Chapitre 29 : Arnitan

Par Talharr

Arnitan :

On était déjà au milieu de la nuit, et Arnitan n’arrivait pas à dormir.
Ses cauchemars le réveillaient sans cesse.

Le loup géant qui le dévorait.
Et cet homme mystérieux, toujours là, silencieux, le regardant brûler avant de lui répéter : “Il faut que tu meures pour que la Terre de Talharr survive.”

Ces rêves… étaient-ce des avertissements ?

Non, bien sûr que non.

L’homme mystérieux lui avait confié une quête — tout comme il l’avait fait pour Gwenn. Ou plutôt, imposée.

Arnitan avait essayé de la convaincre d’y renoncer. Mais elle avait accepté. Elle était devenue l’Hirondelle.
Sa protectrice.

Il était fier d’elle. Heureux que ce soit elle.
Mais parfois, il se demandait si en lui offrant cette statuette en bois, ce petit oiseau taillé pour la protéger, il ne l’avait pas condamnée.

Et pourtant… ça ne pouvait être qu’elle.
Le destin les avait liés. Depuis toujours, sans doute.

Un éclat orangé le tira de ses pensées.
Il s’était levé pour boire un peu d’eau, et s’était arrêté devant la fenêtre.

Dans la forêt, au loin, quelque chose brillait.

Qu’est-ce que c’est ?

Il cligna des yeux.
Ce n’était pas une torche. La lumière était trop large. Trop instable.

Du feu.

Un feu de forêt.
Et il s’étendait. Vite.

Des cris retentirent dans les rues. Des alertes.
Arnitan enfila aussitôt ses habits, s’attacha sa dague à la ceinture, et quitta sa chambre en courant.

Quelque chose n’allait pas.

Un feu, ici ? En cette saison, sans vent, sans sécheresse ?
Impossible…

Et si c’était lui ? Le Serpent ?

Si c’était le cas, le village était en danger. Il fallait agir.

    — Tan ? appela une voix dans le couloir.

Céleste. Elle venait de sortir de sa chambre, encore en chemise de nuit.

    — Pourquoi tu es en tenue de guerrier ? demanda-t-elle, inquiète.

    — Cél… on est en danger.

Sa voix était plus grave qu’il ne l’aurait voulu.

    — Tan ? de quoi tu parles ?

Mais elle n’eut pas le temps de finir.

Des hurlements déchirèrent l’air. Cette fois, ce n’étaient pas des alertes. C’était de la peur. Pure.

Patan aboyait dehors. Il n’aboyait jamais comme ça.
Quelque chose approchait.

Il échangea un regard inquiet avec Céleste, puis un soupir de soulagement :
leur père, Atlan, se tenait devant le portail. Épée à la main.
À ses côtés, Patan, prêt à bondir.

Le ciel n’était plus calme.
Des lueurs dansaient tout autour du village.

Nous sommes encerclés.

Atlan tourna la tête vers eux :

     — Rentrez immédiatement !

     — Non père. Je reste.

Le ton d’Arnitan ne laissait aucun doute.

Des villageois couraient dans tous les sens. L’un d’eux passa devant la maison.

Atlan le stoppa d’un geste :

     — Qu’est-ce qu’il se passe ?

     — Du feu ! Des sabres ! De la magie ! Il faut fuir ! cria l’homme, avant de repartir sans se retourner.

Arnitan serra les poings. Fuir ? On ne peut pas. Il faut se battre.

Atlan gronda entre ses dents :

    — Mais qui voudrait nous attaquer ? Après des siècles de paix ?

Arnitan avait sa propre idée. Mais à quoi bon l’expliquer maintenant ? On le prendrait pour un fou.

    — Par Talharr… que nous arrive-t-il ? murmura Myriam, qui venait de sortir. Elle tenait sa robe de nuit comme si elle avait froid.

    —  Chérie… Céleste… rentrez. Ne bougez pas.

La voix d’Atlan tremblait, malgré sa volonté de paraître fort.

Myriam hocha lentement la tête, les yeux humides.
Elle prit sa fille par les épaules :

    — Viens, ma fille…

Elle regarda Arnitan.

    — Tan, rentre avec nous.

Il hésita. Juste une seconde.

Puis :

    — Je suis désolé, Man. Je dois vous protéger. C’est mon destin.

    — Non ! s’écria-t-elle. Piré est sûrement déjà dehors en train de se battre. Je ne perdrai pas mes deux fils !

Les larmes coulaient sur ses joues.

