Chapitre 25 : L'édit
Venzald
Au risque de paraître puéril, Venzald ne put retenir un rire lorsque Warin-tête d’or entra enfin dans la salle du Conseil en arborant la figure candide de celui qui n’a rien à se reprocher.
– Veuillez excuser mon retard ! lança joyeusement le jeune ministre.
Son sourire onctueux fut accueilli par un concert de raclements de gorges et des regards excédés. Il parvenait à se présenter à l’heure dite lors des Conseils Magistraux, en présence des gouverneurs de provinces, mais il faisait attendre les ministres à chaque assemblée restreinte sans une once de gêne. Il daigna tout de même accélérer un peu le pas pour rejoindre sa place attitrée et se tourna vers le roi avec un air candide. Celui-ci, impénétrable, n’avait pas ouvert la bouche depuis qu’il s’était assis. À sa droite, Abzal s’appliquait à adopter la même attitude impassible, mais les mouvements nerveux de ses mains et les regards inquiets qu’il jetait aux ministres démentaient son calme. À la gauche d’Einold, Venzald échangeait des coups d’œil complices avec son frère : depuis que Conrad de Bran leur avait raconté la déconfiture de Warin auprès du roi de Rémance, la belle assurance du jeune homme lui paraissait moins convaincante.
Einold patienta encore un instant. Lorsque le silence fut établi, il déroula un parchemin et en entama la lecture sans préambule.
– Moi, Einold Kellwin, roi de Cazalyne, je décrète...
Les membres du Conseil — y compris les princes — se figèrent, suspendus aux lèvres du souverain.
– Premièrement, que pour une période limitée autant qu’exceptionnelle, qui prendra effet à ma mort et s’achèvera à celle de mes deux fils héritiers, le trône de Cazalyne sera double et le pouvoir se partagera entre deux souverains : Themerid Kellwin et Venzald Kellwin, qui seront couronnés ensemble.
Un frémissement agita l’assemblée. Les ministres s’entreregardaient, tentant de déchiffrer l’approbation, la surprise ou le désaccord sur le visage des autres sans oser commenter. Venzald, paniqué par l’idée que son père avait rédigé cet édit parce qu’il sentait venir sa fin, chercha aussitôt le regard de son frère qui, déconcerté lui aussi, haussa les épaules pour marquer son dépit. Il ignorait si ce décret avait ou non une cause funeste. Abzal, lui, gardait les yeux rivés sur ses poings fermés.
– Deuxièmement, poursuivit Einold, dans le cas où ma mort surviendrait avant que les princes héritiers aient atteint l’âge de dix-sept ans auquel la Loi Régalienne les autorisera à régner effectivement, je désigne, par anticipation et de manière irrévocable, mon frère Abzal Kellwin au titre de régent, pour gouverner au meilleur intérêt du royaume, de son peuple et des nouveaux souverains. La régence prendra fin lors du couronnement, qui aura lieu dès leurs dix-sept ans révolus.
À l’annonce de son nom, Abzal se redressa sur son fauteuil et dévisagea le public comme s’il mettait quiconque au défi de protester. Toutefois, l’étonnement se refléta nettement sur de nombreuses figures. Puis, les ministres prirent conscience que la sauvegarde de leur poste sous une potentielle régence pouvait se jouer à l’instant même et ils se composèrent un masque plus serein, certains allant jusqu’à saluer le frère du roi d’un discret signe de tête.
– J’aurais aimé que Père nous prévienne, murmura Themerid à son jumeau, cela nous aurait évité d’avoir l’air de deux oisillons tombés du nid.
– J’approuve le choix d’Abzal, nous ne pouvions espérer mieux, répondit Venzald. Il sera un excellent régent, et sans doute un très bon conseiller pour nous, ensuite. Je préférerais quand même qu’une telle situation n’arrive pas. Tu crois que Père se porte bien ?
– Il est juste prévoyant, comme nous devrons nous efforcer de l’être.
