Il étant temps de reprendre la route.
— Je ne sais pas monter à cheval.
— Ça commence bien…
Tilma fit une rapide démonstration. D’après elle, c’était infiniment simple. Et puis elle apprendrait en faisant, c’était comme marcher.
A califourchon sur la selle, Olivia n’était pas convaincu de l’aspect intuitif de la chose. Les mouvements de l’animal l’obligeaient à adapter les mouvements de son bassin, ce qui était loin d’être évident. Elle serrait les rênes, priant pour que la bête ne parte pas au galop sur un coup de folie : elle n’avait même pas de bombe pour se protéger la tête en cas de chute.
Il était tout de même plus reposant de se déplacer à cheval et malgré toutes ses lésions, Olivia appréciait le changement. Elle ne voulait pas encore songer à la suite des évènements, ses dernières initiatives ayant bien failli la mener à la catastrophe. Pour éviter de ressasser son attaque, elle décida d’interroger Tilma.
— Qui étaient-ils ?
Sa coéquipière comprit tout de suite à qui elle faisait allusion.
— Ils ne faisaient pas partie de l’armée Impériale. Surement des mercenaires chargés du sale boulot.
— Il y en a beaucoup ?
— Oui, mais contrairement aux Tartars, ils ne sont jamais très nombreux à la fois.
Si c’était était censé la rassurer, cela avait plutôt l’effet inverse. Olivia chassa l’image de ses trois agresseurs.
— Comment as-tu appris à te battre ?
— Je suis née un sabre à la main ! répondit Tilma avec une pointe de fierté. Chez les Fara, c’est une chose naturelle. Nous avons toujours été renommés et craint pour notre technique de combat, issue de la voie Rone. Certes, rien de comparable au clan Etcho, mais tout de même.
— Le clan Etcho ?
— Oui la famille Impériale, ou ce qu’il en reste. ils ont développé en la matière un art remarquable : la voie Sterne. Ce sont de loin les meilleurs Avel-lazhers. J’ai appris que certain de leurs grand maîtres ont rejoint la rébellion. Je souhaite m’entrainer dur auprès d’eux afin de me mesurer un jour à l’Empereur Karza lui-même.
Olivia avait peine à croire qu’il puisse exister des sabreurs capables de vaincre Tilma ; elle lui avait semblé invincible.
— Je suis certaine que tu y parviendras.
Tilma la remercia d’un regard. Ses pupilles mordorées avaient pris un éclat particulier.
Olivia commençait à vraiment apprécier Oclamel : c’était une jeune femme joviale et très bavarde. Celle-ci s’intéressa à sa ville d’origine et Olivia fut frappé de constater qu’elle semblait réellement ignorante de tous les aspects de la vie moderne. Décrire les équipements dont elle faisait usage tous les jours ou encore les moyens de transport se révéla être un exercice difficile.
— Je serais tellement malheureuse si je devais voyager dans une boite ! La vitesse ne fait pas tout, les Lufzans chérissent la liberté qu’offrent les grands espaces!
Olivia pensa qu’elle aurait surement changé d’avis si elle avait eu la possibilité de faire leur trajet en quelques heures au lieu de trois jours.
Tilma était friande de détails sur la culture française. L’idée de ne pas faire partie d’un clan semblait hautement la décontenancer, et elle s’offusqua tout à fait lorsqu’Olivia lui expliqua qu’elle venait tout juste de se faire larguer par son petit ami.
— Il mériterait la mort, dit-elle avec conviction. Un engagement d’amour ne saurait être rompu.
Mahe résolu d’interpréter ces paroles comme une plaisanterie.
— C’est drôle mais parfois j’ai l’impression que nous ne sommes pas de la même génération.
— C’est le cas ? Je dois t’avouer que c’est assez déstabilisant pour moi de ne pas pouvoir évaluer ton âge.
— Qu’est-ce que tu veux dire, je fais si vieille que ça ?
— Où est ton édate ?
— Mon quoi ?
— Ton édate. Ta pierre.
— Je ne comprends pas de quoi tu veux parler.
