Chapitre 3

Par Zig
Notes de l’auteur : AU moins 5 fois que je le retravaille celui-là, je commence à ne plus le voir en peinture ! Je ne suis toujours pas satisfaite (trop haché, pas assez de coordination, des phrases trop courtes), mais je suis tellement bloquée que je m'en remets à vos n'oeils avisés et vos commentaires ! Bonne (ou pas) lecture !

Mina accéléra le pas. Le roi Anor n’appréciait pas que son repas lui soit servi en retard. Comme il le disait toujours : « L’heure c’est l’heure, surtout quand il s’agit de nourriture. Ou de sexe d’ailleurs. ». Le roi n’avait pas sa langue dans sa poche, c’était connu. Mina en rougissait, un peu indignée, mais elle ne disait rien. S’offusquer contre le roi c’était risquer le crime de lèse-majesté, or Anor était réputé pour son intransigeance. Un tyran somme toute.

La jeune femme espéra ne pas être trop en retard. Elle avisa une pendule contre le mur et pâlit : elle n’aurait jamais le temps de traverser tout le château. Mina ne voulait pas être renvoyée ni retourner dans son misérable petit village. La vie de château c’était pas mal finalement. Toujours plus agréable que les travaux aux champs.

Elle se hâta, le plat dans une main, la carafe de vin dans l’autre. Ses courtes jambes potelées tournaient vite pour rattraper son retard. Au comble du désespoir, elle bifurqua violemment, s’engageant dans un couloir secondaire aux couleurs vives. Elle s’arrêta soudain, évitant de justesse la collision avec un tout jeune homme. Il lui bloquait ouvertement le passage, un sourire timide plaqué sur sa figure enfantine. Ah non ce n’était pas le moment ! Si ce garçon avait décidé de rester planté là pour l'embêter alors il allait voir de quel bois la jeune femme se chauffait ! Elle le fixa avec un regard dur, l’air de dire qu’elle ne comptait pas se laisser marcher sur les pieds. Le garçon laissa éclater un rire adorable avant de demander :

« Bien le bonjour mademoiselle. Ces denrées sont-elles pour notre aimable roi ?

— Ca s’pourrait bien m’sieur, et j’pense pas qu’ça lui plaise d’manger froid. »

Répondit la servante avec méfiance. Elle ajouta ensuite :

« Vous l’connaissez not’ roi, m’sieur. I’ va pas attendre »

Le gamin offrit un sourire franc et chaleureux mais ses yeux ne souriaient pas. Ce détail effraya Mina. Lorsque le garçon reprit la parole elle recula prudemment.

« Puisque le roi s’impatiente me permettriez-vous d’apporter son dîner ? Vous êtes déjà bien en retard et je crains des représailles. Il serait dommage de perdre un si joli visage dans ce château, ils sont trop rares.

— C’est qu’c’est mon boulot m’sieur. Pis j’veux pas qu’on vous fasse des misères après.

— Ne vous en faites pas, le roi ne me fera aucun reproche. Et je ne compte pas l’empoisonner, si c’est ce à quoi vous songez.

— C’est exactement c’que dirait un empoisonneur ! protesta Mina.

— Ce que, par chance, je ne suis pas. »

En effet il n’en avait pas l’air. Ce gamin ressemblait plus à un mioche de noble qu’à un assassin. Il avait des vêtements seyant quoique simples, taillés dans un tissu de valeur. Le roi n’oserait jamais réprimander ou expulser un aristocrate, il en avait trop besoin. Mina haussa les épaules. Que risquait-elle finalement ? Au point où elle en était… Chacun trouvait son intérêt dans l’affaire : le roi mangerait, le nobliau pourrait lui lécher les bottes et elle, et bien elle conserverait sa place, tout simplement.

Sans plus hésiter elle tendit les vivres à son interlocuteur. Il risquait d’empoisonner le dîner du roi et alors ? la belle affaire. On ne l’accuserait pas elle, de toute façon. Et la mort d’Anor ne serait en aucun cas une mauvaise chose. Personne ne le pleurerait. On ne le regretterait pas. Ah ça non !

D’un pas décidé Mina retourna aux cuisines, laissant cet étrange petit garçon vaquer à d’autres activités. Bien vite elle raconta à ses camarades son étrange rencontre du couloir. Elles aimaient cancaner en préparant les repas. Quoi de plus agréable que de jouer les langues de vipère ? On a beau dire, c’est une heureuse activité et les demoiselles excellaient, pratiquant ce sport avec un art consommé.

« Vous l’auriez vu... »

Répéta Mina pour la troisième fois en plaquant ses mains sur les joues, émue.

« Jamais vu que’qu’un d’aussi p’tit ! Mais pas p’tit vilain. Plutôt p’tit comme une poupée. Il m’arrivait à peine à l’épaule et pourtant j’suis pas ben grande hein ! Pis il était beau garçon en plus de ça. Avec une jolie peau ben lisse et un teint halé à faire rougir un nomade. Des beaux traits de p’tites filles, un nez tout chou. Et pis des ch’veux… même qu’on pourrait toutes en ét’ jalouses tiens ! Des jolies boucles brunes, toutes brillantes…

— Atta, atta, la Mina ! »

Coupa Chace, une rude femme de cuisine aux joues plus rouges que le feu de son foyer.

