- Il te plaît bien, Nicolas, alors ? demanda Amanda que Marlène avait appelée après avoir pris sa douche au retour du footing avec Antoine.
- Amanda ! Je ne répondrai pas à ta question.
- Pourquoi ? s’exclama l’italienne. Toute la presse ne parle que de vous. Tu as vu la photo en première page ! La façon dont il t’enserre. Le petit spectacle de magie qu’il t’a offert !
- Amanda, cet échange est écouté. Je ne répondrai pas à ta question.
- Allez ! S’il te plaît ! Avoue !
- Amanda, arrête. Ça en est où toi ?
- Je vais avoir mon BAC, t’inquiète.
- Et après ?
Amanda resta silencieuse.
- Amanda ? Ça ne va pas ?
- Si, si, répondit-elle mais Marlène la sentit en porte-à-faux. Écoute Marlène, je ne sais pas. Je ferai des petits boulots en attendant de décrocher le job de mes rêves.
- Qui est ?
- Je dois te laisser.
La communication fut coupée. Amanda avait été bien rapide à y mettre un terme. Marlène observa son téléphone, médusée. Elle embrassa le cadre vide sur sa table de chevet puis sortit rejoindre son équipe dans le mess pour un copieux petit-déjeuner.
- Antoine se plaignait d’avoir mal partout, s’amusa Anaëlle.
- T’as plus l’âge de courir avec des minettes de dix-sept ans, mon gars ! lança Garcia.
Marlène sourit. Elle n’ignorait pas qu’Antoine avait cent cinquante-sept ans. Seule la magie lui donnait un corps d’une trentaine d’années. La plupart des magiciens jouaient PBM à la sortie de l’école et seulement pendant une dizaine d’années avant de cesser de gaspiller leur énergie là-dedans pour se concentrer sur leur survie. Antoine avait fait le choix inverse.
Marlène s’installa puis grommela :
- J’ai oublié mon verre.
L’objet transparent vola pour atterrir en douceur devant elle.
- Merci, Nicolas, lança Marlène, un grand sourire sur le visage.
Il lui répondit d’un clin d’œil. Le petit-déjeuner se fit dans la joie et la bonne humeur après quoi Patrick lança l’entraînement du matin. Il ne s’agissait que de leçons théoriques. Les joueurs devaient regarder des matchs et donner leur avis à chaque fois que Patrick stoppait l’enregistrement. Marlène participa sans se plaindre. La théorie avait aussi son utilité.
Le déjeuner fut bruyant et animé. Garcia retrouva ses joueurs à la sortie du mess. Nicolas, Antoine et Fatima levèrent la main. Les autres secouèrent négativement la tête.
- Lèvent la main ceux qui ont actuellement plus de 10 kum en réserve, annonça Patrick. Les autres sont priés d’aller méditer.
Marlène ne put s’empêcher de ricaner. 10 kum ? Elle en créait maintenant dix fois plus par minute ! Comprenant que l’entraîneur ne blaguait pas, Marlène leva la main, abasourdie.
- Tous les quatre, suivez-moi. Les autres, au boulot ! Méditation !
Marlène suivit, toujours éberluée. Sans compter ce qu’elle avait mis de côté pour l’école, elle avait réussi, en 24 heures, à produire 96 000 kum disponibles pour le PBM. La différence lui fit froid dans le dos.
Elle fut cependant la première vidée à l’entraînement qui suivit. Chaque action lui coûtait bien trop d’énergie. C’était si dur ! Elle repartit en grimaçant sous les félicitations de l’entraîneur. Marlène se rendit à la piscine et s’y relaxa, seule, tous les autres étant occupés. Patrick ne s’en plaignit pas.
Nicolas rejoignit Marlène dans la piscine. Ils étaient seuls.
- Je comprends, tu sais. Ça te paraît ridicule mais essaye de limiter tes sous-entendus.
- Comment ça ?
- Ta réaction face aux 10 kum…
Marlène grimaça.
- Je comprends. Bien sûr que ça te semble débile. Comment ne pas regagner 10 misérables kum en presque 18 heures ?
