Une petite voiture rouge pétaradante et fumante emprunta sans hésitation le chemin herbeux bordé de peupliers séculaires qui menait au château. Elle fit irruption dans la cour gravillonnée, soulevant un nuage de poussière parmi les nombreux camions de chantier qui stationnaient là, faisant carillonner joyeusement son klaxon un peu essoufflé. Dans un crissement de pneus, emportée par l’enthousiasme de sa conductrice, elle stoppa brutalement derrière la rangée de camions qui bouchait l’entrée et l’accès au perron. La grande bâtisse était à peine visible sous un habit d’échafaudages. Une partie du toit était ouverte aux quatre vents, la tour ronde à l’Ouest n’avait plus de chapeau, celle de l’Est, carrée, n’avait que son ossature et deux hommes commençaient à poser des tuiles vernissées commandées à grands frais chez un artisan de Bourgogne. D’autres hommes, noyés dans un nuage de sable et d’eau, partaient en guerre contre la façade, armés de canons sableurs sous pression, pour redonner au château le prestige de ses vieilles pierres. Le bruit que faisaient les compresseurs était assourdissant. Le bâtiment, tricentenaire au moins, semblait avoir été transformé en fourmilière. Une pelleteuse s’acharnait sur un pavé de mauvaise terre cuite pour y pratiquer une saignée terreuse le long du mur Est. Á travers toutes les fenêtres ouvertes chantaient, hurlaient et scandaient autant de chignoles, disqueuses, marteaux et masses, dans un fabuleux concert cacophonique. Même l’orangerie, un peu à l’arrière, subissait les assauts des maîtres verriers à coups de fer à souder et de ciseau diamant.
Il faisait beau en ce joli mois de juillet. Les travaux de restauration du château battaient leur plein depuis déjà le mois de mars, date à laquelle le frère et la sœur de Barjac avaient trouvé un accord sur l’héritage et quoi faire de l’argent laissé par leurs parents décédés.
Solenne sortit de sa voiture rouge souriante et pleine d’énergie. Pimpante dans sa robe légère à motifs, perchée sur des talons hauts, elle fit claquer la portière en saluant d’un bras virevoltant son grand frère qui se tenait, les poings sur les hanches, son bleu de travail à moitié tombé sous la ceinture, dans l’encadrement de la majestueuse porte en ogive de l’entrée principale.
- Salut, fréroooot ! fit-elle d’une voix enjouée, sautillant sur ses talons aiguilles pour rejoindre l’homme à la stature fine et solide qui la regardait se faufiler entre les camions.
Elle tenait un dossier de carton serré par une lanière de toile qu’elle portait victorieusement tel un trophée, déjà impatiente d’annoncer la bonne nouvelle à son frère. Ils étaient très proches, tous les deux, surtout depuis le décès de leur mère survenu l’année précédente. Maxime et Solenne s’entendaient bien, même si ce n’avait pas toujours été le cas. Ils avaient des vies très différentes. Cela les avait tenus éloignés longtemps. Lui, s’était marié il y avait dix ans, maintenant. Diane était une merveilleuse mère pour leurs quatre enfants. Son métier d’architecte lui prenait tout son temps. Ils vivaient à Macon en famille, alors que Solenne, pendant ce temps, se battait avec ses avocats pour divorcer d’un mari qui l’avait trahie. Seule, elle vivait chichement dans un petit appartement à Cluny.
Maxime était resté bel homme pour sa quarantaine tout juste passée. Svelte et pourtant charpenté il entretenait sa forme en participant activement à ses chantiers préférés. C’était la récompense de son succès et de la passion qu’il vouait à son métier. Ses cheveux noirs coupés très courts coiffaient un crâne lisse et une mâchoire volontaire. Un poil de trois jours noir et dur ornait son visage au nez droit et aux yeux noirs scrutateurs. Le genre de regard qui scanne plus qu’il n’observe.
Sa sœur, Solenne, de cinq ans sa cadette, était aussi rousse flamboyante qui lui était brun corbeau. Elle affichait une maturité bien en avance sur celle de son frère. Etrangement, son divorce l’avait rendue bien plus féminine qu’elle ne l’avait été pendant cet horrible mariage durant lequel il l’avait vue s’étioler et refuser toute autre vision de la vie que l’objectif qu’elle s’était fixé, alors. Grande et fine, sa tenue soignée et seyante, son visage resplendissant à la peau claire, des yeux rieurs bordés de petites pattes d’oie, des lèvres ourlées et bien dessinées, un nez fin et cette petite fossette au menton, marque physique de la famille Richard, leur branche maternelle, elle était l’incarnation même d’une femme affirmée, séduisante et pleine de vie. Maxime savait lire dans ses yeux aussi sombres que les siens lorsque Solenne était pleinement elle-même et épanouie ou si elle avait laissé quelqu’un d’autre habiter son corps. Cela lui arrivait parfois et voir sa sœur disparaître sous ses yeux, changer soudain de ton sans prévenir avait le don de le déstabiliser plus qu’il ne le voulait. Il se sentait impuissant à l’aider lorsque cela arrivait. Depuis qu’il avait assisté la première fois à une de ses « incorporations », il la scrutait profondément dans les yeux, craignant d’y voir un usurpateur. Enfin, c’est ainsi qu’il prenait le phénomène. Et ce n’était pas fait pour le rassurer.
- C’est signé !! ne put-elle s’empêcher de crier avant même d’avoir atteint la porte.
Mais, dans le vacarme ambiant, Maxime n’entendait rien.
- C’est signé, répéta-t-elle en sautant au cou de son grand frère. Nous avons la subvention et l’accord de la préfecture. Ça y est ! Mon frérot chéri… nous allons vraiment pouvoir lancer notre projet. Je suis trop contente !
- Eh bien, je vois ça ! confirma Maxime en retenant d’un dos solide l’élan de son embrassade. Ils ont accepté, alors ?
- Ouiiiii ! sautilla-t-elle contre lui. On n’est pas obligé de mettre la structure en établissement public dans la mesure où, toi, l’architecte de la maison, a tout fait pour que les normes de sécurité soient respectées et que l’Europe nous a consenti la subvention selon tes plans et ton cahier des charges.
- C’est une très bonne nouvelle, en effet, dit-il calmement en posant un bisou sur la joue de sa sœur. Tu vas enfin pouvoir t’éclater en cuisine comme tu l’entendais, n’est-ce pas !
- Enfin, mon rêve va pouvoir se réaliser ! s’écria-t-elle tant pour couvrir le chant strident de la disqueuse dans la pièce à côté que pour épandre son enthousiasme partout autour d’elle.
Puis, elle s’écarta de lui en entamant une valse à travers la pièce avec son dossier serré contre elle comme le plus fabuleux des trésors. Il sembla à Maxime que sa sœur chantait en tournoyant mais la disqueuse de la pièce voisine persistait dans sa trille invasive. Il appréciait de la voir ainsi se réjouir de la situation.
Solenne partit s’inquiéter de l’avancement des travaux de la cuisine. C’était sa préoccupation principale, sa motivation initiale. Deux pièces plus loin, à gauche du majestueux double escaliers de marbre conduisant aux étages, après avoir contourné une brouette de mortier, être passé sous un échafaudage et avoir évité la chute de débris de vieille peinture, elle parvint dans son antre d’alchimiste ; la future cuisine de ses rêves. Elle avait tout prévu, de la petite cuillère au piano dernier cri avec feux gaz et induction. Le cuisiniste était penché sur ses plans posés sur un morceau de meuble à moitié monté. Un peintre donnait la dernière touche à la frise décorative, perché sur un échafaudage à roulettes, qui courait le long des murs à quarante centimètres du splendide plafond en ogives d’un blanc immaculé. Il se détachait magnifiquement de la teinte vert amande à peine évoquée de l’enduit à la chaux qui couvrait les murs. La frise au pochoir faisait rire les murs de légers tons fleuris entremêlés de grappes de fruits symbolisant l’abondance et la joie de vivre. L’électricien et le plombier s’affairaient, eux aussi, qui à ses fils et ses prises, qui à ses tuyaux, chalumeaux et clés à molette. Un maçon mettait la dernière taloche au dôme du four à pains intérieur, joliment restauré et préservé de l’époque où la bâtisse était le couvent des Ursulines.
