3.
Les enterrements étaient une chose bien étrange.
Quand Roxanne, Callinoé et leur mère prirent le train pour retrouver leur père, la plus grosse partie de la cérémonie était déjà planifiée. Callinoé se força à participer au choix de la musique, à se montrer disponible pour les courses et la cuisine, alors qu'il ne rêvait que de s'esquiver comme sa sœur. Roxanne fuyait en empruntant le vélo de leur tante pour faire des tours du quartier, et personne ne le lui reprochait. Plus que jamais, il se sentit l’aîné de la famille.
Ils logeaient chez leur tante et oncle. Petit, Callinoé croyait que le prénom de sa tante était réellement « Tatathérèse », tout attaché, avant de comprendre – un peu tard, ce qui fit qu'il le garda soigneusement pour lui – ce qu'il en était vraiment. Onc' Patrick, lui, était attaché au bon vin rouge et aux épisodes de Plus Belle la Vie, condamnant la famille à suivre les aventures du Vieux Panier à chaque repas.
Ces moments-là, Callinoé les vécut séparé de son corps. Ils étaient à cinq, quatre, trois jours de l'enterrement de papy Del, et ils discutaient politique devant les pubs tout en sauçant leurs assiettes. Pourtant, durant les journées, il fallait acheter des fleurs, un cercueil, prévenir les proches... Même le nom du croque-mort, Rastapopoulos, n'aidait pas à rendre toute la situation réelle.
Ce qui le heurtait le plus, c'était les regards dans le vague de son père ou le silence de sa tante quand elle hachait l'ail ou coupait les légumes. Callinoé devait contenir la vague d'angoisse qui montait au fond de lui. Il se projetait. Un jour, ce serait lui qui serait à la place de son père. Il mit un moment à se rendre compte que c'était là que Roxanne quittait la pièce. Il s'en voulut d'avoir compris trop tard qu'elle s'isolait pour pleurer.
Ensuite, ce fut la veille, puis le jour J.
Les nuages étaient bas et gris en début de matinée, mais la météo avait promis du beau temps.
— Tu es prêt ? demanda le père de Callinoé en poussant la porte de sa chambre.
— Presque…
— Je t'ai dit que tu n'étais pas obligé de mettre une cravate.
Callinoé haussa les épaules. Son reflet fit de même et il se trouva l'air guindé. Il ne pouvait pas dire qu'il aimait bien ces rares occasions de porter chemise blanche et cravate parce qu'il trouvait que ça le mettait en valeur. On ne disait pas ça un jour de mise en terre.
Son père s'approcha sans un mot et vint l'aider avec le nœud. De près, Callinoé vit la profondeur de ses cernes, les cheveux blancs au niveau des tempes, le chemin des rides qui allaient se creuser de plus en plus, sa mâchoire impeccablement rasée. Il sentait l'eau de Cologne.
— Voilà, fiston.
Callinoé l'embrassa et l'étreinte de son père l'avala tout entier.
La radio avait vu juste. Le temps d'arriver à l'église, un rayon de soleil avait fendu la masse des nuages, et si le vent dérangea les cheveux bien peignés de Callinoé quand il sortit de la voiture, une douce chaleur pressait ses épaules comme une main amie. Roxanne se glissa rapidement contre lui et murmura :
— Wouah, je connais presque personne.
— La même, chuchota-t-il en retour.
Leur famille se chargea de les présenter aux premiers invités qui venaient adresser leurs condoléances. Roxanne et Callinoé multiplièrent les sourires polis et répétèrent inlassablement leurs parcours scolaire. « Tu travailles en librairie ? Oh, c'est formidable ! C’est un secteur bouché, non ? » « En Lettres Modernes ? Tu veux être enseignante, alors. » « Et tu veux ouvrir ton propre magasin ? » « Ce doit être plus tranquille qu'une filière scientifique, en tout cas. » Ce fut presque un soulagement d'entrer dans l'église.
