Quelques instants plus tard, Jagger parvint à une première fenêtre. Il s’y hissa, le plus discrètement possible et jeta un coup d’œil prudent à l’intérieur. Il y découvrit une chambre spacieuse et richement parée. Une grande bibliothèque recouvrait tout un pan du mur du fond tandis qu’une armoire de taille modeste lui faisait face de l’autre côté de la pièce. Un petit salon avait été aménagé près de la bibliothèque et un feu brûlait doucement dans l’âtre. Non loin de là, Jagger découvrit un bureau mal rangé recouvert de papiers et de livres éparses. Un sourire de chat étira ses lèvres. Pas de doute, il avait trouvé la chambre de sa sorcière. Et du premier coup en plus !
En tournant la tête, il en eut la confirmation. Étendue dans le grand lit trônant non loin de là, entouré d’une superbe coiffeuse et d’une jolie table de nuit en bois d’ébène, se trouvait Amélia, profondément endormie. Un rayon de lune lui caressait le visage, lui donnant l’air d’une fée de l’hiver assoupie.
Cette vision troubla quelque peu Jagger qui manqua glisser et se rattrapa de justesse au rebord de la fenêtre. Lui qui avait l’habitude de discuter avec une Amélia tantôt enjouée, tantôt sombre, lui découvrir cet air serein que tout dormeur arborait semblait étrange. Il lui donnait l’air plus douce, plus jeune. Plus belle aussi.
Jagger rougit et repoussa bien loin cette pensée qui n’avait pas lieu d’être. Il réfléchit alors à un moyen de la réveiller et fut soudain prit d’un dilemme épineux. Pouvait-il vraiment la tirer du sommeil ainsi ? Il serra les lèvres.
D’un autre côté, ce qu’il devait lui dire était important et il ne pensait pas pouvoir dormir avant d’avoir son avis. Il se sentait tellement nerveux, il craignait tant sa réaction qu’il était sûr de devenir fou s’il ne lui posait pas la question rapidement.
Alors, ne voyant pas d’autre solution au dilemme qui lui rongeait l’esprit, Jagger inspira à fond et toqua quelques coups discrets au carreau.
Dans son lit, Amélia remua. Jagger la vit se retourner, puis se rendormir. Il jura tout bas, jetant un regard alentour. Il ne pouvait pas faire trop de bruit sans craindre d’attirer l’attention. Et si quelqu’un d’autre qu’Amélia le trouvait ainsi accroché à sa fenêtre, s’en serait finit de lui. S’il avait de la chance, la police l’arrêterait, autrement, il se voyait déjà pulvérisé par l’un des Moonfall le prenant pour un voyeur, un cambrioleur ou que savait-il encore ! Dans le feu de l’action, personne ne réfléchit vraiment.
Après un moment de réflexion, où Jagger rajusta sa prise sur le lierre pour ne pas tomber, l’adolescent toqua de nouveau, plus fort cette fois. Amélia remua. Il la vit lever une main à son visage pour se frotter les yeux. Elle s’apprêtait à se retourner quand Jagger toqua encore une fois. Amélia se figea, puis se redressa d’un bond dans ses draps.
Jagger eut un mouvement de recul qui le fit frôler la chute libre en découvrant les yeux d’or d’Amélia. De son côté, quand la jeune fille identifia enfin le visage de Jagger, elle soupira de soulagement. Ses yeux reprirent leur couleur normale et elle se leva pour lui ouvrir la fenêtre.
– Tu m’as fait peur, dit-elle d’une voix ensommeillée en se frottant les yeux.
– C’est plutôt moi qui devrais dire ça, grommela Jagger, je n’aime pas particulièrement me retrouver sous le feu de tes yeux d’or.
– Désolée. Je t’ai pris pour un cambrioleur.
– Je peux entrer ?
