- Hello beautiful.
Il me décoche son sourire ravageur. Je ne peux empêcher ma respiration de s’accélérer. Sa simple présence sur cette terre m’inonde de sensations merveilleuses.
- Tu me fais entrer au lieu de mater ma belle gueule ? il dit, en faisant l’imbécile.
Je pousse un profond soupir. Heureusement que son arrogance est là pour me faire atterrir quand je plane trop.
- T’es pas croyable.
Je lui tape l’épaule et tourne les talons, l’invitant à me suivre à l’intérieur.
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*Martin
Je la suis dans les escaliers et suis hypnotisé par son petit cul qui bouge doucement de gauche à droite. Elle porte un jean taille basse, une coupe que je n’avais pas vu depuis les années 2000, la dernière fois que c’était à la mode. Un underwear noir dépasse un peu du jean mais ce n’est ni choquant ni vulgaire. Ça lui va même très bien. Quand on tourne dans la dernière volée de marches, Emilie me jette un œil derrière son épaule et sourit.
- Elle est loin, la politesse dont tu m’avais fait part, la première fois qu’on s’est rencontrés, elle dit.
- Cette règle de galanterie ne s’applique plus quand on couche avec la personne, je réponds.
On arrive devant la porte de l’appartement.
- Oh, really ? C’est arrangeant pour toi, elle glousse en ouvrant la porte.
On entre.
- On était en train de regarder un film, elle explique.
Sa sœur, Clara, assise à côté d’Hugo sur le sofa, me fait un signe de la main, un grand sourire aux lèvres.
- Hi guys, je les salue.
Hugo me jette un œil et fait un signe de tête. Clara lui donne un coup de coude pas discret. Il lève les yeux au ciel. Emilie me prend la main et me guide vers sa chambre.
- Ne faites pas de bêtise ! crie Clara en rigolant.
Quand je vois Emilie de face, je la trouve encore plus belle. Son jean bleu foncé est délavé par endroit. Elle porte une chemise fluide fleurie à manches trois/quarts qu’elle a nouée sur le bas, découvrant ainsi un bout de son ventre plat. Je suis estomaqué à quel point ce jean taille basse lui sied à merveille.
- It suits you.
- What ?
- Ton jean. Ton chemisier. Tout.
Elle rougit et baisse le regard. Sa peau a perdu un peu de son hâle, dû à l’hiver, mais ces cheveux châtains ne semblent pas perdre leurs mèches éclaircies par le soleil.
- Tu sais que parfois tu as un petit look de california girl ?
Elle relève le regard et rit de façon adorable.
- Non, je ne savais pas, elle répond, simplement.
- Mais évite de porter ce jean en public.
- What ? Mais pourquoi ?
- Parce que tu risquerais de relancer la mode du pantalon taille basse et à part toi, et Shakira, je ne connais personne à qui ça va.
Elle éclate de rire.
J’enlève ma parka et la pose sur son lit. Je me retourne vers elle et la vois en train de me fixer, l’air sérieux.
- Quoi ?
Elle paraît gênée. Elle fourre ses mains dans les poches arrières de son jean et évite mon regard. Je ris, amusé.
- Emilie, what’s in your mind ? je demande encore, en m’approchant d’elle.
- What’s in my mind is private ! elle s’exclame en me défiant du regard avec cette moue craquante qu’elle fait quand elle me taquine.
- Unfortunately, je soupire.
- Alors je vais te dire ce que moi j’ai en tête …
Je fais de petits cercles avec mon index sur le haut de sa poitrine, là où sa chemise est ouverte. Son buste se soulève un peu plus fort et elle se mord la lèvre. Elle est tellement sexy quand elle fait ça, ça me fait bander instinctivement.
Je descends mon doigt entre ses seins, sur son ventre et m’attarde à l’endroit où sa peau est dénudée, juste au-dessus de l’élastique de son sous-vêtement. J’entends sa respiration devenir plus chaotique. La mienne ne se comporte pas vraiment mieux. Je passe mon doigt sous l’élastique mais elle m’arrête. Je l’interroge du regard.
- Tu ne veux pas ? je lui demande.
- Bien sûr que si ! elle s’exclame. Puis elle se reprend :
- Je ne t’attendais pas ce week-end, je …je ne suis pas prête.
Je fronce les sourcils, confus.
- Je ne te suis pas. Comment ça tu n’es pas prête ?
Elle tord sa bouche.
- Je ne suis pas épilée, elle marmonne entre ses dents.
Mes yeux s’écarquillent et je refoule un sourire.