Atlan s’interposa. Il la serra contre lui. Un instant figé dans l’urgence. Un adieu silencieux.

On ne mourra pas, se jura Arnitan.

    — Laisse-le se battre, dit Atlan à Myriam. Il est fort. Plus qu’il ne le croit.

Il prit le visage trempé de sa femme entre ses mains.

    — Je te promets de le protéger. Et s’il devait m’arriver quelque chose… il fuira. Il vous retrouvera.

Ils s’embrassèrent.

Puis Myriam se jeta sur son fils.
Elle l’enlaça comme si c’était la dernière fois.
Les joues d’Arnitan chauffèrent, mouillées de larmes. Les siennes ? Les siennes à elle ? Il ne savait pas.

Céleste, elle, était figée. Silencieuse.
Atlan la serra fort, lui chuchotant de rester courageuse. De veiller sur leur mère.

Les deux femmes finirent par retourner dans la maison.
À chaque pas, elles jetaient un regard en arrière.

Quand elles eurent franchi la porte, Atlan posa la main sur l’épaule de son fils :

     — Je dois aller voir ce qu’il se passe. Les guerriers de Krieg sont sûrement déjà à l’œuvre.

     — Je viens avec toi ! protesta Arnitan.

Atlan sourit légèrement, puis tourna son regard vers Patan.

     — C’est justement parce que tu sais te battre que je veux que tu restes. Avec lui.

     — Pour protéger Man et Céleste… souffla Arnitan.

Son père ébouriffa ses cheveux, un dernier sourire au coin des lèvres.

     — Je savais que tu comprendrais. N’oublie jamais que je t’aime, mon fils.

Et il partit, s’évanouissant entre les maisons, dans la lumière dansante de l’incendie.
Arnitan n’eut pas le temps de lui dire qu’il l’aimait aussi.

Il s’agenouilla près du portail, entre la rue et la porte d’entrée.
Sa main glissa dans la fourrure de Patan.

La chaleur du chien, son souffle, étaient rassurants.

Des bruits de métal et des cris montaient depuis la forêt.

Patan le regardait, grognant faiblement.

     — Tout va bien se passer. Je te le promets.

On est ensemble…

Ces mots faillirent l’achever.

Gwenn… Draiss…

Ses amis. Qui les protégerait ?

Il voulut courir les rejoindre.

C’était sa faute, tout ça. Pourquoi devraient-ils en payer le prix ?

Mais il ne pouvait pas abandonner sa famille.

Ils avaient besoin de lui. Eux aussi.

Et lui… qui allait le protéger ?

Des pas approchaient.

Il se redressa aussitôt.

Patan grondait maintenant. Ses crocs découverts.
Dans l’ombre teintée d’orange, deux silhouettes avançaient. L’une d’elles portait quelque chose. Quelqu’un.

Ils s’arrêtèrent à quelques mètres du portail.

Arnitan s’élança :

     — On peut vous aider !

Aucune réponse.

Ils continuaient d’avancer, jusqu’à s’arrêter devant le portail.

Ils traversèrent la rue.

La silhouette portée fut balancée au sol comme un sac de sable.

Arnitan se figea. Son cœur s’effondra.
Ce n’étaient pas des guerriers de Krieg.

L’une était une femme, armure sombre aux épaules marquées de spirales. Deux sabres, un dans chaque main.
L’autre, une ombre sous une toge noire.

Et celui qu’ils avaient jeté au sol…

    — Père ! hurla Arnitan.

Atlan leva difficilement la tête vers lui :

    — Protège-les… sois fort… comme tu l’as toujours été…

Un sourire crispé déforma ses lèvres. Il cracha du sang.

Arnitan vit alors la plaie béante à son ventre. Patan grognait en reniflant.

Des cris déchirants s’élevèrent dans la maison. La porte s’ouvrit brutalement :

    — Atlan ! hurla Myriam.

    — Père… balbutia Céleste.

Toutes deux se précipitèrent vers lui, en larmes.
Mais Atlan ne put même pas lever la main pour les rassurer.

    — Rentrez ! ordonna Arnitan d’une voix ferme. Tout de suite !

C’est pas le moment d’être faible.
Il m’a demandé d’être fort. Alors je le serai.
Je me battrai jusqu’à la mort.

Il se tourna vers les deux inconnus, les yeux brûlants :

    — Je ne sais pas d’où vous venez, mais vous allez regretter d’avoir mis les pieds ici !

Ils rirent. Un rire creux, sans vie. Horrible.

    — Tan ! appela Céleste, terrifiée.