L'ombre et l'odeur des vieilles pierres enveloppèrent Callinoé d'un étrange réconfort. Juste après, ce fut le malaise qui se fit une place dans ses entrailles, alors que le bruissement léger des gens commençant à s'installer se répandait dans son sillage. Il suivit le dos de sa mère jusqu'au premier rang et s'y installa avec l'impression que l'air se raréfiait. Leur oncle tendit un paquet de mouchoirs à Roxanne qui le lui fit passer.
Il y eut un moment de flottement, quelques secondes où Callinoé crut que le temps s'était tout bonnement arrêté, avant que la cérémonie ne commence. À partir de là, tout sembla s'accélérer.
Il ne fut mis à contribution que pour aller allumer une des bougies autour du cercueil. Il déborda d'admiration pour sa sœur quand elle se leva lire son texte qui tremblait dans sa main. Lui n'avait pas réussi à écrire une ligne, ne voyait pas ce qu'il voulait partager avec une audience. Roxanne, elle, parvint à faire sourire autant que pleurer. Il la recueillit dans ses bras quand elle revint s'asseoir.
Callinoé pleura. Après plusieurs jours à s'imaginer hors de lui-même, à se demander comment faire pour pleinement réaliser ce qui se passait, les larmes coulèrent facilement.
Soudain, il fallut sortir de l'église, reprendre la voiture jusqu'au cimetière où tout se déroula aussi très vite. Bientôt, de leur grand-père ne resta que des souvenirs et une pierre gravée de son nom complet. Roxanne confia que ça lui faisait bizarre, qu'il avait toujours été « papy Del » pour elle, que c'était ça son nom. Cette remarque fit pleurer leur père.
C'était la première fois que Callinoé le voyait si abattu.
Après, et c'était toute l'étrangeté d'un enterrement, ils se retrouvèrent ailleurs pour manger. Les enfants jouèrent au loup entre les tables, on prit des nouvelles de chacun, on se laissa aller à rire aux anecdotes, à échanger des blagues, à parler de la pluie et du beau temps. C'était comme si l'après-midi n'avait rien à voir avec la matinée. Comme si des semaines séparaient la mise en bière du buffet.
Callinoé se cala dans un coin, étudiant ça tout en ressentant les effets positifs sur lui. Son père riait, c'était tout ce qui comptait.
— J’ai eu un texto de Justine, elle t'embrasse, déclara Roxanne en venant se poser près de lui.
Elle lui donna une coupe de Clairette.
— C'est gentil à elle. Comment tu vas ?
— Je sais pas. C'est terminé. Ça me fait bizarre.
Il acquiesça. Elle tendit son verre pour trinquer.
— Ça me donne envie de faire des trucs, dit-elle soudain. C'est cliché mais être là, voir tout ça, les écouter... Je me dis que la vie est courte et qu'il faut que j'en profite.
— C'est cliché, accorda-t-il avec amusement.
Sa sœur redressa le menton avec une dignité exagérée, chassant d'un geste théâtral la mèche trop courte qu'elle n'avait pas pu attacher.
— Mais je comprends ce que tu veux dire, ajouta Callinoé.
Se tenir ici, tous ensemble, dans une atmosphère étonnamment bon enfant, entendre tous ces adultes raconter les moments les plus épiques de leurs vies, faisait vibrer une corde en lui. Comme s'il avait conscience du million de possibilités qui s'offraient à lui sans qu'il ne puisse en nommer une seule. C'était plutôt vertigineux de se sentir prêt à n'importe quoi sans avoir la moindre idée de quoi faire. Enfin, ce n'était pas exactement vrai. Aujourd'hui, il aurait été capable d'aller parler à Camille.
Superbe chapitre, tout en simplicité. Les personnages parlent naturellement, livrent leur sentiment.
C'est très juste et ça m'a rappelé l'enterrement de mon grand-père plusieurs fois. Par exemple au moment où tu dis que l'on voit le prénom entier sur la tombe alors qu'on a toujours utilisé un autre nom.
Quelques remarques :
"Plus que jamais, il se sentit l’aîné de la famille. "il se sentait serait plus approprié selon moi vu que c'est une sensation étalée sur le temps.