Il fallut un instant à Amélia pour comprendre. Aussitôt, la jeune fille s’écarta. Avec agilité, Jagger fondit à l’intérieur, chassant les feuilles du lierre qui s’étaient agrippées à sa cape. Derrière lui, Amélia bailla et referma la fenêtre avant d’enfiler un peignoir par-dessus sa chemise de nuit. Jagger détourna les yeux. Avec toutes ses pensées, il en avait presque oublié qu’il l’avait réveillée.
Nullement gênée par son apparence, Amélia se contenta de se traîner jusqu’à sa cheminée pour y raviver le feu avant de se laisser tomber dans l’un des fauteuils de son petit salon.
– Alors ? dit-elle en l’invitant à s’asseoir en face d’elle. Qu’y a-t-il d’aussi important pour que tu viennes jusque chez moi en pleine nuit ?
– Tu ne me demande pas comment j’ai fait pour trouver ta maison ? demanda-t-il en prenant place devant elle.
Amélia bailla. Visiblement, elle ne semblait pas encore tout à fait réveillée. Ses cheveux bruns lui tombaient sur le visage en cascade sans qu’elle ne fasse quoi que ce soit pour y remédier. La main de Jagger lui démangeait, il brûlait d’envie de repousser toutes ces mèches rebelles.
– Jagger, dit-elle d’une voix traînante, presque pâteuse, ma famille vit dans le manoir le plus grand de la capitale. Ce n’est pas le plus compliqué à trouver. J’aurais beaucoup plus de peine à savoir où tu habites.
– Touché.
– Et donc ? demanda-t-elle à nouveau, ramenant ses genoux à sa poitrine.
D’un claquement de doigt, elle fit venir à elle une épaisse couverture multicolore qu’elle enroula autour de ses épaules. Malgré la flamme qui dansait joyeusement dans l’âtre, Amélia était frigorifiée.
De son côté, Jagger ne savait pas trop par où commencer. Alors, en désespoir de cause, et voyant que la sorcière se rendormait doucement, il se lança.
– J’ai eu une idée concernant notre enquête.
Aussitôt, le regard d’Amélia se fit plus alerte. Elle se redressa dans son siège, les yeux bien ouverts cette fois.
– Je t’écoute.
– Tu te souviens de mon amie Cléo ?
Amélia hocha la tête, il poursuivit.
– Eh bien, voilà… il se trouve que j’ai discuté avec elle ce soir et j’ai découvert que le partenaire de Dylan O’Brien passait souvent au Bijou prendre du bon temps.
Amélia fronça le nez, faisant écho à la grimace que fit Jagger en prononçant ces mêmes mots. Puis elle se souvint brusquement de cet article qui l’avait fait bouillir de rage
– Henrik Graham… grogna-t-elle l’air mauvais. J’en ai entendu parler. Cet abruti a fait une déclaration aux journaux il y a quelque temps, il disait que les crimes du Tueur de Fée n’avait aucun intérêt pour lui.
Jagger fut surprit par la véhémence de ses mots. Entendre Amélia utiliser un langage pareil lui paraissait presque surréaliste. Pour avoir croisé Azura Moonfall lors du mariage des Monroe, il savait que la mère de la jeune fille n’aurait vraiment pas apprécié. Puis les mots d’Amélia lui revinrent à l’esprit, il fronça les sourcils alors que la colère lui faisait serrer les dents. Il se souvenait de cet article. Des meurtres « faciles et sans intérêt ». Quel sale chien…
Malgré la colère qui le hantait, Jagger fut rassuré, presque heureux de voir qu’Amélia partageait son ressentiment vis-à-vis du loup et de ses mots.
– Et donc ? répéta Amélia, ramenant le jeune homme à la réalité. C’est quoi ton idée ?
Jagger parut hésiter. Amélia soupira.
– Est-ce qu’il faut encore que je te dise que tu n’as rien à craindre à parler librement devant moi ?
– Non, non, c’est juste… compliqué.
Il prit une profonde inspiration pour se donner du courage et se lança.
– Je me suis dit que si on infiltrait la maison close et que tu te faisais passer pour une fée nous pourrions lui soutirer des informations sur l’enquête.
Un ange passa.