« Ton gamin là, tu t’rappelles de la couleur de ses mirettes ? »

Mina leva les yeux au plafond, fouillant dans sa mémoire durant un long, très long moment. Maintenant que Chace lui en parlait, un détail curieux lui revenait en tête, qui l’avait intriguée lors de sa rencontre avec le jeune noble.

« Bah ses yeux z’avaient pas la même couleur. Un bleu pis un vert j’crois ben. Pis z’étaient tout éteint. Ça m’a fait frissonner, juré ! »

Chace tapa du poing sur la table en riant, toute fier d’avoir levé le mystère sur le noble inconnu. Elle éclaira la lanterne de ses compagnes avec une voix égrillarde :

« Ton aristo il est pas plus noble que ma casserole la Mina ! C’est Le Petit, le conteur du roi. On le voit rarement mais je l’ai d’jà croisé la nuit en faisant mes rondes. Pis c’est pas franchement un gosse non plus, il a quand même d’jà quatorze printemps, l’âge d’homme. »

« Bah i' fait ben plus jeunot hein. J’lui aurait donné à peine dix ans t'vois, s'excusa Mina. »

Djan, une très jolie jeune femme qui travaillait en tant que chambrière, hocha la tête avant d’ajouter :

« Une fois j’ai assisté à une fête où Le Petit racontait une histoire. C’était magique. C’est un conteur exceptionnel et un très bon acrobate. Et puis il est si mignon… tu as eu de la chance de le croiser. Le roi le garde jalousement. »

La cuisinière fixa Djan avec un regard choqué, son large couteau à la main. Elle était occupée à découper d'épaisses tranches de viandes qu’elle mettait dans une eau grasse pour le repas des soldats. Ses grands yeux gris et méchants semblaient toujours prêts à vous maudire. Djan frissonna, attendant la suite.

«  De la chance ! s’étrangla Chace. De la chance ? Mais c’est une bête la Djan ! T’es pas au courant qu’c’est le dernier survivant du g’nocide ? Les nomades du désert c’est ben comme des bêtes, ça mange c’que ça trouve, ça copule sur le sable, pis c’est po propre ces animaux là ! Parait que tout ce sable ça les a rendu tout jaune. Même que c’est pacque Le Petit il a été récupéré tout jeunot qu’il a pas c'te couleur. Pis c’est des démons en plus, t’as vu ses yeux ? On raconte que ce sont les Dieux démoniaques des vieux païens qu’ont posé la marque du diable dans leurs mirettes ! Tous des monstres. »

Djan et Mina se regardèrent avec scepticisme. Elles savaient parfaitement qu'aucune vérité ne pointait dans ces horreurs. Toutes deux avaient grandi dans des villages en bordure du désert et côtoyé les Mal'eens, sans jamais observer les défauts qu'on leur attribuait. Leurs hommes étaient beaux, leurs femmes splendides. Le monde entier louait leur culture, leur savoir et leur pédagogie. Avant le génocide les Mal'eens venaient toujours passer quelques mois dans les villages Kernais afin d'apprendre aux enfants à lire et écrire. Djan avait bénéficié de ce savoir et en remerciait les Dieux. Même la légende des yeux maudits était fausse puisque seul un petit nombre de ces nomades avaient les yeux vairons.

Chace ne pouvait pas savoir cela. Née à Kali la basse, grande ville au cœur du Chemin des Commerces, elle avait été gavée avec des dizaines de rumeurs, toutes plus horribles les unes que les autres. A l'inverse Djan était maline, et savait que le roi se cachait derrière tout cela. Kern perdait de sa superbe. Les différentes populations ne s’entendaient plus et les partisans en faveur d’un nouveau système monarchique se faisaient de plus en plus nombreux. Anor se trouvait sur la sellette. Cinq ans plus tôt il avait fait des Mal'eens un peuple à abattre et, désormais, il reproduisait le même schéma avec les Alybiens, réunissant le peuple autour d'un ennemi commun.

« J’sais pas si tout ça c’est ben vrai, conclut Mina pour apaiser les esprits, mais n’empêche qu’il m’a filé un sacré coup de main.

— Tu parles ! cracha Chace avec mépris. T’es juste une quichotte qui s’est laissée charmée par la belle gueule du démon. Fais gaffe, ma fille, ou le grand Dieu unique voudra pas d’toi dans son Ailleurs ! Pis de toute façon il est toujours fourré ac not’ bon roi ! I peut bien faire la boniche ! Pas d’raison qu’y a juste nous qu’on travaille ! »

Chace retourna à ses fourneaux, coupant court à la conversation. Mina et Djan continuèrent à discuter tandis qu’elles préparaient le repas du soir. Elles parlaient de tout et de rien : de la vie à la capitale, du prix du pain qui augmentait, et des hommes aussi, parce qu'elles se faisaient vieilles et ne rêvaient plus que d'un mariage correct, possiblement amoureux. Même leur vie difficile ne leur empêchait pas d’avoir un désir d’avenir. C'était le seul malheureux espoir qui leur restait.

 

***

 

Occupé, le roi Anor n’entendit pas la porte s’ouvrir. Il était penché sur sa table d’étude, de grandes cartes étalées devant lui et bloquées par de petits objets lourds. Normalement c'était à son fils de connaître la géographie des pays ennemis et d'organiser l'armée. Par tradition l'aîné du roi devait gérer les affaires militaires tandis que le monarque s'occupait des lois et de la justice. Ce partage des pouvoirs permettait de préparer l’héritier à monter sur le trône en ayant une connaissance solide dans l'art de diriger un pays.

