Les Landes – Brocéliande
Léa marchait avec prudence, essayant de rester sur une voie dégagée pour pouvoir retrouver son chemin si besoin. Elle cherchait quelqu'un qui ne serait pas hostile à l'égard des humains et qui pourrait l'aider à retourner chez elle.
Elle progressait lentement pour observer attentivement son environnement et tentait de trouver un point d'eau. Logiquement, les gens essayaient de rester près de l'eau potable, bien que les Douran, avec leurs grandes feuilles servant de réservoirs d'eau, pourraient changer cette règle universelle.
Enfin, la jeune femme entendit le clapotis caractéristique de l'eau et s'y dirigea, espérant rencontrer un signe de vie autre que des oiseaux et des papillons.
En s'approchant du cours d'eau, elle aperçut un des arbres aux pommes dorées dont elle se servit. Puis, s'accordant une pause de cinq minutes, elle s'assit sur un gros rocher courbé, invitant à s'y installer. D'autres rochers similaires étaient dispersés ici et là, de manière surprenante. À peine avait-elle croqué dans sa pomme que la terre trembla, ou plus exactement, c'était son siège.
Elle se releva rapidement en reculant de quelques pas et deux rochers se redressèrent. Elle se rendit compte qu'il s'agissait de deux créatures dont la peau et le corps semblaient faits de roche et qui la fixait calmement, ne montrant aucun signe d'agressivité.
Intimidée, mais résignée, elle prit la parole.
— Bonjour…
Ils se regardèrent interloqués, puis l'un d'eux prit la parole.
— Humaine ?
— Heu, oui... je cherche comment retourner chez les humains. Est-ce que vous auriez une idée ?
— Draob par-là, druide ! Il indiqua une direction du bout de sa grosse main grise et rocailleuse.
— Est-ce que c'est loin ?
— Draob pas loin... Htl...fft.hatta..hufffa.
Il essaya de lui expliquer quelque chose, mais après quelques minutes, elle abandonna, le remerciant. Les deux créatures rocheuses reprirent leur place comme pour retourner à la sieste, et Léa s'éloigna en allant tout droit dans la direction indiquée.
En chemin, elle aperçut un magnifique arbre aux feuilles vertes luisantes. Alors qu'elle longeait l'arbre, un cri plaintif attira son attention. Elle découvrit une petite créature qui se débattait, une de ses ailes enroulées dans une liane épineuse.
— Bonjour, petite fée ! As-tu besoin d'aide ?
Les yeux de la fée se tournèrent vers elle.
— Oui, je n'arrive pas à démêler mon aile, j'ai très mal. Ma sœur est partie chercher de l'aide, mais elle ne revient pas.
Léa posa son sac improvisé au sol pour avoir les épaules libres et déroula délicatement la ronce sans abîmer l'aile, qui était plus épaisse que celle d'un papillon et avait l’aspect de celles d'une libellule. Elle laissa la fée monter dans sa main et lui sourit.
— Ça va mieux ?
— Oui, merci. Il faudrait prévenir ma sœur. Je suis Lia !
— Enchantée Lia ! Moi c'est Léa.
— Ohh ! Ma grande sœur s'appelle Ella ! On pourrait être trois sœurs !!!
Léa rit à cette remarque. La petite Lia était adorable avec ses cheveux blonds et ses yeux noirs. Sa tenue, bien qu’en lambeaux, brillait à la lumière, d'une teinte nacrée semblable à celle des coquillages.
— Je cherche un certain Draob, un druide par là-bas. Le connais-tu ?
— Oui ! C'est chez lui qu'Ella est partie. Et il s'appelle Emrys, c'est un druide Draobéan ! Enfin, beaucoup de Draob sont druides de toute façon. C'est la grande récolte aujourd'hui et tous les Brocéliandins du coin sont allés l'aider. C'est ce que je devais faire aussi avec Ella.
— Peux-tu voler ou dois-je te porter jusqu'à là-bas ?