Elle s’approcha du cuisiniste et lui tendit une main affirmée :
- Bonjour, monsieur Augagneur. Donnez-moi de bonnes nouvelles. Le chantier de la cuisine va-t-il comme vous voulez ?
- Madame Chavannes, bonjour, fit le cuisiniste en lui serrant la main avec préoccupation. Vous tombez bien, j’avais un ennui.
- Combien de fois devrais-je vous dire de m’appeler madame de Barjac, fit Solenne en perdant son grand sourire. Je vous rappelle que je suis désormais divorcée et que j’ai repris mon nom de jeune fille.
- Veuillez m’excuser, madame de Barjac, fit-il confus. C’est un vieux réflexe et je n’ai pas encore pris l’habitude de vous nommer avec votre nouveau nom…. ancien nom, devrais-je dire. Je suis désolé.
- Vous êtes excusé, monsieur Augagneur. Tant de gens se trompent encore, comme vous. Mais, j’aimerais vraiment tourner la page, désormais. Tâchez d’y penser pour la prochaine fois.
- J’y songerai, madame, j’y songerai.
- Bien, et alors, de quel ennui vouliez-vous me parler ? éluda-t-elle.
- Oh, rassurez-vous, rien de bien méchant, l’installation se déroule pour le mieux, s’empressa-t-il de préciser. J’ai seulement un cas de conscience.
- Un cas de conscience ?
- Oui, vous m’aviez bien dit que vous exécriez le micro-ondes et que vous ne vouliez pas de ça dans votre cuisine, exposa-t-il, l’air inquiet. Or, plein de gens cuisinent avec ça. Moi-même j’en utilise un à la maison. Vous qui semblez au fait de la bonne cuisine et de la santé, je me demande encore pourquoi vous fuyez cet appareil comme la peste ?
Solenne regarda le cuisiniste et sa silhouette replète avec un air mi-attendri, mi-déterminé.
- Monsieur Augagneur, commença-t-elle sur un ton qui se voulait rassurant. Je fuis le micro-ondes comme la peste parce que cette longueur d’ondes va bien pour certains radars et autres émissions à longue portée, mais quand il s’agit d’agiter les molécules d’eau contenues dans la nourriture, elles ont la fâcheuse tendance à les agiter bien trop fort !… à tel point qu’elles chauffent, certes, mais ça les déstructure, figurez-vous ! Comment peut-on envisager de manger un aliment ainsi brutalisé ? C’est comme si vous donniez un jouet cassé à votre enfant en lui intimant de jouer avec parce que c’est avec ça qu’il doit s’amuser. Le micro-ondes est une hérésie culinaire, monsieur Augagneur. Si vous en avez un, emmenez-le à la déchèterie.
- A ce point ! s’exclama le cuisiniste, la mine inquiète. Eh bien, comme vous en parlez, ce n’est pas fait pour rassurer…
- Au pire, ne vous en servez que pour réchauffer des plats, jamais pour cuire, concéda-t-elle en faisant le tour de l’homme pour s’approcher des plans sur le morceau de meuble. Ce n’est pas la première fois qu’on met sur le marché des engins dangereux, voire mortels. Regardez certains médicaments. Ils sont retirés de la vente après vingt ans d’usage et des centaines de morts avérés étrangement, une fois que le produit est largement rentabilisé. Notre monde marche souvent sur la tête, vous savez. Il ne faut pas croire tout ce qu’on vous raconte dans les médias. Rien ne vaut l’information à la source et l’expérience empirique et intuitive. Croyez-moi !
- Non, mais … je veux bien vous croire, vous savez, fit-il. Vous semblez vraiment savoir de quoi vous parlez. Mais, je ne peux m’empêcher de me dire qu’on nous fait avaler des couleuvres pour ne faire que du profit.
- Exactement, mon cher, confirma Solenne. Un jour, je vous parlerai de la cristallisation sensible. Vous verrez, ce procédé de laboratoire comparatif est édifiant pour étayer mes affirmations. En attendant, montrez-moi ce plan pour voir si tout est en ordre.
La nouvelle cuisine avait été aménagée dans l’aile Est du château, en lieu et place de l’ancienne salle à manger qui, elle-même, était le réfectoire du temps où le château était un couvent. Un grand pan de mur avait été ouvert pour apporter de la lumière et de l’espace grâce à une véranda assortie à l’orangerie de l’autre côté de la cour arrière. La surface ainsi allouée à la création de Solenne avoisinait les quarante mètres carré. Tout avait été pensé comme une cuisine professionnelle, en préservant l’authenticité et l’histoire du lieu et en y ajoutant ce qui faisait la particularité de la maîtresse des lieux : la convivialité et le partage. La pièce devait donc être accueillante, vivante, propice à l’échange. Rien à voir avec ces cuisines d’hôpital tout inox et impersonnelles. Elle avait passé des heures à plancher sur les croquis avec monsieur Augagneur. Elle avait discuté de ses besoins, de ses goûts et de son projet. Lui, avait apporté ses compétences en matière d’aménagement d’espace et de contraintes techniques. Maxime avait entériné le cahier des charges et conduit les travaux comme pour l’ensemble du château.
- A quand estimez-vous la fin de votre partie de chantier, monsieur Augagneur ? demanda Solenne.
- Si nous n’avons pas de mauvaise surprise en ce qui concerne les canalisations, l’utilisation du puits et l’aménagement du cellier, je dirais … trois semaines, répondit l’homme penché sur ses plans.
- Va pour trois semaines, alors ! s’exclama-t-elle. Je compte sur vous.
Le lendemain, Solenne revint au chantier, le coffre de sa petite voiture pétaradante plein de bonnes choses à manger. Elle se faisait un plaisir d’offrir le casse-croûte de midi à tous les ouvriers du chantier, un jour sur deux. Aujourd’hui, c’était barbecue. Deux longues tables avaient été installées entre l’orangerie et la tour carrée, une série de bancs accueillerait la quarantaine de travailleurs à la bonne franquette. Un grand barbecue bricolé dans un demi fût de pétrole monté sur quatre pieds de métal ainsi qu’un morceau de grille en inox pour y recevoir les grillades trônait non loin des tables. Le couvreur, armé d’un pique-feu, s’employait déjà à allumer le foyer. Son jeune apprenti apportait quelques chutes de bois pour alimenter le feu. Solenne admira le bronzage à l’unilatérale de l’homme qui, par son métier, se perchait par tous les temps, courbé sur les toits des maisons. Son dos musclé arborait une splendide teinte ocre, tandis que son torse faisait dans le pâle.
Elle s’approcha de lui, un grand panier rempli de couverts, d’assiettes et de verres en carton pour lui serrer la main, le visage illuminé d’un grand sourire. Le couvreur lui tendit le poignet s’excusant d’avoir les mains noires de suie. Elle lui glissa quelques mots enjoués et sympathiques et se mit à papillonner autour des tables pour dresser les couverts.
- Qu’est-ce qu’on mange de bon, aujourd’hui ? s’enquit le couvreur en piquant le feu pour attiser les braises.
Il n’en était pas à son premier repas sur le chantier des de Barjac. Il avait déjà pu apprécier les saveurs incomparables que Solenne savait mettre même dans un simple casse-croûte d’ouvrier. Sa curiosité n’en était que plus aiguisée et son appétit rendu très ouvert.
