Olivia se réveilla en sursaut. Elle constata avec soulagement qu’il faisait encore bien nuit. Le vent sifflait entre les arbres, couvrant le bruit des complaintes auxquelles elle avait fini par s’habituer. Tilma dormait dans son dos, elle pouvait sentir le rythme lent et mesuré de sa respiration.
Maintenant.
Le cœur d’Olivia battait puissamment contre sa poitrine. Il était certain qu’une telle occasion ne se représenterait pas, il fallait agir, et vite. La peur lui paralysait les membres.
Aller courage ! Qu’est-ce que tu crains, elle a le même âge que toi !
Elle sortit de leur couchette avec d’infinies précautions, les yeux rivés sur le corps inerte de Tilma. Celle-ci dormait toujours, lovée dans la couverture. Les traits détendus, elle avait presque un air angélique. Ce n’était pas le moment de trainer. Luttant contre une tension de plus en plus insoutenable, Olivia glissa jusqu’à son sac à dos qu’elle avait pris soin de placer à proximité la veille. Elle en sorti un de ses couteaux de cuisine, tremblante. Elle savait où se diriger, ayant observé très attentivement les lieux lorsqu’il faisait encore jour. Même dans l’obscurité, elle ne se perdrait pas. Et une fois qu’elle aurait regagné la route, Tilma ne pourrait pas la rattraper : bien mal lui avait pris de lui montrer comment se dissimuler dans la végétation. Olivia ne comptait user de son arme qu’en extrême recours.
L’image de sa ravisseuse la pistant comme un chien fou à travers la forêt, le visage peint en rouge comme un guerrier indien, s’imposa dans son esprit. Elle en eut des sueurs froides. Olivia s’éloigna sur la pointe des pieds, retenant son souffle au moindre craquement sous ses pas.
Enfin, elle posa un pied sur le sentier. L’adrénaline lui donnait le tournis. Elle avait envie de hurler et de sauter sur place. Elle l’avait fait !
Après quelques hésitations, elle prit la direction que suivait Tilma : cette dernière supposerait sans doute qu’elle rebrousserait chemin. Olivia se mit à marcher rapidement, serrant le couteau dans sa main et se retournant régulièrement pour vérifier qu’elle n’était pas suivie. Le baume de Tilma avait fait son effet : elle avait nettement moins mal aux pieds. J’aurais dû lui demander le nom de cette crème, regretta-t-elle.
De nuit, la forêt était plus impressionnante et emprisonnait complètement la petite route. Olivia continuait d’avancer en silence, aussi vite que lui permettait ses nombreuses courbatures. Elles écoutaient les murmures autour d’elle, sans parvenir à leur donner un sens. Tantôt ils lui évoquaient des prières bouddhiques, tantôt des complaintes d’agonisants. En se concentrant sur eux, Olivia essayait de ne pas succomber à un stress grandissant. Ces bruits semblaient en effet avoir pour vertu de la tranquilliser. Et s’il n’y avait effectivement pas âme qui vive à des kilomètres à la ronde ? Elle n’avait ni à boire ni à manger, et encore moins de quoi survivre plusieurs jours en pleine nature. Pire, si la folle la retrouvait ? On ne pouvait savoir à quoi s’attendre avec ce genre de déséquilibrée. Olivia se souvint des pupilles meurtrières quand elle l’avait menacé avec son sabre et fut instantanément secouée de violents frissons.
Courage ! Il faut continuer !
Paradoxalement, elle s’était sentie plus en sécurité avec Tilma qu’à présent, perdue au milieu de nulle part. Cette fille avait beau être cinglée, elle était forte et paraissait ne jamais douter d’elle-même. Maintenant qu’elle espérait ne plus jamais croiser son chemin, Olivia admit qu’Oclamel n’était pas sans qualités. Elle s’était même montrée gentille avec elle. Dans une autre vie, c’était le genre de personnalité avec qui elle aurait rêvé se lier d’amitié : une femme au caractère brut, pleine d’énergie.
