Chapitre 27 - Un sauvetage express

Les portes métalliques s’ouvrirent alors que Calya s’engouffrait dans un nouveau couloir, plus sombre et plus grand que le précédent. Aléatoirement, elle déposait un pied l’un devant l’autre, ignorant où elle devait aller.

Le soufflé coupé, elle croisait un groupe de gardes dans le sens inverse, qui la salua rapidement.

— Content de te revoir parmi nous Lak ! J’ignorais que tu avais repris le travail aussi vite ! Tu as quand même été attaqué par une Créature !

Calya se figea sur place, devinant qu’elle avait commis une grossière erreur. Elle n’aurait pas dû prendre l’identité d’un garde qu’elle ne connaissait point. Elle se forçait à leur adresser un faible signe de la main avant de se remettre en marche, tête baissée. Son arme l’encombrait plus qu’autre chose.

Des bruits la sortirent rapidement de ses pensées. En relevant la tête, elle observa les mêmes pièces qu’à l’étage inférieur : de petites chambres toutes munies d’un lavabo. Des Créatures se jetèrent brusquement contre les baies vitrées.

Avec horreur et impuissance, Calya reconnaissait Níniel dans l’une d’elles. Ses lèvres remuaient dans tous les sens, il n’était pas difficile d’imaginer qu’elle était en train de l’insulter.

Lentement, la jeune fille se rapprocha de la porte bétonnée. Une inscription était tracée en majuscule : « ELFE FEMELLE » Calya s’empara de son badge, alors que Níniel se jeta pour la seconde fois consécutive contre la vitre. Elle était furieuse.

La main sur la poignée, prête à retrouver son amie, la rousse sentit un poids s’abattre sur son bras, la tirant brusquement en arrière. Elle se forçait à respirer convenablement, faisant taire les battements précipités de son cœur. Son regard changea alors de trajectoire. Un énième garde lui faisait face.

Horrifiée, la jeune fille était incapable de bouger. Le garde se pencha vivement vers elle, l’enlaçant un bref instant.

— Je suis ravi de te revoir, mon ami.

Calya restait muette tandis qu’il s’éloigna déjà d’elle. Le souffle coupé, elle entrait enfin dans la chambre de Níniel.

Cette dernière était totalement effrayée. Malheureusement, Calya remarqua qu’une caméra était postée au fond de la pièce. Elle ne pouvait pas lui révéler son identité, cela serait beaucoup trop dangereux.

D’une démarche se voulant être rassurante, elle se dirigea vers son amie, coincée contre le mur. Réfléchissant à toute vitesse, elle s’efforça de trouver un moyen de lui faire comprendre qui elle était.

En jetant un bref coup d’œil à la caméra, elle se rendit compte que celle-ci ne suivait que les mouvements effectués par l’Elfe.

Consciente d’avoir un avantage, Calya imita vivement Níniel, se plaquant contre le mur. D’un geste rapide de la main, elle en profitait pour que Níniel la regarde, pour lui faire comprendre de se mettre en face d’elle. La caméra suivait exactement son mouvement.

— Mets-toi au milieu de la pièce et ne bouge surtout pas, lui ordonna-t-elle d’une voix grave.

Níniel s’exécuta sans chercher à comprendre.

Ainsi, en restant tout près du mur, Calya échappait à la caméra de surveillance juste au-dessus d’elle. Lentement, après s’être assurée qu’il n’y en avait pas d’autres dans la pièce ni dans le couloir, elle retira lentement son masque.

Sous le choc, Níniel écarquilla vivement les yeux, prête à parler. Calya lui faisait un rapide geste de la main, et elle garda le silence. Elles ne pouvaient pas se parler, mais elles se comprenaient en quelques regards seulement.

Après avoir remis son masque, elle quitta la chambre accompagnée de Níniel. Ensemble, elles passèrent devant plusieurs pièces vides avant d’enfin tomber sur celle d’Idríl.

Comme la jeune fille l’avait redouté, Idríl avait une violente réaction lorsqu’il voyait sa sœur accompagnée d’un garde. Il se balança brusquement contre la vitre qu’il tapa de ses poings fermés en remuant les lèvres. Sans le savoir, il était en train d’attirer l’attention des autres gardes, pourtant que de passage.

