Chapitre 29 : Pièges
Themerid
La douleur revint avant la conscience. Celle du mollet d’abord, vive, cuisante, mais circonscrite, puis celle de sa poitrine, trop familière, qui prenait sa source au cœur, se diffusait dans le thorax et pesait sur les côtes au point qu’elles semblaient prêtes à rompre. Son visage se crispa.
– Ah, notre prince se réveille, dirait-on. Allons, restez tranquille ou je devrai vous attacher.
Themerid oublia un instant qu’il souffrait. Il ne connaissait ni ce timbre aux accents étrangement joyeux ni le rire faux qui suivit. L’un et l’autre lui hérissèrent le poil, du sommet du crâne aux orteils. Il entrouvrit les paupières avec circonspection sur les fresques familières du plafond. Il se trouvait dans sa chambre, aux Cimiantes.
– Quelle idée, aussi, d’aller se promener dans les rues, alors que des bandits mettent la ville à feu et à sang ?
Il regarda vers le côté droit du lit d’où provenait la voix. Un homme petit et rond lui tournait le dos, affairé à disposer sur une table des fioles et des pots en céramique. Bien qu’il ne porte pas le long manteau caractéristique, son bouffetin et sa tunique vert foncé ne laissaient aucun doute : il s’agissait d’un Érudit. Themerid sortit tout à fait de sa torpeur.
Lorsqu’il se retourna, le sourire débonnaire qu’il adressa au prince l’effraya encore davantage. Peut-être était-ce dû au contraste entre ce que représentait son uniforme et l’aspect bonhomme qui émanait de son ventre replet et de ses joues rebondies ? Quoi qu’il en soit, le garçon n’imagina pas une seconde qu’il pouvait s’en faire un allié, ni même qu’il était en sécurité. La dernière chose dont il se souvenait, c’était de s’être écroulé dans la rue suite à l’assaut lancé sur les écoles. Ce qui signifiait donc qu’un pélégri l’avait trouvé là et ramené aux Cimiantes. Est-ce que l’Ordre avait fait la relation entre sa sortie du château et l’opération menée par la résistance ? Sous prétexte de le soigner — ces gestes et son matériel étaient ceux d’un guérisseur —, l’Érudit se trouvait probablement là pour le surveiller. De toute façon, avec sa blessure, il n’irait pas très loin.
– Retournez-vous, Prince. Voulez-vous de l’aide ?
Themerid fit un signe de dénégation, puis se tourna péniblement tandis que le médecin tenait sa jambe en l’air. Ainsi étendu sur le ventre, le nez enfoncé dans les coussins et le dos à l’ennemi, il se sentait particulièrement vulnérable. Il valait mieux, pourtant, que cette blessure soit nettoyée et pansée ; pour la suite, il verrait bien. L’autre n’allait quand même pas lui planter un poignard entre les omoplates. Si le Haut-Savoir avait voulu le tuer, ce serait fait depuis longtemps.
Les doigts de l’Érudit tâtèrent le mollet autour de la plaie avec délicatesse, puis il ôta le sang avec un linge humide.
– Alors, pouvez-vous me dire ce que vous alliez fabriquer dehors ?
Themerid fit semblant de ne pas avoir entendu. Il lui répugnait d’inventer un mensonge face à cet homme comme devant Godmert, à Arc-Ansange, quand Venzald et lui se faisaient sermonner. Il était prince, non ? Et il n’était plus un enfant ? Il n’avait pas à fournir d’explications à un simple guérisseur.
Ce dernier changea de tactique.
– J’ai noté avec plaisir que dehors, vous ne vous serviez plus de votre fauteuil à roues. Somme toute, mise à part cette égratignure, votre santé s’est améliorée.
Ça, ce n’était pas une question. Inutile de répondre à cette remarque fielleuse, donc, pensa Themerid en fermant ostensiblement les paupières pour montrer qu’il ne souhaitait pas parler. Mais l’Érudit n’en avait cure.
– Si seulement nous trouvions le quartier général de ces agitateurs, poursuivit-il en frottant la jambe de plus en plus fort, nous pourrions assainir notre belle capitale qui retrouverait sa tranquillité. Vous n’auriez pas entendu une information à ce sujet, par hasard, durant votre promenade nocturne ?
Encore une fois, le prince adopta un visage impassible en se murant dans le silence. Au bout d’un instant pourtant, une douleur acérée s’enfonça dans sa jambe en lui arrachant un cri.
– Vous me faites mal ! gronda-t-il.
L’autre lui opposa le même sourire candide.
– Je sais. J’essaie de vous rendre plus communicatif.
Sur ce, il s’empara d’un petit couteau fin, le montra fièrement comme une trouvaille extraordinaire, puis se pencha de nouveau sur la cheville de Themerid. Celui-ci sentit son crâne se couvrir d’une sueur froide. Ce fou allait lui découper la jambe pouce par pouce dans les appartements princiers sans que personne n’intervienne ! La panique lui coupa le souffle et une pression insoutenable traversa sa poitrine tandis qu’il tentait de se retourner. L’Érudit lui plaqua une main sur le dos.
– Allons, ne bougez pas, je risquerais de vous blesser plus que nécessaire. Je ne veux pas vous priver de l’usage de la jambe si peux l’évit…
Un brouhaha venu de l’antichambre l’interrompit. La voix d’Elvire qui protestait parvint jusqu’à eux, couverte par intermittence par des répliques plus graves.
– Ah, bien ! Voici un autre moyen de vous rendre bavard, chantonna le médecin d’un air ravi. J’imagine que vous tenez à votre jeune épouse ?
La menace insuffla au prince assez d’énergie pour se retourner. Il voulut se jeter sur son bourreau malgré la douleur, mais celui-ci était déjà debout, face à la porte qui s’ouvrit à la volée. Suivie de deux pélégris, Elvire s’engouffra dans la pièce, échevelée, crasseuse, l’œil brillant et les traits affichant une colère mêlée d’inquiétude. Son regard survola le drap taché de sang, le couteau abandonné sur la table, avant de plonger dans celui de Themerid.
– Madame, commença l’Érudit en s’inclinant devant elle, je dois vous demander de sortir et je vous suggère même de vous installer ailleurs pour quelque temps. Le prince est blessé, il aura besoin de repos et de ma présence permanente.
La jeune fille le dévisagea comme s’il s’agissait d’une limace sur son chemin, voulut le contourner pour accéder au lit, puis le poussa violemment lorsqu’il essaya de s’interposer. Déséquilibré, il s’abattit sur le côté. Les gardes, estomaqués par le geste d’Elvire, restèrent figés sur le seuil assez longtemps pour qu’elle parvienne jusqu’à Themerid. Elle se jeta presque sur lui, le serra dans ses bras en laissant échapper un gémissement. La gorge du garçon se crispa. Fallait-il qu’on le torture pour qu’il puisse enfin la tenir contre lui ?
– Quitte le château, murmura-t-il. Ils veulent me faire parler à propos du réseau. Moi, ils ne peuvent pas me tuer, mais toi, oui.
