En réalisant qu'il s'agissait d'un corps humain, Lya se précipita vers lui, titubant tant bien que mal pour éviter de tomber. Une fois à côté de l'inconnu, elle se laissa glisser sur les genoux.
-Hey ! Est-ce que ça va ?
Elle agrippa la personne et la secoua avec inquiétude. Prise de panique, elle tâtonna le corps pour voir s'il réagissait à différents stimulis. Son cerveau lui jouait encore des tours, mais la situation était trop grave pour perdre conscience. Tout en se frappant la tête pour se remettre les idées en place, bien que son mal de crâne ne fasse qu'empirer, elle continua à s'occuper de l'individu.
-Réponds-moi !
Alors qu'elle le secouait une énième fois, la tête du corps roula de son côté. En la reconnaissant, Lya tomba en arrière, avant de porter ses mains à sa bouche pour retenir un cri.
-Na-Nathalie !
Son cou portait une importante entaille et la petite blonde décida immédiatement de placer ses doigts sur la plaie pour essayer de la soigner.
-Ça va aller. Ça va aller. Ça va aller !, se répétait-elle en boucle à voix haute.
~ Elle le mérite ~
-NON !
~ Laisse périr la pourriture qui gangrène ce monde ~
Lya se mit à grogner, un son rauque et guttural qui ne ressemblait plus à un cri humain, mais à l’écho d’un déchirement intérieur. La rage et la panique débordaient de son corps comme une fièvre.
Ses mains tremblaient, mais elle resserra ses doigts autour de la gorge de sa colocataire, de toutes ses forces. Lya n’avait presque plus d’énergie. Son corps criait l’épuisement, ses veines semblaient à vif sous la peau, mais elle puisa au plus profond d’elle-même, dans ce qui lui restait de volonté et d’espoir, pour activer sa magie.
Une douce lumière émana de ses paumes, vacillante comme une flamme sur le point de s’éteindre.
-Ça va aller..., souffla-t-elle, plus pour se convaincre que pour rassurer.
Un murmure inquiet la fit tressaillir.
-Lya ?
Cette voix. Cette voix faible, à peine audible, qui appelait encore à la raison. Lya secoua violemment la tête, ses yeux brillants d’un mélange de larmes et de fureur.
-LAISSE-MOI TRANQUILLE !!
Son cri éclata comme une tempête dans la clairière. Il était chargé d’un désespoir viscéral, d’une tension qui menaçait de la briser en mille éclats. Chaque muscle de son corps était tendu à l’extrême, noué par une colère qu’elle ne comprenait pas entièrement elle-même. Sa mâchoire était si serrée qu’elle en grinçait des dents. Elle sentait une chaleur oppressante monter de sa poitrine jusqu’à sa gorge, prête à éclater, à tout consumer.
-Lya...
Elle leva les yeux, haletante, comme un animal acculé, et distingua une silhouette entrer dans son champ de vision. Ses pensées étaient embrouillées, confuses, mais cette forme familière émergea lentement du chaos. Une silhouette droite et calme.
Le professeur Ameur.
Il se tenait là, les bras légèrement tendus comme pour apaiser une tempête invisible. Ses yeux, d’ordinaire perçants, semblaient pleins d’un mélange d’inquiétude et de fermeté. Instantanément Lya sentit une décharge de soulagement l’envahir, brève mais intense, comme une prise d’oxygène après un étouffement trop long. Sa poigne se desserra légèrement.
-M... Monsieur..., souffla-t-elle, les lèvres tremblantes. Aidez-là..., je vous en supplie...
Sa voix s’étrangla. Toute la rage, la peur, la confusion accumulées depuis des heures menaçaient de s’effondrer d’un coup, comme un barrage rompu
-Lya, lève tes mains doucement s'il te plait.
-Si-si je la laisse... elle-elle va mourir. J'essaye de la soigner.
-Lya, lève tes mains.