Après avoir pris une grande inspiration, Calya ouvrit la porte de sa cellule. Níniel lui souriait aussitôt.

Les sourcils froncés, Idríl s’immobilisa presque aussitôt. D’un œil méfiant, il observa sa petite sœur se ranger derrière Calya. En un coup d’œil, il semblait lui aussi avoir compris, alors il resta muet.

Comme elle leur avait ordonné, les Elfes restèrent silencieux tandis qu’ils traversaient le couloir. Calya avait enfin pris ses repères, elle savait exactement où elle devait aller.

Cependant, quelques gardes ne les quittèrent pas du regard, on aurait dit qu’ils se méfiaient. Elle sentit son souffle s’accélérer alors qu’elle entendait des pas se rapprocher d’elle. C’était un miracle s’ils parvenaient à s’enfuir d’ici sans se faire démasquer.

— Lak ? Que fais-tu avec ces deux-là ?

— L’ordre m’a été donné de les conduire directement au laboratoire, déclara calmement Calya.

— Qui t’as chargé de le faire ?

Il était clair qu’il commençait à émettre de sévères soupçons, mais elle avait déjà un plan.

— Melissa Harris. Je l’ai croisé à l’étage inférieur, juste avant de me rendre ici.

En une seule phrase, elle venait de le convaincre. Le fait qu’elle connaisse un médecin était un grand avantage ici. Ainsi, elle pouvait se fondre dans la masse sans se faire repérer. Le garde acquiesça simplement avant de faire demi-tour.

Calya regagna l’ascenseur, appuyant une nouvelle fois sur le bouton. Silencieusement, elle observait les plafonds, une caméra était disposée tous les cinquante mètres dans les couloirs.

Rapidement, ils regagnèrent la pièce des uniformes.

La jeune fille alluma la lumière après avoir refermé la porte, observant que d’autres uniformes étaient encore disponibles. Avant de retirer son masque, elle remarqua que cette pièce était vide de caméra.

— Dépêchez-vous d’enfiler vos uniformes !

Idríl et Níniel ne répondaient pas, ils s’exécutèrent simplement en laissant tomber leurs vieux vêtements.

Calya se retourna pour ne pas enfreindre leur intimité. Elle guetta la porte, le cœur battant à toute vitesse. Pour l’instant, son plan se déroulait exactement comme elle l’avait souhaité.

— Comment as-tu fait pour nous retrouver ? lui demanda Níniel, admirative.

— Il s’est passé beaucoup de choses depuis que nous avons été séparés. Je vous raconterai tout ça une fois que l’on sera tiré d’ici.

— Tu es vraiment surprenante comme fille, déclara Idríl d’une voix douce.

Calya écarquilla les yeux. Que lui était-il arrivé ? Venait-il de lui faire un compliment ? Elle ne pouvait pas y croire !

— Où sont passés les autres ? ajouta Níniel.

— Si tout se déroule comme prévu, nous les retrouveront dehors.

Au même instant, un bruit résonna. Calya comprenait qu’ils n’auraient plus beaucoup de temps avant que les soupçons s’éveillent.

Aussitôt, elle ordonna aux Elfes de se cacher derrière les casiers. Elle remettait alors son masque dans la précipitation, puis la porte pivota brutalement.

— Je n’y crois pas ! Lak ? Mon vieil ami ! Comment te portes-tu ?

— Mieux, répliqua-t-elle en forçant une fois de plus sur sa voix.

Sa gorge était en feu. Les deux gardes s’approchèrent d’elle avant de ranger leur nourriture dans leurs casiers respectifs. Ils retirèrent ensuite leurs masques.

— Tu en as manqué des choses depuis ton accident.

— Hildegarde est un vrai génie ! Elle développe de nouvelles idées jour après jour, pour rendre l’Humain invincible ! Les premiers résultats de ses expériences tomberont la semaine prochaine. As-tu pu prendre ta décision ?

Calya était incapable de répondre. Elle venait d’être assommée par un tas d’information, qu’elle ne savait plus quelle était la question au final.

