Chapitre 26

Par AliceH
Notes de l’auteur : Probablement le chapitre où il se passe le plus de trucs.
(Je suis toujours là, oui)(et je fais partie des gens pour qui la coriandre a un goût de savon de Marseille)

« Les frontières sont ouvertes
Que déclarer si ce soir c'est la fête? »

 

Faire la permanence, c'est déjà pas drôle. Le faire alors qu'on est menacées de mort par un mec très énervé, c'est vraiment pas drôle. Le faire avec le chanteur de Telex qui clame « Euro vision », c'est totalement nul. Le faire sans même pouvoir se défoncer au café car je suis enceinte et que la machine à café est en fin de vie, c'est navrant de nullité.

 

« EU-RO-VI-SION !

EU-RO-VISION ! »

 

– Ils ont fini combien la Belgique avec cette chanson entêtante et super chiante ? voulut savoir Delphine qui n'en pouvait déjà plus.

– Je vérifie, répondit Noémie. Dix-septième sur dix-neuf (4).

– Bien fait pour leur gueule.

– C'est un peu extrême comme réaction.

– Ce qui est surtout extrême, c'est à quel point cette chanson est pénible. Je suis sûre qu'on peut l'utiliser pour torturer les gens. Un peu comme Gigi l'amoroso.

– On a utilisé Dalida pour torturer les gens ? s'étonna Françoise qui triait des dossiers.

– Ouais, sous Pinochet. Je l'ai su grâce au Burger quiz.

Elles s'étaient toutes installées dans la salle de réunion, téléphones sur la table et divers dossiers à peaufiner de toutes parts. Madeline avait décidé de venir elle-même superviser la permanence. Elle en avait profité pour demander à toutes ses collègues d'écrire un courrier dans lequel elles expliquaient qu'elles appelaient toutes leur cheffe Madeline à présent.

– Tu penches pour qui pour l'Eurovision ce soir ? demanda Camille à Françoise.

– J'aime bien l'Espagne. Et les moldaves. Ils font souvent des trucs sympas, les moldaves.

– Ouais, j'ai un faible pour la Moldavie aussi. J'aimerais qu'ils renvoient l'epic sax guy.

– T'es pas contre les pays qui renvoient plusieurs fois le même chanteur ? releva Madeline.

– C'est une réserve sous conditions. Sergey, il a le droit, même si vu la taille et la population de la Russie, c'est exagéré. Alexander Rybak, pourquoi pas. Les moldaves, ils ont un capital sympathie donc ça va. Je vois pas pourquoi on se plaint de ça alors que l'Irlande l'a déjà fait.

– Ils ont gagné deux fois avec le même mec (5). D'ailleurs, c'est lui qui a gagné l'année où y'a eu Telex.

– Bien fait pour leurs gueules, répéta Delphine après avoir jeté un coup d’œil dehors, les sourcils froncés.

– T'es quelqu'un de très incisif dans ses opinions pour une psychologue, dit Noémie avec un sourire.

– C'est pas parce que je compatis aux problèmes des gens et les aide à les résoudre que je dois les laisser m'emmerder. Je pense même que c'est une qualité : il faut savoir compatir avec les gens mais pas forcément les conforter dans leurs situations si celles-ci sont toxiques.

– Point de vue valable. Il nous reste combien de temps avant de tout fermer ?

– Quarante minutes. Après on file chez Nour et on se remplit le bide.

– Oui, avec un plat supposé épicé, marmonna Madeline qui fusilla Camille et Françoise du regard.

– Tu vas pas mourir car il n'y a pas de coriandre dans son ghormeh sabzi.

– Il faut savoir respecter la nourriture.

– Mais la coriandre c'est pas bon, s'exclama Françoise, ce qui fit sursauter Delphine qui mit la main sur la poitrine.

– Ça a un goût de savon, renchérit Camille.

– Vous êtes des fascistes de la papille.

– Moi non plus j'aime pas la coriandre hein, murmura Noémie.

– Des fascistes !

Camille réalisa que leur playlist Eurovision était vraisemblablement arrivée à sa fin et que le bureau tout entier était plongé dans le silence. Même si elle était bien contente de ne plus entendre de belges la torturer à coups de synthétiseur, ce dernier lui sembla étrangement menaçant. Tandis qu'elle se disait qu'il était bizarre que Spotify s'arrête net sans même proposer de nouveau morceau, elle leva les yeux vers Françoise qui eut l'air préoccupée.

