Chapitre 20 :

Swann était en sous-vêtement à se faire prendre les mesures alors que les deux concubines regardaient les modèles de tenue. Elle voulait l'aider à choisir. Une fois les mesures terminées Louis lui rapporta la tenu que le roi lui avait donné le matin. Il la renfila bien qu'il nageait un peu au niveau des bras et du torse. Pour le bas il se doutait bien que les jambes du roi était plus large mais de pas grand chose. Il se sentait à l'aise surtout qu'il y avait légèrement son effluve pour le rassurer et l'accompagner même s'il n'était pas là.

-C'est vrai que tu as un beau physique Swann.

-Dommage que ton corps soit couvert de cicatrices.

Le brun s'installa devant les deux femmes.

-Je vous remercie. Mais je ne peux rien y faire. Si ce n'est d'hydrater et bien prendre soin de ma peau.

Elles sourirent et commencèrent à lui proposer différents modèles. Tout en regardant quelle couleur lui irait le mieux. Mais elles n'étaient pas sur.

-Tu en penses quoi toi Swann. Tu as une préférence de couleur.

A y réfléchir, deux voir trois vinrent directement dans son esprit. Bleu pour la couleur des lueurs lunaires qui sur sa peau d'après le roi étaient magnifique. L'or pour son regard aussi puissant que le soleil et enfin le violet qui colorait la gemme de la couronne royale à chaque fois qu'il la portait. Il en fit part aux filles qui trouvaient que les couleurs froides étaient en effet ce qui lui irait le mieux. Avec un peu de blanc et d'or le tout serait magnifique. Alors ils se mirent d'accord. Louis demanda aussi à se qu'on retravailla sa tenu de cavalier qui était donc coupé pour une femme. Un cadeau personnel du roi qui avait fait les choix pour cette tenue. Une fois terminé Louis commença son éducation. Il commença par de la théorie comme de petit examen pour connaître son niveau. En fin d'après-midi il le libéra. Il put aller prendre le thé avec ses deux partenaires. Louis corrigea ses petits examens, Histoire, Arithmétique, Savoir être, Langue et bien d'autre encore. Surpris des résultats, il se précipita au bureau du roi. Il entra alors qu'il travaillait ses stratégies.

-Ah Louis. Tes cours avec Swann sont terminés ?

-Pour aujourd'hui je lui ai simplement fait passer des examens théoriques. Je viens vous faire part de ses résultats.

-C'est si médiocres que ça ?

Il s'approcha et lui donna les documents.

-Je ne dirais pas ça. C'est tout le contraire.

Kalisto tourna une à une les feuilles et fut surpris.

-Tout est quasiment parfait.

-Oui majesté. Vous êtes sûr qu'il n'a jamais eu d'éducation ?

-Jamais, il ne m'aurait pas menti là dessus. Mais j'ai souvenir qu'il avait appris les échecs par lui-même pour impressionner son père. Pour qu'il le reconnaisse enfin. Il en va peut-être de même pour tout ça.

-Si c'est ça Dialte avait sous la main un véritable génie sans qu'il ne s'en rende compte. S'il l'avait découvert et exploité.

-On aurait jamais gagné. Depuis que le match nul est arrivé je ne cesse d'y penser. Quand j'ai compris que Swann pouvait me défier au début j'ai pensé qu'il était peut-être la raison de pourquoi cela avait duré si longtemps parce qu'il aidait son père sur la stratégie. Mais maintenant que je sais que ce n'était pas le cas. Si cela avait vraiment été le cas, nous combattrions sûrement encore. Quoi qu'il à grandement évolué en si peu de partie face à moi.

-Swann est un génie comme vous. On n'en voit pas souvent deux en même temps.

-Et dire qu'il voulait le faire mourir.

Un craquement violent se fait entendre dans la bouche du roi. Louis fut surprit mais fut soulagé quand il comprit que c'était une confiserie.

-Fait le venir. Je dois lui parler.

-Bien j'y vais sire.

Il quitta la pièce et Kalisto étala la pile de contrôle sur son bureau. Il trouvait qu'il y avait comme un déjà vu. Il eut comme une réalisation et ouvrit son tiroir. Il retrouva la lettre anonyme et la mise à côté. C'était la même écriture. Il savait que les examens de Swann n'auraient jamais été changés par Louis. Mais il fallait qu'il lui demande. Il voulait en être certain. Alors quelques minutes plus tard on frappa.

-Entre.

Swann passa la porte seul et ferma la porte derrière lui.

-Tu voulais me voir ?

-Oui je voulais te parler des examens que tu as fait avec Louis aujourd'hui.

-Ils sont si mauvais que ça ?

-Non. Bien au contraire, c'est presque parfait même.