- Côtes de porc marinées aux herbes, merguez du chef Ali, poivrons, oignons grillés et salade niçoise, répondit la jeune femme affairée à sa table.
- Mmmmmmhhh ! répondit le couvreur les yeux brillants de gourmandise plongés dans son feu. Et en dessert, on aura quoi ?
- Clafoutis aux abricots.
- Oh, j’adore les abricots ! s’exclama-t-il. J’espère qu’ils sont juteux…
- Juteux à souhait, mon cher. Je les ai pris hier chez Antoine Fournier, le maraîcher.
- Alors, c’est parfait. C’est là que je les prends aussi.
Plusieurs ouvriers se rapprochèrent subrepticement des tables lorsque les fumets des côtes de porc aux herbes et des merguez s’en allèrent titiller leurs narines. Il faisait faim ! Solenne surveillait la cuisson des viandes avec le couvreur et son apprenti, alors que les plus affamés s’étaient déjà emparés d’un morceau de pain frais sur les tables.
- Quand est-ce qu’on mange ? demanda le plâtrier couvert de poussière blanche en mordant dans le pain. - Si tu veux te rendre utile, Damien ! s’exclama la jeune femme en lui mettant d’autorité une cloche dans les mains. Tu n’as qu’à battre le rappel. C’est l’heure.
Le jeune homme ne se fit pas prier et fit sonner la cloche à toute volée en hurlant :
- A taaaaaaaable !!
Le chant des perçeuses et le ballet des pelleteuses s’arrêtèrent soudainement. Il était hors de question de louper le casse-croûte de Solenne. Ce joli brin de femme bouillonnant d’énergie ne laissait pas indifférent tant par ses talents de cordon bleu que sa présence accueillante. Rare était pour eux un tel chantier où l’on se retrouvait tous sympathiquement pour partager un repas. Et, certes, elle ne leur faisait pas de cadeau si une partie des travaux n’était pas à son goût ou ne répondait pas aux directives du cahier des charges. Pour autant, il courait le bruit qu’elle était un cœur à prendre et les célibataires de l’équipe ne s’étaient pas vraiment fait prier pour espérer la séduire, les maladroits autant que les tombeurs patentés tentaient et tenteraient encore de la ravir.
Les tables se remplirent très vite et les hommes affamés et bavards se servirent sans attendre de la salade niçoise trônant entre les couverts. Maxime tirait le vin rosé d’un tonneau de bois posé sur une desserte et faisait distribuer les pichets par le terrassier chauve et torse nu. Un électricien, sa salopette sur les hanches et son maillot de corps martyrisé par des années de service coupait le pain en bout de table et son proche voisin, qui enfournait déjà une bouchée de salade, faisait passer les tranches à ses voisins. Efficacité, solidarité et simplicité étaient les maîtres mots de ces grandes tablées ouvrières.
- Attention, chaud devant ! s’écria Solenne levant au-dessus des têtes attablées l’immense plat en inox ovale qui contenait les viandes grillées. Une côte et trois merguez chacun. Servez-vous et faites passer.
Le grand plat suivit son parcours de main en main se vidant au fur et à mesure dans la joie et la bonne humeur. Le carreleur, sa tignasse blonde attachée en queue-de-cheval, négocia sa côte en échange d’une merguez de plus avec son voisin d’en face, le plombier. Le métreur, dans sa chemise impeccable était végétarien. Il se servit seulement des légumes grillés et de la salade. L’apprenti couvreur se fit un sandwich pour manger ses merguez. Un autre peintre, une traînée de peinture blanche sur la joue, badigeonna généreusement sa côte de porc de moutarde avant d’enfourner la première bouchée en fermant les yeux de délice. Le jeune menuisier, le visage poupin et espiègle, avait fait un dôme de salade et planté ses trois merguez dedans à la verticale. Admirant son œuvre un instant, il se pencha, bouche grande ouverte, et mordit allègrement dans l’une des trois. Puis, il se redressa en mastiquant, fier de son forfait, sous les yeux amusés de ses voisins.
Solenne s’était installée au bout d’une des deux tables, proche du barbecue et du couvreur, maître du feu pour l’occasion. Maxime, lui, présidait l’autre table, proche du métreur avec qui il parlait chiffres et délais entre deux bouchées. Les discussions tous azimuts battaient leur plein et les assiettes se vidaient. La plupart des saladiers affichaient succès intégral. Quant au grand plat de viandes, seules deux côtes de porc n’avaient pas trouvé preneur.
Il était temps de passer au dessert. Solenne se leva pour approcher les quatre clafoutis aux abricots. Deux pour chaque table.
- Un volontaire pour couper les portions, s’il-vous plaît ! lança-t-elle à la cantonade, pendant qu’elle s’occupait de l’un des quatre pour ses plus proches convives.
La distribution du dessert s’opéra dans le brouhaha des conversations et des éclats de rires.
- Encore une fois, bravo, Solenne, pour ce merveilleux repas ! s’écria un charpentier en levant son verre et sa portion de clafoutis, debout, tourné vers la maîtresse de maison, affichant un sourire jovial sur un visage rond sous une coupe en brosse saupoudrée de sciure de bois. - Ouais, merci ! s’écrièrent à la suite d’autres en levant leur verre. - Super bon ! … encore une fois, s’éleva une autre voix. - Merci, Solenne ! dit un autre. - Un ban pour Solenne, hip hip hip !! s’écria un plombier. - Hourraaaaaaaaaaah ! répondirent en chœur tous les ouvriers.
Solenne leva son verre et les remercia tous d’une respectueuse inclination de la tête. Ils ne pouvaient pas lui faire plus plaisir.
Le chantier se poursuivit des mois encore. Le château prit petit à petit des airs de neuf tout en gardant l’authenticité de ses siècles passés. Á l’origine, ce lieu avait été un couvent. Un couvent qui s’était agrandi au fil des ans avant d’être abandonné au cours de la Révolution. Une clé de voûte gravée d’un « 1576 » dans l’ancienne chapelle romane attestait de la première pierre posée. La congrégation des sœurs Ursulines y construisit son couvent, incluant la chapelle dans l’édifice. Un magnifique cloître entouré de cellules et de lieux communs leur permit de s’établir et prier là en toute quiétude. Il s’étendit encore pendant un peu plus de deux cents ans, atteignant l’actuelle cuisine où la clé de voûte indiquait « 1774 ». Á la Révolution, on perdit la trace des religieuses et le couvent fut manifestement déserté jusqu’à l’apparition d’un certain de Barjac, premier du nom, qui acquit mystérieusement la propriété en 1802.
C’était tout ce qu’en savaient Maxime et Solenne. Lors du décès de leur père, ils étaient trop jeunes pour s’être inquiétés du passé familial. Et leur mère avait jeté une chape de secrets bien épaisse sur la question. Ce ne fut donc que devant le notaire après son décès qu’on leur révéla ce que les écritures disaient du passé du château. Ils n’avaient pas vécu leur enfance ici. Lorsque leurs parents s’étaient rencontrés, c’était loin d’ici, vers Bordeaux. Monsieur de Barjac père étudiait l’œnologie et la vinification dans l’une des belles propriétés viticoles de la région de St-Estèphe. Mademoiselle Richard était la fille unique du maître de chais. C’est là que leurs parents s’aimèrent, se marièrent et eurent leurs deux enfants. Rien de bien extraordinaire, en somme, mais ils étaient loin de se douter, il y avait encore à peine deux ans, qu’ils hériteraient d’un tel patrimoine. En Bourgogne, de surcroît.
