Heureusement, il restait la boucherie. Olivia se leva encore plus tôt que d’habitude, pressée de retrouver l’ambiance familière et rassurante du labo. Le repas de la veille lui pesait dans l’estomac.
Elle trouva Bruno et Idylle au milieu de la tonnelle où étaient suspendus les jambons. Son collègue tenait sa fille en pleurs contre lui et tentait maladroitement de l’apaiser.
— Bonjour, dit-elle prudemment, que se passe-t-il ?
Idylle l’entendit et se retourna brusquement, les yeux rougies et gonflés. Elle lui jeta un regard plein de colère et s’enfui dans un bruit de sanglots.
Olivia leva deux sourcils interrogateurs.
— Brenair Balaya du clan Moade est mort, maugréa Bruno.
— Comment ça ?!
Le boucher hésita.
— Il a été tué par Aram Scher du clan Etcho en personne.
A force d’insister, la jeune femme finit par connaître la totalité de l’histoire. On avait jugé Brenair pour trouble à l’ordre du camp, sans prendre la peine de la prévenir bien qu’elle fut la témoin principale. Aram avait condamné Balaya à une peine « clémente » : l’Avel-lazher aurait l’honneur de l’affronter en duel.
— Il n’avait aucune chance de l’emporter evidemment, grogna Bruno. Mais l’Ark – longue vie à lui et aux siens – s’est montré particulièrement cruel. Il l’a humilié en lui tranchant les deux bras et l’a réduit en charpie à main nue.
Un long frisson parcouru l’échine d’Olivia. Si Brenair Balaya, qu’elle avait à peine cotoyé, avait subi un tel sort, qu’en avait été-il d’Alek ? Elle se sentit mal et s’obligea à respirer profondément. Pauvre Brenair… il était mort à cause d’elle…
Elle n’entendit pas le boucher ajouter :
— J’avais interdit à Idylle d’assister au combat, mais elle m’a désobéi. Elle avait le béguin pour lui… enfin bon… j’ai eu beau lui dire que tu n’y étais pour rien, elle pense que ce qui lui est arrivé est de ta faute.
Olivia travailla dur, découpant pas moins de cinq carcasses de krut, exsudant sous la chaleur estivale. Se concentrer sur sa tâche l’empêchait de réfléchir, ça aurait fini par la rendre folle. Bruno ne parlait jamais beaucoup mais elle vit qu’il était également soucieux. Lorsque le ciel commenca à s’assombrir, Olivia dû quitter son poste, la mort dans l’âme. Elle se décrassa rapidement, enfila une tenue propre et se rendit directement dans les quartiers des Etcho.
Aram l’attendait à l’extérieur, profitant des derniers rayons du soleil. Il avait pris des couleurs.
— Fara, ma beauté ! J’ai pensé à toi aujourd’hui, as-tu passé une bonne journée ?
— Oui, merci. J’ai beaucoup travaillé.
— Tu aimerais arrêter la boucherie ? Je serais ravi de te prendre à mon service personnel.
— Oh mais j’adore mon métier ! assura-t-elle avec vigueur.
Ils furent soudain interrompus par des sons qui échappaient de l’une des tentes. On aurait dit que quelqu’un s’époumonait de douleur, la bouche obstruée.
— Ewen ! s’écria le chef de la rebellion
Les bruits redoublèrent d’intensité.
— Je te jure que si je viens…
Il y eut un remue-ménage puis Ewen Tenval sorti de sa yourte, le visage froissé. Son kimono ecru mal noué laissait entrevoir les poils bruns de son torse. Il les salua ironiquement, les yeux brillants, une badine à la main.
Aram parut irrité :
— Tu pourrais faire un effort, bordel.
— C’est toi-même qui m’as demandé de l’interroger. J’étais d’ailleurs à deux doigts d’obtenir des informations capitales.
Aram se sentit obligé de dire à Olivia :
— C’est notre rôle que de protéger la communauté, mais ce n’est pas toujours une partie de plaisir.
— J’allais le dire ! s’exclaffa Ewen.