— Vas-y doucement, Nelm, tu vois bien qu’il n’est pas encore tout à fait remis ! lança l’autre garde. Il voulait savoir si tu allais accepter de recevoir le sang d’une Chimère ? La liste des volontaires est drôlement longue, si tu savais !

Le souffle coupé, la jeune fille se figea sur place. Ils étaient en train de lui parler de son sang. Un haut-le-cœur traversait ses lèvres, alors qu’elle s’efforça de prendre la parole.

— Mais vous ne savez pas ce qu’il y a dans le sang de cette Chimère. Acceptez-vous réellement d’en recevoir ? Et si cela vous tue tous ?

Nelm et l’autre garde s’échangèrent un drôle de regard. Calya regretta aussitôt d’avoir parlé, peut-être allait-elle éveiller les soupçons à présent. Elle n’attendit pas une minute de plus avant de reprendre la parole.

— Vous pensez que cela marchera ?

— Évidemment !

Comment pouvaient-ils en être certains au point de l’affirmer ? Il n’était pas difficile de dire que Nelm était complètement aveuglé par les ambitions d’une cinglée, qui prenait ses fantasmes pour de la réalité. Hildegarde allait les conduire au chaos, si ce n’était déjà pas le cas. Calya ne voyait pas comment cela pourrait fonctionner sans tuer davantage de pauvres innocents !

Nelm remettait son masque, il salua Calya après lui avoir donné rendez-vous au réfectoire pour le repas du midi. Ils refermèrent la porte, laissant la jeune fille toute seule face à ses angoisses.

Alors qu’elle s’apprêtait à se retourner vers ses amis, une alarme crachant un bruit sourd et aigu à la fois résonna. Calya comprenait que le temps allait leur manquer. Ils devaient s’enfuir d’ici le plus loin possible.

Dans la précipitation, ils sortirent de la pièce par la mauvaise porte. Ils se glissèrent dehors, sous un soleil aveuglant. L’alarme résonnait davantage dans le Zoo que dans le bâtiment.

Un grondement éclata autour d’elle.

— Sais-tu ce qu’il se passe ? s’inquiéta Níniel parmi tout ce brouhaha.

Calya n’en savait pas plus. Tout ce dont elle était certaine, c’est qu’ils avaient été démasqués. Ce n’était pas le moment idéal pour se poser des questions. Ils avaient encore beaucoup de chemin à parcourir s’ils voulaient se tirer vivant du Zoo.

Après le signe de la rousse, ils couraient d’une même cadence à travers tout ce chahut. Ils contournèrent plusieurs flaques de sang présentes dans l’allée principale du Zoo. D’autres gardes quittèrent le bâtiment par la même porte qu’eux. Tous les trois se retrouvèrent mélangés parmi eux, sans jamais se perdre de vue. Ils avancèrent à toute vitesse, leurs armes pointées devant leurs visages masqués, prêts à tirer sur tout ce qui bougerait. Calya retenait sa respiration.

En dépassant l’enclos de la Nymphe, elle observa qu’il était vide et que les portes y étaient grandes ouvertes. Pleine d’espoir, elle releva la tête. Les Créatures s’étaient échappées ? Peut-être que ses amis étaient à l’origine de tout ce vacarme ? Peut-être même qu’ils avaient libéré toutes les Créatures ? Peut-être que tout allait bien finalement !

Cependant, la jeune fille ne perdit pas son objectif de vue malgré tout ce tumulte. Le cœur serré, elle posa plus d’une fois ses chaussures dans le sang. Elle ne se laissa pas distraire.

Pourtant, ce qu’elle voyait l’instant d’après la déroutait. L’enclos des Chevaux était entièrement vide. Son idée se renforça davantage. Elle était certaine que ses amis étaient parvenus à libérer toutes les Créatures du Zoo. Cela lui semblait presque irréel somme scène et pourtant, tous les gardes autour d’elle n’avaient plus que ça à la bouche.

Toujours sous le vacarme causé par l’alarme et le bruit des pas que produisirent les gardes en marchant d’une même cadence, ils se rapprochèrent des grilles ouvertes du Zoo. Ils empruntèrent un virage lorsqu’une détonation fit trembler la terre.

