Chapitre 20 : Hadjira - Rencontres

Hadjira avait été appelée. Fatima, une des amoureuses de pharaon, allait bientôt mettre au monde son enfant, qui était aussi celui de pharaon. Hadjira se dépêcha car elle ne voulait pas rater l'évènement.

Elle entra dans le harem en courant et se rendit dans la pièce devant laquelle se tenaient presque toutes les femmes du harem. C'était un moment important que nul ne voulait rater.

Cependant, les femmes étaient priées d'attendre dehors. Seul le prêtre médecin, Aïcha et Hadjira furent autorisés à entrer. Aïcha y était en tant que meilleure amie de Fatima. Naturellement, pharaon avait le droit d'être là mais Hadjira ne fut pas surprise en constatant son absence. Ce genre d'évènement ne touchait pas spécialement pharaon qui s'abstenait donc.

Le prêtre expliquait tranquillement à Fatima comment elle devait se comporter. La future mère sourit à la reine et la pria d'un geste de se placer à sa gauche, Aïcha tenant déjà sa main droite.

- Ma reine, je suis heureuse de votre présence, dit Fatima.

- Prêtre, comment cela se présente-t-il ? interrogea Hadjira.

- Très bien, répondit le prêtre. Les contractions sont maintenant très rapprochées. Cela ne va plus tarder. Vous avez bien fait de vous dépêcher.

- Fort bien, c'est parfait, dit Hadjira avant de sourire à Fatima.

Bientôt, le cri du nouveau né résonna dans le harem.

- C'est un garçon, annonça le prêtre.

Fatima prit son enfant dans ses bras et son sourire illumina ce moment, malgré la transpiration et la douleur encore présente.

Hadjira sentit son cœur se serrer. Avoir une famille, c'était ce qu'elle avait toujours désiré étant jeune. Son avenir devait être tracé : un mari, des enfants, une vie simple à élever les chèvres et à cultiver le manioc. Elle ressentit le déchirement qu'elle avait subi en devant quitter son clan, comme si elle y était.

Elle fut prise d'une immense tristesse. Elle le savait : ce que vivait Fatima, elle ne le vivrait jamais. Elle se força à sourire avant de sortir pour reprendre un visage fermé. Elle allait annoncer la nouvelle à pharaon mais fut rejointe par Aïcha avant d'être parvenue à la grande salle où elle savait trouver Djéfaï.

- Un problème, Hadjira ? interrogea Aïcha.

L'assistante de pharaon était la seule personne, à part pharaon lui-même, a avoir le droit d'appeler Hadjira par son prénom. Hadjira s'arrêta. Les deux jeunes femmes étaient dans un couloir assez emprunté. Hadjira fit signe à Aïcha de la suivre dans un jardin à l'écart, plus discret.

- Combien as-tu d'enfants, Aïcha ? interrogea Hadjira qui savait que son amie avait finalement choisi d'être honorée par pharaon dans le but d'avoir des enfants avec lui.

- Cinq, répondit Aïcha. Je ne les vois pas souvent. Les trois plus vieux sont à l'école des scribes. Les autres sont auprès d'une nourrice. Ils me manquent mais je vais les voir tous les matins et tous les soirs.

- J'aimerais en avoir, soupira Hadjira.

- Je ne crois pas que pharaon soit opposé à l'idée, pas tellement des enfants, mais plutôt de la façon de les obtenir, dit Aïcha en rigolant.

- Je le sais bien, Aïcha, mais je ne peux pas faire ça. Tu comprends, je ne l'aime pas. Les années n'ont rien changé. Je le trouve juste, honnête, gentil, ce qui m'étonnera toujours d'ailleurs, mais je ne l'aime pas. Ça ne se contrôle pas.

- Vous pouvez avoir des enfants sans l'aimer, répliqua Aïcha. Il s'agit simplement de sexe, pas d'amour.