Ce qui tracassait Solenne depuis le début de la découverte des lieux c’était que l’ancienne chapelle semblait énergétiquement encore très élevée. Á l’exception du transept et de l’autel, tout le lieu avait été transformé en salle de réception. L’endroit aurait donc dû perdre toute sa spiritualité. C’était comme si on avait voulu préserver coûte que coûte l’histoire originelle de l’endroit. La sanctification du lieu semblait avoir perduré bien au-delà de la disparition des sœurs Ursulines. Solenne ressentait cela dans ses fibres, avec son intuition, forte de ses connaissances acquises au cours de ses multiples explorations personnelles. Sans vraiment se formaliser sur l’incongruité de la chose, elle gardait cela dans un coin de sa mémoire sans trop savoir comment prendre le phénomène. Mais, elle n’oublierai pas de revenir s’y intéresser lorsque ses préoccupations premières seraient résolues.
Un lieu de cette envergure avait indubitablement une mémoire et une histoire très denses. Quand Solenne et Maxime découvrirent le château peu après l’ouverture du testament de leur mère, leur première réaction fut de rester un bon moment interdits devant la dimension et l’état de la bâtisse. Ils furent séduits tous les deux dès le premier coup d’œil. Irrésistiblement attirés, ils s’empressèrent de la visiter dans ses moindres recoins. Certes, son état était préoccupant. Seul un vieil homme dont ils ne savaient rien habitait une petite partie de l’aile Ouest, dans la tour ronde. Il avait dû être relogé dans le village d’à côté lorsque les travaux eurent commencé. Résigné, il avait obtempéré pour quitter le château. Mais, Solenne avait bien vu dans les yeux du vieil homme qu’il ne lâcherait pas le lieu aussi facilement. Chaque jour, il empruntait le chemin des peupliers. Chaque jour, il observait le chantier, assis sur la vieille souche près de la tour ronde. L’homme était taciturne, peu prolixe mais visiblement déterminé. Il était attaché au château, mais il n’avait jamais voulu raconter son histoire, encore moins comment la famille de Barjac l’avait connu et avait accepté de l’héberger. En partant, il n’avait prononcé qu’une phrase en fixant Solenne droit dans les yeux :
- Un jour, la mémoire de ce château vous sautera au visage. Et ce jour-là, vous prierez le ciel pour que je sois près de vous…
Á cet instant, la jeune femme n’avait cure de la menace d’un vieux grigou. Mais, au fil des mois, ses paroles avaient fait leur chemin dans son esprit. Et la simple présence quotidienne, même discrète et passive, du vieil homme près du chantier rendait Solenne de plus en plus interrogative et mal à l’aise.
Lorsque les toits et une partie des pièces de l’étage furent terminés, Solenne décida de déménager. Deux appartements avaient été aménagés en plus d’une douzaine de chambres d’hôte. Un pour Solenne, l’autre pour Maxime et sa famille. Celui de la jeune femme se trouvait bien sûr au-dessus de la cuisine. Elle pouvait y accéder tant par l’escalier de la tour carrée au-dessus du cellier que par le double escalier monumental de l’entrée principale. L’entrée de l’artiste ou l’entrée de l’hôtesse, en somme. Une immense chambre, un salon, un dressing et des sanitaires spacieux lui apporteraient tout le confort et l’espace dont elle n’avait même pas osé rêver à peine deux ans avant. Elle y installa les meubles de son petit appartement, en attendant de se refaire quelques finances. En effet, elle avait raclé les fonds de tiroirs et utilisé tout l’héritage pour financer les travaux de restauration avec son frère. Elle n’avait plus un sou en poche. Pas plus pour changer sa voiture pétaradante que pour se choisir des meubles assortis à son bel appartement. Qu’à cela ne tienne. Ce n’était l’affaire que d’un an ou deux pour se refaire une santé matérielle. Le temps de mettre l’activité d’accueil en route. Et les royalties de son livre ne devraient pas tarder à tomber. Elle avait confiance. Et puis, peu lui importait que ses meubles soient désassortis pour l’instant. Elle était si heureuse de pouvoir enfin prendre sa vie en main.
Tout ce temps passé à courir après ses chimères, à lutter contre ses cauchemars, à combattre ses démons… Il fut un temps où elle aurait tout donné pour que ses visions s’arrêtent, pour que ses fantômes ne viennent plus l’importuner. Etrangement, depuis ce providentiel héritage, le phénomène avait cessé. Mais, elle savait que ce n’était qu’un répit. Ce château lui parlait déjà bien trop fort pour rester sourde à ses murmures. Elle le savait. Elle l’appréhendait.
En finissant de ranger sa chambre du dernier carton déballé, de suspendre des rideaux de voilage histoire de donner à la pièce un peu de vie, son regard s’égailla au loin, dans le parc, derrière le château. Au premier plan, elle avait vue sur l’orangerie, une magnifique verrière en ogive et aux soubassements de pierres, fraîchement rénovée. Il restait encore à créer un merveilleux jardin tropical à l’intérieur. Au-delà, s’étendait une large prairie légèrement en pente, parsemée d’arbres centenaires, pour certains tricentenaires, au moins. Le terrain se terminait en vignes, sur une terre caillouteuse et dégagée où le soleil venait faire mûrir le raisin. Parmi les arbres, noyé dans les herbes folles, un kiosque à musique vibrait tristement d’un passé révolu. Quelques-unes de ses colonnades brisées lui donnaient des airs de valse oubliée. On avait dû danser, ici… On avait même dû s’aimer et se demander en mariage… Ce kiosque se voulait encore romantique, plus encore avec son air délabré, abandonné, oublié de tous. Solenne voulait l’oublier, mais ses irrésistibles associations d’idées lui firent entrevoir son dernier amour, celui qu’elle aurait voulu ne pas avoir vécu. Il revenait parfois s’imposer à sa mémoire comme là, en observant le kiosque à musique, tel un caillou dans une chaussure. Paul lui faisait une énième déclaration enflammée. Toujours amère après ce temps, elle s’en voulait encore de garder ce souvenir en tête alors que tout cela ne fut que faussetés et mensonges. Bien au-delà des vignes, s’étendaient les vallons de Bourgogne. Ses racines paternelles étaient ici. Et plus que des racines familiales, son intuition lui disait que c’était plus profond et personnel que ça. Ce lieu était une sorte de retour aux sources.
Elle détourna le regard du paysage, se secouant rapidement des souvenirs embarrassants et s’absorba dans l’activité en faisant son lit pour la nuit.
- Tu as besoin d’aide, Solenne ?
Diane était apparue dans l’entrebâillement de la porte, en jean et tee-shirt, ses longs cheveux châtains relevés par une pince à l’arrière du crâne.
- C’est gentil, oui, je veux bien, répondit Solenne en dépliant le drap housse sur le lit. Où sont les enfants ? - Maxime les a ramenés à la maison pour les faire manger, l’informa sa belle-sœur en attrapant le drap à l’opposé du lit. Je rentrerai tout à l’heure lorsque j’aurai vu Longère pour l’histoire de la disparition de son ouvrier. - La disparition de son ouvrier ? - Oui. Tu n’as pas su ? Un de ses maçons a disparu sur le chantier. Enfin, c’est ce qu’il prétend. Il était sensé travailler sur le scellement de l’autel dans la chapelle. Depuis, on ne l’a plus revu. - Comment est-ce possible ? interrogea Solenne, intriguée. - C’est ce que j’aimerais éclaircir avec son chef, répondit Diane en lissant le drap housse tendu sur le matelas. Je n’en sais pas plus pour l’instant. Il doit venir incessamment pour qu’on éclaircisse ça. - Mais, quand cela est-il arrivé ? s’inquiéta Solenne, bataillant avec la couette pour la déplier. - Aujourd’hui, l’informa Diane en prenant un bout de couette pour l’enfiler dans la housse de drap blanc. Enfin, ce matin, à ce qu’il m’a dit. Il ne s’est pas présenté au casse-croûte. Et quand il est allé voir sur place, son mortier semblait abandonné, séchant dans sa brouette et les moellons attendaient sagement. - Eh bien, vlà autre chose ! s’exclama Solenne. Je viendrai avec toi. Cette histoire est plus qu’intrigante.
