Chapitre 25 : Cohésion

L’entraîneur se tourna vers Marlène et plissa des yeux tandis que Nicolas et Antoine, alors en marche vers les vestiaires, se figèrent.

- Tu n’es pas vidée, Marlène ? demanda-t-il.

- J’ai eu le temps de reconstruire un peu mes réserves depuis tout à l’heure, monsieur.

Il la dévisagea puis lui fit signe de venir. Il attrapa les cibles d’Antoine qu’il mit sur Marlène. Elle fit face à Nicolas qui souriait, clairement amusé.

- Tu as compris le but, Marlène ? Tu dois l’empêcher de te toucher.

- Oui, monsieur.

Marlène ne monta aucun bouclier car tant qu’elle n’utilisait pas la magie - en dehors de la gnosie, devenu aussi naturelle que voir - elle pouvait la créer. Faire les deux en même temps était impossible mais au sol, elle utilisait chaque seconde disponible pour se régénérer, envoyant un tiers de sa production dans une réserve intouchable destinée à l’école et les deux autres tiers pour elle.

Nicolas créa un bille dans sa main et attendit gentiment. Marlène estima sa puissance dans la gnosie, monta un bouclier correspondant et Nicolas envoya sa bille, qui s’écrasa sur le bouclier. Nicolas recommença, encore, et encore, et encore. La concentration requise fit trembler Marlène. Elle ne manquait pas d’énergie, non, mais de contrôle.

Nicolas fit jaillir une bille et Marlène blêmit. La bille s’écrasa sur sa cible.

- Marlène ? Tu es censée l’empêcher de te toucher, rappela l’entraîneur.

- Sa bille est trop puissante, monsieur. Je ne suis pas capable de monter un bouclier contre ça.

- Du coup, tu n’essayes même pas ? accusa Patrick.

Marlène grimaça. Nicolas fit apparaître une bille de même puissance. Marlène monta le bouclier le plus puissant qu’elle put. Le projectile fila à travers comme dans du beurre.

- Tu es consciente que Nicolas est loin d’être au maximum ! s’exclama l’entraîneur. Il ne te reste qu’une seule cible, Marlène. Défends-la !

Nicolas créa un troisième bille. Il souriait pleinement. Il s’amusait comme un fou. Marlène créa un bouclier maximal qu’elle savait fort bien ne pas suffire à contrer une telle puissance.

- Tu peux faire mieux que ça, lança Nicolas. Regarde-moi.

Marlène se plongea dans le regard bleu du capitaine de l’équipe.

- Tu peux faire mieux que ça, répéta-t-il.

- Elle augmente sa puissance ! murmura Anaëlle.

- C’est dingue ! chuchota Fatima. Elle a crée autant de magie en si peu de temps ? Comment elle fait ça ?

- Elle n’était peut-être pas réellement vidée, fit remarquer Garcia. Nous aussi au début on masquait quelques réserves histoire de paraître meilleurs qu’on ne l’était. C’est normal.

Les joueurs sourirent. Marlène grimaça. Non ! Elle n’avait pas de stocks cachés sous un tapis.

- Encore, Marlène, encore ! continua Nicolas.

- Ça me prend trop d’énergie ! gémit Marlène qui tremblait.

- Encore, Marlène, encore !

- C’est trop dur ! pleura-t-elle.

- Allez, Marlène, encore !

Tout cessa d’un coup. Marlène était vidée.

- C’est bien, Marlène, lança l’entraîneur alors que la bille de Nicolas disparaissait. Pause maintenant !

- Manger ? proposa Nicolas et Marlène hocha la tête.

Elle mourrait de faim. Toute l’équipe attendit que Nicolas se change puis ce fut un mouvement général vers le mess. Les sept titulaires bavardaient gaiement de choses et d’autres. Marlène se sentait à part. Dès qu’elle eut commencé à manger, elle reprit la création de magie, calculant au plus juste afin de pouvoir rembourser le Mistral.

Marlène se sentait lasse. Elle n’écoutait pas les échanges. Le regard dans le vide, elle pensait intensément.