Olivia marcha jusqu’au petit matin, à un rythme qu’elle espérait suffisamment soutenu. Elle essayait de ne pas céder à l’abattement : comme il aurait été tentant de s’assoir et d’attendre ! Quelqu’un finirait sans doute par la retrouver… en priant pour que ce ne fût pas Tilma en premier lieu. Mais mue par une volonté insoupçonnée, Mahe continuait, mâchoires serrées. Est-ce que ses parents s’étaient inquiétés de son absence ? Avait-on dépêché des gens à sa recherche ?
Le milieu de la matinée approchait, impossible de connaître l’heure exacte. Le sentier semblait sans fin. Olivia était épuisée, la faim et surtout la soif commençaient douloureusement à se faire sentir. Elle décida de s’accorder une petite pause, dissimula son sac derrière un arbre et s’allongea à plat ventre sur un pan de mousse, de sorte de pouvoir toujours observer le chemin. C’est alors qu’elle aperçut au loin des silhouettes en mouvement.
Des chevaux !
C’était trois cavaliers, sans aucun doute possible. Olivia en aurait pleuré de soulagement : enfin, elle allait pouvoir rentrer chez elle! Elle cacha rapidement son couteau dans son sac et sauta au milieu du chemin en leur faisant de grands signes, surexcitée. Ces gens ne pourraient que compatir lorsqu’ils apprendraient ce qu’elle avait traversé. Elle devait d’ailleurs avoir une tête épouvantable.
Les cavaliers était passé au trot, ils progressaient rapidement vers elle. Olivia se demanda s’il lui fallait évoquer Tilma. Pour peu qu’on la croit, la rouquine ne méritait tout de même pas de finir ses jours en asile psychiatrique.
Ils étaient maintenant à une cinquantaine de mètres, leurs montures au galop soulevant une masse de particules autour d’eux. Olivia leur sourit de toutes ses dents. Avant de réaliser que quelque chose n’allait pas. Ils n’avaient pas ralentis. Les chevaux arrivaient à toute vitesse, droit sur elle. Elle hurla :
— Eh ! STOP !
Elle allait être piétinée.
Elle s’époumonât une dernière fois :
— ATTENTION !!!
Elle eut comme dernier réflexe de plonger sur le côté mais ne fut pas suffisamment rapide : percutée sur le flanc gauche, elle s’écrasa violemment par terre, tête la première. La jeune femme resta étendue au sol, complètement sonnée.
Un filet de bave s’écoulait par la commissure de ses lèvres. Olivia laissa échapper un gémissement : elle avait du sang sur le front, les genoux écorchés et la chair de ses avant-bras et de ses mains râpée. Son corps était maculé de poussière. Les cavaliers s’était arrêtés : il y avait deux hommes et une femme, tout trois plutôt jeune. Tout en s’asseyant péniblement, Olivia les dévisagea. Elle ne parvenait plus à réfléchir, encore sous le choc. Leur allure n’avait rien d’habituel et ils auraient facilement pu passer pour des marginaux : ils étaient habillés de noir, dans une matière proche du cuir, sur lequel ils avaient placé des protections en métal maintenues par un enchevêtrement compliqué de lacets. Leurs yeux, cernés de khôl, leur donnait un air inquiétant.
Le plus grand, qui ressemblait à un Antillais, souriait. Mais c’était un sourire visiblement malveillant. Olivia ne pouvait pas admettre qu’il ait délibérément essayé de la blesser. Qui pourrait faire une chose pareille sans raison?
— Que s’est-il passé ? Balbutia-t-elle d’une petite voix.
La femme sauta à terre et attacha rapidement la bride de son cheval à une branche. Elle avait les cheveux châtain coupé très courts et Olivia nota, ahurit, qu’elle possédait également un sabre. Elle l’ignora et dit au troisième homme d’une voix trainante :
— Qu’est-ce qu’elle est crasseuse Jun, je la sens d’ici…
Olivia n’en croyait pas ses oreilles. Le dénommé Jun avait la figure couverte de crevasse. Il ricana :
— On trouve toute sorte de vermine sur les routes ces temps-ci…
Puis s’adressant directement Olivia :
— Décline ton identité !