Rassuré, Venzald chercha le regard de son mentor pour lui montrer silencieusement sa satisfaction, mais celui-ci, toujours raide, ne tourna pas les yeux vers lui. Tout à coup, le souvenir de la conversation surprise le soir du bal entre Iselmar et Abzal lui revint en mémoire. Il perdit aussitôt son sourire. Se pouvait-il qu’Abzal ait lui-même convaincu son frère de lui attribuer la régence ? Qu’il ait... intrigué ? De nouveau, il scruta le visage impassible de son oncle. Non, c’était de son mentor qu’il s’agissait. Il était incapable de manigances.
– Sire, risqua Matifas Bréol, j’imagine que la vérification a été effectuée, mais je me dois de poser la question pour éviter toute polémique : la Loi Régalienne permet-elle ce double règne ?
La main gauche de Venzald se referma sur celle de Themerid, sous la table. Pouvait-on réellement mettre en doute la validité de ce point ? Les deux frères étaient toujours partis du principe qu’ils gouverneraient ensemble. Comment pourrait-il en être autrement ? Les yeux plissés de son jumeau prouvèrent à Venzald qu’il guettait impatiemment la réponse, soumis aux mêmes interrogations que lui.
– Si la Loi ne prévoit pas ce cas particulier, répliqua Einold, les maîtres-juristes n’y ont en tout cas trouvé aucune objection. Y a-t-il d’autres questions ?
Personne ne se manifesta.
– Greffier, vous pouvez énoncer le premier point de l’ordre du jour.
Le vieux clerc, assis à l’écart, s’éclaircit la voix. Lui qui s’acquittait depuis des décennies de sa tâche sans montrer la moindre émotion semblait à présent embarrassé.
– C’est un sujet peu ordinaire, Sire, expliqua-t-il. Une lettre m’a été remise juste avant le Conseil par l’intendant du château, à qui elle avait été adressée, sans doute par erreur.
Il leva le parchemin décacheté à hauteur d’épaule pour attester ses dires.
– Elle provient de l’Ordre du Haut-Savoir, lâcha-t-il très vite, comme s’il ne savait comment traiter cette information.
Un brouhaha éclata soudain dans la salle. Les ministres, d’autant plus enclins à s’exprimer qu’ils n’avaient pu donner leurs avis précédemment, laissaient libre cours à leur stupeur. Certains s’étaient levés pour mieux voir la missive.
– Quel toupet ! entendait-on.
– S’adresser à l’intendance ? Ce n’était sûrement pas une erreur.
– À quel sujet ?
Le greffier, peu habitué à tant de regards sur lui, paraissait de plus en plus gêné. Il tourna vers le roi des yeux implorants, tout en essayant de rétablir le calme.
– Mes seigneurs, s’il vous plaît...
– Quel est l’objet de la lettre ? coupa Einold.
Le vieil homme prit un instant pour retrouver la solennité exigée par son poste.
– Ils proposent d’offrir au royaume tout le blé nécessaire pour éviter la famine, et ce, jusqu’à ce que s’éteigne l’épidémie qui ravage les cultures.
Un silence stupéfait accueillit la nouvelle.
– Que demandent-ils en échange ? interrogea Themerid, récoltant pour sa question un coup d’œil satisfait de son père.
– Ils mentionnent deux conditions, répondit le greffier. En premier lieu, ils veulent pouvoir gérer à leur guise toutes leurs possessions foncières, sans aucun droit de regard du roi ou de la prévôté.
– Qu’entendent-ils par là ? interrogea Barnoin d’Elmond. Évidemment qu’ils peuvent disposer de leurs terres comme ils le souhaitent ! Quels projets visent-ils pour poser une pareille exigence ? Cela paraît bien peu pour renflouer les greniers du royaume.
Il n’obtint aucune réponse de l’assemblée, suspendue à la seconde condition.
– En second lieu, reprit le greffier du bout des lèvres, ils demandent que soit nommé au poste de grand prévôt du royaume, un Érudit de l’Ordre.
Tous les regards se braquèrent vers d’Elmond qui, frappé de stupeur, affichait la figure ébahie d’un poisson hors de l’eau. Avant que personne d’autre n’ait réagi, le jeune Warin se pencha pour faire face au roi en chassant les boucles blondes qui lui tombaient devant les yeux.