- Marlène ? Tu peux t’éloigner un instant, si tu veux, proposa Anaëlle. Tu viens à peine d’arriver. Patrick ne t’en tiendra pas rigueur.

Marlène la remercia d’un geste avant de s’enfuir. Elle sortit et sur un banc sous un arbre, pleura. Le stress de la matinée retombait. Elle tremblait de partout. Elle mit à long moment à refaire surface. Grâce à la gnosie, elle trouva les titulaires, tous ensemble, dans une salle de détente. Ils jouaient au baby foot, à la console et au billard. Marlène se dirigea droit vers Anaëlle.

- J’aimerais appeler mon amie, indiqua Marlène.

- Tu as le droit, répondit Anaëlle.

- Certes, mais je n’ai pas de téléphone.

Anaëlle sortit le sien et le tendit à Marlène, qui grimaça.

- Je ne parle pas italien, indiqua Marlène, et mon amie ne parle que cette langue. Jusque-là, je portais le traducteur de mon école que j’ai rendu à mon départ.

- Je viens avec toi pour traduire, annonça Anaëlle en se levant.

- Tu parles italien ? s’étonna Marlène.

La remarque fit rire tout le monde.

- Non, Marlène, mais la magie, oui.

- La magie ? répéta Marlène avant de se trouver très bête.

- Fichez-lui la paix, gronda Nicolas. Si vous aussi aviez découvert la magie seulement depuis trois ans, vous auriez fait la même remarque.

Les rires disparurent d’un coup. Nicolas, néomage, comprenait Marlène. Il serait d’un soutien précieux.

- Scuse, Marlène, dirent les membres des Tuniques rouges.

Marlène sortit sans un mot, gênée, Anaëlle sur les talons.

- Si tu veux une intimité complète, tu peux aller dans ta chambre. Seul Patrick peut entendre ce qui s’y passe. Le reste du complexe n’est fermé qu’à l’extérieur.

Marlène indiqua d’un geste qu’elle avait compris. Les deux femmes s’installèrent sur un banc au soleil. Marlène n’avait rien de secret à échanger.

- Tu es sûre que ça ne te dérange pas ?

- Du tout, répondit Anaëlle. Par contre, méfie-toi de ce que tu vas dire à ton amie.

- Pourquoi ?

- Parce que si c’est sécurisé de ce côté, ça ne l’est pas du sien. Tout ce que tu diras sera entendu et diffusé. Si tu veux pouvoir lui parler librement, il faut la faire venir ici.

- Elle vit en Italie. Ça va être compliqué.

- Alors réfléchis bien à tout ce que tu dis. Avant chaque phrase, demande-toi si tu souhaites que ça soit au journal de 20h.

- Tu crois vraiment qu’ils la surveillent ? Elle n’est personne, tu sais, juste une étudiante en…

- Droit des entreprises, finit Anaëlle à sa place en souriant. Amanda Monty. Elle n’est pas personne. Elle est l’amie de la fameuse néomage Marlène Norris.

Marlène soupira en secouant la tête.

- Hé merde…

- Amanda n’a pas l’air d’être opposée à l’idée d’être sous le feu des projecteurs, fit remarquer Anaëlle.

Marlène sourit. Au contraire, nul doute qu’Amanda adorait. En levant les yeux au ciel, la néomage composa le numéro de son amie italienne.

- Allo ? dit Amanda, ne reconnaissant pas le numéro appelant.

- Salut, Amanda.

Dans la magie inter, les mots se transformèrent pour être envoyés au travers du téléphone.

- Marlène ? Tu m’appelles avec le téléphone de qui ?

La traduction se fit, elle, en magie intra. Anaëlle économisait ainsi son énergie. C’était malin.

- C’est le téléphone d’Anaëlle Mariel, annonça Marlène. Et c’est elle qui traduit.

Amanda hurla à l’autre bout du fil.

- Une fan de PBM ? supposa Anaëlle et Marlène acquiesça tout en s’excusant d’un geste.

Anaëlle rit en retour.