C’était une injonction.
— Je, je… m’appelle Olivia Mahe.
— Une Sans-clan, cracha la femme avec dédain. Ça explique sans doute l’odeur… D’où viens-tu ?!
Elle lui planta un regard plein d’animosité, réduisant Olivia au silence. Mahe ressentit alors une intense douleur qui lui arracha un premier cri : l’Antillais venait de lui assener un coup de pied dans les côtes comme il aurait shooté dans un vulgaire ballon.
— J’habite à Rennes ! parvint-elle à articuler, brandissant ses deux mains devant elle en guise de maigre protection.
— Ne nous prend pas pour des imbéciles, saleté de Sans-clan ! Qu’est-ce que tu fous ici ?!
Olivia était terrifiée. Jamais on ne l’avait ainsi frappée : elle était tétanisée et n’avait pas la possibilité de fuir. Elle reçut un second coup, encore plus violent que le premier. Des larmes lui montèrent aux yeux.
— Je n’ai rien fait, s’il vous plait…
— Répond la truie ! hurla l’homme.
Le trio s’amusait.
— Je me suis perdue. Aidez-moi ! S’il vous plait… Olivia se protégea la tête de ses bras, sanglotante. C’était juste un cauchemar.
Jun l’empoigna brusquement par le col de son pull et la souleva. Il avait le regard d’un alcoolique, vitreux et injecté de sang. La secouant brutalement, il lui beugla au visage :
— Alors comme ça on veut rejoindre la rébellion ? Ah, tu croyais peut-être que nous n’étions pas au courant? Tu sais ce que Karza Etcho fait des raclures de ton espèce !?
Olivia pleurait à chaudes larmes. Elle ne comprenait plus rien. Elle supplia, la voix secouée de hoquets :
— S’il vous plait, arrêtez…
— Attend Reto, est-ce qu’elle a quelque chose sur elle ?
La femme aux cheveux courts s’approcha d’elle, lui fouilla les poches. Elle cracha, irritée :
— Encore une putain de mendiante…
Olivia porta rapidement son attention sur Reto l’Antillais. Ses yeux s’agrandirent de terreur.
— Mon Dieu…mais qu’est-ce que… qu’est-ce que vous faite ?
— Voici la réponse de l’Empereur, répondit celui-ci avec un sourire cruel. C’est le traitement qu’il réserve à tous les traitres, hommes, femmes et enfants. Ton cadavre rafraichira peut-être la mémoire de tes amis.
Il tenait une corde à la main, sur laquelle il avait formé une boucle avec un nœud coulissant.
Olivia perdit tout sens commun et se débattit avec l’énergie du désespoir, braillant comme un animal égorgé. Jun et Reto se mirent à deux pour la maintenir. Dans la confusion l’un d’eux lui arracha une poigné de cheveux. Les larmes se mêlaient au sang et à la poussière : Olivia, le visage ravagé, n’était plus qu’hystérie. L’incompréhension avait laissé place à un effroi absolu. Elle n’avait aucune chance.
Ils allaient la pendre.
Pendant que les deux monstres l’entravaient, la femme plaçât tranquillement la corde par-dessus une branche d’arbre qu’elle prit le temps de choisir suffisamment solide. Elle contempla Olivia avec un plaisir tout à fait sadique.
— Allez-y, déclara-t-elle en guise de sentence.
Olivia poussa une plainte déchirante, tentant en vain de se laisser tomber au sol. Les hommes la trainèrent sans difficulté. On lui passa la corde autour du cou.
— S’il vous plait…non…pitié…
Sentant le lien se resserrer, Olivia manqua de s’évanouir. C’était fini… elle allait crever comme un chien. A bout de force, elle fermât ses paupières gonflées de larmes.
