Ses yeux s’ouvrirent doucement, et les sensations familières lui parvinrent – l’eau qui bouillonnait sur le feu, les cliquetis des activités au loin, les odeurs de racines cuites, des tentes tressées d’écorces…
Elle était chez elle, là où elle avait toujours vécu, auprès de la Sestre et de sa fille.
Allongée sur une natte de fibres douces, elle remarqua que Trella s’était assoupie à son chevet. Les bois de Trella avaient commencé à pousser, deux jolies dagues nacrées au dessus de ses tempes. Le printemps était déjà là ? Elle se releva mais resta assise, cela réveilla Trella qui la regarda avec inquiétude. Yana sentit sa tête plus lourde qu’à l’ordinaire.
— Depuis combien de temps suis-je couchée ici ? demanda Yana
— Comment te sens-tu ?
— Bien, je crois, j’ai été emportée par la Lune Verte dans son monde. Pourquoi me regardes-tu comme ça, Trella ?
— C’est incroyable comme tu as changé en quelques jours. Tes bois, tu les as vus ?
Ses mains se portèrent machinalement au-dessus de sa tête, mais elle resta en arrêt : ses bois étaient si grands déjà… et ils ne se réduisaient pas à quelques pointes, ils formaient une véritable ramure.
Elle ne comprit pas tout de suite mais ses mains se hâtèrent de prendre connaissance de l’étendue de ses bois. Jamais elle n’en avait eus d’aussi grands, avec autant de ramifications.
Chaque année après l’hiver, tous les Jorsel même les plus expérimentés, attendent la repousse. — Chaque année est différente, disait-on, la forme et l’ampleur des bois annoncent l’année à venir.
La Mère des Coutumes avait raconté, quelques semaines auparavant à la Veillée, que les Jorsel possédaient autrefois des bois aussi ramifiés que des arbres — chaque bois avec une dizaine de rameaux ! Elle en avait elle-même entendu parler lorsqu’elle était enfant, par d’autres membres de la harde – elle n’en avait par ailleurs jamais vus. Tout le monde parlait de ceux du Père des Mémoires, qui étaient plus développés que ceux de tous les autres : la Mère des Coutumes avait raconté une fois que le Père dans sa jeunesse n’avait eu pendant des années que deux andouillers, que sa ramure était apparue d’un coup, une année où il fallait un successeur au Père des Mémoires. Il avait alors su qu’il devait poursuivre son destin. Elle disait que la Lune et lui ne faisaient qu’un grâce à ses bois sensibles.
Yana n’était pas un Père des mémoires. Il n’y en avait plus depuis longtemps. Plus aucun Jorsel ne savait plus comment parler à la Lune verte, ni comment parler aux arbres. Tous savaient théoriquement que cette capacité avait été en eux par le passé, mais une barrière invisible, une limite les empêchait tous d’accéder à la force de la Lune verte. D’ailleurs ils étaient de plus en plus à ne plus la voir tout court.
Yana la voyait depuis toute petite, même lorsqu’elle n’avait pas encore eu ses premières dagues. Mais alors elle n’était pas la seule, elle pouvait encore partager avec d’autres Jorsel cette expérience. Elle se souvint qu’elle aimait beaucoup en parler avec son père ou avec la Sestre des herbes, même si comme tous les Jorsel elle se méfiait beaucoup de l’influence de cette Lune. Elle se fiait davantage à Aya, la vraie lune que tout le monde voyait se lever au début de la nuit — qui guidait lors des marches nocturnes de l’été — dont la course était réglée et coutumière.
La Lune Verte, elle, apparaissait de manière aléatoire, au Nord ou au Sud, sans règles. Elle était petite comparée à Aya et très étrange par sa couleur qui formait un halo vert bleuté si le ciel était brumeux. Et plus on la regardait, plus on se sentait étrange. L’esprit voulait quitter le corps. Et chaque Jorsel qui la voyait pouvait ressentir son poids, sa densité — comme un aimant lointain très puissant attire vos particules.
C’est à cette Lune Verte que Yana pensa en explorant sa ramure soudaine.