Marlène comprit que Nicolas ne comptait pas la nuit.
- Je ne voulais en aucun cas me montrer insultante ou prétentieuse ! se défendit Marlène. Je m’attendais juste pas à ce que des joueurs de PBM produisent aussi peu.
- Ce n’est pas pour rien que l’équipe de France n’a jamais dépassé les huitièmes de finale.
Marlène grimaça.
- Tu vas devoir composer avec cette équipe, Marlène, alors ne te les mets pas à dos !
- Je n’ai à aucun moment voulu les insulter. Je te le promets ! Je les admire au contraire !
Nicolas leva un sourcil circonspect.
- Parvenir à jouer au PBM avec si peu d’énergie démontre un maniement de la magie hors pair ! Je produis beaucoup mais je bouffe tout en à peine deux minutes. Ma rentabilité est pourrie.
Nicolas sourit.
- Ce dont ils sont capables, j’aimerais pouvoir le faire, soupira Marlène.
- Tu t’entraînes énormément. Tu vas vite les rattraper.
Marlène secoua la tête. La magie inter ne se laissait pas faire. Son assemblage de bulles tanguait, vibrait, menaçait de se rompre à chaque instant. Marlène sortit de l’eau.
- Quoi ? demanda-t-elle à Nicolas qui la dévorait des yeux.
- Tu es magnifique, répondit-il.
Marlène partit se changer, partagée entre la gêne et le bonheur.
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L’emploi du temps fut rodé. Un jour sur deux, un entraînement de toute l’équipe occupait le matin. Tous les après-midi, seuls les joueurs ayant plus de 10 kum en réserve participaient à l’entraînement. Marlène n’en rata ainsi aucun, tout comme Nicolas. Elle s’améliora lentement, mais sûrement.
Le dimanche, l’équipe se reposait sauf une fois par mois, où un match amical permettait à deux équipes de s’affronter. Patrick avait expliqué à Marlène que ces matchs, sponsorisés, offraient les deux tiers des revenus du club. Les riches payaient cher pour ces matchs privés.
Le premier match auquel elle assista, depuis les gradins, avec Nicolas et Séverine, les opposa aux Matador d’Espagne.
- Pourquoi tu ne joues pas ? demanda Marlène à Nicolas, assis à côté d’elle.
- Parce que le match serait plié trop rapidement et les sponsors seraient insatisfaits. Ils veulent un peu de spectacle. Moi, je les dégomme un par un. Il n’y a pas de surprise. C’est nul.
- Tu es trop bon, tu veux dire ?
- C’est ça, confirma Nicolas sans la moindre modestie.
- Et toi, Séverine ?
- Parce que le PBM ne demande que cinq joueurs. Il faut bien que l’un de nous ne joue pas.
Le raisonnement se tenait.
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Marlène sortit son tube de transfert. Elle venait de se réveiller. Elle s’était préparée pour le jogging avec Antoine. Il ne tarderait pas à arriver. Marlène serra le cylindre en tremblant, l’activa et transféra le paiement du mois au Mistral. Son énergie fila vers celui qui avait accusé à tort son amoureux, celui qui n’avait rien fait pour la protéger dans ce centre commercial, celui qui détournait des fonds pour son usage personnel, celui qui corrompait la société.
Le paiement terminé, Marlène pleurait. Elle rangea le tube dans son tiroir. Antoine frappa à la porte.
- Marlène ?
La néomage ouvrit la porte.
- Ça ne va pas ? demanda-t-il, inquiet.
- Tout va bien, répondit-elle. Allons courir ! J’ai besoin de me délasser !
Au petit-déjeuner, cependant, Nicolas prit la suite :
- Marlène ? Qu’est-ce qui ne va pas ?
- Ça va, ne vous inquiétez pas.
- Marlène ! Nous formons une équipe ! Nous sommes une seule personne alors s’il te plaît, parle-nous, insista Nicolas.
- Nous sommes le 17 du mois. Je viens d’effectuer mon versement pour l’école.