-Vraiment ?

-Oui San. Louis te considère presque comme un génie.

-Je ne suis pas sûr qu'on puisse me qualifier ainsi.

-Je me disais aussi que si tu avais participé à la stratégie de Dialte on se battrait certainement encore. D'un côté je suis plutôt heureux que ce soit nous qui découvrons ton talent.

Swann ne savait pas où se mettre. Il pensait vraiment à tout ce qu'il disait de lui.

-Dit moi tu as changé ton écriture.

-C'est ma vraie écriture. L'autre je l'ai travaillé pour qu'elle soit plus féminine.

-Je vois. Tu me cacherais pas une dernière chose Swann ?

La tension avait viré de bord. Elle était un peu plus étouffante. Il avait peur d'avoir oublié un détail. Il savait pour les lettres à Dialte ?

-Comme une lettre anonyme qui m'était adressée.

Il lui tendit devant les yeux la fameuse lettre. Il l'avait gardé. Il soupira en replaçant une mèche derrière son oreille.

-C'est toi qui m'a mis en garde contre Peter.

-Oui.

-Comment tu as su ?

-Durant le goûter tous ensemble j'ai bien ressenti le malaise et la détresse de Amandine quand Peter l'effleurait voir la touchait. Alors après que tu m'as raccompagné je suis allé voir Amandine. Je voulais savoir pourquoi et si mon rôle pouvait se faire démasquer avant l'heure. Alors je suis allé voir celle qui pourrait sûrement me répondre. Elle a nié au départ puis elle s'est confiée. Elle à pleurer durant de longues minutes dans mes bras. Il l'a fait souffrir en profitant d'elle, tout en abusant de son pouvoir. Elle a cédé car elle ne voulait pas que tout s'effondre. Elle ne voulait pas qu'il m'arrive la même chose alors elle m'a prévenu. Mais moi devant être muet je n'avais aucun pouvoir puis tu m'as paru comme une évidence. Tu ne le porte pas dans ton cœur, je me devais d'essayer de te prévenir. Alors je t'ai écrit une lettre avec ma véritable écriture pour brouiller les pistes. Je l'ai glissé dans ton courrier, espérant que tu l'a prendrais au sérieux. J'avais confiance en toi. Vu le phénomène. Alors je fus encore plus soulagé quand tu as mis ta lame sous sa gorge.

Kalisto soupira en se mettant la main sur le visage. Puis il se laissa un peu plus tomber dans son fauteuil.

-Je vois. Tu as pris un risque. Et si je n'avais pas prit ça au sérieux San ?

-Avec des si nous referons le monde. Ce qui est fait est fait. Tu as été là, c'est le principal. Mais je sais que Peter à de l'intérêt pour moi. Il m'a confié qu'il m'aurait la prochaine fois.

-Il peut courir puis les hommes ne l'intéressent pas.

-Oui mais il ne sait pas que j'en suis un.

Une lumière nouvelle passa dans le regard du brun. Elle fit frissonner tout le corps de Kalisto.

-Je crois que j'aime bien cette petite facette d'ombre de ton être. Tu as la haine qui se matérialise.

-Tu crois ?

-Oh oui. Tu as le don de me mettre en émoi.

Swann baissa les yeux. Puis on frappa. Louis apporta le repas du soir. Ils s'assirent là où ils avaient l'habitude de jouer aux échecs. Ils mangèrent sans un bruit puis Swann délaissa son plateau.

-San ?

-Je dois t'avouer quelque chose.

-Quoi tu as un talent caché ?

-Non j'ai péché et cela pourrait nous coûter la vie.

Kalisto se stoppa et regarda le brun devant lui.

-Avant où après que je t'ai tué ?

-Avant.

-Alors je ne t'en voudrais pas. Qu'as-tu fais ?

-J'ai envoyé ta façon d'agir pour vaincre tes ennemis à Dialte. Je lui ai indiqué comment potentiellement retourner la situation à son avantage.

-Comment tu as pu lui envoyer ?

-La famille Dios est douée en fauconnerie. On élève et éduque les faucons pour faire passer des messages.

-Je vois en effet que c'est un problème.

-Bien sûr, une fois cette lettre reçue ils ont disparu. Mais tu ne semble en rien inquiété.

-Non je ne le suis pas.

-Mais pourquoi ?!

-Car je t'ai toi maintenant.

Swann se stoppa.

-Tu es doué autant que je le suis alors s'il se présente. Tu me seconderas.

-Kalisto je...

-J'ai confiance en toi et ce qu'il y a dans cette petite caboche. Maintenant au lit.

Kalisto claqua des doigts et Louis vint ramasser les assiettes. Ils sortirent et Swann commença à partir vers sa chambre. Mais il fut retenu au poignet.

