Le nouveau quotidien était maintenant en place. Les cours de Swann battaient son plein et commençaient souvent tôt si on peut dire. Ce qui faisait souvent grogner le roi quand ce dernier ouvrait les rideaux pour lever Swann et le roi au passage. Il apprenait finalement vite, l'équitation, la tenu, la danse et bien d'autres encore. Kalisto travaillait sur les prochaines attaques qui arrivaient dans peu de temps. Il avait mis des semaines à passer la première ligne de la frontière. Ce qui l'étonnait grandement mais bon il avait réussi à passer. On frappa à la porte et il autorisa à entrer. Mathéo passa la porte.
-Ah Mathéo cela faisait un moment que je ne t'avais pas vue. Que viens tu faire là ?
-Euh un coursier est passé et la lettre semblait importante donc on m'a demandé de vous l'apporter.
-Je vois.
Le jeune homme s'approcha et donna la lettre. Kalisto la saisit et tendit le bocal de confiserie. Il en choisit une et quitta la pièce. Il reprit la lettre et vit le cachet du clergé. Ah c'était la lettre tant espérée. Celle répondant à sa demande de restituer la royauté à Swann tout en lui expliquant sans entrer dans les détails. C'était finalement l'heure et seul Darvil pouvait répondre à ce genre de demande. Est-ce qu'il devait l'ouvrir ou attendre de voir avec Swann ? Il soupira en tirant un peu sur ses cheveux alors qu'ils retombèrent sur son visage. Puis il l'ouvrit, il voulait savoir avant pour savoir comment réagir face au brun. Il lu la réponse de Darvil, puis ses yeux se mirent à briller fortement. Swann lui s’entraînait à la maîtrise d'épée. Il voulait être prêt si jamais il se retrouvait face à Dialte. Il voulait devenir plus fort. Plus robuste. Mais en faisant un mouvement, il passa très près du visage du roi. Il recula d'un bond ne l'ayant pas entendu arriver.
-Pardon Kalisto !
Ce dernier ricana.
-Ne t'inquiète pas. J'aurais dû m'annoncer.
Le roi le regarda de haut en bas puis en fit le tour. Cela déstabilisa un peu le brun mais son visage resta neutre.
-Un problème ?
-Je regarde la tenue que tu as choisie. Elle te va à merveille surtout avec ce violet, ce blanc et un peu d'or.
Le tout le rendant plus masculin et viril. Faisant briller d'une puissante lueur son regard. Il le trouvait magnifique. Le tout avec ses cheveux attachés et queue de cheval haute orné d'un ruban violet comme sa tenue. Certainement pour faciliter l’entraînement.
-Cela te dit de m'affronter je me sens un peu rouillé.
-Tu n'as rien à préparer pour l'assaut ?
-Je peux bien prendre un peu de temps.
Swann fini par accepté et ils allèrent vers la table d'armes. Évidemment c'était des armes en bois pour les entraînements et comme ça le brun pouvait se familiariser sans se blesser et savoir qu'elle arme lui convenait le plus. Ils se préparèrent chacun de leur côté et une fois prêts ils se firent face. Chacun analysait l'autre.
-San, faisons comme un combat à mort. Lâche toi. Montre moi ce que tu as appris.
-Bien.
La tension avait changé d'un coup. Puis finalement c'est Swann qui chargea. Il arriva très vite et leurs épées en bois s'entrechoquèrent. Exerçant pression et force puis le roi finit par le repousser. Les coups commencèrent à s'échanger et Kalisto trouvait que le brun se débrouillait plutôt bien. Il lui donna un coup avec la garde de l'épée sur les côtes sans être trop violent. Après une certaine action, l'épée de Swann vola plus loin. Kalisto allait faire comme pour une exécution mais son épée fut bloquée entre deux dagues courbées en bois.
-Si je m'attendais à ça. Tu es plein de surprise.
Ils reprirent et Swann attaqua de nouveau. Kalisto l'attendait mais au dernier moment il glissa sous ses jambes et le roi sentit les larmes sur ses chevilles. Le brun tira et fit tomber le roi en avant. Retournant sur lui-même et ses lames, il fonça sur le roi au sol. Il bloqua Swann comme il pouvait. Il finit par le repousser avec ses pieds mais il ré-attaqua et sacrifia ses lames pour envoyer valser l'épée du roi. Il se retrouva sur lui et lui logea une lame très fine contre le dessous de sa mâchoire. Kalisto était surpris. Puis il se laissa aller en se couchant sur le sol.