– C’est un plan dangereux, finit-elle par faire remarquer les sourcils froncés.
– Je sais, mais Cléo m’a affirmé qu’il est un vrai soulard. Si nous le faisions boire jusqu’à ses limites, il ne se rendrait compte de rien. En plus, j’ai bien l’impression qu’il est adepte des drogues douces fournies par le bordel.
Amélia haussa les sourcils. Jagger se liquéfia.
– Ce… Je ne… Ce n’est pas ce que tu crois ! Le Bijou ne fait pas de trafique de drogue ! C’est juste…
Amélia éclata de rire. Jagger parut perdu.
– Je n’allais pas accuser le Bijou de Braise de trafique. Je me doute bien que le bordel fait ce qu’il faut pour attirer une certaine clientèle. De toute façon, dit-elle sombrement, la police a bien d’autres soucis à régler en ce moment pour s’intéresser à ça.
Il y eut un silence, seulement troublé par le bois craquant sous les flammes.
– Donc ton plan, résuma Amélia, c’est de me faire passer pour une fille du Bijou pour manipuler un membre des forces de l’ordre ?
Il hocha la tête. Dit comme ça, ça semblait encore plus fou. L’appréhension lui rongeait les entrailles plus encore que lors de sa traversée du Quartier des Sorcières. Allait-elle lui rire au nez ? Allait-elle refuser ? Lui dire qu’il était fou et le renvoyer chez lui ? Il se mordit la lèvre.
– Et tu penses vraiment que ça pourrait marcher ? demanda-t-elle finalement. Qu’en est-il des propriétaires de la maison close ? Ils seraient d’accord ?
Jagger en resta sans voix. S’il s’attendait à ça…
– Tu… hésita-t-il soudain très nerveux. Tu serais partante pour suivre mon plan ? Vraiment ?
– Eh bien, il faudrait la complicité de beaucoup de monde au Bijou, réfléchit Amélia à voix haute, et un bon déguisement, mais dans les faits c’est un assez bon plan. Nous n’aurons peut-être pas d’autres chances d’en apprendre plus sur les supposées découvertes de l’inspecteur O’Brien.
Jagger ne sut plus que dire. Amélia le regarda, perplexe. Elle pencha la tête de côté.
– Tu es sûr que ça va ? demanda-t-elle. Tu veux un verre d’eau ? Quelque chose à manger peut-être ?
– Euh… non, non, c’est juste…
Il secoua la tête pour remettre ses idées en place et plongea son regard dans celui de la jeune fille.
– C’est juste que je ne m’attendais pas à te voir accepter si facilement cette idée. Ça me semblait tellement fou…
– C’est fou, confirma la sorcière le plus simplement du monde. Et aussi plutôt dangereux.
Le silence retomba alors qu’Amélia réfléchissait.
– Dylan O’Brien est un fin limier, finit-elle par dire, il aura forcément remarqué quelque chose qui sorte de l’ordinaire, quelque chose qu’il n’a pas communiqué aux journaux. Et passer par son idiot de partenaire est une idée brillante.
Amélia lui sourit. Jager mit un moment à comprendre ses derniers mots et sentit ses joues chauffer. Il n’avait pas l’habitude des compliments. Pourtant, celui-ci lui réchauffa étrangement le cœur.
– Cependant, poursuivit la sorcière, je pense que nous devrions garder cette idée en plan B.
– Parce que nous avons un plan A ? releva-t-il perplexe.
Amélia posa un regard pensif sur les flammes dans la cheminée.
– Dans la mesure où il nous faut soutirer des informations à O’Brien, je pense que visiter son bureau serait un meilleur plan dans l’immédiat. Si nous ne trouvons rien, alors nous nous rabattrons sur son idiot de partenaire.
– Infiltrer le commissariat est encore plus dangereux, fit remarquer Jagger.
Amélia resserra sa couverture autour de ses épaules, le regard sévère.
– S’il nous est possible de trouver des informations sans mêler les fées du Bijou ou qui que ce soit d’autre à notre enquête, je pense que ça vaut le coup d’essayer.