Elle lui apparut en pensée comme une évidence ronde et verte. Et aussi comme un chemin sur le sol, arqué par une fissure de la même couleur. Un chemin accidenté qui passait à travers la forêt dont elle revenait — cette forêt qu’elle avait quittée quelques instants auparavant.
Yana essaya de se lever, aidée par Trella qui avait encore du mal à détourner les yeux de ce qui se passait au-dessus de son front. Le poids des bois était plutôt bien réparti s’étonna Yana en redressant la tête.
À l’extérieur de la hutte, la Sestre des herbes réalisait des bouquets d’anjolie, pour les faire sécher ; il y avait une poutre particulière pour cela.
Les Jorsel cueillaient habituellement ces plantes au début du printemps, mais lorsque Yana s’était assoupie on était encore en hiver. La Sestre se tourna vers elle en souriant :
— Yana, je suis heureuse de voir que tu es sortie de ton sommeil. Comment te sens-tu ?
— Bonjour, mère. Je sors d’un long rêve.
Elle s’interrompit, cherchant ses mots, puis ceux-ci jaillirent brutalement :
— Trella a veillé sur moi ces derniers jours, elle était là à mon réveil. Elle m’a dit que j’ai parlé, mais qu’elle n’a pas compris mon langage. Quand j’ai repris mes esprits, je me sentais bien, pas malade je veux dire...
— Je ne crois pas que tu aies été malade, Yana. Je pense que tu étais sous l’emprise de la Lune Verte.
— La Lune Verte, oui, je l’ai beaucoup vue dans mon rêve.
— Elle avait sans doute besoin de toute ton attention, c’est pourquoi elle t’a gardée dix jours.
Yana abasourdie prit brutalement conscience du temps qui s’était écoulé. :
— Autant de temps, vraiment ? Je n’ai eu la sensation que de quelques heures.
— Tu es attendue, tu t’en doutes. La Mère s’est déplacée plusieurs fois en personne jusqu’ici pour prendre de tes nouvelles. Elle n’était pas rassurée, tu t’en doutes aussi. Ton nouvel état — la Sestre porta sa main au-dessus de son front — n’est pas sans l’inquiéter.
Elle posa sur Yana un regard de compassion :
— Prends quelques forces d’abord, un repas et ta respiration. Rassemble tes idées avant d’aller la trouver.
Yana s’assit, face à elle-même, avec son bol de bois creusé empli d’un ragoût de racines fumant qu’elle avait prélevé dans la marmite bouillonnante. Ses oreilles mobiles s’agitaient pour capter tous les sons de son environnement. Le vent sensiblement plus doux s’engouffrait dans les branches très discrètement alourdies par les bourgeons et les premières feuilles, les voix de Nata et de Yur’an qui se disputaient, les coups portés sur les tapis, nattes et couvertures enfin sortis des logis. Tout était ordinaire, et pourtant Yana se sentait tout ce qu’il y a d’étrange. À commencer par ses bois qu’elle découvrait avec étonnement. Elle ne pouvait plus bouger sa tête comme avant, sans pour autant perdre en mobilité ou en rapidité. Elle craignait que la largeur des bois soit un problème lors de ses déplacements, par son encombrement, mais il en allait tout autrement. Une perception différente, qui s’étendait à l’envergure complète de ses bois, lui permettait de se mouvoir sans rien accrocher. Elle ne sentait pas non plus leur poids comme un fardeau, comme si la musculature de son cou s’était développée en conséquence. Elle contempla un moment le fond de son bol vide puis se décida.
Elle alla droit à la hutte de la Mère des Coutumes, évitant les enfants qui couraient sans regarder devant eux.
Comme chacun s’occupait à sa tâche, personne ne leva trop les yeux vers Yana qui marchait vite. Elle s’engouffra sous la porte de la Mère des Coutumes, couverte d’un dais en surplomb indiquant un rang d’importance. Le pan d’écorce épaisse se rabattit sur ses jarrets avec un bruit mat. La Mère sursauta.
— Assieds-toi Yana, il faut que je te parle.