-Eurkkk je suis mort.
Swann agrandit les yeux un peu perdu. Puis retira la fine lame de la gorge du roi.
-Tu t'es finement bien défendu. Bravo San.
-Merci.
Le roi se mit en position assise et caressa sa joue. Puis de son autre main saisit la création en bois très fine. Il ne l'avait pas vu venir.
-J'ai décidé d'intégrer comme des lames aiguilles. Cela fait comme si j'affrontais mon passé avec un instrument qui m’a valu tant de souffrance.
-Je ferais en sorte que tu n'ai jamais à aller au front.
-Il ne faut jamais dire jamais ça porte malheur.
-Comme le fait que tu ne seras plus jamais personne ?
-Comment ça ?
Kalisto chercha dans sa poche et lui donna une enveloppe. Swann l'a saisit et se leva pour la lire. Alors que le roi se relève et retire la poussière tranquillement.
-Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
-Je suis ravi de t'annoncer que tu es officiellement un prince Swann. Cela à été approuvé par le plus haut membre du clergé. Malheureusement je ne pourrais pas te donner mon nom. Donc pour l'instant tu es encore que Swann mais je bataillais pour que cela arrive.
-Je...je...vraiment...
-San...
Il l'enlaça. Le serrant contre lui et le caressant le haut de son crâne.
-Bienvenu mon prince San.
-Tu n'étais pas obligé de faire tout ça.
-Tu rigole j'espère ?
Il fit un non de la tête contre son torse. Il glissa sa main sur son menton et redressa la tête vers lui étant un peu plus grand.
-Tu sais ce qu'on va faire ?
-Euh non ?
-Eh bien on va fêter ça. Là on va aller prendre un bon bain car on est un peu couvert de sueur et de poussière. On va aller prendre un bon thé avec les concubines. Pour leur annoncer la bonne nouvelle et au dîner ce sera festin pour tout le monde et tous ensemble.
-Tu te donne vraiment du mal.
-Parce que tu le mérites. Toi qui n'avait rien, aujourd'hui la vie t'offre ce que tu n'a jamais eu. Le bonheur, la joie, l'éducation, le titre, l'amitié et peut-être l'amour. Toute forme d'amour.
-Je...
-Je n'attends pas de réponse de ta part San. Par pour le moment ne t'inquiète pas.
Il le souleva et le mit sur son épaule.
-Kalisto ?!
-A la douche mon bon prince San.
Il se laissa alors faire tout en serrant la lettre dans sa main. Il était maintenant ce qu'il aurait dû être depuis sa naissance. Un prince, son prince. Cela lui réchauffa le cœur alors qu'ils pénètrent dans la suite royale. Il était heureux mais pour combien de temps ? Kalisto était au petit soin, il lui prépara son bain mais alors qu'il allait le quitter :
-Kalisto ?
-Oui ?
-Tu...veux bien rester ?
-Tu veux prendre un bain avec moi ?
Il fit un oui de la tête. Kalisto sourit et se rapprocha. Pour réponse il glissa sa main dans les cheveux ébène et tira sur le ruban. Swann effleura du bout des doigts ses cheveux revenus à la normale. Mais quand ses yeux retrouvèrent le roi, il se dévêtu. Le corps du roi était fin et musclé, il avait pris l'habitude de le sentir contre lui la nuit. Vu qu'il était seulement vêtu d'un sous-vêtement.
-San ça va ?
Il revient à lui.
-Oui.
-C'est me voir nu qui te fait planter ?
-C'est juste qu'à côté de toi je fais ridicule.
-San tu es très beau. Ta musculature se forme encore. Cela ne fait que quelques semaines que tu t'entraîne. La preuve.
Il ouvrit la haut du brun laissant voir la naissance des abdominaux de ce dernier.
-Cela vient. De plus tu étais un peu squelettique, il faut rattraper tout ça mais doucement comme ton corps n'est pas habitué.
-Tu crois ?
-Oui je suis passé par là rappel toi.
Le haut du brun glissa au sol alors qu'il passa ses mains autour du cou du roi. Il se rapprocha et l'enlaça de lui-même. Cela arrivait peu et Kalisto apprécia en silence. Humant son odeur un peu couvert par la transpiration. Puis il l'entendit contre son oreille.