Il fallut ensuite supporter le reste de la soirée. Olivia suivi l’exemple de Gildas en se gavant de nourriture pendant qu’Aram Scher lui faisait son numéro de charme. L’Ark lui parla du palais d’Harfang tel qu’il l’avait connu à l’époque de son grand-père l’Empereur Amévitch. Il se souvenait des somptueux pique-niques que sa mère la Princesse Grete organisait dans les jardins Impériaux et des tournois d’Avel-lazhers qui déchainaient les passions. Il lui raconta le cérémonial du repas, où des processions de serviteurs leur présentaient des mets plus délicats les uns que les autres.
— Chaque jour réservait son lot de plaisir et de surprises, dit-il avec nostalgie.
Il ne s’était pas rendu compte qu’Ewen et Gildas buvaient ses paroles, étonnés de l’entendre évoquer ses souvenirs d’enfance pour la première fois. Ses souvenirs d’avant Stronk.
— Dès notre prise du pouvoir, l’Empire redeviendra un bijou de paix et de prospérité ! Nous organiserons les plus belles fetes que le palais d’Harfang ai jamais connu.
— Oh, ce sera merveilleux ! s’entousiasma Oliva
Jouer la comédie n’était pas si difficile qu’elle l’aurait imaginé : plus elle exagérait son rôle de fille écervelée et plus elle semblait plaire à l’Ark. Cela correspondant probablement à l’image qu’il voulait se faire d’elle. Elle restait toutefois sur le qui-vive, se sachant seule et à la merci de cet homme, craignant des avances qu’elle aurait toutes les difficultés à repousser.
— Yujie Gann du clan Gann ! annonça le garde à l’extérieur.
Aram se leva, maculant au passage son pantalon de sauce au yaourt.
— Qu’il entre !
Yujie pénétra dans la yourte et posa un genou à terre.
— Nous avons capturé les chefs, comme vous nous l’aviez demandé.
— Ah ! Parfait ! Vous avez été rapide, je vous félicite. Attendez-nous à la zone d’entrainement… et soyez discret, je ne veux pas qu’on ammeute tout le camp.
— A vos ordres, votre honneur.
Aram Scher se frottait les mains.
— J’ai une surprise pour toi, annonça-t-il à Olivia.
Ils se marchèrent tous les quatre le long de l’allée principale éclairée de lanternes, suivi de leur garde rapprochée. Les cousins Etcho avaient troqué leur kimono contre leur tenue de combat. Les résistants qu’ils croisaient sur leur passage se prosternaient et murmuraient des bénédictions. Olivia avait un mauvais pressentiment.
Les prisionniers étaient trois sexagénaires. Deux femmes, petites et rondes comme des brioches parisiennes et un homme aux sourcils broussailleux. Ils se tenaient debout serrés les uns contre les autres, leurs visages figés comme de la cire.
— Tu les reconnais ? demanda Aram.
— Non…
— Ce sont les chefs du village de Benzette, ces traîtres qui ont essayé de vous tuer.
Une des femmes observa Olivia un court instant, ses bras enroulés autour de son corps recroquevillé.
— Prosternez-vous devant le clan Etcho ! hurla Yujie Gann.
Comme des automates, les prisonniers frappèrent le sol de leur front.
Maine et Tarcle Tsuro entouraient Yujie avec leurs lampes. Maine croisa le regard d’Olivia et lui fit un petit signe de tête, l’air grave.
— Alors belle colombe, qu’elle supplice leur réserves-tu ? Aimerais-tu les faire pendre ? Les brûler vifs? Les décapiter ?
Un frisson d’excitation parcouru le groupe de sabreurs présents. Mahe avait l’impression d’être plongée dans un mauvais rêve. Elle ne se sentait pas la force d’assister à une exécution.
— Je… je ne veux pas qu’ils meurent, dit-elle d’un ton suppliant.
— Comme c’est touchant… murmura Ewen de manière à n’être entendu que d’elle seule.
Aram Scher afficha une expression surprise, comme s’il s’était attendu à ce qu’elle saute de joie et lui énumère toute une série de tortures. Puis il éclata d’un rire caverneux : il avait l’air d’un dément.
