Chapitre 26 : Cruelle réalité

Nevra n’était pas le seul à sombrer dans la folie. Ezarel était en proie à ses propres démons qui torturaient son esprit malade et rongeaient son cœur meurtri. Allongé sur le lit, il s’enivrait des derniers effluves de parfums laissés par sa bien-aimée. Elle n'était plus là et il avait mal. Horriblement mal. Si mal qu'il voulait s'arracher le cœur. 

Il ressassait les derniers événements et réécrivait l’histoire des centaines de fois avec des « si » et des « peut-être ». S’il avait réussi à décoder ces codes runiques à temps, s’il n’avait pas bu à cause de sa fierté mal placée, s’il n’avait pas laissé Rena patrouiller seule, alors, peut-être que… 

C’était une véritable torture. Le temps était un bourreau cruel. Ce temps implacable qui ne savait aller que de l’avant. Ce temps si lent et si rapide à la fois qui le retenait prisonnier du passé tout en filant entre ses doigts sans qu’il puisse arrêter son inexorable course. Ezarel ne pouvait que regarder en arrière, car il avait perdu tout désir de vivre dans le présent. Quant à l'avenir, il avait été oblitéré.

Il ne pouvait que réécrire ce passé qui n’était déjà plus, mais il n’y avait pas de retour en arrière possible, et cette réalité le tuait à petit feu. Lentement mais sûrement. Il pouvait presque sentir les battements de son cœur ralentir, les ténèbres voiler son regard, et le froid s'emparer de son corps mourant. Tel était le destin cruel de nombre d’elfes qui avaient perdu leur âme sœur. Ils étaient condamnés à suivre l’amour de leur vie dans l’au-delà. Ezarel regrettait simplement que le processus ne fût pas plus rapide. 

L’elfe ferma les yeux. Il avait hâte de partir. Il avait hâte de rejoindre Rena dans le néant. Il ne pouvait pas prendre sa propre vie, car son âme serait maudite et il serait condamné à errer sous la forme d’un spectre, prisonnier entre le monde des vivants et celui des morts. Il devait endurer cette souffrance jusqu’à ce que la main de la Mort le bénisse de cette douce délivrance qu’était le trépas. 

Mika s'approcha doucement de lui en lançant un hululement inquiet, la tête légèrement penché sur le côté. Ezarel tendit la main vers l'oiseau pour caresser doucement ses plumes soyeuses, comme il avait vu tant de fois sa maîtresse le faire. Rena devait lui manquer, à lui aussi. L’oiseau de nuit devait silencieusement pleurer sa mort, pourtant son regard avait l’air étrangement vif. 

— Je suis désolé, s'excusa-t-il d'une voix tremblante. Je n'ai pas pu tenir ma promesse. Je n'ai pas pu protéger ta maîtresse. Je n'ai même pas pu protéger son souvenir. Je suis vraiment pathétique. 

Pour la première fois depuis la disparition de Rena, Ezarel laissa libre cours aux larmes qui noyaient son âme brisée. Il pleura pendant des heures. Il pleura toutes les larmes de son corps jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un cœur lourd et froid comme la pierre. Il se sentait vide. Tout ce qu’il avait accompli jusque-là, toutes ces années à parcourir le monde, tout le savoir qu’il avait accumulé, toutes ses réussites académiques, son érudition, ses ambitions, tout cela n’avait plus aucun sens. Tout cela était futile. Inutile. Risible. 

Ezarel était un homme de raison. Il pensait que l’intellect était supérieur aux sentiments. Il avait tort. Son intelligence ne pouvait rien faire pour le libérer de son tourment. Son savoir était impuissant face au temps et à la mort. Pourtant, la solution se trouvait juste sous ses yeux. Une petite voix s’était réveillée dans son esprit. Les rouages de son cerveau s’étaient mis en route. Il venait de réaliser quelque chose qui avait ravivé une petite flamme vacillante dans son cœur englouti par les ténèbres. Il entrevoyait une lueur d’espoir au milieu de toute cette noirceur.