– Sire, commença-t-il d’une voix moins enjouée qu’à l’ordinaire, je ne souhaite en aucun cas le départ du seigneur Barnoin, ni favoriser une quelconque attribution de pouvoir à l’Ordre, soyez-en assuré. Cependant, ne serait-il pas sage de considérer cette proposition avec objectivité, plutôt que de la rejeter d’emblée ? Je me permets de vous rappeler que la situation devient critique. La famine s’installe déjà dans les provinces du sud et les récoltes se réduisent chaque année. Soyons sûrs, avant de refuser leur offre, que le sacrifice exigé ne vaut pas la peine d’être fait. Un approvisionnement illimité en blé, ce n’est pas rien, tout de même. Et après tout, l’Ordre, malgré l’étrangeté de ses agissements, n’a jamais montré aucun signe d’opposition.
Quelques discrets hochements de têtes approuvèrent le discours du jeune homme et sa courageuse prise de parole. À la perspective de stopper la disette, plusieurs ministres semblaient prêts à s’asseoir sur leur méfiance pour le Haut-Savoir. Toutefois, la plupart protestèrent vivement avec une moue dégoûtée qui révélait leur répugnance. Venzald sentait intuitivement que le marché cachait de dangereux desseins et qu’il fallait à tout prix le refuser. Le visage fermé de son frère le conforta dans son opinion. Que devait-on déduire de la démarche de Warin, dans ce cas ? Cherchait-il honnêtement un compromis pour aider le pays ou était-il inféodé à l’Ordre ? Autant de questions auxquelles un souverain devait savoir répondre.
Tout cela est sûrement plus clair pour Themerid, pensa-t-il. Il faudra qu’il m’explique.
Le roi n’ayant encore prononcé aucun mot, les regards se tournèrent vers lui, dans l’attente de son verdict. Assis très droit contre le dossier de son siège, le visage gris et fatigué où pas un muscle ne bougeait, il n’avait jamais tant ressemblé à une statue de granit. Sa voix s’éleva, grave, posée, et pourtant si intense qu’elle fit l’effet d’un glas sur l’auditoire.
– Seigneur Warin, je ne doute pas que votre seule préoccupation concerne les intérêts de Cazalyne, mais votre inexpérience vous empêche de sentir ce que moi, je vois aussi sûrement que si je l’avais sous les yeux.
Toute jovialité avait disparu des traits du jeune ministre. Il écoutait son souverain avec le sérieux d’un disciple espérant que son maître lui révèle le grand mystère de l’existence.
– L’Ordre s’est propagé dans l’ombre, sans bruit, sans soulever ma méfiance, en s’appliquant à paraître inoffensif. Je me fustige d’avoir tergiversé et de n’avoir pas compris plus tôt le danger qu’il représentait. Mais aujourd’hui, ils s’enhardissent. Ils acquièrent toujours plus de terres, se déplacent en terrain conquis. Leurs pélégris refusent de s’incliner devant moi ou de céder la route. Et les voici qui osent marchander. Ils avancent leurs pions. Mais croyez-moi, l’Ordre ne se contentera pas d’un siège au Conseil. Ce qu’ils veulent, c’est le pouvoir absolu sur Cazalyne, pour y répandre un poison dont nous ne soupçonnons pas encore la nature ni l’ampleur.
Ceux qui avaient approuvé la diatribe de Warin baissaient maintenant les yeux, honteux d’avoir manifesté devant leur souverain un avis qui lui déplaisait tant. Sa voix gagnait en puissance sous l’effet de la passion et ses inflexions provoquaient des frissons à travers l’assemblée. Venzald, fasciné par le charisme de son père, sentait résonner en lui l’écho de la colère du roi.
– Et pour qui, ce pouvoir ? Derrière eux, qui guette dans l’ombre ? tonna Einold. D’où leur vient le blé dont ils se prétendent si généreux ? De Rémance ? De Marmane ? D’Ostreterre ? Qui est notre ennemi ? Qui a encore du blé ? Ou bien, l’Ordre le fait-il pousser sur ses terres, possèdent-ils le remède contre l’épidémie ? Je vous assure que je m’arrangerai pour l’apprendre !
Des murmures bruissèrent. La question était évidente, mais la stupeur causée par la missive du Haut-Savoir avait empêché les ministres de se la poser.
