Chapitre 26 : Une descente obscure... et précipitée !

Par Elly
Notes de l’auteur : Premièrement, je te remercie de prendre de ton temps pour lire mon histoire, ça me fait très plaisir !
Deuxièmement, je prends tous les avis et toutes les critiques à partir du moment qu'elles sont constructives et que ce n'est pas de la méchanceté gratuite ! Donc n'hésite pas à laisser un commentaire pour me donner ton avis.
Troisièmement...Bonne lecture !

Heureusement, aucun autre surveillant n’avait croisé leur chemin. Une fois le groupe arrivé devant la salle d’Astrémi, Thalion lâcha la main de Nohan, redevenant visible pour leur ouvrir l’accès. Il ignora la fraîcheur de l’air qui lui mordait la paume et lui faisait regretter la douce chaleur des mains de son ami, et imita Mme Luciphella en posant sa baguette sur la porte.

  —   Astéri, murmura-t-il

Lentement, la porte s’ouvrit pour les laisser passer. Dès qu’ils entrèrent dans la salle, Cally, Eris et Nohan annulèrent le sortilège d’invisibilité, et tombèrent des nues face au spectacle qui se dressait devant eux. Cally était sans voix, les yeux écarquillés, tandis que les deux autres magériens s’exclamèrent, époustouflés, pénétrant dans la salle comme des enfants surexcités.

  —  Oh, wow !

  —  C’est magnifique ! souffla Nohan.

Pendant que Thalion étouffait dans sa main la boule de lumière qui les avait éclairés jusque-là, la porte se referma derrière eux. Il n’aurait su dire si les yeux de ses compères scintillaient à cause de l’extase ou des milliers d’astres qui s’y reflétaient, mais leur mine ébahie suffit à le faire sourire.

Cally s’approcha jusqu’à caresser la vitre diaphane du bout des doigts, complètement charmée.

  —  Il y a bien plus d’étoiles que sur le plafond de M. Glavin ! On devrait faire les cours d’astronomie ici.

  —  Comment tu l’as découverte ? demanda Eris à Thalion.

  —  C’est Luciphella qui… En fait, peu importe.

Ce n’était pas nécessaire de leur expliquer le comment ni le pourquoi. Thalion n’avait pas non plus envie de leur apprendre que les Ombres avaient fait leur première apparition à ce moment-là et qu’il le leur avait caché.

Il se racla la gorge. Dissiper leur émerveillement ne le réjouissait pas, mais ils avaient un objectif à accomplir.

  —  D’après ce que j’ai pu déchiffrer du poème, le moyen d’accéder à l’Antre du savoir se trouve ici.

  —  Je peux le lire ? s’enquit Cally.

Thalion acquiesça et lui donna les textes qu’il avait recopiés sur une feuille.

Dire que la magérienne avait été surprise en découvrant le but de ses recherches était un euphémisme. Thalion n’avait pas eu besoin de lire dans ses pensées pour deviner à quel point elle trouvait ça complètement insensé. Mais après avoir entendu les informations rassemblées, le projet lui paraissait bien moins irréalisable qu’au début. Son regard vert d’eau parcourait les vers, se creusant la tête pour établir un lien entre les mots et la réalité.

  —  Le premier poème est facile à élucider quand on connaît l’existence de cette salle.

  —  N’essaye pas de me faire passer pour un idiot, la reprit Thalion, vexé.

  —  Loin de moi l’idée ! C’est juste que, comparé au deuxième…

  —  Ce qui est évident, c’est qu’il faut trouver cette flèche, élucida Eris. Maintenant, reste à savoir où elle se trouve…

  —  Tu n’en as jamais vu durant tes visites ici ? demanda Nohan à son ami.

  —  Si j’en avais le souvenir, je vous aurais déjà conduit jusqu’à la flèche.

Un silence pensif s’instaura pendant que chacun avait le regard rivé sur les poèmes, comme si les mots allaient soudainement leur fournir la réponse. Fatalement, le pessimisme de Thalion commença à le faire douter. Et s’il ne trouvait jamais la réponse ? Devrait-il abandonner ses recherches ? Juste parce qu’il n’arrivait pas à lire entre les lignes ? Pour détourner son attention de ses angoisses, le magérien plongea son regard dans l’immensité céleste. Ses yeux vagabondèrent parmi les étoiles à travers le plafond en verre vouté. En repérant une des constellations, son regard s’éclaira. Le cours d’astronomie lui revint en mémoire. Bon sang, pourquoi n’y avait-il pas pensé plus tôt ! Dans une salle perdue au milieu des étoiles, c’était évident. Il aurait dû envisager qu’il ne s’agisse pas forcément d’une flèche matérielle comme ils l’avaient naturellement cru.

  —  Ah, mais si ! s’exclama-t-il, les faisant sursauter. Il y a bien une flèche présente ici. On l’a même vue en cours d’astronomie, Cally.

Cette dernière suivit son regard. Son visage se décomposa en la repérant à son tour.

La flèche du firmament.

  —  Je me sens bête, marmonna-t-elle, frustrée de ne pas y avoir pensé.

Ses deux amis suivirent leur exemple. Eris fut consternée en découvrant que la réponse se trouvait sous leurs yeux, et aussi de ne pas y avoir songé plus tôt.