- Sauf que pour lui, il s'agira d'amour et pas de sexe, justement. Je ne veux pas le faire souffrir en lui faisant croire quelque chose qui n'existe pas. Dis-moi, Aïcha, je ne t'ai jamais demandé ça parce que… ça me faisait souffrir d'y penser mais… le fait que je n'ai jamais d'enfants…

Hadjira sentit son cœur se serrer à la simple expression de cette évidence. Elle continua plus difficilement :

- Est-ce que ça sera un problème ? Je veux dire… Djéfaï a dit ne jamais me forcer à quoi que ce soit mais… son titre l'y forcera-t-il ?

- Tu parle d'un héritier au trône, c'est ça ? demanda Aïcha.

Hadjira hocha la tête.

- Toutes les femmes du harem sont les épouses de pharaon. Tu es juste au-dessus d'elles mais tous les enfants nés d'une femme du harem peuvent devenir pharaon. Naturellement, si tu venais à tomber enceinte et qu'il s'agisse d'un fils, ça serait ton enfant l'héritier. Cependant, ça peut être n'importe quel autre de ses enfants si tu n'en as pas.

- Comment choisit-on ? interrogea Hadjira.

- C'est pharaon qui choisit, expliqua Aïcha.

- Qui a-t-il choisi ?

- Pour le moment, personne. Aucun de ses enfants n'est assez vieux pour qu'on puisse déterminer s'il sera apte à être pharaon.

- Si pharaon venait à décéder, lequel serait pharaon en ce cas ? demanda Hadjira.

- A priori, l’aîné. Je ne sais même pas qui c'est, avoua Aïcha. Je vais me renseigner.

Hadjira hocha la tête. Il y eut un moment de silence puis Aïcha souffla doucement :

- Tu ne veux vraiment pas avoir d'enfant, Hadjira ?

- L'acte ferait trop souffrir pharaon car de mon côté, il serait dénué de sentiment. Je ne peux pas lui faire ça. Je m'y résoudrai donc.

- Tu t'es déjà résolue à vivre loin des tiens, à ne plus jamais revoir ton peuple, ta famille, dit Aïcha. N'est-ce pas un peu beaucoup ? Tu as droit au bonheur, toi aussi.

- Non, Aïcha, je n'y ai pas droit.

- Je n'aimerais pas être à ta place. J'espère qu'un jour, tu seras heureuse. En attendant, si je peux faire quoi que ce soit pour alléger ta peine, dis-le-moi.

- Merci, Aïcha. Merci, mon amie, dit Hadjira en serrant Aïcha dans ses bras.

Aïcha partit pour reprendre ses activités. Hadjira resta un long moment seule avant de sortir rejoindre pharaon.

- Ça s'est bien passé ? demanda Djéfaï lorsqu'Hadjira fut assise à côté de lui dans la grande salle.

- Très bien. Fatima vous a donné un fils, annonça Hadjira.

- Tu sembles triste, fit remarquer Djéfaï.

Elle sourit en retour, mouvement des lèvres non relayé par ses yeux. Son mari avait le don agaçant de toujours tout voir. Rien ne lui échappait jamais. Elle se demandait parfois s'il avait vraiment besoin d'elle pour différencier le mensonge de la vérité. Elle avait l'impression qu'il savait tout, sur tout.

Ces dernières années n'avaient fait qu'augmenter son idée que ce pharaon était réellement un dieu. Quoi qu'il en dise, quoi qu'en disent ses pouvoirs, elle restait convaincu qu'Osiris lui-même vivait dans ce corps.

L’Égypte n'était pas bien brillante avant que Djéfaï ne prenne le trône, à peine l’âge de raison dépassé. Or, il avait été parfait. Hadjira le savait : c'était un dieu. Le dieu de la mort, ce qui expliquait son aura sombre, mais un dieu bienveillant et juste, également responsable de la crue du Nil et ainsi de la renaissance des végétaux et de la vie.

- Je ne peux jamais rien vous cacher, c'est énervant… souffla Hadjira.

- Tu veux m'en parler ? interrogea Djéfaï.

- Non, en fait, non. J'en ai déjà discuté avec Aïcha.

- En ce cas, je ne t'embêterai pas.

- Je vous remercie, dit Hadjira.

- De quoi ? murmura Djéfaï.

