Chapitre 20

Notes de l’auteur : Bonjour ! On s'approche de la fin !
Quelques "SMS" aussi dans ce chapitre ;)

    — Sir ?
    Je me frottai les yeux regardai l’agent humain du FBI qui me parlait.
    — Sorry, dis-je. I am tired. It’s midnight, which means it’s 9 am in Paris and I haven’t slept.
    — We located the car just before Salem, burnt, in an industrial area. They had a change of ride planned.
    Je tirai la carte vers moi et cherchai Salem.
    — There.
    — Ok. Where do you think they’re going ? I’m sorry I forgot your name.
    — Winchester. My partner is Dalan. We can’t say for sure. That’s the highway to Sacramento and Los Angeles, but they could be deceiving us before turning towards Idaho or Utah. We’ve managed to activate the phones tracking. If they connect to a relay, we will know.
    La commission vient de voter l’avis de recherche. J’ai convaincu Maariya d’intercéder auprès du préfet de police. Tu restes en poste jusqu’à ce que Victoire soit retrouvée.
    L’agent télépathe Dalan passa la tête dans la pièce.
    — Let’s go. Your phone hits a relay. You come with us. Apparently your hierarchy wants the lady found more than they want your head.
    Je les suivis dans la voiture et fermai les yeux sur le siège arrière pour tenter de réfléchir malgré la fatigue. C’était mon téléphone qui avait été retrouvé. Donc avec un peu de chance elle en avait encore un, le sien.
    Je me massai le bras encore franchement douloureux. Et s’il fallait admettre quelque chose à propos de Victoire, c’est que si elle voyait passer une opportunité de fuir, elle n’hésiterait pas.
    — Is she really a chimera ?
    — Yes, répondis-je.
    Inutile de tourner autour du pot maintenant que la commission s’en était mêlée. Il valait mieux ne pas prendre les deux agents du FBI pour des idiots. J’avais besoin qu’ils aient envie de chercher.
    — What were you doing, bringing her back here ?
    — She was conceived in an ART clinic in Portland, I wanted to check if there wasn’t a telepath conducting illegal activities there.
    Ne pas les prendre pour des idiots, oui, mais leur dire que j’espérais qu’en fouillant les dossiers de la clinique on trouve d’autres chimères, non. Surtout pas sans preuve, et sans savoir pour qui les deux agents avaient voté aux dernières élections.
    — Why didn’t you just contact us ?
    Je fermai à nouveau les yeux, éblouis par les phares d’un camion.
    — Please. I quite like you both, but don’t pretend you never sneak in France to check things yourself from time to time.

    J’ouvris les yeux en entendant des portes claquer.
    — Are we there ? Demandai-je en sortant à mon tour sur ce qui ressemblait à un petit terrain vague coincé entre un terrain de basket et un parking de supermarché. I don’t suppose you have cameras around here…
    Je laissai les agents discuter avec le représentant de la police locale, fouillai une portière de la voiture jusqu’à ce que je trouve une lampe de poche, et regardai le sol à la recherche de quoi que ce soit d’utile.
    — There is your phone, me dit Winchester en me rendant mon appareil. They already looked for prints. It’s broken but we have a spare in the car you can look if it works with your sim card.
    J’opinai.
    — Can you give it to me ?
    Il alla fouiller dans la boite à gants et revint avec un vieux machin à l’écran aussi fêlé que le mien, mais celui-là s’alluma.
    — Did they check the car tracks ? Demandai-je en ouvrant les téléphones. I can’t see anything now that it’s been rolled over again.
    — Yes, he said, showing me photographs on his phone. They think this is where they changed car. They’ve sent the tracks and footprints to the lab.
    Je refermai le téléphone de secours qui se mit à vibrer presque immédiatement.
    — Sorry, m’excusais-je.
    C’était un numéro français inconnu.
    — Ergis Culchan ? C’est le major Mathis Burlet, du groupement de gendarmerie d’Evry…
    J’inspirai brusquement.
    — Je vous ai trouvé sur l’annuaire du ministère… j’essaie de vous joindre depuis un moment mais ça tombait sur répondeur.
    — C’est Victoire ?
    — Euh. Ecoutez je sais pas ce qu’il se passe, mais elle m’a envoyé des messages il y a une heure. Elle dit qu’elle est dans un coffre de grosse voiture, que ça sent le cheval, et le dernier je sais pas ce que c’est on dirait un nom. Ayatas. Je vous fait un screenshot.
    Je coinçai mon téléphone contre mon épaule et m’essuyai les mains sur mon pantalon.
    — Oui. Et contactez mon binôme Théodore Boulanger. Dites-lui tout, il saura quoi faire pour Ayatas. Merci infiniment.
    — Si elle me recontacte je vous rappelle. Tenez moi au courant. Je vais rendre compte.
    Je raccrochai, hélai l’humain du FBI qui s’était à nouveau éloigné et regardai le screenshot.