  —  Il s’agissait d’une constellation ? Si j’avais pris l’option astronomie, je l’aurai tout de suite deviné…

  —  La flèche est censée nous guider, remarqua Nohan. Logiquement, on devrait suivre la direction pointée.

  —  Tu n’as pas idée d’à quel point cet endroit est vaste. Entre les couloirs et les différentes salles, suivre à vue de nez la direction indiquée est impossible.

La réponse de Thalion coupa court à leur enthousiasme naissant. Lui aussi était content d’avoir avancé, mais ils étaient bloqués au même point : ils n’avaient aucune idée de la démarche à suivre. Faute de solution, Cally se remit à analyser le texte.

  —  Le poème à l’air de sous-entendre qu’un élément conduirait la flèche à nous guider.

  —  Comme un sort ? suggéra Eris. Je ne vois que la magie pour activer une constellation.

  —  Je le pense aussi, confirma Nohan. Shayn devait connaître le sort après avoir trouvé une première fois la bibliothèque.

Si le magérien n’était pas toujours dépeint de manière flatteuse en tant qu’explorateur qui vagabondait à la surface de la Terre, beaucoup négligeaient les connaissances historiques, géographiques ou linguistiques nécessaires pour parvenir à localiser des lieux mythiques tel que l’Antre du savoir. Thalion était ravi que Shayn leur mâche le travail en leur fournissant le sort. Encore faudrait-il le trouver.

  —  Essayons ça ! déclara Eris en saisissant la feuille. Klypsé !

Le silence suivit, mais rien ne se passa. Elle soupira en redonnant le papier à sa meilleure amie.

  —  Je pensais qu’il l’avait dissimulé à l’aide d’un sort dans le texte.

Si ça avait été le cas, Klypsé l’aurait effectivement révélé, mais Shayn semble avoir voulu compliquer les choses.

  —  Shayn devait s’attendre à ce que son frère passe ses poèmes au crible pour qu’il n’y recèle aucune information, supposa Cally. Il a dû cacher le sort d’une autre façon.

Chacun se mua dans une profonde réflexion, Thalion glissa nerveusement une main dans ses cheveux. Les vers lus défilaient en boucle dans son esprit comme s’il cherchait à les imprimer dans son cerveau. Peut-être qu’un indice lui avait échappé ? Un élément qui indiquerait comment déceler le sort ? Bon sang, il détestait les énigmes !

  —  Mettons-nous à la place de Shayn, proposa Nohan. Si transmettre le sort par écrit était trop risqué, que ferions-nous pour que les prochaines générations puissent quand même l’obtenir ? Personnellement, je l’aurais noté et planqué le morceau de papier ici pour qu’il reste hors de la portée d’Oryn.

  —  Cette hypothèse est plausible, approuva Cally. J’aurais agi pareil.

Eris tapa dans ses mains avec enthousiasme.

  —  Donc nous triturer les méninges plus longtemps ne sert à rien. Ça tombe bien, j’en avais marre de cogiter. Il ne nous reste plus qu’à explorer la salle d’Astrémi pour dénicher la cachette de Shayn.

 L’air dubitatif, Thalion la coupa dans son élan.

—  Je connais bien l’endroit et je n’ai jamais rien vu d’anormal. Il n’y a aucun objet, à part le matériel d’astronomie des profs, qui pourrait faire office de mécanisme.

—  Certes, mais nos regards nouveaux sauront peut-être déceler un détail qui t’a échappé. Et puis, t’as beau être familier avec le lieu, ton cerveau a mis du temps à faire le lien avec la flèche du firmament.

  —  Je ne passe pas mon temps à lorgner les constellations, figure-toi ! Il y a plein d’autres salles géniales ! En plus, la flèche du firmament n’est pas la plus connue, mais comme tu n’as pas pris l’option, je doute que tu le saches.

  —  Justement, toi, t’aurais dû tilter tout de suite ! lui reprocha-t-elle. Comme quoi, même un féru d’astronomie ne se rappelle que des constellations les plus célèbres.

  —  Eris, moi aussi, je… bredouilla Cally avant de se faire interrompre.

  —  T’as envie que je te fasse une liste de toutes les constellations existantes, peut-être ? répliqua-t-il avec sarcasme. Ça va être long, mais soit : ici, tu as la Couronne, à côté, Les Étoiles jumelles, et en bas, les…

Son doigt pointé se figea sur Les Épées croisées. Thalion fronça les sourcils.

Face à son soudain mutisme, Eris ricana.

  —  On a un trou de mémoire ?

  —  Non, répondit Nohan à sa place. Je ne suis pas certains, mais il me semble que Les Épées croisées se situent plus bas, normalement.

  —  Elle a carrément échanger de place avec sa constellation voisine, La Fleur de Néma, releva Cally.

Le regard de Thalion parcourut le plafond céleste en quête d’astérismes déviants, ne serait-ce que d’un détail, mais tous les autres lui paraissaient en ordre. Il avait envie de se gifler pour n’avoir jamais remarqué ce changement. Pour sa défense, c’était dure de s’y retrouver parmi les innombrables constellations.