Jagger l’observa longuement. Il lisait l’appréhension dans son regard. Amélia craignait d’attirer encore plus d’ennuis aux gens qui l’entouraient. Le fait de travailler avec Jagger le mettait déjà assez en danger, elle ne voulait pas craindre de briser la vie de quelqu’un d’autre à nouveau. Elle s’en voulait déjà bien assez de ne pas avoir réussi à sauver Emily.
Jagger s’apprêtait à lui répondre quand un bruit leur parvint depuis le couloir, figeant sur place les deux jeunes gens. Amélia fut la première à bouger. Elle sauta sur ses pieds, abandonnant sa couverture et attrapa la main de l’homme-fée. Elle se précipita vers son armoire, l’ouvrit à la volé et y poussa le garçon. Jagger trébucha, surprit de découvrir l’intérieur si grand et se prit les pieds dans quelques robes, manqua d’en arracher d’autres. Amélia allait refermer quand elle se retourna.
– Fait attention au costume d’enfant au fond, il est assez bougon.
Puis elle lui claqua la porte au nez.
– Quoi ?
Jagger regarda derrière lui et sentit des sueurs froides lui couler dans le dos. Dans le fond de l’armoire, une petite robe d’or et d’argent s’agitait furieusement, crachant paillettes et étincelles sur les vêtements alentours. Évitant les attaques du costume, l’homme-fée se plaqua à la porte de l’armoire qu’il entrouvrit. De l’autre côté, il vit Amélia se diriger vers la porte. Au même instant, on entendit toquer.
Amélia inspira, secouant nerveusement ses mains. Elle jeta un dernier regard en arrière avant de se tourner vers la porte et de l’ouvrir. Jagger retint son souffle.
– Azriel ?
Dans l’armoire, Jagger soupira de soulagement, ce n’était que son frère. Mais… que faisait-il debout à cette heure ?
Amélia s’avança d’un pas, prête à soutenir le jeune homme qui tanguait dangereusement d’un pied sur l’autre. Il n’utilisait à nouveau qu’une seule béquille. Mais où avait-il encore perdu l’autre ?
– Qu’est-ce que tu fais là ? demanda-t-elle, inquiète. Tu ne dors pas ? Tu te sens bien ?
– Je vais bien, assura Azriel avec un sourire. J’ai entendu du bruit, je voulais voir si tout allait bien.
En l’entendant, Jagger sentit une certaine admiration l’étreindre. Azriel, ce prince malade qui peinait de plus en plus à se mouvoir, ce même jeune homme qu’il avait vu si abattu au mariage, s’était déplacé seul. Il s’était inquiété et il était venu voir comment allait sa sœur.
Et, aussi brusquement qu’était apparu ce sentiment d’admiration, la culpabilité le submergera. Azriel s’était mut avec difficulté jusque-là à cause de lui. C’était de sa faute, il était venu voir Amélia, il les avait dérangés dans la nuit, sans même se demander si quelqu’un les entendrait. Il s’en voulu tellement de l’avoir fait se déplacer…
– Azriel… soupira Amélia, attendrie.
Jagger la vit sourire, un sourire si doux qui, plus qu’à une petite sœur, lui fit penser à une mère, une protectrice.
– Tout va bien, assura-t-elle en prenant la main de son frère. Je lisais à voix haute, je n’ai pas fait attention, excuse-moi. Viens, laisse-moi te raccompagner.
Et elle s’en alla reconduire Azriel dans sa chambre.
Toujours enfermée dans l’armoire, Jagger n’osait pas bouger. Alors il attendit. Le silence qui s’abattit soudain sur la chambre pesa lourd sur ses épaules. Les minutes s’égrenaient, lentement. Derrière lui, le costume d’enfant s’agitait toujours, crachant furieusement ses paillettes. Le jeune homme se demanda ce qui avait bien pu le rendre aussi furibond quand la porte s’ouvrit de nouveau. Amélia entra et s’adossa au battant avec un long soupire.