- D'avoir tenu parole, finit Hadjira.

Pharaon se contenta de sourire en retour. Il ne lui parla plus et partit un peu plus tard pour rejoindre la salle de réunion où l'attendaient le grand vizir et quelques ministres.

Hadjira se rendit au harem pour s’amuser avec les autres femmes. Elle avait pris goût aux jeux de stratégie et aux discussions entres filles qui lui permettaient de s'évader des audiences qu'elle tenait chaque premier jour d’une nouvelle phase de la lune.

Le lendemain, Hadjira se leva triste. Elle avait rêvé qu'elle était revenue chez les siens, qu'un mari qu'elle aimait l'attendait, entouré de leurs enfants. Le réveil avait été douloureux.

Hadjira s'était promenée longuement dans les jardins. Elle s'apprêtait à en sortir pour aller en cuisine, où elle aimait chiper de la nourriture, bien qu'y ayant accès sans limite, lorsqu'Aïcha arriva, toute essoufflée :

- Hadjira, je te cherchais. Il y a un problème au harem. Iiaret fait un esclandre.

Hadjira en fut très surprise. Depuis qu'elle était là, les disputes entre femmes avaient été monnaie courante. Cependant, la querelle avait à chaque fois été vite calmée. Un esclandre ne s'était jamais produit.

Hadjira suivit Aïcha. Hadjira comprit que le mot esclandre était peut-être même trop faible. Iiaret hurlait d'une voix aiguë qui rendait ses mots incompréhensibles. Apparemment, elle en avait contre les amoureuses car elle leur crachait dessus à tour de rôle, sans que celles-ci ne comprennent vraiment.

Hadjira s'approcha doucement, de peur de n'être elle aussi la proie de la colère d'Iiaret mais en la voyant, la femme lui tomba dans les bras en pleurant. Hadjira fit signe aux femmes de partir et en moins d'un claquement de doigt, la pièce fut vide. Hadjira fit s’asseoir Iiaret, attendit qu'elle soit un peu calmée puis murmura :

- Tu veux bien m'expliquer, Iiaret ? Qu'est-ce qui te met dans un tel état ?

- Elles ont menti. Ce ne sont que de sales menteuses ! dit Iiaret.

Sentant que la colère remontait chez son interlocutrice, Hadjira lui serra tendrement la main avant d'annoncer d'une voix apaisante :

- Iiaret, j'ai besoin que tu sois calme pour comprendre. Tu sais que je vais t'écouter. Ne l'ai-je pas toujours fait ?

- Toujours, répondit Iiaret. Vous êtes une reine merveilleuse qui a su rester parmi nous sans s'éloigner. Vous savez que je vous apprécie.

- Alors, je t'en prie, mon amie, calme-toi et explique-moi tranquillement. Tu n'as pas besoin de t'énerver, d'élever le ton et encore moins de me crier dessus.

Iiaret sembla comprendre qu'elle s'était mal comportée et son visage se détendit. Elle prit plusieurs longues inspirations avant d'annoncer :

- Je veux que la vérité éclate. Elles mentent !

Cette fois, la voix était calme et posée. Iiaret s'était vraiment calmée et annonçait un fait qui, à ses yeux, était une évidence car son aura s'était éclaircie.

- Qui ça ? interrogea Hadjira.

- Les amoureuses, elles passent leur temps à mentir. Je les ai entendues se vanter des nuits sublimes qu'elles passent entre les bras de pharaon. Ce ne sont que des mensonges.

- Comment peux-tu savoir cela ? Tu n'as jamais été avec pharaon.

Hadjira savait que seules les femmes qui le désiraient passaient la nuit avec pharaon. Or, Iiaret n'était venue au harem que par arrangement, et non par amour. Hadjira savait donc qu'Iiaret n'aimait pas pharaon. Elle n'avait par conséquent aucune raison de se proposer.

- J'ai été avec lui, la nuit dernière, annonça Iiaret et son aura claire confirma cette déclaration.