Mais Anor avait fait tuer son fils.

Le nouvel héritier, âgé de cinq ans, ne pouvait pas jouer son rôle et Anor refusait de déléguer. En outre posséder les pleins pouvoirs ne le dérangeait pas, bien au contraire. Il était seul maître à bord.

« Vous avez un pli au niveau du front qui indique un haut degré de contrariété. Les choses ne se passent pas comme vous le désirez, mon seigneur ? »

Anor sursauta, ne s’attendant pas à être espionné. Il crispa ses doigts sur sa précieuse dague et se tourna subitement. La pression retomba. Il avait reconnu son petit serviteur, porteur d’un repas qu’il attendait depuis longtemps.

« Ah c’est toi mon garçon ! s’exclama Anor avec soulagement. Pose tout ceci sur la table je te prie. »

Avec délicatesse le petit fou installa son fardeau sur une desserte. Il s'approcha ensuite du roi et jeta un rapide coup d’œil sur les cartes, tentant au passage de lire ce que le roi avait noté.

« Vous étudiez encore la carte de l'Alybie ?

— Et oui mon garçon. Olivien s'est mis en mouvement et je dois suivre sa cadence.

— Il s'est décidé à attaquer ? »

Anor poussa un long soupir agacé puis indiqua un point sur la carte.

« Il demande une rencontre en territoire neutre. Cet idiot fait mine d’œuvrer pour la paix mais je le connais trop bien pour me laisser avoir : il a quelque chose en tête. Cela dit ses projets servent les miens, il ne s'en rend simplement pas compte.

— Peut-être qu'il le sait, et qu'il vous connaît aussi très bien, au point de prévoir vos actes.

— C'est le cas, évidemment. Je vais tout prendre en compte, mon plan est déjà fixé depuis longtemps, Olivien ne pourra pas s'échapper. Il surestime l'influence de la Ligue, ça va lui jouer des tours. »

Le roi tira son siège et s'y installa, tendant la main en direction de son assiette et du vin. Il mangea avec les doigts, faisant fi des bonnes manières et tendant sa fourchette au garçon, afin qu'il puisse se nourrir aussi. Ils mâchaient leur viande en silence lorsque l'enfant demanda :

« Cette guerre dure depuis cinq ans et personne n'a vraiment bougé depuis. Vous pensez que cette rencontre va changer quelque chose ? »

Le Petit se moquait de la réponse mais il posait tout de même la question, conscient que la discussion aiderait son roi à clarifier les choses. A force de le côtoyer il avait appris à comprendre les mécanismes de son esprit. Le monarque vieillissait mais sa pensée restait claire et fluide. Il n'était pas aussi fou qu'on se plaisait à le croire.

Le souverain passa une main lasse sur son visage ridé puis recula sa chaise avec violence. Depuis le matin il tournait et retournait son plan dans tous les sens, révisant sa stratégie, ajoutant ou gommant des détails en fonction des difficultés qu'il imaginait rencontrer. Cette pause était la bienvenue.

« Je l'espère mon garçon. Nous n'avançons pas, je n'ai jamais mené une guerre aussi statique. Olivien sait jouer sur les nerfs et les ressources : ce statu quo l'arrange. Il a peur de se mettre la Ligue à dos en attaquant le premier, il a trop besoin de soutien pour faire un faux pas et cela le rend timide. »

Anor se redressa et se mit à parcourir la pièce d'un pas énergique. Ce maudit Olivien le mettait hors de lui. Il avait sous-estimé cet adversaire et en payait le prix.

« Olivien m'emmerde positivement avec sa fichue guerre ! Tout ça pour un malheureux bout de désert ! Il appartenait à mon pays avant que son crétin d'ancêtre ne vienne l'annexer au sien.

— Il y a une chose que je ne comprends pas, mon seigneur, s'il ne s'agit que d'un « malheureux bout de désert » pourquoi se battre pour le gagner ? »

La demande attira sur Le Petit un regard mauvais de son roi. Il dévisagea son jeune compagnon un long, très long moment, avant de finalement hausser les épaules et répondre, plus calme :

« Question de principe. »

Le garçon avala une bouché de pommes de terre. La réponse ne l'avait pas convaincu, aussi Anors se crut-il obligé d'ajouter :

« Olivien a pris le génocide comme excuse pour me déclarer la guerre. Il a tenté de me mettre en porte-à-faux avec la Ligue alors qu'il se fiche complètement de ton peuple. Je n'ai pas ouvert ma bouche lorsque ce crétin a sédentarisé de force ses nomades. Ce qu'il fait n'est pas mieux que mes propres actes et pourtant il se permet de me juger. La vérité c'est que cette guerre, qui verra probablement mourir des milliers de personnes, a été lancée par deux hommes qui se détestent, c'est aussi bête que ça. Nous sommes en concurrence pour faire valoir notre système de pensée et modifier le monde à notre image. Les autres pays sont maintenant faibles et débiles, livrés à l'anarchie politique, minés par la corruption et les guerres de succession. Si la Ligue ne se mêle pas de nos affaires c'est parce qu'elle sait que deux géants sont en train de s'affronter à leur manière. Ce n'est pas seulement une lutte pour un désert ou même pour des principes : nous cherchons l'hégémonie. Deux nations ne peuvent pas l'avoir en même temps. 