    — J’ai dit de rentrer ! gronda Arnitan.

    — Oui, écoute le garçon, dit la femme en armure sombre. Quand on aura fini de jouer avec lui, on viendra vous chercher pour une autre partie.

Elle leva un sabre vers lui.

Arnitan montra les dents. Il fit signe à sa mère et sa sœur de se replier. Elles obéirent enfin, à contrecœur.

Il était seul, maintenant.

La guerrière attaqua.

Arnitan tira sa dague. Celle que lui avait offerte son père. La tête de loup scintilla sous les flammes.

Il para deux coups. Puis un genou dans le ventre le projeta au sol.

Une lame glacée se posa sur sa gorge.

    — On dirait que je vais pouvoir jouer à cache-cache, murmura-t-elle, les yeux tournés vers la maison.

Patan bondit.
Ses crocs se refermèrent sur l’avant-bras de la guerrière, qui poussa un cri de surprise.

Son sabre chuta.

Arnitan se jeta dessus.

Patan ne lâchait pas sa prise.

Mais un coup de pommeau frappa le chien en pleine tête.

La guerrière souleva Patan pour le propulser au loin.

Il s’écrasa contre la porte. Inerte.

    — Noooon ! hurla Arnitan.

Il se retourna, yeux enragés.

    — Je vais vous tuer !

    — Enfin ! souffla la femme. On va pouvoir s’amuser…

Elle sourit.

Ses dents… limées, pointues.

Arnitan hurla, déversant sa colère dans un flot d’attaques.
Sabre contre sabre. Elle reculait. Elle souriait.

Aucun de ses coups ne la touchait.

Puis elle riposta. Ils dansèrent, lame contre lame. Des étincelles volaient.
Arnitan résistait. Mais il faiblissait. Il le sentait.

Je ne tiendrai pas…

Le souffle court. Les bras en feu. Elle s’amusait de lui.

Qu’est-ce qu’elle fait ? pensa-t-il, figé.

Il n’hésita qu’un instant.

Il leva sa lame et visa sa gorge. Elle souriait toujours.

Pourquoi ? Tu vas mourir !

Sa lame atteignit sa cible. Mais s’arrêta net.

Un mince filet de sang coula sur la gorge de la guerrière.

Elle éclata de rire. Un rire inhumain. Prolongé. Profond.
Comme si elle avait gagné.

    — Tu en as mis du temps… grogna la guerrière en s’essuyant le cou. Ça va ruiner mon armure.

L’homme en toge noire, toujours immobile à côté du corps d’Atlan, haussa les épaules :

    — T’avais qu’à le tuer, au lieu de jouer les suicidaires.

Arnitan tremblait. Sa main restait figée, lame levée. Comme paralysée. Il ne sentait plus ses jambes.
Il était prisonnier de son propre corps.

     — Oh ! Et si on jouait à cache-cache ? dit la guerrière, s’adressant à lui comme à un enfant. On les ramène toutes les deux, et on les tue ici. Ce serait amusant, non ?

Non. Non, non…

La rage, la peur, la honte, tout se bousculait dans sa poitrine. Il allait imploser. Mais il ne pouvait rien faire.
Rien.

Il regarda son père. Puis Patan. Inertes.

Ça ne peut pas finir comme ça. Pas comme ça…

Il repensa à l’homme mystérieux. À sa voix calme :

« Appelle le loup. Il t’aidera. »

Mais comment ? Je peux à peine respirer…

Alors il hurla. En lui-même.

Loup géant ! Je t’en supplie… Sauve ma famille !

Et une chaleur familière envahit sa poitrine.

Là, juste sur la marque.

Il m’entend… 

La guerrière posait déjà un pied sur le porche.

Un grondement. Comme un tonnerre, profond et ancien.

Arnitan leva les yeux.

Dans la lumière vacillante des flammes, une silhouette gigantesque se dessinait.
Un cri strident déchira le ciel.

Un hurlement si glaçant qu’il aurait pu éteindre tous les feux d’un royaume.

L’homme en toge se retourna enfin.
Et à ce moment précis, Arnitan s’effondra au sol.
Libre.

Qu’est-ce que c’était que ça ? Un… mage ?

Pas le temps de comprendre.
La guerrière était déjà dans la maison.

Arnitan bondit sur ses pieds, sabre et dague en main, et fonça à l’intérieur.

La maison était plongée dans une obscurité angoissante, seulement troublée par les reflets orangés du dehors.

Pas un bruit.
Jusqu’à ce que la guerrière décide de rompre ce silence.