Elle s’écarta de lui pour le dévisager, horrifiée, au moment où les gardes l’attrapaient par les épaules pour l’entraîner dehors. La porte se referma sur Elvire et les pélégris sans que la jeune fille ait protesté, trop sidérée par la situation. Le médecin, beaucoup moins jovial qu’avant l’interruption, saisit le couteau d’une main et la jambe blessée du prince de l’autre en appuyant volontairement sur la plaie.
– Je vous écoute, dit-il. Où se trouve ce repaire ?
Themerid serra les dents pour étouffer un grognement de douleur. Il savait que le pire l’attendait, mais il darda un regard résolu sur son bourreau.
– Vous perdez votre temps, lâcha-t-il.
Aussitôt, le couteau s’enfonça dans les chairs à vif, ne provoquant d’abord qu’une simple piqûre qui se mua très vite en une brûlure insupportable. Le prince se mordit les lèvres, serra les poings. Des taches noires dansaient devant ses yeux. Son cœur martelait sa poitrine à coups irréguliers, rapides, si fort qu’il entendait les battements à ses oreilles. L’Érudit retira la lame, lui adressa un regard interrogateur, puis reprit sa sinistre tâche en l’absence de réponse de Themerid.
Ce dernier ferma de nouveau les yeux, à deux doigts de vomir. Son cœur ne résisterait peut-être pas, mais le seul moyen de tenir, c’était de trouver du soutien.
– Venzald ! Ils me torturent ! Ils veulent des informations sur le réseau. Parle-moi, s’il te plaît !
– Quoi ? Mais… Non ! Qui est-ce ? Défends-toi, tue-les ! Cours !
– Je ne peux pas, je suis blessé… Aaaaaah !
Le guérisseur avait enfoncé le couteau jusqu’à l’os et incisait le muscle au plus profond.
– Themerid ! Themerid ! Qu’est-ce que je peux faire ?
La douleur était telle que le prince ne pouvait plus répondre.
– Mon frère ! Qu’est-ce qu’ils te font ? Ah, c’est horrible ! Je… Reste avec moi ! Parle-moi !
Venzald sanglotait dans son esprit. Il s’en voulait de lui imposer ça. Le connaissant, il devait déjà courir vers le Mont de Cordelle pour le délivrer lui-même.
– Je suis toujours là. Je ne dirai rien. Tant que tu seras avec moi, j’arriverai à me taire.
Comme il gardait le silence, l’Érudit continuait à fouiller dans la plaie du bout de sa lame d’argent. Des vagues tantôt brûlantes, tantôt glacées roulaient sur lui, de la sueur entrait dans ses yeux. Et son cœur livrait une douloureuse bataille, il s’épuisait, ratant un battement, puis deux, repartant de plus belle avec de moins en moins d’intensité.
– Je reste avec toi, courage ! Il ne pourra plus continuer longtemps maintenant ! Je crois en toi ! Je t’aime, Themerid !
– …
– Si c’est trop dur, mens !
– Je… j’ai mal…
– Raconte n’importe quoi !
– J’ai mal !
– Hurle ! Appelle au secours !
– J’ai trop mal !
– Oh, mon frère !
Soudain, le supplice cessa, ne laissant qu’une douleur résiduelle infiniment plus supportable. À travers les larmes et la sueur qui lui brouillaient la vue, Themerid distingua dans sa fièvre la silhouette courtaude du médecin debout. Quelqu’un d’autre venait d’entrer, plus grand, armé d’une épée. L’arrivant hésita une seconde, puis il se jeta sur l’Érudit qu’il embrocha sur sa lame. Le guérisseur gargouilla un instant avant de s’affaisser sur les genoux. Enfin, il tomba en avant, face contre terre.
– Themerid ? Tu m’écoutes toujours ? Parle-moi ! Pourquoi je ne t’entends plus ?
Le prince reconnut son sauveur quand celui-ci se pencha sur lui.
– Tu ne vas pas me croire. Abzal vient de tuer mon bourreau.
***
Alix
– Est-ce que c’est ça ? demanda la jeune fille en tendant vers Ensgarde une minuscule plante à feuilles rondes.
La rebouteuse s’approcha en plissant les paupières, puis secoua la tête. Elle s’éloigna de nouveau à pas lents, les yeux au sol. Alix jeta sa trouvaille et se remit à son tour à scruter les herbes à ses pieds. Au bout d’un moment, elle soupira bruyamment en émettant un nuage de buée.
– Êtes-vous sûre qu’il en pousse par ici, de votre dentelle-chose ?
– Non. Mais ça pourrait. Et ça s’appelle la pistre dentelée.
Alix parcourut encore quelques pas en dégageant la végétation rase de sa gangue de givre du bout de la botte.
– Si on la trouve, Themerid pourra utiliser la mange-pensée ? Comme Venzald ?
– C’est le but. Ce qu’on a essayé pour le moment n’a pas donné grand-chose. J’ai l’intuition qu’il manque l’ingrédient fort. Et celui-là me paraît une bonne idée. C’est tout ce que je peux dire.
– C’est déjà bien, s’exclama Alix. Je crois que je ne vous avais jamais entendu prononcer une phrase aussi longue.
Ensgarde haussa les épaules sans répondre, mais la jeune fille aperçut une ombre de sourire sur son visage.
Le matin était encore tout neuf, mais l’on devinait déjà que le jour n’arriverait jamais complètement. Les nuages planaient si bas qu’Alix avait envie de les toucher du doigt. Leur grisaille terne s’assortissait à celle de la prairie gelée, si bien que toute autre couleur semblait morte. Même les tons bariolés du campement fait de bric et de broc se fondaient dans l’air uniforme. Il devait faire si bon dans les tentes, songea Alix en frissonnant, lassée par ces vaines recherches. Puis elle s’admonesta en pensée : l’enjeu était peut-être incertain, mais il valait quand même le coup qu’elle se donne un peu de mal ! Ne serait-ce que pour satisfaire sa propre curiosité : les pouvoirs de Venzald étaient déjà impressionnants, alors que se passerait-il lorsqu’ils seraient deux à les posséder ? Est-ce qu’ils pourraient… soulever tous les pélégris et les déposer au milieu de la mer où ils couleraient sans embêter personne ? Ou bien, d’un signe de la main, les faire rentrer sous terre ? Les changer en statues ? Quoi qu’il en soit, ça promettait d’être passionnant.
– Est-ce qu’Iselmar peut trouver cette plante, à l’intérieur de Terce ? demanda-t-elle soudain.
– Ça m’étonnerait, répondit laconiquement la rebouteuse qui grattait le sol de ses ongles, cassée en deux.
Alix écarta les mains de surprise.
– Mais alors, ça ne sert à rien ! Il faudrait envoyer un messager la lui porter !
– C’est ça, confirma Ensgarde en se redressant péniblement.
– Je ne suis pas sûre que quelqu’un dans cette armée connaisse assez bien Terce pour trouver le repaire. Ils viennent plutôt des provinces. Enfin, sauf Venzald et Albérac, mais ils ne voudront pas quitter leur poste.
– Et toi ? Tu ne connais pas Terce, gamine ?
– Si, mais… je ne peux pas y aller !
– Pourquoi ? Tu as des jambes, non ?
Alix ouvrit la bouche, la referma, la rouvrit. Pendant ce temps, la guérisseuse s’était rapprochée d’elle de sa démarche de volaille. Elle lui pointa un doigt sur la poitrine.