– Cette lettre qu’ils ont envoyée entérine la décision que je pensais à prendre : à partir de ce jour, je leur déclare la guerre. Les maîtres-juristes et la prévôté ont échoué jusqu’ici à trouver dans la loi le moyen pour les repousser. Je leur donne une lune pour essayer encore, car je répugne à ajouter le sang aux plaies qui s’abattent déjà sur le royaume. Ensuite, je devrai tourner vers eux les lances et les épées de mon armée si les parchemins ne suffisent pas. Ils ne prendront pas Cazalyne.
Cette fois, ce fut la main de Themerid qui agrippa celle de son frère. Venzald sentit qu’il vibrait également sous les paroles d’Einold. Il serra en retour les doigts de son jumeau et les yeux dans les yeux, sans prononcer un mot, ils prêtèrent allégeance au roi. Eux aussi lutteraient contre le Haut-Savoir.
– Et donc, seigneur Warin, conclut le souverain dont la voix s’éraillait, à partir d’aujourd’hui, je considérerai toute parole de soutien à l’Ordre, toute indulgence à leur sujet comme un acte de trahison passible de mort.
Il se tut, blanc comme neige, tandis que sa dernière phrase flottait dans le silence absolu de la salle du Conseil. Tous perçurent le sifflement aigu que produisit sa respiration. Soudain, une quinte de toux inextinguible secoua tout son corps en spasmes caverneux. Abzal se leva pour le soutenir et lui tendit une étoffe dont le roi se couvrit la bouche. Lorsqu’enfin la toux se calma, il laissa retomber sa main crispée sur le linge. Une large tache rouge se découpait sur le tissu.
Au soir, les princes attendaient dans leurs appartements la visite d’Abzal qui leur avait promis de les tenir informés du diagnostic d’Iselmar. Le roi n’avait pas voulu de ses fils à son chevet. Le Conseil restreint avait été interrompu et depuis, Einold avait gardé le lit sous la surveillance du guérisseur.
– Et dire que je n’avais rien remarqué, dit Venzald. Pourtant les signes de maladie crèvent les yeux. Il a maigri, il est pâle... On lui donnerait dix années de plus qu’il y a une lune !
– Nous n’avons vu que l’autre changement, répondit Themerid qui cherchait une explication à leur aveuglement, celui qui le rapprochait de nous. Depuis notre passage à Tiahyne, il est si différent.
– Oui ! J’ignore ce qu’il en est pour toi, mais moi j’ai l’impression d’avoir enfin un père...
Abzal entra et sa figure soucieuse parla avant lui.
– Iselmar assure que le nouveau traitement qu’il a administré au roi, assorti d’une diète, le remettra sur pied, dit-il avec une moue dubitative. Mais pour le moment, il est bien affaibli.
Venzald sentit un courant glacé lui parcourir les veines, tandis que Themerid baissait tristement les yeux.
– Allons, fit ce dernier, même si nous trouvons Iselmar détestable, c’est un bon médecin. Ayons confiance en lui.
Venzald acquiesça par un sourire ténu, même s’il avait perçu le manque de conviction dans la voix de son jumeau.
Un coup fut frappé à la porte et un valet pénétra dans la pièce.
– Seigneurs, on vous demande tous trois en l’absence du roi.
Il les mena à un salon où ils trouvèrent Mélie et ses trois filles, exténuées, sales. Venzald, le souffle coupé par la surprise, ne put réprimer un cri de joie. Comme elles lui avaient manqué ! Themerid se couvrit la bouche de la main, en proie à la même émotion que lui. La détresse des quatre femmes était évidente et leur réaction pouvait paraître déplacée. Pourtant, Alix et Flore coururent vers eux pour se jeter dans leurs bras, sans soucis de protocole. Derrière, Elvire les dévisageait d’un regard triste. Un reste de fierté l’empêchait d’imiter ses sœurs, mais son corps se penchait vers eux sans qu’elle en ait conscience.
Elles racontèrent l’attaque et l’incendie, leur fuite et le voyage à marche forcée vers la capitale.
– Où est le seigneur Godmert ? demanda Abzal quand elles eurent terminé leur récit.
