Sirani
Je me suis réfugiée sur les toits. Je ne savais pas où aller pour être en sécurité. J’ai merdé, incroyablement merdé. Ils vont m’en vouloir. Si quelqu’un me voit sans mon masque, ma vie est fichue. Ma famille est fichue.
Naïvement, je pensais que les risques étaient faibles.
J’avais tort. Cette année, tout est différent. Tout est plus dangereux.
Je n’ose pas toucher mon visage. Il me brûle. Une douleur lancinante irradie mon nez. Je sens que des éclats de porcelaine sont toujours ancrés dans ma peau. Il va falloir que je fasse examiner ça. Mais par qui ?
Ma soeur peut-être ?
Non, je n’ai pas envie de la mêler à mes problèmes.
Isabella va me le payer. Je pensais avoir le dessus. Heureusement qu’Artemisia a utilisé cette fumée pour me permettre de disparaître.
J’émets un petit sifflement strident pour appeler l’épervier qui nous sert d’intermédiaire. L’oiseau se pose sur le toit. Je griffonne quelques mots sur une feuille pour les informer de la situation et enroule le papier à une serre de l’animal. Le rapace s’envole en direction de Lénisia.
J’espère qu’ils vont faire vite. J’ai vraiment besoin d’aide.
Je perds mon regard dans l’horizon. C’est la fin de journée. Le soleil décline et engloutit les maisons, les tuiles se parent d’or et les cyprès tracent des lignes ondoyantes dans la campagne. L’Académie apparaît tellement immense en comparaison aux immeubles environnants. J’aime tellement ce lieu. Surtout à l’automne comme aujourd’hui.
— Sirani !
En entendant mon nom, je sursaute si fort que je manque glisser du toit. Je me retiens vivement à une tuile puis m’immobilise et cache mon visage entre mes mains.
— Va-t-en Andréa !
J’aperçois sa tête dépasser d’une fenêtre quelques mètres plus bas.
— SI-RA-NI ! hurle-t-il comme si j’étais sourde. Taddeo m’a donné une pommade cicatrisante pour ton visage !
— Je t’entends ! Laisse là sur le rebord de la fenêtre et recule au fond de la pièce !
— D’accord.
J’aperçois sa main déposer un petit coffret circulaire dans l’angle puis son visage disparaît. Comment a-t-il su que je serai là ? M’espionne-t-il lui aussi ?
Je me redresse d’une main, désescalade le toit, me laisse tomber sur la balustrade d’une fenêtre puis d’une deuxième avant de me saisir subtilement de la boîte.
En quelques enjambées, petits sauts et tractions, je reviens à ma place initiale en me positionnant dos à Andréa. J’inspecte la boîte. Elle est en bois, plus petite que la paume de ma main. Je l’ouvre et découvre un petit miroir sous le couvercle. Mes blessures me sautent aux yeux et je frissonne d’horreur.
Mon nez est tordu et de longues entailles parcourent mes joues. Quel carnage. Une bouffée de haine contre Isabella me remonte dans les veines.
— On est convoqué par le conseil des professeurs dans une heure, me lance Andréa de la fenêtre.
— J’y serai.
— Tu veux que je fasse quelque chose pour toi ?
— Tu veux faire quoi Andréa, me gratter le dos ?
— Si t’en as besoin, avec plaisir.
— Lâche- moi la grappe, je vais bien.
Je l’entends râler, mais il s’exécute.
Andréa l’ignore, mais nous nous sommes rencontrés dans les Sanglots, lorsque je n’étais qu’une orpheline des rues. Mon frère et ma sœur aimaient les bouillons de légumes que préparait amoureusement sa mère. Moi, j’étais fascinée par la peinture et un peu par Andréa qui passait son temps à détrousser les bourgeois des beaux quartiers.
Lorsqu’ils sont venus me chercher et qu’ils m’ont demandé si je connaissais un bon voleur, je n’avais qu’Andréa à l’esprit.