"Roxanne et Callinoé multiplièrent les sourires polis et répétèrent inlassablement leurs parcours scolaire." ah oui horrible les séances de présentation d'études / métier ça devrait être puni par la loi xD Des gens SOUFFRENT !!
Bref, une lecture très agréable,
A bientôt !
Merci pour ton retour (et tes remarques) ! ♥ En dépit du sujet, j'avais aimé écrire ce chapitre (un peu basé sur l'enterrement de mon propre grand-père, comme quoi). Je suis touchée que ça aie fait écho de ton côté.
Ah, ces horribles discussions... Ou quand tu évoques une possibilité d'envie éventuelle de boulot, ça se retrouve gravé dans le marbre pour ta famille.
A bientôt !
Tout est dans la relation des personnages, ce que je trouve vraiment beau. Les personnages parlent, s'ouvrent les uns avec les autres, et on sent, lorsqu'on a vécu des enterrements, que l'expérience est là et qu'elle entoure ta plume de force et d'amour, de justesse et de douceur. Merci.
Aucun terme ne m'a paru déplacé cette fois-ci, d'ailleurs.
Je ne peux qu'espérer que la suite te plaira aussi. Je mets beaucoup de coeur à la construction des relations entre les personnages (souvent, l'intrigue en pâtit... Mais cette histoire a un fil rouge très simple justement pour que je me fasse plaisir avec les dialogues)
Je préfère aussi lire plusieurs chapitres sans commenter. Ça valait carrément le coup, vu le gentil retour ! Je suis contente que tu aies aimé, merci beaucoup pour tes compliments ♥
je suis ici sous les conseils d'Isapass - et aussi grâce aux HOs ; je ne regrette pas du tout de m'être laissée convaincre, j'aime beaucoup ce début d'histoire. J'aime beaucoup ta plume mais également tes personnages, ce qui se passe. J'avoue que je n'ai pas grand chose de constructif à dire, si ce n'est : bravo.
Je met ton histoire dans ma PAL et j'y reviendrais avec un plaisir immense. A bientôt ! :)
J'ai lu ton commentaire sur le chemin du travail, ce matin, et il m'a filé la banane ! Merci à toi (et à Isa, semble-t-il ♥)
Les HOs font grossir les PaL. J'espère te revoir alors, en tout cas je suis très heureuse que ce lancement t'aie plu !
Bravo pour la dernière phrase qui relance bien le récit après cette atmosphère un peu "hors du temps" !
Je continue mes lectures pour les HO, mais je reviendrai plus tard, sans faute. Même si je ne suis pas sûre de t'apporter grand chose de constructif, vu que là je me sens plus lectrice que relectrice.
Tu as raison, peu le font. J'ai pu l'écrire parce qu'une copine à moi l'a fait. Pour elle c'était un voyage sur un coup de tête. Personnellement, je ne suis pas faite de ce bois-là, et c'est bien dommage (je suis un peu Callinoé, là-dedans 8D)
Merci beaucoup pour tes retours tout doux !
Puis cette note d’espoir, de nouvelles possibilités, de prise de conscience à la fin, ce rappel de Camille, c’est si bien trouvé.
Bravo, c’est super bien, j’aime beaucoup !
Détails :
« Quand Roxanne, Callinoé et leur mère prirent le train pour retrouver leur père » : mais le père n’est pas le père de la mère ! Peut-être qu’il faudrait reformuler ?
« Même le nom du croque-mort, Rastapopoulos, n'aidait pas à rendre toute la situation réelle. » : Hahahaha j’ai gloussé
« Il mit un moment à se rendre compte que c'était là que Roxanne quittait la pièce » : j’ai eu du mal à comprendre ce que « là » voulait dire, je croyais qu’on parlait d’un endroit. Mais finalement c’est un moment ? Peut-être que tu pourrais dire « dans ces moments-là » ou quelque chose comme ça
♥
J’ai vécu quelques petits coups de coeur dans ce chapitre. J’ai vraiment flashé sur ces deux phrases-là en particulier : « Callinoé l'embrassa et l'étreinte de son père l'avala tout entier. » (qu’est-ce que c’est beau et doux comme image <3) et « Ces moments-là, Callinoé les vécut séparé de son corps. » Je trouve cette image-là très parlante, ça me renvoie tout de suite à des sensations vécues. Je trouve décidément que ton histoire est très réaliste, dans le sens où on s’identifie extrêmement bien, non seulement aux personnages, mais aussi à ce qu’ils vivent.