- Tu te sens vide… supposa Nicolas et Marlène ne confirma pas.
Vide, oui, tant magiquement que psychologiquement. Elle paierait Gilain. Il ne pourrait rien lui reprocher. Elle ne lui offrirait pas la moindre opportunité de s’attaquer à elle comme il l’avait fait avec Lycronus.
- Tu payes beaucoup ? demanda Antoine.
- Ça ne te regarde pas, répondit Marlène froidement.
Nul n’insista sur ce point. Les réserves de magie, c’était sacré. La journée fut moins joyeuse que d’habitude, mais dès le lendemain, ce fut oublié et la vie reprit son cours. Marlène assista à un autre match depuis les gradins.
Le 17 juillet au matin, Nicolas vint frapper à sa porte. Marlène portait ses habits de joggeuse, simple brassière sur un short moulant. Il la déshabilla des yeux en souriant avant de redevenir grave. Il s’assit sur le lit près d’elle, constatant la présence du tube de transfert dans sa main gauche.
Il lui prit sa main libre et la serra doucement. Marlène ferma les yeux et effectua son paiement tandis que Nicolas la serrait tendrement contre lui. Le transfert terminé, il replaça lui-même le tube dans le tiroir de la table de chevet.
- Plus que huit, dit-il.
Marlène ricana. Nicolas l’optimiste, à voir le verre à moitié plein.
- Plus que huit, confirma-t-elle.
Il essuya ses larmes.
- Allez va ! Antoine t’attend ! Il est dégoûté par avance. La dernière fois, il paraît que tu l’as distancé de trois tours.
- J’ai besoin de me défouler.
- Je te comprends, dit-il.
Nicolas l’observa puis lança :
- Je ne sais pas si tu le sais, mais il y a une limite de vitesse à un transfert.
Marlène hocha la tête. Elle ne l’ignorait pas.
- Je ne doute pas que tu aies envie que ça se termine au plus vite et vu le temps que ton transfert a duré…
- Tais-toi, dit Marlène et Nicolas cessa de parler.
La jeune femme se leva et partit courir avec Antoine, laissant un Nicolas anxieux.
Marlène assista à un autre match depuis les gradins. Elle se sentait prête à en découdre. Les entraînements portaient leurs fruits. Il lui tardait d’entrer en scène. Nicolas vint la soutenir pour son troisième versement et se passa de tout commentaire.
Enfin, l’entraîneur demanda à Marlène de venir le rejoindre dans son bureau. Cela faisait trois mois, jour pour jour, que la néomage avait passé le recrutement.
- Tu es intégrée, annonça-t-il directement en lui tendant le contrat final. La durée est de un an renouvelable autant de fois que tu le demanderas et que je l’accepterai.
Marlène signa le document en double exemplaire. Elle paraphait le second lorsque Patrick lança :
- Ce bureau est sécurisé. Rien ne sort d’ici.
Marlène leva les yeux sur l’entraîneur. Il semblait anxieux.
- Qu’y a t-il, monsieur ? Un problème ?
- La cohésion de l’équipe me tient à cœur, tu le sais ?
- Oui, monsieur.
Marlène appréciait maintenant cette vie en communauté, rassurante et portante. Les membres se soutenaient et s’encourageaient sans cesse à donner le meilleur d’eux-mêmes. Ils se connaissaient par cœur, facilitant les échanges. Marlène avait réussi à trouver sa place dans ce groupe, Nicolas ayant été facilitateur.
- Je suis conscient que ça ne me regarde pas… commença l’entraîneur.
Allait-il lui demander lui aussi combien elle possédait d’énergie ?
- Mais s’il te plaît, réponds à Nicolas.
- Pardon, monsieur ? lâcha Marlène, abasourdie.
- Réponds-lui. L’incertitude le rend nerveux et il commet de nombreuses erreurs. Que la réponse soit oui ou non, peu importe, réponds-lui.
- Que je réponde à quoi, monsieur ?
- Il te drague, Marlène !
La jeune femme s’en figea de stupeur.
- Ah bon ?
L’entraîneur soupira en soufflant.
- Tout le monde s’en rend compte. Tout le monde… répéta-t-il en sortant la une d’un magazine grand public.
« Nicolas Patriol et Marlène Norris : le couple de l’année ? ».
- Je… ne m’en étais pas rendue compte, monsieur. Je le pensais juste… amical.
Le cœur déjà pris, Marlène ne voyait en Nicolas qu’un très bon ami.
- Il veut plus que de l’amitié, grinça l’entraîneur. Encore une fois, Marlène, je me fiche que tu sois partante ou pas. Ça ne me regarde pas. Vous faites ce que vous voulez tant que ça nuit pas à votre jeu. Or Nicolas est de plus en plus inattentif.
Il avait en effet commis de belles bourdes lors des derniers entraînements.
- Donc, s’il te plaît, réponds-lui. Oui ou non, à ta convenance, mais réponds-lui. Tu veux bien ?
- Je vais y réfléchir, monsieur, promit Marlène.
Il la congédia d’un signe de la main. Marlène se retrouva abasourdie dans le couloir. Elle rejoignit sa chambre, se changea et partit courir, seule pour une fois. La foulée rythmée par une musique créée en intra, Marlène réfléchit. Devait-elle accéder à la demande de Nicolas ?
Elle décida de peser les pour et les contre. En pour, cela l’aiderait sans aucun à atteindre son objectif final. Elle avait besoin d’être populaire et être en couple avec Nicolas ferait exploser sa cote. En contre, Lycronus risquait de se sentir trahi. En pour, cela lui ferait du bien. Lycronus lui manquait et elle ne serait pas contre un peu de tendresse en attendant le retour de son petit ami. En contre, elle allait devoir mentir à Nicolas et faire croire de l’aimer.
Marlène retourna dans sa chambre, attrapa la feuille blanche et traça : « Ça t’ennuie si je sors avec Nicolas Patriol ? » La photo de Lycronus apparut un instant sur le cadre photo avant de disparaître. « Tu peux sortir avec lui. Ça ne me dérange pas. » répondit Lycronus.
Marlène sourit. Son petit ami venait de s’assurer qu’elle l’aimait toujours. Il lui donnait sa bénédiction. Un point négatif en moins. Les plus gagnaient.
La néomage prit sa douche, se changea puis rejoignit Nicolas. Le lendemain, tous les journaux titraient sur la romance entre les deux néomages des Tuniques rouges, au plus grand plaisir de Nicolas qui adorait faire le buzz.
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- Tu vas tout démonter ! assura Nicolas avant d’embrasser tendrement Marlène.
Premier match. Contre les Queen United des Royaumes-unis. Une équipe au classement inférieur aux Tuniques rouges mais Marlène stressait. Elle craignait de passer pour une crétine, d’autant qu’elle portait le rôle d’attaquant.
Ces mois d’entraînement avaient révélé que Marlène s’en sortait, tout comme son homologue néomage masculin, bien mieux en attaque qu’en défense. Elle aurait donc pour mission d’éliminer les adversaires pendant que ses compagnons marquaient des points. Sauf que les Queen United, trop heureux de pouvoir dégommer la célèbre néomage, s’en prendraient sans aucun doute à elle. Hors de question pour la jeune femme de tomber en premier. Il en allait de son honneur.
Marlène entra sur le terrain sablonneux. Dans les gradins, Nicolas l’encouragea.
- À domicile, les Tuniques rouges ! lança le présentateur.
Les cinq spectateurs applaudirent. Marlène les ignora. Elle se fichait des gradins. Seul comptait le jeu, qu’il fut pour cinq ou cinq mille personnes.
- Leur capitaine pour ce match Peter Fucci, accompagné de Antoine Pabary, Fatima Aloua, Garcia Sanchez et Marlène Norris.