Malheureusement, j'ignorais que la première mission que j'allais lui confier lui couterait sa main.
Je glisse les doigts dans la substance collante et m’en badigeonne le visage. Je reconnais l’odeur. Il s’agit d’une mixture provenant d’un de leur Prodige, un arbre guérisseur présent dans la cité de la Maison du Vivant. Sa sève permet d’accélérer la guérison des tissus de la peau et de ressouder les os.
Après quelques minutes, je me sens soulagée. Lorsque je me contemple dans le miroir, les entailles ne sont plus que des cicatrices et mon nez a repris à peu près une forme normale même s’il est toujours violet.
J’enfourne la boite dans ma poche de pantalon, déchire une partie des manches de ma chemise pour m’enturbanner la tête. Il faut que je rejoigne mon atelier pour récupérer un masque.
**
Nous sommes tous réunis dans la salle du réfectoire. Le masque en ceramique me chauffe le visage et je n’arrête pas de le bouger pour éviter qu’il soit en contact direct avec ma peau. J’ai tellement envie de l’enlever.
L’ensemble de nos professeurs forment un demi-cercle autour de nous. L’atmosphère est lourde, pleine de reproches et d’énervement. Les apprentis ne sont pas présents. Les professeurs ont une mine sombre et contrite. La Doyenne, quant à elle, a l’air furieuse.
Andréa me jette des coups d'œil inquiets tandis qu’Isabella me fusille du regard. Elle a revêtu une armure rutilante pigmentée de pointes ainsi que des jambières et des gantelets. Ses doigts se terminent par des griffes en acier et crissent contre les accoudoirs.
Son accoutrement ne signifie qu’une chose : Isabella me déclare la guerre.
— Héritiers, héritières. L’heure est grave, commence la Doyenne avec un ton que je lui connais peu. Cette institution est dédiée aux arts, non aux armes et à la violence. Les récentes altercations nous ont amené à décider des sanctions vous concernant.
Son regard s’arrête sur chacun de nous avec sévérité.
— Cesare, Sirani, Isabella, vous perdrez cinquante points. Vos familles seront obligées de payer vingt-mille florins suite à votre comportement qui ne respecte pas la charte de notre Académie. Comprenez que cela est déjà un traitement de faveur. Un autre élève aurait déjà été renvoyé de notre précieuse institution. Si à l’avenir, vous commettez un nouvel acte de violence, cela entraînera la disqualification de votre famille.
— Vous n’avez pas le droit de nous disqualifier ! s’insurge Isabella.
— Si j’étais vous, Mademoiselle Ferrare, je déciderais de me taire plutôt que d’empirer mon cas. Jusqu’à preuve du contraire, vous êtes toujours tenu responsable du massacre d’animaux.
— Ce n’est pas moi !
— Votre dague a été retrouvée dans le cœur de la tarentule.
Isabella fronce les sourcils et se renfrogne sur son siège.
— Taddeo, nous n’acceptons pas la démission que vous nous avez déposée, il y a une heure.
Taddeo hoquette de surprise et se met à pleurer.
Je me lève.
— Sirani d’Este, vous n’êtes pas invitée à prendre la parole. Asseyez-vous.
Mon poing se serre et je m’exécute. La doyenne reprend la parole.
— Si, par vos actions, vous avilissez une nouvelle fois notre Académie, vous en serez exclue définitivement et nous ferons en sorte pour que vous ne puissiez plus jamais exercer votre art.
— C’est scandaleux ! s’indigne Isabella. Vous n’avez pas le droit de nous menacer de la sorte. Quand ma grand-mère l’apprendra…
— Mademoiselle Ferrare. Cette institution est la garante du Concours de l’Inspiration Divine. Nous ne céderons pas aux pressions de vos familles et notre décision est sans appel.
