Chapitre 26 : Le repos impérial

Notes de l’auteur : Un peu d'action, c'est le début de pas mal d'aventures, en espérant que cela vous plaise !

— Vous n’êtes donc jamais venu sur la tombe de vos parents ? demanda Bérénice, les mains en visière pour apercevoir Dimitri à travers les rayons du soleil.

— Jamais, lâcha-t-il en s'assurant encore une fois que son nœud papillon était bien droit. Mon oncle l'aurait vu comme un affront direct.

Depuis le matin-même, Armand et Bérénice se réjouissaient de cette trouvaille, tandis que Dimitri nerveux et fébrile, paré de son costume vert-bouteille le plus élégant, affichait un teint maladif. Bérénice comprenait enfin la raison de cette attitude : après tant d’années, il allait retourner sur la tombe de ses parents.

— Hé ! J’ai nos billets ! s’écria Armand, les mains en l’air, montrant son butin tout en zigzaguant entre les passants pour les rejoindre. Icare, cache-toi !

Immédiatement, l’oiseau mécanique replia sa tête dans la besace de Bérénice, coupable.

— C’est parti ! reprit Bérénice en se dirigeant d’un pas affirmé vers le portail de l’exposition universelle.

— Je voulais vous dire…fit Armand, hésitant. Je me suis permis de farfouiller dans l’atelier et j’y ai trouvé des gadgets élaborés pour le voyage de Philéas Hawkins en Arctique. Je me suis permis de les prendre…Vous savez… au cas où.

Dimitri lui lança un regard en biais, l’air aussi surpris qu’admiratif, tandis qu’Armand tapotait son sac.

— Bonne initiative ! s’exclama Bérénice. On ne sait pas à quoi nous attendre. Quant à moi…

Elle releva sa veste pour laisser apercevoir son poignard.

— Vous êtes sûre ? déglutit Armand.

— Certaine !

Ils traversèrent les rives de la Seine sur lesquelles se dressaient les ambassades des pays représentés durant l'exposition universelle. Bérénice distingua également le Petit et le Grand Palais et le globe d'Élisée Reclus qui tournait sans cesse sur lui-même. Ils traversèrent le pont Alexandre III. Face à eux, l'immense dôme en or de l’église des Invalides captait et réfléchissait les rayons du soleil de façon surnaturelle.

 Bérénice expliquait l’histoire de l’hôpital des Invalides, construit par Louis XIV. Elle s’était rendu compte que même Dimitri l’écoutait religieusement dans ces moments-là. Son éducation, malgré son statut, était bien plus sommaire que celle de Lysandre. Après la prise de pouvoir de l’empereur, il avait dû renoncer aux études.

— Mais comment savez-vous toutes ces choses sur Paris ? demanda Armand, stupéfait.

Dimitri conservait un silence attentif à leur discussion, sans oser intervenir.

— L’Histoire et la Géographie sont deux disciplines qui ne peuvent vivre l’une sans l’autre.  Alors forcément, j’ai avalé une quantité de livres d’Histoire, notamment sur Paris.

Face à eux, deux rangées de canons encadraient l’entrée des Invalides. Ils la franchirent et Bérénice leva les yeux au ciel. Le soleil tapait déjà fort et elle jeta un coup d’œil sur les cadrans solaires de la cour de l’hôpital des Invalides. Ils indiquaient déjà onze heures. Ils atteignirent l’église et Dimitri marqua un temps d’arrêt devant les escaliers, à bout de souffle.

— Cette journée doit vraiment être spéciale pour vous, commenta Bérénice. Vous allez enfin les revoir…après tant d’années.

Dimitri hocha la tête et desserra son nœud papillon. Il devait mourir de chaleur sous son costume de velours. Bérénice lui sourit et redescendit quelques marches :

— Vous n’êtes pas seul et puis ils seront heureux de vous voir leur rendre visite.

Dimitri écarquilla les yeux, déglutit et gravit le perron avec un regain de courage.

Ils pénétrèrent dans le monument sacré et retombèrent dans la pénombre. L’église était immense. Les visiteurs se ruaient autour d’une balustrade au centre. Ils s’en approchèrent et eurent un geste de recul face au spectacle qui se dressait sous leurs yeux :

— Qu’est-ce que…? s’écria Armand.

— La tombe…ou plutôt le Sarcophage de mon arrière-grand-oncle, expliqua Dimitri en haussant les épaules. Napoléon Bonaparte n’était pas le personnage le plus humble de la famille.

Bérénice avait des difficultés à associer ce nom à Dimitri. Elle se pencha au-dessus de la balustrade pour contempler l’immense tombeau de l’empereur.

 Le premier niveau de l’église était au-dessus d’une crypte. De forme circulaire, elle était encadrée par des colonnades sur lesquelles reposaient douze statues de femmes victorieuses. Tout autour, une allée permettait aux visiteurs d’être au plus près de l’empereur. Bérénice aperçut même des stèles funéraires sur les murs extérieurs de l’allée. Au centre de la crypte reposait, majestueux et solitaire, l’immense cercueil du premier empereur.

Bérénice n’attarda pas son regard sur le sarcophage, il n’était que démesure.

— Pourquoi un sarcophage ? s’interrogea Armand.

— Napoléon s’est battu en Égypte. Il en a ramené des trésors. C’est un hommage à ses financements pour l'égyptologie et l'archéologie. Venez, il faut descendre dans la crypte, soupira Dimitri.

Dimitri poursuivit sa route vers le fond de l’église, Armand et Bérénice sur ses talons. Ils prirent l’un des deux escaliers qui encadraient l’autel, descendirent et atteignirent l’allée qui entourait le sarcophage. Ils passèrent devant différents caveaux, tous des ancêtres des Bonaparte, des Coeurderoy ou de leurs proches.

— Bonaparte. Coeurderoy. Je ne comprends pas, quand avez-vous changé de nom ? demanda Armand.

Dimitri l’ignorait et son malaise était visible. Il poursuivit sa route, son regard glissant sur chacun des noms de ses ancêtres pour se les approprier.

