CHAPITRE 20
Lorsque Sorc réapparut dans le bureau de Kinna, son sang se figea.
La pièce était vide.
Pas de Kinna, mais plus non plus d’ordinateurs. Écrans et boitiers avaient disparu de son bureau. Un amas de câbles sans destination jonchait le sol. Seul le fauteuil, renversé, et quelques papiers éparpillés par terre donnaient un indice qu’une lutte avait peut-être eu lieu.
Le pouls de Sorc s’accéléra. La panique le cloua un instant sur place.
Il tenta de se calmer et de fermer les yeux, de se recentrer sur sa perception pour comprendre ce qu’il s’était passé.
Une bouffée de sens l’envahit. De la sorcellerie, beaucoup de sorcellerie. Et un mal de crâne persistant. De la magie.
Il y avait bien eu bataille de sorts dans cette pièce. Qui avait gagné ?
Sorc, rongé d'inquiétude pour sa collège, ne prit pourtant pas le temps d’analyser plus loin la scène. Il lui fallait prévenir Fani au plus vite. Et espérer, cette fois, ne pas arriver trop tard.
Il se téléporta.
Le cabinet de Fani était sans dessus dessous.
La lumière froide du petit matin caressait la pièce, ses placards ouverts, leurs contenus éparpillés sur le sol, les chaises renversées. Le silence. Ici aussi, un combat avait eu lieu.
Quel en fut l’issu ? La gorge de Sorc se contracta encore un peu plus. Tout cela était sa faute. Il n’avait pas été assez prudent et avait mis des alliées en grave danger.
Il devait les retrouver, espérer et les retrouver. Vite.
Alors que sa colère commençait à monter et à seconder sa peur, il se téléporta.
Il atterrit dans le bureau de Grive, face au capitaine.
― Où sont-elles ? cria-t-il en saisissant le policier à la chemise.
― Comment êtes-vous… Qu’est ce que vous faites dans mon bureau ? éructa Grive.
― Où. Sont. Elles ?
― De quoi parlez-vous ? Lâchez-moi immédiatement.
Grive tendit son bras vers un tiroir dans l’espoir d’en extirper son arme. D’un regard, Sorc referma le tiroir et le verrouilla.
― Ne jouez pas à ça avec moi capitaine, dit-il. Je sais que Malisé me suivait jour et nuit, je sais que vous étiez celui qui lisait ses rapports. Où sont Fani et Kinna ?
Grive, d’un coup, arrêta de se débattre. Il fixa longuement Sorc dans les yeux.
― Lâchez-moi, dit-il calmement.
Sorc obéit.
Grive remit en place son vêtement, avant de replonger ses yeux dans ceux de Sorc.
― Je ne sais sincèrement pas de quoi vous parlez. Malisé devait vous suivre le jour, oui. Et je lisais ses rapports, oui. Mais de nuit, vous étiez surveillé par un autre agent, celui qui vous a conduit en voiture le soir du dernier meurtre. Je sais qui est Fani, une femme médecin que vous avez consulté lors de votre premier jour. Je ne sais pas qui est Kinna. Et vous m’apprenez à l’instant que ces deux personnes ont désormais disparu. Que m’avez-vous caché d’autre Monsieur Sorc que je devrais savoir ?
Sorc ne dit rien pour un temps, soutenant son regard. Le bleu d’acier et le noir sans fond se jaugèrent un temps.
― Vous n’êtes pas un mage, finit par annoncer Sorc.
― Je vous demande pardon ?
― Vous ne savez pas où elles sont.
― Non, je ne le sais pas.
Sorc contourna le bureau et s’assit sur la chaise qu’il avait occupé dans la nuit pour répondre à l'interrogatoire du capitaine.
Ce dernier souffla et s’assit également.
― Au fait, je ne suis plus capitaine, dit-il tout à coup.
― Comment cela ? demanda Sorc, surpris.
― L’affaire m’a été retirée ce matin, ainsi que mon grade. Voyez, j’étais en train de faire du rangement dans ce bureau qui n’est déjà plus le mien.