– Tu penses encore que tu n’es qu’une enfant, n’est-ce pas ? Tu n’as que treize ans, c’est vrai. Mais j’en connais bien peu qui seraient capables des mêmes tours que toi, gamine, quel que soit leur âge. J’aurais donné cher pour te voir en train de chanter sur ce toit à Pallius, par exemple. En tout cas, quand Albérac me l’a raconté, il n’en revenait pas lui-même.
Incrédule, la jeune fille rougit en se mordant l’intérieur de la joue.
– M’est avis que plus d’une fois sur l’autre continent, nous aurions été en mauvaise posture, sans toi, poursuivit Ensgarde, décidément en verve. Et puis, je pourrais venir avec toi ? Ainsi que ce vieux fou de pêcheur ? Nous serions plus utiles là-bas qu’ici.
Alix sentait des picotements dans son nez, signe annonciateur de déluge lacrymal. Avant de ne plus rien y voir, elle jeta ses bras autour de la rebouteuse qu’elle dépassait d’une demi-tête, et serra à l’en étouffer. Ensgarde lui tapota le dos en émettant un drôle de hoquet grave dans lequel Alix finit par reconnaître un rire, ce qui redoubla sa tendresse.
– Encore faudrait-il la trouver, cette fichue dentelle ! bougonna-t-elle en essuyant ses larmes.
La guérisseuse ouvrit la main sur une dizaine de fines plantes à feuilles bordées de pointes, dont les vrilles s’entrelaçaient.
Alix suivit Ensgarde jusqu’au camp, le cœur gonflé de fierté. Ce qui la ravissait le plus, ce n’était pas l’idée qu’elle avait des dons et un caractère hors du commun — elle en doutait d’ailleurs très fortement —, mais plutôt d’avoir remporté l’affection et l’admiration de la guérisseuse, qui ne les accordait pas volontiers. La perspective d’une mission aussi importante que celle d’apporter la plante à Iselmar la remplissait d’une énergie nouvelle. Elle en avait des fourmis dans les jambes.
Lorsque les deux femmes entrèrent dans la tente de commandement, Venzald l’arpentait d’un bout à l’autre en ébouriffant ses boucles brunes d’une main nerveuse, tandis qu’un Albérac presque aussi inquiet que lui tentait sans conviction de le rassurer.
– Ensuite, Abzal l’a emmené dans ses appartements en promettant qu’il y serait en sécurité, racontait le prince. Mais je n’en crois rien ! Comment peut-il être en sécurité avec le plus grand traître du royaume ?
– J’admets qu’Abzal est loin d’être innocent, mais je ne pense pas qu’il pourrait faire du mal à Themerid.
– Il est blessé, l’Erudit lui a charcuté la jambe ! Il doit se vider de son sang !
– Ne m’avez-vous pas dit qu’Abzal était allé chercher Dame Renaude ?
– Si, en effet. Mais saura-t-elle le soigner correctement ? Oh, c’était horrible de l’entendre souffrir comme ça ! Comme je voudrais le rejoindre ! Mais tous nos hommes comptent sur moi, je ne peux pas partir comme ça ! Et puis, je ne pourrais pas entrer aux Cimiantes !
Pique-Cerle expliqua la situation à voix basse à Alix et Ensgarde.
– Vous, moi, et la petite, dit cette dernière d’un ton qui ne souffrait aucune objection, nous partons cette nuit pour passer entre les lignes des pélégris. Une fois à Terce, nous aviserons. Qui sait si nous ne pourrions pas libérer le prince ?
Elle alla préparer son nécessaire. Pique-Cerle échangea un regard avec Alix ; ses yeux brillaient tout autant que les siens.
***
Flore
Une atmosphère nerveuse régnait sur la ville qui avait pourtant repris ses activités habituelles depuis le lever du soleil. Autour de la porte de Correuse, en revanche, la vie avait sombré dans le chaos. Depuis plusieurs heures, quatre foyers d’incendie transformaient le quartier en fournaise, noyant les rues sous un fleuve de vapeurs noires qui stagnaient à ras de terre. La chape de nuages lourds laissait croire qu’il neigeait, mais les flocons brûlants qui tournoyaient dans l’air et écorchaient la peau étaient des cendres. On distinguait à peine les mouvements ; seul le tumulte assourdissant renseignait sur l’ampleur des combats qui se déroulaient dans la brume. Rugissements des hommes et des femmes qui montaient à l’assaut ou défendaient les leurs, craquements des poutres calcinées qui cédaient sous les flammes, charges de cavalerie, chuintement de flèches… et partout, perçant le brouhaha, des hurlements stridents d’effroi ou de douleur. Les pélégris, envoyés au hasard dans ce quartier en représailles pour les écoles, n’épargnaient rien ni personne. La plupart des habitants avaient fui, mais les plus démunis restaient. De petits groupes de combattants tentaient de repousser les oppresseurs.
Au milieu de la troupe des devineurs, la bouche et le nez couverts d’une étoffe, Flore cherchait à tout instant des yeux la haute silhouette de Marden pour ne pas s’égarer. Malgré l’impression d’irréalité dans laquelle elle flottait, elle parvenait à rester réactive, alerte. Ils avaient rejoint les combats depuis l’entrepôt de la porte d’Avrin dès qu’ils avaient aperçu les lueurs des feux. Depuis, toujours groupés, ils attaquaient les pélégris qui semaient la terreur de chaque côté des remparts ou portaient secours aux Terciens en fuite, blessés ou prostrés sur le corps d’un parent qu’ils ne se résolvaient pas à quitter. Ils avaient dépassé la porte de Correuse et progressaient dans le faubourg. C’était là que les soldats de l’Ordre sévissaient le plus durement, tranchant à coup d’épée, piétinant femmes, enfants, hommes, vieillards, abattant les cabanes en attachant des cordes entre les toitures et leurs selles.
Une mère qui fuyait en tenant ses petits par la main percuta Marden de plein fouet, aveuglée par ses larmes et la fumée. Marden lui expliqua comment rejoindre une zone plus sûre, pendant que Flore ramassait un linge pas trop sale qu’elle déchira pour le placer sur les visages de la fillette et de son frère. La femme et les enfants disparurent. Vers l’est, le fracas d’une bataille retentit. Les devineurs s’y dirigèrent sans hésiter. Au bout de la ruelle dans laquelle ils s’étaient engouffrés, deux cavaliers surgirent du brouillard et les chargèrent aussitôt.
– Souvenez-vous, cria Marden, ils y voient deux fois moins que nous avec leurs masques !
Ils coururent en avant en rugissant aussi fort qu’ils pouvaient. Dans cet espace étroit, les chevaux effrayés pilèrent face à la horde. Il n’en fallait pas plus que ça : en un instant les pélégris étaient cernés, renversés, morts. Ils continuèrent leur avancée. À la sortie de la venelle, une trentaine d’hommes défendaient une barricade montée avec des restes de constructions, poutres, gravats, des meubles brisés, des paillasses, des seaux, des outils. Ils barraient l’unique accès à la dernière partie du faubourg, le plus pauvre, celui qui longeait le fleuve.
– Les habitants ont dû se réfugier là-bas, cria un des bouchevreux.
