Chapitre 20 - retour à la vie avec Lola

Nous passâmes un dimanche oisif et régressif.

 

Je savais que Charlotte avait depuis longtemps envie d’essayer le paintball. Je n’en avais jamais fait mais l’idée ne me déplaisait pas. Nos protecteurs de parents ne l’entendaient pas de cette oreille et, à l’instar du piercing pour moi, avaient interdit à leur fille cadette de se livrer à ces jeux de débauche avant sa majorité. Nous étions le 4 mars. J’estimais que sous ma responsabilité, on pouvait griller vingt-deux jours avant les dix-huit ans de ma sœur.

Charlotte était ravie, Mélanie et moi nous amusâmes énormément, et nous ressortîmes de là tâchées de partout, des éclaboussures multicolores sur les vêtements, les chaussures, les bras, et même le visage. Malgré les protections fournies il était impossible de ne pas faire quelques dégâts. Nous enlevâmes le plus gros des traces de peinture des bras et du visage dans le vestiaire, et nous nous fîmes une raison pour les plus récalcitrantes. Nous engouffrâmes un hot dog et une barquette de frites dans un petit snack et le séjour de Charlotte se termina dans la bonne humeur et les saveurs de ketchup.

 

Gonna let il all hang out

Wanna make some noise, really raise my voice

Yeah I wanna scream and shout

 

De retour à mon studio il fut temps de repartir vers la gare et de prendre notre TER. Bien sûr, les traces de peinture trahirent notre activité matinale, que nous n’avions du reste pas spécialement cherché à cacher. Nos parents n’osèrent formuler de reproche trop explicite. Avoir deux filles intelligentes et globalement raisonnables n’aide pas à engager des remontrances à la première incartade, pas bien méchante qui plus est. Je restai dîner en famille puis repris mon train, épuisée mais comblée par ce gros week-end riche en émotions et en temps passé avec ma petite sœur.

 

Les vacances tombaient au bon moment. Lundi matin je ne sortis de mon lit qu’à midi, et expédiai une bonne partie du travail que je m’étais fixé pour cette semaine. J’avais le temps. C’est un luxe que je savourai à nouveau. J’allumai le portable de Lola et reçus quelques appels dont la majorité termina soit dans ma blacklist, soit sans prise de rendez-vous. En particulier un certain Michel attira mon attention.

 

-Oui allo ?

-Bonjour, je m’appelle Michel, j’appelle pour l’annonce.

-Oui, je propose des massages et une finition manuelle pour plusieurs durées et dans plusieurs tenues possibles.

-Ah ce sont vraiment des massages ?

-Euh oui, comme indiqué sur l’annonce.

-Oui mais vous savez bien que les escort cachent leur activité derrière ces histoires de massages, donc quand je lis votre annonce j’ai quand même neuf chances sur dix pour que vous proposiez un rapport.

-Non ça n’est pas le cas.

-Bien, désolé de vous avoir dérangée, au revoir.

 

Mélanie m’avait déjà parlé de cette ambiguïté. Intriguée, je me connectai à internet sur mon ordinateur et naviguai en cherchant sur le site où Alessia et Lola étaient référencées. Il y avait en effet de la concurrence. Je pris un numéro au hasard sur une annonce où une jolie rouquine, seins en avant, semblait proposer de la relaxation. Je m’éclairai la gorge et changeai ma voix en la baissant d’un ton pour qu’elle semble masculine. J’appelai.

Une fille avec un accent à couper au couteau me répondit. J’abrégeai car cela ne correspondait pas à ce que je cherchais. Mais elle eut le temps de me confirmer qu’elle proposait « un massage, la fellation, et un rapport » pour cent euros la demi-heure. Je cherchai une Française afin de pouvoir mieux converser. Je trouvai une certaine Maëlle de 24 ans dont les photos faisaient penser à un mannequin pour catalogue de lingerie tant elle semblait belle et bien faite. Après quelques sonneries une très jolie voix me salua.