Alors si cette histoire comprend de la bonne nourriture et des vieilles pierres c’est déjà le rêve, ça me rappelle d’ailleurs un livre qui m’a fait rêvé ado : l'auberge du pèlerin" Elizabeth Goudge. Après cette histoire j’ai rêvé pendant des années d’ouvrir des chambres d’hôtes ^^ »
Finalement je me suis montrée meilleure en art picturale qu’en art culinaire et plus douée au partage de la rêverie avec les autres qu’a l’accueille des gens.
Mais si en plus tu ajoute là une histoire d’amour et des choses étranges mais là, honnêtement tu touches ma corde sensible dans tout les sens O_O
Didon, mais c'est un bouquin tout fait pour moi, ça. Je vais noter le titre, ça m'intéresse de le lire. Non, parce que... moi, je vais en ouvrir, des chambres d'hôtes, et ça me titille depuis plus de vingt ans, cette affaire ! L'accueil, c'est mon truc.
Histoire d'amour et choses étranges, oui, c'en est plein dans mon histoire. Il se pourrait que ça te plaise alors. Je l'espère en tous cas.
Je retrouve avec plaisir ton univers. Je m'étais déjà relancée dans la lecture avant le triptyque, ça tombait donc pilepoil !
Il y a quelque chose de très profond qui passe dans ton récit. Tu parviens parfaitement à montrer l'humanité toute simple des personnages. La scène du repas est si vivante qu'on a l'impression d'y être, avec la relation de chacun à la nourriture, les particularités et les préférences des uns et des autres, qui n'empêchent pas ce sentiment général de convivialité, de communion oserais-je dire.<br /> <br /> Ton héroïne est chaleureuse et vivante, malgré les blessures qu'elle a subies dans son passé. Du coup, c'est tout naturellement qu'on lui emboîte le pas. Je n'ai pas pu m'empêcher de songer à l'une de mes amies qui, en seconde moitié de trentaine, après un itinéraire sentimental et professionnel très dur, a refait sa vie et se reconvertit dans la cuisine.
J'aime beaucoup ce coté "secret de famille" avec cette vieille que je rêverai de visiter ! Il semble déjà qu'un brin de fantastique vienne s'inviter avec la perception particulière de Solène et la disparition de l'ouvrier.<br /> <br /> L'écriture est fluide et agréable, avec très peu de maladresses. Au chapitre "petites remarques" : j'ai trouvé le passage "l'énergie" de la chapelle un peu difficile à saisir. Sinon, il me semble que dans les passages qui se situent dans l'antériorité par rapport au moment de l'action, le plus que parfait aurait été plus adapté que le passé simple – mais je suis une pinailleuse ! ^^
A bientôt pour la suite ! :)
Tu sais, ça me fait vraiment plaisir si tu es sensible à la convivialité du repas des ouvriers. C'est vrai qu'on pourrait vite le trouver ennuyeux car trop ordinaire ou banal. Mais si tu y trouves la profondeur que je voulais y mettre, alors j'en suis très contente.
Tu as une amie reconvertie dans la cuisine ?! Il faut que je la rencontre, alors ! Si ça se trouve, elle ressemble à ma Solenne.
En effet, l'intrigue se trouve affublée de mystère et de... fantastique. Dans un vieux château, rien de tel pour y trouver des coins sombres et une histoire incroyable.
Du plus que parfait pour les passages dans le passé ? mmhh... je vais aller guetter ça pour voir ce que ça donnerait. Sait-on jamais. Pinailler, c'est bien des fois.
Quant à "l'énergie" de la chapelle, je peux comprendre que ce ne soit pas bien aisé à saisir. Disons, en essayant de faire simple, que chaque matière qui constitue notre environnement contient une "vibration énergétique" que certains ressentent mieux que d'autres. Elle est d'autant plus forte lorsque les hommes ont imprimé dans un lieu, une chapelle en l'ocurrence, une "mémoire" spirituelle. Les pierres, le bois emmagasinent ces mémoires. L'énergie en question, c'est ça. Mais ça peut être bien plus vaste que ça aussi. Tu le verras dans les prochains chapitres. L'histoire en évoque d'autres aspects.
à bientôt, Bea' !
<br />
J'ai trouvé ton chapitre beaucoup mais beaucoup trop long pour moi. J'avoue avoir passer certains passages.<br />
<br />
Je trouve tes descriptions très réalistes et très précises, peut être même un peu trop.<br />
<br />
Et pour finir, je trouve la fin de ce chapitre très bonne. Cela met en place un mystère et cela incite à lire la suite.
J'aime bien planter le décor pour que le lecteur sache dans quel lieu il met les pieds. La configuration du château a son importance pour la suite de l'histoire. Tu le constateras petit à petit si tu lis jusqu'au bout. Visiblement, ça t'a plutôt ennuyé et j'en suis désolée. Malgré tout, si la fin du chapitre t'a donné envie d'en savoir plus, c'est tant mieux. Je dis : pourvu que ça dure !
Et la descrpition que tu fais du barbecue est ... appétissante (mais, j'aime pas la viande! On n'a pas idée d'être aussi compliquée, hein?) Au moins ça donne à Solenne un bon moyen de pression sur les ouvriers. Du genre "tu travailles bien, tu manges bien, mon pote". habile habile, pas de doute!
Et je viens de le lire: le métreur est végétarien. Dans mes bras oO
la deuxième partie du chapitre amène un gros revirement! On perd ce ton léger et empreint de bonne humeur, les pensées de Solenne s'assombrissent (d'ailleurs elles sont tristes, mais très agréables à suivre), on apprend qu'un secret demeure peut-être tapi entre les murs du château ... et on n'a que deux dates pour étayer de rares suppositions. Et puis ce vieil homme qu'il a fallu reloger m'intrigue! Déjà, qu'est-ce qu'il faisait là??
Bref! j'ai besoin de réponses ;-)
T'as vu, hein ! Elle est sympa, ma Solenne, avec le micro-ondes. Allez oust, à la benne, vilaine machine !!! Contente qu'elle te plaise. Et ouais, elle sait tendre la carotte à tout ces artisans pour les attirer et bien les faire bosser. Niark !
Quant à l'intrigue, elle ne fait que débuter. Et oui, il se passe des tas de choses bizarres dans ce château... vraiment bizarres. Et si tu as remarqué le vieil homme, c'est tant mieux... hin hin !
Je te laisserai découvrir la suite et tu m'en diras des nouvelles.
Biz Vef'
J'ai trouvé l'ensemble plein de vie avec de très belles descriptions, des personnages attachants, enfin surtout Solenne pour le moment, et puis il y a cette aura de mystère qui tourne autour des lieux. Je sais pas si c'est mon côté curieuse, ou le fait que j'affectionne le passé et ses traces, mais j'espère bien voir la mémoire du château leur sauter et au visage... pour pouvoir l'explorer d'un peu plus prêt ! :)
Je retiens aussi le passage du micro-ondes, que je ferai peut-être lire à mon père, grand amateur de cet appareil tandis que ma mère et moi sommes contre ! Faut dire que j'aime bien la cuisine et que j'ai vraiment du mal à apprécier les repas qui sortent de cet engin...
Enfin c'était un bon moment de lecture, et je reviendrai bien vite pour lire la suite ! :)
Oui, c'est un peu ça. Ce château est un vrai chantier, une fourmilière grouillante en même temps que de recéler dans ses entrailles et dans ses murs des mémoires étranges. Tu le liras au fur et à mesure que l'histoire avance.