Le croque-mort qui s’appelle Rastapopoulos xD (c’est du génie ça).
Petit pinaillage, car j’ai dû relire deux fois pour comprendre ce que tu voulais dire à ce moment (si j’ai bien compris) : « Son reflet fit de même et il se trouva l'air guindé. Il ne pouvait pas dire qu'il aimait bien ces rares occasions de porter chemise blanche et cravate parce qu'il trouvait que ça le mettait en valeur. » J’ai la sensation que Callinoé aime mettre sa cravate, même si bien sûr il ne va pas le dire vu la situation, mais du coup je ne comprends pas pourquoi tu utilises l’adjectif « guindé » qui renvoie, pour moi, à quelque chose qui le ferait se sentir mal à l’aise.
Le retour de l’enjeu « Camille » à la fin était très bien amené. J’ai hâte de voir si Callinoé va enfin se lancer !
Bon. J’ai tiré ma petite larme. Voilà. Je dois dire que c’est assez rare que je pleure en lisant un texte (ce qui ne veut pas dire que je ne sois pas touchée), ça m’arrive plus facilement devant un film ou une série. Mais là, j’ai pas pu la retenir elle est descendue toute seule, la vilaine ! Bref, tout ça pour dire que tu gères avec brio le registre de l’émotion. Je dois dire que sur un sujet comme celui-là de la mort d’un grand-parent, qui évoque forcément une expérience personnelle à celui qui te lit, ce n’est pas évident (je me sentirais personnellement incapable de le faire !). Alors voilà, bravo ! :)
C'est une bonne réflexion pour le terme de "guindé", j'irai vérifier le sens et peut-être modifier la phrase (ou juste l'enlever) pour ne pas avoir cette impression de contradiction.
Merci beaucoup beaucoup pour ce trop gentil retour. Désolée pour cette vilaine larme (et en même temps je me sens bêtement très contente)
Pour moi il m'apparaît au contraire plus facile de traiter d'un sujet qu'on a vécu, alors j'ai même plutôt l'impression d'avoir choisi un sujet de flemmasse "xD (même si ça m'a fait du bien/plaisir d'en parler)
Merci encore Luna <3
Je sens que je vais beaucoup me répéter, mais il y a toujours cette justesse qui transparait dans tes mots. Cey fou. Là, c'est le détachement au début, puis cette envie de faire quelque chose ensuite. C'est souvent dans ce genre de moments qu'on se dit qu'on va les faire, tous ces trucs. La question se pose donc : est-ce que eux, ils vont se lancer ?
Je vais aussi beaucoup me répéter avec mes remerciements. Merci ! Dans le fond, j'ai juste eu la sensation de raconter ce qu'on a pu me dire ou ce que j'ai pu expérimenter/penser
"étudiant ça tout en ressentant les effets positifs sur lui" Je trouve cette phrase un peu lourde, surtout avec les deux participes présents...
Tes chapitres sont courts et efficaces, ça se lit tout seul, c'est très très cool <3 Et j'adore vraiment la façon dont tu racontes cette histoire, les petits détails (la position de Roxane sur son lit dans le chapitre précédent, par exemple, leurs souvenirs liés au grand-père, et puis dans celui-là la petite remarque sur Callinoé qui est "content" de pouvoir mettre une cravate... ce genre de trucs qu'on ne dit pas, parce que ça se fait pas comme tu l'as dit, mais qui sonne tellement vrai et juste), et puis tu gères super bien l'émotion, je me suis mise à pleurer mais pourtant tu ne tombes pas le mélo, c'est délicat.
Et j'aime bien cette fin de chapitre, j'ai l'impression que ça aura été une sorte d' "élément déclencheur"... !