 

-Oui allo, c’est Maëlle.

 

Je forçai le trait pour changer ma voix le plus possible quitte à tomber dans des sonorités rauques.

 

-Bonjour je vous appelle à propos de votre annonce sur internet. J’aimerais savoir ce que vous proposez.

-Oui, puis-je connaître votre prénom et votre âge ?

-Léo, j’ai quarante ans.

-Enchantée Léo. Je vous propose un rendez-vous coquin qui se déroule comme si vous étiez avec votre petite amie. Je n’ai pas de tabou, mis à part la sodomie, et je demande trois-cents euros pour une heure.

-Ah très bien. Et ça se passe comment ? A quel endroit ?

-Je peux vous recevoir, il faut simplement fixer le rendez-vous suffisamment à l’avance pour trouver une disponibilité et que j’aie le temps de me préparer.

-D’accord.

-Si vous le souhaitez Léo, je vous donne l’adresse de mon site internet, vous y aurez davantage de détails.

-Bien sûr, je vous écoute.

-Je notai l’adresse et remerciai Maëlle.

-A bientôt, Léo.

 

Elle était douée, la Maëlle ! Le discours était bien huilé, la voie alléchante, mais les tarifs prohibitifs. Y avait-il des hommes prêts à dépenser une telle somme pour faire l’amour avec une jeune fille ? Le site s’afficha sur mon écran. Sous mes yeux, s’étala un corps absolument sublime qui répondait en partie à ma question. D’accord, il devait y avoir des hommes prêts à cette dépense pour faire l’amour avec CETTE jeune fille ! Je parcourus les différents onglets de son site. Sur l’un elle se décrivait en tant que jeune femme, faisant croire avec des mots choisis qu’entre ses bras chaque homme vivait une expérience sensorielle unique… L’expérience en question n’était nullement de la relaxation ou du massage, mais bien du sexe. C’était explicite. Visiblement, le côté plus intimiste du site privé rendait les précautions linguistiques inutiles. Sur un autre onglet se dressait une liste exhaustive des pratiques proposées. On se serait cru sur le site d’un hypermarché, en train de passer commande avant de venir chercher ses courses au drive le soir-même. « Alors je prendrai une douche ensemble, une fellation nature, un french kiss, un 69 et une pénétration vaginale, merci ! » Quelle poésie… Tout en cliquant sur l’onglet suivant, je me demandai qui était à blâmer, de Maëlle ou de ses clients. De toute évidence cette jeune femme avait construit avec pragmatisme une vitrine répondant aux questions qui lui étaient posées régulièrement. La page suivante était celle des photos. Je n’en avais vu que trois sur le site de petites annonces. Sur sa page privée elle en avait affiché une bonne vingtaine, la plupart dans des tenues toutes plus sexy les unes que les autres, mais non sans un certain goût et une certaine esthétique, d’autres en lingerie ou topless. Sur les dernières, elle y était entièrement nue, sexe parfaitement épilé laissant une petite touffe décorative mais ayant dégagé l’essentiel afin que le client puisse voir si la porte d’entrée lui convenait. En toute objectivité cette fille avait un corps à se damner. L’avant-dernier onglet était celui des tarifs. Il me confirma qu’une heure d’extase coûtait trois-cents euros et que chaque heure supplémentaire serait tarifée à deux-cents euros. Il y avait des ajustements selon la nature de la rencontre (avec restaurant pour commencer, ou sans, nuit entière, en déplacement ou en réception…) et il était même suggéré l’idée d’un week-end entier dont le tarif portait la mention « à discuter ». Enfin, sur la dernière page, on pouvait trouver les renseignements indispensables pour entrer en contact avec la belle.

 

No inhibitions, make no conditions

Get a little out of line

 

Impressionnée par ce que je venais de voir, je compris en tout cas à quel point le terme de « massages » pouvait être trompeur quand une fille comme Maëlle l’utilisait tout comme Mélanie et moi le faisions, alors que nos pratiques différaient.