La petite blonde remarqua enfin monsieur New qui était juste à côté d'elle.
-Elle... elle est déjà morte, constata-t-il.
-Non... non ce n'est pas possible, elle n'est pas...
Ce ne fut qu’à ce moment-là que Lya prit vraiment conscience de ce qui l’entourait. Une demi-douzaine de silhouettes se tenaient à une dizaine de mètres, figées, les mains levées dans un geste universel d’apaisement : des professeurs et des surveillants. Tous l’observaient avec une intensité silencieuse, presque glaciale. Leurs visages étaient tendus, leurs sourcils froncés, leurs regards oscillant entre prudence et crainte. Personne ne bougeait, comme si un seul pas de trop pouvait faire tout basculer.
Lya inspira difficilement. Un nœud d’angoisse enserrait sa gorge. Lentement, très lentement, elle leva les bras, obéissant au langage silencieux de leur posture. Mais à peine ses mains s’élevèrent que le cercle recula d’un pas, comme une seule entité. Un bruissement parcourut l’air, un froissement de tissu, le cliquetis métallique sinistre de lames qu’on dégaine avec hésitation. Certains surveillants venaient de sortir leurs armes.
Elle cligna des yeux, figée, frappée par une vérité brutale.
-Vous avez... peur de moi ?
Sa voix se brisa au milieu de sa phrase, fragile comme du verre prêt à se fendre. Elle balaya les visages un à un, à la recherche d’un signe d’empathie, d’un fragment de compréhension. Mais tout ce qu’elle trouva, c’étaient des regards sur la défensive, durs et méfiants.
-Mais... je n’ai rien fait... Elle était comme ça quand je l’ai trouvée !
Sa voix monta, plus aiguë, affolée. Elle se tourna vivement vers le professeur New, qui se tenait plus près que les autres, raide comme une statue. Ses yeux le fixèrent, implorants, toutefois, il ne répondit pas. Aucune parole. Aucune émotion lisible sur son visage. Juste un silence froid, presque coupable.
Le cœur de Lya s’emballa.
-Monsieur Ameur, madame Betch ! Vous me croyez, n’est-ce pas ? Je vous en prie... ce n’est pas moi ! Ce n’est pas moi...
Son regard accrocha celui de la professeure de magie de construction, mais cette dernière resta inflexible, son visage figé dans un masque de contrôle.
-Plus tu seras coopérative, mieux ce sera, répondit-elle d’un ton calme mais ferme.
Lya chancela légèrement, comme si ces mots l’avaient frappée de plein fouet. Elle avait l’impression d’étouffer, de tomber dans un puits sans fond. Chaque seconde faisait vaciller un peu plus ses certitudes.
Coopérative ? Coopérative de quoi ?
Elle baissa les yeux et là, elle vit.
Ses bras, ses mains, ses vêtements... tout était maculé de rouge. Pas des éclaboussures. Pas une trace isolée. Du sang. Un sang épais, sec à certains endroits, encore tiède à d’autres. Il recouvrait ses manches, coulait le long de ses poignets, tachait même ses joues. Elle recula d’un pas, secoua la tête, horrifiée.
-Ce... ce n’est pas possible...
Son souffle se fit plus court, plus erratique. Elle leva les yeux à nouveau, paniquée, mais les expressions autour d’elle s’étaient refermées comme des verrous. Plus rien ne passait. Plus une once de doute chez eux, alors qu’elle-même ne comprenait plus ce qu’elle était devenue.
Quelqu’un s’était avancé derrière elle. Avant même qu’elle ne puisse réagir, elle fut saisis brutalement. Des mains puissantes lui retournèrent les poignets, lui nouèrent les bras dans le dos. Lya tenta de protester, mais aucun son ne franchit ses lèvres. C’était comme si toute l’énergie qu’elle avait dépensée, tout ce qu’elle avait enduré, s’était effondré d’un seul coup, l’abandonnant sans prévenir.