— Voilà une réponse plus détaillée que la première.

— C'est vrai, Nil. Elle était trop longue ?

— Un peu, mais la passion fait oublier la taille. J'y croyais presque. »

Anor détailla longuement son jeune compagnon. Depuis son enlèvement, Nil avait développé un caractère étrange. Il semblait toujours détaché de tout, loin de ce monde, à part. Ses connaissances et sa perspicacité donnaient des sueurs froides au roi : il en savait bien trop pour son âge. Que ressentait-il au fond de lui ? Quel genre d'homme deviendrait-il ? Le Petit ne montrait jamais ni haine ni amour, modelant son visage avec talent mais conservant une froideur inquiétante. Peut-être n'était-il plus qu'une poupée creuse sur laquelle on avait peint les couleurs de la vie.

« Dis-moi, Nil... Que penses-tu de cette guerre ?

— Pas grand chose, mon roi. Elle est là, c'est tout ce que je constate, et elle se finira comme toutes les guerres : avec un vainqueur et un vaincu.

— Me détestes-tu ?

— Je ne vois pas le rapport avec notre discussion. Donnerais-je de l'inquiétude à mon seigneur ?

— Tu ne réponds pas à ma question.

— Je n'ai pas à y répondre. Auriez-vous peur que je vous assassine ?

— Tu le ferais ?

— Non.

— Pourquoi ? »

Nil laissa le silence s'installer, un moment de blanc, en suspens, durant lequel il entendait battre le cœur paniqué de son roi.

« Parce que, plus que moi, vous avez envie que toute cette folie s'arrête. Vous avez tué votre première femme, votre fils, votre frère et désormais vous êtes seul et fatigué. 

— Et tu ne me rendrais pas ce service, n'est-ce pas ? »

Le garçon répondit par un simple sourire. Il faisait froid dans le dos.

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Seja Administratrice
Posté le 24/11/2020
Hello ! Et je profite des HO pour venir découvrir ta plume x)

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ton monde est très construit. Ca fait longtemps que tu travailles sur ce projet ? En tout cas, j'aime beaucoup les mentions ici et là de différents éléments de ton monde, de ses peuplades et de ses conflits !

C'est aussi une bonne chose de se concentrer sur les personnages et leurs interactions. Juste une chose qui m'a un peu gênée à la lecture : le fait qu'on s'est retrouvés avec beaucoup de personnages au chapitre 2. Autant au premier on était avec deux persos et on allait découvrir quelques persos çà et là. Autant dans le deuxième, je me suis retrouvée un peu perdue. Ce qui fait que j'ai dû louper des enjeux parce que je savais plus qui était qui... Par contre, au troisième chapitre, ça allait mieux. On en a moins et ils sont tous bien caractérisés.

Tiens, un truc que j'ai vu aussi et qui m'a fait bizarre. Quand ton incise finit un dialogue, tu la mets à la ligne suivante. Pour la construction des dialogues avec guillemets, ça doit bien reste sur la même ligne que la tirade. Et comme je l'ai vu revenir au fil du texte, je préfère te le signaler :)

En tout cas, tu m'as carrément intriguée ! Et je reviendrai certainement jeter quelques yeux de plus dans ton histoire :)
Zig
Posté le 11/12/2021
Coucou !

Une rainette ** Je m'excuse d'abord pour le temps de réponse... j'ai une vie très chargée, trop... et ma petite passion en a pris un coup. Mais je me rattrape, et je suis honorée de te voir par ici !

Je travaille sur ce roman depuis que j'ai 18 ans ! Aujourd'hui j'en ai 31 donc... ça fait un moment xD Malheureusement, c'est autant un avantage qu'un inconvénient, parce que j'ai changé : niveau maturité d'esprit, de plumes, connaissances... c'est très difficile de revoir un vieux projet avec son regard d'adulte, et c'est galère.

Ah bah ! J'ai un vrai souci avec mes incises... je ne sais jamais comment faire lorsqu'elles se terminent et attaquent sur un bout de récit. Du coup tu réponds à ma question, et je vais pouvoir rectifier tout ça !

Merci beaucoup d'être passée : de me lire, de me commenter, de m'aider... ça me remotive un peu à délaisser le travail (dans lequel je suis trop investie pour mon propre bien), et revenir vers des choses qui me font du bien (l'écriture et PA en font partie).