— C’est en 1871, Hestia, votre mère, était une Bonaparte. La dernière. Elle s’est mariée avec Auguste Coeurderoy. Votre père était issu d’une branche de la famille royale. C’était la parfaite association.

— C’était un mariage d’amour, fit sèchement Dimitri. De ça, j’en suis sûr.

Bérénice eut un geste de recul, elle n’avait pas voulu manquer de respect. Elle le laissa prendre de l’avance et chercha en ces lieux un indice du passage de son père. Qu’est-ce qu’un Habile ferait dans la crypte des empereurs de France ?

— C’est ici, lança Dimitri, figé devant une stèle. Bérénice et Armand le rejoignirent.

Le caveau était éloigné de l’entrée, comme caché. Sur le marbre, avaient été sculptés en bas-relief les visages de ses parents. Le cou à peine hors de la pierre, les yeux mi-clos, les traits figés par la souffrance, ils semblaient vouloir à tout prix se dégager de leur prison. Dimitri, paralysé, avait adopté sans s’en rendre compte la même attitude. Armand et Bérénice l’encadrèrent. Des marques de vandalisme avaient masqué les mots gravés sous la stèle.

— Une tombe froide, affreuse…mon oncle les a tués deux fois en souillant leur mémoire. Enfin…je n’en attendais pas moins de lui.

— C’est la seule qui ne soit pas fleurie, fit Armand en jetant un coup d’œil autour d’eux. A mon avis, il doit y avoir des interdictions impériales. Tes parents sont encore très importants pour le peuple, tu sais ?

— Peu importe, reprit Dimitri faussement détaché. Maintenant que nous y sommes, que faut-il trouver selon vous ?

— Nous pouvons vous laisser quelques…proposa Bérénice.

— C’est inutile, la coupa-t-il. Je n’ai pas attendu d’être ici pour penser à eux. Alors ?

— J’ai bien une idée, mais je n’en suis pas sûre. Peut-être que j’extrapole.

— Allez-y.

— Ici, dit-elle en pointant du doigt sur les inscriptions de la tombe, l’écriture est très abîmée, on dirait que quelqu’un a voulu l’effacer, mais on peut deviner le mot « AVIS ». Oiseau en latin.

— Icare !  lança Armand.

Des personnes se retournaient, surpris par le bruit. Armand déglutit sous le regard noir que lui lancèrent Dimitri et Bérénice. Cette dernière, attendit que l’attention se soit détournée d’eux pour libérer Icare.

— Oui, Icare. Je n’en connais qu’un qui mérite d’être inscrit sur leur tombe.

— Et si c'était le symbole de leur emblème ? Un oiseau, proposa Armand.

— C'est possible, je ne m'en souviens pas. Essayons avec Icare, soupira Dimitri, frustré d’ignorer tout de sa propre famille.

Icare libéra ses ailes et s’envola au-dessus de leurs têtes. Rapidement, il posa ses pattes délicates sur le nez d’Auguste Coeurderoy, le père de Dimitri, mais rien ne se passa. Dimitri tiqua nerveusement en apercevant l’oiseau prendre ses aises sur son défunt père, mais ne broncha pas.

— Ce n’est pas là…Quelque chose ne va pas.

Bérénice se retourna et posa ses yeux sur tous les espaces de la salle circulaire.

— Faites le tour ! Cherchez partout le mot AVIS ou quelque chose qui s’en rapproche !

Dimitri et Armand se séparèrent de chaque côté de l’allée circulaire.

Bérénice s’échappa dans les dédales de la crypte, déplaçant son regard sur chaque stèle, chaque pierre, chaque statue. Peut-être qu’une tombe avec le nom de son père se trouvait parmi celles des dignitaires proches de l’empereur ? Icare volait au-dessus de son épaule, insondable.

Soudain, elle entendit le cri d’Armand retentir dans toute l’église et elle se précipita vers le centre de la crypte.

Une fois revenue sur ses pas, elle tomba sur la vision d’Armand, à califourchon sur le sarcophage impérial, pointant du doigt son centre. Une échelle télescopique reposait sur le marbre. A ses côtés, Dimitri dardait un regard noir sur les policiers, entremêlés aux visiteurs, qui penchaient leur corps au-dessus de la rambarde. Icare fusa vers eux, les faisant reculer de stupeur.

Armand appela Icare à plusieurs reprises et l’oiseau vint se poser sur son épaule. Bérénice rejoignit Dimitri, au pied du sarcophage :

— Qu’a-t-il trouvé ? lança Bérénice à bout de souffle.

— Une gravure. Elle ressemble à une patte d’oiseau, répondit-il alors qu’Icare, suivant les directives d’Armand, se positionnait sur la trace.

Immédiatement, retentit un cliquetis et une partie du sarcophage se déboita à hauteur du visage de Dimitri. Ce dernier l’extirpa du marbre, alors que Bérénice et Icare aidaient Armand à redescendre.

— Je n’arrive pas à croire que c’était sous le nez des visiteurs depuis tout ce temps…lança Armand, alors que les pas des policiers se faisaient entendre dans les escaliers.

— Oui, plus vite Armand ! On constatera plus tard !

— Attendez, j’ai une idée ! lança Armand.

Il se précipita vers l’unique entrée de la crypte et jeta de toutes ses forces ce qui ressemblait à une petite balle. Celle-ci rebondit sur le sol et, alors qu’elle atteignit le centre des escaliers, se déploya subitement en un immense voile hermétique aux bords mécaniques qui bloquait l’entrée de la salle. Les policiers, dans leur élan, furent projetés contre le nouvel obstacle. Certains utilisèrent des couteaux et des armes, mais rien ne sembla atteindre le tissu.

— Parfait pour éloigner les animaux indésirables en Arctique…et à Paris ! fit Armand en se frottant les mains, pas peu fier de lui. C'est du solide ! Alors, qu’est-ce qu’on a ?

