Chapitre 3

Notes de l’auteur : premier jet

Une semaine s'était écoulée depuis que Lucia avait ouvert l'enveloppe. Les mots couchés sur le papier blanc persistaient sous ses paupières lorsqu'elle fermait les yeux. Mina lui avait passé un savon pour avoir manqué la soirée, et Lucia avait gardé pour elle les raisons de son désistement. Elle était devenue un fantôme qui venait aux entraînements et répétait la chorégraphie machinalement. La coach l’avait réprimandée, mais Lucia n’avait pas bronché. Le vide qu’elle ressentait en elle absorbait toute émotion et rien d’autre ne filtrait à l’extérieur qu’une lassitude accablante. Rien ne semblait la sortir de cet abattement. Pourtant, le jour de des sélections arrivait à grand pas, il fallait qu’elle se sorte de cet état-là pour prétendre au rôle de sa vie.

 

Elle ravala son chagrin et se concentra sur le présent. Hors de question qu'elle laisse le passé dévorer son avenir. Elle serra les poings et inspira lentement, reprenant en main les rênes de son existence.

Tout allait se jouer ici et maintenant. 

On appela son nom et Lucia se leva d'un bond, raide comme un piquet, le cœur cognant dans sa poitrine. 

L'angoisse la prenait aux tripes, mais c'est avec détermination qu'elle entra dans la salle pour danser devant le jury. 

Elle se répéta mentalement les mots d'encouragement de Madame Bailey qui portait beaucoup d'espoirs en elle. Emplie de fierté et rasséréné, Lucia expira en ouvrant la porte 

 

Un homme au visage banal, les cheveux plaqués sur le haut de son crâne par de la cire, grattait pensivement sa barbe et finissait de griffonner quelque chose sur sa feuille de papier. Le beau costume qu'il portait et la montre qui brillait à son poignet lui indiquaient qu'il était le producteur du ballet. Sur la peau bronzée de son cou, on pouvait distinguer un tatouage. Lucia déglutit avec difficulté. Il avait l'air sévère et à sa gauche, sa voisine avait l'air presque sympathique. Plutôt âgée, les cheveux tirés en un chignon élaboré, une paire de lunette encadrait son regard noisette. La main posée sur son carnet, elle trahissait son impatience en faisant jouer le cliquetis de son stylo. 

Le dernier juré, un autre homme aux cheveux grisonnants, serré dans une chemise trop petite pour sa corpulence, essuyait la transpiration de son front. La climatisation était cassée et le ventilateur avait beau souffler sur lui, il semblait au bord du malaise.

Ils échangèrent quelques messes basses avant de lever les yeux sur Lucia qui n'osait pas les regarder en retour. 

D'une voix claire mais hésitante, elle se présenta et se mit en position sur la piste de danse. 

Le haut de son corps venait recouvrir ses longues jambes étendues, ses bras reposaient sur ses pieds dans la pose emblématique du cygne. La musique retentit et le cygne prit doucement vie. 

Sur la pointe des pieds, elle écarta les bras et leva la jambe en une arabesque délicate, le visage affichant une expression de vulnérabilité non feinte. Elle sentait le poids des trois paires d'yeux peser sur elle et fit tout pour l'ignorer. Dans un mouvement fluide, elle enchaîna les piqués manèges,  suivi d'une variation de jeté.

Le jury resta impassible jusqu'à la fin de sa prestation.  Lucia remercia les jurés et s'éclipsa le plus vite possible, le goût amer de l'échec dans la bouche.

Mina l'attendait à la sortie, mais Lucia n'osait pas lever le regard. 

— Alors ? Ça a été ? 

Lucia se musela les lèvres, car elle savait que sa voix serait chevrotante. Elle se contenta de hocher la tête, priant pour que son amie la laisse tranquille. Elle ne voulait pas se montrer vulnérable devant elle, elle ne voulait pas lui inspirer de la pitié ou son humiliation serait totale. Tout sauf ça. 

— Oh… je vois. Tu as fait de ton mieux, tu n'as rien à te reprocher. 