-Où comptes tu aller ?

-Me coucher dans ma chambre. C'est ce que tu m'as dit non ?

-Peut-être mais je me vois mal ne plus dormir sans te serrer dans mes bras.

Le cœur de Swann sembla s'arrêter pour repartir de plus bel.

-Tu veux bien dormir avec moi à partir de maintenant San ?

-Je euh...d'accord. Je ne peux rien refuser à mon roi.

-Et à Kalisto tu peux ?

-Cela dépend quoi.

Il ricana et l'enlaça. Le changement était maintenant inévitable. 

Kalisto l'avait emmenée à travers les couloirs et ils passèrent devant le tableau de la reine. Ils se stoppèrent et Kalisto arrêta un majordome.

-Faites le descendre et brûler le. J'en ai assez de le voir.

-Bien sire.

-Mais Kalisto.

-Si tu savais depuis le temps que j'avais envie de le faire.

Il semblait si heureux que le brun ne préféra pas en rajouter. Une fois dans la suite royale, il le lâcha.

-Dit moi on est dans la même chambre que l'ancien roi ?

-Non. J'ai préféré la détruire et refaire ce que je voulais comme je voulais.

-C'est toi qui as tout choisi ?

-Oui.

-C'est beau.

-Merci.

Kalisto trouva le bol de cerise de la veille et en prit une. Il prit le bol et le tendit à Swann.

-Tu en veux une ?

Swann fit un oui de la tête. Kalisto en prit une par la queue et la tendit au brun. Il approcha sa bouche et la cala entre ses dents. Le roi tira et brisa la queue alors que le corps fut consommé. Kalisto ouvrit sa main devant lui attendant. Il savait pourquoi. Il déposa alors le noyau dans le creux de sa main.

-San quand nous serons ici tu pourras exprimer tes désirs envers moi.

-Je me sens pas prêt pour ça navré.

Une main vient se caler sur sa joue puis glissa sur son oreille pour aller sur l'arrière de son crâne. Il sentit ce corps chaud se rapprocher de lui.

-Kalisto...

-Ne t'inquiète pas. Je ne te ferais jamais de mal. Je ne ferais rien si tu n'en éprouve pas l'envie.

-Merci.

-Non c'est normal. Cela s'appelle être respectueux et libre de dire tes pensées. Je te l'ai dit. Fini les chaînes et les contraintes. Tu es mon concubin, mon prince à moi.

Il avait dit tout cela en le caressant. Son cœur diffusait dans son corps une agréable chaleur. Cette sensation était plus que plaisante qu'il colla plus sa joue à son bras. Ce qui surprit le roi.

-Tu aime mon contact ?

-Je crois.

Le roi sourit et continua délicatement puis il vient embrasser son front.

-Tu vas apprendre à aimer, à t'aimer et avoir confiance en tes capacités. Tu es fort San, tu es intelligent. J'ai foi en toi, maintenant c'est à toi d'avoir foi en toi. Ai confiance en toi comme tu as confiance en moi.

-J'ai échoué deux fois à te tuer je te rappelle.

-Il faut dire que je suis dure à attraper. Pourtant tu l'as fait. Je suis épris de toi. Si tu venais à disparaître...je, je virais sûrement fou car tu as rendu ma vie bien plus intéressante. Tu es comme un courant d'air frais me caressant la peau et me permettant de respirer. Je sais que tu ne sais pas si tu seras un jour capable de ressentir et d’éprouver ce que j’éprouve mais

-Je t'apprécie fortement.

Le roi se coupa en regardant dans les yeux le brun qui l'avait interrompu.

-C'est ce que m'ont dit les filles. Elles ont compris que j'avais peur si on peut dire que jamais je ne puisse te donner une réponse. Mais elles m'ont fait comprendre que pour l'heure elle pouvait affirmer que je t'apprécie énormément. Sache quand tu a dit vouloir me donner ton amour, j'aurais tellement voulu pleurer car tu m'appréciais, tu me désirais moi. Cela aurait été des larmes de joie mais...mais...

-Rien n'est sorti. Tu sais rien que le fait de me le dire me rend heureux. Même si jamais tes yeux ne viennent à lâcher des larmes, me le dire me convient. Tu as déjà tant pleuré San. Mais tu peux aussi me dire se que je suis pour toi.

-Je t'associe souvent au soleil.

-Le soleil ?

-Tu es brillant que ce soit par ton regard, ta prestance ou encore ton intelligence. Avec tes cheveux roux rougeatre comparable à des flammes dansantes gracieusement surtout quand le vent les fait danser. Puis le fait que tu possède un corps chaud, la chaleur est aussi symbole de vie alors quand tu es prêt de moi j'ai l'impression d'être un peu plus vivant.