Tilma lui désigna alors le gros bijou qu’elle portait au ras du cou, une pierre plate d’une couleur bleue saphir peu prononcée. On aurait pu penser à première vu qu’il s’agissait d’un élément de décoration de sa tunique. Elle l’enleva et le lança à Olivia qui l’attrapa de justesse, déséquilibrée par sa jument.
A peine l’eût elle frôlé que la pierre se transforma, perdant son aspect translucide pour ne ressembler qu’à un simple galet. Olivia n’était pas la seule à être surprise.
— Ça alors… balbutia Tilma, le regard brillant, Ce n’est pas croyable ! On m’avait dit que les femmes Ivy étaient insensibles aux édates, mais le voir en vrai…
— Qu’était-il censé se produire ?
— Tous les Lufzans possèdent une pierre pareille à celle-ci. Normalement elle réagit à ton contact : plus tu es âgé et plus elle est foncé. La couleur en revanche est propre à chaque personne. C’est amusant d’ailleurs car souvent les membres d’une même famille ont tendance à avoir la même. Chez les Oclamel, nous avions tous un édate bleu.
— Mais pourquoi vous avez besoin d’une pierre pour déterminer l’âge des gens ? En général, c’est plutôt facile de donner une approximation.
— Tu te trompes. Tu ne ferais pas la différence entre un homme de vingt ou quarante ans.
Olivia fronça les sourcils, essayant d’assimiler ces paroles. Une société qui ne vieillirait pas ? Ça n’avait aucun sens. Malgré toute sa bonne volonté, elle n’était pas prête de croire à une absurdité pareille. Comme si elle avait lu dans ses pensées, Tilma précisa :
— Ça ne signifie pas que nous ne vieillissons pas, seulement, nous conservons une apparence jeune la majeure partie de notre vie. Les trois mercenaires par exemple étaient au moins quarantenaire.
— D’accord, fit Olivia pour couper court à la conversation. Si tu veux le savoir, j’ai vingt et un ans.
— Et moi vingt-deux ! Génial !
Elles continuèrent à chevaucher toute la nuit, faisant de courtes pauses. De plus en plus excitée à la perspective de rencontrer des rebelles, Tilma avait tendance à faire preuve de moins de prudence. Olivia restait sur le qui-vive, très angoissée à l’idée de faire une autre mauvaise rencontre. Elle surveillait régulièrement leurs arrières et avait refusé que Tilma utilise une sorte de lampe à huile pour les éclairer, affirmant qu’elles y voyaient suffisamment dans l’obscurité.
Aux premières lueurs du jour, Olivia avoua son besoin de sommeil. Elle était si éreintée qu’elle en avait la nausée. Oclamel accepta à contre cœur d’installer une petite couchette et lui donna quelques morceaux de viande séchée en guise d’en-cas. Olivia mâcha la nourriture sans pouvoir retenir une grimace de dégout, ce qui provoqua l’hilarité de la Lufzanne :
— Espèce d’ingrate ! Je la garde pour les occasions spéciales figure toi.
— Je te montrerais moi ce que c’est que de la bonne viande ! Je travaille dans une boucherie, je te l’ai dit ? Imagine une bonne entrecôte de bœuf persillée, ou mieux encore un onglet tout juste saignant avec une pointe de sel. Rien que d’y penser j’en ai l’eau à la bouche.
— Tu es bouchère, vraiment? C’est une compétence très utile par les temps qui courent. Moi qui t’avais définitivement classé dans la catégorie des boulets, je vais peut-être revoir mon jugement.
Elles rirent de bon cœur. Olivia étouffa un bâillement.
Malgré sa fatigue, elle tarda à trouver le sommeil, toujours hantée par son agression. Heureusement, elle pouvait maintenant compter sur la jeune combattante. Elle la revoyait encore l’arme au poing, furieuse, implacable, terrifiante. Tilma était indéniablement douée au maniement du sabre…et elle lui avait sauvé la vie, alors même qu’elle tentait de la fuir.
En acceptant le marché d’Oclamel, Olivia s’était interrogée : pourquoi avoir déployé tant d’énergie pour rentrer chez elle - ou plutôt chez ses parents, puisqu’elle n’avait plus à proprement parler de domicile ?