Mon après-midi s’acheva avec tout de même deux prises de rendez-vous. Le premier se cala jeudi à 11h. Puisque j’étais en vacances, je pouvais proposer cet horaire inhabituel qui semblait arranger Christophe, un homme d’une cinquantaine d’année qui souhaitait venir pour trente minutes « au plus tard à midi ». Le deuxième était un jeune trentenaire nommé Philippe, et qui avait l’air dans l’urgence puisqu’il souhait me voir aujourd’hui-même. Agnès avait rendez-vous à 18 heures et il était 16h15 quand Philippe appela. Après un rapide calcul je lui proposai de se voir à 17 heures tout en précisant que je n’aurais que trente minutes à lui accorder. Il accepta.

 

Je me rendis au local pour mes deux rendez-vous du jour. J’y arrivai juste avant 17 heures et m’habillai rapidement. J’avais pris soin entre midi et deux de prendre une douche et de m’épiler méticuleusement les jambes, les aisselles et le maillot, afin que Lola soit opérationnelle. Philippe arriva vers 17h15. Un peu agacée je lui expliquai que cela devenait compliqué et que je l’avais intercalé dans mon emploi du temps à condition qu’il soit à l’heure. Il s’excusa et me proposa de ne rester que vingt minutes ou même un quart d’heure seulement, pour le tarif prévu.

 

-Mais là il n’y aura même pas de massage, juste la finition.

-Oui voilà.

-Vous voulez juste la finition ?

-Oui j’ai trop envie, aujourd’hui.

-Bon bah foncez à la douche.

 

Il se doucha et me tendit cinquante euros en revenant.

Je le fis donc s’allonger sur le dos, et restai habillée dans ma tenue normale de masseuse, avec mon petit short en jean, le chemisier blanc que je déboutonnai partiellement, et mes escarpins noirs. Philippe était en effet en manque. Le premier contact le fit bander instantanément.  Je m’étais habituée à ce que le massage qui précède la finition crée les conditions sensuelles dans lesquelles la cerise sur le gâteau venait s’inscrire de façon cohérente. Là, je démarrai à froid. Je décidai quand même de masser l’entre cuisse de Philippe ainsi que son ventre qui commençait à être rebondi, afin de préparer le terrain un minimum. Histoire d’humaniser la chose je tentai un petit dialogue.

 

-Vous avez eu une grosse envie et besoin d’un massage ?

-Oui c’est terrible, j’ai une collègue qui me plait et qui vient dans des tenues terriblement sexy et moi je la vois tous les jours et j’en peux plus.

 

Son pénis était dressé, prêt à l’emploi.

 

-Mais vous n’avez pas tenté votre chance avec elle ?

-Mais non elle est mariée, et puis moi aussi.

-Oh…

 

J’entamai en douceur ma finition en huilant abondamment son sexe que j’empoignai avec délicatesse. Immédiatement Philippe se mit à gémir.

 

-Ah que c’est bon d’être entre vos mains.

 

Il m’attrapa une fesse. Je le remis gentiment mais fermement à sa place.

 

-Non, vous n’avez pas payé pour que je sois dévêtue, merci de ne pas me toucher.

-Ok désolé.

 

Tout cela ne me plaisait pas. Je comprenais bien la logique de ce type venu se vider les couilles chez moi, mais cette façon de faire me déplaisait. C’était peut-être un peu hypocrite de ma part car après tout, les autres clients ne faisaient qu’y mettre les formes tout en venant chercher la même chose, mais il me semblait quand même que les formes sont importantes, et que ce sont finalement elles qui induisent une atmosphère agréable ou non. Puisque Philippe était venu chercher uniquement une satisfaction immédiate et hygiénique, j’allais la lui donner sans la sensualité dont il m’avait fait passer l’envie. Au lieu de jouer en douceur et avec volupté sur son gland comme j’avais appris à le faire, j’entrepris une simple branlette le long de la hampe. Philippe ne sut jamais ce qu’il avait manqué, et je ne suis pas certaine que ça ait une importance pour lui.