- Moi non plus je ne suis pas épilé, je rétorque.
Elle lève les yeux au ciel.
- T’es un garçon, elle lâche.
- Indeed, je ris.
Puis je reprends mon sérieux :
- Écoute, tu as autant le droit d’avoir des poils que moi. Je m’en contre fous que tu sois épilée ou non. Tu fais ce que tu veux avec ton corps.
Elle semble un peu décontenancée.
- Tu ne m’as jamais vu comme ça, elle dit, peu confiante.
- T’as peur que je ne te trouve pas sexy parce que tu as des poils sur le corps ? je ris doucement. Parce que si c’est ça, je te rassure, les poils ça ne me dégoûte pas, sinon je me les enlèverais aussi, et puis …putain même vêtue d’un sac poubelle tu serais toujours aussi bandante à mes yeux.
Elle lève un sourcil et un sourire apparaît sur ses lèvres.
- N’abuse pas ...
- Je sais que tout le monde n’a pas la même opinion que moi et …que pouvoir assumer ses poils en tant que femme peut être plus compliqué dans la pratique. Mais sache qu’avec moi, tu es libre, tu fais ce que tu veux, tu peux être toi-même. Tu peux t’épiler si tu préfères mais en aucun cas je veux que tu te sentes obligée. Et si un jour, quelqu’un te fait une remarque désobligeante parce que tu as des poils, dis-le moi et je viendrais lui casser la gueule.
Elle rit en secouant la tête.
- Nan mais franchement, je n’imagine pas un homme ou une femme refuser de coucher avec toi parce que tu n’es pas épilée, ce serait vraiment ridicule.
- Malheureusement, ce sont des choses qui arrivent.
- J’imagine que tout le monde ne peut pas être aussi cool que moi, je lui fais un clin d’œil.
Elle refait ça. Cette expression, entre le sourire et la grimace, qui tord sa bouche, mais d’une façon irrésistible.
- Bon, j’imagine que tu as mérité de savoir ce que je pensais quand tu m’as questionnée …
J’arque les sourcils, un grand sourire aux lèvres.
- Je t’écoute, je dis en glissant délicatement mes mains sur ses hanches, sous le chemisier.
- Mais ne prends pas la grosse tête, elle m’avertit en plissant les yeux.
Je souris, impatient de découvrir à quoi elle pense.
- Okay, I promise.
Elle prend mes mains dans les siennes et joue avec, le regard rivé sur elles.
- Je pensais … à quel point je te trouve beau … et à quel point j’avais envie de me serrer contre toi et de t’embrasser…
Quelques secondes de silence s’éternisent entre nous. Je sens mon sang courir un sprint dans mes veines. Je n’arrive pas à la quitter du regard, tandis qu’elle garde les yeux baissés.
Je récupère ma main droite et prends son menton entre mon pouce et mon index pour relever son visage vers moi. Et je baisse la tête pour déposer un baiser sur ses lèvres, qui viennent se mouler aux miennes comme si elles étaient faites pour se retrouver. Nos lèvres dansent ensemble sensuellement. Je passe ma main dans ses cheveux et la ramène contre moi. Elle pose ses mains sur le bas de mon dos et les passe sous mon pull. Le contact de ses doigts chastes sur ma peau est si agréable ... Mais je veux plus.
Je resserre ma prise dans ses cheveux et introduis ma langue dans sa bouche. La sienne vient à ma rencontre et quand elles se rejoignent, Emilie gémit délicieusement dans ma bouche. Ses doigts se contractent sur mon dos et elle y plante doucement les ongles.
Je grogne légèrement avant de l’attraper soudainement sous les fesses pour la porter contre mes hanches. Elle s’agrippe à mon cou et intensifie notre baiser.
Je m’assois sur le lit avec elle sur mes genoux. Ma main gauche est posée en bas de son dos et l’autre vient trouver son sein. Et quelle douce surprise quand je constate qu’elle ne porte pas de soutien-gorge sous son chemisier ... La sensation du tissu fluide, sous ma paume qui caresse son sein, est exquise. Je sens son téton durcir sous mes caresses. Je l’attrape doucement entre le pouce et l’index et le tire légèrement.
Elle grogne contre mes lèvres avant de se cambrer en arrière, mettant fin à notre baiser.