Jagger ouvrit lentement l’armoire et en sortit, penaud.
– Je suis désolé, dit-il doucement, je ne voulais pas vous déranger.
– Ce n’est rien, répondit-elle en se redressant, tout va bien, je t’assure. Azriel veille souvent tard le soir.
Il y eut un silence, puis Amélia se détacha de la porte pour se planter devant lui.
– C’est d’accord, dit-elle de but en blanc, je vais le faire, je vais jouer la comédie au Bijou. Mais uniquement si notre plan A ne nous mène à rien.
Jagger l’observa longuement. Il commençait à douter que ce plan – le cambriolage du commissariat comme l’infiltration au Bijou – fut une très bonne idée. Mais, face au regard déterminé que lui lança la jeune fille, il se résigna et hocha simplement la tête.
– Très bien, fit-il d’un air sombre. Dans ce cas, comment nous organisons-nous ?
– Retrouvons-nous aux alentours de minuit la nuit prochaine. Il y a un passage dans le lierre que tu as escaladé, lui indiqua-t-elle en le raccompagnant à la fenêtre, il mène à un salon secret, nous pourrons nous y retrouver en toute sécurité.
– Tu n’as pas peur que ta famille nous y découvre ? Je ne sais pas toi, mais je ne donnerais pas cher de mes ailes si je tombais nez à nez avec un autre Moonfall, surtout ici.
– Aucun risque, assura-t-elle. Ma mère ne connaît pas la moitié des passages secrets du manoir et celui-ci est le mieux dissimulé. Mais, si ça peut te rassurer, ajouta-t-elle face à son expression sceptique, ce salon a été fabriqué exprès pour accueillir des visites nocturnes, il bénéficie de tous les sortilèges de protections imaginables pour le dissimuler. Je ne l’aurais jamais découvert si l’une de mes aïeules ne me l’avait pas montré. Seuls ceux qui en ont connaissance peuvent le trouver.
Perché sur le rebord de la fenêtre, Jagger ne semblait toujours pas convaincu, mais hocha tout de même de la tête.
– Si d’aventure tu dois me voir en urgence à nouveau, tu n’auras qu’à m’attendre là-bas, les toiles vivantes se chargeront de me prévenir de ta visite. Ce sera plus discret que d’escalader le lierre, sourit-elle avec malice.
Jagger rougit légèrement avant de se retourner, un fin sourire aux lèvres.
– Bonne nuit Amélia.
– Bonne nuit Jagger.
Et il disparut dans la nuit.
Je suis vraiment désolée à mon grand désarroi pour le long silence sur ton histoire (boulot, manque de temps). J'ai continué à te lire, mais les commentaires ne suivaient pas.
Mais trêve de bavardages, je reviens sur ce chapitre. J'aime bien comment les choses évoluent depuis quelques chapitres. Les évènements commencent à s'emboiter et l'action arrive pour de bon ! Le plan de Jagger est une bonne idée. J'aime toujours les voir à deux ces deux-là. Si j'avais une remarque sur ce chapitre, ce serait la manière dont Amélia reçoit le plan de son ami. J'ai eu un peu de mal avec sa réaction. Après ce n'est que mon avis, mais j'ai trouvé sa réaction un peu trop détaché. Même si elle a réfléchi à différent plan, elle pourrais peut-être paraitre un peu plus surprise ou hésitante. Il lui demande quand même d'aller jouer les séductrice dans un bordel. N'importe qui, surtout une jeune fille de son âge et de sa classe émettrait au moins un soupçon de crainte ou alors c'est de la naïveté (Amélia l'est un peu, on l'a vu dans la rue avec l'argent, mais ici c'est plus gros). Amélia a beau être quelqu'un qui a du caractère, elle le dit elle même c'est un plan dangereux.
Quoi qu'il en soit, c'est toujours un plaisir de lire ton histoire. J'essaye de revenir rapidement pour commenter les autres chapitres ;-) Courage pour l'écriture !