Mika était la clé. Le familier de Rena était toujours là et il était en pleine forme. Il avait l’air un peu confus et angoissé par l’absence de sa maîtresse, mais c’était exactement ce qu’il ressentait. Une absence inhabituelle. Pas la mort. Les familiers étaient liés à leur maître par un lien magique et spirituel unique. Ils pouvaient se comprendre par la seule pensée, un familier pouvait retrouver son maître, peu importe où il se trouvait. Il pouvait parcourir des milliers de lieues pour le rejoindre, et si ce dernier mourait, son familier périssait avec lui. 

Cela faisait plus d’une semaine que Rena avait disparu. Si elle était vraiment morte, Mika ne serait plus de ce monde, lui non plus. Il serait tombé gravement malade et l’aurait suivi dans la tombe quelques jours plus tard. 

Ezarel se redressa brusquement sur son lit. Son cœur battait plus fort que jamais. Il ne s’était jamais senti aussi vivant. Rena n’était pas morte. Il ne savait pas pourquoi elle avait disparu. Il ne savait pas où elle avait été envoyée, mais il avait la certitude qu’elle était encore en vie. Une certitude parfaitement rationnelle et scientifiquement démontrable. 

***

Le gardien de l’Absynthe s’était précipité dans le bureau de la générale Imaizumi, mais deux gardiens, un homme et une femme, lui barraient le chemin. 

— Hors de mon chemin ! Je dois parler à la générale. C’est urgent ! 

— Vous ne pouvez pas entrer dans son bureau comme cela, sans avoir été annoncé. Je vais prévenir la générale que vous souhaitez la voir. Votre nom, je vous prie ?

— Ezarel Aether’ion. Lieutenant de la garde Absynthe.

— Très bien. Attendez ici. 

La gardienne s’inclina poliment avant de lui tourner le dos pour frapper trois coups discrets à la porte de sa supérieure pendant que son collègue gardait un œil sur l’elfe qui trépignait d’impatience. Les bras croisés et les sourcils froncés, il tapait nerveusement du pied. Une mauvaise habitude héritée de Séraphina. La gardienne tendit l’oreille, puis entra à l’injonction de la générale. 

— Madame la Générale, un certain Ezarel Aether’ion de la garde Absynthe désire une audience. Dois-je le faire entrer ?

— Oui, faites-le entrer et fermez la porte derrière vous. Que personne ne vienne nous déranger avant la fin de notre entrevue. 

— Très bien, Madame. 

La femme s’inclina respectueusement, puis elle fit signe à Ezarel d’entrer. Elle referma la porte derrière lui et reprit son poste dans le couloir. 

— Ezarel, fit alors Miiko en quittant son bureau pour l’inviter à prendre place dans un des fauteuils disposés autour d’une jolie table basse en marbre. Tu tombes bien, j’avais quelque chose à te dire. 

— Est-ce que je peux commencer ? C’est vraiment important. 

— Vas-y, je t’en prie. 

— Rena n’est pas morte. 

— Pardon ? fit la renarde en haussant un sourcil, ses queues battant nerveusement l’air. Si tu es venu pour-

— Écoute-moi, d’abord ! Je sais qu’elle n’est pas morte. Elle ne peut pas être morte. C’est impossible, d’un point de vue purement scientifique, si on peut dire ça. Son familier va très bien. J’ai examiné ses flux magiques et son état psychique, il ne souffre d’aucun des symptômes de dépérissement que l’on constate habituellement chez les familiers qui ont perdu leur maître. Il est encore lié magiquement et spirituellement à Rena. 

— N’y a-t-il pas une autre explication possible ? Peut-être est-ce une anomalie due aux perturbations dans l’équilibre du mana, ou bien aux circonstances exceptionnelles de la mort de Rena ?

— Pas à ma connaissance. J’ai même envie de dire que c’est l’inverse. Entre la déperdition de mana soudaine et la mort brutale de Rena, les chances que Mika meure très peu de temps après étaient élevées. Pourtant, il se porte comme un charme. Et cela expliquerait qu’il ne reste rien d’elle, pas même son sabre qui a dû être téléporté avec elle. 