– J'espère que c'est pas le wifi qui plante encore, marmonna-t-elle avant de se lever pour se diriger vers son ordinateur sur lequel se lisait sa playlist Spotify.

Alors qu'elle ouvrait la porte qui séparait la salle de réunion du hall d'entrée, elle laissa échapper un bref cri de surprise et de peur mêlées. Delphine se leva illico pour s'approcher d'elle avant de crier à son tour. La porte qui séparait la salle de réunion du hall d'entrée s'ouvrit à toute volée, ce qui fit bondir Madeline hors de sa chaise tandis que Françoise et Delphine reculaient à toute hâte, blanches comme des linges. Noémie se redressa avant de s'arrêter net lorsqu'elle reconnut la personne qui se tenait devant elles. Un jeune homme aux yeux clairs, froids et calculateurs. Droit et fier, il tenait entre ses mains un long fusil de chasse.

– Théo Kelin ! laissa échapper Madeline qui hésitait à se redresser. C'était bien vous qui avez appelé Kévin samedi dernier ?

– J'allais pas venir sans prévenir quand même, répondit-il d'un ton suffisant, petit sourire mesquin aux lèvres.

– Que c'est délicat de votre part, releva Delphine qui se dit illico que ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour faire du sarcasme.

– Ta gueule. Je parle.

Face à cette irruption et surtout le fait que Théo tenait un arme visiblement chargée, toutes se décidèrent à l'écouter. Camille sentait son cœur battre à toute vitesse. Elle sentait aussi le bébé palpiter dans son ventre comme s'il s'agissait d'un deuxième cœur géant. Elle savait qu'elle n'aurait aucune chance de s'en sortir s'il se mettait à les viser comme des lapins.

– J'avais pourtant expliqué dans mon dossier. Et je vous l'ai redit !Toute ma vie, j'ai souffert. J'ai été abusé par un ami de la famille durant mon enfance. J'ai été harcelé au collège. Mes parents sont pauvres et j'ai à peine de quoi vivre avec ma bourse, je sais même pas si je vais pouvoir continuer mes études tant on est à sec. Je vais finir par devoir bosser à l'usine ou à faire des boulots qui vous tuent le corps comme mon père, mes oncles et mes cousins ! Comme tous ces mecs comme eux qui crèvent chaque jour dans l'indifférence ! Comme je peux pas crever dans l'indifférence ! Comme si ma souffrance n'était pas assez pour vous ! J'ai même pas moyen de me tuer moi-même comme ont pu le faire d'autres avant moi. Pourquoi on a accepté que vous puissiez tuer ? Parce que l'État l'a légalisé ? La Mort l'a voulu ? Elle a pensé que ce serait une gentillesse ? Vous prétendez que vous aidez les gens à partir dignement par gentillesse. Mais vous avez pas la moindre dose de gentillesse pour le gens comme moi.

Sur ces mots, il tira droit devant lui. La balle alla se ficher dans le mur juste derrière Madeline qui se mit à trembler de tous ses membres.

– J'ai essayé de me tuer ! Plusieurs fois ! Je ne veux plus vivre, je ne veux pas vivre, je ne veux pas continuer dans cette merde ! rugit-il, les larmes aux yeux. Pourquoi vous pouvez tuer et pas moi ? Parce que vous avez un putain de diplôme ? Ça vous excuse tout ? Pourquoi les gens comme moi et d'autres comme vous peuvent même pas se tuer eux-mêmes ? J'ai demandé à des amis de me tuer comme c'est le seul ressort qui me reste mais aucun veut s'y risquer car aujourd'hui, celui qui aide à tuer son ami est coupable et doit souffrir du mal de mort mais celle qui tue pour gagner sa vie est épargnée par la loi et les on-dit ! Vous valez pas mieux que les Death givers ! Que les anciens meurtriers de masse ! Vous pensez comme eux que vous avez de bonnes raisons de faire ce que vous faites mais tout le monde pense avoir de bonnes raisons pour ça ! Même moi, je pense avoir de bonnes raisons de mourir ! Mais qui s'en soucie, hein ? Personne ! 