  —  Je ne pense pas trop m’avancer en affirmant que c’est lié au sort de Shayn, dit Nohan.

  —  Si on replace les constellations, la situation se débloquera sûrement pour nous, et je pense savoir comment faire, révéla Thalion, non sans fierté.

Les trois magériens le dévisagèrent avec des yeux ronds. Leur étonnement vexa le jeune homme.

  —  Pourquoi ça vous surprend autant que j’aie la solution ? bougonna-t-il.

  —  Jusque-là, tu n’as pas brillé par ta vivacité d’esprit… Aïe ! gémit Eris après avoir reçu un coup de coude de sa meilleure amie.

Exceptionnellement, Thalion décida de briller par sa sagesse en ignorant la magérienne et en ravalant ses sarcasmes. Il orienta sa baguette sur Les Épées croisées et La Fleur de Néma avant de prononcer le sortilège de M. Glavin entendu au cours d’astronomie.

  —  Astrépikei !

Les étoiles tremblèrent, puis se mirent à tournoyer entre elles, formant un tourbillon d’argent scintillant. On ne distinguait rien de l’amas frissonnant, jusqu’à ce qu’elles se figent. Plutôt que de former leurs constellations respectives, elles s’étaient assemblées pour tracer des lettres. Le cœur de Thalion bondit dans sa poitrine. Comme ils l’avaient espéré, les astres leur apportaient la solution tant désirée.

  —  « Odigisé mé » lut Cally. On tient enfin la clé pour activer la flèche du firmament !

Pendant qu’ils manifestaient leur joie en s’exclamant, les étoiles reprirent leur place initiale.

  —  Essayons le sort ! s’exalta Eris. Odigisé mé !

Les quatre magériens trépignaient sans quitter des yeux la flèche du firmament, impatient de découvrir ce qui allait se passer. Malheureusement, la constellation demeura inerte. Leur engouement retomba aussi vite qu’apparue.

Nohan croisa les bras sur sa poitrine, le front plissé.

  —  On a dû oublier un détail. Un petit détail qui a toute son importance…

Thalion se pinça l’arête du nez en tâchant de ne pas laisser la frustration annihiler sa capacité de réflexion. Ce sort avait été transmis par Shayn. L’explorateur avait sûrement utilisé le même lorsqu’il avait trouvé la bibliothèque pour la première fois. Comment avait-il trouvé ce sort ? Probablement en faisant des recherches. Les mythes étaient issus d’une tradition orale. Shayn avait dû se plier en quatre pour mettre la main sur les rares traces écrites qui mentionnaient l’Antre du savoir, étudier des textes si anciens que des traductions n’avaient jamais été faites…

Thalion releva la tête, animé par une lueur d’espoir.

  —  L’Antre du savoir appartient à Divithrum, expliqua-t-il à mesure que le raisonnement cheminait dans son esprit. Ses origines sont divines, il faut donc s’adresser au lieu dans son langage originel.

Le visage de Nohan s’illumina.

  —  Ah, je vois ! Il faut traduire le sort en runes puisque ce serait la langue originelle des dieux.

« Libère ton érudition recelée » prenait tout son sens. Leurs regards convergèrent vers Eris, la seule à avoir pris l’option runes. Un sourire suffisant incurva ses lèvres.

  —  Laissez la pro des runes faire son boulot !

Pendant plusieurs minutes, Eris marmonna dans sa barbe, l’air concentré, réfléchissant à une traduction la plus fidèle possible. La tension était à son comble. L’appréhension nouait le ventre de Thalion. Nohan était tendu, ne sachant pas quoi faire de ses mains, et Cally triturait nerveusement une mèche de ses cheveux. Quand elle fut prête, Eris prit une grande inspiration et prononça l’incantation runique.

Tout le monde retint son souffle, mais encore une fois, rien ne se produisit. L’espoir quitta Thalion comme si son corps se dégonflait tel un ballon de baudruche. Excédée, Eris souffla en roulant des yeux.

  —  Super. Retour à la case départ.

  —  Attendez ! Regardez la flèche ! ordonna Nohan en pointant la constellation du doigt.

Leur attention se porta sur la flèche du firmament. Thalion réalisa que les étoiles formant l’astérisme brillaient de plus en plus, jusqu’à ce qu’elles soient impossibles à rater.

  —  Il y en a d’autres qui s’éclairent ! s’écria Eris.

Effectivement, à partir de la pointe de la flèche, une série d’étoiles se distinguaient en s’illuminant une par une. Peu à peu, elles tracèrent un chemin dans la voûte céleste. Thalion comprit alors la démarche à suivre.

  —  Il faut les suivre, elles sont en train de nous guider !

Il se mit en marche sans lâcher du regard les étoiles étincelantes qui poursuivaient leur chemin dans le firmament, suivi de près par le reste du groupe.

Chacun marchait en silence en se demandant où est ce que les étoiles les mèneraient. Ils avancèrent un long moment à travers la salle d’Astrémi. Même si Thalion connaissait déjà les lieux, il était toujours aussi émerveillé. Quant à ses amis, ils accordaient plus d’attention à ce qui se trouvait autour d’eux plutôt qu’au chemin lumineux. Comment leur en vouloir ? C’était impossible de rester concentré quand on avait l’occasion de voir un soleil d’aussi près ou d’observer des nébuleuses.