Sorc jetta un regard sur la pièce et vit les cartons qui s’empilaient au sol et sur la table.
Grive se passa une main sur le visage.
― Que l’on me retire simplement l’affaire, j’aurai pu comprendre. Elle dure et je ne trouve pas la solution. Mais ce n’est pas cela qui s’est joué, n’est-ce pas, Monsieur Sorc ?
― Monsieur Grive. Je crains que Malisé n’ait fait double rapports. Ceux pour vous, et ceux pour vos supérieurs. Les deux n’étant pas composés des mêmes éléments.
― Et que trouvait-on dans ceux écrits pour mes supérieurs ?
― Monsieur Grive. Je recherche mes amies et n’ai que peu de temps à vous accorder. De plus vous risquez de ne pas croire un mot de ce que je pourrais vous annoncer.
Grive regarda Sorc un temps, puis soupira.
― J’étais donc vraiment dépassé de tous côtés par cette affaire, n’est-ce pas ?
― Je suis désolé, lui dit Sorc, qui se leva finalement. Mais si cela peut vous aider, je l’étais tout autant que vous.
Cela n’aida pas.
― Je m’excuse d’avance, ajouta Sorc, mais je vais partir en disparaissant d’un coup de ce bureau. Je vous le dis pour ne pas que vous soyez surpris.
Grive eût un ricanement.
― Parce que les sorcière se téléportent en plus ?
― Les sorcières non. Mais les dieux oui.
Et Sorc disparut de la pièce.
Sorc était repartit pour le cabinet de Fani.
Il retrouva la pièce qu’il avait laissée, ses étagères chamboulés, ses rideaux arrachés, ses instruments et papiers éparpillés sur le sol.
La sorcière s’avança et s’assit en son centre. Il lui fallait comprendre ce qu’il s’était passé ici, quels sorts avaient été jetés, qui s’en était sorti et où ils étaient partis. Elle ferma les yeux, souffla, se concentra.
Mais il n’eût pas le temps de percevoir quoi que ce soit.
Sous lui, le sol s’était mit à trembler.
Il rouvrit les yeux pour découvrir qu’autour de lui le bâtiment chancelait, les murs ondulaient, le plafond s’effritait. Tout était sur le point de s’écrouler.
La sorcière se redressa d’un bond et se téléporta à l’exterieur.
À peine eût-il posé pieds dans la cour que les tremblements cessèrent.
― Une téléportation ? Je vois que vous avez été promu, dit une voix amusée dans son dos. Cela me complique un peu les choses, mais ça ne changera finalement rien.
Sorc se retourna. Les sens en alerte.
Dans le petit périmètre carré de la cour se trouvait avec lui un homme. Un jeune homme assis sur l’un des bancs de pierre qui cerclaient le patio. Ses cheveux châtains étaient coupés courts. Son visage régulier, qui évoquait la vingtaine tout au plus, ne disait rien à Sorc.
― Qui êtes-vous ? demanda la sorcière.
― Le méchant de l’histoire, dit le jeune homme en souriant.
Ça s'accélère.n, et j'aile ce qui est sous entendu, ou que je crois avoir compris, que Sorc est une sorcière, mais qu'à force, c'est devenu un dieu. C'est cool.
Je me demande sibtu n'aurais pasbintérêt à poser des conversations entre Malisé et Sorc, dans lesquelles Malisé est surprise que Sorc pjusse faire des choses, et que en fait Sorc ne peut les faire que parce qu'il est un dieu? Simple suggestion.
Un nouveau dieux alors.... qui sera t il ? Dieu de la petite zone moi je mets une pièce là dessus, un truc avec de la lutte de classe, parce que les meurtres sont sur des genq riches.
Eh bien, cette fois je n'ai plusde chapitre de Feux à lire, snif.
À bientôt et merci pour le partage !
et oui, tu as bien tout compris, et j'en suis bien contente : )
Oh, lui donner des pouvoir un plus costaud pour que Malisé fasse la remarque... pas bête, je vais y réfléchir ^^
Hahaaaaa, je ne dis rien pour le reste ^^
Je poste la suite ! : )