Théo avait les yeux rouges. Il renifla bruyamment. Ses doigts blancs se crispèrent sur son fusil tandis qu'il continua sa logorrhée, comme s'il était incapable d'arrêter le flot de mots qu'il gardait pour lui depuis trop longtemps :

– Personne fait attention à ma souffrance ! Moi, on m'ignore comme vous m'ignorez : vous partez du principe que ma demande d'euthanasie n'est qu'un délire passager de mec qui s'invente des problèmes ! Connasses de féminazies ! 

– Tu vas gagner quoi à nous tuer au juste ?

Théo se tourna vers Delphine, tout comme le reste du petit groupe. Cette dernière s'était à nouveau assise et avait mis ses longs cheveux noirs derrière ses oreilles, dégageant son visage rond. Elle fixait Théo avec un intérêt très professionnel. Le regard d'une psychologue face à un patient particulièrement réfractaire à la discussion. Intérieurement, cependant, elle était sur le point de se dissoudre de terreur, comme un Doliprane effervescent plongé dans un verre de stress pur.

Quoi ?! cracha Théo qui ne s'attendait pas à une telle question.

– Est-ce que ça va t'avancer de nous tuer ? Ton objectif, c'est d'être euthanasié ou tué, comme tu veux. En quoi nous tuer nous et devenir un meurtrier au mal de mort va t'aider à mettre fin à tes jours ?

– C'est mon dernier acte de bravoure. Je vais montrer à tous le monde votre hypocrisie.

– De bravoure ? Quand nous mettons fin à la vie des gens, on est des féminazies cruelles et sordides mais quand toi tu tues des gens, c'est un acte de bravoure ?

Bon, Delphine l'admettait, c'était peut-être pas le moment de faire la maligne, surtout qu'elle sentait ses genoux se transformer en gelée à chaque mot prononcé. Mais son attitude eut un avantage : Théo s'approcha d'elle. Il se mit debout à côté de la jeune femme et saisit son fusil qu'il dirigea en direction de Madeline qui parlait à voix basse à Françoise.

– Œil pour œil, dent pour dent. Je voulais pas vivre et vous m'avez condamné à vivre et vous voulez pas mourir et je vous condamne à mourir, dit-il en essayant d'avoir une voix ferme. Je vais commencer par l'inverti là-bas.

– Oh non, je ne peux pas mourir avant que l'administration m'envoie ma nouvelle plaque ! se lamenta Madeline avec un air grandiloquent.

Camille se demanda à quel jeu elle jouait, au juste. Elles allaient toutes crever, merde ! La terreur l'envahissait des orteils jusqu'au bout de ses cheveux, paralysait chacun de ses membres jusqu'à la faire souffrir. Elle aurait souhaité pouvoir ne serait-ce que bouger le petit doigt, mais elle s'en trouvait incapable.

– Mourir comme ça ! De manière aussi tragique. On pourrait moins mettre un peu de musique que je parte avec un minimum de classe, je sais pas, un peu de Starmania ?

Mais elle a quoi avec Starmania, bordel ?! pensa Camille qui essayait d'évaluer ses chances de survivre à l'assaut qui se profilait. Le dessous de son nez la démangeait : elle avait une envie incroyable de se gratter. Elle lança un bref regard à sa gauche. Noémie était elle aussi paralysée sur sa chaise, droite comme un I, couverte d'une sueur froide. Camille réussit à s'approcher très légèrement d'elle pour prendre sa main, qu'elle serra fermement mais tendrement.

 

Delphine avait son ouverture : elle se prépara à se saisir de Théo pour le désarmer avant de le mettre au sol. Comme au judo, exactement comme au judo, c'est comme dans les compet' de judo, se répétait-elle en boucle pour cacher son angoisse alors qu'elle ordonnait à tout son corps paralysé par l'angoisse de se mettre en marche rapidement. Elle fut sortie de ses pensées par un son inattendu. Elle attendit une seconde puis s'aperçut qu'elle n'avait pas rêvé puisque Théo et ses collègues semblaient tout aussi perplexes. Elle profita de ce bref moment de distraction pour se jeter sur leur agresseur tandis que Pete Burns chantait :

« That's the way, hun-hun-hun-hun I like it !

Hun-hun-hun-hun, that's the way !