Yana s’agenouilla près du foyer, entouré de galets ronds au centre de l’espace intérieur de la hutte. La Mère des Coutumes avait son expression habituelle, un mélange déstabilisant entre une moue un peu moqueuse et un regard indéchiffrable, presque froid. La moue était due aux plis qui s’étaient formés au tour de sa bouche avec l’âge. Quant au regard, pour Yana il avait toujours l’air d’attendre qu’elle fasse ses preuves, quoi qu’elle dise. C’est pourquoi elle n’était jamais sereine lorsqu’elle devait parler à l’Aïeule. Enveloppée dans d’épaisses couvertures, elle semblait encore plus imposante aux yeux de la jeune fille.
— Lorsque tu es née, la Harde était encore dans une période faste. Il y avait beaucoup d’enfants, les réserves étaient pleines, personne ne souffrait de mélancolie. Les Jorsel étaient joyeux et chantaient souvent ensemble pour accomplir les tâches saisonnières. Ma fille était parmi nous, alors. La Verte Lune s’est soudain rendue plus visible, on venait me voir pour me le dire, mais je ne la voyais pas et j’étais bien l’une des seules. Quand ma fille est morte, j’ai vu pour la première fois cette Lune maudite.
La Mère se mit alors à psalmodier, ignorant Yana, les yeux mi-clos, puis elle reprit son flot de paroles, toujours en s’adressant à un interlocuteur imaginaire :
— Nous attendions un successeur au Père des Mémoires et Yana a reçu le don des bois… mais n’en a pas la maturité. Il doit y avoir une raison pour laquelle la Verte Lune l’a choisie, mais elle m’échappe... ce n’est pas tout à fait un hasard cependant, elle est bien l’engeance de Joris…
— Joris ? demanda Yana interloquée. Ce nom était comme une ombre qui lui évoqua furtivement quelque chose.
L’Aïeule fronça les sourcils et dévisagea la jeune fille.
— Ce nom t’est étranger, pourtant on se souvient encore de lui ! Joris est un Jorsel qui est parti un jour. Aussi loin que je me souvienne, il a toujours été attiré par ce qui était loin et différent, il écoutait toujours avec avidité les récits anciens qui relataient la rencontre entre la Harde et d’autres peuples. Il s’aventurait loin dès que nous nous installions en un lieu. Il disait vouloir trouver des traces d’autres communautés. Lorsque ses bois sont apparus un printemps, il a su qu’il pouvait trouver cette altérité tant désirée. Il s’est présenté à la Mère des Coutumes de l’époque et lui a demandé son congé. La Mère a voulu le dissuader de partir, tout comme ses proches amis, mais sa décision était prise et il nous a quittés.
— Qu’est-il devenu ? demanda Yana qui suivait ce récit de toutes ses fibres.
La Mère la regarda, surprise et légèrement en colère.
— Tu l’ignores donc ?
Yana ne comprenait pas. La Mère soupira et poursuivit :
— Eh bien, des années plus tard, au début de l’hiver, une femme d’une vingtaine d’années se présenta au camp. Elle ressemblait à Joris, pour celles et ceux qui l’avaient connu cela ne faisait aucun doute. Malheureusement elle fut incapable de nous expliquer qui elle était et ce que Joris était devenu. Tout ce dont elle se souvenait c’était d’avoir à nous trouver, qu’elle avait survécu seule plusieurs saisons avant de parvenir jusqu’à nous.
Yana avait ouvert de grands yeux. L’Aïeule était en train de parler de sa mère !
— Nous avons longtemps espéré qu’elle recouvrerait la mémoire et nous dirait ce qu’il était advenu de Joris. Car certains d’entre nous s’étaient attachés lui et ne l’avaient pas oublié. Nous avons supposé qu’une catastrophe était arrivée, et que la mémoire de la jeune Hécate en avait été durablement perdue.