-Merci Kalisto.
-Hm ?
-Merci d'avoir vaincu Dialte.
Il ferma les yeux et le serra à son tour. Mais se pencha un peu trop et ils finirent à l'eau. C'est surpris et trempé que le roi se mit à rire et que le brun laissa échapper un léger ricanement. Tellement hypnotisé le roi scella leurs lèvres. Puis se retira. Il c'était laissé emporter encore une fois.
-San je suis
Il se stoppa quand il sentit la main de ce dernier contre sa joue.
-A vrai dire je trouve ça plus que plaisant alors ce n'est pas grave.
Le roi et le prince étaient heureux et c'était ensemble qu'il l'étaient le plus.
Finalement Kalisto avait continué à prendre soin de lui. Lavant ses long cheveux noir tout en massant son crâne. Il l'avait senti partir dans ses songes suite à ses massages. Le roi le laissa dormir contre lui. Depuis des semaines il s'épuisait à la tâche et s'écroulait souvent le soir venu. Il était très beau sous la lune et quand il dormait. Il termina de se laver et de le laver puis le souleva. Il alla l'allonger dans le lit pour ensuite le sécher correctement. Il lui enfila également un sous-vêtement. Il l'avait couvert pour qu'il se repose, après tout il restait un peu de temps avant le thé. Il s'allongea à son tour habillé et continua un livre. Comme à chaque fois Swann se retrouvait dans ce champ de fleur profitant de l'air, du soleil, de tout. Où il sentait le roi se loger à ses côtés partageant sa chaleur. Il se sentait bien. Mais quand il regarda le roi, celui-ci était en sang et la lumière dans ses yeux s'éteignit. Il se recula perdu et vit son corps s’effondrer mort et froid. Puis il sentit une forte poigne le saisir au cou et par les cheveux. Il se retrouva vite au sol et le vit. Dialte couvert du sang du roi. Répétant simplement « Tu es à moi. Tu m'appartiens. » La respiration du brun augmenta, il était paniqué. Kalisto était mort ? Non. Non. Non ! Il se réveilla en sursaut et paniqué. La place à ses côtés vide. Encore à moitié dans son rêve il cria son nom.
-Kali...Kalisto !
Ce dernier arriva en courant de la salle d'eau et vit le brun suffoquer en grattant fortement sa gorge. Kalisto arriva lentement vers lui pour ne pas lui faire peur.
-San, je suis là. Chuuuuutttt.
Il monta dans le lit et il le cala contre lui. Le corps du brun tremblait de toute part. Il le caressa doucement pour le rassurer.
-Il arrive...il arrive.
-Tout va bien. Tu es avec moi.
-Tu étais mort.
-C'est fini. C'était un cauchemar. Je suis là et je ne compte pas te quitter.
La respiration et les tremblements de Swann commencent à se calmer. Il reprit peu à peu son calme sous l'attention du roi.
-J'ai un mauvais pressentiment Kalisto.
-A quel propos ?
-Je dirais Dialte voir de ta conquête du pouvoir.
-Tout ira bien. Maintenant va t'habiller. On doit aller annoncer ton titre tout neuf aux autres.
Il embrassa sa joue sans regret. Puis le tira hors du lit. Swann choisit une autre tenue un peu plus haut de gamme et l'enfila. Il coiffa ses cheveux mais ne les attacha pas cette fois. Une fois prêts, ils partirent pour le goûter. Les concubines étaient surprises de voir le roi accompagné Swann. Puis elles furent très ravi de la nouvelle et se courbèrent même devant lui.
-Oh non je vous en prit pas de ça.
Tout se passa à merveille et ce jusqu'au dîner. Le repas était copieux et bizarrement il n'y avait que ce que Swann mangeait le plus. Il soupira silencieusement. Tous s'amusèrent ensemble en parlant, surtout des tenues que les femmes avaient choisies pour le brun qui se révèle être un excellent choix. Cela lui allait à ravir. Mais la joie fut interrompue par un majordome arrivant semblant être essoufflé. Kalisto n'était pas du tout ravi et tous avaient cessé en entendant cet homme entrer avec un papier en mains.
-Majesté !
-J'espère que tu me déranges pour quelque chose d'utile.
-Un courrier urgent des armées.
-Apporte.