— Pourquoi veux-tu voir Emrys ? Tu es blessée ? Puis tu es humaine, n'est-ce pas ? Je croyais que les humains piquaient les fées sur des cadres en bois. J'ai cru ma dernière heure venue quand je t'ai vue...
— Je ne te veux aucun mal. Je me suis retrouvée ici par accident, et un géant m'a attaqué... Depuis j'essaye un moyen de rentrer chez moi.
— Pourquoi le géant t'a attaqué ?
— D'après le Tincarff, dit-elle en tapotant son sac où se reposait la créature. J'étais sur le territoire du géant Garen, mais je ne sais pas pourquoi il m'a attaquée. Un autre géant s'est battu avec lui, mais j'avais trop peur pour rester...
— Ah ! Ce doit être Donnon, un gardien qui est dans le secteur pendant la récolte. Il est très gentil, il voulait peut-être juste t'aider ! Comme toi tu m'as aidée, répliqua la petite Lia.
— D'accord ! Je n'aurai peut être pas fuir quand il m'a interpellé.
— Bon ! Porte moi sur ton épaule, je vais te guider chez Emrys.
Léa s'exécuta et Lia profita du trajet pour lui parler sans arrêt près de son oreille. Elle était très bavarde et disait tout ce qui lui passait par la tête. L'enthousiasme de Lia lui rappelait sa petite sœur de seize ans. Ces échanges avec Lia lui permettaient de se renseigner sur ce monde.
— Ah ! J'ai croisé des grosses créatures rocheuses en chemin, près de la rivière. Elles m'ont indiqué cette direction.
— Des trolls ! Ils ne sont pas autorisés à participer à la récolte, ils sont maladroits et cherchent le calme.
— Et toi, ça t'arrive souvent de te coincer une aile ? Elles sont fines, ça avait l'air un peu dangereux de traîner dans les ronces.
— Je suis un peu maladroite, mais d'habitude, il y a Ella pour m'aider. Sinon, Garen passe souvent par là pour patrouiller. C'est proche de son territoire, il aide souvent les Brocéliandins.
Léa se figea un instant, terrifiée à l'idée de retomber sur le géant qui l'avait attrapée, prêt à la broyer entre ses mains.
— Et où est Garen ?
— Je ne l'ai pas vu depuis deux jours, mais nous sommes occupés avec la récolte.
Léa poussa un soupir de soulagement et reprit sa route. Ce n'était pas aujourd'hui qu'elle tomberait sur son agresseur.
— Est-ce que nous sommes encore loin ?
— Non, non ! Continue tout droit après l'avel et ce sera sa clairière. Tu entends le bruit ? Il y a un monde fou chez Emrys.
La jeune humaine poussa les feuillages imposants d'un arbre aux pommes vertes qui bloquaient son passage et fut stupéfaite de la vision qui s'offrit à elle.
Au milieu d'une clairière encaissée, là où la lumière du soleil filtrait à peine à travers la canopée dense, se dressait une maison singulière. La bâtisse semblait avoir fusionné avec la nature environnante, comme si elle était née de la forêt elle-même. Tout autour, des centaines, voire des milliers de créatures s'affairaient dans un jardin gigantesque et magnifique.
La petite fée gigota sur son épaule.
— On est arrivé !!
***
Léa descendit la petite pente du talus où elle se trouvait, se laissant guider par Lia parmi cette foule grouillante, lui servant apparemment ticket d'entrée puisque personne ne la stoppait.
Elle avança prudemment au milieu des cultures, se dirigeant vers la maison et évitant de bousculer les créatures qui s'affairaient. Lia continuait à lui déverser des informations dans l'oreille, notamment sur la récolte. C'était un grand événement chez Emrys, car il fournissait plusieurs druides en plantes nécessaires à leurs remèdes annuels. Il fallait récolter une grande variété de plantes arrivant à maturité exactement à ce moment-là. Ils n'avaient que cinq jours pour finaliser leur récolte, d'où la mobilisation des Brocéliandins de la région. Du moins, c'est ce que Léa comprenait, car le brouhaha ambiant rendait l'écoute difficile.