Un bruit terrible fendit l’atmosphère. Un corps tomba lourdement. On avait lâché la corde.
— CREVE !!!
Tilma. Elle était là.
Olivia ouvrit les yeux. Le grand Antillais gisait par terre dans une grande flaque de sang.
— Attention ! cria Jun à sa compagne.
Celle-ci ne réagit pas suffisamment vite. Vision d’horreur, Sa tête s’écrasa sur la terre battue, séparée du corps. Le dernier survivant fit face à Tilma.
— Salope, grogna Jun, tremblant de rage.
Olivia comprit qu’il avait peur. Elle ressentait elle aussi la puissance de Tilma Oclamel. La combattante se déplaçait avec agilité, maniant son sabre à une vitesse fulgurante. Jun étudiait manifestement ses chances d’emporter ce duel à mort. Des gouttes de sueur perlaient sur son front.
Tilma se jeta sur lui en hurlant.
Au dernier moment, alors que Jun s’apprêtait à parer son attaque, elle se pencha au sol, visa les chevilles. L’homme s’effondra de douleur. Tilma profita de l’ouverture et en un instant, fut sur lui.
— Meurs !
Tenant le manche à deux mains, elle lui planta de toutes ses forces un poignard en plein cœur. Jun se recroquevilla, haletant. Tilma s’acharna, lui lardant la poitrine d’une dizaine de coups de couteau. Le sang gicla, éclaboussant jusqu’à ses cheveux. Jun mourut dans un ultime étranglement. Indifférente, Tilma récupéra son poignard qu’elle essuya soigneusement avant de le cacher sous sa tunique. Elle jeta un regard sévère à Olivia.
— J’espère que ça t’as servie de leçon, Mahe.
Après avoir frôlé la mort, Olivia vivait une émotion d’une intensité inégalée. Son pouls s’emballait, elle ne savait plus si c’était dû à l’euphorie ou à la panique. Les pensées affluaient dans son esprit comme une nuée de mouche, ça vrombissait dans tous les sens. Elle restait debout bras branlant, paralysée.
C’est Impossible. Absurde.
Les mots se heurtaient à l’évidence. Olivia ne voyait plus rien autour d’elle. Oclamel lui secoua le bras.
— Aide-moi.
Le ton était empreint d’une telle autorité qu’Olivia obtempéra immédiatement. Comme dans un mauvais rêve, elle aida Tilma à cacher les corps. Mahe n’était pas une petite nature : bouchère, elle travaillait tous les jours les mains dans le sang et les viscères. Mais c’était sans rapport avec la violence de la scène sous ses yeux. Trois cadavres mutilés baignant dans leur mare brune. Un des chevaux se mit à hennir, agité, pendant que les deux femmes transportaient l’homme qui avait été poignardé. Des fluides malodorants s’écoulèrent du mort et imbibèrent leurs vêtements. Quand il fallut récupérer la tête de la femme, Olivia finit par vomir le peu que contenait son estomac.
— Il faut qu’on s’éloigne d’ici, les traces du combat sont trop voyantes.
Tilma dirigeait les opérations avec un calme impressionnant. Elle n’avait absolument pas l’air perturbée d’avoir assassiné trois personnes. Olivia, elle, était au bord de la crise de nerf. A la douleur physique s’ajoutait une souffrance invisible: elle revivait son agression, assaillie de flash-backs plus épouvantables les uns que les autres. Tilma s’en rendit compte.
— On chevauchera cette nuit. En attendant nous nous cacherons dans la forêt.
Le soir tombait. Les deux femmes stationnaient depuis quelques heures au bord d’un ruisseau. Elles avaient gardé deux des trois chevaux avec elle. Les bêtes étaient bizarres, étonnamment disproportionnées avec des membres très longs et le museau court.