— C’est encore une boite, l’informa Dimitri en même temps qu’il en découvrait le contenu. Il y a plusieurs documents. C’est bien de votre père Bérénice, je reconnais son écriture. Une adresse dans le quartier de l’Opéra et une unique phrase manuscrite  : « Science sans conscience…

— …N’est que ruine de l’âme » le coupa Bérénice. C’est une citation de Rabelais.  Un auteur du XVI° siècle. Ensuite ? 

— D’accord, fit Dimitri, sidéré. Comment le sav…

— Ensuite ? le pressa Bérénice. Dépêchez-vous !

— Des tonnes de parchemins, reprit Dimitri en parcourant les feuillets. Il les fit tomber au sol et tous les trois se penchèrent dessus, alors que les policiers redoublaient de colère et de rage à l’autre bout de la crypte.

— Des signes héraldiques ! reprit Dimitri. L’ensemble des emblèmes impériaux et nobles depuis…le dix-huit, dix-sept, non depuis le seizième siècle ! fit-il en les examinant.

Bérénice les scrutait également ses yeux filant d’un emblème à un autre. Tous encadrés par des fleurs et des drapeaux, ils affichaient un bestiaire chevaleresque : salamandre, lion, écureuil, léopard, agneau, ours, cerf, chien, bélier, sanglier… Au-dessus de chaque symbole était écrit un nom ancien.

— Ces documents sont très anciens, articula Bérénice. Surtout, maniez-les avec la plus grande délicatesse !

Bérénice aurait voulu pouvoir s’y plonger pleinement, mais les policiers avaient réalisé une percée dans la bâche. Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’ils ne pénètrent dans la crypte.

— Regardez ! s’écria Dimitri après quelques instants. Il manque des emblèmes !

C’était vrai ! Avec une régularité systématique, des emblèmes avaient été brulés. Ils se divisèrent les feuillets en trois et les observèrent. A chaque siècle, une même famille avait subi cette élimination des documents officiels. Il ne fallut pas bien longtemps pour deviner laquelle :

— Les Coeurderoy ! affirma Armand. 

— Quelqu’un s’applique à supprimer toute trace de votre emblème ! Sans aucun doute votre père ou le mien ! reprit Bérénice, alors qu’elle relevait la tête vers l’entrée de la crypte.

            Ébahis, ils aperçurent Oscar guidant les policiers. Il avait dû être prévenu ! Avant que Bérénice n'ait pu agir, Dimitri rassembla les parchemins et prit un briquet de sa poche. Tous, y compris Oscar, furent pétrifiés :

— Non ! s’écrièrent Bérénice et Oscar de concert.

— Difficile de lire des documents qui n’existent plus, n’est-ce pas Oscar ? lâcha Dimitri avant de mettre le feu à tous les documents sans la moindre hésitation.

Bérénice s’accroupit près des papiers pour arrêter les flammes, alors que les policiers les encerclaient. Sans succès, les documents, trop anciens, se consumèrent. Au même moment, la terre trembla.

Bérénice se sentit chavirer et se raccrocha à Armand. Tous les deux tombèrent à même le sol. Elle releva la tête vers l’assistant de Dimitri et lui tendit sa besace :

— Gardez le cryptex et fuyez ! Ils veulent Dimitri ou moi.

— Vous êtes sûre ? fit-il en s’accrochant à la hanse du sac.

Oscar voulut arrêter Dimitri, mais Bérénice se releva et se jeta sur son dos, le poignard entre les mains. Oscar se débattit et Bérénice lui entailla le bras :

— Dégage ! gronda Oscar, alors que Bérénice venait d’enserrer son cou de son bras. La terre trembla de nouveau et Bérénice lâcha son arme, tandis qu’Armand et Dimitri luttaient face à la dizaine de policiers qui les entourait.

Des crissements effroyables sur le marbre de l’église se firent entendre. Tous levèrent la tête. Apparut le corps mécanique et effrayant de l’emblème des Harcourt. Voilà d'où provenait le tremblement de terre.

Les griffes de l’aigle crissaient sur le marbre. L’animal s’abattit sur les pierres de la balustrade au-dessus de leur tête qui s’écroula sur eux. Bérénice abandonna son assaillant pour se couvrir. Le rapace, bien plus imposant qu’à son souvenir, se précipita sur elle. Il faisait la hauteur d’un homme, la largeur de quatre. Énorme et irascible, la bête poussait des cris terribles tout en fonçant son bec sur elle. Même aveugle, elle l’avait repéré !

Bérénice plongea sur le côté, récupéra son poignard et se protégea sous un bord du sarcophage.  Les policiers avaient détalé sous les assauts répétés d’Icare. L’aigle se posta sur le sol de la crypte. Avec agilité, l’aigle chargea de nouveau Bérénice qui roula sur le côté.

Le marbre du sarcophage explosa et Bérénice évita ses éclats de justesse. Oscar, le sourire aux lèvres, goguenard, jubilait.

— Pourquoi il ne cherche que Bérénice ? s’écria Dimitri impuissant.

Armand l’avait rejoint et tous les deux aidèrent Bérénice à se relever. Des pierres jaillirent de tous les côtés, lorsque l’aigle se dégagea des gravats.

— Quand on se mesure à Auguste Harcourt, on doit s’attendre à des représailles, affirma Oscar.

Dimitri s’attaqua à lui, au moment où l’emblème percutait de son bec l’estomac de Bérénice. Le choc la sonna, mais au-delà du coup, elle s'aperçut qu'elle décollait du sol. Ses pieds battirent dans tous les sens, pour retrouver une stabilité, mais l’aigle, furieux, l'emporta avec lui.

Bérénice ne percevait plus rien : ni les cris d'Armand et Dimitri, ni l’effroi d’Icare, ni le fait qu'elle se rapprochait dangereusement du dôme de l'église. Icare la rejoignit à tire d'ailes et percuta à plusieurs reprises la carapace de l'aigle. Malgré son petit gabarit, sa force était plus importante que celle de l'emblème des Harcourt et Bérénice se retint de toutes ses forces à l’aigle pour ne pas tomber.

 Elle cria plusieurs fois le nom d'Icare pour le faire cesser, mais celui-ci, voyant le plafond se rapprocher, ne renonça pas. Sa dernière attaque, plus violente que les précédentes arracha un cri à l'aigle. Il heurta le dôme dans un grand fracas et fit une percée.