— Si ce que tu dis est vrai, alors où est-elle passée ? Que lui est-il arrivé ? 

— Je ne sais pas. En utilisant Mika, je pourrais peut-être réussir à la localiser. Peut-être qu’elle est gravement blessée quelque part et qu’elle ne peut pas bouger. Ou peut-être que nos ennemis la retiennent prisonnière. Il se peut aussi qu’elle ait perdu la mémoire et ne sache plus qui elle est à cause du choc. Tout est possible. On doit la retrouver et lui porter secours le plus rapidement possible. 

— Non, fit Miiko en lui jetant un regard sévère. Tu n’as pas eu la nouvelle ? Rena Yukihira est une traîtresse. Une traîtresse qui a été déclarée morte. C’est ce que croient les autorités royales et le peuple d’Eldarya. Si elle revient saine et sauve… 

Ezarel n’en croyait pas ses oreilles. Il avait eu tort de se confier à la générale. Elle se fichait de la vérité. Elle se fichait de ce qui pouvait arriver à Rena. 

— Tu veux qu’on l’abandonne à son sort ? Non. C’est bien pire que cela… Tu serais capable de la faire assassiner pour couvrir ton mensonge si jamais elle avait le malheur de réapparaître. Comment peux-tu faire cela à Rena après tout ce qu’elle a fait pour toi et pour la Garde ?

— J’aurais préféré que les choses se passent autrement, Ezarel. Vraiment. Mais il est trop tard pour faire marche arrière maintenant. Si tu veux essayer de retrouver Rena, je ne te retiens pas, mais la Garde ne pourra pas t’aider. Et si jamais tu la trouves, sache qu’elle ne pourra jamais revenir ici. Elle devra rester cachée et vivre comme une fugitive pour le restant de ses jours, ou jusqu’à ce qu’on oublie son existence. 

— Je vois… Dans ce cas, je suppose qu’il ne me reste plus qu’à démissionner. Je ne veux pas être complice de cette mascarade. Si tu es prête à abandonner une de tes subordonnées les plus loyales pour satisfaire la soif de sang du peuple, je ne veux plus faire partie de la Garde. Je ne peux plus suivre tes ordres. 

— Je comprends. Je ne t’en veux pas de penser cela. Tu as parfaitement le droit de te sentir trahi, mais si tu pars maintenant, tu seras considéré comme un traître, toi aussi. Je ne peux pas te laisser mettre en péril notre secret. Si tu t’opposes à moi, je serai contrainte de révoquer ton émancipation et de te renvoyer d’où tu viens, à la réserve elfique de la Colline aux Sylphes. Tu seras constamment surveillé, et si je considère que tu représentes une menace pour la Garde, je serai obligée d’envoyer des assassins pour te faire taire, tu le sais ça, n’est-ce pas ? Ce n’est pas dans ton intérêt ni dans celui de Rena de quitter la Garde. 

Ezarel grimaça face aux menaces cruelles de la générale. Elle n’avait aucune pitié et n’hésitait pas à utiliser son propre passé et son statut durement acquis d’elfe émancipé contre lui. 

— Tu es sérieuse ? Tu es vraiment en train de me faire chanter pour me contraindre au silence et à la soumission ? 

— C’est la réalité de la situation complexe et délicate dans laquelle on se trouve. Si tu restes dans la Garde, je te donnerai l’autorisation de chercher Rena en secret, mais dès que tu l’auras trouvée, tu devras m’en informer. 

— Pour que tu nous fasses assassiner tous les deux sans que personne ne le sache ? Tu te fous de ma gueule ?