 

-Ohhh Lola ça monte, ça monte…

-…

-Ah putain je vais gicler, je vais enfin gicler !

 

Effectivement, il gicla. Je l’envoyai à la salle de bains où il ne s’attarda pas. Puis il repartit à peine vingt minutes après être entré dans le salon de massages, revoir sa collègue sexy mais cette fois-ci vidangé, espérant ainsi être moins obsédé par le croisement de ses jambes sous le bureau… Philosophe, je me dis en rangeant mon billet de cinquante euros dans un tiroir, que j’avais au moins servi à quelque chose.

 

Il me restait une demi-heure à attendre avant l’arrivée d’Agnès. Je remis tout en ordre, aérai un bon coup, et m’assis sur le canapé. Je ne savais pas quoi penser de ce qui allait suivre. Je me remémorai la courte discussion que j’avais eue avec cette femme de quarante ans qui avait « un fantasme ». Entre ses promesses de ne pas demander de geste sexuel, et l’avertissement de Mélanie sur le fait qu’une fois dans tous ses états, si on en arrivait là, ce serait délicat de la laisser en plan, je me sentais un peu déboussolée. J’avais bien dit que si ça ne me convenait pas je stopperais et la rembourserais. Mais bon… deux-cent cinquante euros, quand même…  ce serait dommage de tout ramener à zéro après avoir fait la moitié du boulot. Elle avait souhaité que je sois entièrement nue. Ça aussi ce serait une première puisque j’y avais échappé de justesse lors du body d’initiation avec Mélanie et Nicolas. Dans un petit coin de ma tête, Lola ne détestait pas le piquant de cette situation nouvelle, stimulante et lucrative.

 

La sonnette retentit quelques minutes après 18 heurs. Je rechaussai mes escarpins et allai ouvrir. A travers la fenêtre je vis une femme traverser la cour, très élégante, sorte de working girl en manteau court et jupe longue, à qui des bottes à talons hauts donnaient à la fois une silhouette féminine et de l’autorité. J’ouvris la porte avant qu’elle ne toque. Elle aurait pu avoir trente ans et non dix de plus. Peu de rides creusaient son visage soigné, que le très léger maquillage rendait lumineux tout en accentuant un regard vert-noisette. Elle était brune et avait une coupe moderne et effilée qui lui arrivait en-dessous des épaules. Une manucure de toute évidence récente avait dessiné une dizaine d’ongles parfaitement limés et vernis en un rouge bordeaux du plus bel effet. Son regard était franc. Je pouvais deviner que dans un cadre professionnel, il serait même dur et transperçant. En face de moi, il était redevenu avenant et aimable, et rehaussé par son sourire, c’est tout son visage qui semblait dire bonjour avec gentillesse et douceur.

 

-Bonjour Agnès.

-Bonjour Lola, je suis ravie de vous rencontrer.

-Entrez.

 

Elle pénétra dans le salon de massage tamisé et baigné de musique moyen-orientale. Je lui indiquai le porte-manteau de l’entrée. Elle y déposa ses affaires, révélant une jolie ligne que la jupe longue couleur chocolat féminisait, bien aidée par un pull en cachemire beige décolleté en V.

 

-C’est agréable, votre salon, on s’y sent tout de suite bien.

-C’est le but, oui.

-Je suis désolée si je suis un peu nerveuse. Vous avez compris à ma démarche que c’est pour moi un moment particulier…

-Sentez-vous à l’aise.

-C’est gentil.

-Vous voulez boire quelque chose ?

 

Je me trouvai plus prévenante que d’habitude. La différence évidente entre Agnès et les autres clients que j’avais reçus expliquait que les cartes soient rebattues, y compris dans mon attitude. Mais quelque chose d’agréable se dégageait de cette femme, qui malgré son stress indiscutable, affichait un sourire sincère, et une courtoisie spontanée.