Hun-hun-hun-hun, I like it ! »

Théo remarqua son manège une seconde trop tard : son fusil lui échappa des mains. Cependant, il eut l'occasion de frapper le visage de Delphine de toutes ses forces. Elle gémit, le nez en sang, mais ne lâcha pas sa prise sur son poignet qu'elle tourna suffisamment pour qu'il émette un craquement sordide. Françoise marcha précipitamment à quatre pattes jusqu'à eux afin de se saisir du fusil qu'elle jeta de l'autre côté de la pièce. Madeline le saisit au vol, les paumes moites, avant de le pointer vers Théo. De son côté, Camille crut s'être fait pipi dessus. En fait, c'était probablement le cas. Elle n'allait pas le vérifier tout de suite. Plus personne ne faisait attention au fait que That's the way I like it  par Dead or Alive résonnait à travers les bureaux. Sûrement un bug de Spotify.

– Fais pas le con Théo ! cria Madeline d'une voix tremblante tandis que lui et Delphine se battaient comme des chiffonniers. Arrête ce cirque !

– Pas question ! Je-

Pan !

 

Delphine se détacha du corps de Théo en hurlant tandis que Pete Burns insistait que vraiment, « that's the way I like it ». Elle recula jusqu'à être dos au mur puis se cacha le visage entre ses mains couvertes de sang. Françoise et Madeline se ruèrent vers elle avant d'être interrompues par un :

– Dites pas merci surtout.

Noémie et Camille fixèrent l'homme qui venait de parler. C'était The man in black, habillé d'une chemise rose à motifs de fleurs tropicales, d'un jean noir serré et d'un sac banane. Il tenait un petit pistolet à la main. Il continua :

– J'aime bien travailler en musique, dit-il en désignant l'ordinateur de Françoise du doigt. Généralement, ça indique aux gens que je ne suis pas loin. Quoi, personne s'est demandé pourquoi il y avait de la musique soudain ?

– On pensait que c'était un bug, dit Françoise d'une voix blanche, les yeux écarquillés, le chemisier trempé de sueur.

– OK. Dites pas qu'on est pas quittes, lança-t-il à Madeline qui reprenait très lentement des couleurs. J'ai descendu le mec et cadeau de la maison, je vais vous aider à faire passer ça pour un acte délibéré de ma part en tant que Death giver. Dites pas qu'on a jamais rien fait pour vous. Je vais avoir besoin de votre aide pour mettre le corps dans la voiture.

– On va utiliser votre Porsche Cayenne, comme la dernière fois avec Philippe ? lança Noémie, les premiers mots qu'elle prononçait depuis l'arrivée de Théo dans les locaux.

– Comment ça, « comme la dernière fois » ? nota Françoise avec alarme.

– On t'expliquera après, d'accord ?

– Mais vous faites quoi quand vous êtes pas bureau ?

– Françoise, calme-toi.

– Comment tu veux que je sois calme alors qu'il y a un gamin mort à même pas deux mètres ?

– Hé, pourquoi vous avez foutu de la musique des années 80 ? s'éleva la voix de Kévin, depuis l'entrée.

– Ah non, mais ils vont pas tous se ramener maintenant ! s'exclama The man in black qui en tapa du pied de frustration.

– Mais vous êtes qui ? demanda Kévin en s'approchant avant de jurer : Putain de bordel de merde !

– Comme vous dites. Il n'y a que vous ou toute la smala va se ramener ?

– Non, je suis seul. Je passais pas loin. J'allais proposer à Camille de passer chez Picard prendre à manger comme Nour a foutu de la coriandre dans son plat sans faire exprès, expliqua Kévin comme si il n'y avait pas un mec mort à ses pieds tandis qu'Alain Chamfort se demandait où es-tu Manu-Manureva.

– Vous ferez ça après. Vous allez nous aider à foutre le corps de ce type dans mon Porsche Cayenne. Les autres, faudrait nettoyer le sol et bien tout fermer.

– Ouais mais non, opposa Camille d'une voix blanche.

– Ah oui, pas facile de transporter des cadavres avec un ventre pareil. Et niveau produits ménagers...

– Mais on va rater le début de l'Eurovision !

– On s'en tape de l'Eurovision, merde !

Kévin laissa échapper un petit cri choqué avant de s'approcher de Camille dont le teint allait du blanc au vert. The man in black suivit son regard puis soupira :

– Vous pouvez repartir, vous deux. Uniquement parce que j'ai peur de ce que me ferait ma sœur si je lui disais que j'ai forcé une femme enceinte à laver un sol couvert de sang ou à transporter un cadavre.