Alors comme ça ton père est un adepte de cet horrible engin qui massacre la nourriture ?! ... tsss ! Je suis tellement d'accord avec toi ; ce qui sort de cet engin n'est vraiment pas ragoûtant. Et encore, ici, c'est romancé, je ne développe pas les trois-quart et la moitié des informations que j'ai appris sur son fonctionnement. Y'a de quoi faire dresser les poils sur la tête. Non, non, je n'insiste pas, je crois que ma position est claire sur la question. Huhu !
Je suis contente que ta lecture ait été un bon moment pour toi. C'est très agréable à "entendre".
A bientôt, alors ! Biz Vef'
Intrigant, en effet. ^^
Eh bé ! Elles sont très bien tes descriptions ! Très imagées, on visualise bien les lieux ! Et avec juste ce qu'il faut de vocabulaire technique ! (ce qui me fait souvent défaut à moi XD) Ce château à l'air bien mystérieux dis-moi, surtout la Chapelle si j'ai bien compris :p En tout cas je salue l'effort pour la parenthèse historique ! Ça ne rend l'histoire que plus crédible, et ça donne une vraie personnalité à ce lieux. On ne peut s'empêcher d'imaginer toutes les choses qui ont pu s'y passer.... Les déclarations d'amour, les trahisons, les tromperies, les secrets.... L'imagination travaille *.* Et on ne peut s'empêcher de songer à un château hanté ! XD Après tout dépend... Va y avoir du fantastique dans cette histoire ? ^o^
Le vieux bonhomme aussi amène avec lui son lot d'interrogations intrigantes... J'ai hâte de connaître son histoire (je suis sûre qu'il détient les sombres secrets de la famille ;p).
Mais dis-moi, c'est qu'elles donnent faim tes scènes de table !!!!!! ToT Tu ne lésines pas sur le détail en ce qui concerne la nourriture ! Et je n'en attendais pas moins de cette histoire. ^^ La convivialité qu'il y a dans la scène du barbec' est vraiment plaisante, ça rend le passage très agréable à lire ! Et tu es même allée jusqu'à décrire les différentes façon de manger des ouvriers, MDR !!
Sinon, Solenne est un personnage vraiment agréable. ^^ Haute en couleur, passionnée bien sûr (on se demande de qui elle tient ça tiens :p) et énergique ! Elle a l'air simple au premier abord, mais ne nous y trompons pas, cette jeune femme à sans aucune doute son passé, son lot de souffrances et de secret avec elle... Ça promet tout ça. ^^ Le frère aussi à l'air gentil !
Ah, et je n'ai pas loupé ta campagne anti-microonde ! XD C'est sûr que dit comme ça, ça donne pas envie... On sent que tu avais besoin de t'exorciser de cette salle bête. XD
Une histoire qui promet donc (et qui change assez de ce que j'ai l'habitude de lire). Je sens que je n'ai pas fini d'avoir faim avec toi. T.T
Et moi qui te répond alors que mon estomac commence à se rappeler à moi... c'est malin, tiens ! Rien qu'à me souvenir de la scène du barbecue, j'ai envie de manger des merguez.
Alors, alors... chère Néné, si je puis me permettre de te nommer familièrement, tu viens de découvrir le château où tout va se dérouler. C'est terrible, je crois qu'on doit être faites du même bois, j'ai l'impression qu'à travers ce que tu me dis de mes descriptions, j'y trouve déjà ce qu'il faut que je reprenne. Tu as souligné judicieusement les passages historiques et je penses que eux aussi pourront être étoffés en 2e réécriture. Depuis que l'histoire s'est développer et affinée, je peux y apporter d'autres précisions. En tous cas, je suis contente que ton imagination marche à plein sur le château, car c'est bien le but recherché.
Le vieux bonhomme aussi est intriguant, alors tant mieux, car, c'est un de mes personnages préférés qui tient une place très particulière dans l'histoire, tu verras.
Solenne, en effet est bien comme tu la perçois et ton petit air de ressemblance que tu sembles trouver, bah..... *mode innocente* je ne vois pas de quoi tu parles... *la ptite voix* Non, mais assume, Vef', quand même, tu ne vas pas encore faire ta star à chaque fois ! ... bon bon, ok, j'assume. Oui, Solenne, c'est un peu moi, juste un ti peu. Voilà, c'est dit. Et le frérot, bah, tu verras pour la suite, il est gentil, oui, mais vraiment pas du même genre que Solenne.
Quant au micro-ondes, je proteste, je ne fais pas campagne, non non ! mais que vas-tu chercher là ? ... Je dis juste que c'est une sale bête, comme tu dis. Ça, oui ! Une sale cochonnerie qu'on ne devrait plus vendre et qu'il n'aura jamais droit de séjour chez moi. Non mais !
Maintenant, je veux bien te croire quand tu dis que ce n'est pas le genre de lecture que tu as d'habitude et j'espère que cette lecture te plaira tout de même au bout du compte. D'ailleurs, si jamais, il te venait à t'essouffler et ne plus aimer lire un tel sujet, je serai heureuse de le savoir aussi, car, je sais bien qu'on ne peut pas plaire à tout le monde, mais c'est bien aussi de savoir pourquoi soudain, ça ne plaît plus. Et si ça te plaît encore jusqu'au bout, alors, je serai sacrément fière, crois moi !
J'espère à bientôt, Néné. Biz Vef'
Et l'intrigue est également un régal, puisque il y a des choses inquiétantes qui sont dans l'air (et ça parle de bouffe, alors que demander de plus, je te le demande ?!).
Bon, il est l'heure pour moi d'aller faire dodo, mais en tout cas, je te tire mon chignon pour cette petite réussite ! ^^
Bien des bisous chocolatés.
Clocacao
Alors, donc, l'histoire démarre bien pour toi. J'en suis bien aise. Et j'espère que la suite te plaira aussi. *serre un peu les fesses, vu qu'on se déplace un peu dans le temps pour après*
Bonne nuit, ma belle et un bisou chocolaté aussi pour la peine.
Biz Vef'
<br />
Les "bribes", avant tout, ont attiré mon attention. J'ai trouvé ça original, intéressant, et surtout tu n'as pas hésité à utiliser les mots qu'il fallait. Résultat : j'ai dévoré ces premières lignes les sourcils froncés et un petit sourire aux lèvres ! J'y ai repensé à la fin du premier chapitre, lorsque tu fais référence à une chapelle et à un couvent ; l'idée que tu puisses exploiter la notion de plaisir physique en même temps qu'énoncer une histoire disons, plus "religieuse", est alléchante !<br />
<br />
Si le premier vrai chapitre est plus banal, en revanche tu poses bien le cadre et tu nous présentes correctement tes personnages ; Solenne me plait déjà bien, avec son côté femme libre et moderne. <br />
<br />
Côté style, je découvre ton écriture à travers ce premier chapitre. Et ça me plait bien ^^ J'ai juste repéré une phrase sur laquelle je peux titiller :<br />
<br />
"Solenne sortit de sa voiture rouge souriante et pleine d’énergie." => je suis pas débile, je sais que c'est Solenne qui sourit (^^"), mais lorsque j'ai lu cette phrase, dans la foulée des précédentes (et je lis assez vite), le temps d'un dixième de seconde, j'ai trouvé ça bizarre qu'une voiture puisse sourire... Oo Ce n'est qu'une proposition, et tu n'as pas fait de faute, mais à ta place j'inverserais peut-être les mots dans la phrase. <br />
<br />
Bref, bravo à toi ;-)
C'est vrai que j'ai hésité à sortir de la fanfiction, mais voilà ce que c'est d'attraper le virus PA ; j'ai trouvé une idée et me voilà lancée dans mon histoire à MOÂ. J'ai pas mis longtemps, tu me diras. Ce virus PA est vraiment virulent et d'une énergie étonnante. Lol !