Elle arriva enfin au pied de l'imposante maison, gigantesque même. Des poutres de bois massif s'élevaient vers le ciel, entrelacées de lianes et de branches d'arbres pour former un toit irrégulier et organique. Les murs extérieurs semblaient vivants, couverts de mousse verdoyante, de lichens chatoyants et d'écorce rugueuse, comme brûlée. Des petites bêtes, telles que des scarabées, s'y déplaçaient librement. Des sculptures d'animaux et de créatures mythiques étaient incrustées dans le bois, racontant des histoires à la manière des fresques égyptiennes et semblaient animées de vie.
L'entrée de la maison était marquée par une grande porte en bois sculptée de végétaux et de caractères runiques inconnus de Léa.
Quand elle s'approcha de cette porte, le battant s'ouvrit largement et elle céda le passage à une créature massive qui la regarda à peine, les bras chargés de grandes corbeilles. Elle pénétra presque timidement dans l'imposant hall d'entrée. L'intérieur était un mélange harmonieux de peintures murales monumentales et de végétaux poussant à même le mur et se déversant en cascades. Elle y voyait des représentations de scènes sauvages ou d'ambiances avec des personnages ressemblant à des divinités.
Elle s'arracha à son observation et passa par l'une des ouvertures face à elle, entrant dans une large pièce circulaire traversée de grandes fenêtres baignant la pièce dans une lumière éclatante. Des paniers tressés remplis de plantes étaient posés au sol, ainsi que des cageots empilés sur les côtés. Un nuage de petits êtres volants, les bras chargés, faisait des allers-retours incessants entre différentes pièces.
L'odeur dans la pièce était entêtante, un mélange de paille sèche, de fruits trop mûrs et d'une senteur piquante qui lui montait au nez.
Lia poussa un petit cri de joie alors qu'elles passaient dans la pièce à côté, cherchant le druide. S'échappant de l'épaule de Léa, la petite fée vola vers sa sœur en criant son nom. Elles revinrent toutes les deux vers Léa. Ella, d'une blondeur extrême, partageait les mêmes yeux noirs que sa sœur.
— Merci d'avoir aidé ma sœur ! Je ne trouvais personne pour faire le chemin... C'est la panique ici, déclara-t-elle avec gratitude.
Lia reprit rapidement la parole en s'adressant à sa sœur
— Elle a traversée la barrière par accident et cherche un moyen de rentrer sur Terre, puis Garen l'a attaquée, je sens du sang sous ses vêtements...
L'expression d'Ella se teinta de surprise, ce qui ne rassura pas Léa.
— Je ne lui fait pas confiance...Garen n'aurait pas attaqué sans raison, répliqua Ella, perplexe.
— Je vous jure que je n'ai fais de mal à personne. Ce Garen m'a dit avoir entendu des cri d'alerte et m'a attaqué, expliqua Léa.
Ella la fixa avec un air suspicieux, fronçant son petit nez.
— D'accord. Allons chercher Emrys, conclut-elle finalement.
Ella s'éloigna en volant, suivie par Lia et Léa n'eut d'autre choix que de les suivre sans discuter. Lia continuait à parler sans interruption à sa sœur, qui semblait s'apaiser progressivement.
Elles traversèrent la maison de bout en bout, transformée en entrepôt pour le stockage des plantes, tellement rempli qu'il recouvrait les meubles et cachait les tableaux. Des caisses s'empilaient jusqu'au plafond, et elle se demanda comment ils pouvaient les atteindre, se rappelant la taille des géants lorsqu'il s'était battu sur la plaine. Ils ne devait pas être le seul à pouvoir changer de taille.