Les défenseurs accueillirent avec joie ces alliés inattendus. Ils se turent au passage de Flore. Dans leurs visages maigres et noircis, leurs yeux brillaient d’une lueur sauvage, mais l’on pouvait y lire un reste de peur. Sa propre figure devait ressembler aux leurs ; sans doute que ses prunelles claires y créaient un halo saisissant au milieu de la suie. Plus loin dans l’artère qui menait à la porte de Correuse, des claquements de sabots s’intensifièrent, accompagnés de tintements métalliques.
– Ils vont charger, souffla un homme en fixant la brume opaque.
Sur la droite, le toit d’une maisonnette en flamme s’écroula en projetant une nuée d’étincelles. Les silhouettes des cavaliers sortaient peu à peu des volutes, se précisaient ; cinq, quinze, puis trente. Voyant la barricade, ils mirent pied à terre puis s’alignèrent sur trois rangs, sur toute la largeur de la rue. L’attention de Flore fut détournée par le hurlement d’un enfant paniqué, tout près. Sur l’ordre d’un des pélégris, toute la troupe s’avança de dix pas, lames au clair. Parmi les Terciens, cinq ou six possédaient des arcs. Avec un calme stupéfiant, ils préparèrent leurs traits, les autres leurs épées et leurs piques, ou ce qu’ils avaient pu trouver autour d’eux. Le cœur de Flore battait un galop régulier ; elle regardait tantôt les cavaliers, tantôt la fumée d’où montaient les pleurs angoissés du petit. Si les soldats passaient l’obstacle, l’enfant serait tué. Le chef poussa un cri et les uniformes verts chargèrent tout droit. Quatre reçurent des flèches à cinquante pas de leur objectif. Le premier pélégri qui atteignit la barricade fut transpercé d’une pique, mais ses compagnons escaladaient déjà les débris entassés. Les Terciens les attendaient au sommet, ils en embrochèrent la plupart qui dégringolèrent au bas du talus. Flore se laissa surprendre par la gauche : un soldat avait grimpé sans qu’elle le voie. Il se jeta trop vivement sur elle, pourtant, une brique roula sous son pied. Déséquilibré, il manqua Flore de quelques pouces. Celle-ci, légère, exécuta deux pas de côté pour se placer au-dessus de lui. Les flèches sifflaient à ses oreilles. Elle abattit sa dague de toutes ses forces à la jointure de l’épaule et du cou. L’homme hurla, puis dégringola vers l’arrière. Elle avisa trois pélégris qui tentaient de passer à droite, où la barrière était moins haute. Ils arrivaient presque au sommet. Son corps prit le contrôle sans qu’elle l’ait décidé ; elle devait trouver cet enfant. De quelques mouvements rapides, elle regagna la terre ferme au moment où les soldats passaient de son côté. Elle longea la barricade en courant, se guidant aux hurlements qui vrillaient toujours ses tympans. Elle s’engouffra dans une ruelle où la fumée la fit tousser. C’était là qu’un toit s’était effondré, plus tôt. Les pleurs s’intensifiaient, ils semblaient venir de la maison incendiée. Derrière elle, elle entendit des bruits de bottes. La porte ouverte laissait voir des flammes qui rampaient çà et là, refusant de mourir. L’atmosphère était saturée de cendres. Les larmes aux yeux, elle chercha l’enfant. Le petit garçon, minuscule, tremblant, les poings crispés, se tenait debout dans le seul coin que l’effondrement avait épargné, hurlant de désespoir devant ce qui restait de son foyer. Ses parents se trouvaient peut-être là-dessous. Flore enjamba les décombres et les braises, attrapa le corps menu contre elle, puis sortit en courant. Elle tomba presque dans les bras des pélégris qui se lancèrent à sa poursuite. Le garçonnet avait cessé ses hurlements, mais des quintes de toux le secouaient au point que la jeune femme pouvait à peine le tenir. Elle se faufila entre deux maisons en espérant que la fumée la dissimulerait et que les soldats n’insisteraient pas. Les tintements qui lui parvenaient prouvaient pourtant le contraire. Elle s’enfonça encore dans le dédale des pauvres masures du faubourg, tournant à gauche, à droite, au hasard. Elle croisait des passants, hagards, qui couraient en regardant partout. Cherchaient-ils une cachette, un proche, un cadavre ? À bout de souffle, elle fit une pause entre deux murs, perdue dans la fumée. Elle n’entendit pas les pas des pélégris. Les gémissements de l’enfant dans l’oreille, elle reprit son avancée en marchant. Ici, les volutes noires se dissipaient, elle distingua la rive du fleuve, puis le pont sur sa gauche. Cette fois, elle ne put ignorer l’angoisse qui l’assaillit. Un bataillon entier vêtu de vert s’étirait au-dessus de la Carenfère. Trois ou quatre cents hommes qui approchaient au pas de course, sûrement pour mater les émeutes. Ils bifurquèrent avant la porte de Correuse, coupant tout droit vers les faubourgs, par la berge. Si les habitants du quartier s’étaient réfugiés là, ils seraient massacrés.
Étouffant, les jambes fatiguées d’avoir couru et porté le petit, elle repartit vers la fumée. Elle devait retrouver Marden et les autres.
– Alerte ! Alerte ! Les pélégris ! Fuyez ! hurla-t-elle en espérant que quelqu’un l’entendrait.
À chaque coin de rue, elle lançait de nouveau son cri, tirant des sursauts au garçon. La respiration de Flore devint rauque. Des taches pourpres parasitaient sa vision quand elle retrouva la barricade, mais celle-ci avait été éventrée. Elle trouva les corps de trois de ses compagnons bouchevreux, un quatrième un peu plus loin. Les cheveux du petit étaient mouillés ; est-ce qu’elle pleurait ? Des fuyards la dépassèrent, certains étaient couverts de sang, beaucoup sanglotaient ou gémissaient, traînant avec eux une peur viscérale. Les pélégris avaient dû commencer le massacre. Flore se remit en marche en suivant le flot, mais la fatigue lui coupa les jambes, elle tomba à genoux, serrant le corps frêle comme pour s’y raccrocher. Il ne bougeait plus depuis un moment. Est-ce qu’il était encore vivant ? Le fracas augmentait, des voix, des chocs, des tintements. On les bousculait sans ménagement. Au ras du sol, elle allait se faire piétiner. Elle poussa un cri rauque et réussit à se dresser.
– Marden ! hurla-t-elle. À l’aide !
Elle ne vit pas le bouchevreux, mais en face d’elle, derrière la barricade, elle reconnut la carcasse géante et la tresse rousse. Conrad, à la tête de cent combattants venait au-devant des pélégris. Elle se mit à courir vers eux en trébuchant. Est-ce que l’Hiverinien l’avait vue dans le brouillard ? Plus que cinquante pas et elle se réfugierait dans leurs rangs.
– Demoiselle Flore ! C’est Flore ! cria une voix.