Des KHEURS ♥
Isapass
Posté le 23/11/2020
Alors je t'avoue que j'ai eu une petite déception en commençant à lire ce chapitre : je n'avais pas vu venir le changement de décor et j'avais très envie d'en savoir plus sur ton équipe d'éclaireurs.
Or, là, j'ai eu la sensation que je lisais une autre histoire. Non seulement parce qu'on suit d'autres personnages dans d'autres lieus, mais aussi parce que les décors et les personnalités rencontrées (et sûrement aussi le système politique) convoquent des références et un imaginaire correspondant à une époque tout à fait différente. Dans les deux premiers chapitres, je me voyais plutôt dans quelque chose qui ressemblait à la fin du 19ème ou début 20ème (1870/14-18), alors que là, on est plutôt un siècle ou deux avant.
Même le style de ta plume change : vocabulaire, phrases plus longues, plus (+) de métaphores, et la structure du récit qui s'ouvre (du gros plan sur les persos, tu dézoomes sur le contexte) est sensiblement différente puisque l'originalité des premiers chapitres, c'est que justement tu n'ouvres PAS sur le contexte. Ce troisième chapitre est donc plus "classique", je dirais.
Bref, ça fait un rude changement et en ce qui me concerne, un petit choc.
Je me permets une mise en garde là-dessus pour avoir perdu des lecteurs lors d'un pareil changement, dans un de mes romans (moi c'était plus tardivement dans le récit, mais comme tes persos des deux premiers chapitres sont très attachants, ou au moins très intrigants, ça m'a fait cet effet).
Du coup, est-ce qu'il ne serait pas prudent d'utiliser une stratégie autre, peut-être plus classique, mais éprouvée : intercaler ce chapitre entre les deux premiers. Parce que comme ça, le lecteur a moins le temps de s'attacher à tes premiers persos (qui sont TRES forts), et enregistre d'emblée que tu vas alterner entre deux contextes différents. Par contre, alterner les arcs un chapitre sur deux, ça demande de mettre des cliffhangers béton à la fin de chaque chapitre, pour que le lecteur "supporte" le switch et patiente jusqu'à la suite de l'arc.
Ceci dit, c'est un ressenti personnel et peut-être que je suis particulièrement sensible à ça et qu'il ne faut pas te fier qu'à mon avis, hein ;)

Pour ce qui est du présent chapitre, j'ai vu en lisant ta réponse au commentaire de Elie que les personnages féminins étaient très secondaires. Ca aussi je trouve ça un peu dangereux, si c'est vraiment le cas, parce que si c'est habile au niveau narration pour donner des clés sur la géopolitique, tu les présentes quand même pas mal en détails, ces persos. Du coup, on risque de s'attendre à ce qu'elles soient importantes.
En plus, j'ai trouvé comme Elie qu'il y avait une incohérence dans la personnalité de Mina qui semble d'abord très naïve (comment peut-elle croire qu'elle ne sera accusée de rien si le roi est empoisonné), puis semble ensuite plus fine lors de la discussion dans les cuisines. J'ai aussi eu du mal à croire qu'elle n'avait jamais croisé Nil, même s'il est discret. En fait j'ai trouvé ce passage moins creusé que tout le reste, un peu trop tranché dans les propos, un peu trop "prétexte à présentation". Après, si j'ai mal compris et qu'en fait, les trois femmes sont importantes pour la suite, évidemment, c'est différent parce qu'il y aura sans doute des nuances qui apparaitront plus tard.

La scène entre Nil et le roi est assez magistrale, par contre (elle m'a consolée de ma déception d'avoir quitté Cole et sa troupe) : tu y présentes à la fois les deux personnages et le contexte géopolitique de manière fluide et passionnante. Le conflit et les enjeux/philosophies des deux souverains ne sont pas encore limpides pour moi, mais j'imagine que ça s'affinera par la suite. Quant aux personnages, Nil est très troublant, voire assez fascinant (je soupçonne qu'il poursuit des objectifs bien moins neutres que ce qu'il laisse voir, genre il fait partie de la fameuse Ligue, et/ou il garde une très sévère rancune au roi d'avoir massacré son peuple). Et pour Anor, qui semble à première vue l'archétype du tyran borné, la fin du chapitre et ses réflexions sur Nil permettent d'entrevoir (comme le sait d'ailleurs Nil) qu'il est fin stratège et pas si borné que ça. Les dialogues entre eux coulent très bien.

Je suis un peu perplexe par rapport à ton mode de narration : pour moi, c'est du point de vue interne, pas de l'omniscient, mais tu switches d'un point de vue à l'autre sans "délimitation physique" dans le texte. Honnêtement, je suis incapable de dire si ça me gêne ou pas. En tout cas c'est inhabituel et je pense que ça implique un peu d'exercice de la part du lecteur pour qu'il apprenne à identifier dans quel point de vue on est. Quand tu passes de celui de Nil à celui du roi, en fin de chapitre par exemple, il m'a fallu quelques lignes pour le réaliser (jusqu'à son introspection à propos de Nil, justement). Je m'étais déjà fait la réflexion dans les chapitres précédents.
Bon, cette remarque n'est pas très constructive, du coup, mais c'était pour te faire part de mes réflexions XD.

Je reviens bientôt ! A+
Zig
Posté le 11/12/2021
Re !

Alors... ce chapitre est complétement à revoir de ma part... pour la petite histoire, Les Equilibres est mon premier roman terminé, et il a été fini il y a plus de 7 ans... les 2 premiers chapitres ont été entièrement réécris, ainsi que la fin de celui-ci, mais je n'ai pas retouché le début et je pense que c'est une très grossière erreur de ma part. Ca ne fonctionne pas... Ni au niveau de l'intrigue, ni au niveau de la plume. Les chapitres 3, 6 et 9 vont connaître une grosse revisite, ainsi que la trame générale. Donc ton commentaire me conforte sur ma vision de ce chapitre, et je vais me retrousser les manches dès que j'aurais plus de temps !