- Toutes les chaînes ne parlent que de ça ! T’as réussi alors ! T’es prise dans l’équipe de France.

- À l’essai seulement, précisa Marlène.

- Quoi ? Comment ça ? Ah merde…

- Quoi ?

- Flash spécial à la télévision : Patrick Balia est obligé de s’expliquer. Que signifie le fait que Marlène Norris soit prise « à l’essai » ?

Marlène grimaça et voulut s’enfoncer dans le bois du banc pour y disparaître.

- Patrick ne voulait pas que ça se sache ? murmura Marlène en masquant le micro du téléphone.

- Je ne sais pas, répondit Anaëlle. C’est fait de toute façon. Il va gérer, ne t’inquiète pas.

- Ça veut dire que j’ai trois mois pour faire mes preuves, indiqua Marlène.

- Oh ! s’exclama Amanda.

- Jusque-là, ça se passe très bien, dit Anaëlle dans le combiné.

- Tu parles… Nicolas m’a démontée.

- T’as voulu faire la maline aussi, répliqua Anaëlle.

Marlène ne pouvait pas lui donner tort.

- T’as joué contre Nicolas Patriol ? s’écria Amanda.

- Amanda, je joue avec Nicolas Patriol, répliqua Marlène en souriant et Amanda hurla de plus belle en retour.

- Elle est toujours comme ça ? murmura Anaëlle et Marlène hocha la tête en riant.

- En tout cas, je suis trop contente pour toi ! Ton intégration ne fait aucun doute. Balia va être impressionné. Tu es la meilleure, Marlène !

- Merci, Amanda.

- Pas aussi forte que Miraël non plus hein ! Faut pas abuser !

- Miraël ? répéta Anaëlle d’un air agacé mais son sourire montrait son amusement face à cette réplique.

L’italienne continuerait à soutenir l’équipe de son pays, cela ne faisait aucun doute.

- Je te laisse. Le prof rapplique par là. Salut !

- Salut Amanda.

- Elle était en cours ? s’exclama Anaëlle après avoir raccroché.

- À 14h, ça me semblait évident.

- Elle décroche en cours ?

Marlène haussa les épaules.

- Merci pour la traduction… et le téléphone.

- De rien. Allez, viens, on y va.

- Où ça ?

- Chez toi, chercher tes affaires. Au passage, on s’arrêtera dans un magasin pour t’acheter un téléphone portable et un traducteur.

- Je n’ai pas de quoi payer, répliqua Marlène.

- Je te l’offre.

- Anaëlle, non !

- Ça me fait plaisir. Cadeau de bienvenue. Allez viens !

Devant la porte extérieure du complexe, Anaëlle répéta :

- Fais attention à tes mots et à ton attitude. Une fois dehors, tu es écoutée et regardée en permanence.

Marlène hocha la tête et les deux femmes sortirent. Elles prirent le RER puis un train de banlieue. Les autres passagers leur lançaient des regards de côté mais nul ne vint les déranger.

- Regarde !

Anaëlle lui tendit son téléphone et Marlène découvrit une vidéo drôle. Elle rit puis rendit son bien à sa coéquipière.

- N’oublie pas d’être une adolescente, souffla Anaëlle.

Marlène baissa les yeux. Elle aurait bien voulu. Elle n’avait pas le droit à l’erreur. Elle devait bosser sans relâche pour être en mesure de faire gagner la coupe du monde à son équipe. Elle ne se permettrait pas la moindre distraction. Elle ferait honneur à Lycronus.

Ses parents la félicitèrent longuement et se réjouirent de sa future acquisition d’un téléphone portable, leur permettant de la joindre plus aisément. Anaëlle choisit le modèle ainsi que le forfait et dégota difficilement un traducteur universel double sens.

Marlène la remercia pendant tout le trajet du retour.

- T’es bizarre, tu sais ! dit Anaëlle alors que Marlène rangeait ses affaires dans sa chambre.

- Pourquoi ?

- T’as un cadre vide sur ta table de chevet. Et une feuille vide à côté.

- Hum, répondit Marlène. Et alors ?