Le soleil s'engouffra dans l'église au moment où Bérénice tombait dans le vide. Elle sentit Icare l'attraper par la chemise et ralentir sa chute en battant furieusement des ailes. Dimitri et Armand étaient revenus au premier niveau de l'église et il ne restait aucune trace d'Oscar.

Dimitri monta sur la partie de la balustrade intacte, le corps en équilibre. Bérénice, paniquée, s'accrochait à Icare de toutes ses forces, mais son corps d'acier glissait entre ses mains.

— Icare te tient, lâche-le, Bérénice ! s’écria Dimitri.

Elle n'arrivait pas. Elle était à plusieurs mètres au-dessus de la crypte et tournait dans tous les sens. Si Icare ne tenait pas sa prise, elle mourrait.

— Bérénice ! Arrête ! Tu ne risques rien ! reprit l'Habile.

— Vous êtes sûrs ? cria-t-elle en apercevant l'ombre de l'aigle qui revenait.

 L’emblème avait repris sa course, tête la première vers Icare. Bérénice était à quelques mètres au-dessus de Dimitri. Au moment où l'emblème des Harcourt frappait Icare, Dimitri sauta.

Il attrapa Bérénice dans les airs et tous deux atterrirent sur l'aigle. Bérénice, assommée par le choc et la douleur, prit quelques secondes avant de revenir à elle, paralysée.

Dimitri, quant à lui, semblait avoir pris les rênes d'une bête sauvage. Furieux, l'aigle se démena dans tous les sens. Pour se débarrasser de son fardeau, il reprit de la hauteur et se jeta contre les murs. Dimitri ne lâcha pas sa prise. Bérénice glissa ses doigts sous les bras de Dimitri et serra de toutes ses forces le corps métallique. Pour que l’aigle soit si puissant, Harcourt devait ressentir une haine sans limite.

L'emblème, renonçant à se débarrasser d'eux dans l'église, traversa l'ouverture béante du plafond. Le vent, fort en hauteur, surprit Bérénice qui se cramponna avec une ardeur nouvelle. Dimitri enserra le cou de l'animal à gauche. Celui-ci vira automatiquement de ce même côté.

Bérénice se risqua à un regard vers le sol. La foule s'était amassée autour de l'église alors que la flèche, au sommet du dôme, s'effondrait sous la violence du passage du rapace.

 