Un voile noir tomba sur son esprit et ses jambes se dérobèrent sous elle.
*****
Quel mauvais rêve.
La pensée flotta péniblement dans l’esprit embrumé de Lya alors qu’elle émergeait lentement des limbes de l’inconscience. Ses paupières étaient lourdes, collées. Elle tenta de les soulever. Une lumière ténue, maladive, effleurait à peine l’obscurité environnante. Tout semblait flou et indistinct.
Elle cligna plusieurs fois des yeux. Un mal de crâne sourd cognait contre ses tempes. L’air sentait le renfermé, la pierre froide, un parfum minéral âpre mêlé à des relents de métal rouillé et de sueur sèche.
-Lya !
Il s'agissait d'une voix familière, proche, paniquée.
-Archi ?, murmura-t-elle, la gorge sèche, comme râpée de l’intérieur.
Une chaleur douce effleura son épaule. La pression d’un bras, timide, puis plus assurée. C’était lui. Ce simple contact l’aida à se recentrer, à reprendre pied. Son cœur ralentit un peu.
Alors que ses sens reprenaient peu à peu le dessus, elle parvint à distinguer l’environnement dans lequel elle se trouvait : une pièce exiguë, entièrement faite de pierre brute, sans la moindre fenêtre. L’humidité suintait des murs. Aucun meuble, rien pour s’asseoir sauf le sol poussiéreux et glacé. Seule une faible lumière filtrait à travers les interstices d’une lourde porte en bois cerclée de fer.
Ils étaient là, menottés, assis contre le mur, les poignets liés derrière le dos. Un silence pesant, entrecoupé de quelques respirations haletantes, régnait dans l’espace confiné.
-Est-ce que ça va ?, demanda une autre voix.
-Matt ?...
Lya tourna la tête lentement. Son corps était ankylosé. Sa chemise poissait contre sa peau. Elle baissa les yeux, du sang, partout, sur ses bras, ses vêtements, jusqu’à ses ongles, rougi, séché, presque noirci à certains endroits.
Elle frémit.
-Qu’est-ce qui se passe ? Où sommes-nous ?, souffla-t-elle, la panique rampant à nouveau dans sa voix.
Archi prit la parole, la mâchoire serrée, comme s’il devait choisir ses mots avec soin.
-On ne sait pas exactement... Après notre défaite, on a rejoint les autres éliminés et les professeurs hors de la forêt. Mais... un comité nous attendait. Pas un mot. Ils nous ont mis à terre, directement. Emrys et Nata ont essayé de comprendre, mais... les surveillants leur ont répondu que ce n’étaient pas leurs affaires.
-On a été entassés dans une calèche, reprit Matt, le ton amer. Et ils t'ont balancée avec nous. Inconsciente.
-Tu étais… Enfin… Tu es couverte de sang.
Un silence suivit, inconfortable.
-On a cru que tu étais morte, Lya. On a eu si peur...
La voix de Matt se brisa légèrement. La jeune femme ferma les yeux un instant.
-Ce n’est pas... je ne crois pas que ce soit mon sang, répondit-elle à mi-voix. C’est Nathalie...
Elle n’eut pas le temps de finir.
Un vacarme soudain éclata derrière la porte, dans des éclats de voix, des ordres confus et une tension palpable. Puis, une voix féminine traversa le bois comme un éclair :
-Laissez-moi rentrer !
-Mais...
-Je vous jure que je vous arrache la tête et que je la mets au bout de mon épée si vous me barrez encore la route !
Silence se fit, puis, un cliquetis de serrure le brisa. La porte grinça en s’ouvrant lentement, laissant entrer un flot de lumière crue qui aveugla les prisonniers. Le contraste était si violent que Lya ferma les yeux, les paupières en feu.
Une silhouette se détacha, imposante mais si familière.
-Non mais... on aura tout vu !, pesta la nouvelle venue, ses bottes claquant sur le sol.