Qu’est ce qui la retenait à Rennes ? Son travail qu’elle n’aimait pas ? Ses loisirs inexistants ? Ou alors les amis qu’elle n’avait jamais eu ?
Depuis deux jours, elle avait le sentiment d’être une autre femme, comme si la bulle qui l’entourait avait éclatée : pour la première fois de sa vie, elle se sentait pleinement vivante. Ce n’était peut-être pas pour le meilleur – et Dieu sait comme ces dernières vingt-quatre heures avaient été éprouvantes – mais ça n’avait pas de prix. Elle inspira profondément, s’imprégnant de la sensation inédite d’exister.
Lorsqu’elle se réveilla, Tilma était en train d’affuter son sabre à l’aide d’une pierre.
— Dis donc tu as dormis sacrément longtemps ! Regarde, c’est déjà le milieu de la journée.
Groggy, Olivia étira ses membres endoloris. Des croûtes commençaient à se former à l’endroit de ses plaies. Elle avait vraiment été salement amochée.
— En tout cas je me sens mieux.
Elle fit craquer ses orteils.
— Bonne nouvelle car nous ferons moins de pauses, désormais !
Tilma frétillait d’un trop plein d’énergie. Ne tenant plus en place, elle vérifia pour la troisième fois si les chevaux étaient correctement sellés, leur ramassant quelques brins d’herbe dont ils étaient repus depuis longtemps.
Olivia rassembla ses affaires et entreprit de se brosser les cheveux.
— Depuis combien de temps voyages-tu ?
— Trois ou quatre semaines.
— Un mois ! Un mois entier à marcher ! C’est fois-ci j’en suis sûr, tu es complètement cinglée.
— Au lieu de parler, viens donc par-là que je t’aide à monter sur ta jument.
La route défilait avec monotonie : toujours la même terre poussiéreuse, recouverte de petits gravillons sur certaines parties de tronçon. Bercée par les inaliénables murmures, Olivia observait autour d’elle, appréhendant la nature environnante. Et quelle nature ! Ces arbres, qu’elle avait à peine notifié, pourtant peu comparable aux essences communes d’hêtres ou de chênes. Les feuilles d’un magnifique bleu-vert ondulaient sous la brise en s’épanouissant dans de jolis reflets d’or fondue sous les timides rayons du soleil.
Même l’air semblait différent à présent. Olivia aperçut à l’horizon les prémices d’un relief montagneux.
— Mahe, j’ai réfléchi : nous dirons que tu es ma cousine, d’accord ? Olivia Omahe, du clan Fara. Retiens bien ! Lorsqu’on nous posera des questions, tu me laisseras répondre. Ah, j’allais oublier ! Lorsqu’une personne parlera dans une langue qui m’est étrangère, je sifflerais pour t’en avertir. Tu feras alors semblant de ne pas comprendre les échanges et tu éviteras à tout prix d’ouvrir la bouche. Pigé ?
— Ça ne me semble pas difficile.
— Ne prend pas ça à la rigolade, Mahe ! C’est notre sécurité qui est en jeu.
Tilma ajouta, plus doucement :
— Je pense qu’il est également préférable de cacher tes origines aux rebelles. Il pourrait y avoir des espions et puis on n’est jamais trop prudent. Nous verrons ensemble lorsqu’il sera opportun de te dévoiler.
Olivia demeurait complètement étrangère aux préoccupations de Tilma. Elle acquiesçait par politesse. Oclamel l’entrainait dans son univers avec conviction, mais il ne suffisait pas d’un claquement de doigt pour passer du mythe à la réalité. Tout ceci aurait dû être le fruit d’élucubrations ! C’était donc compliqué pour elle.
Lili avait néanmoins la certitude d’avoir trouvé en Tilma non seulement une alliée mais aussi une amie. Et dans l’esprit de la jeune femme, pour qui toutes les formes d’affection avait toujours relevé d’un concept flou sinon douteux, cette conviction valait tous les trésors. Peu lui importait d’être sans repères : où que Tilma puisse la mener, elle la suivrait. Et en supposant qu’elle rencontre effectivement ces fameux rebelles, il serait toujours temps d’envisager la conduite à tenir. En réalité sa seule aspiration se résumait à retrouver son confort. Ses soirées canapé-télé-crème glacée (vanille et noix de pécan), sa douche chaude et son matelas moelleux lui apparaissaient maintenant comme le comble de la félicité !