Brusquement, quelqu’un se jeta sur elle alors qu’elle glissa sur le sol en laissant échapper son arme. Ses oreilles bourdonnaient, un sifflement désagréable lui créait un mal de tête. Elle n’avait même pas le temps de comprendre ce qu’il venait de se passer, qu’une question lui était aussitôt adressée :

— Calya ? Tu vas bien ?

Elle reconnaissait rapidement la voix d’Idríl parmi tout ce raffut. Il l’avait protégé du danger en se jetant sur elle. Elle peinait à respirer tant elle se sentait dépassée par les évènements. Contrairement à lui, Calya n’avait pas eu le moindre réflexe de survie.

— D’où vient ce bruit ? s’écria un garde à côté d’elle.

— On aurait dit une explosion ! cria un autre. Allons voir !

Idríl en profita alors pour se redresser, aidant Calya à faire de même. Encore sous le choc, elle saisissait maladroitement sa main. Il ne faisait aucune remarque, bien conscient qu’elle était complètement perdue et paniquée.

Níniel se releva lentement, toute secouée. Elle se massait les côtes. Elle collait brusquement ses mains contre ses oreilles, grimaçant lorsqu’elle rencontra le regard dérouté de Calya.

Autour d’eux s’étendait une scène apocalyptique ! Quelques gardes gémissèrent, d’autres poussèrent des cris avant de rebrousser chemin. Certains d’entre eux, les plus coriaces, ayant repris leurs esprits, se dirigèrent en direction du feu pour constater les dégâts et comprendre ce qui avait pu déclencher l’explosion.

Calya se retourna progressivement vers le lieu où la déflagration avait retenti un peu plus tôt. Avec horreur, elle observa bouche bée, qu’une partie de l’Abri avait explosé. Une épaisse fumée noire s’en échappait, venant ainsi chatouiller les poumons des trois amis. La fumée toxique leur piqua les yeux.

Calya manquait cruellement de force. Idríl ne la lâchait pas.

De nombreuses questions en plus du sifflement dans ses oreilles, fusaient dans son esprit. Pourquoi l’Abri avait-il explosé ? L’explosif était-il déjà présent dedans ? Étaient-ils visés personnellement ? Y avait-il des victimes ?

— On devrait y aller, c’est une opportunité qui s’offre à nous, observa Idríl.

Parmi toute cette agitation, Níniel tourna à plusieurs reprises sur elle-même.

— Avant tout, on doit retrouver les autres ! s’inquiéta Calya, la gorge sèche.

— Quoi ? s’exclama aussitôt Níniel en écarquillant les yeux. Ils sont ici ?

— Oui ! Je ne peux pas les abandonner ! Ils sont aussi en train de risquer leurs vies pour vous sauver !

Le sifflement commençait tout juste à se dissiper dans ses oreilles, mais la fumée inhalée lui provoqua une violente quinte de toux. Idríl se pencha en avant, s’assurant qu’elle allait bien. Elle peinait à respirer convenablement.

— Tu as raison, capitula Idríl en se grattant les yeux. On ne peut pas les abandonner.

À peine avait-il terminé sa phrase que plusieurs silhouettes se dessinèrent à travers l’épaisse fumée qui englobait l’ensemble du Zoo. Elles couraient dans leur direction.

Le cœur de Calya s’accéléra brusquement lorsqu’elle reconnut leurs visages familiers. À bout de souffle, Ida et Lokri étaient les premiers à les rejoindre. Un millier de questions traversèrent l’esprit engourdi de Calya. Oryon se précipita vers elle, puis bientôt… les cheveux bleus d’Azurtan apparaissaient.

Elle poussa un cri de soulagement en s’écartant précipitamment d’Idríl. Elle se hâta vers Azurtan, qui ne la quitta pas un seul instant du regard.

— On doit partir ! s’écria Lokri après avoir brièvement salué les Elfes.

Oryon acquiesça. Il pleurait malgré lui tant la fumée l’affectait.

Bientôt, une seconde déflagration résonna, pas loin d’eux, suivit de tir de balles. Instinctivement, Calya se protégeait la tête en courant lorsqu’un de ses amis poussa un cri alarmant. Elle cessa immédiatement ses mouvements.

Malgré l’épaisse fumée noire qui se dégagea de la nouvelle explosion leur provoquant à tous une quinte de toux, Calya parvenait à distinguer un corps. Elle le reconnaissait facilement grâce à ses cheveux bleus… Azurtan.