Olivia fut reconnaissante à sa compagne de la laisser en paix. Après avoir retiré ses habits en lambeau, elles s’étaient toutes deux lavées dans l’eau froide avec son gel douche parfumé à la noix de coco. Olivia avait ensuite passé en revue ses multiples blessures pour y étaler la crème miracle puis avait enfilé un tee-shirt, un pull et un jeans propres. Se concentrer sur ces différentes tâches l’aidait à dominer ses émotions.
Elles étaient assises autour du feu, repus. Olivia regardait pensivement ses vêtements souillés se consumer. Elle inspira profondément :
— Au fait Tilma…Merci. Tu m’as sauvé la vie.
Cette dernière hocha la tête. Les yeux de Mahe s’embuèrent.
— Je voulais juste rentrer chez moi… Comment aurais-je pu deviner que ce que tu me disais…tu comprends, je pensais que tu étais folle.
— J’avais remarqué, marmonna Tilma, amère.
— Je n’arrive toujours pas à m’expliquer tout…ça. Mais en attendant, j’ai pris la décision de te faire confiance. Je vais même admettre, sauf preuve du contraire, que nous sommes dans un monde…heu…inconnu.
C’était le mieux qu’elle pouvait faire, le temps d’en découvrir d’avantage sur l’endroit où elle se trouvait. Tilma esquissa un bref sourire.
— Puisque tu t’es montré franche avec moi, je vais l’être également avec toi. Il y a une raison pour laquelle je tenais à ce que tu viennes avec moi. Grace à toi, j’étais certaine de gagner facilement la confiance des rebelles. Comme je te l’ai déjà dit, tu as une valeur inestimable et nombreux sont ceux qui rêveraient de te mettre la main dessus. Je comptais donc t’utiliser…comme monnaie d’échange, disons.
Il y eut un silence.
— Mais je réalise maintenant à quel point tu es vulnérable. Tu ignores tout de nos us et coutumes et surtout tu es totalement incapable de te défendre seule. Ce n’est peut-être pas le fruit du hasard si nous nous sommes rencontré : le destin a voulu que je sois celle qui te protège et te guide.
Leurs regards se croisèrent. Olivia compris que Tilma allait enfin en venir à l’objet principal de son propos. Elle prit un air solennel :
— Je te propose un marché Mahe : je vais assurer ta sécurité et je t’enseignerai nos mœurs. En échange, tu fais équipe avec moi et tu jures de garder ton identité secrète.
Il était de toute façon hors de question de la quitter d’une semelle après le choc qu’Olivia venait de subir.
— Je n’ai pas l’impression que tu y gagne vraiment au change.
Oclamel leva les yeux au ciel.
— Tu as le pouvoir de servir mes intérêts plus que quiconque. Tu représentes un espoir inespéré ! Et puis pour tout te dire, ça me fait un bien fou de parler dans mon dialecte avec toi, termina-t-elle avec un clin d’œil. Alors, marché conclu ?
— Marché conclu.
Ce n’est que bien plus tard qu’Olivia mesura la portée de son engagement ce jour-là. Engagement dont elle était alors à mille lieux d’imaginer toutes les conséquences.
J'apprécie beaucoup Tilma ; elle est franche et naturelle, concise dans ses paroles. J'étais surprise de voir qu'elles avaient le même âge parce que je l'ai imaginé plus jeune (pourquoi ? Je l'ignore.)
Je me demande : Olivia n'aurait-elle pas dû sérieusement se poser des questions en voyant des gens à cheval ? Finalement elle n'aura croisé personne hormis Tilma et des cavaliers ; au fur et à mesure de la journée, cela aurait pu lui assurer qu'elle n'était ni dans une forêt ni dans un parc. La logique aurait peut-être voulu qu'elle reste avec Tilma, justement pour aller jusqu'à rencontrer d'autres gens en toute sécurité.