Tilma annonça durant l’après-midi qu’elles pénétraient dans une zone de la forêt Halda sous contrôle de la Résistance. Il suffisait d’attendre que l’on vienne à leur rencontre, ajoute-t-elle avec excitation. Olivia se demanda par quel miracle sa coéquipière parvenait à se repérer.
Quelques heures s’écoulèrent au son rythmé des sabots. Le ciel s’assombrissait. Tilma alluma son étrange petite lampe, en réalité un bol rempli d’un liquide visqueux. En entrant en contact avec la matière, les étincelles permettaient de rendre l’ensemble incandescent. Chose fascinante, le feu restait prisonnier dans le bol sans dégager de flamme ou de chaleur. La source de lumière était particulièrement puissante.
La magie s’arrêta brutalement. Une silhouette se tenait au milieu du chemin.
Dissimulé sous une cape noire, il était impossible de distinguer les traits de l’inconnu. Seule visible sur son flanc gauche, un sabre aux reflets métallisés. A sa vue, Olvia sentit monter un début de panique. Elle entendit un bruit sourd derrière elle : d’autres ombres s’étaient positionnées, les empêchant de faire demi-tour. Le premier individu fut bientôt rejoint par deux autres silhouettes vêtues de noir, sorties silencieusement d’entre les arbres. Ils devaient être une demi-douzaine.
Olivia immobilisa sa jument derrière le cheval de Tilma. De sa position, elle ne voyait que le dos de sa partenaire. Une voix masculine retentit, pleine d’autorité :
— Nous faisons allégeance à son altesse l’Empereur Karza Etcho. Nous recherchons des terroristes qui se seraient réfugié dans la forêt Halda. Déclinez votre identité.
Tilma marqua une hésitation.
— Mahe, tu vas partir au galop. Ne te retourne pas avant d’avoir épuisé le cheval et cache toi dans les montagnes, compris ? A mon signal, prête ?
Il n’y eu aucune réactions autour d’elles. Stupéfaite, Olivia réalisa qu’elle était la seule à avoir interprété ses paroles. Elle avala sa salive : il fallait faire preuve de courage.
— MAINTENANT !
Oclamel éperonna son cheval, qui bondit en avant droit sur l’homme qui les avait apostrophés. Celui-ci dégaina instantanément son sabre et se mit en position de combat. Profitant du désordre, Olivia essaya de lancer sa propre monture au galop. Son manque d’expérience et son affolement eurent raison de ses piètres compétences équestres : le cheval n’obéit pas. Elle fut maîtrisée en quelques secondes par plusieurs mains qui la désarçonnèrent et l’obligèrent à poser le pied au sol. Pour faire taire ses cris et les coups qu’elle assenait un peu au hasard, un homme lui mit un couteau sous la gorge.
— Tu bouges et je te tue, souffla-t-il
Immobilisée, Olivia se concentra sur Tilma. Son cheval avait disparu et elle était encerclée par quatre combattants. Arme au poing, elle se mouvait lentement, cherchant à mémoriser la position de ses ennemies et frapper vite. Ses pupilles lançaient des éclairs.
— Vous ne me prendrez pas vivante, cracha-t-elle, et je vous promets que vous serez plus d’un fils de pute à me rejoindre dans la tombe !
Le meneur la coupa :
— Baisse tes armes ma sœur, nous sommes de ton côté.
Simultanément, les six laissèrent tomber leurs sabres à leurs pieds. Olivia sentie qu’on la relâchait.
Tilma les observa un à un, méfiante.
— A quoi tout ceci rime-t-il ?
— Simple vérification.
L’homme retira sa capuche. C’était un asiatique à la mine grave et aux cheveux en bataille. Il inclina la tête :
— Yujie Gann, du Clan Gann.
— Tilma Oclamel et Olivia Omahe, du clan Fara.