Je regarde Salvatore avec insistance. Il n’y a que lui pour être pris au sérieux par l’équipe enseignante. Il comprend mon appel, se lève et s’exclame :
— Chers professeurs, chère Doyenne. Il est normal d’appliquer des sanctions après de tels incidents. Cependant, je crains encore plus les représailles du Sérénissime. N’entrerait-il pas dans une colère noire si peu d'œuvres lui sont présentées dans le cas où des héritiers seraient disqualifiés ?
La Doyenne le fixe, sa mâchoire se crispe.
— Il y a soixante ans, seuls cinq héritiers ont pu présenter leur travail, rétorque-t-elle.
— Deux ont péri pendant la compétition si mes souvenirs sont bons…
— Justement, nous voudrions éviter un tel drame. Cette compétition ne doit pas justifier des comportements immoraux. Je suis sûre que vous êtes d’accord avec moi ?
Salvatore hoche la tête et se rassoit.
— Nous vous laissons deux jours de repos pour réfléchir à vos actes et vous remettre des évènements. Vos travaux d’équipes ont été notés. Voici les résultats. Artemisia est en tête avec cinquante points, Taddeo est en deuxième position avec quarante-cinq points. Ensuite, Andréa avec trente-cinq points, Salvatore avec vingt points. Sirani, Isabella et Cesare vous terminez le classement avec 0 point.
J’aperçois du coin de l'œil Cesare se décomposer. Même Salvatore a l’air agacé par le classement. Seuls Andréa et Artemisia ont l’air satisfait de l’annonce.
— J’espère donc que vous avez bien…
Un vacarme tonitruant résonne dans le couloir. Je tourne la tête vers l’entrée.
La porte se brise en deux et la grand-mère d’Isabella surgit dans le réfectoire comme un boulet de canon. L’ancienne Dogesse a revêtu une armure dorée. Ses cheveux frisés se dressent sur son crâne et ses yeux crépitent de colère.
— De quoi accuse-t-on ma petite fille ?
Isabella se rue vers elle et la matriarche passe un bras protecteur autour de ses épaules.
La Doyenne, coupée dans son discours, se lève en essayant de contrôler ses tremblements.
— Francesca Ferrare, bonsoir. Je ne vous attendais pas aussi tôt. Allons nous entretenir dans mon bureau.
— Oui, allons-y. J’ai des choses à te dire sur la manière dont tu gères cette Académie, Euphémia.
La Doyenne soupire et fait signe à plusieurs des professeurs de la suivre. Je la comprends. Un combat contre la matriarche de la Métallurgie ne se gagne pas seul.
**
Après la réunion, je me suis terrée dans mon atelier pour enlever mon masque et remettre la crème miracle de Taddeo. J’attends mes parents adoptifs, c’est l’endroit le plus sûr pour avoir un entretien avec eux, car personne ne peut nous voir ni nous entendre. Pour passer le temps, je me lance dans la confection d’un nouveau masque de porcelaine. Je réalise d’abord un moule de mon visage puis je verse la pâte liquide pour que celle-ci se coule à l’intérieur.
Plautilla et Luigi arrivent au moment où la barbotine se fige. Quelques coups sur la porte m’avertissent de leur présence et je file leur ouvrir.
Ils poussent la porte, la ferme à clé puis enlèvent leur masque.
Leurs traits n’ont rien à voir avec les miens. Ils ont le teint très pâle et des yeux gris et ronds comme des billes alors que les miens sont noirs comme les profondeurs d’un canal.
Ils étouffent un hoquet de terreur en m’apercevant.
— Ma chère enfant ! Vous êtes défigurée ! s’écrie Plautilla.
L’horreur dans sa voix m’exaspère. Heureusement qu’elle ne m’a pas vue quelques heures plus tôt. Son parfum envahit la pièce : un mélange de roses et de tilleul. Luigi s’approche de moi et me relève le menton pour examiner les dégâts.