— Décidément tu es unique ! Très bien, si tel est ton désir, ils ne périront pas. Qu’on marque ces truies à la pierre à feu, elles seront réduites en esclavage ! Quant à l’homme… qu’on lui crève les yeux et lui coupe la langue ! Il pourra ensuite partir libre.
Le marquage à la pierre à feu était une sentence extrêmement humiliante, car réservé depuis toujours aux crimes les plus abjectes. La plupart des Lufzans aurait préféré la mort à la promesse d’une vie d’exclusion.
L’une des femmes releva la tête, vibrante de colère et de peur.
— Vous ne valez pas mieux que l’Empereur, vous autres rebelles. Vos méthodes sont celles d’animaux, vous ne respectez rien de nos traditions !
Aram sorti un sabre, prêt à lui trancher la tête, mais Ewen l’arrêta :
— Je t’en prie mon cousin.
Il atteignit la cheffe du village en deux enjambés, l’etreignit par le col et la souleva avec une étonnante facilité. Puis contre toute attente, il l’embrassa avec délicatesse, sa bouche rose légèrement entrouverte. La femme cilla quelques secondes ; Ewen s’écarta pour la contempler.
Olivia avait observé la scène, incrédule. Etait-ce une de ses manies tordues que d’embrasser ses victimes avant de les tuer ? Malheureusement, elle était loin du compte.
Le phénomène qui de produisit aurait pu sortir tout droit de l’enfer. La fièvre fut le premier symptome : la Lufzanne se mit à transpirer abondamment, les yeux écarquillés de terreur ; puis les temblements commencèrent, jusqu’à agiter tout son corps de soubresauts incontrolables. Elle était réduite au silence, la face gonflée et violacée, tentant manifestement de réprimer une intense pression interne. Et brusquement, ce fut l’explosion : les fluides s’échappèrent de toute part, du vomi, des larmes salées, de la merde, de l’urine et du sang. Ewen fit un pas en arrière pour éviter une éclaboussure, le sourire blasé.
L’odeur qui se dégageait était épouvantable : les gens fonçaient le nez, à la fois fascinés et effrayés. Tout le monde avait entendu parler du légendaire baiser noir des Etchos.
La femme s’affaissa comme une poupée de chiffon, agonissante sur la terre meuble.
— Marquez les deux autres, dit Aram.
On s’empara de l’homme et de la femme qui étaient restés jusque là glacés de terreur. Sortant de leurs mutismes, ils se débâtirent comme de beaux diables, poussant des cris à réveiller toute la montagne. Quelqu’un leur fourra la bouche de morceaux de tissu.
La pierre à feu faisait la grosseur d’un poing, avec une extremité rougeoyante taillée en forme de croix. On entendit leur peau grésiller, accompagnée de leurs couinements frénétiques.
Olivia fixait le sol, la gorge serrée. Elle voulait s’envoler par par-dessus la cime des arbres, se réfugier à la cascade où le grondement de l’eau couvrirait tous les bruits.
— Que se passe-t-il ?
Les ricanements se turent soudain et Aram Scher recula prestement, comme un enfant pris en faute. Le regard du Commandant Medon s’attarda un instant sur la créature sanguinolante qui baignait dans ses déjections, puis sur les deux Lufzans gémissant, une croix de chair brulée sur le font. Il plissa le nez sous l’odeur et reporta son attention sur l’Ark.
— Medon, s’exclama ce dernier, comme vous pouvez le constatez, nous punissons ces traitres de Benzette. J’ai demandé à Olivia Mahe du clan Fara de se prononcer pour une peine juste.
— Quelle est cette peine ?
— Fara a plaidé pour la clémence, il ne s’agit là que d’un châtiment, disons… dissuasif.
— Bien votre honneur. Je suppose que vous aviez terminé ?
Le Commandant faisait penser à un arbritre siflant la fin de la partie. Aram contint son irritation et acquiesca.
— Voyez ce qu’il advient de ceux qui ose nous défier ! Vive le peuple libéré ! Vive le clan Etcho, le vrai !
Il fut aussitôt acclamé par tous les combattants.
Olivia avait demandé à regagner ses quartiers, pretextant une grande fatigue. Une fois à l’abri dans sa yourte, elle laissa éclater toute sa rage. Elle était indignée par tant de cruauté, indignée et impuissante. Elle aurait voulu pouvoir se battre comme ses amis, plutôt que d’être là, angoissée à l’idée que prochains jours puissent être pires encore !