– Votre sœur a l'air du genre-

– Du genre à être juste sous la fenêtre, leur parvint une voix ferme. Donc oui, tu laisses la meuf enceinte partir et accompagnée, et tu trouves quelqu'un pour laver le sol. Je vais m'occuper de passer quelques coups de fil. Mais avant ça, je vais virer cette connerie de chanson d'Alain Chamfort.

Lorsque Alligator 427 entra, Camille sentit ses tympans bourdonner, sa tête lui tourner, ses yeux se mouiller. Tout son environnement lui sembla extrêmement menaçant, comme si une scène de meurtre pouvait ne pas être menaçante. Celle-ci quitta brièvement la pièce, accompagnée de son frère, avant de revenir quelques instants plus tard. L’inconfort que ressentait Camille s'était transformée en raz-de-marée de tension pure.

– Je vais faire un meltdown, avertit-il celle-ci sans ciller.

– Un quoi ? lâcha Françoise.

– Un meltdown.

– C'est quoi ?

– C'est une crise d'angoisse d'autiste, rétorqua Delphine. Quoi ? dit celle-ci quand tous les regards se braquèrent sur elle, puis sur Camille. Personne n'avait remarqué qu'elle était autiste ? Elle se gratte le dessous du nez à la moindre contrariété, son idole c'est Dale Cooper, et elle a déjà fait un shutdown que vous avez pris pour un AVC, donc bon, je pensais que c'était acté. Désolé de cet outing neuroatypique Camille. Est-ce qu'on peut utiliser outing dans ce contexte ou c'est pas correct ? Genre, c'est réservé aux LGBTQIA+ ?

– Ça va. Je suis lesbienne aussi après tout, s'entendit expliquer Camille.

Un silence stupéfait tomba, rapidement brisé par Kévin qui applaudit à tout rompre.

 

_____

 

(4) (Chose qui a beaucoup déçu les Télex dont le projet était de terminer derniers.

(5) Johnny Logan a en effet gagné deux fois l'Eurovision pour l'Irlande en tant que chanteur ainsi qu'une fois en tant que compositeur, ce qui lui a valu le surnom de « Mister Eurovision ». L'Irlande est d'ailleurs le pays avec le plus de victoires à l'Eurovision (7), info supplémentaire de ma part pour vous permettre de briller en société.

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Tac
Posté le 11/08/2023
Yo!
Je trouve que ce chapitre nous balance un peu vite dans l'action, ou je sais pas, y a un truc qui m'a manqué pour être pleinement stresséo par l'arrivée de Jeanmichel Fusil. J'arrive pas trop à mettre la main dessus, mais j'ai un peu l'impression qu'il manuqait un truc, comme si c'était la trame et qu'il manquait quelques éléments pour étoffer, densifier un peu l'atmosphère. Tout s'enchaîne bien mais j'ai trouvé le tout un peu rapide, comme un peu expédié. Tu ne t'attardes pas 107 ans sur les choses dans ton écriture, mais je sais pas. Là ça manquait un peu d'assaisonnement. J'aimerais être plus préciso, désoléo :(
Pour autant c'était un plaisir à lire !
AliceH
Posté le 30/08/2023
Je note, c'est vrai qu'il arrive de nulle part et je dois essayer d'approfondir ça, peut-être un bruit louche avant son arrivée ou une silhouette ?
Tac
Posté le 11/09/2023
Peut-être oui, ou même un truc qui n'est pas forcément relié au trouble-f^te mais qui met dans l'ambiance de "c'est pas juste une soirée qui va bien se dérouler et les discus entre les persos permettent de suivre la situation aux lecteurices". Va savoir pourquoi j'imagine bien une porte qui claque mais on sait pas pourquoi x) (mais pour autant tu peux choisir tout autre chose hein)
Bleiz
Posté le 31/05/2023
Salut Alice !

Je me replonge avec plaisir dans Death Planners.

Remarques au fil de la lecture :

"– On a utilisé Dalida pour torturer les gens ? s'étonna Françoise qui triait des dossiers.
– Ouais, sous Pinochet. Je l'ai su grâce au Burger quiz." --> je crois que cet extrait résume à merveille l'esprit de ton histoire x')

"– Ils ont gagné deux fois avec le même mec (2)" --> je comprends pas trop l'histoire des chiffres (1) ?