Et merci pour ton doux retour. Je suis très touchée et désolée que tu aies pleuré (c'est étrange d'être satisfaite et désolée ahaha) Mais je suis contente que tu dises que je ne suis pas tombée dans le mélo ! L'idée c'était pas de faire pleurer dans les chaumières mais, éventuellement, d'évoquer quelque chose au lecteur ; ou sinon, que ça paraisse juste humain comme situation.
Merci Rim !
J'aime toujours autant la relation Callinoé/Roxanne. Comment le père est décrit aussi. Tout est tellement pesé, soigné, qu'on pourrait croire qu'il y a des airs d'autobiographie là-dessous. Tout ce processus émotionnel autour de l'enterrement, franchement… C'était… waouh ! Juste waouh !
A bientôt pour la suite, Claquette !
Sérieusement, ce que tu dis me fait chaud au coeur, je suis contente d'avoir réussi à transmettre autant <3
Rien à voir, mais je me demande toujours si Camille est une fille ou un garçon.
Tu es la première à demander pour Camille ! <3 Je n'ai jamais défini son sexe, par un fait exprès.
Camille c'est le crush qu'on a globalement tous vécu. La personne que tu regardes de loin et à qui tu aimerais parler à cœur ouvert, juste pour voir ce que ça donnera
Ce personnage est fille ou garçon selon ton choix
Si tu veux bien, comme dans le chapitre précédent, mes remarques chronologiquement.
- Ils ont de chouettes goûts cinématographiques dans la famille dis-moi... ^^
- Ce croque-mort vend du rêve, je veux le même pour mon enterrement, ça allège l'ambiance.
-Pour ce qui est du délai de l'enterrement, en France il doit avoir lieu au maximum six jours ouvrés après le décès, en comptant un dimanche dans le tas ça fait donc tout juste sept jours (pas de fériés en juin). A un moment tu écris "ils étaient à cinq, quatre, trois jours de l'enterrement" mais en comptant le jour du décès et celui du trajet ça fait pile poil sept jours. Du coup c'est un peu ric-rac, mais ça passe.
- J'aime l'étreinte "qui avale" et les sentiments contradictoires de la cravate.
- L'enchaînement des CV de Roxanne et Callinoé donne une impression de questions entendues huit fois d'affilée.
- Je fais énormément d'empathie pour Roxanne et Callinoé, ils me rendent triste... C'est ta faute ^^
-"Bientôt, de leur grand-père ne resta plus que des souvenirs et une pierre gravée de son nom complet" tellement brutal et tellement beau !
- La clairette ne prend pas de majuscule si je ne m'abuse, comme le champagne.
-Et le retour de Camille à la fin est parfait.
Tu as des phrases qui me vont droit au coeur et font écho à mon vécu. Tu sembles, par ce que tu écris, très sensible aux émotions et aux autres en général.
Je suis désolée que mes deux personnages te rendent tristes... et en même temps j'en suis fière. Ça veut dire que j'ai réussi à transmettre ce que je voulais transmettre !
Je suis touchée aussi que cela fasse écho à ton vécu : comme quoi, on traverse ces événements de façon pas si différente les uns des autres.
Merci encore, Olek <3
J’aime beaucoup cet enterrement (c’est bizarre de dire, ça, hein ? ^^). Le passage du cimetière au buffet, des discours émouvants aux anecdotes comiques, et surtout la réalisation que la vie est courte, ce qui peut paraître un cliché mais ne l’est pas, car à 20 ans, c’est quelque chose qu’on a vraiment du mal à réaliser. Et peut-être, en effet, ce genre d’évènements peut-il être fondateur dans une vie, et inciter à la vivre autrement… (je pars très loin, mais tu vois, c’est ce que ton texte suscite en moi !)
J’aime aussi beaucoup ta conclusion qui va d’ailleurs dans ce sens avec le retour sur Camille.
La suiiite !