- Pourquoi as-tu fait cela ? interrogea Hadjira. Je veux dire, tu es ici depuis combien ? Dix crues ! Tu ne t'es jamais proposée ! Pourquoi maintenant ?

- Je me fais vieille, annonça Iiaret. Je… J'ai vu le regard de Fatima envers son fils. Je veux connaître la même chose. Je suis femme de pharaon. Je ne peux avoir d'enfant que de lui. Je veux connaître ce bonheur. Il me l'a refusé ! C'est un monstre !

Hadjira gifla son interlocutrice avant de siffler :

- Contiens-toi, Iiaret. Je ne permettrai pas que tu parles ainsi de pharaon. Je suis sûre qu'il avait une bonne raison d'agir de la sorte.

- Il a été horrible ! Il m'a frappée. Il m'a… Je n'ai jamais autant souffert de toute ma vie. Je... Il…

Iiaret était bouleversée. Hadjira comprit que ce qu'elle avait vécu était trop présent et trop douloureux pour qu'elle puisse l'exprimer avec des mots. Son aura claire prouvait qu'elle avait dit la vérité.

Hadjira était surprise. En effet, elle savait également que les amoureuses ne mentaient pas. Elles racontaient souvent sans aucune pudeur leurs folles nuits avec pharaon et n'avaient nul besoin de mentir. Apparemment, pharaon était un excellent amant.

Hadjira se demanda s'il était possible qu'elle demande la raison directement à son mari. Elle secoua la tête. Non, c'était une mauvaise idée. Il le prendrait mal si elle lui demandait des explications sur la façon dont il couchait avec les femmes du harem. Après tout, cela ne la regardait en aucune façon. Elle devait donc comprendre la raison de ce geste elle-même.

Tandis qu'Iiaret pleurait en serrant la main de la reine, Hadjira réfléchit. Elle voulait comprendre. S'il y avait une chose qu'elle avait apprise pendant ces années, c'était que son mari était le digne représentant de Mâat : il aimait l'ordre, l'harmonie et la justice. Il n'aurait pas agi de la sorte sans une bonne raison.

- Iiaret, dis-moi, pharaon a dû être surpris de te voir te proposer. Il a dû te demander une explication. Que lui as-tu dit ?

Iiaret renifla puis annonça :

- Il ne m'a rien demandé. Il s'en moque de qui se propose, du moment qu'il a son plaisir.

L'aura d'Iiaret venait de contredire ses mots. Hadjira avait appris à la jouer finement car aucune des femmes du harem ne savait qu'elle était prêtresse du bien. Elle allait donc devoir faire dire la vérité à Iiaret sans qu'elle ne se rende compte qu'elle était en mesure de discerner la vérité du mensonge.

- Tu te trompes, Iiaret, dit Hadjira. Penses-tu vraiment que la seule chose qui intéresse pharaon soit son propre plaisir ?

Iiaret hocha la tête et son aura était pure. Elle le pensait sincèrement.

- Tu es dans l'erreur, Iiaret. Tu sais que pharaon n'aime aucune des femmes de son harem, à part moi, mais moi, je suis la reine, ce n'est pas pareil.

Iiaret hocha à nouveau la tête.

- Si pharaon ne désirait que son propre plaisir, pourquoi ne choisirait-il que parmi celles qui se proposent ? Pourquoi pas au hasard ?

- J'imagine parce que c'est plus agréable avec une femme qui est d'accord, siffla Iiaret.

- D'une certaine façon, oui, dit Hadjira, mais c'est surtout parce que pharaon aime le plaisir physique. Il aime le recevoir mais il aime avant tout le donner.

- Qu'en savez-vous ? rétorqua Iiaret qui n'ignorait pas que la reine n'avait jamais partagé la couche de son mari.

Hadjira tiqua. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle savait que les histoires des amoureuses étaient vraies parce qu'elle était prêtresse du bien.

- Iiaret, tu me fais confiance ?

- Oui, ma reine, totalement, dit Iiaret et son aura allait en ce sens.

- Ce soir, propose-toi encore. Il te choisira, probablement surpris que tu sois encore là. Lorsque vous serez seuls, excuse-toi de lui avoir menti hier. Explique-lui la véritable raison de ta présence. Il t'offrira ce que tu souhaites.