— Ma foi, les Fara n’ont pas froid aux yeux, observa Yujie avec un clin d’œil.
Tilma lui sourit en rangeant sa lame dans son fourreau, aussitôt imitée par l’ensemble du groupe. On leur rapporta leurs montures. Encore pétrifiée de peur, Olivia avait l’impression d’observer la scène de l’extérieur. L’atmosphère s’était transformée à une rapidité déconcertante. Tous les hommes se présentèrent avec affabilité, précisant leurs clans d’appartenance comme cela semblait être d’usage. Tilma répondait par un salut poli et encouragea d’un regard appuyé sa désormais cousine à en faire de même.
Les introductions faites, Yujie Gann interrogea brièvement Oclamel. Olivia avait la tête complètement ailleurs et suivit à peine le récit (elle nota néanmoins que sa compagne possédait un talent certain pour le mensonge). Je ne rêve pas, se disait-elle. Ainsi donc, elle était réellement en mesure de comprendre plusieurs langues ? Quant à l’existence de ce Luft, pouvait-elle continuer à douter, au mépris des évidences?
— Je vais vous escorter avec deux camarades jusqu’au camp principal, déclara Yujie Gann. Vous y rencontrerez le Commandant de la Résistance de l’Est, qui décidera de votre affectation. Le camp se situe à environ deux heures d’ici : nous irons à pied.
La contrariété due se lire sur le visage d’Olivia car Tilma la prit par l’épaule, amusée.
— Courage cousine ! lui chuchota-t-elle à l’oreille tout en lui tendant les reines de sa jument sur laquelle son vieux sac était solidement attaché.
Le groupe de cinq s’ébranla, Tilma et Yujie en tête. Olivia ne tarda pas à se faire aborder par un des jeunes hommes, un grand brun musclé.
— Eh Fara, bienvenu parmi nous !
Le ton était séducteur. Lili bafouilla un remerciement. Il n’était pas désagréable à regarder…. teint halé, front haut et dents très blanches. Le genre de type qui passait habituellement devant elle sans même la remarquer. Elle se sentit bizarrement mal à l’aise.
— Tu as eu chaud à ce que j’ai cru comprendre. Tu te remets de tes blessures ?
— Heu, oui ça va…
La pauvreté de sa réponse l’affligea. Elle voulut se rattraper en alimentant la conversation intelligemment :
— Comment tu t’appelles déjà ?
Pour un début, ce n’était pas très prometteur.
— Brenair Balaya, du clan Moade.
Toujours cette expression bienveillante. Peut-être la même qui quelques instants auparavant lui aurait tranché la gorge sans une once d’hésitation. Ne pouvait-il pas la laisser tranquille ? Olivia pressa le pas.
— Je ne suis pas souvent d’astreinte au recrutement…
Brenair Balaya ne semblait pas prêt à abandonner la partie.
… je déteste ça en réalité. Il faut attendre des heures en silence, souvent pour rien. Sans compter tous les imbéciles qui tentent d’infiltrer la Résistance et qu’il faut zigouiller.
Olivia fit la grimace.
— Mais pour une fois je suis content d’avoir patienté une journée entière, ça en valait la peine ! Et ta cousine, quel tempérament !
— Pourquoi t’es-tu enrôlé dans la rébellion ?
C’était la seule question qui lui venait à l’esprit. Brenair parut extrêmement surpris, lui faisant comprendre qu’elle aurait mieux fait de s’abstenir.
— Que dire… j’avoue ne jamais aborder ce sujet. Tant de Lufzans ont vécu l’insoutenable… Le clan Moade n’y a pas fait exception. Même si c’est le fondement de notre engagement, ce ne sont guère des choses agréables à évoquer.
— Je comprends.
Tilma qui avait ralenti son allure, vint à sa rescousse en coupant court à la conversation.
Quelque chose me dit qu'on va pouvoir rentrer dans le vif du sujet avec l'arrivée au campement des résistants =D Je suis curieuse de voir à quelle vitesse ils vont griller ou non pour Olivia, sachant qu'il y a pleins de savoirs de base qu'elle a pas, elle sait pas se battre, les pierres ne marchent pas sur elle... Tellement de raisons de se faire griller ='D Après, Tilma à l'air prévoyante (le coup des sifflements par exemple), mais je ne sais pas à quel point ça suffira.