Thalion craignait que partager son havre secret le dérangerait. En réalité, il était heureux de leur montrer un endroit aussi incroyable. L’euphorie qui se lisait sur leur visage n’avait pas de prix. En fait, sans trop savoir pourquoi, il se sentait fier. Peut-être était-il ravi d’apporter un peu de positif ?

Finalement, les étoiles les conduisirent au plus profond de la salle, un espace clos composé de quatre murs noirs dénués d’étoiles, hormis celles qui les guidaient. L’enthousiasme qui les avait habités lors de leur visite laissa place à de l’appréhension. Qu’allaient-ils découvrir ?

Le chemin étoilé s’arrêta. Les voilà plongés dans l’obscurité, uniquement éclairés par ces quelques points nitescents. Perplexe, Thalion ne sut comment réagir.

  —  Qu’est-ce qu’on…

La phrase d’Eris resta en suspension quand un amas d’étoiles apparut soudainement sous leurs yeux. Ils mirent plusieurs secondes pour comprendre ce que sa forme représentait.

  —  Une porte, souffla Cally.

Une poignée argentée surgit de nulle part. Ils la fixèrent en silence. Thalion fut le premier à réagir en la saisissant, mais Nohan l’interrompit.

  —  Attends, tu vas ouvrir la porte ? demanda-t-il, peu rassuré.

  —  Elle ne va pas s’ouvrir toute seule.

  —  Et si c’était un piège ?

  —  Eh bien, si c’est le cas, on va tomber dedans la tête la première.

Sans se préoccuper des angoisses de Nohan, Thalion actionna la poignée et… impossible d’ouvrir la porte. Il tira dessus de toutes ses forces, se contorsionnant dans tous les sens, en vain. Ses amis essayèrent chacun leur tour, sans succès.

  —  Une porte enchantée, évidemment, râla Eris.

  —  Le contraire aurait été étonnant, dit Cally. Il ne faudrait pas que n’importe qui puisse y entrer.

  —  Il faudrait un mot de passe ?

Une pointe d’inquiétude naquit dans la poitrine de Thalion. Il n’avait trouvé que ces deux poèmes comme indices. Les autres vers n’avaient pas semblé déterminants, mais serait-il passé à côté de quelque chose d’important ?

  —  Je doute que tu puisses tirer autre chose des poèmes, le rassura Nohan en remarquant son front plissé. Si la bibliothèque filtre les entrées, un mot de passe ou une incantation trouvable aussi facilement ne serait pas une mesure efficace…

Thalion hocha la tête, soulagé d’un poids. S’ils avaient dû faire demi-tour et reprendre des risques les nuits suivantes à cause de lui, il s’en serait voulu.

  —  Si elle filtre les entrées, c’est qu’elle vérifie chaque personne, analysa Cally. C’est du cas par cas. Peut-être que le « mot de passe » dépend de chacun. Un mot ou des paroles qui illustreraient nos intentions. La poignée doit juger si ça suffit ou non à nous laisser passer.

  —  De l’honnêteté, en somme ? ricana Eris. Corvus, tu n’as qu’à dire pourquoi tu es là.

Thalion devait donc exposer à la bibliothèque secrète la raison de sa venue ? Pas de soucis, s’il devait assurer qu’il ne venait pas pour détruire le monde, il le ferait autant de fois que nécessaire.

  —  Je veux devenir plus fort, déclara-t-il en saisissant la poignée.

Ils attendirent un déclenchement qui ne vint jamais. Thalion fronça les sourcils.

  —  Je viens pour pratiquer ma magie comme je veux ? Pas la magie noire, je précise. Non ? Je veux manipuler ma magie sans douleur ! Toujours pas ? Bon, je veux pouvoir me défendre et défendre les autres. Dois-je préciser que « les autres » sont mon tuteur et mes amis ? Sérieusement, il n’y a pas de plus belles intentions, là !

Malgré ses tentatives et ses protestations, la porte demeurait inerte. Thalion serra la poignée, agacé par son absence de réaction. Elle osait prétendre qu’il n’était pas honnête ? Quel culot ! La bibliothèque aussi pensait qu’il voulait tuer tout le monde ?

  —  Attends avant d’arracher la poignée, Corvus, le calma Nohan. Je pense que l’honnêteté ne suffit pas. Elle demande peut-être plus.

  —  Comme quelque chose qui vient des tripes, suggéra Eris.

Thalion soupira. Quelque chose qui venait des tripes, hein ? La porte demandait de belles paroles qui sortaient tout droit du cœur. Que c’était barbant ! Et embarrassant. Il jeta un coup d’œil à ses amis qui fixaient la poignée. Ils savaient que ce genre de déclarations le mettait mal à l’aise et veillaient à ne pas lui mettre la pression.

Thalion garda le silence pendant de longues secondes, déglutissant et se mordant nerveusement la lèvre. C’était quoi, l’essence de tout ça ? De son souhait, de la raison de sa venue ici ? Qu’est ce qui le poussait à se donner tant de mal pour un vœu ?

Une réponse vint se poser sur le bout de sa langue. Il prit une grande inspiration avant de se lancer.