Merci beaucoup pour ce commentaire très constructif !
Elie Langroi
Posté le 30/07/2020
1. Les personnages féminins ne sont ici que pour placer le nouveau contexte et les deux nouveaux personnages de ton univers : Mina sera peut-être importante pour plus tard mais elles ont toutes, dans ce chapitre, deux rôles. Celui de faire apparaître premièrement les préjugés inhérents d’une civilisation envers l’autre, deuxièmement, déconstruire ces préjugés. Le second est surtout de donner une voix au peuple : le roi est un tyran et personne ne l’aime. En tant que lecteur, cela nous pousse à nous méfier de lui, à tort ou à raison.
2. La première rencontre avec Nil est intéressante sur deux points de vue : d’une part, la personne qui le rencontre ne le connaît pas, elle en a donc un jugement sans gentillesse. Elle ne le prend pas pour grand-chose de prime abord. Donc il peut passer inaperçu et fait en sorte de se faire voir si cela sert ses intérêts. D’une autre part, il savait qu’elle serait là et voulait prendre le plat pour qu’elle ait une « dette », peut-être ? Et sa première réaction est inquiétante : son rire est plus franc, comme si cela l’amusait qu’elle songe à « l’affronter ».
3. Les « et bien », il me semble, doivent s’écrire « eh bien ».
4. Mina est peut-être un peu trop naïve : cela pourrait avoir son importance pour la suite. Déjà elle ne reconnaît pas un des étrangers alors qu’il a les yeux vairons et une peau différente de la sienne ; en plus elle croit qu’elle ne serait pas accusée si le roi venait à mourir empoisonné. Si, elle serait la première visée.
5. « toute fière » et non « toute fier »
6. Pas mal de virgules manquantes, peut-être ? « un tyran, somme toute » / « bien le bonjour, mademoiselle » / « ça s’pourrait bien, m’sieur » / « en effet, il n’en avait pas l’air » / « je l’espère, mon garçon » par exemple.
7. Apparemment il circule beaucoup la nuit. Pour quelle raison ? Dort-il, en réalité ?
8. Ironiquement, le discours de Chace est peut-être un peu trop péjoratif mais correspond au personnage qui a l’air de se fier aux on-dit… les pensées des deux autres, cette fois-ci largement mélioratives, sont peut-être un peu trop merveilleux. Si c’est le cas, cela fonctionne.
9. Léger espoir à la fin de la première partie. Soit elles ne réussiront pas et seront des personnages réellement marginaux, qu’on laisse sur la route ; soit certaines réussiront et deviendront plus importantes pour la suite. Mais rien n’est moins sûr (bon la rencontre de Nil avec Mina a tendance à me faire tiquer un peu quand même, tu as vu).
10. Je ne suis pas certain que le roi Anor soit satisfait de ses actes. Ils font simplement partie de ce qu’il doit faire.
11. Nil peut-il voir ce qui ne peut être vu ? Apparemment il voit le pli du front du roi alors que le roi est dos à lui.
12. Le nom de Alybie est intéressant : comme si cette guerre n’était qu’un alibi pour entreprendre autre chose.
13. La Ligue est une organisation mise en avant dès maintenant mais qui va prendre son importance plus tardivement. Des assassins, peut-être ? Ou alors une grande instance du pouvoir, établissant quand on doit intervenir ou quand on ne le doit pas (mais qui souvent reste en retrait)
14. Attention, tu as écrit « Anors »
15. Intéressant de constater que Nil joue le rôle de conscience.
16. Je ne sais pas si tu as lu La Mort du roi Tsongor mais la relation Anor/Nil me fait beaucoup penser à celle de Tsongor/Katabolonga. Mais si tu ne l’as pas lu, je ne te spoilerai pas.
17. Contrairement à certains, je trouve que ce chapitre brouille les pistes entre les époques. Là où j’avais presque un décor tirant vers le milieu du siècle dernier, pour les deux premiers chapitres, là je sens comme une étrange vision d’un Minas Thirith, tu sais, avec Anor qui mange avec les doigts tout comme l’intendant du Gondor. Enfin… pour moi, il est plus difficile de voir où tu veux en venir exactement dans ce roman pour l’instant.
18. Les personnages des deux premiers chapitres sont mieux représentés et plus représentatifs de tes lecteurs que ces deux-là. Nil est trop en retrait et Anor représente plus que les erreurs de toute l’humanité, il est une erreur. Il a même la faiblesse d’avoir peur de la mort… ce qui ne va pas aider.
19. J’ai encore une fois aimé le chapitre et j’attends de voir ce que seront les demandes de Nil qui, l’air de rien, tire quelques ficelles avec intelligence. Il attend, patiemment, certes, mais il attend quand même. La question est « quoi » ? Avec la Ligue (dont il pourrait faire partie, ce qui serait intéressant) et le petit, je pense que les parties géopolitiques risquent d’être assez charnues.
Zig
Posté le 19/08/2020
Coucou !