Reste encore derrière mon ruban bleu toujours rouge de confusion en lisant ton commentaire. Si je t'ai intéressée quasi dès le début, même si je devine que le côté "contemporain" ne t'emballe pas, je me dis que chic chic chic, la suite lui plaira. J'espère que Solenne ne te décevra pas pour la suite et les autres personnages non plus.
Ensuite, pour le style, je vais noter ta remarque. C'est une difficulté que j'ai souvent, ça ; mettre les mots dans le bon ordre. Je vais changer. Tu as raison. C'est mieux d'inverser pour éviter ce genre de confusion.
Merci, LinE. J'apprécie vraiment ta visite et ta critique. Reviens quand tu veux.
Biz Vef'
""Ce qui tracassait Solenne depuis le début de la découverte des lieux c’était que l’ancienne chapelle semblait énergétiquement encore très élevée. Á l’exception du transept et de l’autel, tout le lieu avait été transformé en salle de réception. L’endroit aurait donc dû perdre toute sa spiritualité.""
bon bon bon. Alors on a une héritière qui, avec son frangin préféré, fait des rénovations. Et la voilà qui laisse transparaître une connaissance certaine en énergie minérale... Disons que ça fait partie des trucs qu'elle a appris avant le début de l'histoire. Mais... Ces tracasseries sortent sans explication d'un chapeau de magicien dont on ignorait qu'il était entre les mains de Solenne. Ça a de quoi dérouter. M'enfin à la rigueur, ici on comprend ce qu'elle veut dire. Ça passe.
"" Solenne ressentait cela dans ses fibres, avec son intuition, forte de ses connaissances acquises au cours de ses multiples explorations personnelles. Sans vraiment se formaliser sur l’incongruité de la chose, elle gardait cela dans un coin de sa mémoire sans trop savoir comment prendre le phénomène. Mais, elle n’oublierai pas de revenir s’y intéresser lorsque ses préoccupations premières seraient résolues.""
=> D'acc !! oui, l'explication est très bienvenue ici. Bien joué !
"" Seul un vieil homme dont ils ne savaient rien habitait une petite partie de l’aile Ouest, dans la tour ronde. (...) Chaque jour, il empruntait le chemin des peupliers. Chaque jour, il observait le chantier, assis sur la vieille souche près de la tour ronde. L’homme était taciturne, peu prolixe mais visiblement déterminé. ""
=> Moww !!! Je l'aime celui-là ! Me demande pas pourquoi, mais c'est un personnage que je sens bien. Je sens que je vais me marrer avec lui ^^
""Il était attaché au château, mais il n’avait jamais voulu raconter son histoire, encore moins comment la famille de Barjac l’avait connu et avait accepté de l’héberger. En partant, il n’avait prononcé qu’une phrase en fixant Solenne droit dans les yeux :
- Un jour, la mémoire de ce château vous sautera au visage. Et ce jour-là, vous prierez le ciel pour que je sois près de vous… ""
=> La classe !! Te laisse pas faire mon vieux ! >.< bah quoi ? Il a l'air sympathique non ?
""Tout ce temps passé à courir après ses chimères, à lutter contre ses cauchemars, à combattre ses démons…""
=> Oh ! Elle fait des cauchemars. Pas cool ça !
""Il fut un temps où elle aurait tout donné pour que ses visions s’arrêtent, pour que ses fantômes ne viennent plus l’importuner. Etrangement, depuis ce providentiel héritage, le phénomène avait cessé. Mais, elle savait que ce n’était qu’un répit. Ce château lui parlait déjà bien trop fort pour rester sourde à ses murmures. Elle le savait. Elle l’appréhendait. ""
=> Ah ! Alors on a affaire à une médium qui s'installe dans un vieux château... Des émotions fortes en perspectives donc. Intéressant. Appréhender ne lui servira à rien. Elle est cuite ta perso Vef !
"" Ses racines paternelles étaient ici. Et plus que des racines familiales, son intuition lui disait que c’était plus profond et personnel que ça. Ce lieu était une sorte de retour aux sources.""
=> Doooonc ! C'était écrit ! Ok. Je vois... Une ou plusieurs réincarnations de Solenne en perspectives. A mon avis, elle a vécu ici à une autre époque. D'où cette profondeur personnelle et cette sensation de retour au bercail.
<br />""- Oui. Tu n’as pas su ? Un de ses maçons a disparu sur le chantier. Enfin, c’est ce qu’il prétend. Il était sensé travailler sur le scellement de l’autel dans la chapelle. Depuis, on ne l’a plus revu.""<br />
=> OOOOH !! Chouette chouette chouette !! Des cryptes ? Des catacombes sous la chapelle ?? et on va y retrouver ton ouvrier !! ouéééé ça a l'air passionnant, vivement que je lise ça !!
*se frotte les mains et les verres des lunettes
Bon alors, bilan de cette lecture du chapitre 2 :
Des descriptions très parlantes et sensitives. Tu utilises tous nos sens pour nous faire entrer dans ton monde et c'est très enrichissant. On gouterait presque à la cuisine de Solenne sans s'en étonner, mais en s'en émerveillant. De plus, on perçoit à travers tes mots que ce que tu nous décris au niveau du château, au niveau des personnages, a été travaillé et étudié de sorte que tout est cohérent. Il y a aussi une belle approche esthétique. J'ai littéralement rêvé quand tu nous as fait 'visiter' des endroits de ton château, cette orangerie, ces vignes, ce kioske, la cuisine de Solenne, etc. On y suit les personnages avec confiance, curiosité et étonnement. Et non contente de nous entraîner dans cette architecture multiple romantique et historique, tu lui insuffles une profondeur minérale et énergétique, une mémoire qui lui est propre.
Tes personnages sont aussi excellents que tes décors. Vivants, touchants. Des personnages principaux avec Solenne et Maxime jusqu'aux ouvriers en tout genre, on ne peut que tous les apprécier tant ils sont étonnants et intriguants. Je t'avouerai que j'aime bcp ce frère et cette soeur lancés dans cette incroyable entreprise de rénovation. Mais j'ai également un coup de coeur pour le vieux grigou ! Il vaut son pesant de cacahuètes, je le sens intuitivement.
Ce chapitre m'a fait l'effet d'avoir avalé un tube de vitamines d'un seul coup. On y sent ton positivisme, ton envie de nous entraîner dans une intrigue où tout détail, tout objet est susceptible de devenir matière à réflexion dans le creuset de ta créativité.(même un banal micro-onde, avons que tu as fait vraiment très fort ^^) Beau travail, vraiment !
J'ai apprécié la lecture.
Enjoy ! Spilou ^^
Bon, je vois très bien désormais à quoi tu es sensible. C'est amusant.
Pour commencer, la question de la chapelle et de son énergie n'est pas à considérer seulement à travers une énergie minérale, mais bien comme un ensemble de "mémoires" que la construction enferme depuis des siècles au fil des vies qu'elle a vu se succéder dans ses murs. Considérant aussi que cette partie de la chapelle est encore sanctifiée, cela lui confère un niveau d'énergie élevé. C'est ce que ressent Solenne lorsqu'elle s'y rend. Je te l'explique ici, mais je n'ai pas jugé utile d'alourdir la narration avec autant de détails. Considérer que Solenne est sensible à ces énergies me semble suffire à poser la situation.
Mooooh ! Alors, ce vieil homme t'a tout de suite tapé dans l'œil. Ça me fait plaisir, tiens. Même si le bonhomme est particulièrement antipathique, c'est amusant comme il ne laisse pas indifférent, ni toi, ni d'autres.
En effet, Solenne a un passé très dense en matière d'expériences de toutes sortes. Expériences heureuses ou malheureuses et je garde le suspense pour avoir encore le plaisir d'étoffer le personnage plus tard. Et puis arrête de tout deviner à l'avance, enfin ! Qu'est-ce que je vais pouvoir inviter pour arriver à te surprendre, moi, hein ?! ... Allez, quoi, sois sympa ! Lol ! Comme tu as tout deviné, bah, file voir la crypte au 4e chapitre, vilaine !