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Fannie
Posté le 04/02/2021
Voilà une scène d’action digne de Hollywood ! C’est à la fois bien… et irréaliste. On casse tout et les héros s’en sortent grâce à un magnifique coup de bol dans une acrobatie qu’ils n’avaient pratiquement aucune chance de réussir. Ça donne des images grandioses mais, après avoir été époustouflé, on s’interroge sur l’utilité de toutes ces actions en dehors de la beauté de la séquence.
L’empereur qui a tué (ou fait tuer) les parents de Dimitri a donc poussé le vice jusqu’à les faire sculpter sur leur tombeau en train d’agoniser ? C’est vraiment un horrible individu !
La scène d’action ne m’a pas paru confuse ; je ne sais pas si tu l’as retravaillée en fonction des commentaires que tu as reçus. Je trouve seulement que l’atterrissage sur l’aigle est difficile à visualiser et qu’il est aussi totalement hasardeux, presque impossible à accomplir. C’est une magnifique image, mais peu vraisemblable. Pour le passage où l’aigle donne un coup de bec à Bérénice avant de la soulever dans les airs, il faudrait peut-être préciser que le choc la fait tomber par terre, de manière que l’aigle puisse l’attraper avec ses serres (puisque celles-ci se situent forcément plus bas que son bec).
Combien de temps as-tu laissé tes premières lectrices dans l’attente angoissée de la suite ?  ;-)
Coquilles et remarques :
— Depuis le matin-même, Armand et Bérénice se réjouissaient [le matin même ; sans trait d’union]
— tandis que Dimitri nerveux et fébrile, paré de son costume vert-bouteille le plus élégant [Il faut placer « nerveux et fébrile » entre deux virgules / vert bouteille ; sans trait d’union]
— Immédiatement, l’oiseau mécanique replia sa tête dans la besace de Bérénice, coupable. [Pourquoi »coupable » ? D’ailleurs « coupable » pourrait aussi bien se rapporter à Bérénice qu’à Icare. Si c’est bien de lui qu’il s’agit, je propose « d’un air coupable », sans virgule après « Bérénice ».]
— C’est parti ! reprit Bérénice en se dirigeant d’un pas affirmé [Le verbe « reprit » ne me semble pas pertinent. Ici, je mettrais « lança ». Mais il y a des incises où tu emploies « lança » alors que ce verbe ne correspond pas vraiment à la scène. On dirait que tu distribues tes verbes d’incise un peu au hasard.]
— Je me suis permis de farfouiller dans l’atelier et j’y ai trouvé des gadgets élaborés pour le voyage de Philéas Hawkins en Arctique. [J’ai quelques doutes quant à l’emploi du mot « gadget ». Au début du XXe siècle, c’était un bibelot sans utilité. Il a pris le sens d’objet ingénieux dans les années 1960. Des accessoires, des instruments, des outils ?]
— On ne sait pas à quoi nous attendre. [Il faut choisir entre « On ne sait pas à quoi s’attendre » et « Nous ne savons pas à quoi nous attendre ».]
— Vous êtes sûre ? déglutit Armand. [Il ne peut pas déglutir des paroles ; ce n’est pas un verbe d’incise. Je propose « fit Armand en déglutissant ». Il faudra peut-être remplacer un autre « fit » par un verbe plus précis.]
— Bérénice distingua également le Petit et le Grand Palais et le globe d'Élisée Reclus [Il y a deux fois « et » ; je propose « ainsi que le globe ».]
— Son éducation, malgré son statut, était bien plus sommaire [Son instruction]
— L’Histoire et la Géographie sont deux disciplines [pas de majuscules à « histoire » et « géographie »]
— La tombe…ou plutôt le Sarcophage de mon arrière-grand-oncle [Pas de majuscule à « sarcophage ».]
— C’était un mariage d’amour, fit sèchement Dimitri. De ça, j’en suis sûr. [Il faut choisir entre « De ça, je suis sûr » et « Ça, j’en suis sûr ». / Pourquoi employer un verbe aussi vague que « fit » alors que tu peux mettre « répliqua » ou « rétorqua » ?]
— Bérénice eut un geste de recul, elle n’avait pas voulu manquer de respect. [Il faudrait un complément : « lui manquer de respect » ou « manquer de respect à ses parents ».]
— C’est ici, lança Dimitri, figé devant une stèle. [Je propose « annonça », « déclara » ou « affirma ».]
— Sur le marbre, avaient été sculptés en bas-relief les visages de ses parents. [Pas de virgule après « le marbre » ; il y a inversion du sujet.]
— Une tombe froide, affreuse…mon oncle les a tués deux fois en souillant leur mémoire. [Je dirais « les a tués une deuxième fois en souillant leur mémoire ».]
— A mon avis, il doit y avoir des interdictions impériales. [À]
— Peu importe, reprit Dimitri faussement détaché. Maintenant que nous y sommes, que faut-il trouver selon vous ? [Ici, je mettrais « fit Dimitri » parce qu’il répond à une chose et en demande une autre ; on ne peut donc pas employer de verbe précis.]
— C’est inutile, la coupa-t-il. [Pas de COD dans une incise ; « coupa-t-il ».]
— Des personnes se retournaient, surpris par le bruit [surprises]
— Cette dernière, attendit que l’attention se soit détournée d’eux pour libérer Icare. [Pas de virgule après « Cette dernière »]
— Essayons avec Icare, soupira Dimitri, frustré d’ignorer tout de sa propre famille. [Je dirais « de tout ignorer ».]
— A ses côtés, Dimitri dardait un regard noir sur les policiers [À]
— Bérénice rejoignit Dimitri, au pied du sarcophage [Pas de virgule.]
— Qu’a-t-il trouvé ? lança Bérénice à bout de souffle. [Par la suite, il y a encore deux « lança ». Je propose « demanda » ou « questionna ».]
— alors qu’Icare, suivant les directives d’Armand, se positionnait sur la trace. [Il faudrait dire « se plaça ». Voir ici : http://www.academie-francaise.fr/positionner-pour-placer]
— Immédiatement, retentit un cliquetis et une partie du sarcophage se déboita [Pas de virgule après « Immédiatement » si tu gardes l’inversion. Mais « Immédiatement, un cliquetis retentit » serait plus naturel.]
— Je n’arrive pas à croire que c’était sous le nez des visiteurs depuis tout ce temps…lança Armand [Ici, « lança » n’est pas adéquat. Je propose « commenta » ou « remarqua ».]
— Celle-ci rebondit sur le sol et, alors qu’elle atteignit le centre des escaliers, se déploya subitement [« lorsqu’elle atteignit »]
— Certains utilisèrent des couteaux et des armes, mais rien ne sembla atteindre le tissu [ne semblait]
— C’est encore une boite, l’informa Dimitri en même temps qu’il en découvrait le contenu. [Pas de COD dans une incise. Je propose « annonça » ou simplement « dit ».]
— C’est bien de votre père Bérénice, je reconnais son écriture. [Virgule avant « Bérénice ».]
— …N’est que ruine de l’âme » le coupa Bérénice. / Un auteur du XVI° siècle. [Pas de COD dans une incise ; « compléta Bérénice » / du XVIe]
— Ensuite ? le pressa Bérénice. Dépêchez-vous ! [Pas de COD dans une incise ; je propose « lança » ou « jeta ».]
— alors que les policiers redoublaient de colère et de rage à l’autre bout de la crypte. [Colère et rage sont synonymes. Je propose quelque chose comme acharnement, violence, force...]
— Des signes héraldiques ! reprit Dimitri. L’ensemble des emblèmes impériaux et nobles depuis…le dix-huit, dix-sept, non depuis le seizième siècle ! fit-il en les examinant. [Il y a déjà « reprit » juste avant. Et deux incises pour une réplique, c’est beaucoup. Je propose « continua » ou « poursuivit ». La deuxième incise est inutile puisqu’il parcourt les feuillets et que Bérénice scrute aussi les documents.]
— Bérénice les scrutait également ses yeux filant d’un emblème à un autre. [Je préciserais : « scrutait les documents » (par exemple). / Virgule avant « ses yeux ».]
— Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’ils ne pénètrent dans la crypte. [Le « ne » explétif n’est pas pertinent.]
— A chaque siècle, une même famille avait subi cette élimination [À]
— Non ! s’écrièrent Bérénice et Oscar de concert. [Ils ne se sont pas concertés, ils ne sont même pas dans le même camp. Je dirais « d’une seule voix » ou « à l’unisson ».]
— Difficile de lire des documents qui n’existent plus, n’est-ce pas Oscar ? [Virgule avant « Oscar ».]
— Bérénice s’accroupit près des papiers pour arrêter les flammes, alors que les policiers les encerclaient. [Pas de virgule avant « alors que »
— Sans succès, les documents, trop anciens, se consumèrent. [Point d’exclamation ou deux points après « Sans succès » (autrement, on dirait que ça se rapporte à « se consumaient », ce qui n’a pas de sens ).]
— Vous êtes sûre ? fit-il en s’accrochant à la hanse du sac. [La graphie rectifiée est « sure » / l’anse du sac ; une hanse, c’est une association de marchands au Moyen Âge.]
— Des crissements effroyables sur le marbre de l’église se firent entendre. / Les griffes de l’aigle crissaient sur le marbre. [C’est répétitif. Il faudrait trouver autre chose pour la première de ces deux phrases.]
— Tous levèrent la tête. Apparut le corps mécanique et effrayant de l’emblème des Harcourt. [Cette tournure est vraiment bizarre. Je propose : « Tous levèrent la tête et virent apparaitre l’effrayant corps mécanique de l’emblème des Harcourt. ».]
— L’animal s’abattit sur les pierres de la balustrade au-dessus de leur tête qui s’écroula sur eux. [Cette tournure est particulièrement malheureuse parce qu’on dirait que c’est leur tête qui s’écroule sur eux. Je propose quelque chose comme : « L’animal s’abattit sur les pierres de la balustrade qui les surplombait, la faisant s’écrouler sur eux ».]
— Le rapace, bien plus imposant qu’à son souvenir, se précipita sur elle. [Je dirais « que dans son souvenir ».]
— Énorme et irascible, la bête poussait des cris terribles tout en fonçant son bec sur elle [en fonçant sur elle ; dans cette acception, « foncer » est intransitif, « son bec » est en trop]
— L’aigle se posta sur le sol de la crypte. Avec agilité, l’aigle chargea de nouveau Bérénice qui roula sur le côté. [Répétition de « l’aigle ; je propose « il chargea ».]
— Oscar, le sourire aux lèvres, goguenard, jubilait. [Cette phrase manque de fluidité. Je propose « Oscar jubilait, un sourire goguenard aux lèvres » ou « Un sourire goguenard aux lèvres, Oscar jubilait ».]
— Des pierres jaillirent de tous les côtés, lorsque l’aigle se dégagea des gravats. [Pas de virgule avant « lorsque ».]
— Dimitri s’attaqua à lui, au moment où l’emblème percutait [Pas de virgule avant « au moment où ».]
— mais l’aigle, furieux, l'emporta avec lui. [Pléonasme, « l'emporta dans son vol » ou « l’emporta dans les airs », peut-être ?]
— Icare la rejoignit à tire d'ailes et percuta [à tire-d'aile]
— Malgré son petit gabarit, sa force était plus importante que celle de l'emblème des Harcourt et Bérénice se retint de toutes ses forces à l’aigle pour ne pas tomber. [Virgule avant « et Bérénice ».]
— Sa dernière attaque, plus violente que les précédentes arracha un cri à l'aigle. [Il faut placer « plus violente que les précédentes » entre deux virgules.]
— Il heurta le dôme dans un grand fracas et fit une percée. [Comme il est à l’intérieur du dôme, il faut dire « la coupole ».]
— Dimitri monta sur la partie de la balustrade intacte, le corps en équilibre. Bérénice, paniquée, s'accrochait à Icare de toutes ses forces, mais son corps d'acier glissait entre ses mains. [Il y a deux fois « corps », et « intacte » est mal placé. Je propose : « Dimitri monta sur la partie intacte de la balustrade et s’y tint en équilibre ».]
— Vous êtes sûrs ? cria-t-elle [La graphie rectifiée est « surs ».]
— Pour que l’aigle soit si puissant, Harcourt devait ressentir une haine sans limite [sans limites]
— Bérénice se risqua à un regard vers le sol. [Je propose « risqua un regard ».]
Luna
Posté le 23/12/2020
C'est le retour de l'action ! Eh bien, sacrément impressionnante cette confrontation entre l'aigle et Icare !