Détails
ils discutaient politique durant les pubs : devant ? dans ?
le bruissement léger des gens commençant à s'installer se répandait dans son sillage. : je trouve que cette image ne fonctionne pas totalement. J’ai du mal à imaginer un bruissement comme quelque chose qui se répand.
on se laissa aller à rire aux anecdote : anecdotes
chassant d'un geste théâtrale : théâtral
du millions de possibilités : du million
de se sentir près à n'importe quoi : prêt
<br />
Déjà encore merci pour les fautes. Si à un moment tu en as marre, surtout, n'hésite pas à arrêter. Je veux pas que tu te sentes forcée ><
Ensuite un gros merci pour ton retour ♥ Je suis d'accord sur le fait que ce n'est pas du vrai "rien", j'aurais dû dire du "banal" je pense. Mais si tu trouves que je le raconte bien, ça me touche beaucoup. C'est toujours comme ça quand on touche à des trucs importants pour nous, on espère transmettre au mieux l'intérêt qu'on leur porte ou la force que ça a pour nous.
Je suis aussi d'avis qu'on vit les enterrements chacun à sa manière, et ça réveille en nous plusieurs choses qu'on accompli après ou non. Dans ceux que j'ai connus, le point commun a toujours été ce décalage entre les larmes et les retrouvailles d'après. J'ai toujours trouvé ça très fort de le constater.
Merci encore Rach !
A bientôt, alors !
J'aime vraiment bien ce début, qui arrive à ne pas être totalement triste malgré le fait que ce soit un enterrement. Il y a peut-être une ou deux fois dans le chapitre 3 où les personnages pleurent beaucoup (un peu trop peut-être pour mon goût, non pas que les enterrements ce ne soit pas triste !) mais globalement la légèreté maîtrisée de ta plume est très appréciable. J'aime déjà bien Callinoé, plus que sa petite soeur, mais j'imagine qu'on va apprendre à mieux la connaître dans la suite. En tout cas cette envie de "faire des trucs" quand on vient de cotoyer la mort est très réaliste et juste ^^
A bientôt !
Merci beaucoup pour ton retour ! Je suis contente que ça t'aie plut (et je croise les doigts pour que tu en viennes aussi à apprécier Roxanne). Tu fais bien de mentionner s'ils pleurent trop. Les chapitres sont courts, faut que je surveille ça.
A bientôt alors !
On s'est déjà vues IRL mais je ne t'avais jamais lue... Et je suis carrément emballée par cette histoire !
Je trouve que le deuil fait partie des thèmes d'écriture très difficiles à aborder (probablement parce que trop délicat, et parce qu'il y a presque autant de ressentis que d'individus ?).
En tout cas, ici, tu choisis de dire les choses telles qu'elles sont, de manière simple et frontale, sans fioritures. Et c'est très efficace. Mention spéciale au dernier paragraphe du chapitre 3, qui m'a l'air d'être ton fil conducteur (vu le titre), et qui est un thème qui me tient très à coeur ^^
Ha, et super big up pour l'utilisation de l'écriture inclusive (viens dans mes bras) ! D'ailleurs, pourquoi des bullet points et non des tirets pour les dialogues ? Il y a une raison particulière ?
A bientôt pour le 4e chapitre :-)
Liné
Merci beaucoup d'être venue jeter un neoinoeil ici (et merci encore plus fort pour la petite citation dans le projet raclette, ça m'a beaucoup touché ! ♥)
Je suis très très contente que tu aies apprécié ma façon de raconter le deuil, ici. Je vais essayer de garder ce ton frontal tout du long parce que je voulais une écriture assez... brut, directe (sans fioritures, justement. Je veux que ça aille vite et , pour ça, faut que les dialogues ne soient pas trop entrecoupés je pense)
Oh bah tu vois, y glisser l'écriture inclusive c'était un test que j'ai choisi de garder. Je suis contente que ça t'aie plut ! Je trouve que ça peut donner un rendu intéressant si on l'utilise avec parcimonie (trop, ça rendrait le texte illisible, mais dans la narration, à ce moment-là, je trouvais que ça pouvait s'y prêter). Pour les bullet point y a pas de raison "xD J'utilise les mauvais tirets depuis des années et en fait ce sont des puces et ça les change en points sur FPA.
Je crois que j'ai enfin trouvé les tirets cadratins, alors ça changera peut-être un jour 8D
Merci encore !
A bientôt !