besoin d’aide
Contact ergis culusxan dpt télépathe PP
Suis dans un coffre
Grand
Ça sent le cheval
C ayatas
8% batterie

    Victoire ?
    Tu es où ?

    — She’s contacted a colleague in France. She’s somewhere in a trunk. She said it smells like horses.
    — Which means she still has her phone.
    — Yes but she said she’s low on battery so I think she shut the phone off in case she needs it later.
    — Smart one, uh ? So, the car owner is a human currently in Tokyo for business. He probably has nothing to do with this. The two telepaths on the airport video are from New York, we are searching for them too now.
    Dalan fit signe à Winchester de s’approcher. J’en profitai pour appeler Aldan et lui faire un bref compte-rendu.
    Ayatas… merde je l’avais pas vue venir celle-là.
    — Il est où ? Théo va venir le chercher. Fais gaffe à toi.
     Il est sorti faire des courses mais il ne revient pas. T’inquietes pas pour moi, si je mets la main dessus j’en fais un légume… Mais qu’est ce qu’ils comptent faire d’elle ? La commission a dit qu’il fallait la rendre aux autorités...
    — Ils vont la rendre, dis-je pour taire mon instinct.
    Non, j’étais quasi certain que les ravisseurs avaient prévu de l’emmener aux autorités. Ils l’avaient kidnappée sans se cacher. Ils étaient persuadés de faire quelque chose de légal.
    Sauf que ça faisait environ six heures depuis l’aéroport. Donc les plans avaient changé. Soit ils n’étaient plus d’accord entre eux. Soit ils doutaient que la commission aillent dans leur sens…
    — Le mandat de la commission pour la clinique en est où ? Demandais-je brusquement.
    Dans les tuyaux vers les US. J’espère que les ravisseurs se rendront compte qu’elle leur sert plus à rien et la laisser partir.
    — Moi aussi, dis-je pour le rassurer.
    En fait ça risquait d’avoir l’effet contraire. Mais je n’avais pas eu la présence d’esprit d’y penser avant, et maintenant c’était coup tiré.
    — Let’s go to Salem, me dit l’humain Winchester. See the car.

    — Well now it’s fifty-fifty, disait Winchester à voix basse. Either they were hoping to be the good ones, and they’ll release her, or they think they are the misunderstood telepath vigilanti, and we will never find her.
    Je me frottai les yeux et tentai de décoincer mon torticolis. Je m’étais encore endormi dans la voiture.
    — What’s going on ? What time is it ?
    — 3 AM. We’re on highway 5. The phone shortly hit a relay somewhere around Ashland. We checked the car but there wasn’t anything interesting and you looked like you could use the sleep.
    Je sorti mon téléphone, mais je n’avais aucun message. Je laissai les deux agents continuer leurs messes basses et contactai Mathis et Aldan pour voir s’ils avaient reçu quelque chose.
    Des nouvelles ? Je n’ai rien non.
    Je pressai appeler.
    — Son téléphone a tapé un relai vers Ashland. Google dit que leur voiture a environ quatre heures d’avance sur nous.
    Et maintenant ?
    — Elle a du éteindre à nouveau.
    Je sors d’une visio avec la commission. Je suis mis à l’écart.
    Je raccrochai, lassé des coups d’oeil discrets des agents à l’avant.
    — What ?!
    — The commission has issued a warrant agains the clinic you were investigating. It seems they suspect other chimera cases. But you knew that right ?
    — Well now you know as much as I do. I never got to actually see the clinic files.
    — There is another team going there right now. Which means that by diner tonight we will know if there are indeed other chimeras, and that by tomorrow morning, we will be stormed by hords of reporters.
    — Since I’m allowed to tell you now, you want to look into Martha Vogel. She was a German practician at the clinic. She disappeared in 1991 and since she’s supposed to live and get retirement money in Germany, but she’s got no house, no car, no address and no credit card.

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