 

-Ecoutez avec plaisir, vous avez de quoi me faire un café ?

 

C’était une sacrée bonne idée, ça ! Que ni Mélanie ni moi n’avions eue, alors que nous aurions été les premières à en bénéficier.

 

-He bien non, j’ai juste du jus d’orange ou du coca ou de l’eau, en fait.

-Alors donnez-moi un jus d’orange, s’il vous plait.

 

Je le servis et le lui tendis. Elle resta debout à regarder la pièce, à remarquer des détails, à investir le lieu dans sa globalité et son apparence. C’était vraiment une approche différente des hommes qui étaient venus ici et qui seraient bien en peine de citer la couleur du tapis sous la table de massages !

 

-Vous avez toute une collection d’huiles, dites donc.

-Oui, j’en ai une sans odeur que j’utilise principalement, mais il y en a plusieurs parfumées si vous avez envie.

-Je peux regarder ?

-Mais bien sûr.

 

Elle détailla chaque fiole.

 

-Ces messieurs veulent passer inaperçu en sortant de chez vous, c’est ça ?

-Précisément.

 

Elle me lança un regard amusé et complice. On était entre femmes. On se comprenait.

 

I ain’t gonna act politically correct

I only wanna have a good time

 

-Si je prends celle à la grenade, je vais sentir le diabolo ?

-Honnêtement je n’en sais rien. Mais ouvrez-là et sentez, si ça vous plait on la prend.

-C’est discret. Je vais plutôt choisir fleur d’oranger, c’est une senteur que j’aime énormément.

-Moi aussi, en pâtisserie c’est délicieux.

 

Elle sourit en sortant le petit flacon du panier où il était entreposé, puis me le tendit. Je le posai sur mon plateau de travail, à la place de l’huile neutre. Agnès continua de siroter son jus de fruits.

 

-Vous êtes deux à travailler ici, c’est bien ça ?

-Oui, comme vous l’avez vu sur l’annonce.

-Au départ votre collègue était seule, je l’avais appelée il y a quelques temps.

-En effet.

-Je suis contente que vous vous soyez rajoutée.

 

Je ne répondis pas.

 

-Vous avez quelqu’un après moi ?

-Non.

-Tant mieux.

 

En voilà une qui comprenait Jacques Brel.

 

-Je veux dire, que là je vois bien que j’étire un peu le temps, je suis désolée.

 

Et qui savait rationnaliser ses paroles impulsives.

 

-Bon, écoutez, je vais peut-être prendre une douche, comme je sors d’une journée de travail. C’est possible ?

-Bien entendu, tenez.

 

Je lui tendis une serviette.

 

-Merci. Et puis vous, tenez.

 

Elle me remit dans la main cinq billets de cinquante euros. Elle ne fit pas l’inventaire de ce qu’elle achetait. Le coup de fil avait été clair. Elle me faisait confiance. J’appréciai et la laissai s’enfermer dans la salle de bains. Pendant ce temps, je me déshabillai entièrement, et me souvins des peignoirs que Mélanie planquait dans un des tiroirs du grand meuble. Même s’il n’était pas à ma taille, il était joli, et je préférais quand même l’enlever une fois qu’Agnès serait de retour, plutôt que de l’attendre à poil ! Je gardai mes escarpins, ignorant si l’imaginaire érotique d’une femme fantasmant sur des mains de femmes était sensible à ce genre de détail, comme peuvent l’être de nombreux hommes. Puis je m’assis sur le canapé, et attendis Agnès, le cœur battant un peu vite, sans que je ne sache si c’était dû au stress de la situation, à de la curiosité, ou à un sentiment aux contours moins nettement dessinés.