Warin ! Il s’élança à sa rencontre au moment où elle percevait un tintement derrière elle. Elle n’eut pas le temps de se retourner. Un choc violent la projeta au sol. Un réflexe tordit son corps pour la faire tomber sur le dos. Elle heurta la terre de tout son poids sans lâcher le petit garçon. Une ombre entra dans son champ de vision, elle vit briller une lame. Avant qu’elle puisse esquisser un mouvement, l’épée plongea dans le corps de l’enfant jusqu’au sien qu’il déchira de la pointe. Le pélégri extirpa son arme d’un geste sec, puis disparut. Flore laissa retomber ses bras. Le petit roula sur le côté. Pour la première fois, elle vit ses yeux ouverts. Bleu pâle, comme les siens.
Le soldat n’avait pas pu creuser ce trou si grand dans sa poitrine, pensa-t-elle, étonnée. Un puits béant, profond, où il n’y avait plus de cœur ni de poumons, ni rien qui permettait de vivre.
Elle se laissa emporter en regardant danser les boucles de Tête-d’or.
***
Venzald
– Soyez prudents, je vous en prie, souffla le prince à son grand-père, le visage grave.
Il regarda les trois silhouettes s’éloigner avec une intense impression de vide. Un point couleur de braise persista longtemps à l’endroit où la nuit avait englouti la chevelure d’Alix. Pour la première fois depuis des lunes, les cinq compagnons étaient séparés. Encore une fois, le destin tranchait d’un coup d’épée les liens qui le tenaient debout. Il ne pouvait s’empêcher d’y voir un mauvais signe. Il avait protesté, d’ailleurs, en particulier pour Alix. L’imaginer au cœur du territoire adverse, escortée seulement par les deux vieillards, lui donnait des sueurs froides. Personne ne l’avait écouté ; même Albérac avait plaidé en faveur de leur décision. Il regagna le camp avec appréhension : il allait lui sembler bien dépeuplé.
Il dormit d’un sommeil agité, aussi bondit-il de sa couche quand un bruit de galop et des cris résonnèrent au-dehors. En soulevant la portière sur les premières lueurs de l’aube, il songea qu’Alix, Ensgarde et Pique-Cerle devaient avoir rejoint Terce, à présent. Du moins fallait-il y croire…
Les sentinelles indiquaient sa tente à un cavalier. Celui-ci trotta dans sa direction, mit vivement pied à terre et s’inclina devant lui.
– Prince, dit-il en se redressant, je viens de la ville de Trellac, au nord-est de l’Orityne. Il y a quinze jours, nous avons repéré des troupes du Haut-Savoir à quelques lieues de chez nous, à la limite de l’Altamonte. Avec quelques autres, nous sommes allés voir discrètement.
– Alors ? demanda avidement le prince qui redoutait déjà le pire.
– Une armée de quinze mille pélégris suit la même route que moi. Ils arriveront ici dans trois jours tout au plus. Une partie d’entre eux sont à pied, mais je n’ai pas dû gagner beaucoup plus de temps que ça.
Un bref instant, le prince se vit mettre à mort le messager séance tenante tant la colère qui s’empara de lui était ravageuse. Il s’efforça pourtant d’adoucir son regard. Cet homme n’était pas responsable de son propre manque de discernement.
– Je vous remercie d’avoir parcouru le trajet si vite pour nous avertir, parvint-il à articuler. Allez trouver l’intendance, ils vous indiqueront où vous reposer.
Après le départ du cavalier, le prince se retrouva en tête-à-tête avec Albérac dont le visage fermé trahissait une intense concentration. Venzald se laissa tomber sur un siège.
– La seule province que nous avons négligée. C’est là qu’ils se cachaient. C’était pourtant tellement logique : tout près de Marmane.
– Pas tant que ça. Sur le papier, il n’y a qu’une frontière entre Marmane et l’Altamonte, mais les pics montagneux sont si hauts qu’ils forment une barrière quasi infranchissable entre les deux royaumes. Ne vous fustigez pas, Venzald. Aucun d’entre nous n’y a pensé. Nous croyions fermement qu’ils avaient tous fui vers le nord.
– Allons, j’ai bien vu que vous n’étiez pas surpris. Vous saviez, n’est-ce pas ?
– Depuis quelques jours, je commençais à m’en douter. Les effectifs autour de Terce me paraissaient trop faibles. J’allais vous en parler.
– Nous qui arrivions triomphants, nous allons être pris en tenaille entre deux armées aussi importantes que la nôtre. C’est ridicule ! Pourquoi ne m’avez-vous pas…
Il s’interrompit. Il n’avait pas le droit de reprocher à Albérac ce qu’il n’avait pas prévu lui-même. Il avait voulu jouer au chef, il fallait assumer maintenant. Ils allaient se faire broyer, si près du but.
– Je crois que nous n’avons pas d’autre choix que d’attaquer les pélégris qui assiègent la ville. Si nous parvenons à la reprendre avant l’arrivée de la seconde vague, nous pourrions les repousser.
– Non.
Interloqué, Venzald dévisagea le précepteur. D’habitude, il l’incitait à réfléchir, à développer ses stratégies pour les mettre à l’épreuve ; jamais il n’avait asséné son avis de manière aussi péremptoire. Il s’installa en face de lui, penché en avant comme si ses convictions allaient bondir d’elles-mêmes jusqu’au garçon.
– Depuis que nous avons abordé en Cazalyne, vous êtes persuadé qu’il se passera quelque chose d’incroyable quand Themerid et vous serez réunis. Vous savez que j’ai pu me montrer sceptique quant à votre pouvoir — vous me connaissez, j’ai du mal à faire confiance à ce qui me dépasse. Pourtant, depuis, j’ai pu voir de mes yeux ce que vous avez accompli : à Teleria, à Pallius et sur tout le chemin qui nous a menés jusqu’ici. Je crois qu’à vous deux, mes princes, vous êtes notre meilleur espoir. La nuit prochaine, vous passerez à votre tour entre les lignes adverses pour gagner Terce. Si vous rejoignez votre frère à temps, nous serons tous sauvés.
Venzald garda le silence un moment, tentant de lire sur les traits de l’explorateur s’il était sincère ou non. Il luttait depuis des lunes contre cet espoir utopique que rien n’étayait : la magie des espérites. Si même Albérac misait sur l’inexplicable, il n’avait plus de garde-fou ! Ça ne lui ressemblait pas du tout ; il l’avait toujours vu se fier à sa logique. La ferveur dans ses yeux semblait cependant véridique.
Une certitude insensée s’installa dans son esprit, essayant d’écraser les doutes pourtant si légitimes que sa raison érigeait.
– Je ne sais même pas si quelque chose se passera, souffla-t-il, suppliant. Je ne peux pas jouer le sort de Cazalyne là-dessus !
Albérac garda le silence ; il avait dit ce qu’il avait à dire.
– Et les hommes, qu’est-ce qu’ils vont penser si je quitte mon poste ?
– Ils comprendront. Laissez-moi le commandement. Je vous promets de gagner le plus de temps possible. Et puis, grâce à Calur, nous pourrons rester en contact.
Le prince sortit de la tente et regarda vers la capitale où la fumée se dissipait enfin. Le choix qu’il devait faire le déchirait. L’instinct ou la raison ? Faire confiance à Albérac ou continuer à se méfier ? L’enjeu était énorme. Les visages de ceux qu’il aimait défilaient dans sa tête et derrière eux, indistincte, une foule tout entière : le peuple de Cazalyne.