Alors qu’elle était toujours éveillée, ne parvenant à trouver le sommeil dans son alcôve sombre, elle entendit une voix railleuse chuchoter à sa porte :
— Toc toc toc.
Sans attendre de réponse, une silhouette se faufila à l’intérieur. Olivia bondit, reculant à l’autre extrémité de la pièce.
— Approchez et je hurle !
— Je vous assure que vous n’en ferez rien ou vous le regretterez amèrement.
Ewen Tenval barrait l’unique issue de la yourte, sa moue séductrice contrastant avec la malveillance de son regard.
— Qu’est-ce que vous me voulez ?
Olivia perdait contenance. Elle était consciente de ne pas faire le poids face à lui.
— Chut… Pourquoi tant d’agressivité ? Je suis venue en toute amitié.
— Je ne vous crois pas ! Sortez ou je dirais à Aram…
— Oh, la coupa-t-il, Aram aime en effet vous imaginer en ravissante idiote…mais nous savons tous deux que ce n’est pas le cas, n’est-ce pas ?
Ewen tendit le bras et approcha la main de sa joue. Olivia détourna la tête mais sentit les doigts froids glisser le long de son visage.
— Ne me touchez pas… la voix de la jeune femme n’était plus qu’un murmure vacillant.
— Je ne sais pas à quel jeu vous jouez, très chère, mais il me tarde de le découvrir.
Il s’approcha encore d’avantage.
— Vous croyiez pouvoir définir les règles…mais je suis moi-même très joueur, voyez-vous. Vous voulez savoir ce qu’il vous arrivera, lorsque vous perdrez ?
Olivia secoua la tête, terrifiée. Ewen lui attrapa le cou, serra jusqu’à lui bloquer la respiration, et lui murmura directement à l’oreille :
— Je vous obligerai à manger le sol pendant que je vous empalerai là où votre ami Brenair Balaya du clan Moade ne s’est surement jamais aventuré.
Elle luttait pour retrouver de l’air. Ses os s’entrechoquaient. Ewen dessserra sa poigne et lui agrippa l’arrière du crane avec sa seconde main.
— Arrêtez…
Avec une suprême horreur, elle le vit avancer son visage près du sien. Très doucement, il l’embrassa. Son haleine sentait la réglisse.
— Je m’en vais ma douce, mais n’oubliez pas : la partie n’est pas encore terminé.
A ces mot, il se leva avec souplesse et disparut aussi rapidement qu’il était arrivé.
Les ténèbres avaient emportés tout charme nocturne. Suffocant de détresse, Olivia attendit le moment où son corps exploserait comme celui de la femme quelques heures plus tôt. Après un long moment, elle finit par comprendre que rien ne se passerait et s’effondra en sanglot. Ewen Tenval avait probablement atteint son objectif : dorénavant, elle aurait peur de lui. Renonçant à tout sommeil, elle s’allongea sur sa couche, à l’écoute du moindre bruit alentour. Ele pensa à Alek, qui n’avait jamais peur de rien. Alek qui la rassurait et avec qui elle aimait tant passer du temps. Lorsqu’il abordait un sujet qui lui tenait à cœur, lui le maître des phrases concises prenait toujours un air bizarrement dégagé et commençait par parler météo.
— Les nuits sont de plus en plus courtes…La saison des bourgeons touche à sa fin.
Cette fois là, Olivia avait esquissé un sourire. Les deux mains posées sur l’arc de son dos (dont l’aspect s’était nettement amélioré), elle avait attendu la suite. Les épaules d’Alek se soulevaient à rythme lent, signe qu’il était détendu.
— La guerre ne durera pas indéfiniment, finit-il par lâcher. Que feras-tu, ensuite ?
Il n’avait pas tort de poser cette question. Bien que consciente de ne pouvoir rentrer à Rennes, Olivia n’avait jamais vraiment pris la peine de réfléchir à son avenir ici, dans le Luft. Jusqu’à présent, elle avait toujours suivi les directives de son père. Et même dans ses relations sentimentales - domaine où elle avait été peu ou prou à l’initiative - les projets avaient toujours été absents de son vocabulaire. Remplir le frigo, cuisiner, faire la lessive, ouvrir les cuisses de temps en temps… c’était déjà suffisamment lui demander.