  —  Je ne veux plus souffrir…

Son souffle se bloqua. Il n’arrivait pas à préciser d’avantage sa pensée. Ne plus souffrir de quoi ? De sa magie ? De sa faiblesse ? D’être humilier et rabaisser à cause de ça ?

La poignée scintilla. Les magériens observèrent avec stupéfaction ce phénomène qui ne dura qu’un instant. Quand elle reprit son apparence initiale, personne ne bougea. Thalion fixait la porte sans oser tourner la tête vers ses compagnons.

Après un court silence, Eris se racla la gorge.

  —  C’était…

  —  Si tu dis que c’était niais, tu retournes aux dortoirs, se braqua-t-il.

  —  J’allais dire que c’était émouvant !

Thalion esquissa une moue dubitative. Il lorgnait toujours la poignée, mais sentait dans son dos le regard ému de Nohan et le sourire de Cally. Cette bibliothèque avait intérêt à lui donner ce dont il avait besoin, qu’il ne se soit pas affiché pour rien !

Sans plus attendre, il ouvrit la porte. Elle donnait sur un escalier en colimaçon qui s’enfonçait dans la pénombre.

  —  Je n’aime pas l’obscurité... souffla Nohan.

  —  Moi non plus, soutint Cally.

  —  Bande de chochottes, se moqua Eris.

Thalion toisa ses trois compagnons, se demandant si les emmener avec lui était finalement une bonne idée.

  —  Libre à vous de rester ici si vous avez peur.

  —  On n’a pas peur ! déclarèrent-ils en cœur.

  —  Bien. Alors on y va, dit-il en entamant les premières marches.

Ses amis s’empressèrent de lui emboîter le pas.

Ils descendirent prudemment l’interminable escalier en pierre. Aidés par la boule de lumière volante produite par Cally, leurs yeux s’habituèrent à l’obscurité, mais c’était la rambarde incrustée dans le mur qui leur permettait de ne pas se blesser en loupant une marche. Heureusement qu’elle était là, sinon, l’un d’eux aurait déjà fini avec une jambe cassée, si ce n’est plus. Les marches de tailles inégales n’aidaient pas.

Le groupe avançait sans un mot. Seul le son de leur pas rythmait leur descente. La pénombre combinée à ce chant monotone rendait l’ambiance anxiogène. Coupés de l’extérieur, évaluer le temps passé dans cet escalier devenait compliqué. Les secondes étaient ressenties comme des minutes, et les minutes, des heures. Eris fut la première à se plaindre.

  —  C’est long. On est bientôt arrivés ?

  —  Qu’est-ce que j’en sais ? s’agaça-t-il.

  —  J’ai envie de dormir… soupira Cally.

  —  Restez concentrés pour ne pas tomber.

  —  Dommage que ce soit un escalier au lieu un toboggan, ajouta Nohan.

Aussitôt ces mots prononcés, les marches disparurent pour s’aplatir et devinrent aussi lisses que du verre. L’escalier en colimaçon n’était plus qu’un toboggan en spiral, comme l’avait souhaité Nohan. Thalion eut tout juste le temps de jurer avant de tomber et de se mettre à glisser, poussé par ses amis derrière lui. Des hurlements leur arrachèrent la gorge – sauf Eris qui rigolait – pendant qu’ils filaient à toute vitesse vers le fond. Sous le coup de la surprise, Cally avait annulé Foss, les plongeant dans l’obscurité la plus totale. À force de tournoyer de plus en plus vite, Thalion avait la tête qui tournait. Il tenta désespérément de freiner leur descente en s’accrochant aux murs, mais avec le poids des magériens dans son dos, c’était vain. L’urgence de la situation l’empêchait de réfléchir à un sort utile. Son cœur s’affola. L’adrénaline affluait dans ses veines. Impossible de ralentir, il craignait de finir aplati comme une crêpe à l’arrivée en servant de matelas d’atterrissage à ses compagnons.

Heureusement pour lui, ils atterrirent sur une surface lisse et gélatineuse, quelques mètres plus bas. De couleur bleu turquoise, sa forme ovale avait la taille d’un petit lac. Le plus étonnant était la douce lumière céruléenne qu’elle dégageait, chassant les ténèbres. La joyeuse troupe rebondit sur cette matière flasque en s’égosillant. Leurs cris se réverbèrent contre les parois rocheuses de la grotte souterraine que la lueur azurée éclairait, avant d’être engloutis par le silence. L’adrénaline retomba. Les battements de leur cœur s’apaisèrent. Leur souffle se stabilisa.

Une fois le choc passé, la joie d’être en vie, intacts surtout, et l’émerveillement prirent le pas. Eris riait en sautant dessus comme une enfant, tandis que Nohan et Cally essayaient tant bien que mal de se mettre debout malgré l’instabilité du sol et les vertiges dont ils étaient victimes. Un sourire enfantin pointa sur le visage de Thalion, et une terrible envie d’imiter Eris le démangea. Mais son sérieux l’emporta. L’objectif, c’était la bibliothèque. Il n’avait pas de temps à perdre.