À chaque nom, les enfants applaudirent mais lorsque celui de Marlène fut prononcé, les adultes s'y mirent également et un sifflement se fit même entendre. Marlène regarda son public. Elle trouvait déconcertant d'avoir des fans avant même d'avoir joué. Brusquement, elle se sentit nerveuse. Et si elle échouait ? Si elle était la première à être éliminée ? Ça serait horrible. Elle ne voulait pas décevoir ses premiers fans. Le regard de Nicolas la rassura. Tout se passerait bien.
- Contre eux, les Queen United, menées par Martin Smith.
Les spectateurs applaudirent poliment l'équipe adverse mais aucun joueur ne fut autant acclamé que Marlène.
- Angelina Bells, Isabella Drown, Paul Amerthy et Month Jopper.
Marlène connaissait chacun de ces joueurs. Les matinées théoriques étaient entre autres consacrées à l’étude des autres équipes et de leur manière de jouer. Ils n’étaient pas bons, certes, mais Marlène jouait pour la première fois. Juste avant que le noir ne se fasse dans l'arène, Marlène croisa une dernière fois le regard de Nicolas, y puisant la force de se battre.
Marlène s'éleva dans les airs en même temps que les autres. Le "noir" de l'arène l’enveloppa. Seule la gnosie lui permettait de se situer et encore, seulement dans l’arène. Quoi qu'il se passe dans les gradins, les joueurs, désormais, ne pouvaient plus le savoir. L'entraîneur était invisible et inaudible. Les joueurs ne devaient plus compter que sur eux-mêmes. Marlène prit une seconde pour se concentrer et le signal sonore annonçant le début du match résonna, seul bruit audible dans ce silence terrifiant et oppressant.
En une seule et unique seconde, une quantité de choses extraordinaires se produisirent, comme toujours avec le PBM, surtout en début de match. C'était un moment crucial, annonçant souvent la couleur de la suite du match.
Les Queen United choisirent d'attaquer ce qui, pour l'équipe la plus faible, était fortement prévisible. Patrick ayant prévu cette stratégie, les Tuniques rouges ne furent pas surpris et réagirent parfaitement.
Fatima, Antoine, Peter et Garcia montèrent un seul grand bouclier autour d’eux-même. Marlène n’en monta pas du tout, se contentant d’éviter les billes de peinture. Cela déconcerta assez Isabella pour que les billes de Marlène atteignent ses cibles. Elle fut éjectée du jeu en moins de cinq secondes. Les Tuniques rouges menaient déjà cent à zéro.
Les Queen United se tournèrent tous vers Marlène et la bombardèrent de billes. Marlène sourit. Bien qu’elle ne parvint toujours pas à contrer Nicolas, aucun autre joueur de l’équipe ne pouvait la toucher. Tout en montant un bouclier surpuissant, Marlène attaqua avec trois billes très dosées qui s’écrasèrent sur les cibles de Paul.
Marlène venait prouver être capable d’attaquer et de se défendre fortement.
- Continuez ! lança Martin. Elle ne tiendra pas longtemps à ce rythme.
Il fut le suivant à tomber. Il se trompait. Marlène avait encore beaucoup de réserve. Marlène se tourna ostensiblement vers Month.
- Merde ! cria-t-il avant de monter des boucliers puissants.
Marlène tira trois billes dans son dos. Elles percutèrent Angelina, prise par surprise. Month se retrouva tout seul. Les Queen United n’avaient pas marqué un seul point. Month fit face à Marlène. La néomage créa trois billes. Month fit de même. Les six billes partirent en même temps. Celle de l’anglais se fracassèrent sur les boucliers de la néomage. Month, couvert de rouge, descendit au sol.
La partie n’avait duré que quatre minutes trente-sept. Les Tuniques rouges avaient gagné par trois mille à zéro. La victoire écrasante enthousiasma pourtant les cinq spectateurs.
- Les sponsors sont ravis ! assura l’entraîneur.
- Ah bon ? s’étonna Marlène. C’était naze.
- Ils ont eu le privilège de voir en action la nouvelle néomage de l'équipe de France. Tu as été parfaite.
Nicolas leva son pouce et lui lança un clin d’œil. Marlène sourit pleinement.