Par ailleurs, j'ai adoré voir nos héros enquêter dans la crypte, j'avais presque l'impression d'y être avec eux et de scruter moi aussi chaque sarcophage. C'est vrai qu'ils ne m'ont pas semblé toujours très discrets (je rejoins un peu Rachael sur ce point), surtout qu'Armand lui-même précise à Icare de se cacher au début. Mais ce n'est qu'un détail.

La scène de la confrontation est en effet un peu confuse, mais il me semble que la situation doit l'être pour les personnages, donc ça ne m'a pas dérangé finalement. Par contre, ils font de sacrés dégâts ha ha !

J'ai le sentiment que mes commentaires sont de moins en moins constructifs, mais honnêtement je ne vois pas trop quoi redire de ces chapitres. Je me régale et j'ai envie de lire la suite à chaque nouveau chapitre ;)
Rachael
Posté le 07/06/2020
Hello, me voilà de retour avec plaisir sur ton histoire.

Il y a un truc que je n’ai pas capté, là… Tu as supprimé un chapitre ? parce que j’avais marqué comme 26 le dernier commenté et c’est maintenant le 25…
Armand a pris des « gadgets » pour l’expédition en arctique. C’est une bonne idée, mais c’est bizarre que ni Bérénice ni Dimitri ne demandent de quoi il s’agit (quitte à ce qu'il réponde vous verrez bien...). Dans la suite, je n’ai pas bien visualisé l’engin dont armand se sert, et comment il peut servir dans l’expédition.
Tu parles du grand globe d’élysée reclus, mais pour moi, il n’a pas été réalisé par lui (voir : http://strabic.fr/Elisee-Reclus-Le-Projet-de-Globe ou https://www.cairn.info/revue-espace-geographique-2003-2-page-156.htm). J’avais des doutes sur la première source mais la seconde parait plus sérieuse. En même temps, tu es dans une réalité alternative, alors…
Concernant la bataille rangée dans l’église, qui occupe une grande partie du chapitre, j’ai ressenti une certaine confusion, cela mériterait d’être repris pour qu’on comprenne mieux ce qui se passe. Je me suis demandée d’abord pourquoi ils sont aussi peu discrets, il est évident que la police va s’en mêler s’ils escaladent le mausolée de Napoléon. Ensuite ils restent à discuter au lieu de ficher le camp. Enfin l’intervention de l’aigle semble être contre-productive, puisqu’elle mène à tout détruire et faire fuir les policiers. Bref, c’est sûrement clair dans ta tête, mais j’avoue que pour moi, la logique de l’enchaînement des événements ne l’est pas totalement…
Ps : je viens de voir le commentaire de Gabhany, je crois qu’on a à peu près la même impression de flou, et les mêmes remarques sur le comportement de nos héros.