En tout cas, elle croit Tilma et doit être lavée de toute envie de prendre des risques avant un moment ahahaha
HP semble avoir relevé pas mal de coquilles, alors je ne me pencherai pas là-dessus (gaffe aux majuscules des incises, y en a qui se baladent). J'aurais une remarque, néanmoins :
- Pourquoi des passages narratifs avec les noms de famille ? On est du point de vue d'Olivia, qui n'a aucune raison de parler d'elle comme "Mahe". Reste sur "Olivia" pour la narration. Idem avec Tilma : soit elle pense à elle par son prénom (ça me semblerait le plus logique puisqu'elle est française (et on s'appelle rarement par nos noms de famille, en France) soit par son nom de famille mais pas les deux. Ça éclaircira beaucoup ta narration !
A la prochaine !
Merci beaucoup pour ton commentaire !
Tu viens de m'apprendre la règle pour les majuscules et les incises, je ne la connaissais même pas ! Je vais avoir un paquet de corrections à faire :)
Dans ce passage, j'explique pourquoi Olivia doit fuir Tilma si elle veut s'en sortir :
"En entendant de nouveau des cavaliers, Olivia avait imaginé courir à leur rencontre. Mais à peine avait-elle fait mine d’esquisser un mouvement qu’elle avait senti un métal froid lui caresser sa clavicule : Tilma avait dégainé son sabre en une fraction de seconde et penchait ironiquement la tête : N’y pense même pas, Mahe. L’avertissement était clair.
Après cet échec, Olivia se résigna à attendre un moment plus favorable."
Olivia se pose des questions sur l'endroit où elle se trouve et l'absence de bruits de voiture ou d'activité humaine. Mais il est trop tôt à ce stade pour que sa réflexion aille plus loin, il me semble.
Pour le dernier point avec les noms de famille, ça demande réflexion effectivement. J'utilise beaucoup les noms de famille pour éviter les répétitions et les "jeunes femmes". Je prépare aussi le lecteur car dans le Luft les gens s’appellent soit par leur nom de clan, soit par leur nom de famille, le prénom étant réservé au relation avec les intimes.
Mais je ne veux pas que le lecteur s'embrouille ou que la narration paraisse lourde. Je vais prendre d'autres avis à ce sujet, car ça demanderait un très gros remaniement de texte. Merci en tout cas de l'avoir relevé :)
A bientôt j'espère !
Si tu passes dans la tête d'un natif (comme Tilma) et qu'elle est du genre à penser aux gens par leurs noms de famille, dans ce cas-là tu pourras utiliser les noms de famille.
J'avais tendance à alterner les surnoms, perso (pour ne pas faire de répétitions, aussi) mais Cristal m'a fait réaliser que c'était pas cohérent... et c'est vrai.
Répète les prénoms, ce n'est pas un soucis en narration. Si tu trouves que tu l'utilises trop dans un paragraphe, il y a toujours moyen de tourner ta phrase autrement pour en enlever !
Mais oui oui demande son avis à d'autres. C'est ton texte en plus, tu l'écris comme tu veux <3
Bon, ça y est, Olivia croit Tilma... Je pense qu'elle n'aurait de toute façon pas tardé à le faire xD Une scène comme avec les trois personnes (qui m'avaient l'air de "soldats" de l'empereur) aurait fini par se produire ^^
En parlant de cette scène, elle était vraiment bien écrite, on a saisi, et on pouvait même partager les sentiments d'Olivia.
J'ai beaucoup aimé avoir l'explication de l'aide de Tilma ^^ Je pense qu'elles vont partager un certain temps ensemble ^^ Peut-être devenir amies !
J'aime beaucoup aussi le "elles s’étaient toutes deux lavées dans l’eau froide avec son gel douche parfumé à la noix de coco.", ça crée une sorte de décalage amusant, qui rappelle qu'Olivia n'est pas de ce monde, qui parle aussi de ce qu'elle a dans son sac, qui sont donc les affaires qu'elle avait chez Maxime, et puis ça fait sourire :p
Hâte de lire la suite :p
Remarques :p
"Aller courage" → en général on dit "allez", non ?
