Valkys :
Le combat avait déjà commencé.
Autour d’elles, les Alkasrims, ce peuple qui avait dominé Drazyl pendant des siècles au nom de Talharr, se battaient avec acharnement. Mais leur temps semblait révolu. La foi des autres peuples de Drazyl s’était tournée vers Malkar, et les seigneurs successifs de Mahldryl avaient pris un malin plaisir à écraser les leurs. C’est ainsi qu’Elira avait trouvé en eux de nouveaux alliés.
Ses sœurs Zarktys se battaient avec hargne.
Le sang giclait, les cris résonnaient. Valkys et sa sœur, Talkys, virevoltaient entre les assaillants, lames en main. Leurs gestes étaient une danse mortelle, mais leurs rangs fondaient rapidement. Les Alkasrims et Zarktys avaient beau être valeureux et mus par une rage ancienne, ils ne faisaient pas le poids face aux Crazstyr.
— A droite ! hurla Talkys.
Une lance jaillit. Valkys esquiva d’un pas vif et la brisa d’un coup sec. Devant elles, deux Crazstyr, bêtes reptiliennes aux gueules dégoulinantes de sang, déchiquetaient les leurs.
Les sœurs échangèrent un regard brillant de fureur. Sans un mot, elles se jetèrent sur les créatures, terrassant au passage quelques soldats en armures beiges. Le combat était féroce. Leur vitesse déconcertait les monstres. Les sabres fendaient l’air, les corps s’effondraient.
Une queue orangée fouetta l’air, visant Valkys. Dans un sifflement, Talkys la trancha net. Le hurlement rauque du Crazstyr secoua le champ de bataille.
Le second monstre, blessé, tenta de les encercler.
— Un en face, un derrière. Comment ça pourrait mal aller ? lança Valkys.
— Sans une égratignure, répliqua Talkys dans un sourire.
Elles tinrent bon. Mais Valkys apercevait du coin de l’œil leurs alliés tomber les uns après les autres. Les ennemis, bien que peu nombreux — une trentaine de guerriers accompagnés d’une dizaine de Crazstyr —, avaient pris l’avantage. Sans les Tyrgrill, la centaine de défenseurs chargés de couvrir la fuite d’Elira était en train de céder.
— Je suis désolée, Elira... Sauve Malkar et le monde pour nous, souffla Valkys
Une flèche siffla. Elle se planta dans son bras droit. La douleur la fit chanceler, et son sabre tomba.
Le Crazstyr bondit. Valkys esquiva de justesse. Elle souriait toujours.
Je vais te montrer pourquoi nous sommes les guerrières les plus redoutées de la Terre de Talharr.
Son bras saignait abondamment, mais ses gestes restaient précis. Elle frappa aux pattes, au ventre, tenta d’ébrécher les dents longues et pointues. Lorsque la bête tenta de fuir les coups, elle bondit et planta sa lame dans sa chair.
Un cri perça la nuit, glaçant le champ de bataille. Tout sembla s’arrêter.
Puis le combat reprit de plus belle.
Le monstre, furieux, fonça vers elle. Valkys fléchit les jambes et bondit. Son sabre s’enfonça dans son dos, mais la bête se débattit. Elle se redressa, campée sur l’échine rêche du Crazstyr.
Un, deux, maintenant.
Elle courut sur son dos, sauta, abattit sa lame sur le crâne. Rien.
Trop solide.
— C’est fini pour toi !
Un mouvement brusque faillit la désarçonner, mais elle résista. Elle planta son sabre sous une écaille qu’elle arracha… et transperça enfin le crâne.
Silence. Le vent. Le sang. Puis la bête s’écroula.
Essoufflée, Valkys fixait sa lame trempée de rouge.
— J’espère que Malkar m’accueillera en guerrière…
Un cri brisa sa contemplation.
— Valkys !!!
— Talkys !
Le regard de sa sœur, paniqué, l’implorait. Une griffe sortait de son ventre. Le Crazstyr la jeta au sol. Talkys s’écrasa dans le sable.
Valkys allait s’élancer vers Talkys.
— Pas maintenant… je vous en prie… pas elle…
Le monstre s’approchait, les dents ruisselantes de sang. Valkys sentit la rage la consumer.