Le majordome approcha et déposa la lettre. Tout le monde pouvait sentir que l'atmosphère avait changé. Quand il s'agissait des armées, c'était forcément important surtout pour le roi. Il lu la lettre et son regard rencontra celui de Swann face à lui. Un drôle de frisson le parcourra sans qu'il ne sache pourquoi.
-San.
-Oui majesté ?
-Tu as fini ?
-Oui.
-Bien viens avec moi dans mon bureau.
-Tout de suite.
-Je suis désolé Amandine, Philippine. Mais c'est vraiment urgent.
-Allez y sire.
-Oui, nous avons apprécié cette soirée.
Il se leva et en passant à côté de Swann il lui désigna la sortie. Il se leva à son tour et quitta le salon à ses côtés. Ils marchèrent vers le bureau mais le brun sentait cette tension qui ne le quittait pas. Une fois dans le bureau, Kalisto ferma la porte à clé.
-Kalisto ?
-Je vais être direct San. Tu me confirme bien que ton père sait comment me vaincre ?
-Oui et c'est ma faute.
-Je ne t'en veux pas. Mais on à un souci et un gros.
-Lequel ?
-Ton père s'est allié à ma prochaine cible et très certainement la dernière.
-Comment ça ?
-Mon armée à put enfin passer la frontière. Je dois t'avouer que c'était compliqué. Ils ont avancé et suite à des espions et autres ils ont repéré une petite tête connue.
-Dialte.
-Oui. Il s'est allié à Alex Grante. C'est sûrement là qu'il s'est réfugié après ta lettre. Sûrement après plusieurs réunions ils ont dû s'allier car ton père avait les informations en plus d'homme pour intégrer l'armée de Alex. Donc je ne te fais pas un dessin, Dialte et Alex sont des adversaires très forts, j'ai mis plusieurs mois à renverser ton géniteur. Il est intelligent et Alex n'est pas en reste non plus. Mais pour espérer gagner j'ai une carte à jouer.
-Qui est ?
-Toi San. Évidemment.
Il lui caressa la joue en disant cela.
-Toi aussi tu sais déjouer mes coups. Tu as aussi dit à ton père comment procéder non ?
-Peut-être mais si on met la façon de faire de Alex cela reste approximatif. On ne peut pas connaître l’adversaire tant qu’il n’a pas joué ses premiers coups après tout.
-On va y travailler. On va jouer ensemble. Puis on partagera notre vision du plan avec les informations qu'on a déjà.
-Donc on n'est pas prêt de dormir.
-Non en effet.
Swann soupira mais il se dit que c'était de sa faute s'ils en étaient là.
-Je sais que tu aurais préféré que je te dise ça dans une autre situation.
Leurs regards se rencontrèrent et Swann sentit ce frisson, cette caresse se faire sur sa colonne vertébrale. Il tourna le visage espérant se cacher. Mais le roi avait perçu cette petite lueur passer dans ses yeux, comme les légère rougeur apparaîtraient sur ses joues.
-Tu avais aimé au moins ? Malgré que je t'ai un peu forcé.
-Un peu ?
-Oui je suis désolé.
-Mais je sais que tu as fait ça pour m'aider. A mes yeux je...pour être honnête je ne l'ai jamais perçu comme du forcing. Je voulais mourir, peu importe, du moment que c'était toi. Que je meurt sous tes mains, que tu me libères de mes chaînes. Crois moi j'aurais voulu continuer à vivre mais ce rôle m'étouffais. J'en avais assez. J'ai même pensé une fois que j'aurais voulu être une femme, te donner un héritier et j'en passe. Alors quand tu m'as dit que tu étais en train de me tué, j'étais bien et au fond j'avais peur. Car au fond je t'appréciais, je chérissais nos souvenirs partager. Puis enfin tu me désirais malgré tout, j'ai senti mon corps s'affoler. Tu as brisé mes chaînes pour que je reste à tes côtés ce que je désirais énormément. Je...je...alors pour moi je ne l'ai jamais perçu ainsi. Tu m'as libéré par cet acte même si c'était comment dire...étonnant.
Kalisto ricana et embrassa le front du brun. Il ne savait plus trop comment réagir.