Thalion se dirigea vers le sol rocailleux au-delà de la limite turquoise, imité par le reste du groupe. Eris finit par regagner le terrain plus stable, suivie de Cally. Cette dernière s’accroupit près de la gélatine bleutée pour l’examiner en attendant que Nohan, qui peinait à avancer sans tomber, les rejoigne.

  —  Les différentes nuances de bleus me font penser à un lagon gélifié… Ça serait bien plus logique vu l’endroit. L’enclenchement du toboggan a peut-être provoqué ça…

Elle enfonça son doigt à plusieurs reprises dans la substance molle, continuant de marmonner dans son coin.

  —  Et si c’était bien un sortilège de métamorphose ? Essayons ça : Métafysko !

Emportée dans sa réflexion, la magérienne lança le sort, oubliant que Nohan n’avait pas encore atteint la surface rocheuse. Thalion eut tout juste le temps d’apercevoir son visage se décomposer, avant de le voir s’enfoncer dans la gelée redevenue liquide. Tout se passa si vite que le maudit ne réagit qu’au moment où les bulles frétillantes à la surface lui rappellent l’incapacité de Nohan à nager. Heureusement, il n’était plus très loin du bord. De concert, Eris et Thalion plongèrent leur bras dans l’eau jusqu’aux épaules pour le saisir et le ramener à la surface. Une fois hors de l’eau et en sécurité, Nohan toussota, recrachant l’eau qui avait commencé à infiltrer ses poumons. Après quelques tapes dans le dos, le magérien respirerait de nouveau convenablement. La tension dans les épaules de Thalion se relâcha. Plus de peur que de mal, au final.

  —  Par les dieux, je suis désolée ! gémit Cally en aidant Nohan à se relever, sincèrement navré. Je n’ai pas réfléchi, je… je vais sécher tes vêtements. Stégo !

En un battement de cil, son uniforme dégoulinant et ses cheveux blonds mouillés redevinrent complètement secs. Cally sécha aussi les manches des deux sauveteurs. Thalion nota ce sort dans un coin de sa tête. Il lui était plus nécessaire qu’il ne le pensait.

  —  Pas de problème… Merci… Je… Pardon pour le toboggan, balbutia Nohan.

  —  T’en fais pas pour ça, s’exclama Eris en lui tapotant l’épaule. Grâce à toi, on a descendu plus vite que prévu. En plus, c’était trop cool !

Elle s’esclaffa, et Thalion se surpris à acquiescer. Il se racla la gorge.

  —  Disons que ce n’est pas plus mal, finalement. Mais si tu avais parlé d’escalator, ça nous aurait arrangés.

  —  J’y penserai la prochaine fois, dit-il avec un petit sourire.

  —  Eh, venez voir ça ! les interpela Cally qui s’était approchée de la sortie de la grotte.

Ils la rejoignirent et la vue qui s’offrit à eux leur coupa le souffle. La sortie donnait sur une seconde grotte si vaste qu’on parvenait difficilement à en discerner les limites. Une grotte qui semblait avoir été creusée dans de l’opale blanche, si on se fiait à sa couleur laiteuse et ses reflets irisés. Une grotte loin d’être vide. Pour Thalion, il n’y avait plus de doute possible.

  —  Si je ne me trompe pas, c’est…

  —  Oui ! C’est l’Antre du savoir ! On y est ! s’enjailla Eris en sautillant.

Ils ne pouvaient pas se tromper. Sous leurs yeux se trouvait une quantité incalculable de livres. Il y en avait partout. Certains coincés dans la paroi lisse, se confondant de loin avec les lianes arpentant les murs, et d’autres plantés dans le sol comme des rochers, donnant parfois naissance à des arbustes en papiers. Une multitude d’étagères sillonnaient la grotte. De leur point de vue, ça ressemblait à un labyrinthe.

Comme à la bibliothèque de l’académie, des livres volaient dans les airs, mais ils étaient au moins dix fois plus grands qu’un livre ordinaire. Plusieurs d’entre eux passa près de leur groupe, et le battement des pages manqua de les renverser. Ils étaient aussi plus sages, volant gracieusement dans les airs, lui évoquant la lente nage des baleines dans l’océan. Thalion avait le sentiment d’être au pays des livres.

Devant cette trouvaille exceptionnelle, aucun des magériens ne tenait en place.

  —  Allons-y ! lança Eris en dévalant un nouvel escalier près d’eux.

Une fois en bas, Thalion n’en était que plus émerveillé. La magie de ce lieu vibrait dans l’air. Sans le souhaiter, cette énergie foisonnante l’enveloppa et le revigora comme s’il venait de dormir neuf heures d’affilée. Il inspira l’air pur et écouta le silence religieux qui accueillit leur arrivée. Il y avait quelque chose de sacré dans la lumière qui baignait l’endroit. Une légère fumée duveteuse tapissait le sol. C’était un autre monde. Un monde divin.

  —  Évitons de nous séparer, suggéra Nohan. C’est immense et on finirait par se perdre.

Tout le monde était d’accord. Ils entamèrent ensemble l’exploration. Les bibliothèques étaient grandes, les surplombant de toute leur hauteur, et avaient la prestance d’une montagne vieille de plusieurs milliers d’années. En circulant parmi ces étagères encore plus hautes que les tas d’objets de son club, Thalion se sentait aussi minuscule qu’une fourmi. Il distinguait vaguement le plafond de la grotte, et le fixer en tentant d’évaluer la hauteur lui donnait le vertige. Il avait l’impression de se faire engloutir par les étagères.