Il sentit la présence du précepteur derrière lui. Il se tourna une dernière fois pour contempler sa figure familière. Les cheveux blonds, la cicatrice, les yeux bruns qui le regardaient bien en face…
– J’irai à Terce, dit-il. Je vous laisse le commandement.
***
Le manteau bleu
– Je viens de recevoir un message des Grands-Maîtres, dit Keil Fadom. Ils m’ordonnent de me mettre à votre service.
Comment s’y prenait-il pour rendre sa voix si tranchante malgré l’accent chantant de Marmane ?
– Ah, bien, mon ami, bien ! répondit-il en déposant son manteau sur le dossier d’une chaise.
Une infime crispation prouva que le grand prévôt ne goûtait pas la familiarité. Il ne protesta pourtant pas. Il n’aimait probablement pas devoir servir un homme dont il ignorait le rôle exact, mais il ne serait jamais venu à l’esprit d’un bon soldat comme lui de s’opposer aux ordres. Le pouvoir était si grisant ! Sans qu’on ait même levé le petit doigt, les huiles du royaume s’inclinaient à vos pieds, dévouées, prêtes à tout.
Il observa la ville par la fenêtre.
– Où en sont les émeutes ? demanda-t-il à Fadom en remarquant l’absence des lueurs d’incendie dans le jour naissant.
– Matées. Depuis hier soir. J’ai fait venir quelques pélégris en renfort. Ils ont presque rasé le faubourg, à la porte de Correuse. Les résistants ont bien tenté de s’opposer à eux, mais ça n’a pas duré longtemps. Même les feux sont éteints, à présent. Nous allons dormir calmement cette nuit, comme s’il ne s’était rien passé.
Il ne répondit pas, mais trouva le grand prévôt bien optimiste. Une armée conséquente attendait tout de même à quelques lieues de Terce ! Ou Fadom savait-il une partie du plan que lui-même ignorait ? Qu’importe, le tout était de jouer finement en entretenant des amitiés dans un camp et dans l’autre.
– J’ai pensé que ceci vous intéresserait, dit Fadom en lui tendant une lettre.
Il déplia le papier avec curiosité et poussa un cri de surprise. Le grand prévôt avait dit vrai : c’était même passionnant !
– Alors il est vivant ? souffla-t-il.
– Ce pli le prouve, en effet, confirma Fadom. Et il se trouve que je détiens justement l’appât qui le fera sortir de l’ombre.
Le manteau ne serait à priori pas Baudri si l'on en croit la fin de chapitre. J'adore le Fadom x Manteau Bleu. Dommage que Fadom arrive si tard eheh
Le piège est finalement une 2e armée, c'est logique, on aurait pu le voir venir. Mais est-ce la seule mauvaise surprise ? Au vu du nombre de chapitre restants ça semblerait logique mais je reste sur mes gardes...
La scène avec Flore est très sympathique, dark à souhait. Heureusement, ça redonne de la crédibilité au Haut-Savoir. J'ai cru dans un premier temps qu'elle était morte (d'ailleurs la chute faisait très GOT, j'ai beaucoup aimé ahah(en plus je sors tout juste des noces pourpres^^)) mais peut-être n'est-elle finalement que blessée... La faire mourir maintenant aurait été très intéressant en terme de conséquences mais elle a sans doute encore un rôle à jouer...
La rédemption d'Abzal, je me doutais qu'il y aurait quelque chose comme ça eheh. Ca fait plaisir même si j'ai bien peur que ce fait d'arme lui coûte la vie (en tout cas les ciseaux des parques sont proches du fil)
Le lien entre jumeaux pour aider Themerid tenir malgré la torture c'est très bien vu... La scène était vraiment bien menée jusqu'à sa chute savoureuse.
La fin approche et ça se sent, je suis obligé de lire un chapitre de plus xD
Juste une tite remarque :
"Sur la droite, le toit d’une maisonnette en flamme s’écroula en projetant une nuée d’étincelles.." le paragraphe qui suit est un chouilla long pour de la lecture PC
Je poursuis ...
Le piège est effectivement une autre armée. Mais je vais plus le mettre en avant à travers les pov du manteau bleu. Je n'obtiendrai pas la même impression de piège qui se referme que dans le tome 1, mais un peu quand même. Alors que là, ça vient un peu trop tard.
Le pov de Flore, ça me va bien que tu aies pensé à GoT : j'avais carrément en tête une scène de la série (que tu n'as pas dû voir encore si tu en es aux noces pourpres). Et tu as bien vu : je voulais qu'on voit que le HS est encore très dangereux.
Le dialogue entre les jumeaux pendant que Themerid est torturé, on m'a soufflé qu'il était un peu tarte. qu'en as-tu pensé ?
Et oui, enfin, Abzal se réveille. En même temps, maintenant qu'on sait qui sont les jumeaux pour lui, s'il ne se bougeait pas pour ça, il n'aurait plus qu'à aller s'enterrer tout de suite !
Je note pour la longueur du paragraphe du pov de Flore, je couperai.
"Le dialogue entre les jumeaux pendant que Themerid est torturé, on m'a soufflé qu'il était un peu tarte. qu'en as-tu pensé ?" Ca ne m'a pas gêné personnellement.
D'ailleurs en relisant je viens de me rendre compte que j'avais mal compris la fin de la scène, je croyais que le trou était dans le ventre de Flore^^, je pense que ça a influé (en mal) mon expérience de lecture, notamment sur la scène avec Flore et Abzal. J'ai vraiment cru qu'elle était morte au début (donc l'émotion était moins forte la 2e fois). Donc certains commentaires intérieurs sont un peu biaisés par ça même si je reste d'accord avec les idées générales^^
Je pensais aux scènes d'Aria dans Port Réal, après que Daenerys ait tout cramé : il y en a une où tout flambe encore, il y a des scènes de panique, des gens en feu, des maisons qui s'écroulent, des hurlements... et l'autre où elle se réveille et plus rien ne bouge, tout est recouvert de cendres, il y a encore des cendres qui tombent comme des flocons (j'ai repris ça, d'ailleurs).
Ah oui, je vois le lien maintenant que tu en parles ! On peut dire ce qu'on veut sur la s8, ce passage avec les dragons sur Port Real est quand même incroyable.
Alix, Ensgarde et Pique-cerle, voilà une étrange équipe de sauvetage. Mais pourquoi pas, deux vieux et une gamine, ils devraient passer inaperçus en ville.
Aargh, tout le monde converge en ville ! et c’est Albérac qui suggère à Venzald de s’y glisser ? On peut trouver ça étrange qu’il le pousse à prendre tant de risques Malgré tout je n’arrive pas à croire qu’Albérac joue un double jeu. Après tout, il voulait les laisser, et ça ne collerait pas non plus avec les aperçus qu’on a de son POV.
Pauvre Flore, espérons qu’elle n’est que blessée. Mais le garçon qu’elle a voulu sauver, en revanche…
Tout se resserre dans ce chapitre, et nous précipite vers le cœur de la ville et ses pièges. Concernant le POV de la fin (manteau bleu), je dirais qu’ils ont découvert que Baudry est vivant !
Alix, Ensgarde et Pique-Cerle, l'équipe me plaisait bien. Et comme tu dis, ils ont des chances de passer inaperçus !