Yana ressentit une peine indicible, comme à chaque fois qu’on évoquait sa mère. Personne ne lui parlait de sa mère, ou en des termes peu agréables. Elle qui ne l’avait pas connue sauf par les yeux de son père, s’en était fait une image floue et assez insaisissable. Quelle voix avait-elle ? Comment était son visage ? Avait-elle été une mère aimante ou distante ? Elle était dans l’incapacité de penser à elle concrètement. Le manque d’elle était attaché à tous les instants de son enfance comme une ombre à ses pas.
— Ce n’est pas la première fois que la Lune Verte t’enlève à elle, n’est-ce pas ?
La voix acidulée de l’Aïeule avait brusquement interrompu les pensées de Yana.
— Non, en effet, notre Mère. J’ai déjà eu des songes étranges. Ils n’ont toujours duré que quelques heures tout au plus.
— Tu dois tout me dire, Yana. Il va falloir que tu te souviennes bien de tout ce que tu as vu « en songe étrange » comme tu le dis, et que tu me racontes absolument tous les détails. Tu es tellement ignorante que tu serais incapable de savoir ce qui est important ou non. — elle avait ajouté cette dernière remarque à voix très basse, comme pour elle-même — La Verte Lune t’a choisie, c’est bien malheureux, mais il est important pour la Harde que tu me dises tout.
Yana acquiesça de la tête, sans que ses larges bois ne heurtent l’une des nombreuses suspensions à l’intérieur de la hutte. Elle s’en émerveilla intérieurement, sans cesser de se demander pourquoi la Mère des coutumes tenait à ce point à la rabaisser.
— Commence par me raconter ton tout premier « songe ».
— Et bien le tout premier n’en était pas vraiment un, commença Yana qui poursuivit très vite voyant l’Aïeule s’impatienter. La première fois je n’ai pas « plongé ». J’ai pu ressortir bien vite en me demandant ce qui m’arrivait. J’en ai parlé à mon père à l’époque, il m’a alors rassurée en me disant que cela arrivait à certains Jorsel. Pendant des années cela ne m’est plus arrivé, alors je n’y pensais plus. Et puis une fois il y a cinq ou six ans, c’est revenu, une sorte de rêve où j’étais éveillée, c’était un soir d’automne à la Veillée. Mon esprit est entré dans une sorte de liquide et je me suis sentie entraînée.
Yana ferma les yeux pour revoir cet instant. Elle continua, d’une voix plus lointaine :
— Un homme que je n’avais encore jamais vu, il avait les cheveux longs et son visage était plissé, il me montrait quelque chose, car l’index de sa main pointait vers un lieu. En tournant la tête, j’ai vu : une pierre taillée. Et je me suis réveillée sans comprendre.
Yana rouvrit les yeux et regarda la Mère des Coutumes. Celle-ci s’était rapprochée et la fixait avec une intensité qui la fit sursauter.
— Il y a deux mois… je veux dire au début de l’hiver, un autre songe m’a emportée. Plus long que le premier, mais je l’ai vu plusieurs fois. Dans ce songe je marche dans une vallée et j’entends derrière moi des voix d’enfants, un petit groupe de très jeunes, ils jouent et rient. Je me retourne et je les vois, sauter de roche en roche, s’appelant mutuellement. Je ne remarque pas immédiatement ce détail, les roches flottent à quelques pas au-dessus du sol. Mais les enfants continuent, passent d’un caillou à l’autre, s’attrapent par les mains, se félicitent. L’un d’eux me voit. « Viens ! », me dit-il dans son langage. Ce n’est pas un Jorsel, c’est un garçon qui a de petites cornes qui s’enroulent. Certains enfants ont des sabots de caprins en guise de pieds, ils font des acrobaties en équilibre sur les pierres flottantes.
— Combien de fois as-tu vu ces enfants ? demanda la Mère.
— Deux fois en songe et une fois en rêve. Je veux dire la nuit... en dormant.
— Et le songe dont tu viens de sortir ? T’a-t-il emmené au même endroit ?
— Non, cette fois j’étais dans une forêt d’arbres géants et j’y marchais pour découvrir quelque chose d’important.
— Quoi donc ?