-Même je suis désolé si je t'ai paru brutal. Pour se qui est que tu aurais voulu être une femme, pour être honnête que tu sois de sexe masculin ne me dérange absolument pas. Comme si on était fait pour se rencontrer. Que tout était déjà écrit. Que tu venais à voir le jour, à vivre voir survivre pour me comprendre et m'aider à tuer une dernière fois mes démons puis que je t'aide à mon tour avec les tiens. Comme du donnant donnant.
-Peut-être. Mais je n'ai pas tendance à croire en ses choses là.
-Je sais. Mais tu ne m'as pas répondu San. Est-ce que tu as aimé ne faire qu'un avec moi ?
Le cœur du concerné vibra violemment l'espace d'un instant et la vibration de propagea. Il sentait presque son ventre se tordre.
-Je crois que c'était quelque peu plaisant. Mais je ne sais pas ce que je dois ressentir dans ce genre de moment.
-Tu veux que je te le dise ? Je crois que je n'ai jamais réellement su. Certainement car au fond il y avait toujours un peu de dégoût. Mais je me sentais bien malgré ça après. Je reste un homme, je reste humain si on peut dire. Je peux te dire ce que j'ai ressenti à force. Du désir, du plaisir, un besoin, une envie. Le désir que tu sois enfin contre moi, le plaisir que je pourrais te donner ou inversement, le besoin de ne faire qu'un avec toi et enfin l'envie que tu effaces mes démons. Voilà ce que j'ai appris à ressentir pour toi, pour cet acte charnel qui m'a servi à te faire ouvrir les yeux et tendre la main vers moi.
-Kalisto...
-Alors j'espère que tu voudras bien de moi quand tout sera fini.
-Bien sûr après tout, tu as besoin de moi pour respirer et moi de toi et de ta chaleur pour vivre.
-Oh San.
Il l'enlaça contre lui. Le serrant fort et Swann se laissa aller contre lui. Après tout, qui sait encore combien de temps allaient-ils pouvoir encore partager ces moments tendres et de douceur ensemble ?
Après ce moment de tendresse, ils se remirent à la stratégie. Jouant au échec tout en discutant de ce qu'ils voyaient et se qu'avait envoyé Swann à Dialte pour contrer ses attaques. Après ça, ils ont commencé à réfléchir à la position d'attaque à employer.
-Non là c'est pas possible d'après les rapports. Ah et ça non plus.
Swann soupira il était deux heures du matin. Cela devait bien faire quatre heures si ce n'est plus qu'il y était.
-Tu sais quoi allons nous coucher on arrivera mieux à réfléchir après une bonne nuit de sommeil.
Swann ferma les yeux pour acquiescer. Ils sortirent du bureau et se dirigèrent vers la suite royale et ils se couchèrent. Le roi trouva rapidement le sommeil, mais Swann. Il se redressa après avoir tourné vrillé durant un temps. Il se leva et sortit après avoir enfilé quelque chose. Il sortit dans le couloir, il ne voulait plus revoir cette vision qu'il avait eu de Kalisto sans vie et froid. Il en frissonnait d'effroi rien que d'y penser. Il retourna au bureau. Après tout il n'arrivait pas à dormir autant en profiter. Il regarda de nouveau les rapports et commença à placer les pions ennemis. S'éclairant d'une simple bougie, il commença à écrire les stratégies et autres afin d'y voir plus clair. Mais il fut interrompu par un frappement sur la porte. Quand il releva les yeux il trouva Louis.
-Monsieur Swann. Que dis-je prince Swann.
-Monsieur me va ne t'inquiète pas.
-Pourquoi vous n'êtes pas couché ?
-Je n'y arrive pas.
Louis s'approcha et s'assit à ses côtés dans un siège.
-Vous voulez en parler ?
-C'est que...je l'ai vu mourir.
-Le roi ?
-Oui lors d'un rêve que j'ai fait cette après midi. Dialte le tuait.
-Je vois c'est donc pour ça que vous ne dormez pas et que vous travaillez encore sur la stratégie.
-Je ne veux pas que ma vision arrive. Je veux pas que la lueur dans ses yeux viennent à s'éteindre.
-Je comprends, vous tenez à lui.
-J'imagine qu'on appelle ça comme ça. Il m'a dit que je suis un courant d'air frais qui lui permettait de respirer. Pour moi, il est la chaleur qui me manque et qui me permet de vivre.
-Vous l'aimez donc.
-Tu crois ?