En sortant à nouveau à l'extérieur, elles se retrouvèrent en plein milieu d'une jungle où les plantes poussaient à profusion. Certaines atteignaient des hauteurs surprenantes, leurs feuilles et leurs fleurs étincelaient de couleurs vives. Des abeilles bourdonnaient, des papillons voltigeaient et des lucioles dansaient parmi les tiges. Des petites créatures, à mi-chemin entre les fées et les elfes, s'affairaient, aidant à prendre soin des plantes et à récolter leurs précieuses essences.
Léa aperçut une plante qui attrapait une fée, la forçant à lâcher sa cargaison. Une créature humanoïde de grande taille donna un coup sur la plante comme s'il la réprimandait, et cette dernière relâcha la fée, qui poussa de petits cris d'indignation en ramassant ce qui était tombé au sol. Léa frissonna, ne voulant pas se retrouver coincée par une plante qui pourrait la capturer ou la manger.
Au loin, dans le jardin, elle aperçut une fontaine monumentale, partiellement recouverte de mousse. Son eau cristalline s'écoulait doucement dans un bassin arrondi. Des petits êtres aquatiques s'y ébattaient joyeusement. Tout autour, des pierres dressées comme des dolmens marquaient le lieu, rappelant les images qu'elle avait pu voir de Karnac.
Léa attendit avec les deux fées, immobiles, semblant savoir ce qu'elles faisaient, se laissant absorber par l'atmosphère du lieu, jusqu'à ce qu'une ombre surgisse de la forêt située derrière eux.
L'être qui émergea était une fusion gracieuse entre un humain et un cerf, doté de bois majestueux se dressant au-dessus de sa tête. Sa silhouette élancée et agile s'approcha d'elle, révélant un teint lisse et chaleureux, d'une couleur caramel.
Ses grands yeux verts, expressifs et brillants d'une intelligence et d'une lueur mystique captivante, fixaient Léa. Sa chevelure abondante, retenue en une unique tresse ornée de petits objets, retombait sur son épaule, tandis que ses oreilles pointues, semblables à celles d'un faune, bougeaient légèrement lorsqu'il la regardait.
— Humaine, que fais-tu ici ?
— Je suis arrivée ici par accident... je voudrai rentrer chez moi et si vous aviez un remède pour mes blessures je vous en serai reconnaissante.
— Viens dans mon atelier, demanda Emrys en passant devant elle pour se diriger vers la maison.
Ils entrèrent dans une pièce que Léa n'avait pas remarquée auparavant, comme si elle s'était matérialisée devant le druide, mais cela était sûrement dû à l'encombrement et à la quantité de bacs et paniers occupant l'espace autour.
La pièce avait des allures de laboratoire, doublées d'un cabinet médical, avec deux lits au centre et une grande table de préparation où étaient étalés divers remèdes, du moins c'est ce qu'elle supposait.
Les deux fées l'avaient accompagnée, jetant des regards aussi curieux que les siens. Le mobilier, entièrement en bois de diverses teintes, était complété par des coussins tissés disposés à différents endroits et sur des bancs, invitant les visiteurs à s'assoir.
Une fragrance enivrante de plantes médicinales emplissait l'air, créant une atmosphère apaisante, bien différente de l'odeur entêtante présente dans le reste de la maison. Léa recentra son attention sur l'homme cerf ou Draob, qui l'installa sur une banquette et l'écouta attentivement relater son accident : l'attaque de Garen, ses blessures, la bouillie de plante en cataplasme encore sous ses vêtements.
Il laissa échapper un soupir et se leva pour fouiller dans les tiroirs et boîtes disposés derrière lui. Léa remarqua alors qu'il ne possédait que quatre doigts allongés à chaque main, et son pouce était équipé d'un ergot rétractile utilisé pour manipuler et saisir des objets. Ses pieds, quant à eux, étaient griffus et émettaient un léger cliquetis lorsqu'il se déplaçait. Puis, il se retourna en tenant plusieurs pots qu'il étala sur la grande table de préparation, coupant certaines plantes avec ses griffes et un couteau.
— Maintenant, dis-moi. Garen t'as attaqué après que des Tylwyth Teg se soient mis à crier. Décrits moi ce que tu faisais à ce moment là.