— Je l’ignore, je ne l’ai pas trouvé mais j’ai senti l’intense présence d’un peuple de la forêt qui vivrait sous le sol, dans des terriers gigantesques.
— Comment le sais-tu si tu n’as rien trouvé ?
— C’est difficile de vous expliquer, mais j’en avais la sensation.
La Mère des Coutumes avait clos ses yeux et murmurait une sorte de prière. Lorsqu’elle eut fini elle fixa de nouveau Yana :
— Comme toute chose sur cette terre, la croissance des bois est liée à l’action de la Lune Verte, la magie. Tu dois t’en méfier, Yana. Dans la Harde, tous les Jorsel ne peuvent accéder complètement à cette magie, et c’est heureux car elle est dangereuse. Seul un Père le peut, et encore est-il secondé de près pour ne pas se laisser entraîner par sa force. C’est entre autre le rôle de la Mère des Coutumes — elle appuya cette dernière phrase d’un regard particulièrement pesant — tu peux à présent te retirer.
Yana sortit, un peu perplexe. Elle retrouva Trella devant la hutte de la Sestre. Aussitôt qu’elle la vit, elle vint à elle et lui prit le bras, l’entraînant à l’intérieur. Elle lui servit une boisson de bourgeons qu’elle venait de préparer.
— Tiens, bois ça.
— Ma mine est-elle si décomposée que cela ?
Trella eut un sourire triste. Elle aussi craignait la Mère des Coutumes, les deux jeunes femmes se comprenaient parfaitement.
Yana se coucha la nuit venue et s’endormit. Si elle avait pu s’imaginer que ses bois encombrants la gêneraient pour trouver une position confortable, ce fut l’inverse.
Tant de pensées tournaient dans sa tête, pourtant, qu’elles la tirèrent d’un sommeil égaré où les dures paroles d’une Mère des Coutumes de cauchemar avaient éclos : « Pour une raison que j’ignore encore, mais que nous comprendrons tôt ou tard, tu es la dépositaire des visions lunaires, toi, une jeune femme sans aucune expérience. Le Père des Mémoires établit l’itinéraire pour la Harde et les étapes pour elle, sa responsabilité est incommensurable, comprends-tu ? »
Yana secoua sa tête pour chasser ces mots.
— Je ne suis pas un Père des Mémoires, je suis… autre chose.
Me revoici donc pour découvrir la suite de l'épopée de Yana et je dois dire que ce deuxième chapitre m'a beaucoup plu. :)
La mythologie que tu as construite autour des bois et de la Lune Verte est passionnante (il y a un petit côté Star Wars avec le côté obscur de la force à la fin mais je m'emballe XD). Encore une fois, on sent que tu as beaucoup travaillé sur la construction de ton monde.
J'apprécie le fait qu'alors que le rôle de guide pour les Jorsel est censé être accompli par le Père, il revient ici à Yana, une jeune femme, cela plaît à mon côté féministe haha. Je suis sûre que, malgré son manque d'expérience, Yana s'en sortira très bien !
Enfin, c'est fascinant de voir à quel point ses nouveaux bois s'adaptent à elle et ne lui compliquent pas la vie, j'ai trouvé ça original car on s'attend, comme Yana, à l'inverse.
Mes petites corrections / suggestions :
- et les sensations familières → des sensations ?
- Jamais elle n’en avait eu(s)
- Chaque année, après l’hiver, tous les Jorsel - même les plus expérimentés - attendent la repousse.
- — Chaque année est différente, disait-on, la forme et l’ampleur des bois annoncent l’année à venir. → supprimer le tiret long avant "Chaque année", la forme et l'ampleur des bois annonçaient
- chaque bois avec une dizaine de rameaux : chaque bois avait ?
- Elle en avait elle-même entendu parler lorsqu’elle était enfant, par d’autres membres de la harde – elle n’en avait par ailleurs jamais vus. → mais n'en avait jamais vu ?
- Plus aucun Jorsel ne savait (plus) comment parler à la Lune verte
- D’ailleurs, ils étaient de plus en plus à ne plus la voir tout court.