-Valma ?, souffla Matt, stupéfait.
La professeure entra dans la cellule comme un boulet de canon, sa cape encore soulevée par le courant d’air derrière elle. La lumière extérieure, dorée, semblait l’auréoler, donnant à sa silhouette une allure presque céleste, si ce n’était pour son visage déformé par la colère.
-On n’a pas le temps pour les politesses ! Qu’est-ce que c’est que ce putain de merdier ?!
Personne ne répondit tout de suite. Son regard noir parcourut chacun d’eux avec férocité.
-Laissez tomber. Une seule question m’intéresse, et je veux une réponse claire. Lya, est-ce que tu as tué Nathalie ?
Le silence tomba comme une chape de plomb.
Matt et Archi tournèrent lentement la tête vers leur amie. Lya sentit leurs regards sur elle. Son cœur battait à tout rompre.
-Je... je n’ai rien fait à Nathalie. Enfin... je crois...
Obscuda la fixa un moment, puis, elle hocha la tête lentement.
-Ok. Je te crois.
Lya sentit un poids se délier, un peu, de sa poitrine. Mais l’instant de soulagement fut de courte durée.
-Malheureusement, tous les autres ne pensent pas comme moi, et ton passif avec Nathalie ne t’aide pas. On t’a trouvée sur elle, couverte de sang, et d’après ce que j’ai réussi à apprendre, tu avais des veines noires visibles... comme la dernière fois au château.
-Il faut me croire ! Je voulais l’aider, je vous le jure ! Je ne lui aurais jamais fait de mal !
-Peut-être. Mais certains s’en foutent. Je pense que tout ça est un prétexte. Sinon Matt et Archibald ne seraient pas ici avec toi.
-C’est vrai, dit Archi d’un ton grave. Ce n’est pas juste une affaire entre Lya et Nathalie. Ça a à voir avec... la prophétie.
Obscuda acquiesça, l’air tendu.
-Je vais faire tout ce que je peux. Tant que vous êtes à l’ESSM, le Pouvoir Central n’a pas juridiction. Monsieur Talford veille au grain. Mais...
Elle pointa du menton leurs poignets liés.
-Ces menottes ne sont pas banales.
-Pourquoi ?, demanda Matt.
-Elles sont faites d’un alliage très rare, utilisé uniquement par le Pouvoir Central. Elles bloquent totalement vos flux magiques. Vous vous sentez fatigués ? Vidés ? C’est normal. Le problème, c’est que plus vous les portez, plus vous vous affaiblissez. Jusqu’à…
-On pourrait mourir ? ,demanda Archi, la voix blanche.
-Oui. Mais il faut du temps pour ça. Et vous avez encore un peu de marge.
Elle marqua une pause, l’œil rivé sur la porte.
-Tous les profs ont été convoqués à une assemblée extraordinaire pour discuter de votre cas. Si on joue bien nos cartes, avec le soutien de Talford, peut-être qu’on peut renverser la vapeur.
Un garde apparut à la porte, sec et pressé.
-Il est temps, dit-il.
Obscuda grogna, mais obéit. Juste avant de franchir la porte, elle se retourna :
-Je vous promets de faire le maximum. Tenez bon.
La porte se referma sur ses mots et l’obscurité revint.
Le calme revient, puis Lya craqua. Les sanglots jaillirent comme un barrage cédant sous la pression. Elle pleura, tremblante, incapable de contenir l’angoisse.
-Ça va aller, dit Matt doucement. Valma et Talford vont nous tirer de là.
-Et on est ensemble, souffla Archi, posant sa tête contre la sienne. C’est tout ce qui compte.
-J’ai peur qu’il vous arrive quelque chose... par ma faute...
-Ne dis pas ça, murmura Matt. On affronte ça ensemble, pas vrai ?
-Ensemble. Quoiqu’il arrive. Pour toujours, termina Archi.