— Les quoi ? Vous parlez des petits oiseaux colorés que j'ai croisée ?
— Oui, ce sont des oiseaux magiques et habituellement ils ne sont pas farouches mais curieux.
— Hum... Je me suis approchée d'eux alors que j'avais des sortes de pommes dorées dans les mains, c'était les premiers animaux que je croisais et ils voletaient autour d'un buisson avec plein de fruits violets. Je voulais les voir de plus près, je ne savais pas où aller.
— Est-ce que ces fruits étaient de cette taille, violets vifs et brillants ? Demanda Emrys, en formant de ses longs doigts une forme arrondis de la taille d'une prune.
— Oui ! C'est ça ! Est-ce qu'ils ont cru que je volerai leur nourriture ?
— Ce sont leurs oeufs, pas des fruits. Ils protégeaient leurs petits, soupira le druide.
— Mais, je n'ai pas vu de nids... Je n'ai rien fais.
— Ils infusent leur magie dans un buisson de bleun et fixent leurs œufs dessus. Sans magie transmise à travers la coquille, les Tylwyth Teg n'apparaissent pas. Plusieurs familles partagent un buisson pour se protéger de prédateurs et se relayer dans la diffusion de magie et le bleun attire des papillons dont ils raffolent. Quand il y en a autant au même endroit, tous le monde ici sait qu'ils vont procréer.
— Je comprends, je ne savais pas...J'ai dû leur faire peur, culpabilisa Léa qui saisissait maintenant la raison de l'agressivité du géant.
Emrys préparai un petit sac en fibres tressées dans lequel il déposa un mélange de plantes et le tendit à Léa.
— Prépare-toi une infusion de ces plantes que tu boiras pendant les 3 prochains jours. Celà finira de guérir tes blessures et calmera la douleur. Et toi, dit-il en donnant une baie à Lia, utilise ceci pour ton aile !
Lia croqua la baie et un léger scintillement apparu sur son aile. Puis elle la déplia en poussant un cri ravis. Elle se mis à voler en riant, battant gracieusement ses ailes sous le regard rassuré de sa sœur.
Le druide Draob se gratta la gorge et secoua le bras pour chasser doucement les deux fées.
— Petite humaine, pour ton autre problème, je pourrais te présenter à un ami Draob de la capitale une fois la cueillette terminée, un gardien qui en a le pouvoir pourrait te faire retraverser.
— Merci beaucoup ! Je ne sais vraiment pas comment vous remercier, répondit Léa, le sourire aux lèvres.
— Ton aide sera la bienvenue, tes mains agiles seront utiles pour trier les plantes. Nous avons une augmentation de la population et des blessés cette année, et nos réserves de remèdes ont beaucoup diminué. Tu pourras dormir à l'étage en attendant.
— Très bien ! Merci encore.
— Allez ! Filez toutes les trois, nous avons encore beaucoup de travail ici.
Lia chuchota à l'oreille de sa sœur tout en riant, puis elles volèrent toutes les deux au-dessus de la tête de Léa, qui tenait son précieux remède à la main.
Soudain, quelque chose lui tomba dessus, la faisant éternuer. Lia s'installa sur son épaule et commença à balancer ses jambes comme une enfant alors que sa sœur ouvrait la marche.
— Voilà ! Maintenant, personne ne suspectera que tu es humaine, chuchota Lia à son oreille. C'est un sort secret, regarde tes mains !
— Que... Merci, c'est pratique, s'extasia Léa en constatant que ses mains brillaient d'un scintillement doré.
— Allons-y, sinon Emrys va nous disputer, répliqua Lia.
Léa jeta un dernier coup d'œil au bureau du druide avant de courir rejoindre Ella, qui voletait devant avec impatience.
J'ai gardé l'essentiel du chapitre, mais comme Léa n'est plus avec Donnon, tout ce qui le concerne disparait et la raison de sa présence est changée ;)