- Qu'en savez-vous ? répéta Iiaret.

- Tiyi a fait la même chose il y a de nombreuses années et pharaon lui a donné trois beaux enfants. Lorsque j'ai cherché à mieux connaître mon époux peu après mon arrivée, j'ai discuté avec Tiyi. Ce qu'elle m'a raconté était dit sur le ton de la confidence alors je ne vais pas t'en parler mais va la voir. C'est ton amie. Prends-la à part et pose-lui la question. Cela te convaincra. Fais ce que je t'ai dis et bientôt, toi aussi tu tiendras ton enfant dans tes bras.

Iiaret ne semblait pas convaincue mais au moins était-elle totalement calmée. Hadjira s'en alla. Iiaret et Tiyi disparurent toute la journée et personne ne les vit.

Le lendemain, Hadjira se leva tôt après une excellente nuit de sommeil. En entrant dans le harem, elle constata que les commérages du matin allaient déjà bon train. Les amoureuses étaient réunies en cercle et discutaient en riant.

Hadjira s'approcha et entra dans le cercle.

- Pharaon est en grande forme ! dit Mila en riant. Deux ! En une seule nuit !

Hadjira sourit puis répondit :

- Vraiment ? Deux ? En même temps ?

- Non, l'une après l'autre, répondit Mila. D'abord, Iiaret. Ça m'a étonnée après la scène qu'elle nous a fait hier de la voir là. Elle est ressortie assez vite d'ailleurs, mais avec un grand sourire sur les lèvres. Ensuite, ça a été Amina. Elle a commencé à raconter. Amina, continue ! Qu'est-ce qu'il a fait après ?

Hadjira n'avait guère envie d'entendre ces détails-là, d'autant que les jeunes femmes ne se semblaient avoir aucune pudeur et racontaient tout sans rien omettre. Elle se leva pour rejoindre Iiaret qu'elle trouva dans sa chambre.

- Merci, ma reine, dit Iiaret dès qu'Hadjira eut fermé la porte. Pharaon a été très compréhensif. Il m'a fait promettre de ne plus jamais lui mentir, surtout sur quelque chose d'aussi important que les sentiments.

- Tu lui avais dit que tu l'aimais, comprit Hadjira.

Iiaret hocha la tête en faisant une moue dépitée.

- Il m'a dit qu'il me prendrait chaque soir avant les autres, et ce tant que je ne serai pas enceinte. Il a été très doux, très rapide aussi. Il ne m'a rien fait de ce qu'il fait apparemment aux amoureuses.

- Tu le regrettes, on dirait… fit remarquer Hadjira.

- Comment ne pas ? Vous les avez déjà écoutées ? Jamais je ne connaîtrais ce qu'il leur offre. Enfin, au moins, j'aurai le bonheur d'être mère.

- Pharaon n'offre le plaisir qu'en échange de l'amour, dit Hadjira en souriant.

- Vous n'avez pas envie d'en profiter ? interrogea Iiaret. Vous, il ne refusera pas, même en sachant que vous ne l'aimez pas.

- Si, j'aimerais, avoua Hadjira. Le côté physique, je veux dire. Je… C'est mal ?

- Je ne crois pas, dit Iiaret. Pourquoi n'en profitez-vous pas ? C'est votre mari ! Il vous le doit !

- Je ne veux pas lui mentir ou le faire souffrir.

- Je ne pense pas qu'il souffre si vous lui dites que vous voulez qu'il vous accorde ce plaisir qu'il semble si heureux de donner aux amoureuses du harem.

- Si, parce qu'il va y mettre des sentiments qu'il ne ressent pas pour les amoureuses. Ça sera différent.

- Vous ne serez donc jamais mère, comprit Iiaret.

Hadjira hocha très doucement la tête. Iiaret la prit dans ses bras et la consola. Une crue plus tard, Iiaret mettait au monde une fille et le monde venait de s'éclairer pour elle. Elle rayonnait de mille feux.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez