Chapitre 3

Nous discutons pendant le petit déjeuner :

« -Nous allons faire quoi de ce drôle de chameau? demande Émilien.

-On pourrait s'en servir comme moyen de déplacement, pour tirer du bois. lui suggérai-je .

-Bonne idée, zozote Salomé.

-On pourrait faire des toilettes sèches, je propose.

-De nouveau une bonne idée ,on les ferait à côté de la muraille dans un petit bâtiment en bois, s’écrie Émilien.

-Bon faisons ça aujourd’hui, propose Salomé.

-OK chef, crie Émilien.»

C’est comme ça que commence la journée,en débitant des arbres, en accrochant des bouts de bois ensemble. Petit à petit une caisse se forme ,elle est carrée, des écorces pendouillent. En fin de journée, les toilettes sont finis, nous ramassons des feuilles pour servir de papier toilette . Avant de manger, j’apporte de l’herbe à notre chameau .Salomé et Émilien ont préparé un poulet (venu de je ne sais pas où) avec des carottes, c’est délicieux.En dessert, c’est de belles fraises bien rouges et juteuses à point qui nous attendent. Puis rassasiés, nous allons dormir, après avoir convenu d’aller explorer une montagne à l’est, demain matin. Je me réveille à l’aube et je vais réveiller Émilien et Salomé. Nous préparons nos sacs (ce sont des sac en peau d’animaux )en mettant une gourde,un pique-nique etc...

La montagne est tout sauf petite. Ébahis,nous la contemplons une bonne trentaine de secondes avant de se décider à continuer d’avancer. Elle est verte dans un premier et petit étage. Puis, elle est toute noire jusqu’au sommet. Nous commençons la montée. Nous entendons les moustiques nous bourdonner aux oreilles, le ruisseau bruisse dans son lit. Nous respirons l’air pur de la montagne. Petit à petit, les bruits s’atténuent remplacés par le frottement des drôles de pierres de cette montagne. Tout d’un coup, nous apercevons un drôle d’animal. Il avait six pattes. Mais deux de ses pattes ne lui servent pas à se déplacer . Mais à décortiquer les pierres. Nous épluchons des pierres et très rapidement nous voyons un drôle de végétal. Les végétaux étaient transparents, mais il en émanait une couleur verte fluo. On dirait un cactus, mais miniature. Par contre, il pue autant que les pieds de Salomé. Nous arrivons enfin au sommet. Et nous voyons la plage où on a débarqué.

Nous redescendons au camp pour manger et dormir. Le chameau n’a pas bougé. Je lui redonne de l’herbe. Au petit matin, la terre se met à trembler. Des animaux, plus hauts que les arbres sont sortis de la forêt. Leur corps étaient longs et noirs. Ils avaient des cornes d’au moins un mètre de long. Ils étaient dix, hauts comme des immeubles de cinq étages et aussi long qu’un éléphant. Ils s’arrêtent et mangent des arbres comme si s'étaient de simples brins d’herbe. Notre chameau ne bouge pas. Il se roule en boule et devint violet. Moi, je me jette à l’eau et vais sur une île à six toises1. Salomé est pétrifiée de peur. Émilien dort toujours. Très vite, ses drôle d’animaux s’en vont, après avoir mangé un tiers de la forêt. Je reviens à la plage trempée de la tête au pied. Nous réveillons Émilien et prenons le petit déjeuner.

Nous discutons :

«-J’ai remarqué qu’ils étaient restés à distance de notre chameau qui était devenu violet, remarque Salomé.

-T’a raison, nous pourrons finir la muraille aujourd’hui, et demain la peindre en violet je propose.

-Ça, c’est une bonne idée, chuchote Émilien.

-Bon, c’est OK, on fait ça , acquiesce Salomé »

Salomé continue à faire des pointes aux troncs d’arbres. Pendant que nous essayons de faire une corde pour que notre chameau tire les troncs. Au bout d’une heure, ça marche enfin. Nous allons très vite pour les planter. Le soir, nous avons fini la muraille et nous réfléchissons comment la peindre en violet :

«-On pourrait chercher des fleurs violettes, les presser pour obtenir du jus violet, propose Salomé.

-Je pense qu’on pourrait chercher des betteraves sauvages et les faire bouillir dans l’eau, zozote Émilien.

-On fera ça demain, je propose.

-Allons nous coucher, bonne nuit, s’écrie Salomé.»

Nous dormons d’un sommeil de plomb. Et quand nous nous réveillons, le soleil est déjà haut dans le ciel. Tout de suite, nous ramassons des fleurs violettes. Pendant que Salomé fait bouillir de l’eau, nous y jetons les fleurs violettes. Très vite l’eau devient une pâte violette. Nous nous arrêtons pour manger. L’après-midi, nous étalons la pâte violette sur nos troncs plantés.

«-On devrait planter des plantes grimpantes entre chaque tronc pour boucher les trous, je remarque.

- Bonne idée, on fera ça demain. Mais maintenant viens nous aider à peindre, rétorque Salomé »

Le soir, notre muraille a un rayon de dix toises, composée de troncs violets, espacés de dix centimètres.

«-Demain, Salomé et moi irons chercher des plantes grimpantes pendant que tu les planteras, suggère Émilien.

-Il faudra prendre les racines, précise Salomé.

-Ben d’accord, je rechigne. »

Toute la nuit, Salomé a ronflé aussi fort que le tonnerre. Je n’ai pas pu fermer l’œil de la nuit. J’ai vu Émilien se débattre contre un monstre invisible. Bref, c’est rigolo. Au petit-déjeuner, je ronchonne:

«-Salomé, tu aurais pu te déboucher le nez. Parce que là, tu ronflais fort, je soupire.

-Émilien, tu pourrais éviter de t’agiter dans ta noix de coco, je rumine.

-Non, on a fait ce qu’on pouvait, fulminent Salomé et Émilien. »

Émilien et Salomé partent chercher des plantes grimpantes pendant que moi je fais des trous. Ils reviennent avec des plantes grimpantes que je place dans mes trous. Fin de la journée, notre muraille est finie. Fieres de nous, nous la contemplons. La porte est une échelle pour passer par dessus la muraille.

1Mesure égale a deux mètre

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