Anaëlle la transperça des yeux mais ne répliqua rien. Elle l’observa vider le reste de sa valise sans insister davantage mais clairement, cela l’intriguait.

- Maintenant, on va fêter ton arrivée dans l’équipe au "Chimpanzé agile", annonça Anaëlle. Boire, danser, manger, s’amuser. Ça fait du bien de décompresser.

Marlène suivit sa coéquipière et les huit joueurs de l’équipe de France de PBM sortirent. L’entrée du restaurant grouillait de journalistes.

- Vous êtes des habitués de l’endroit ? demanda Marlène.

- Non, c’est la première fois qu’on y va. Pourquoi ?

- Comment savaient-ils que nous irions ?

- Nicolas leur a dit, précisa Anaëlle. Il adore le contact avec ses fans. Regarde-le !

Nicolas attrapait des stylos et des feuilles qu’il signait. Il serrait volontiers des mains et les gens repartaient, les yeux brillants de joie.

- Tu veux essayer pour voir ? proposa Anaëlle.

- Tout le monde s’en fout de moi, répliqua Marlène. C’est lui la star ! Je ne suis personne.

- Je vais faire l’effort pour toi. Patrick sera content aussi.

Marlène montra qu’elle ne comprenait pas. Anaëlle la prit par le bras et l’amena devant la foule contenue derrière un cordon de sécurité, à côté de Nicolas. Le capitaine sourit à Marlène tandis qu’un fan tendait une feuille et un stylo en hurlant « Mademoiselle Norris ! Un autographe s’il vous plaît ! ».

Marlène prit les objets tendus, signa la feuille avant de la rendre à son propriétaire qui hurla de joie.

- Tu penses toujours qu’ils s’en foutent de toi ? murmura Anaëlle en signant elle-même des autographes sous les flash des journalistes.

- Une photo s’il vous plaît ? réclama une voix. Monsieur Patriol et madame Norris ?

Nicolas prit Marlène par les hanches pour l’amener près de lui.

- Souris !

Marlène se composa un sourire radieux. La photo terminée, les deux néomages se retournèrent vers le public.

- Cette photo sera en première page demain matin, assura Anaëlle.

Marlène allait prendre le stylo et la feuille tendue par un fan mais se figea. Elle planta son regard dans celui de l’homme qui lui tendait, avide, les deux objets.

- Me croyez-vous vraiment incapable de reconnaître un cheval de Troie ?

L’homme se figea avant de disparaître en fumée. Un silence de plomb tomba sur le devant de la boîte de nuit.

- Quoi ? s’exclama Nicolas alors que des policiers du CIM arrivaient en nombre.

- Madame Norris, que s’est-il passé ?

- Le stylo était un cheval de Troie, annonça Marlène.

De conception très proche de celui que monsieur Toupin lui avait fait étudier, trois ans plus tôt.

- Nous allons rechercher cet homme. Sa signature de téléportation est encore lisible. En attendant, si vous pouviez entrer à l’intérieur, cela nous simplifierait le travail.

- Bien sûr, répondit Nicolas en emmenant Marlène par les hanches.

La néomage n’en revenait pas. L’un des fans venait de tenter de lui voler ses réserves. Bien sûr, l’objet n’étant pas enveloppant, le voleur se serait contenter du contenu immédiat, détruisant du même coup ses barrières mentales. Marlène aurait été déstabilisée par un tel acte. Elle n’aurait pas été en mesure d’honorer son premier paiement au Mistral.

- Ça ne s’était jamais produit ! entendit-elle.

- Comment ose-t-il ?

- Lycronus Stoffer.

- Le voleur de magie !

- En pleine place publique !

Nicolas emmena Marlène à l’écart. Il lui prit la main et ne dit rien. Elle serra doucement en retour. Cet épisode venait de faire remonter à la surface un très mauvais souvenir. Nicolas essuya gentiment une larme coulant sur la joue de sa coéquipière mais eut la bonne idée de ne rien dire.

- Madame Norris. L’homme qui a tenté de vous voler a été appréhendé, annonça un policier de la CIM.