— Non. Si on procède avec prudence sans que ça s’ébruite, on pourra peut-être trouver une solution pour la protéger, quitte à ce qu’elle change d’identité. Rena est maligne. Quand les rumeurs à son sujet commenceront à circuler dans tout le royaume, et qu’elle aura compris ce qu’il se passe, elle fera profil bas. Elle essayera de se cacher. Il faut que tu sois le premier à la trouver. Si quelqu’un la reconnaît, elle sera condamnée, et on ne pourra rien faire pour elle. Personne d’autre que toi et moi ne doit être au courant, c’est compris ? Pas même Nevra. Je n’en parlerai pas à Leiftan non plus. Tu as ma parole. 

— Alors, comme ça, ce sera notre petit secret à tous les deux ? répliqua Ezarel avec un rictus sardonique. C’est trop d’honneur d’être dans les petits papier de l’ô combien vénérable Dame Miiko. Vraiment. 

— Ezarel, je ne suis pas d’humeur à subir tes sarcasmes. C’est une offre à prendre ou à laisser. Et en parlant d’offre, j’ai autre chose à te dire. Cela concerne Séraphina. Elle a transmis ses dernières volontés à Eweleïn juste avant de mourir. Elle a souhaité que tu prennes sa place à la tête de la garde Absynthe. Je comptais te nommer capitaine dans les jours qui viennent. Je t’avoue que je n’étais pas très emballée par cette idée, mais étant donné notre conversation et les circonstances, le poste de capitaine te donnera plus de liberté et d’indépendance. Tu pourras plus facilement t’absenter et voyager à travers le royaume pour retrouver Rena. Quant à moi, je peux placer quelqu’un de confiance à la tête de l’Absynthe. 

— Quelqu’un que tu peux contrôler et faire chanter, tu veux dire ? 

Miiko ferma les yeux en poussant un soupir résigné. Ezarel ne la portait pas dans son cœur, elle le savait. Il lui vouait une haine tenace et il ne lui faisait absolument pas confiance. À juste titre. La possibilité que Rena puisse être en vie quelque part avait suscité un tumulte d’émotions contradictoires chez la renarde, mais plus que la culpabilité ou l’angoisse, c’était un sentiment cruel et féroce qui s’était emparé de son cœur tyrannique. Peu importe les mensonges qu’elle devait tisser, peu importe le nombre de personnes qu’elle devait éliminer, elle était prête à tout pour enterrer ce sombre secret qui menaçait l’avenir de la Garde. 

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Erouan
Posté le 09/08/2024
Être un elfe mais c'est l'enfer. Tu es condamné à être liée à une même personne durant des centaines voir des milliers d'années. Si cette personne pète un câble, tu fais quoi ? Admettons que ton âme sœur deviennent toxiques, manipulatrices, violentes, que faire ? Ta vie dépend de celle d'une âme à laquelle tu t'es liée, aucune possibilité de changement. Si il ou elle meurt, alors c'est fini pour toi. C'est être condamné à une dépend affective giga malsaine. Reste a trouver une bonne âme sœur, surtout sur plusieurs centaines d'années. De plus, ça donne un deuxième moyen à tes ennemies de te tuer. Pire, torturer ton âme sœur, la rendre folle, puis te la renvoyer, c'est encore plus sadique. Le joker s'amuserait beaucoup.

Bon, bah Ezrael retrouve un peu d'espoir. Go aller chercher ton one piece. Rena doit bien être en vie, quelques parts. Si tu trouves le Jean-Michel solution au passage c'est trop bien.
SinnaraAstaroth
Posté le 09/08/2024
Après c'est pas une mort instantanée non plus ! x) Mais c'est quelque chose qui arrivent avec certains couples d'animaux monogames dans la nature aussi, la mort de l'un entraine une dépression chez l'autre, et un dépérissement, ils se laissent mourir de faim. Là c'est pareil, la séparation crée une dépression, une perte d'envie de vivre, et à la fin la mort par dépérissement. Mais ça concerne qu'une petite partie des elfes, les Éoliens, qui la race elfique la plus "pure" car plus proche de la magie. Ou certains individus vraiment très sensibles ou attachés à leur âme soeur (si la relation a été très longue par exemple).