A peine avait-il fini que le roi l'embrassa. S'en rendant compte il se retira directement.

-Pardon Swann. Mais t'entendre dire ça, je n'ai pas pu m'en empêcher.

Ce dernier effleura ses lèvres. Puis quand il le vit se reculer, il fut pris d'une pulsion. Il saisit son poignet à son tour, le tira à lui en l'embrassa de nouveau. Cette fois il fit pénétrer sa langue dans la bouche du roi. Ce dernier révulsa les yeux mais se contrôla tout en répondant au baiser. Il le souleva sans grande difficulté et l'amena à la salle de bain. Il finit par se séparer de lui par manque de souffle. Le roi colla son front au sien.

-Je peux dire à Louis que la poésie est acquise. Tu me surprends de jour en jour.

-Navré je ne comprends pas ce qui c'est passé.

-Il semblerait que le vrai puisse resurgir. Un Swann sérieux et affirmé. J'ai déjà hâte.

-Si tu le dis.

-Tu as bien travaillé je vais te faire couler un bain.

Il se sépara de lui et lui fit couler un bain. Ajoutant quelques arômes agréables à son nez et quelque sel pour le détendre. Une fois prêt, le roi le laissa seul. Il soupira doucement que rêver de mieux. Il défit ses habits qui tombèrent au sol sans difficulté et attacha ses cheveux. Il se glissa alors dans la baignoire bien plus grande que celle dans sa chambre. Il s'allongea et posa sa tête sur le rebord. Cela lui fit un bien fou.

-Le vrai moi... ?

Il se regarda dans le reflet de l'eau. Il avait peut-être raison. Les chaînes qui le retenait jusqu'ici avaient disparu pour de bon. Il n'avait plus rien pour le tenir en laisse. Il était temps qu'il avance vraiment. Il voulait le faire, il voulait tourner à jamais la page. Devenir le prince et être à ses côtés. Son corps sembla se détendre totalement et il se laissa porter par le calme de la pièce. Au bout d'une heure et l'eau commençant à refroidir il sorti. Il vit qu'un linge était déjà prêt non loin de lui alors il l'enfila après s'être séché et vêtu d'un sous-vêtement. Il sortit alors de la salle de bain, il trouva Kalisto allongé sur le lit lisant un livre. Il s'approcha sans faire le moindre bruit et se retrouva à côté du lit.

-Tu as apprécié ? Tu as pu te détendre ?

-Oui. J'ai réfléchi un peu. Je veux avancer. Je veux devenir celui que j'aurai dû être.

Kalisto ferma son livre et se mit devant lui assis sur le rebord du lit. Il lui saisit les mains.

-Swann, jamais tu ne pourras devenir ce que tu aurais dû être. On ne peut pas changer le passé. Mais tu peux évoluer, actuellement tu es comme un enfant qui doit apprendre à comprendre ce qu'il est et le monde. J'ai tué cette vision que tu avais avant pour que tu recommences à zéro. Bien que ma méthode était peut-être un peu brutale et sans ton vrai consentement mais je n'avais pas le temps. Tu étais sur le point de craquer, d'exploser. Cette fois moi, Louis, les filles et sûrement Mathéo ont va t'aider. Je t'ai dit que Louis m'avait dit qu'on ne peut pas changer le passé, il nous aide simplement à forger le nous de demain. On va te forger tous ensemble. Ton côté sûrement affirmé est peut-être le résultat du fait que tu étais limité, enchaîner. C'est pour te libérer que ce côté est en train de voir le jour.

-Tu crois ?

-Non j'en suis sûr.

Il glissa ses mains dans son dos, remontant doucement et tira sur la broche retenant ses cheveux. Comme la veille, ils retombèrent élégamment dans son dos.

-Je devrais peut-être les couper.

-Pourquoi ? Moi j'aime beaucoup, cela affine encore plus ton visage. Mais je pense que cela leur ferait un peu de bien d'être un peu couper sur quelques centimètres et soigné. Ils seraient encore plus beaux.

-On pourrait me prendre pour une femme.

-Mais moi je sais que ce n'est pas le cas. Je t'aime comme tu es.

-D'accord, je les garde.

Kalisto ricane et le tira au lit. Il le couvrit et le colla à lui.

-Tu n'as pas trop chaud ?

-Un peu.

Il retira le linge du brun et le laissa glisser au sol le laissant ainsi en sous vêtement.

-C'est mieux ?

-Oui merci. Dors bien Kalisto.

-Toi aussi San puisses-tu faire de beaux rêves.

Ils fermèrent les yeux et en peu de temps l'un comme l'autre trouvèrent le sommeil. 

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