Marlène soupira d’aise.

- Que va-t-il lui arriver ? demanda Nicolas.

- La tentative de vol est punie de vingt ans d’emprisonnement. Si on arrive à prouver le crime, c’est perpétuité, annonça le policier. Le cheval de Troie va être étudié par des spécialistes afin de déterminer s’il a déjà été utilisé.

- Cela ne prouvera pas que cet homme-là s’en est servi, répliqua Nicolas.

- Non, mais cela en rajoutera au dossier contre lui, précisa le policier. Nous avons d’autres leviers. Nous mettrons tout en œuvre pour éviter que ce criminel ne puisse plus nuire.

Marlène hocha la tête, rassurée.

- Ce n’était pas Lycronus Stoffer, annonça le policier.

- Évidemment que non ! s’exclama Marlène, abasourdie.

Elle aurait reconnu son petit ami s’il s’était trouvé devant elle. De plus, jamais il ne s’en serait pris à elle, ni à personne d’autre d’ailleurs !

- Ça aurait pu, répliqua le policier avant de s’éloigner.

Marlène tremblait de la tête aux pieds.

- Comment la magie peut-elle faire briller tes yeux ? demanda soudain Nicolas.

- Quoi ? lança Marlène.

- Ils ne savent pas, moi oui. Ils vivent dedans depuis toujours. Ça n’a rien d’extraordinaire pour eux. C’est juste normal. Toi et moi nous avons cela en commun. La magie fait briller nos yeux.

Marlène sourit faiblement.

- Donc, que doit faire la magie pour faire briller les yeux de mademoiselle Norris ?

Marlène grimaça avant de souffler :

- À chaque fois que je l’ai dis, on s’est moqué de moi.

- Je ne me moquerai pas, assura Nicolas et dans son regard, elle lut une profonde sincérité.

Lui, la comprenait. Il était passé par là. Il savait. Il serait l’interlocuteur idéal. Il la protégerait des autres, des magiciens de toujours, ceux qui ne savaient rien de cette difficulté que de s’intégrer à un monde nouveau.

Il avait vécu la même chose qu’elle, projeté sans rien avoir demandé sur le devant de la scène. Devoir changer de vie. Tout réapprendre. Détruire pour rebâtir.

- Voir des trucs voler, murmura Marlène.

Tous les objets dans la pièce se mirent à voler : tasses, verres, cuillères. Même les paillettes tombées au sol se mirent à virevolter. Marlène sourit puis rit.

- Tu es bien plus jolie quand tu ris.

Marlène rougit, entre larmes et rire. Il s’assit à côté d’elle et la prit dans ses bras tandis que, choquée, elle tremblait de froid. Elle sentit l’air autour d’elle se réchauffer. Nicolas la berçait tout en lui offrant un spectacle magnifique. Bientôt, Marlène se calma. Elle s’éloigna un peu de Nicolas avant de lancer :

- Merci, Nicolas.

Les objets reprirent leur place normale.

- De rien, Marlène. Ce fut un vrai plaisir de faire voler des trucs.

Marlène explosa de rire.

- Bon on fait la fête ou quoi ? s’exclama Anaëlle en apparaissant dans l’alcôve intime où se trouvaient les deux néomages. On ne va pas laisser un salopard gâcher cette soirée ! Allez ! Sur la piste, mademoiselle Norris !

Elle se leva et suivit volontiers le mouvement. Elle dansa beaucoup, but des cocktails non alcoolisés et remua sur des airs à la mode.

- Antoine ? dit Marlène au joueur qui discutait avec une blonde ravie d’avoir été vue par l’un des membres des Tuniques rouges.

- Hum ?

- Je vais rentrer. Je n’ai pas l’habitude de veiller aussi tard et la journée a été longue.

Il haussa les épaules.

- Le matin, j’aime bien courir entre 7h et 8h. Tu m’accompagnes ?

- Très volontiers, Marlène, lança Antoine, comprenant pourquoi la nouvelle venue venait le voir. À demain alors !

- À demain. Bonne soirée.

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