-Oh oui monsieur Swann. Si vous voyez votre regard quand vous avez dit ces mots. C'est un amour pur et sûrement fort que seul vous pouvez comprendre. Vous êtes unis par votre passé et vous vous êtes rendu compte que vous ne pouvez vivre sans l'autre. Si ce n'est pas de l'amour, je ne sais pas ce que cela pourrait être d'autre.
-Merci Louis.
-Pensez à vous ménager.
Il se leva et quitta le bureau certainement pour aller se coucher. Il effleura son torse au niveau de son cœur. Alors il l'aimait ? Un léger sourire se logea sur son visage puis il reprit. Au matin Louis arriva sur les coup de neuf heures. Il ouvrit les rideaux et le roi grogna.
-Louiiiis pas maintenant.
Gémissait-il. Puis en se tournant pour enserrer Swann mais il trouva la place vide.
-San ? San !
Il se redressa d'un coup en panique. Il regardait partout dans la suite mais personne hormis son majordome.
-Louis tu l'as vu ?!
-Pas depuis mon réveil mais quelque chose me dit qu'il est dans votre bureau.
-Mon bureau mais pourquoi ?!
-Avant d'aller me coucher, je faisais ma ronde quand j'ai aperçu de la lumière dans votre bureau. J'y suis entré et j'ai trouvé monsieur Swann seul. Il travaillait d'arrache pied car il avait peur.
-Peur ? Mais de quoi ?
-Que sa vision vienne à arriver. Celle de vous perdre.
-Swann...
Il passa sa main dans ses cheveux et la laissa glisser sur son visage. Il s'en voulait de ne pas avoir pris son cauchemar plus au sérieux. Swann avait peur, peur que son démon lui retire ce qu'il avait de plus précieux. Lui. Il se leva alors et quitta la chambre sans être coiffé ni habillé. Il courait dans les couloirs pour arriver devant les portes de son bureau vêtu de son simple sous-vêtement et linge de nuit. Il souffla et entra. Il le trouva là, devant un plateau et entouré de feuilles griffonnées. Il en saisit une et vit les dizaines de stratégie toute exploitable dans toute situation possible. Il avait réellement fait tout ça ? Mais c'était trop. Il s'avança et effleura le brun pour le sortir de sa trans.
-San, il suffit.
-Non !
-San ?
-Je dois penser à tout. Je dois trouver la moindre faille. Pour...pour que
-Qu'il ne m'arrive rien.
Il se stoppa dans sa rédaction. Puis se tourna légèrement vers le roi. Ce dernier s'agenouilla au sol près de lui et lui retira délicatement le crayon des mains. Il le posa près du plateau. Son visage était tiré par le manque de sommeil. Il n'avait pas arrêté, il devait être épuisé mentalement pourtant pour espérer le sauver lui il luttait. Sur ce coup il l'avait négligé, il n'avait pas pris le temps de mieux comprendre son ressenti, sa peur juste parce qu'il avait l'habitude que son visage reste fermé. Il n'avait pas fait attention à sa peur, à son démon encore présent et le hantant. Temps qu'il ne serait pas entre quatre planches.
-Oui Louis m'a parlé. Tu aurais dû m'en parler, avoir peur c'est normal. On y aurait réfléchi ensemble tranquillement. Je t'aurais rassuré en te tenant contre moi. Je t'accompagnerais jusqu'à la fin ne t'inquiète pas.
-Je suis navré de t'inquiéter mais je ne veux pas que tu meurs.
-Tu sais Swann c'est réciproque.
Il embrassa sa tempe délicatement en se relevant un peu. Il retira la feuille de ses mains.
-Tu devrais lâcher prise un peu San. Tu te met en danger à faire ça. Je ne veux pas qu'il t'arrive malheur.
Il se recula un peu et Swann accrocha pour la première fois de la journée son regard. Il approcha hésitant sa main vers le roi. Ce dernier plissa légèrement les yeux.
-San avec moi tu n'as pas à hésiter. Je suis tout ouïe. Si tu as envie de faire quelque chose, fais-le.