"Devant elles se trouvait un jeune homme aux yeux clairs, froids et calculateurs. Droit et fier, il tenait entre ses mains un long fusil de chasse." --> je pense que tu peux rajouter de l'intensité à la scène en raccourcissant les phrases et en relevant à la ligne. C'est un moment tendu, ce serait dommage d'en diminuer l'effet.

"Sur ces mots, il tira droit devant lui." --> un peu plus de description, ça rallongera le texte mais ça rajoutera vraiment en tension. Genre d'un mouvement vif, il cala son arme dans son épaule et tira droit devant lui. Puis des bruits de sifflement et je ne sais quoi… Mais tu vois !

"Théo avait les yeux rouges. Il renifla bruyamment. " --> Je sais pas encore quel est l'effet désiré par cette tirade (par rapport aux lecteurs, j'entends) mais pour l'instant, j'avoue qu'il ne me fait ressentir ni pitié ni compassion. Il m'énerve, plutôt. C'est peut-être la façon dont ses phrases sont découpées.

"Connasses de féminazies !
Françoise se redressa, la main levée comme si elle allait gifler Théo. " --> alors autant je comprends la réaction de Françoise, parce que Théo est vraiment un pauvre type, autant je suis surprise qu'elle réagisse à ce moment là… en sachant qu'il a toujours l'arme dans les mains. C'est pas logique.

En fait, toute la scène d'opposition entre Théo et les death planners me parait artificielle. On ne sent pas assez la peur et trop le sarcasme/héroïsme des personnages principaux. Du coup, ça rend la confrontation moins intéressante qu'elle pourrait l'être.

"Delphine se détacha du corps de Théo en hurlant tandis que Pete Burns insistait que vraiment, « that's the way I like it »." --> ça m'a fait rire x)

" C'était The man in black, habillé d'une chemise rose à motifs de fleurs tropicales, d'un jean noir et d'un sac banane. " --> Il est de retour !!! Je l'attendais !

"– Comment tu veux que je sois calme alors qu'il y a un gamin mort à même pas deux mètres ?
– Hé, pourquoi vous avez foutu de la musique des années 80 ? s'éleva la voix de Kévin, depuis l'entrée.
– Ah non, mais ils vont pas tous se ramener maintenant ! s'exclama The man in black qui en tapa du pied de frustration." --> LE CHAOS xD Vraiment, the man in black est en train de devenir mon personnage préféré.

OK, la fin du chapitre est hyper chaotique et d'un certain côté ça me plait, parce que c'est vraiment dans l'esprit de l'histoire, de l'autre je trouve ça un poil too much ? Genre les applaudissements pour le coming-out après ce qui vient de se passer, ça me parait incongru… dans le sens où ça pourrait être mieux articulé. Après, ça fait une super fin de chapitre x) Et du coup maintenant, je comprends l'histoire des (1) !
Voilà, c'était tous mes commentaires ! J'espère que c'est pas trop, surtout que je continue de beaucoup aimer l'histoire. C'est juste que ce chapitre en particulier est tellement dense, je pense qu'il faut l'ajuster pour qu'il brille autant que possible.

À bientôt :)
AliceH
Posté le 01/06/2023
Merci de ton retour ! C'est vrai qu'il part un peu dans tous les sens, et ça m'aide à restructurer ce que tu me dis. J'avoue que tout le monde ne serait pas aussi sarcastique dans cette situation...

Pour Françoise, c'est parce qu'elle est d'origine juive allemande donc la traiter de nazie, ça le rend giga vénère. Ce sera expliqué dans un autre tome mais c'est vrai que là, sans le contexte, ça vient de nulle part...
Bleiz
Posté le 02/06/2023
Aaaah oui tout de suite la réaction de Françoise est plus claire. Mais du coup, quitte à garder son action, il faudrait l'éclaircir soit plus tôt dans les chapitres, soit laisser comme ça et avoir un petit flashback après
Nanouchka
Posté le 11/05/2023
<3
Que dire ? Je suis contente de retrouver Camille et sa bande de bras cassés. Décidément, ça se multiplie les morts, comme des petits pains. Tu me diras, celui-ci avait très, très envie de mourir, donc ça tombe bien. Tout ça avec des chansons, de l'Eurovision, de l'humour, et de l'outing involontaire. J'achète.
Hâte de lire la suite.
AliceH
Posté le 01/06/2023
Ohlala, merci beaucoup ♥
Vous lisez