A chaque fois que je vous un de tes commentaires j'ai peur xD Puis je lis et je me dis que ça va mieux ^.^

1. Il y a énormément de personnages un peu "tapisseries", qui ne font que croiser la route des personnages importants ou aident à dérouler l'univers. Comme je veux éviter les longs catalogues explicatifs menés par un narrateur omniscient, c'est encore ce que j'ai trouvé de plus efficace : passer par la subjectivité de plusieurs personnages qui confrontent leurs points de vue. J'aime bien l'idée que l'Histoire s'écrit par le biais des regards variés, et c'est ce que j'essaye de retranscrire dans ce petit moment qui vise à montrer l'évolution géopolitique des pays. Du coup, ne t'attaches pas trop à d'autres personnages que les principaux, on risque de ne pas les retrouver :p
2. Nil reste un personnage assez problématique dans ma construction... je voulais un rôle de Deus Ex Machina (entièrement voulu de ma part), et c'est ce petit bonhomme qui l'a pris. Le soucis c'est que, du coup, il me semble parfois un peu superficiel et je pense que je vais devoir faire un gros travail de reconstruction une fois mon premier jet bien retravaillé...
3. T'as raison ! *note dans son carnet*
4. Pour la notion d'étranger, c'est un peu compliqué dans le contexte géographique global... beaucoup de personnages viennent de zones très isolées peu ouverts sur le monde, d'autres sont plus cosmopolite... c'est un petit oiseau tombé du nid, la pauvre !
5. Exact !
6. Encore exact !
7. Alert spoiler : c'est un vampiiiire (non).
8. Il faut vraiment que je revois ce dialogue... sur ce chapitre, je n'ai quasiment retravaillé que la seconde partie entre Anor et Nil... je pense qu'un petit coup de jeune ne fera pas de mal (la flemme n'est plus une excuse je crois xD)
9. La route mon capitaine... la route... pauvres petites...
10. Ah Anor... ce mystérieux casse-couilles...
11. Oui, oui, il est tout puissant, tout est calculé *toussote* (non... c'est une erreur d'espace xD)
12. Je n'y avais même pas pensé, mais ça me fait tourner la cervelle maintenant °°
13. Ah la Ligue a quelques traits communs avec une instance qu'on connait très bien et qui ne sert pas à grand chose à part engrosser le capitale (tu l'as ? :p)
14. Oh bah... qu'est-ce qu'il fait là ce -s ?
15. Mon petit Jiminy Cricket... les antennes en moins.
16. Oh que si mon ami, oh que si... Oral de bac du français, toi-même tu sais... Et c'est vrai qu'il y a quelque chose !
17. Et oui ! Ce sont deux pays très différents, Kern et l'Alybie, qui luttent pour imposer leur vision du monde : l'un avec une modernité galopante, l'autre avec une sauvegarde de l'ancien monde, une sorte de peur des nouveautés qui pousse à garder les vieilles fondations en ne faisant que de minimes changements, qui risquent de faire stagner Kern. Ce ne sont pas seulement deux égos qui s'affrontent, mais toute une conception de la société et du pays.
18. Oui, ce sont des personnages très différents, qui ont un rôle plus dramatique (au sens littéraire du terme), et auxquels lea lecteurice n'a pas pour but de s'identifier (après... ceux qui veulent s'identifier à Anor peuvent, les coquinous). Chacun à leur manière ce sont deux "monstres" (et ça c'est un thème qui me tient beaucoup à cœur).
19. AH LA GEOPOLITIQUE... mon éternel amour... mon petit péché mignon... Je fais rien de bien original, mais j'aime bien passer du temps dessus, parfois aux dépens des descriptions ou d'autres choses du genre.

Merci beaucoup pour ton commentaire toujours agréable à lire, détaillé et intéressant du point de vue de ta réception et de tes pistes de lecture. Ca m'aide vraiment à voir ce que je réussis et ce que je fais mal ♥

Grazie molto !
Elore
Posté le 09/06/2020
Bonjour ô Zig de mon cœur ♥

Franchement, ton chapitre se lit tout seul (je ne considère pas le fait que je m'arrête pour réfléchir à la GÉOPOLTIQUE™ comme un truc que tout le monde va faire). Tes dialogues sont nickel et on sent déjà des personnages forts et très intrigants (je pense surtout à Nil). Je déplorais un peu le manque de personnages féminins, je suis contente d'en avoir vu au début du chapitre ♥

Il y a des réflexions intéressantes dans ce chapitre, entre les préjugés échangés par les servantes en début de chapitre et le soliloque (j'espère que j'utilise bien ce mot, huhu) d'Anor. J'ai beaucoup aimé cette phrase : "La vérité c'est que cette guerre (...) a été lancée par deux hommes qui se détestent, c'est aussi bête que ça.". Au final, c'est souvent ça, non ?

Bref, c'est du tout bon, je me demande le rôle que tes sales gosses vont jouer là-dedans 8D

Merci pour ce chouette chapitre ♥
Zig
Posté le 18/06/2020
Ouuuh, Zig de ton coeuuur. Je suis l'as de trèfle qui pique ton coeur ?

Je pense trop à toi à chaque fois... quand tu m'as dit : "je vais commencer Les Équilibres", je me suis dit : "oh putain... y'a de la géopolitique, elle va me HAIR". Du coup je suis contente que ça passe quand même !

Après, pour le moment, c'est encore relativement peu présent, je pense que tu vas détester le chapitre 7 xD (qui est en cours de réécriture intégrale mais devrait bientôt arriver).

Les personnages féminins arrivent ! En réalité je ne vais pas te mentir, ils sont très peu présents dans ce premier tome, parce que l'univers général ne s'y prête pas, mais il y en a tout de même une qui arrive plus tard et devrait te plaire !
Et dans le tome 2, surtout... Femmes powa !