Lya renifla. Leurs épaules se touchèrent. Le froid du sol, les chaînes, le sang... Tout semblait s’effacer un instant, comme si leur simple présence suffisait à lui rendre un peu de courage.
*****
Le temps passait différemment entre ces quatre murs de pierres froides, mais il ne devait pas s'être écoulé plus d'une journée avant que la porte ne s'ouvre à nouveau. Les prisonniers eurent d'abord l'espoir de voir Obscuda, mais à leur grand dam, ce ne fut pas le cas. Plusieurs soldats vinrent les chercher. Sans le moindre égard, ils les firent se lever, en les soulevant par les aisselles, et les conduisirent à l'extérieur. L'angoisse tenaillait leurs ventres, qui soit dit en passant, étaient désespérément vides.
Après avoir été enfermés dans le noir aussi longtemps, ils perdirent leurs repères, aveuglés par le soleil. On les bouscula dans tous les sens, leur intimant l'ordre de se taire et de marcher plus vite. Ils finirent par comprendre qu'ils avaient été enfermés dans une salle de l'école. Ils déambulèrent dans les jardins, puis sous les arches de pierres, non loin de l'estrade où avait eu lieu le premier discours du directeur. Le trio prit le temps d'avoir une pensée nostalgique pour ce moment, si proche et maintenant si lointain.
Leur course effrénée s'arrêta devant les deux monumentales portes en bois qui donnaient accès aux bâtiments de l'administration du Pouvoir Central. Ils comprirent enfin : s'ils passaient ces portes, ils ne reviendraient jamais.
Tous les trois se jetèrent à terre pour arrêter leur avancée et Lya hurla.
-Je vous en prie, non !
-Appelez Valma Obscuda ! Appelez le directeur ! Ils vous expliqueront !, renchérit Archi.
Au même moment, une délégation se formait un peu plus loin sous les arches. Le trio reconnut Talford, accompagné d'autres personnes richement habillées. Lya l'interpella en criant de toutes ses forces.
-MONSIEUR TALFORD ! Dites-leur ! Dites-leur qu'ils ne peuvent pas nous emmener !
Les soldats rigolèrent.
-C'est le directeur qui nous a autorisé à entrer !
Le regard de Talford se détourna vers le sol, nouvelle preuve de sa trahison.
Le trio resta bouche bée un instant, comme assommé par la révélation. Il était leur mentor, celui qui était censé les protéger. Ils croyaient en lui, au fait qu'il pouvait arranger la situation. Tant que lui et Obscuda étaient là, rien ne pouvait leur arriver.
-P-Pourquoi ?, pleura Matt.
-Monsieur Talford, s'il vous plait, s'égosilla Lya, alors que les lourdes portes commençaient à s'ouvrir dans un bruit assourdissant. Je vous en prie ! Aidez-nous ! Je vous promets que je ne ferais jamais de mal à personne, je serai obéissante ! S'il vous plait !
On les poussa vers l'ouverture, sans faire attention à ce qu'ils pouvaient dire. Le directeur ne leur adressa pas un seul regard. Une fois de l'autre côté, les portes se refermèrent doucement sur eux, allégorie de leur liberté s'achevant lentement.
Tandis que Lya hurlait de toutes ses cordes vocales, elle aperçut une silhouette courir dans leur direction. Il s'agissait de Valma.
Elle n'avait pas été prévenue de leur déplacement. On redoutait sûrement un geste inconsidéré de sa part. Bien qu'elle fût trop loin pour arriver avant que l'accès ne soit bloqué, la professeure eut tout de même assez de temps pour leur crier quelque chose.
- J'avais tort ! Nous ne sommes pas ce que l'on nous dit d'être, on suit et forge son propre chemin ! Vous pouvez être qui vous voulez, le mal comme le bien. Moi je crois en vous ! Je vais faire en sorte que tout aille bien ! Vous-
Sa phrase se coupa, au moment où les portes claquèrent, laissant place à un tout nouvel environnement.