— Tu sais, avant j’étais… différente.
Elle s’était alors revu quelques mois plus tôt, jeune femme éteinte, ombre grise vacillant au moindre courant d’air.
— Je n’avais pas le goût de vivre, résuma-t-elle simplement.
Olivia pressentait qu’Alek la comprenait, même s’ils n’avaient pas souffert de la même façon.
— Lorsque je suis arrivée dans le Luft, tout a changé. Je ne sais pas comment ça se fait : c’est comme si l’air d’ici était différent. Et même si ce n’est pas tous les jours faciles, être bien dans ma tête, c’était tout ce que je voulais.
— Mais ça ne suffit pas.
— Non. Enfin, je ne demande pas beaucoup plus : un foyer, une famille… Je pourrais aussi monter ma propre boucherie, pourquoi pas.
Elle avait ri, un peu gêné de se confier ainsi. Alek s’était retourné :
— Tu pourrais tout avoir, tu sais. La richesse, le pouvoir. Tout.
Olivia avait senti ses cheveux se dresser sur sa tête, réaction épidermique à l’évocation de son destin.
— Ah parce que toi aussi, tu me verrais bien avec une couronne sur la tête ?!
— Imagine, même Clovis Medon serait obligé de te baiser les pieds ! la taquina Alek de sa voix rauque
— Le Commandant…et toi, aussi.
— Oh, mais je me soumettrais à toi avec plaisir.
Une chaleur étrange avait envahi Olivia : elle avait dû faire un effort pour se ressaisir.
Je veux bien être riche, avait-elle rigolé. Mais mon ambition s’arrête là.
Je. Déteste. Ces. Trois. Biiiip. 🤬😠
C'est vraiment horrible... Je comprends tellement Olivia, je trouve que tu réussis très bien à décrire sa peur, on a envie de la prendre dans nos bras pour la rassurer 🤗
Breffff, j'ai hâte que Tilma et Alek reviennent et que ces 🤬 partent (je suis très calme... 😇🙄)
• "et se retourna brusquement, les yeux rougies et gonflés" → rougis
• "un regard plein de colère et s’enfui dans un bruit de sanglots" → s'enfuit
• "Lorsque le ciel commenca à s’assombrir, Olivia dû quitter" → dut
• "Olivia suivi l’exemple de Gildas en se gavant de nourriture" → suivit
• "les plus belles fetes que le palais d’Harfang ai jamais connu" → ait / fêtes
• "et soyez discret, je ne veux pas qu’on ammeute tout le camp" → ameute
• "éclairée de lanternes, suivi de leur garde rapprochée" → suivis
• "Les prisionniers étaient trois sexagénaires" → prisonniers
• "Alors belle colombe, qu’elle supplice leur réserves-tu ?" → quel supplice
• "Un frisson d’excitation parcouru le groupe de sabreurs" → parcourut
• "car réservé depuis toujours aux crimes les plus abjectes" → abjects
• "Il atteignit la cheffe du village en deux enjambés" → enjambées
• "Le phénomène qui de produisit aurait pu sortir tout droit" → qui se produisit
• "les gens fonçaient le nez, à la fois fascinés et effrayés" → fronçaient
• "une poupée de chiffon, agonissante sur la terre meuble" → agonisante
• "Le Commandant faisait penser à un arbritre siflant la fin" → arbitre / sifflant
• "Je suis venue en toute amitié" → venu
• "Il s’approcha encore d’avantage" → davantage
• "Les ténèbres avaient emportés tout charme nocturne" → emporté
• "Ele pensa à Alek, qui n’avait jamais peur de rien" → elle
• "Elle s’était alors revu quelques mois plus tôt, jeune femme éteinte" → revue
• Il manque un tiret de dialogue à la dernière phrase, je crois ^^
• Il y a aussi pas mal de mots auxquels il manque un accent, mais je n'ai pas tout relevé, désolée 😅
A+