     — Les petites souris se sont bien cachées… J’aime ça ! lança-t-elle, joyeusement.

Elle est à l’étage.

Le temps pressait.

Je suis le protecteur.

    — Tiens, on dirait qu’un placard a des yeux… dit la guerrière, moqueuse.

Puis ce furent les cris.

    — Lâchez-moi !

La voix de Céleste. Terrorisée.

    — Prenez-moi à sa place ! Je vous en supplie !

Myriam. Désespérée.

Un rire. Aigu. Sordide.

   — Quel sens du sacrifice. Votre mari aussi voulait nous supplier. Mais il n’est plus là.

Arnitan sentait sa gorge brûler.

Il revoyait ce sourire de hyène, ces dents limées.

Et il courait.

Pour ne pas revivre une autre perte.

Pour qu’on ne puisse plus jamais dire : il n’a pas été assez rapide.

Il arriva devant la chambre de Céleste, grande ouverte. La guerrière tendait la lame de son sabre vers sa sœur, à genoux.

Il n’eut pas besoin de réfléchir.

En un éclair, il fut sur elle. Guidé par la rage, par l’instinct. Il allait la faire payer.

Mais juste avant qu’il ne l’atteigne, elle pivota et para son coup.

    — Comment as-tu pu te libérer ? siffla-t-elle, le visage fermé.

Arnitan esquissa un sourire. Un sourire calme. Presque chaleureux. Il ne répondit rien.

     — Tu devais être le dernier à mourir… dommage. Un si beau et jeune garçon.

Ses dents pointues brillaient dans la lumière.

Hors de question de mourir, pensa-t-il. Pas alors qu’ils ont encore besoin de moi.

Elle attaqua la première, le forçant à reculer.

La chambre était trop étroite. Il n’y avait pas assez d’espace pour bouger. Il décida de fuir dans le couloir, l’entraînant avec lui.

Là, il aurait une chance.

Il attendit, tendu, jusqu’à ce qu’elle s’avance assez. Alors il se jeta sur elle.

De nouveau, les sabres s’entrechoquèrent. Elle souriait. Comme toujours.
Mais cette fois, Arnitan comprit. Elle ne le prenait pas au sérieux. Elle se retenait.

    — Battez-vous ! hurla-t-il, frustré.

Ses mots semblèrent réveiller quelque chose en elle. Ses yeux s’illuminèrent.

    — Le plaisir a en effet assez duré. Adieu, jeune idiot.

Elle fit tournoyer ses lames. Ses mouvements devinrent flous, rapides, puissants. Arnitan peinait à suivre.

Il para quelques coups, plus par réflexe que par technique. Puis elle frappa.
Le choc le fit trébucher. Son sabre glissa au sol.

La guerrière le ramassa.

    — Tu t’es bien battu, jeune guerrier.

Elle leva la lame, et dans ce silence parfait… une flèche fusa.

Elle se planta entre les yeux de la guerrière.

Son sang éclaboussa Arnitan.

Elle s’écroula en arrière, morte. Son sourire figé.

Il resta là, un instant, incapable de comprendre ce qui venait de se passer.

Puis une voix familière :

    — Tu peux te lever ?

C’était Brelan.

Arnitan hocha lentement la tête. Il n’avait pas encore retrouvé ses mots.

Brelan l’aida à se redresser.

Dans le couloir, Céleste et Myriam se précipitèrent vers lui. Ils s’enlacèrent. Longtemps.
Aucun mot ne fut nécessaire. Leurs larmes suffisaient.

     — Merci dit Myriam entre deux sanglots, en regardant Brelan.

    — Quand les feux ont éclaté, j’ai essayé d’en éliminer un maximum. Piré était avec moi…

    — Où est-il ?! s’affola-t-elle.

    — Il est en bas. Blessé. Je ne savais pas si je trouverais Gabrielle… alors je l’ai amené ici.

Myriam dévala l’escalier. Céleste sur ses talons.

Arnitan resta là. Les yeux rivés sur le cadavre de la guerrière.

J’ai échoué.
Je suis en vie, mais je n’ai pas réussi à les protéger…

     — Tu n’as pas à t’en vouloir.

Brelan posa une main ferme sur son épaule.

    — J’ai vu des hommes plus expérimentés que toi fuir comme des lâches. Toi, tu as tenu tête. Tu as un courage immense. Et tu sais déjà te battre, malgré ton âge. Tu deviendras un grand guerrier, j’en suis certain.

    — Je… merci, balbutia Arnitan.

Brelan le tourna vers l’escalier.