— Que s’est-il passé ?
— Isabella. Elle a commis un acte impardonnable. Je l’ai confrontée.
Aucun des deux ne paraît rassuré de ma réponse.
— Quel acte ? me demande Luigi.
— Elle a tué les animaux de Taddeo.
Un silence s’installe. Mes parents adoptifs se regardent. Cet échange ne me dit rien qui vaille. Je sais comment ils sont : coups bas, manipulation et hypocrisie sont leurs armes et je n’aime pas quand j’en suis le jouet.
— Je t’avais dit qu’il fallait la mettre au courant, avoue Plautilla à son mari.
— Qu’il fallait me mettre au courant de quoi ?
J’ai la gorge sèche. Je sens que je ne vais pas aimer la réponse. S’ils me refont un coup comme à Tripali, je vais me mettre dans une colère noire.
— Nous sommes à l’origine de cet acte, annonce Luigi.
— Quoi ?
Je recule de quelques pas. Exactement comme à Tripali. Je repousse la main de Plautilla qui essaie de me toucher pour m’apaiser. Je déteste quand elle fait ça. Je ne comprends pas.
— Pourquoi s’en prendre à Taddeo ? Il n’est pas une menace !
— Nous avons besoin que les soupçons tombent sur la Maison de la Métallurgie, m’annonce Luigi.
— Je déteste quand vous faîtes ça ! J’ai l’impression que vous ne me faîtes pas confiance !
— Il y a parfois des actions qu’il vaut mieux ignorer, continue Luigi.
— Oui, mais c’est MOI qui prend les conséquences en pleine tête !
— Tu n’étais pas obligée de te battre. Rien ne t’y obligeait, rétorque Luigi froidement.
Un sifflement strident fuite de mes lèvres, vestige de ma basse condition.
Plautilla grimace, elle n’aime pas quand mes habitudes des Sanglots reviennent.
— Si vous avez commandité l’action, qui l’a exécutée ?
Ils se regardent, gênés.
— Ta sœur s’est proposée. Alba est l’apprentie d’Andréa et elle avait accès à la salle.
Des larmes me brûlent les yeux.
— Vous m’aviez juré que vous n’alliez pas la mêler à vos histoires. Je n’ai jamais accepté votre marché pour qu’elle tue des animaux.
— Je sais. C’est la seule et unique fois, soupire Plautilla. Elle voulait aider.
— S’il y a une enquête, les professeurs pourraient remonter jusqu’à elle ! Imaginez qu’elle soit renvoyée !
— Nous avons brouillé les pistes, ne t’inquiète pas, m’assure Plautilla.
— Ce n’était pas dans le contrat ! Si j’ai accepté de prendre la place de Sirani c’est uniquement car vous m’avez juré que mes frères et sœurs ne manqueraient de rien !
La mention de leur fille décédée obscurcit leur visage. Luigi ne fait que tourner et retourner ses boutons de manchettes. Plautilla évite mon regard, mais j’aperçois une larme au coin de son œil. Ils n’obtiendront pas ma pitié. Pas après ce mauvais tour. Je lève un doigt menaçant vers eux.
— Si vous me refaites un coup pareil, vous vous trouverez une nouvelle héritière pour participer au Concours.
J'aime bien découvrir un peu sa back-story j'espère la "revoir"!
Deux trois trucs que j'ai relevé:
- "Cette institution est dédiée aux arts, non aux armes et à la violence." --> leurs élèves se baladent soient avec des coquards soit avec des épées pourtant?
- Je n'ai pas compris pouquoi Cesare avait perdu 50 points ? Je pense que y a un truc qui m'a échappé dans le chapitre d'avant
Trop contente que Sirani te plaise ! Je l'aime beaucoup aussi :)
"J'aime bien découvrir un peu sa back-story j'espère la "revoir"!=> c'est prévu !