Son cou s’offre à moi et je m’y jette dessus, le dévore, faisant pleuvoir mes baisers humides, pendant que mes mains défont le nœud en bas de sa chemise, puis les boutons …jusqu’à son décolleté. Je détache mes lèvres et recule le visage pour apprécier le moment que je préfère : quand le tissu dévoile sa poitrine. Elle rive son regard intense et un peu nerveux au mien. Je fais durer le plaisir et fais courir ma main sur le mince chemin de peau dénudée entre les deux pans de chemise. Je prends ses deux seins en coupe à travers le tissu. Je sens mon sexe se comprimer contre mon jean trop serré dans cette position. Je me penche et pose ma bouche mouillée entre ses seins. Je l’embrasse avec douceur. Sa cage thoracique se lève et redescend puissamment sous mes lèvres. Du bout du nez, je pousse doucement le bord du tissu pendant que mes lèvres se rapprochent de son sein droit. Puis son téton se dévoile enfin, il pointe vers le ciel, me nargue. Je pose mes lèvres autour sans vraiment le toucher. J’entends Emilie respirer fort et elle se cambre. Les bras derrière son dos, je la ramène contre moi, écrase son sein contre mon visage. Mes lèvres toujours autour de son téton, je permets à ma langue de le lécher délicatement. Emilie pousse un couinement et tire mes cheveux.
Je vais bientôt avoir besoin de libérer mon sexe de sa cage. J’attrape Emilie par les hanches et la remets debout. Sa chemise est complètement ouverte sur ses seins magnifiques. Je m’attaque au bouton de son jean et à la courte fermeture éclair, et sans plus aucune patience, je saisis l’élastique de son slip en même temps que le reste et fais glisser le tout sur ses chevilles. Elle m’aide à la débarrasser de son pantalon et du reste. Je la regarde quelques secondes, admiratif de sa beauté et effleure sa jambe de ma main, de son tibia jusqu’à l’intérieur de sa cuisse. Elle frissonne.
Je me lève à mon tour et retire mon pull en hâte. J’enlève mes chaussures avec les pieds et retire rapidement mon jean.
Je me sens déjà mieux, le membre seulement retenu par le coton de mon calbut. Emilie s’approche et caresse mon torse. J’ai du mal à me contenir avec ses petites mains qui se trimballent comme ça sur mon corps. Je la ramène contre moi brutalement et l’embrasse farouchement en grognant, lorsque je sens son corps se frotter contre mon entre-jambe. Elle prend mes fesses à pleines mains et y plante les doigts. Une de ses mains se déplace et passe entre nous sur le renflement de mon caleçon. Un son rauque s’échappe de mes lèvres collées aux siennes.
Elle attrape soudainement mon sous-vêtement et quitte ma bouche pour le tirer jusqu’en bas, se penchant pour m’aider à m’en débarrasser.
- Viens là, je lui dis en retrouvant ma place assise sur le bord du lit.
Je la guide tandis qu’elle se met sur mes genoux. En appui sur ses pieds, elle lève le bassin et dirige mon sexe, tendu dans sa main, entre ses cuisses. Quand elle plie les jambes pour s’empaler sur mon sexe, on gémit tous les deux. Elle fait quelques succulents va-et-vient de haut en bas, puis se penche pour m’embrasser la bouche, le cou, les pectoraux … Je saisis ses hanches et prends le contrôle, l’amenant à faire des vagues de son bassin contre moi. Elle colle ses seins contre mon buste et sa bouche trouve mon oreille, mordille le lobe, le pavillon, attribue tour à tour des coups de langue et des baisers plus chastes qui me font frissonner.
- Martin …, elle gémit le souffle chaud contre mon oreille.
- Te retiens pas, bébé …, je lui dis.
Le terme « bébé » est sorti spontanément et mon esprit est diverti deux secondes par sa signification. Mais Emilie se met à miauler de plaisir dans mon oreille et j’en oublie tout. Son orgasme est encore plus excitant pour moi que l’acte sexuel en lui-même et je me sens venir en elle alors que son sexe se contracte de volupté contre le mien.
Un son grave résonne dans ma gorge pendant que mon plaisir jaillit en elle et sa main vient se plaquer contre ma bouche pour en étouffer la puissance sonore.
On reste quelques instants haletants, l’un contre l’autre, emboîtés comme si on ne faisait qu’un. Quand nos respirations reprennent un rythme normal, je prends la parole.
- Désolé pour le « bébé », c’est sorti tout seul.
Elle hoche la tête contre la mienne mais ne dit rien.
- Et la prochaine fois que tu penses à m’embrasser, je t’en supplie, juste fais-le.
Je sens qu’elle sourit. Puis elle relève la tête et m’embrasse tendrement.
- Tu ne sais pas ce que tu dis, dit-elle avec un sourire coquin.