    — Je suis désolé pour ton père… J’avais beaucoup de respect pour lui.

Ces mots le brisèrent.
Un dernier espoir venait de s’effondrer.
Mais il ne pleura pas.

Il n’y avait plus rien à verser.

    — Et le magicien ? demanda Arnitan.

    — Le magicien ? Il n’y avait personne d’autre. répondit Brelan.

Personne d’autre ?

Alors… c’était bien lui.

Loup géant, je te remercie, pensa Arnitan, avec sincérité.

Une chaleur douce se propagea dans son torse, exactement là où la marque du loup avait brûlé des semaines auparavant. Comme une réponse silencieuse.

En bas, Myriam et Céleste s’occupaient de Piré. Il était étendu, pâle, blessé à l’épaule, mais conscient.

    — Il s’en sortira, souffla Céleste, en le maintenant éveillé.

Arnitan esquissa un sourire. Pour elle. Pour lui aussi.

Puis il sortit, accompagné de Brelan. La nuit était encore illuminée par les feux, mais l’agitation diminuait.
Patan n’était plus là.

    — Patan ! hurla-t-il, le cœur battant.

Avait-il survécu ? Avait-il disparu comme le loup ? …

Un bruissement dans les buissons. Un jappement.

Patan boitait, mais il était là.

Arnitan tomba à genoux et le serra contre lui. Les poils rêches du chien se mêlèrent à ses larmes.

    — Moi aussi je suis heureux de te revoir, dit-il en riant et pleurant tout à la fois. Je suis désolé… je n’ai pas réussi à la tuer…

Patan lui lécha le visage, comme pour dire ce n’est pas ta faute.

Puis Arnitan leva les yeux.

Son regard se posa sur le corps recouvert d’une cape, devant le portail.
Il s’approcha. Tomba à genoux.

    — Je n’ai pas été aussi fort que toi, père.

Sa voix tremblait.

    — Mais je te le promets : je ferai tout pour que plus rien n’arrive à notre famille.

Brelan, silencieux, s’approcha. Il prit le corps d’Atlan dans ses bras et le porta dans la maison.

Des sanglots s’élevèrent à l’intérieur. Myriam venait de comprendre.

Draiss… Gwenn…

Arnitan se redressa.

Il ne pouvait pas rester là. Il ne pouvait pas attendre.

    — Je dois aller aider mes amis.

Brelan hocha la tête.

    — Alors je t’aiderai, jeune héros.

Arnitan cligna des yeux. Il croyait que Brelan l’en empêcherait. Mais non. Il lui faisait confiance.

    — Patan, reste ici. Protège-les.

Le chien obéit, la tête basse, et retourna vers la maison.

    — Allons-y.

    — Tan !! Qu’est-ce que tu fais ?! cria Céleste depuis le porche.

Mais Arnitan et Brelan avaient déjà disparu dans les ruelles en flammes.

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Scribilix
Posté le 28/07/2025
Salut,
Et voilà tout bascule, ca allait forcément arrivé. Le combat était sympa meme si Arnitan est un peu présomptueux à toujours se prendre pour le héros. Heureusement que Brelan lui a sauvé la mise. Reste a voir comment il réagira en retrouvant Gwenn :)

Sur la forme :
- L’une était une femme, armure sombre aux épaules marquées de spirales. Deux sabres. (j'ai l'impression qu'il manque une partie de la phrase, est-ce que elle est armée de deux sabres ou bien c'est un emblème sur son armure ?).
- Qu’est-ce qu’elle fait ? pensa-t-il, figé.
Il n’hésita qu’un instant.
Il leva sa lame, visa sa gorge ( De meme dans cett esuite de dialogues, j'ai l'impression qu'il manque une partie).

Pas un bruit.
Mais elle n’était pas discrète.
— Les petites souris se sont bien cachées… J’aime ça ! lança-t-elle, joyeusement. ( pareil ici, tu passes de pas un bruit dans la maison a elle n'était pas discrète qui renvoie à l'assassine mais l'on ne comprends pas trop la transition).
A la suite.
Talharr
Posté le 28/07/2025
Hello,
Ahaa oui ça y est enfin ça commence :)
Pour Arnitan je comprends ce que tu veux dire mais il commence à accepter le fait qu'il doit être celui qui sauvera cette terre donc s'il ne se bat maintenant il aura l'impression d'avoir déjà échouer. Et qui n'aurait pas essayé de protéger sa famille :)
Oui heureusement Brelan était là ;)

Encore merci pour les erreurs de formes je fais les modifs :)
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