Albérac a des motivations pour éloigner Venzald qui paraissent effectivement nébuleuses à ce stade. J'espère qu'au final, elles sont cohérentes, tu me diras.
Le pov de Flore servait surtout à montrer la révolte de l'intérieur. Je voulais une scène qui rappelle à moitié celle des barricades dans Les Misérables et à moitié la scène de Aria qui déambule dans Port Réal après que Daenerys ait tout cramé dans GoT (j'espère que je ne te spoile pas O_o). Et puis les pov de Flore sont toujours riches en émotions. Or, comme les premiers chapitres de la partie 3 en sont un peu dénués (car très narratifs), j'ai essayé de me rattraper dans les derniers chapitres.
Le POV du Manteau bleu, c'est toujours pareil : comme tous les siens, il me sert à rappeler les enjeux qui le concerne (son identité) et à faire remonter la tension (pas sure que ce soit nécessaire vu l'ambiance, mais on approche méchamment du climax, là !).
Et Elvire, a-t-elle compris qu'elle est précieuse à ses yeux, du coup ? Qu'est-elle devenue ??
Flore, au coeur de l'action. Un peu trop, d'ailleurs. Je me demande si elle parle du trou dans le gamin ou sur elle. Ouais, sur elle, elle ne le verrait pas, mais.... je sais pas, je la sens bien blessée :(
Venzald / Albérac. Il a conscience qu'il file TOUTE son armée à un gars dans lequel il n'a pas toute confiance ? Si Albérac est Baudri, ça craint !
Est-ce la façon d'Albérac de se débarrasser de Venzald, de ne plus l'avoir dans les pattes ?
Le manteau bleu...
De plus en plus, je me demande, tiens, pourquoi le bleu ? Ca doit avoir un lien avec les couleurs d'une branche noble / royaume mais ça serait aussi trop reconnaissable.
Qui est donc vivant ? Baudri ? Si le manteau bleu est Lancel, ça paraitrait moins logique vu que normalement Lancel le sait...
Bon, continuons...
Oui, Venzald finit par faire confiance à Albérac. On va bien voir s'il a eu raison ;)
"Est-ce la façon d'Albérac de se débarrasser de Venzald, de ne plus l'avoir dans les pattes ?" : ben oui, on dirait ! Ce qu'on ne sait pas c'est pourquoi il ne veut plus l'avoir dans les pattes...
Alors je t'arrête tout de suite : pas de mystère sur la couleur du manteau, je l'ai choisie au pif !
Oui, continuons... ;)
Je me suis faite désirée, mais… tadaaaam !
Je suis allée lire la fin du chap 28, déjà je voulais le faire pour me rappeler d’où je m’étais arrêtée (surtout pour bien me rappeler des choses après ma petite confusion de lecture de la dernière fois !), puis je ne manquerais pas un bout de ton histoire, hors de question, et enfin parce que comment faire des coms pertinents si je ne lis pas tout ?
Je me faisais la réflexion l’autre jour que ce qui me manque dans le tome 2, c’est la sensation lente de piège qui se referme, d’énorme machination inexorable, que j’avais ressentie dans le tome 1. Les apparitions beaucoup plus sporadiques du manteau bleu ont à peine suffit à l’alimenter. Alors j’apprécie beaucoup le pdv d’Albérac. Je trouve que ça fait un peu la « voix de la raison », dans le sens où cela permet de voir inscrit dans l’histoire un certain nombre des interrogations que j’avais.
Alors que je me disais que si ça se trouvait Albérac était le manteau bleu ou qqchose du genre et que je n’apprécierais pas du tout cette résolution du mystère après le nombre de fois où on aurait été dans la tête dudit Albérac sans que tu n’en aies rien laissé paraître, j’ai capté aussi que Lancel a totalement éludé le pourquoi du comment de sa relation avec Albérac et je trouve ça très louche.
« Cette fois, il prouverait que la valeur d’un homme ne dépendait pas de ses choix amoureux. » : paradoxalement, si. Parce qu’affirmer être homo dans une société pareille, ça montre du courage et de la bravoure, donc pour moi, ça en dit long sur la valeur de la personne… mais en positif.
Ah mais wait ! en fait j’ai carrément deviné ! j’avais pas lu la fin en te faisant mon paragraphe juste au dessus ! je suis trop forte ! (oui je sais j’ai deviné trois lignes avant, mais j’ai quand même deviné !)
BON ! Chapitre suivant.
« Et il n’était plus un enfant ? »/ « puis, je pourrais venir avec toi ? : heu je doute que ce soit censé être un point d’interrogation
Venzald qui conseille à Themerid de courir xD le mec a une demi-jambe de valide xD
J’aurais préféré que ce soit Elvire qui sauve Themerid :’(
Trois personnes qui tentent de pénétrer Terce en loucedé ? Je parie qu’il y a au moins ou Ensgarde ou Pique-Cerle qui en meurt.
Flore : trauma à vie
Bon je ne pense pas qu’Albérac soit forcément le manteau bleu, je suis pas certaine que tout concorde, mais – attend. Je suis en train de penser à queqlue chose : et s’il y avait plusieurs manteaux bleus ? Plusieurs personnes qui servent la même cause, toutes regroupées sous le nom de manteau bleu… pour le coup ça expliquerait pas mal de choses.
Mais clairement concernant Albérac, je pense qu’il est de mèche avec le manteau bleu, qu’il le soit ou non.
Bon sinon concernant un retour global, sache que j’ai pas eu le souci de détachement que j’ai rencontré avec tes précédents chapitres. Flore est comme d’habitude celle qui me tend le plus, et j’ai beaucoup aimé (façon de parler, hein) la fin de son pdv, avec la mort de l’enfant. J’ai trouvé ça bien trouvé (la variété de mon vocabulaire est aveuglante). Ça m’a fait un peu bizarre d’enchaîne avec un autre point de vue après celui-ci, d’ailleurs. En termes d’intensité émotionnelle, j’avais atteint mon content, et je crois qu’il est trop long étant donné la richesse de ce qui se passe. Ou plut^t, étant donné le peu d’émotions que je ressentais jusqu’à présent sur les derniers chapitres, j’ai trouvé la richesse des émotions dans celui-ci beaucoup trop brutale. Au vu de la répartition des chapitres et de l’équilibre émotionnelle, ça fait un pic, je trouve, et je trouve ça dommage, et je dirais même que je trouve que c’est dans un sens mal géré.
A vouloir être constructive, je finis sur du négatif… désolée ! Je suis chieuse ! (j’ose même pas imaginer si j’avais suivi ton T1 chapitre par chapitre xD )
Plein de bisous !
Héhé, je me doute que tu aurais préféré qu'Elvire sauve Themerid, mais ce pauvre Abzal quand même, je ne pouvais pas le laisser dans son cabinet jusqu'à la fin, compte tenu de ce qu'on sait et de l'importance qu'il avait dans le tome 1 ! D'ailleurs, regarde le commentaire de Sorryf : elle a l'air contente de ce petit sursaut, alors que je crois qu'elle aime beaucoup Elvire ;)
Plusieurs manteaux bleus... tiens, tiens, intéressant... Mais comment comptent-ils se partager le trône, au final ?