Donc, bon, j'ai gagné une partie quand même. Me voilà rassurée ; tu as aimé ce chapitre et mes personnages. Yahaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Missa sautille de joie ! Moi aussi, j'ai ma dose de vitamines grâce à ton commentaire. Merci, merci beaucoup !
Biz Vef'
Enjoy ! ^^
Bon, je sais, c'est pas marrant quand on devine tout à l'avance. Je ne te gâcherai pas ta découverte de la suite, mais je crois que tu commences à te connaître à ce niveau, hein ! Coquine !
Biz Vef'
Après cette lecture, j'en ressors la tête pleine de couleurs, de saveurs et de parfums. Tu sais retranscrire les ambiances. Ici, c'est chaud et lumineux. La parfaite image du château en province, en somme. Même si ce n'est pas la même région, j'ai eu l'impression de me retrouver devant un des châteaux de mon Auvergne ensoleillée. C'est la même ambiance, à la fois de fête et de tranquillité, de calme et de mystère. Parce que les vieilles pierres, mine de rien, ça parle. Ca parle à travers les siècles, ça peut raconter tout un tas de choses si on prend le temps de les écouter.
Et puis, il y a les personnages. Surtout les personnages, j'aurais envie de dire, mais ça serait enlever tout le mérite au décor. Et ces personnages, je les trouve "justes". Ils résonnent pile comme ils le devraient. Des personnalités, c'est pas ce qui manque, que ce soit chez les personnages principaux ou parmi les ouvriers lors de ce repas par exemple.
Mention spéciale pour Solenne d'ailleurs, si pétillante. Et au passage, balançons les micro-ondes par la fenêtre ! Depuis le temps que je lutte contre ces saloperies ! <br /> Sans oublier le petit mystère qui se profile doucement à l'horizon. D'abord sous les traits de ce vieil homme habitant le château, puis avec cette disparition louche de l'ouvrier.
Un bon petit cocktail, ma foi, que je reviendrai savourer dès que le temps le permettra.
Pour le château, c'est vrai qu'on peut se l'imaginer comme on en a déjà vu de par la France, partout en province. Ils ont ensuite leur spécificité selon les régions. Ils sont très beaux, ceux d'Auvergne, aussi. C'est une très belle région.
Je suis très touchée aussi que tu aies apprécié Solenne et les autres personnages annexes. S'ils sonnent justes, c'est un point de gagné pour moi. Merci.
Je te donne rendez-vous pour le prochain cocktail, alors, quand tu veux. J'ose tout de même te mettre en garde : on change d'univers pour le chapitre 3. Lol J'espère qu'il te plaira comme l'autre ou mieux, qui sait. Et un indice ; ce ne sera pas vraiment un cocktail à goûter mais une frugale gourmandise sous le secret de l'Habit.... Hin hin !
Merci, chère Sej et très bientôt, j'espère.
Vef'
Mais si j'ai bien compris, Solenne ressent la présence de fantômes ? :O Voilà qui risque d'être fort intéressant pour la suite dans une vieille maison telle que celle-ci ! Et les mises en garde du vieil homme n'ont fait que me mettre encore plus l'eau à la bouche…
L'ambiance étrange que tu installes dès le début de ton histoire dans cette antique demeure est très belle, enfin, moi je sais que je me sens toujours bien dans les maisons anciennes, alors même rénovée… elle ne perd pas son charme. Je me sens déjà bien chez toi xD je risque de rester longtemps si tu ne me chasses pas… :)
Voilà, maintenant, j'ai hâte de voir l'histoire se dérouler un peu, d'attendre que l'intrigue se mette en place tout doucement, de rencontrer un peu mieux tous ces personnages ; Maxime, Solenne, Diane, les enfants… et surtout du vieil homme !
Je me mets dès à présent à la lecture du chapitre suivant !
Si tu aimes les lieux anciens chargés d'histoire alors tu devrais être servie. Enfin, j'espère que ça te plaira. M'enfin pour quelle raison je voudrais te chasser ?!! Mouarfff ! Mais sûrement pas, ma belle. reste autant que tu veux. Et je te souhaite bonne découverte. En plus, le vieil homme t'a interpellée alors missa heureuse.
A bientôt j'espère.
Biz Vef'
La première chose qui m'est venue à l'esprit en me plongeant dans ce chapitre c'est : "comme c'est vivant !" Visuellement, j'ai été happée par les lieux, je suis tombée amoureuse de cette demeure en plein restauration et toute imprégnée encore de passé. Mais vefree, elle fait appel à tous les sens : c'est sonore, c'est odorant, c'est gourmant ! Ce que tu as écrit, ça a une vraie texture, c'est le genre d'amorce où on est embarqué dans le décor comme si on y était, où tout apparaît avec une foison de détails colorés et éclatants.
Ca, ça a été ma première impression.
Puis très vite, ce sont les personnages qui m'ont frappée. Solène et Maxime, bien sûr, à qui tu as su donner des traits humains qui les rend, à l'instar du décor, vivants et plein de reliefs (leur façon de parler, les psychologies qu'on devine déjà à fleur de peau, leurs mouvements) ; mais aussi tous ces ouvriers qui ne sont pas une masse anonyme et sur lesquels tu prends la peine de t'attarder et, en quelques mots, de les rendre drôles et attachants.
Oui, vraiment, c'est terriblement vivant, c'est ce qui me marque le plus en te lisant. Il se dégage une énergie très positive, une dynamique contagieuse de ton écriture. On sent que tu t'es documentée et, en même temps, tu as intégré les éléments de ta recherche de façon toute naturelle à ton histoire : ça en met plein la vue et c'est bien dosé.
J'aime beaucoup, beaucoup Solenne. Elle m'a déjà appris beaucoup avec cette histoire de micro-ondes, et j'ai l'impression que je n'ai pas fini d'en apprendre encore à son contact. Elle est à la fois pleine de force, mais on sent aussi des failles, des fragilités en elle qui la rendent humaines, qui donnent envie de la connaître plus.
Quant à cette tournure finale et inattendue en fin de chapitre, elle pointe déjà vers un premier mystère : une disparition inexpliquée. Le genre de fin qui fait regretter qu'il n'y ait pas un "suivant" en bas de page XD
Bref, vefree, permets-moi non seulement de t'adresser mes plus sincères féliciations pour ce début d'histoire très réussi, mais aussi de te remercier car ça fait tout simplement du bien de lire une écriture comme celle-ci.
Vraiment du bien :o)
Je ne pensais pas que tu pourrais être toi aussi hâpée par mon histoire. Ohlàlààà ! Ptite voix tu entends ? .... Cricri, l'a aimé ! ...Vivant et positif, tu dis ?.... C'est intimement le désir que j'avais en voulant écrire cette histoire. Cette scène de chantier travaillait dans ma tête depuis un moment. Elle s'est concrétisée ainsi, mélangeant à la fois mes rêves et mon imagination.
Et puis, j'ai en effet pris de la documentation, mais, dans ce chapitre, c'est surtout mon expérience, sauf pour le château où j'ai pris quelques infos sur l'architecture. En tous cas, si tu aimes les personnages et notamment Solenne, c'est gagné. J'espère qu'elle saura te plaire tout le long de l'histoire. Elle n'a pas fini d'avoir des aventures, en tous cas.
Merci vraiment beaucoup, Cricri. Je prend ton commentaire comme un véritable encouragement à poursuivre. Je promet de m'appliquer tout du long et je compte sur toi pour me signaler une baisse de qualité si j'en fais.
Biz ! Vef'
*ptite voix saute sur l'épaule de Cricri et lui fait un gros bisou* mmmmsmack !... ma Cricri d'amour...