 

I get totally crazy

Can you feel it

Come, come, come on baby

Man, I feel like a woman

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Nightbringer
Posté le 01/07/2024
Helloo^^
Je poursuis ma lecture jusqu'ici avec beaucoup de plaisir :)) Tes personnages sont toujours très intéressants, et tu ajoutes quelques éléments surprenants à l'histoire, qui la rendent d'autant plus attrayante et donnent envie d'aller de l'avant ! :)

J'avais juste une remarque, concernant Léa et sa relation avec Éric. En effet, je ne sais pas si c'est juste mon ressenti de sa personnalité, mais j'étais surprise du fort aspect charnel de la relation entre les deux amoureux... J'aurais vu Léa plus séparée de cette image de spontanéité, en opposition à Lola.
Enfin, en réalité tu montres bien par la suite qu'elle se confond dans ces deux personnalités qui se ressemblent bien trop, mais je trouve quand-même que la relation entre Éric et elle est très rapide et qu'ils font peu connaissance, même jusqu'ici... Peut-être faudrait-il ajouter quelques détails à ce sujet, juste pour les rendre plus proches par les mots également ?

Ensuite, je m'étais fait une réflexion en lisant la première (je crois ?) discussion entre Charlotte et Léa ; lorsqu'elles parlent de Loïck, Léa affirme à sa sœur qu'avoir une relation, ce n'est pas question d'être prête ou non, qu'il faut simplement entendre son corps et ressentir (ou non) son désir pour l'autre. Je ne rejoins pas cette opinion, et je trouve qu'elle passe un peu vite là-dessus, car justement sa sœur craint ce moment et, si elle dit qu'elle ne se sent pas “prête”, ce n'est pas forcément parce qu'elle n'a pas compris ce qu'une relation signifie, mais peut-être simplement parce qu'elle ne sait pas dire autrement qu'elle avait peur. Et la peur n'est pas anodine dans ce contexte, puisqu'un premier rapport peut être une réelle barrière psychologique. Je trouve donc que Léa devait plus la rassurer, même si ce qu'elle dit n'est pas faux ; simplement chacun vit ces moments de façon unique, et si, pour elle, ce n'était pas une source d'angoisse, cela peut être différent pour sa sœur, et la façon dont elle en parle à Charlotte ne va, à mon avis, pas forcément effacer sa peur.

Mis à par ça, je trouve que je dialogue, à nouveau, est réaliste, et que l'on saisit bien la relation qui lie les deux sœurs.

J'espère trouver rapidement la suite, mais ne te presse pas haha :) Et j'ai hâte de découvrir ce qui pourra bien se passer avec Agnès !
Lealaparisienne
Posté le 03/07/2024
Coucou !

Je comprends tes ressentis sur Léa à la fois dans sa relation avec Eric et avec sa soeur.
En fait tes impressions sont normales car j'essaye de jouer un numéro d'équilibrisme avec Léa : elle est là, pour les autres, Eric, Charlotte, etc, car c'est dans sa nature, mais elle est aussi vampirisée par cette face sombre d'elle-même qui la mène peu à peu à la frontière de son habituelle rationalité. Donc oui elle s'investit extrêmement vite dans l'aspect physique de sa relation avec Eric et oui elle continue d'être une grande soeur attentive. Mais...
Voilà. Mais.
Mais il y a une nouveauté avec laquelle il faut qu'elle apprenne à composer. C'est cette étude-là qui m'intéresse. Donc quelque part, tes remarques montrent que les "bonnes" questions sont posées. La suite du récit devrait les amplifier et...

Merci encore pour ton suivi.
Nightbringer
Posté le 03/07/2024
Heyy :)
Okok, merci pour tes explications – qui attisent d'autant plus ma curiosité quant à la suite de l'histoire haha – et tant mieux si je suis un bon cobaye et que l'effet de ton texte est le bon :))
En tout cas, ton récit apporte une réflexion introspective très intéressante !^^

Vivement la suite :)
Lealaparisienne
Posté le 03/07/2024
Elle arrive ... dans trois minutes !
Nightbringer
Posté le 03/07/2024
Ooooh^^
Vous lisez