C'est aussi pour ça que dans la majorité des cas, ils se lient à des elfes comme eux, qui ont le même fonctionnement qu'eux.

Et les relations malsaines sont un risque, c'est pour ça que les elfes sont très froids / inacessibles, pour se protéger de ce genre de risque, et ils sont très prudents, mais aussi très perspicaces et observateurs. C'est souvent dur de cacher une personnalité "toxique" sur le long terme, ça sort pas d'un coup comme ça, en général. Une relation saine et solide passe par la communication, et la patience, la bienveillance, la sincérité, etc. sont des capacités appréciées et recherchées par les elfes.

L'autre risque, c'est aussi (et surtout) qu'un elfe développe une forme d'insécurité ou de méfiance / paranoïa envers son ou sa partenaire (jalouse, possessivité), à cause de cette peur d'être trahi / trompé / abandonné si les sentiments de l'autre changent. Ce qui est un peu le cas d'Ezarel du coup, même si paradoxalement, c'est ce qui peut pousser l'autre à la rupture.

Après les elfes arrivent généralement à trouver une stabilité et une sécurité sentimentale avec le temps s'ils ont un.e partenaire non-elfe qui les soutient et qui se montrent compréhensifs et patients avec eux.

T'as des idées trop sadiques toi par contre ! xD Mais bon tu verras, les vampires c'est encore pire que les elfes ! x)
Erouan
Posté le 11/08/2024
Je suis née dans les flammes du sadisme 😈.

Bon bah ça donne encore moins envie avec ton explication. Ça me fait penser à une ancienne vision du mariage ou le divorce était Tabou. Tu gardes ton ou ta partenaire jusqu'à ce que la mort vous sépare. Ici c'est pareil mais en pire mdr. Heureusement que tous les elfes ne sont pas comme ça.

C'est une belle preuve d'amour pour un elfe que d'aimer une non elfe. Par contre, Rena risque de tuer Ezrael si elle veut rompre un jour ? Même si ce n'est pas l'intention d'Ezrael, ça fait un genre de chantage affectif involontaire.

Bon bah j'ai hâte de voir les vampires. Pauvre Nevra, tu n'es pas au bout de tes peines.
Erouan
Posté le 12/08/2024
Juste une précision, c'est beau deux personnes qui s'aiment jusqu'à la fin. C'est juste le côté "obligatoire" qui peut déranger.
Solaq G.
Posté le 19/05/2024
Enfin, Ezarel retrouve un peu d'espoir ! Ca fait du bien, malgré le ton sombre à la fin du chapitre. Par contre, il aurait dû rien dire à Miiko, ça aurait été mieux, je pense.
Mais qu'il reprenne de l'espoir et un but, c'est quand même vachement bien, parce qu'il se laissait un peu trop aller.
J'espère qu'il en parlera à Nevra, mais je pense qu'il va faire exactement comme Miiko a proposé, même si ça lui plaît pas.
Par contre, j'ai beau comprendre les actions de Miiko, je la porte absolument pas dans mon cœur ! À chaque chapitre, elle descend un peu plus dans mon estime.
Mais c'est quand même un bon rebondissement ! Ca faisait longtemps qu'on avait pas eu quelque chose de positif dans les chapitres ahah. En espérant que ça continue sur cette voie, même si j'ai très peur de ce dont tu es capable ahah !
SinnaraAstaroth
Posté le 19/05/2024
Je plaide coupable pour le capable du pire. x)

J'ai envie de dire heureusement que tu ressens ça pour Miiko, le contraire m'aurait surprise, elle est vraiment pas pensée pour être appréciable. On peut comprendre ses motivations, mais clairement humainement, c'est un personnage assez détestable à cause de son manque d'empathie et son obsession de sauver la face, protéger la réputation de la Garde, au point d'en oublier que la Garde sans ses gardiens n'est rien, que c'est un concept abstrait et vide. Après elle n'est pas l'abri d'une petite rédemption, mais là oui, elle fait presque tyran / dictature cruel. (c'est Miiko Vador xD)
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