Leur présence était si insignifiante que le son de leur pas contre le sol opalin n’émettait aucun bruit. Une goutte d’eau dans cette mer de papier éblouissante. La légende décrivait l’Antre du savoir comme un lieu appartenant à Divithrum. Si c’était bien le cas, ce n’était pas étonnant que la bibliothèque leur paraisse aussi intimidante, comme si elle leur rappelait leur place de mortel.

D’ailleurs, si le mythe était bien réel, ça signifiait que Shivana l’était aussi. Shivana, l’humaine devenue monstre censée surveiller l’Antre du savoir. Thalion devait-il s’inquiéter de ne pas l’avoir encore rencontré ? Ou se réjouir de son absence ? Peut-être que cette partie du mythe avait été exagérée, ou inventée de toute pièce. Par précaution, il gardait à la main sa baguette pour pouvoir se défendre en cas d’attaque.

Les quatre magériens déambulaient dans les rayons démesurés sans savoir où ça les mènerait. Les filles étaient derrière Thalion et Nohan marchait devant lui, jusqu’à ce qu’il se fige. Thalion s’interrogea sur ce brusque arrêt quand il vit sa main se diriger vers un des livres exposés. Ni une, ni deux, le maudit enjamba la distance qui les séparait et attrapa son poignet pour l’empêcher d’aller au bout de son geste. Nohan le dévisagea sans comprendre.

  —  Ne touche à aucun livre, ordonna Thalion. On ne sait pas quelles sont les règles ici.

  —  Ah, oui… Tu as raison. Pardon, j’ai juste été… attiré par le livre.

Thalion lut le dos de l’ouvrage qui avait retenu l’attention de son ami. Le sujet concernait la psychologie humaine, et notamment le pouvoir de la confiance en soi. Nohan était plus qu’embarrassé, le fuyant du regard. Thalion se retourna vers les filles.

  —  Vous n’avez touché à rien, j’espère ?

  —  Je n’oserais pas… répondit Cally.

  —  On ne tomberait pas dans un piège aussi évident…

  —  Bien. Continuons.

Tout en reprenant la marche, Thalion ne lâcha pas le poignet de Nohan, ne voulant pas qu’il se fasse de nouveau avoir dans un moment de faiblesse.

Ils atteignirent ce qui ressemblait au cœur de la bibliothèque souterraine. Ils se tenaient sur une place circulaire sans aucune étagère, des livres plantés dans le sol et des arbustes en en papier, avec au centre une statue en marbre blanc du dieu de la connaissance. Il était représenté avec son masque recouvrant la moitié de son visage et l’étrange voile qui descendait de sa tête jusqu’au bas de son dos. L’Immortel tenait un livre dans sa main et arborait un léger sourire condescendant. Thalion retint un reniflement méprisant. Ce n’était pas le moment de faire preuve d’impiété.

  —  Vous croyez que c’est à lui que Corvus doit adresser son souhait ? s’interrogea Cally en examinant la statue deux fois plus grandes qu’elle.

Sa meilleure amie haussa les épaules.

  —  Aucune idée…

  —  Euh… À mon avis, c’est plutôt à elle qu’il faut s’adresser, dit Nohan d’une voix tendue.

Il pointa l’individu situé plus loin. Thalion serra la baguette dans sa main en se reprochant de ne pas l’avoir remarqué avant. Silencieux et immobile, on aurait pu le confondre avec une statue. En plissant les yeux, Thalion réalisa qu’il avait déjà vu cette personne. Une personne aisément identifiable avec sa peau cuivrée imprégnée de symboles. Une personne qu’il n’aurait jamais pensé voir ici.

  —  Le Dragon… Que fait-elle ici ? s’enquit Cally.

La bibliothécaire les fixait avec intensité. Un mauvais pressentiment envahit Thalion. Le magérien repensa à ce qu’il avait ressenti en la rencontrant. Cette aura puissante, ancienne, son regard… Puis les pièces du puzzle s’emboitèrent.

Shivana était coincée dans l’Antre du savoir.

La bibliothèque de l’académie était une partie de l’Antre du savoir.

La bibliothécaire ne quittait jamais la bibliothèque.

  —  Shivana… murmura Thalion. Le Dragon est Shivana.

Le magérien comprit alors que ce surnom n’en était pas un.

La bibliothèque se mit à trembler quand la femme devant eux se métamorphosa. Sa peau craquela. Son corps se déforma. Ses dents et ses ongles s’allongèrent. Elle se recroquevilla sur elle-même, et la brume dispersée dans la grotte s’accumula autour d’elle, leur brouillant la vue. Les livres volants s’enfuirent, se cachant quelque part dans les hauteurs inatteignables de la grotte. Quelques livres tombèrent, même si les bibliothèques demeuraient immobiles, profondément ancrées dans le sol. Un souffle les balaya, dispersant la brume. Sous leurs yeux ébahis se dressait désormais un dragon en chair et en os. Plus gigantesque que les étagères, les crocs pointus qui dépassaient de sa gueule étaient aussi impressionnants que ses griffes acérées. Des cornes courbées ornaient son crâne comme une couronne. Ses épaisses écailles violacées luisaient d’un reflet argenté, et ses ailes se déployaient avec majesté.