- Mais alors elle n’était pas la seule, elle pouvait encore partager avec d’autres Jorsel cette expérience. → Mais elle n'était alors pas la seule
- Le poids des bois était plutôt bien réparti s’étonna Yana en redressant la tête. → comme c'est une pensée, il vaut mieux mettre la phrase au présent et la passer en italique
- — Prends quelques forces d’abord, un repas et ta respiration. Rassemble tes idées avant d’aller la trouver. → Reprends quelques forces d'abord et ta respiration ?
- Tout ce dont elle se souvenait c’était d’avoir à nous trouver, qu’elle avait survécu seule plusieurs saisons avant de parvenir jusqu’à nous. → c'était de devoir nous trouver, qu'elle devait nous trouver ?
- Elle qui ne l’avait pas connue sauf par les yeux de son père → Elle qui ne l'avait connue qu'à travers les yeux de son père
Au plaisir de lire la suite,
A bientôt !
Em
Je prends aussi la réf. à Star wars, dans l'esprit Space opéra, c'est très bien si ça y fait penser. 🤗
On se relit mais on laisse passer des erreurs... c'est notre lot 😅
Certaines tournures resteront néanmoins un peu brutes, pour maintenir l'emphase sur certaines informations, mais je prends volontiers les propositions de polissage stylistique si cela peut aider à la fluidité 😉
A bientôt pour le chapitre suivant,
Em
Je continue les commentaires... Bravo pour l'exposition de la généalogie de ta harde, c'était pas évident et tu t'en tires magistralement ! Bravo aussi pour ce dialogue avec la mère des coutumes qui contextualise l'historique des songes de Yana. On voit aussi se dessiner l'amitié entre Trella et Yana !
J'ai encore appris de nouveaux mots "andouillers, dais".
Sinon, pour les remarques moins "positives" franchement là je n'ai rien compris "Tout le monde parlait de ceux du Père des Mémoires, qui étaient plus développés que ceux de tous les autres : la Mère des Coutumes avait raconté une fois que le Père dans sa jeunesse n’avait eu pendant des années que deux andouillers, que sa ramure était apparue d’un coup, une année où il fallait un successeur au Père des Mémoires. Il avait alors su qu’il devait poursuivre son destin. Elle disait que la Lune et lui ne faisaient qu’un grâce à ses bois sensibles."
C'est le nouveau père des mémoires ? Donc il y a bien un père des mémoires actuellement ? - vu que je sais que non, j'ai du mal à comprendre le propos, de quand on parle (et de quoi) ?
C'est un souvenir raconté par la Mère des Coutumes quand elle a vu que l'ancien Père des Mémoires devait succéder au suivant et entre temps il y aurait dû y avoir Joris après mais il a laissé la horde en plan ? Je suppose que oui mais pour moi y'a un problème avec la temporalité, non ? et/ou avec le fait de répéter Père dans la même phrase en se rapportant à deux personnes différentes, comme dans "le roi est mort, vive le roi !" ?
Et si Joris n'est "que" le grand-père de Yana ça ne fait pas si longtemps que le rôle est vacant, si ?
Enfin j'ai du mal avec le concept tout court, si c'est pas le père avant que les bois ne poussent pourquoi on parle de la jeunesse du père et pas du "futur père", surtout si c'est honorifique, comme "pape", par exemple ?
Détail pour détail, niveau fluidité, clarté, c'est pas du tout clair pour moi le père des mémoires ! :)
Autre remarque, le fait que le passage de l'hiver au printemps n'ait duré que 8 jours a été décevant pour moi. Tu avais tellement insisté sur le fait qu'il s'était écoulé énormément de temps que d'imaginer que ça n'avait duré qu'une grosse semaine m'a déçue... (à mon sens trop de préparation a tué l'effet :P).
Le terme "étrange" est répété plusieurs fois, je le signale au cas où ce ne serait pas volontaire ? (c'est pas gênant mais c'est... répétitif :) ).