Précipitamment, elle le rejoignit.

Il était étalé de tout son long, sur le sol jonché de pierres blanches. Ses mains reposaient sur son torse qui se soulevait de manière irrégulière. Ses iris fixaient le ciel qui s’assombrissait à cause de la fumée qu’ils respiraient.

— Azur ? se risqua-t-elle d’une voix drôlement faible.

Lentement, il décrocha son regard du ciel puis tournait la tête dans sa direction. Lorsque les yeux gris de Calya se verrouillèrent aux siens, elle comprenait qu’il souffrait. Reportant son attention sur ses mains gisant de sang, elle observa alors deux trous se dessiner dans sa poitrine. Deux balles s’étaient logées dans son thorax, ce qui expliquait sa douleur.

La jeune fille poussa un cri déchirant alors que ses amis se plantèrent tous derrière elle.

— On doit le relever ! ordonna Oryon en observant la gravité de ces blessures.

Mais Calya ne bougeait pas, elle en était incapable.

Oryon et Idríl, les deux êtres possédants le plus de force, s’emparèrent d’Azurtan de chaque côté avant de le traîner sur le sol. Il poussa des cris déchirants.

Calya se tenait à côté d’eux. Du mieux qu’elle pouvait, elle encouragea le demi-dieu, essayant de ne pas se laisser emporter par ses émotions. Des larmes coulèrent le long de ses joues.

— On va y arriver ! Je te le promets. Tiens bon !

Ils le traînèrent sur quelques mètres quand des tirs résonnèrent une nouvelle fois. Par réflexe, ils se mettaient tous à terre, se protégeant les uns les autres avec leurs mains.

— Ils nous ont dans leur champ de vision ! s’écria Lokri en toussotant.

Calya retira son gilet par balle avant de glisser jusqu’à Azurtan. Elle se redressa brièvement en ignorant les avertissements de ses amis qui lui hurlaient de faire attention aux gardes.

Avec beaucoup de difficultés, elle enfila tant bien que mal le gilet sur la poitrine d’Azurtan, qui gémissait. Chacun de ces cris de douleurs lui serra le cœur.

— Ça va aller, Azur, murmura-t-elle, ça va aller.

— Calya…

Ses yeux étaient rougis. Elle ignorait s’il pleurait de douleur ou si c’était à cause de la fumée. Elle se pencha vers lui, l’aidant à se relever.

Azurtan sentit ses forces l’abandonner, sa tête lui tournait alors qu’il était assommé par la douleur qui le prenait aux tripes.

— On y va ! s’exclama Ida.

Très rapidement, Oryon et Idríl venaient l’aider. Azurtan se vidait de son sang ; de longues traînées se dessinaient sur le sol.

— On y est presque, tiens bon ! l’encouragea Calya, en lui poussant le dos.

— Passe devant ! lui hurla-t-il contre toute attente.

Idríl l’écouta. Il faisait aussitôt passer la jeune fille devant lui.

Dans un dernier effort surhumain, le demi-dieu se détacha brusquement des garçons alors qu’une nouvelle explosion résonnait sans que personne n’ait eu le temps de l’anticiper.

Calya, à bout de force, s’écroula sur le sol en toussant.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Erzsébet
Posté le 23/07/2024
Et revoilà ta fidèle lectrice qui dévore tes chapitres quand elle peut mais surtout plus vite que la lumière ! Ton sens de la narration pour l'action est vraiment génial, on y est en plein dedans. Mais je savais bien qu'Idril et Calya finiraient par s'entendre bien qu'elle répugne encore à ce que ce soit visible, surtout devant Azurtan. Je crains hélas qu'il ne survive pas à ses blessures, le chapitre suivant me le dira...
shannaraclara
Posté le 28/07/2024
Hello ! ☺️

Je suis heureuse de te retrouver dans les commentaires. Merci beaucoup pour ce beau compliment, qui me va réellement droit au coeur. Hihi en effet... Je ne peux rien te dire pour le coup, mais une chose est sûre, j'ai drôlement hâte d'avoir ton retour pour la suite. 😌
Vous lisez