"Elle en sorti un de ses couteaux de cuisine" → sortit
"quand elle l’avait menacé avec son sabre" → menacée
"Mais mue par une volonté insoupçonnée, Mahe continuait, mâchoires serrées." → j'ai pris cette phrase comme exemple mais il y en a d'autres ; je trouve ça bizarre lorsque tu appelles Tilma, Olivia et peut-être même que tu l'avais fait avec Maxime, je ne me souviens plus, par leur nom de famille ^^ Après c'est ma perception des choses évidemment ^^
"Ils n’avaient pas ralentis" → ralenti
"Elle s’époumonât une dernière fois" → s'époumona
"tout trois plutôt jeune" → jeunes
"les cheveux châtain coupé très courts et Olivia nota, ahurit" → coupés / ahurie
"S’il vous plait… Olivia se protégea [...]" → là aussi je pense qu'il faudrait faire un retour à la ligne
"Attend Reto, est-ce qu’elle a quelque chose sur elle" → tu viens de dire que c'était Jun qui la secouait... je comprends pas trop ^^°
"qu’est-ce que vous faite" → faites
"J’espère que ça t’as servie de leçon, Mahe." → t'a / servi
"Elles étaient assises autour du feu, repus" → repues
"Puisque tu t’es montré franche avec moi" → montrée
"Grace à toi, j’étais certaine" → grâce
"fruit du hasard si nous nous sommes rencontré" → rencontrées
"que tu y gagne vraiment au change" → gagnes
A bientôt
Là au moins, avec ce qui se passe dans ce chapitre, c'est radical pour être persuadé que la situation n'est pas normal et que bon, c'est peut-être bien de croire un minimum Tilma ='D C'était nécessaire je pense ^^
Sinon, c'était bien écrit, j'ai beaucoup aimé l'altercation avec les trois inconnus, c'est bien retranscris et on saisit bien d'abord l'incompréhension, puis la panique d'Olivia. Dans ce chapitre, on reste plus proche du caractère du chapitre 2 que du chapitre 1, c'est clairement une battante qui va de l'avant. D'après ce que tu me disais, il y a une explication à ce changement de caractère, mais le lecteur, avec ce que tu donnes comme information, ne peux pas le savoir. Il faudrait peut-être donner quelques indices/pistes qui montre qu'Olivia se rend compte de son changement de caractère, le note au moins, même si au final elle se pose pas trop de questions ? Histoire que le lecteur sache quoi.
Sinon, mes réactions au fil de la lecture :
"Tilma ne pourrait pas la rattraper : bien mal lui avait pris de lui montrer comment se dissimuler dans la végétation" Je me doute qu'on est dans les pensées d'Olivia et qu'elle la le droit d'être très optimiste, mais ça m'a vraiment fait tiquer ='D C'est pas en une journée en étant en plus stressée qu'on apprend à bien camoufler ses traces, donc bon, pour moi Tilma peut la retrouver facilement.
"Olivia ne pouvait pas admettre qu’il ait délibérément essayé de la blesser. Qui pourrait faire une chose pareille sans raison?" Ba genre Tilm hier avec son sabre ? ='D Genre les tueurs en série et autre criminels en tout genre de notre monde ? Là ça fait un peu trop dans l'incrédulité je trouve ^^"
"— Décline ton identité !
C’était une injonction." On le voit déjà à la manière dont la réplique est écrite ^^
"braillant comme un animal égorgé." Techniquement, s'il est déjà égorgé, il peut pas brailler ^^
"comme une nuée de mouche," mouches
Sinon, c'est cool d'avoir une explication de pourquoi Tilma aide Olivia, parce que c'est vrai que ça m'avait manqué dans le chapitre précédent. Visiblement, leur duo est fait pour durer, je me demande comme ça va évoluer par la suite =D
Pluchouille zoubouille ! =D
En tout cas je vois que tu es très attachée à la cohérence des personnages, et je le comprends. Je prends en compte tes remarques, cela m'aide beaucoup!
A + j'espère