Merci à toi pour accepter de me lire et me commenter, même si ce n'est pas du tout ta tasse de thé habituelle ! L'avis d'une amie c'est toujours très agréable !
PetraOstach - Charlie O'Pitt
Posté le 20/03/2020
Hello Zig,
Très intéressant ce changement de point de vue. J'ai cru que c'était une toute autre histoire ! :D
Ce chapitre m'a permis de me situer un peu dans l'époque dans laquelle ton histoire prend place.
Le Roi Anor est un peu dérangé (#euphémisme), mais je trouve que ce n'est peut être pas assez choquant dans la manière dont c'est dit. Il a tué ses proches et j'ai l'impression que c'est anecdotique. Est-ce que c'est volontaire ?

(NB : j'ai souri en découvrant le nom du Roi car j'ai un personnage féminin dans Fussli qui s'appelle Anore. Je ne l'ai pas encore introduit, mais comme elle sera cruelle, je pense qu'on devrait les marier lol)
Zig
Posté le 21/03/2020
Re-coucou !

J'ai plusieurs fois, dans ma trame, ces petits échanges entre Anor et Grace !

Pour Anor c'est voulu ! Le but n'est pas de choquer mais de faire passer ça un peu chill, de déshumaniser le comportement et le présenter comme si ce n'était rien. Anor n'est pas forcément un grand méchant que l'on doit détester. Tout ce qu'il fait tient de l'anecdote, ses gestes sont si mécaniques qu'ils n'ont plus aucune ampleur.

(Réponse NB : FAISONS CA ! Marions-les !)
Alice_Lath
Posté le 09/03/2020
À nouveau, je le redis, tu as vraiment l'art de faire des dialogues extras. J'ai beaucoup aimé aussi la chute de ce chapitre, qui a réussi à me surprendre dans l'approche du renversement de la perception de la psychologie du roi Anor. J'ai trouvé cette partie très fluide et très agréable à lire, vraiment. Je n'ai pas grand chose à ajouter par rapport à mes commentaires précédents, juste que je me contente aussi de savourer et de passer un très bon moment en tant que lectrice!
Zig
Posté le 15/03/2020
Je ne mérite pas autant de compliments ;_;

Merci... Merci beaucoup... Ça me fait beaucoup de bien au moral et ça m'encourage à persévérer sur ce projet bien galère...

Plein de coeurs sur toi !
Cocochoup
Posté le 27/02/2020
Hey coucou!
J'ai été relire le chapitre précédent pour me remettre dans l'ambiance avant de lire celui ci.
J'aime beaucoup le changement de point de vu et tu t'en sors très bien avec les différentes personnalités de chacun !
Zig
Posté le 28/02/2020
Coucou bis !

Je suis heureuse que le changement d'endroit passe ! Ça risque d'arriver à plusieurs reprises (c'est même pas "ça risque" en fait... ça arrive), et j'ai toujours peur que la rupture soit trop sèche.

Merci pour ton petit commentaire !

Zigoux
Flammy
Posté le 26/02/2020
Coucou !

Je ne m'attendais pas du tout au changement de narrateur, mais c'est pas plus mal, ça permet d'avoir le point de vue du camps opposé ! Ca diversifie les points de vue, c'est cool ^^ D'ailleurs, c'était cool d'avoir le passage avec les servantes, ça permet de voir un peu ce que pense le peuple avec ses croyances notamment sur les nomades, et ça colore vraiment pas mal le monde ! Surtout qu'on connait des anciens nomades dont on sait déjà à quoi s'attendre et les superstitions font sourire ^^

Le roi par contre, pour le coup, est glaçant xD La servante dit bien que c'est un tyran, mais c'est vraiment au moment où il balance presque négligemment "Lol, j'ai tué mon fils" qu'on se rend compte que ouais, c'est un sacré tyran, et ça s'arrange pas dans la suite xD J'aime d'ailleurs beaucoup la relation avec le fou, où le roi a aucune idée de ce que le fou pense de lui et le fou, on sait pas trop ce qu'il veut du roi, probablement voir sa chute.

Personnellement, j'ai vraiment apprécié ce chapitre, c'était cool de changer de point de vue ! Je te dirais, ya un seul truc qui m'a chagriné, mais c'est vraiment pour chipoter. Dans la narration au début de chapitre, on reste avec un niveau de narration très bien rédigé, avec du vocabulaire recherché et tout, et quand on a les conversations des servantes, la différence de niveau de langage m'a vraiment fait bizarre. Cela ferait peut-être plus naturel si tu adaptais ta narration à ton narrateur ?

En tout cas, c'était un chouette chapitre ! Bon courage pour la suite, pluchouille zoubouille !
Zig
Posté le 27/02/2020
Coucou !

Moh je suis tellement émue je sais plus où me mettre, surtout pour un chapitre sur lequel j'en ai autant bavé !

Ah mon petit Anor... c'est rare que j'ai un antagoniste repérable mais celui-ci, j'avoue que je l'aime bien (oui j'aime les tyrans, c'est comme ça, on n'y peut rien)

Je note ta remarque sur le changement au niveau du registre de langue ! (dans mon pitit carnet des précieux conseils de PA !)

Merci beaucoup pour ton avis, ton conseil, et de prendre le temps de me lire et de me commenter !

Des zizibouilles !
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