Il déposa alors sa main sur sa joue la caressant, dérivant, retraçant sa mâchoire finement dessinée. Kalisto apprécia ce contact, il lui faisait rarement de lui-même mais le peu qu'il appréciait grandement. Puis sans qu'il s'y attende le brun l'embrassa. Il ne pouvait que sourire. Il se redressa un peu en prenant appuis sur les accoudoirs. Il lança l’approfondissement qui ne fut non point refusé. Il y répondait presque avec joie. La chaleur dans son cœur se diffusait fortement, alors il l'aimait vraiment ? C'est ce que lui avait dit Louis, mais lui dire de façon oral il avait l'impression que cela sonnait faux pour le moment. Il voulait comprendre par lui-même. Il voulait vraiment pouvoir dire que ces mots viendrait du fond de son cœur. Il sentit la langue du roi l'enfoncer un peu plus loin. Il se sentit avoir ses yeux révulser et trembler légèrement. Il repoussa le roi en le poussant sur son torse. Il se séparèrent et ils purent reprendre leur souffle. Le roi s'approcha et embrassa son front.
-Tu es irrésistible San. Mais je me suis laissé emporter par ton baiser. Je ne voulais pas te faire peur.
-Tout va bien.
-Je suis à ton service pour une demande. Dis moi ce que tu veux faire de moi.
-Eh bien tu veux bien me serrer contre toi ?
-A vos ordres prince Swann.
Il lui tendit la main après s’être relevé. Le brun lui saisit la main et en le tirant il le leva et le logea contre lui. Il l'enserra doucement en caressant son dos.
-Je serais là maintenant alors quand quelque chose ne va pas, dis le moi. Car ce n'est pas toujours facile de lire en toi et sur ton visage.
-Pardon.
-Ce n'est pas un reproche. On va juste apprendre à vivre ensemble si on peut dire.
Swann serra ses poings contre le torse du roi continuant à le caresser.
-Je...
-Oui dit moi San.
-J'ai réfléchi à toutes les solutions possibles pour les affronter. Je crois que j'ai trouvé une solution. La seule que j'ai trouvée.
-Et c'est ?
-La seule option que j'ai trouvé c'est qu'on soit au centre du plateau. Pour mieux voir le jeu cette fois.
-Tu veux dire...
-Oui pour la prochaine bataille nous devons aller nous même au front.
-Tu n'y penses pas ?!
-J'ai bien peur que si. Si nous sommes là bas on pourra plus facilement agir en temps réel car crois moi cette fois on te laissera pas le temps d'agir. Dialte s'attend à ce que tu reste derrière tes grilles d'or donnant tes ordres à distance. Si tu es là-bas, on pourra agir plus vite et les prendre par surprise. Pour gagner on doit juste changer de méthode.
Kalisto recula d'un pas et regarda le brun qui était à bout. Il avait passé la nuit à tout penser, la moindre faille que ce soit chez l'ennemi comme dans son camp. Il était vrai que ce n'était pas bête en plus d'avoir son talent de son côté. Cela serait doublement surprenant.
-D'accord mais tu resteras au camp.
-Il en est hors de question. Je ne veux pas que tu y aille seul. Laisse moi être à tes côtés.
-San...
-Tu veux que je sois ton roi non ?!
Kalisto écarquilla les yeux à son haussement de ton. Il ne s'y attendait pas. Il devait être sur les nerfs.
-Comment pourrais-je l'être si tu y vas seul, si je te laisse tout endurer. Tu voulais que je t'aide à porter ce poids alors s'il te plaît...laisse moi t'aider avec cet affrontement. Laisse-moi être à tes côtés lors de la bataille. Ne porte pas ça tout seul.
Le roi soupira en se frottant les cheveux. Il avait lu la détermination dans les yeux sombre du brun. Il savait que même s'il l'attachait quelque part, il ferait mille et sang pour le suivre. L'un comme l'autre ne pouvait se passer de l'autre. Si c'était lui dans sa situation il aurait sûrement réagi pareil.
-Je ne peux pas te faire changer d'avis ?
-Non.
-Alors c'est d'accord. De toute manière tu es aussi têtue que moi. Mais à une condition.
-Laquelle ?
-Tu vas te coucher et tu ne touches plus à rien jusqu'à ce qu'on aille là bas.
-C'est un ordre ?
-Oui et un ordre de ton roi.
Il souffla et s'avança. Mais Kalisto saisit son poignet au passage. Il l'embrassa puis il le souleva. Il se sépara de ses lèvres et accrocha le regard sombre surprit.
-Mais avant, petit déjeuner.
Swann colla son front au sien.
-D'accord majesté.