— JE VAIS TE MASSACRER !
Elle fondit sur lui. Talkys avait déjà bien entamé la bête, et en quelques coups, Valkys trancha de la gorge au crâne.
Autour, les survivants formaient un cercle. Une vingtaine à peine. Entourés de Crazstyr et des derniers Drazyliens.
Valkys s’agenouilla auprès de sa sœur. Elle respirait encore.
— Comment as-tu pu te faire toucher ? …
Talkys planta ses yeux, autrefois si vivants, dans ceux de sa sœur.
— Il fallait bien… Argh… que ça arrive…
Du sang glissait sur son armure. Valkys posa une main sur sa joue.
— Je vais rejoindre Malkar, murmura Talkys. Tout ira bien.
— Je voulais qu’on parte ensemble…
— Il en a décidé autrement. Je t’aime, ma sœur... Venge-nous.
— Pourquoi ? murmura Valkys.
Et elle s’éteignit.
Valkys ferma doucement les yeux de sa soeur. Les siens étaient secs.
— Que Malkar t’ouvres ses portes.
Mais le demi-dieu le pouvait-il ? Elle ne voulait pas y penser. Sa sœur méritait cet honneur.
Elle se releva lentement, sabre ensanglantée en main. La vengeance. Le combat.
Alors qu’elle fracassait un guerrier, une corne retentit. Sous la lumière lunaire, des lames et des plastrons jaillirent.
L’armée vengeresse.
Des Zarktys, des Alkasrims, des Tyrgrill. Et au sommet d’un Kelrim, une femme à la carrure puissante, en armure rouge, turban écarlate dans ses cheveux flamboyants : la reine Oria.
Le massacre fut bref. Deux Crazstyr s’enfuirent, portant un guerrier vers Mahldryl. Vers Erzic.
Oria s’approcha.
— Où est ta sœur ?
Valkys baissa la tête.
— Oh… Je… commença la reine.
— Pas la peine. Elle est avec Malkar maintenant.
— Tu as raison.
Silence.
— Pourquoi êtes-vous là ? Vous ne vouliez pas rester cachés dans vos grottes ?
— Toujours aussi piquante, sourit la reine.
Valkys resta de marbre. Elle n’aimait pas cette femme. Trop faible.
— Nous sommes venus pour nous battre. L’heure est venue. Drazyl doit redevenir notre terre.
Mais soudain, Oria pâlit. Ses yeux se révulsèrent. Une vision. Elle n’était pas qu’une reine : une magicienne, descendante de Dralkhar.
Ses yeux rougeoyants s’ouvrirent à nouveau. Grave, elle murmura :
— Elira est en danger. Le serpent géant.
Valkys bondit sur un Tyrgrill.
— Faites enterrer ma sœur, Reine Oria.
— Ce sera fait. Je vais réunir notre armée et nous marcherons sur Drazyl lorsque le Loup et l’Hirondelle seront prêts.
Valkys hocha la tête. La reine semblait avoir enfin pris son rôle comme elle le devait.
— Guerriers suivez Valkys ! ordonna la reine.
Son Tyrgrill s’élança, dévorant la distance. Derrière elle, deux cents lames vengeresses. Aucun regard en arrière.
Tiens bon, Elira. Je vais lui trancher la gorge, à ce fichu serpent.
Sur la forme je soulèverai juste une partie du combat :
Un mouvement brusque faillit la désarçonner, mais elle résista. Elle planta son sabre sous une écaille qu’elle arracha… et transperça enfin le crâne.
Silence. Le vent. Le sang. Puis la bête s’écroula.
Essoufflée, Valkys fixait sa lame trempée de rouge.
— J’espère que Malkar m’accueillera en guerrière…
Un mouvement de tête faillit la faire trébucher mais elle resta droite. Avec le bout de son sabre elle tira sur l’une des écailles qui se retira.
Puis elle transperça le crâne.
Dans ce passage Valkys transperce 2 fois le crane de la bete en retirant une écaille. La première fois n'a pas suffie ?
Une reine qu'on devrait revoir :)
Ah ça y est je recommence mes doublons. J'avais fait deux version et j'ai oublié d'enlever l'une d'entre elles. Merciii, je modifie ça :)