Détails
Dimitri conservait un silence attentif à leur discussion : cette phrase me dérange dans le sens ou soit c’est dimitri qui est attentif à leur discussion, soit c’est le silence qui est attentif, mais je ne vois pas bien comment le silence peut être attentif à leur discussion (chais pas si je suis claire…)
Repet : Le soleil tapait déjà fort (...). Ils indiquaient déjà onze heures.
des colonnades sur lesquelles reposaient douze statues de femmes : je ne vois pas comment des statues peuvent reposer sur des colonnades. Du coup je ne visualise pas bien
Des personnes se retournaient, surpris : surprises
Cette dernière, attendit que l’attention : pas de virgule
Immédiatement, retentit un cliquetis : pas de virgule
un immense voile hermétique aux bords mécaniques : je ne vois pas trop bien l’engin.
une haine sans limite : une haine sans limites
Sans succès, les documents, trop anciens, se consumèrent : car les documents (il faut comprendre qu’ils les encerclèrent sans succès car… ? c’est ça non ? sinon cette phrase est bizarre…)
Arabella
Posté le 10/06/2020
Coucou Rachael ! merci pour ton commentaire,

Du coup, en effet, tu n’as pas pu voir, mais j’ai supprimé le chapitre du concours Decas (24ème de mémoire) et j’ai rajouté des petits morceaux dans les deux chapitres suivants.  cela était plus raccord avec le reste de l’intrigue.

Merci pour les répétitions et les détails que je ne vois plus à force de relire.
Pour Armand et ses gadgeds, à la base ils ne devaient pas vraiment l’utiliser, du coup, il m’a semblé logique de ne pas rentrer dans le détail, « c’est au cas où », comme dit Armand.

Pour le globe d’Élysée, en effet, ce n’est pas le sien qui a été utilisé. Je le savais. Il a fait un globe, mais il était trop difficile à construire pour l’époque, donc ils ont préféré prendre un autre globe j’ai oublié son constructeur. En fait, garder le globe d’Élysée Reclus c’est un choix perso car c’est un géographie très connu, un des pères de la géo française et ça me faisait plaisir, c’était un clin d’œil perso. Et comme mon Paris est celui des Habiles avec un empereur en 1900…

Alors pour la bataille dans l’église, ce n’est pas une bataille rangée, c’est juste des policiers et Oscar qui suit le plus possible Dimitri. Du coup, il y a de la confusion, tout est fait dans l’urgence, j’ai aussi voulu montrer cela. Il n’ont par exemple pas le choix d’escalader le sarcophage de Napoléon pour découvrir le mystère d’Antoine Savary. Ils sont pressés par la curiosité et l’urgence (le délai avant le coup d’Etat arrive à son terme)