" "Cette institution est dédiée aux arts, non aux armes et à la violence." --> leurs élèves se baladent soient avec des coquards soit avec des épées pourtant?"=> ça reste la Renaissance où tout le monde règle les conflits à coup de duels...
"- Je n'ai pas compris pouquoi Cesare avait perdu 50 points ? Je pense que y a un truc qui m'a échappé dans le chapitre d'avant=> il a perdu 50 points quand il a attaqué Andréa lorsque Salvatore faisait le modèle.
Merci de ta lecture !
Pour les 50 points alors je pense qu'au chapitre 16 j'ai peut-être mal compris, mais le père dit qu'il a perdu 20 points, ce que j'avais déjà associé au fait qu'il attaque Andréa !
J'aime beaucoup que la scène de violence du meurtre des animaux ne soit pas anodine et génère direct une autre scène de violence (ah la la, quelle belle bande d'ados dégénéré.e.s quand même hahaha)
Le sauvetage de Cesare par son prince est SUCCULENT, ils sont à croquer, mes deux petites drama queen de la romance en toutes circonstances XD
Je m'étais déjà fait la réflexion que Sirani est un perso bien plus développé et intéressant que dans les souvenirs que j'ai de nos premiers debriefs plein de spoiler à des heures indues, et ce chapitre le confirme en beauté ! Je plussoie le commentaire qui suggère de garder le plot twist de son identité pour ce chapitre, ça ferait peut-être un effet plus wouaaa (même si la scène de combat annulée par artemisia m'a trop mis des frissons ! J'aimerais trop qu'on ait un chapitre de son point de vue d'ailleurs !)
Voilà, j'arrête de bavarder, bisous !
Merci encore de ta lecture et de tes coms toujours hilarants <3
"Le sauvetage de Cesare par son prince est SUCCULENT, ils sont à croquer, mes deux petites drama queen de la romance en toutes circonstances XD"=> exactement :p
"Je plussoie le commentaire qui suggère de garder le plot twist de son identité pour ce chapitre, ça ferait peut-être un effet plus wouaaa"=> Cette idée me plait bien !
"J'aimerais trop qu'on ait un chapitre du point de vue d'artemisia!' => C'est prévu ! C'est juste que je dois trouver le bon moment pour la placer !
A bientôt pour la suite !
Bisous <3
Aaah j'avoue j'aime pas trop quand on a subitement un point de vue d'un perso de manière pas régulière et impromptue au milieu du récit. Mais c'est mon appréciation perso des trucs équilibrés et réguliers ^^
J'ai pas été bouleversé par la scène avec les professeureuses et la matriarche. J'étais pas très surpriso par la scène. C'était pas désagréable à lire mais c'était pas non plus transcendant, terrain neutre en somme.
Autrement le chapitre m'a bien plu. Surtout la deuxième partie, du coup, en fait.
Je sais pas si c'est vraiment stratégique de la part des parents adoptifs de sirani de lui dire la vérité sur qui a tué lés animaux, car la ça la force à faire semblant de, alors que si elle était vraiment dans l'ignorance elle serait plus véhémente pour clamer son innocence et celle de sa maison.
Je me demande dans quelle mesure révéler le lien entre sirani et Andrea est pertinent à ce moment la. (Je me souviens que tu m'en avais parlé, mais j'ai adoré l'oublier pour le re-découvrir ! ). Je me demande si ce serait pas plus puissant ultérieurement. Y a un potentiel dramatique que j'ai trouvé sous exploite dans la façon dont c'était fait à ce moment là de la narration.
Andrea qui gueule depuis la fenêtre, ça m'a fait trop rire, et il est très choupi avec sirani.
J'ai hâte de voir comment tout ça va se dérouler !