Idem "Yana n’était pas un Père des mémoires. Il n’y en avait plus depuis longtemps." et à la fin "— Je ne suis pas un Père des Mémoires, je suis… autre chose." j'imagine que c'est important d'enfoncer le clou mais j'ai eu le sentiment que ce rôle de père des mémoires n'est pas clair. Il établit certes les itinéraires pour la harde, mais ils s'en passent bien vu qu'ils n'en ont plus, non ?
Au final j'ai du mal à comprendre ce que ça peut changer pour elle de l'être ou de ne pas l'être (à priori son grand-père aurait dû l'être mais il a refusé le titre c'est bien ça ?) parce que j'ai du mal à imaginer ce qui est plus perturbant que d'être déjà le jouet d'une lune maléfique qui nous envoie des visions d'horreur ?
Enfin je dis ça parce que je sais que tu as déjà tout explicité donc tu n'auras aucun mal à ajouter des précisions si tu l'estimes nécessaire suite à mes questions.
Ah ben je suis pas loin d'être d'accord avec toi sur le nombre réduit de jours d'inconscience (même si le printemps peut arriver vite et si la Lune verte fait pousser les bois plus vite que la normale) : je me suis d'ailleurs dit que je ferai une grande relecture sur la chronologie fine de l'histoire, afin de bien vérifier que tout tient debout.
Et suggérer les raisons pour lesquelles Yana ne veut pas être un Père des Mémoires. (Il faudra que je lui demande, tiens 😂)
Pour l'instant, dans l'idée (sachant qu'il n'y en a plus, donc je suis restée un peu dans le flou à ce sujet) les Pères forment une caste, comme les Mères, de père en fils... ce que tu pointes c'est encore un petit souci de chronologie à mettre au cordeau. 👍
Bravo pour ce chapitre !!! Ton univers est super immersif, on a envie d'en savoir plus ! Tu as une superbe imagination, et, par rapport à ce que tu as marqué en début de chapitre, tout est expliqué très clairement. Enfin, j'ai compris que les deux parents de Yana étaient morts, sa mère avant son père, et que sa mère Hécate était arrivée dans la Harde vers ses 20 ans, en ayant sûrement un lien de sang avec Joris... (dis-moi si je me trompe)
Bref, voilà voilà, tout ça donne très envie de lire la suite !
Merci beaucoup pour ton gentil retour, tant mieux si tout l’exposé de la situation familiale de Yana est clair. Je voulais pas risquer de trop insister, éviter l’info dumping maladroit, mais sans être cryptique non plus, vu qu’il y déjà assez de mystère dans la situation décrite :D
Je suis encore plus fière que tu apprécies l’évocation progressive de l’animalité de l’héroïne. Elle se perçoit (et on devait la percevoir) comme humaine avant tout, avec des différences qu’elle ne voit pas comme étonnantes sauf par rapport à une norme interne au groupe. C’est important pour la suite.
Merci pour ta lecture ! À bientôt pour la suite des aventures de Yana ou celles de Briar ;)
Tant mieux pour toi si tu trouves des retours qui te plaisent ! C'est génial !
A bientôt !
Je passe lire ton nouveau chapitre dès que possible (avec la reprise, j'ai moins de temps, fatalement) :)
à bientôt !
Et complètement d'accord avec toi sur la méfiance à accorder aux figures religieuses, j'irais même plus loin, aux figures héroïques du sauveur/de la sauveuse également. Rien n'est plus hasardeux que de s'en remettre aux mains du héros providentiel !
On se relit mais on laisse passer des erreurs... c'est notre lot 😅
Certaines tournures resteront néanmoins un peu brutes, pour maintenir l'emphase sur certaines informations, mais je prends volontiers les propositions de polissage stylistique si cela peut aider à la fluidité 😉
Encore moi ; ). Ce chapitre était excellent ! J'ai aimé faire la connaissance de l'Aïeul même si je ne la sent pas trop ( je ne sais pas pourquoi ).
En tout cas merci pour ce beau chapitre et au plaisir d'en lire un nouveau !!
À bientôt !
tes retours me motivent bien pour poster la suite. Je suis contente (et fièreˆˆ) que tu aies perçu l’ambiguïté de la vieille Mère des coutumes. :)