Ta réflexion à propos des chapitres, de leur taille, de la répartition de la charge émotionnelle est amusante : en fait, je me suis battue avec mon plan pendant des heures pour essayer de terminer un chapitre sur le pov de Flore, j'ai même essayé de rajouter un chapitre... Mais j'ai pas réussi ! Le truc, c'est qu'en fait, le timing est assez minuté et les événements s'enchaînent de telle manière que je ne peux pas intervertir des pov, et il faut que j'ai des cliffhanger ou des moments forts à la fin des chapitres. Bref, je sais qu'il y aura un travail à faire là-dessus en correction, et ta remarque me conforte dans cette idée.
Merci pour tes remarques très judicieuses, comme d'habitude !
Plein de bisous aussi !
Ya plein de trucs que j'ai trouvé bien (Abzal!!!) mais comme une connasse je vais m'attarder sur le seul truc qui m'a un peu dérangée : Je trouve Warin vraiment inexcusable d'avoir laissé le prince blessé tout seul au milieu d'une zone de danger ! c'est le PRINCE bordel, et il est blessé ! En plus il dit que la zone safe est a deux pas, Warin aurait du l'accompagner, les filles pouvaient faire ce petit détour je pense, pour moi c'est primordial on laisse pas un blessé tout seul surtout si c'est son prince ! Je pense qu'il faudrait que tu trouves une raison solide pour qu'il le laisse en plan comme ça.
Sinon tout m'a paru cohérent et crédible. La torture faisait froid dans le dos j'étais à ça de lire les yeux fermés xD Elvire qui veut pécho Lancel ça m'a beaucoup énervée, surtout que purée c'est pas le moment !
J’espère que Flore est okay é.è
Alors t'inquiète : tu n'es pas la première à me le dire, le truc de Warin. Je me suis déjà notée de le corriger. Je pense que je vais faire en sorte que Themerid n'ait pas l'air aussi mal tant que Warin est là, et que ce soit lui qui insiste pour que Warin termine la mission (voire le lui ordonne).
Sinon, moi ça me va que tout le reste t'ait plu, hein ;)
Ah oui, tu as vu, Abzal a un petit sursaut XD
La scène de torture, dans tout mon sadisme, je suis contente qu'elle t'ait fait cet effet : j'avais l'impression en l'écrivant qu'on n'y croyait pas trop. Mais apparemment, elle marche !
Pour Flore, ça dépend ce qu'on entend par okay... cf. chapitre suivant.
Merci pour ta lecture et ton retour !
J’ai lu le passage que tu as rajouté au chapitre précédent par rapport au PDV d’Albérac. Je trouve qu’il donne une teinte intéressante à cette première victoire: une ombre de doute et d’inquiétude qui annonce sans doute les obstacles qui arriveront par la suite.
Par contre, c’est moi où la dernière phrase du chapitre laisse carrément entendre qu’Albérac veut se débarrasser du prince ou j’ai lu de travers ?? O.O
« Cette fois, il prouverait que la valeur d’un homme ne dépendait pas de ses choix amoureux. Venzald n’apprécierait pas ; tant pis pour lui, il en serait responsable.» Je ne suis pas sûre d’avoir compris son passage dans son contexte. Albérac pense que Venzald le juge parce qu’il est homosexuel et veut lui prouver sa valeur ? Pourquoi pense-t-il que Venzald n’appréciera pas qu’il essaie de lui prouver sa valeur ?
Passons au chapitre 29 !
Oh mais quelle horreur cet érudit sadique ! J’étais toute crispée en lisant avec un sérieux froid dans le dos. J’étais tellement heureuse qu’Abzal vienne enfin défendre son fils ! Il vient de marquer 100pts dans mon estime xD
C’est vraiment touchant de voir Ensgarde motiver Alix et l’admirer. Alix est décidément adorable quand elle est remplie de fierté ; je ne doute pas qu’elle va sentir invincible et faire plein de choses héroïques ^^
Wouah le moment de la course de Flore et le début du massacre était vraiment immersif, on imagine tellement le chaos, les enfants perdus, les gens en larmes… C’est triste que Flore et l’enfant n’aient pas pu se sauver alors qu’ils avaient trouvé Warin… Je n’arrive pas trop à juger la gravité de la blessure de Flore mais soit c’est très grave, soit elle n’a aucune chance de survie …
Franchement, je n’arrive pas à voir Albérac en «méchant» mais je dois avouer que son «Laissez-moi le commandement.» n’inspire pas forcément confiance …
Arg ! mais tu nous tient en haleine avec le « – Alors il est vivant ?» ! A qui se referent-ils ? A Venzald? Au manteau bleu? A Albérac? J’en ai aucune idée !
Remarques :
«Et puis, je pourrais venir avec toi ? Ainsi que ce vieux fou de pêcheur ?» Avec les points d’interrogations, je ne savais pas trop qu’elle intonation donner à ces phrases en lisant. Comme Ensgarde fait une proposition, j’aurais plutôt mis de simples points ;)
“l’épée plongea dans le corps de l’enfant jusqu’au sien qu’il déchira de la pointe» -> juste pour être sûre que j’ai bien compris: le pélégris transperce l’enfant de son épée et comme Flore se trouve près de l’enfant, elle aussi est blessée. Je crois que je remplacerais “déchira” par “percer” parce que déchirer me donne l’impression qu’il y a un movement de droite à gauche par exemple et non pas tout droit comme c’est suggéré ici. Tu vois ce que je veux dire?
à bientôt ^^
Alors pour le pov Albérac dans le chapitre précédent, ce n'est pas qu'il pense que Venzald n'appréciera pas qu'il prouve sa valeur, c'est plutôt qu'il n'appréciera pas la façon de le faire... Mais je retiens ta remarque sur la clarté et je verrai comment rectifier.
Dans ce chapitre :
Tant mieux si la scène avec l'Erudit sadique t'a fait frissonner : c'était ce que je voulais mais je n'arrive plus à savoir si ce que j'écris fonctionne ou pas.
Idem pour le pov de Flore, dans les émeutes. En plus j'ai fait exprès de ne faire aucun retour à la ligne pour augmenter le côté immersif, mais je me demandais si ce n'était pas illisible, du coup.
Oui, Alix est chouette, je l'aime beaucoup aussi. C'est une petite héroïne qui s'ignore ;)
Ma soeur m'a dit la même chose que toi pour Albérac : qu'elle commençait à avoir de sérieux doutes à son sujet. Moi ça me va, hein... ;) Reste à voir pourquoi il veut le commandement.
Et enfin, à la question "qui est-ce qui est encore vivant ?", déjà dans ta liste, je peux te dire que ce n'est pas du manteau bleu, qu'on parle, puisque que c'est justement lui qui pose la question ;) Je te rassure, tu auras la réponse au prochain chapitre !
Je prends tes remarques (pour la première, je suis entièrement d'accord : les points d'interrogation ne vont pas du tout !).
Pour celle sur la blessure de Flore, je vois ce que tu veux dire, j'y réfléchirai. J'en profite pour répondre à ta question plus haut, sur la gravité de la blessure : réponse aussi au prochain chapitre (oui, ok, ce n'est pas vraiment une réponse...)
Merci pour ta lecture et ton commentaire !
A très vite