Plein de bisous !
je note toutes tes réflexions et tes propositions lorsque je serai à ma réécriture :)
"Je sais pas si c'est vraiment stratégique de la part des parents adoptifs de sirani de lui dire la vérité sur qui a tué lés animaux, car la ça la force à faire semblant de, alors que si elle était vraiment dans l'ignorance elle serait plus véhémente pour clamer son innocence et celle de sa maison."=> Oui, mais c'est un accord entre eux, ils ne doivent pas se mentir.
En tout cas, c'est vrai que l'on pourrait apprendre à un autre moment le rôle de Sirani dans la mission qu'elle donne à Andréa lorsqu'ils sont enfants.
A voir où je pourrai le placer !
"Andrea qui gueule depuis la fenêtre, ça m'a fait trop rire, et il est très choupi avec sirani."=> je trouve aussi <3
Plein de bisous !
Encore une fois, mon déluge de pensées au cours de la lecture :
Ah, puisque tu utilises le point de vue de Sirani, ma foi, tu aurais pu directement placer la fin du chapitre suivant à l'intervention d'Artemisia, sans la grande déclaration d'Isabella ! Ça aurait été bizarre sur le moment, mais avec la remarque finale de Cesare, on aurait compris qu'elle était remontée dans le temps, et pu éventuellement deviner qu'elle avait empêcher le masque de tomber. En retombant sur les remarques que Sirani se fait à ce chapitre, tout aurait été clair (je pense).
"pigmentée de pointes" -> pigmentée, je ne suis pas sûre que ça soit le bon mot. ¨Parsemée, peut-être?
"Cesare, Sirani, Isabella, vous perdrez cinquante points." -> j'ai pas compris pourquoi Cesare mange alors qu'il a déjà pris cher pour son altercation avec Andrea. Enfin cette fois-ci, il l'a juste empêché de foncer tête baissée dans la bataille, il ne l'a pas frappé. C'est pas un peu sévère, de le mettre dans le même sac ?
"nous ferons en sorte pour que vous ne puissiez plus jamais exercer votre art." -> à reformuler
"Alba est l’apprentie d’Andréa et elle avait accès à la salle." -> j'ai bien vu ta note à ce sujet, mais je trouve quand même le hasard est un peu forcé. C'est Andrea, qui l'avait choisie, non ? Un peu au hasard ? Et... "Mon frère et ma sœur aimaient les bouillons de légumes que préparait amoureusement sa mère" -> sûrement qu'elle était plus jeune, mais ça veut quand même dire qu'ils s'étaient déjà rencontrés, Andrea et elle. Elle ne lui évoque rien ? Je n'arrive pas à me souvenir de beaucoup de pensées à son sujet dans les chapitres qui ont suivi.
Je suis aller rechercher le passage. Il est sous le point de vue de Cesare mais bon :
"Il traverse la salle et désigne une jeune fille.
— Je te choisis, toi. Comment tu t’appelles ?
— Alba Marcello.
La jeune fille se redresse. Son origine est modeste, à croire qu’il a choisi la plus pauvre parmi les apprentis."
Du coup l'a-t-il choisie au hasard?
Si oui, le hasard fait un peu trop bien les choses et il a une mémoire sélective pour ne soit pas se souvenir d'elle, soit ne plus y penser ensuite.
Si non, alors il est sacrément fourbe mais il me manque une certaine introspection.
En tout cas je suis favorable à cette scène que tu vas placer en amont, qui devrait éclaircir tout ça !
Voilàààà hâte de lire la suite !
À bientôt :)
"Ah, puisque tu utilises le point de vue de Sirani, ma foi, tu aurais pu directement placer la fin du chapitre suivant à l'intervention d'Artemisia, sans la grande déclaration d'Isabella ! "=> mais ça veut dire que j'enlève la scène où Salvatore "sauve" Cesare ? Sniff.
"j'ai pas compris pourquoi Cesare mange alors qu'il a déjà pris cher pour son altercation avec Andrea. "=> C'est pour avoir frappé Andréa un peu plus tôt.