– Il est resté au castel, souffla Mélie d’une voix angoissée. Nous ne savons pas s’il s’en est sorti.
Le mentor partit aussitôt pour dépêcher une troupe vers Arc-Ansange.
Depuis leur fuite précipitée, les quatre femmes avaient chevauché presque sans relâche. Les courtes nuits dans les postes-relais, tout juste suffisantes pour que les chevaux récupèrent, ne leur avaient guère offert de répit. Elles étaient épuisées, anxieuses, mais soulagées d’être arrivées à destination. Dans le petit salon, un silence apaisant s’installa. Alix s’endormit contre Themerid qui l’entoura de son bras en la couvant d’un regard attendri. Quant à Venzald, malgré son inquiétude liée à la santé d’Einold, une sensation de plénitude l’envahit à la vue des visages si familiers. Il ne fit pas un geste en attendant que les appartements demandés pour Mélie et ses filles soient prêts. Flore tenait toujours son bras depuis qu’ils s’étaient retrouvés. Habitué depuis sa naissance à la proximité d’un autre corps, il se grisait pourtant du contact de cette main ferme et légère, logée dans le creux de son coude comme dans un refuge, et sentait le sang battre gaiement à ses oreilles.
J'ai dévoré ce chapitre. Est-il plus court que les autres ? J'ai vraiment l'impression d'avoir lu seulement 2 minutes ^^
L'Ordre avance enfin ses pions, on commence à deviner ses objectifs qui sont effectivement peu désintéressés. Je me demande d'où leur vient le blé. La réaction d'Einold paraît juste et le roi est vraiment impressionnant de courage et de détermination. J'ai malheureusement peur que ce soit son dernier coup d'éclat.
Je le sens tellement mal avec Abzal en régent, ça sent vraiment pas bon toute cette histoire.
Au moins, le quatuor est à nouveau réuni pour affronter la tempête...
Je continue.
C'est possible que ce chapitre soit un peu plus court, mais globalement, ils ont quand même tous une taille supérieure à 3k, il me semble. Ca augmente peut-être même vers la fin. Enfin je trouve ça bon signe si tu as l'impression qu'ils se lisent tout seuls !
J'aime bien la scène du Conseil : ça redore un peu le blason d'Einold qui en avait pris un coup avec son suicide manqué par urus-crâne... XD Quant à savoir si c'est son dernier coup d'éclat... tu dois maintenant le savoir ;)
Le quatuor ? Le quintet, plutôt : les jumeaux et les 3 filles. Tu verras qu'il ne faut pas négliger Alix :)
Ah ah : c'est vrai qu'on se croirait à la table ronde. Peut-être que j'ai été inconsciemment influencée : j'aime tellement Kaamelott !
Ce qui arrive au roi suggère en effet la tuberculose et ça ne me dit rien qui vaille. Si Iselmar est à présent son seul médecin, je n’ai pas trop confiance. J’espère que, comme le suggère Notsil, quelqu’un aura l’idée de faire venir Ensgarde, avant que la situation ne devienne désespérée, si possible.
Concernant la nomination d’Abzal, j’ai aussi un mauvais pressentiment. On dirait que l’Ordre est en train d’atteindre son but, ou plutôt un de ses buts intermédiaires… C’est une sale période qui s’annonce.
Seule bonne nouvelle dans ce chapitre, les filles et leur mère sont là, aux côtés des princes. La dernière image du chapitre est vraiment chou.
Quelques remarques :
— Les ministres s’entreregardaient, tentant de déchiffrer l’approbation [Comme précédemment, je propose le trait d’union : s’entre-regardaient.]
— Puis, les ministres prirent conscience que la sauvegarde de leur poste [Comme il n’y a pas de double virgule, la virgule après « Puis » n’a pas de raison d’être.]
— et sans doute un très bon conseiller pour nous, ensuite [Je ne mettrais pas la virgule.]
— Sire, risqua Matifas Bréol [Comme précédemment, je propose « hasarda ».]
— La main gauche de Venzald se referma sur celle de Themerid, sous la table [Je ne mettrais pas la virgule.]
— Que demandent-ils en échange ? interrogea Themerid / Qu’entendent-ils par là ? interrogea Barnoin d’Elmond [Je propose « s’enquit » ou « questionna » pour un des deux.]