Merci et en espérant que la suite te plaise :)
Alice_Lath
Posté le 29/04/2020
Eh bien, sacrée aventure en effet. Juste quelque chose que je me demande, c'est pourquoi les policiers et Oscar sont partis alors qu'ils pouvaient se saisir de ceux à terre? Sinon, sacré Icare, il a une force monstrueuse le petit oiseau, c'est vraiment impressionnant haha, et l'aigle mega badass des Harcourt... Je comprends en tout cas la position de Dimitri: après tout, ces document ne leur apportaient au fond pas tellement d'information. Il y a juste la scène où Armand est sur le sarcophage que je ne suis pas certaine d'avoir bien saisi? Mais en dehors de ça, très bonne partie!
Arabella
Posté le 30/04/2020
coucou Alice ! merci pour ton commentaire. Je comprends pas quand tu parles de "ceux à terre", personne n'est à terre. Dimitri est avec Bérénicet Armand s'échappe. Il ne reste plus grand monde. Ahah pour les documents, je ne dis rien, mais tu as du voir que Dimitri avait été un coquin. Il y avait des infos importantes dans ces documents. merci encore pour tes commentaires !
peneplop
Posté le 10/04/2020
Coucou !
J'ai lu le commentaire de Gaghany. Je ne sais pas si tu as déjà fait des retouches mais de mon côté, je n'ai pas eu de problème pour suivre cette scène où il se passe, c'est vrai, pas mal de choses !
J'ai été scandalisée par le choix de Dimitri ! J'espère qu'ils ont eu le temps d'en apprendre suffisamment et qu'ils me feront un débrief plus tard ;)
J'ai aimé ce passage dans la crypte. Passages secrets, drôles d'engins,... Indiana Jones, tu sais ;) <3
Arabella
Posté le 11/04/2020
recoucou Peneplop ! Je n'ai rien retouché encore. Donc c'est cool si toi tu trouves cela plus clair (j'aurais peut-être moins de travail que prévu hihi). Je te laisse régler tes comptes avec Dimitri hihi. je crois qu'il vous a déplu là ! Mais qu'aurait-il pu bien faire? Je suis contente que tu valides ce chapitre, c'est l'un de mes préférés. Des bisous :) et merci encore pour tous ces commentaires !
Gabhany
Posté le 06/04/2020
Coucou Arabella ! J'ai bien aimé ce chapitre, il est plein d'éléments intéressants, le fait que les Coeurderoy descendent de Bonaparte, la découverte des papiers d'Antoine Savary, mais il y a plusieurs choses qui me gênent :
- je ne comprends pas pourquoi dimitri, bérénice et armand restent sur place après avoir découvert la cache ... ils savent bien qu'ils seront repérés et poursuivis non ? Pourquoi ils n'ont pas fait ça de nuit ? Et puis les brûler =0 ok idimitri ne voulait pas que les papiers tombent entre les mains d'Oscar, mais quel gâchis !
- la scène de l'attaque de l'aigle est floue, il y a pas mal de choses qui ne collent pas. JE vais essayer de détailler. Au début, tu dis qu'il s'abat sur la balustrade, puis qu'il se précipite sur bérénice. Donc il est déjà dans la crypte, or tu dis juste après qu'il se poste sur le sol de la crypte.
Un peu après, tu dis que l'aigle se dégage des gravats, quels gravats ? Quelque chose s'est effondré sur lui ? Quoi ? Il faudrait que tu précises un peu les choses à ce moment-là.
Ensuite tu dis que l'aigle percuté Bérénice de son bec, mais dans le même temps il la prend dans ses serres et l'emporte si j'ai bien compris ? Ça me paraît compliqué de faire ça pour un aigle métallique, ses serres sont au niveau de sa tête ?
ENsuite, Icare porte Bérénice dans les airs, pendant que l'aigle revient sur eux, donc normalement il est au dessus d'eux non ? Mais tu dis aussi que Dimitri saute (un saut de plusieurs mètres donc, comme tu dis que b est plusieurs mètres au dessus de lui) et se retrouve SUR l'aigle. Il a donc sauté plus haut que Bérénice... il y a quelque chose qui ne va pas à ce moment là. Soit l'aigle est plus bas que B et Icare, et du coup B tombe sur lui, soit b tombe directement dans les bras de dimitri et ils sont percutés tous les deux par l'aigle qui les emporte.
Voilà, je suis désolée j'avais pas mal de choses à relever, mais à côte de ça la scène est super, haletante et j'ai hâte de savoir comment ils vont s'en sortir !
Plein de bisous !
Arabella
Posté le 07/04/2020
Coucou Gabhany, merci pour ton message et ne t’inquiète pas, les remarques permettent d’avancer tant qu’elles sont dites avec douceur comme tu le fais, j’ai jamais de soucis (bien au contraire !!!!)
Je réponds du coup par étape :
-En fait, j’ai l’impression (et c’est le cas dans plein de livres et films) que les personnages n’agissent pas toujours la nuit, parce qu’ils sont plus facilement repérés. Finalement la nuit, il faut pénétrer dans l’exposition universelle, ensuite dans les invalides (qui est une église donc les matériaux sont très épais) avec peu d’issues, peu de passages. Il y a des gardes et c’est encore plus suspect si Dimitri est surveillé. Il me semblait que le jour, entre les visiteurs qui vont à l’exposition, ceux qui viennent voir le tombeau de Napoléon…finalement, c’est plus discret. Après, techniquement, il n’était prévu que d’aller voir les Invalides…pas de chevaucher des emblèmes héhé.
-Pour les papiers, je me tais, Dimitri est un garçon bizarre héhé.
-Pour la scène avec l’aigle, je vais la revoir, il n’est pas impossible qu’il y ait des bugs, notamment au début, c’est une scène que j’ai beaucoup remaniée, travaillée et sans doute que je ne vois même plus les gros bugs maintenant. Il y a une scène particulièrement à retravailler et tu as raison, c’est celle avec D et B qui tombent sur l’aigle. Dans ma tête (je vais travailler l’explication) l’aigle plonge vers la crypte, Dimitri est sur la balustrade et Bérénice tombe « gentiment » retenue par Icare. Et au moment où Dimitri va pour récupérer Bérénice, il craint que l’aigle ne la percute et la tue et donc il saute en attrapant B. Et du coup, Icare lache B, et D et B se retrouvent sur l’aigle (qui était en train de descendre) du coup, c’est assez compliqué. Et je pense complètement changer cette scène pour faire plus simple (ex, l’aigle qui viendrait plus à l’horizontale).
Merci beaucoup pour ton commentaire et n’hésite pas à rebondir sur ma réponse s’il y a des choses qui te gênent toujours !
Aryell84
Posté le 06/04/2020
Coucou Arabella !
Je suis arrivée au bout et je ne nuis pas DU TOUT déçue! Très contente notamment d'en apprendre plus sur cette dynastie impériale: maintenant je me demande si c'est le 1er Empire ou le 2nd Empire qui a perduré ;) (héhé tu l'as deviné je suis une fan de l'histoire du XIXe!) Je suis aussi intriguée par ton titre (je suis personnellement nulle en titre): est-ce qu'il concerne le couple du passé ancien empereur-Antoine, ou les 2 frères??
J'aime beaucoup ce chapitre (notamment ta description des Invalides); seulement quelques petites remarques de détail:
- "on ne sait pas à quoi nous attendre": il faut que tu harmonises, soit "on" dans les 2 parties de la phrases, soit "nous"
- j'ai mis du temps à comprendre que la tombe où se trouvait finalement ce qu'a laissé Antoine était celle de Napoléon Bonaparte (c'est bien ça?) donc peut-être clarifier un peu
- la scène d'action de Dimitri qui saute pour attraper Bérénice et atterrir sur l'aigle est un peu confuse, je n'ai pas réussi à visualiser comment il pouvait arriver à sauter sur l'aigle...
Mais BRAVO, j'ai hâte de lire la suite!!
Arabella
Posté le 06/04/2020
coucou Aryell84, ton message me fait très chaud au cœur, en pleine période de doutes :) merci beaucoup beaucoup beaucoup ! Je suis émue et contente que tu aies aimé l'histoire jusque-là (tu m'impressions, tu as avalé 250 pages !)

En effet, j'ai remarqué ton amour pour le XIX° siècle (comme moi !) et cela fait très plaisir. J’espère ne pas avoir fait d'erreurs sur le contexte (sauf mes inventions et arrangements avec la réalité), n'hésite pas à me le dire si tu en croises. Dans ma tête c'était plus le Ier empire qui avait perduré car je trouvais cela plus grandiose pour le lecteur et moins difficile (en général, le public connait le Ier empire mais oublie le second), mais il faut que je me plonge plus sur la généalogie des Coeurderoy.

Pour le titre, j'ai mis des lustres à le trouver (et n'en suis pas toujours satisfaite). Ce titre à plusieurs sens comme tu l’as remarqué : à la fois passé (Antoine et le père de L et D) et présent (L et D). Si tu as des idées de titre plus classe, je suis preneuse héhé.

Je note toutes tes remarques sur ce chapitre pour la correction : cela a été un chapitre compliqué à rédiger notamment pour les descriptions (je ne sais pas si tu es déjà allée aux Invalides, mais c’est sportif à décrire !)

Pour la scène avec Dimitri, il faut que je la retravaille, mais l’aigle plonge vers la crypte…Dimitri se situe au-dessus de la crypte et donc quand il plonge, il saute sur l’aigle qui descend en pique (il faut que je l’écrive mieux !!)

Merci MILLE fois pour ton commentaire <3 <3
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