"C'est Andrea, qui l'avait choisie, non ? Un peu au hasard ?"=> Au final, il ne l'a pas du tout choisi au hasard. En fait, il a vu Sirani discuter avec elle donc il s'est dit que ça devait être une bonne personne. (c'est une scène que je dois rajouter, mais où ??? ) + elle lui dit vraiment quelque chose !
Bref, je t'informe dès que j'ai trouver un endroit pour placer cette scène :p
A bientôt pour la suite !
Et merci sincèrement pour tes retours <3
Je me suis peut-être mal exprimée.
Ce que je voulais dire, c'est juste d'oublier ce passage :
"Isabella a soulevé Sirani. Une fissure zigzague sur son masque, du menton jusqu’au front. Du sang perle de son visage. Sa tête bascule en arrière et son masque glisse par terre en plusieurs morceaux.
Andréa a les larmes aux yeux. Il tente une nouvelle fois de se dégager de mon emprise, mais je tiens bon.
Isabella brandit la jeune femme devant elle comme une poupée de chiffon.
— Regardez à quoi elle ressemble ! Regardez ! Les orfèvres nous mentent ! Cette fille n’est pas ce qu’elle prétend être !
Des égratignures parsèment sa peau, son nez paraît cassé et pourtant, il y a une chose dont je suis sûre. Cette fille n’est pas Sirani. Enfin pas celle que j’avais rencontrée six ans auparavant. Elle n’a pas la même forme des yeux, ni les mêmes pommettes, ni le même front.
Je regarde les autres. Tous ont la même expression que moi. Si ce n’est pas Sirani, qui est-elle ?
Artemisia porte les mains à son médaillon. "
(en gros ça supprimerait aussi tout le passage "une minute avant")
et de reprendre ici : "Du coin de l'œil, j’aperçois Artemisia qui jette une bille de la taille d’un poing en plein milieu de la scène." en ajoutant qu'elle retire les mains de son médaillon par exemple puis qu'elle jette la bille. Du point de vue de Cesare, comme il l'a déjà vue utiliser son prodige, alors il peut parfaitement supposer qu'il a manqué un truc... qu'Artemisia a supprimé quelque chose. Mais du coup on ne sait pas quoi.
Et en arrivant sur ce chapitre, on comprend ce qu'elle a supprimé.
Mais comme ça, ton lecteur reste au niveau du point de vue réel des personnages.
Est-ce que je suis plus claire ? xD
"c'est une scène que je dois rajouter, mais où ???" -> au moment du bal, peut-être? C'est le moment où ils avaient le plus de chance de rencontrer quelqu'un, enfin si Alba y avait accès quoi (il me semble que ça prenait place avant qu'ils prennent leurs assistants, non ?).
Sinon, c'était avec plaisir, ça faisait un moment que je voulais me replonger dedans mais j'étais à fond sur plein de trucs en même temps héhé
À bientôt !
Bravo pour ce chapitre, déroutant et plein de révélations !
C'est bien vu que Sirani soit en fait décédée et que ses parents ont "embauché" un enfant des Sanglots pour la remplacée. Triste histoire mais crédible. Et son lien déjà avec Andréa, c'est fou ! Par sa faute sa main a été coupé, enfin, par la faute des parents, drôlement sournoise. Pour le coup, on plaint Isabella !
Belle intrigue bravo
Une seule mini correction :
« Jusqu’à preuve du contraire, vous êtes toujours tenu responsable du massacre d’animaux. » vous êtes tenue
A bientôt !!
Ayunna
Je suis contente que la révélation fonctionne au sujet de Sirani ! C'est pour cela que la famille des Orfèvres n'a pas trop râlé quand le Doge a décidé qu'il ferait participer ses deux fils. Eux mêmes font participer une personne qui n'est pas une "vraie" héritière.
Oui, pauvre Isabella, pour une fois qu'elle n'a rien fait...
Merci pour tes retours !
A bientôt !
Mak'