— Pourtant, Alix et Flore coururent vers eux pour se jeter dans leurs bras, sans soucis de protocole [Je propose plutôt « sans souci du protocole » ou « sans se soucier du protocole ».]
— Les courtes nuits dans les postes-relais [Je propose « les postes de relais » ; je pense que c’est de toute façon un pléonasme, mais il faut que les lecteurs comprennent sans connaître les anciens modes de transport.]
Je ne connaissais pas l'expression "moucher le quinquet" ! XD Jolie, en effet !
"C’est une sale période qui s’annonce." : en effet, et ce n'est pas fini... Mais d'un autre côté, narrativement parlant, on en est quand même au milieu de la troisième partie, et environ au tiers de la saga dans son ensemble, donc, il serait temps. Je crois d'ailleurs que c'est ce qui a retenu certaines ME qui m'ont retourné qu'ils trouvaient que ça mettait trop de temps à démarrer (Hachette notamment). C'est vrai que c'est inhabituel pour du jeunesse, mais je tenais à développer le contexte et l'histoire pour qu'on sente le piège qui se referme lentement mais sûrement (comme tu l'as vu au chapitre suivant).
Oui, les filles ont rejoint Terce. Comme tu l'as peut-être deviné, elles auront un grand rôle dans la suite de l'histoire ;)
J'aime beaucoup tes propositions "sans souci du protocole" et "postes de relais" !
Abzal se fait donc bien nommer régent... mais à quoi ça va lui servir ?
L'Ordre... la vraie menace se révèle au grand jour ! J'ai beaucoup aimé la prise de position du roi, enfin il assume son rôle avec brio et cloue le bec à Warrin ! Je sens que c'est lui, la taupe de l'Ordre (avec Abzal aussi, peut-être ?).
Bon, cracher du sang, c'est moche, et ça augure mal de la suite pour le roi. Surtout avec Iselmar en soignant attentionné... faudrait plutôt la poison !
Ça craint ^^
Et tu as raison, cracher du sang c'est pas génial... Au lit, Einold, repos !
"Ça craint ^^" : XDD en effet !
J'ai enfin finit d'écrire mes 70 chapitres et mit un point final à mon tome 1 mais je dois réécrire mes 25 premiers chapitres et rien que le premier je suis en galère !! Mais je suis là x). J'ai bien avancé dans ton histoire, je ne lâcherais pas.
Du coup, je le sens pas pour le roi mais je pense que c'est normal... J'ai aucune confiance en son médecin qui plus est.
LA régence de son frère je la sens pas non plus, je pense qu'il a comploté tout ça en effet et qu'il est avec le haut savoir, qu'il est le manteau bleu, qu'il a empoisonné la Reine... Peut-être que c'est lui qui l'empoisonne également.
Et oui le haut savoir à du blé, comme dit le roi c'est bizarre qu'il ne soit pas touché, il profite du malheur des autres, soit ils ont l'antidote et n'ont rien dit soit c'est eux qui ont causé tout ça. Les deux sont très plausibles.
J'ai adoré la réaction du Roi, pour une fois. Je le trouve cool depuis qu'il s'est libéré du souvenir de sa femme à vrai dire.
Attention, ton dernier paragraphe n'est pas justifié (je parle en mise en page)
Oui, ça sent pas très bon pour le roi, n'est-ce pas ? A voir si ça se confirme par la suite ;) Idem pour tes hypothèses pour Abzal.
Et tu as raison : cette scène, c'est le moment de gloire du roi. C'était sympa à écrire, d'ailleurs : il fallait que ça pète :)
Merci pour ta lecture et ton retour !
Je note mes pistes au fur et a mesure. On verra bien !! Je sais plus si tu as plus tome ?
Oui il lui fallait bien un moment de globules ahaha sacré roi.
Dit donc ça serait pas abzal qui l'empoisonnerait jour après jour pour le tuer ?
Ah et l'ordre des intello qui ont du blé... Comme par hasard hein !
Allez je file lire la suite
Qu'est-ce qui te fait dire qu'il n'est pas juste malade ? :)
Oui, l'Ordre a du blé, du moins c'est ce qu'ils disent...