Sinon, pour la chevauchée, juste une remarque, après avoir chevauchée si longtemps et sans entraînement, Olivia devrait avoir ultra mal à peu près partout et masse de courbatures ='D Même au pas ça fait jouer des muscles et ça finit par faire mal.
Sinon je suis contente pour tout ce qui est de Tilma, je trouve vraiment le personnage très intéressant et très cohérent, même si c'était un peu étrange au début, toutes les pièces s’emboîtent bien ^^ Pour Olivia, tu reviens sur le fait que visiblement, la bulle a éclaté et que ça fait un gros changement pour elle, mais je sais pas, le changement reste brutal pour moi ^^" Et puis bon, sans dire qu'elle rêve de retrouver ses parents, au moins le confort de la vie moderne et le fait qu'on cherche pas à la tuer pourrait lui manquer quoi ='D
Je suis curieuse de voir comment tout ça va évoluer ^^
C'est drôle car toutes les remarques que tu m'as fait jusqu'ici sont des questions que je me suis généralement posée :)
Pour le cheval par exemple, j'ai hésité à décrire les courbatures (j'ai fait un peu d'équitation et je vois très bien de quoi tu parles), mais je me suis dit que ça alourdirait le récit, étant donné que j'ai déjà décrit ses courbatures et ses blessures un peu plus avant. C'est un choix, peut-être pas le meilleur, à voir.
Pour ta dernière remarque, j'ai écris le chapitre 1 pour que l'on comprenne pourquoi Olivia ne va pas s'acharner à rentrer chez elle. J'y reviendrai d'ailleurs un peu plus tard dans le récit :)
J'espère que tu prendras plaisir à lire la suite, en tout cas merci de prendre le temps de donner tes impressions !
J'ai l'impression que ce chapitre marque le début d'une nouvelle "partie", enfin je sais pas trop comment appeler ça, de ce livre. La Résistance... J'ai hâte de savoir ce qu'il va se passer, que va-t-il arriver à Olivia, à Tilma...
J'aime beaucoup ton écriture, peu importe la situation tu réussis à nous transmettre ce qu'il faut, nous informer sans nous étouffer. ^^
Voilà, j'ai vu qu'il y avait pas mal de chapitres de postés alors j'espère pouvoir les lire au plus vite :p
"Depuis deux jours, elle avait le sentiment d’être une autre femme, comme si la bulle qui l’entourait avait éclatée : pour la première fois de sa vie, elle se sentait pleinement vivante. Ce n’était peut-être pas pour le meilleur – et Dieu sait comme ces dernières vingt-quatre heures avaient été éprouvantes – mais ça n’avait pas de prix. Elle inspira profondément, s’imprégnant de la sensation inédite d’exister."
► Ce paragraphe est très intéressant, il montre que Olivia a conscience d'avoir changé ^^
"Olivia n’était pas convaincu de l’aspect intuitif" → convaincue
"Surement des mercenaires" → sûrement
"Si c’était était censé la rassurer" → "c'était était"... ^^
"été renommés et craint" → craints
"ils ont développé en la matière" → juste....pas de majuscule en début de phrase ^^
"qu’elle aurait surement changé d’avis" → sûrement
"Mahe résolu d’interpréter ces paroles" → résolut
"On aurait pu penser à première vu" → vue
"A peine l’eût elle frôlé" → frôlée
"plus elle est foncé" → foncée
"sans pouvoir retenir une grimace de dégout" → dégoût
"Dis donc tu as dormis sacrément longtemps" → dormi
"C’est fois-ci j’en suis sûr" → cette / sûre
"Ces arbres, qu’elle avait à peine notifié" → notifiés
"de jolis reflets d’or fondue" → fondu
"des terroristes qui se seraient réfugié" → réfugiés
"Il n’y eu aucune réactions" → eut / réaction
"teint halé, front haut et dents très blanches" → hâlé
Tes corrections vont m'être très utile, c'est très gentil à toi de prendre le temps.