  —  Par les dieux… souffla Nohan, complètement désemparé.

  —  On peut dire qu’elle porte bien son surnom, plaisanta la Eris qui n’en menait pas large pour autant.

Un souffle chaud s’échappa de ses narines avant qu’un rugissement terrifiant secouât la bibliothèque entière. Le groupe était tétanisé face à la créature légendaire devant eux.

Dans quel pétrin s’étaient-ils encore fourrés ?

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Froglys
Posté le 17/09/2023
Comme dans le titre, c'est un peu précipité tout ça. Je m'attendais à voir la bibliothèque dans deux voire trois chapitres T-T Mais tant mieux en soit !

J'y avais réfléchi en lisant un commentaire sur le précédant chapitre mais le dragon-bibliothécaire est vraiment Shivana !
Elly
Posté le 17/09/2023
C'est vrai, mais je me voyais mal faire trainer davantage cette enquête. Mais l'Antre du savoir n'est qu'une étape dans l'intrigue...

Eh oui ! Je sais pas si c'est trop évident, mais c'est bien elle. J'apprécie beaucoup ce personnage d'ailleurs, je le trouve trop classe :D

Merci pour tes commentaires, j'espère que la suite te plaira !
minoucheKa
Posté le 11/09/2023
Coucou,

ca y est ils ont trouvé la bibliothèque!!! Quoiqu' un peu vite peut-être....
Neammoins, j'ai trouvé tes descriptions top, le chapitre se lit bien, ,il bien écrit, bien rythmé,
j'étais plogés dans l'action avec la bande., et vite le prochain chapitre pour savoir ce qui val se passer avec ce dragon???
A trés vite
Elly
Posté le 11/09/2023
Coucou !

Je suis ravie que mes descriptions te plaisent, je me suis donnée du mal pour bien les travailler !
J'espère que la suite te plaira :)

A très vite !
Némériss
Posté le 07/09/2023
Hello !

C'est toujours un plaisir de lire un passage dans la salle d'Astrémi :) et encore plus de voir les personnages s'en émerveiller !
Je me suis demandé si les souhaits se réalisaient dès qu'on les prononce dans cet endroit, comme le toboggan de Nohan, et si jamais il allait devoir avoir un prix à payer pour ce souhait involontaire.
Un lagon en gélatine, j'adore !
Sinon, la description de l'Antre du Savoir, vu de dessus, est vraiment chouette. Je visualisais bien l'endroit !
Ahah ! C'était bien la bibliothécaire !! =D

À très vite pour la suite !
Elly
Posté le 07/09/2023
Coucou !

Je suis contente que ça te plaise !
Le toboggan ne se situe pas vraiment dans la bibliothèque, il y mène plutôt donc ce n'est pas un vœux pris en compte, d'autant que c'est Shivana qui accorde le vœux. Il ne s'est pas adressé à elle donc pas de prix à payer !
Ah, tant mieux si tu trouves la description réussie ! J'ai fait de mon mieux pour la rendre le plus claire possible !
Eh oui, c'était bien elle x)

Merci pour ton commentaire, j'espère que la suite te plaira !
MrOriendo
Posté le 22/08/2023
Hello Elly !

On dirait que j'ai rattrapé ton rythme de publication. Mince, ça veut dire que je vais devoir attendre la suite !
En tout cas, j'avais vu juste concernant Shivana, héhé *petit sourire en coin*
J'aime beaucoup cette partie du récit qui nous emmène dans des lieux grandioses dignes d'une école de magie, tout en faisant avancer l'intrigue avec pas mal de suspense et d'interrogations. Le chapitre est long mais je ne l'ai pas vu passer, signe que la narration est bien rythmée.

Au plaisir,
Ori'
Elly
Posté le 22/08/2023
Coucou !

Eh oui, il va falloir attendre maintenant !
Effectivement, tu avais bien deviné x) Tu avais vite fait le lien en plus !
Je suis ravie que ça te plaise, j'ai essayé de faire au mieux dans la description et la narration, donc je suis contente de savoir que ça se lit bien même si c'est un peu long.

Merci pour ton commentaire, j'espère que la suite continuera de te plaire !
Reveanne
Posté le 20/08/2023
Yabadabadoo!
Tout plein de jolies scènes, avec des lieux dignes d'une école de magie. J'adore!
Sinon, ils n'ont pas eu trop de mal à trouver l'Antre du savoir.
Perso, quand l'escalier s'est transformé en toboggan, je me suis immédiatement demandée comment maintenant ils font faire pour remonter... je suis le niveau zéro du fun. XD
Bon, ben maintenant il faut attendre une semaine pour savoir comment la bibliothèque va les découper en morceaux. :)
Elly
Posté le 20/08/2023
Coucou !

Je suis contente que ça te plaise ! J'ai fais de mon mieux pour décrire correctement les lieux et que ce soit agréable à lire x)
Ah bah pour l'escalier, tu verras bien xD
J'espère que la suite continuera de te plaire :) Merci de laisser un commentaire à chaque fois !
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