Le ton compatissant dans sa voix accabla Lucia. Elle était misérable et pathétique. Et Mina dispensait de compassion pour elle, quand bien même elle ne méritait pas un tel traitement. Nonobstant toute politesse, Lucia trouva refuge dans les vestiaires et détacha son chignon pour cacher les larmes qu'elle tentait vainement de refouler.  Ses longs cheveux rouges tombèrent devant ses yeux. Les guirlandes d'Halloween pendaient au plafond, Maria et Mina les avaient accrochées et avaient décoré la pièce avec le plus mauvais goût. De fausses araignées reposaient sur les bancs, coincées dans leurs toiles blanches, et des stickers de citrouilles étaient collés sur les murs. C'était ridicule, et Lucia se sentait observée par des milliers d'yeux en plastique. Elle récupéra ses affaires et referma son casier avant de quitter le bâtiment. 

Sur le trajet du retour, Lucia envoya un message de félicitations à son amie avant de passer son portable en mode silencieux et de le fourrer au fond de son sac.

Arrivée chez elle, Lucia se jeta dans son lit et enfouit sa tête dans son oreiller pour étouffer ses pleurs. Les murs étaient fins et le voisinage peu agréable. Personne n’avait besoin de savoir. Personne n’en avait rien à faire de la fille du quatrième étage, et le morceau de papier froissé qu’elle écrasait dans sa paume aussi fort que sa peine lui écrasait la poitrine, serait le seul témoin de sa douleur.

 

“Mademoiselle Lucia Clark,

J'ai l'immense regret de vous annoncer le décès de vos parents, Monsieur Julian Clark et Madame Natalia Clark, survenu le  24 octobre 2019.

Votre présence est fortement sollicitée puisque vous êtes l'unique héritière de la famille Clark.”

 

Elle n'eut pas le courage de lire plus.

Elle ne regrettait pas d'être partie, d'avoir voulu vivre sa vie comme elle l'entendait. Mais dans son imaginaire de jeune femme naïve, elle espérait leur montrer qu'elle était capable de réussir. Elle voulait leur prouver qu'elle réussirait. Et pourtant, elle venait de rater le rôle de sa vie. Avec un peu de chance, elle sera quand même choisie pour figurer sur scène. Désormais, elle ne pourrait plus rien leur prouver. Elle ne pourrait ni se fâcher de nouveau avec eux, ni se réconcilier. Ils étaient devenus le néant. Perdus à jamais. Inaccessibles. Un souvenir qui s'effacerait toujours un peu plus. L'héritage l'importait peu. Elle doutait qu'ils lègueraient quoi que ce soit à leur fugueuse de fille adoptive. Tout ceci n'était pour elle qu'une vaste blague. Un stratagème de l'administration pour la faire venir aux funérailles. Elle n'irait pas. Sa décision était prise et elle n'y reviendrait pas.

Lucia laissa le papier tomber sur le sol.


 

Sur le panneau en liège, une feuille avait été épinglée d'une punaise rouge. Il y avait foule devant ce petit panneau. Il ne voyait pas grand monde s'arrêter devant lui d'habitude, mais aujourd'hui était un jour très spécial. C'était le jour où la liste des danseurs allait être dévoilée. Lucia recula d'un pas, la peur au ventre. Elle reconnut Daniel qui affichait une mine réjouie en levant les bras de façon extravagante. Elle baissa la tête et marcha le plus vite possible jusqu'aux vestiaires pour échapper à l'humiliation publique de son échec. Une silhouette se mit en travers de sa route, l'obligeant à s'arrêter.

— Tu as vu la liste ?

Lucia leva les yeux vers Mina.

— Non, et toi ?

— Je t'attendais justement. Je voulais qu'on la regarde ensemble.

Son sourire était contagieux et Lucia se sentit presque le courage d'aller jusqu'au panneau pour regarder. Presque.

— J'ai pas trop envie maintenant... peut-être plus tard ? Tu peux aller regarder sans moi, pas de soucis, assura-t-elle mais sa voix portait toute la tension qui l'habitait.

Mina fronça les sourcils.

— Allez, viens ! Tu vas pas flipper pour une liste !

Elle entraîna son amie d'une main ferme sur l'épaule et Lucia n'eut d'autre choix que d'obtempérer.

— Faites-nous un peu de place, on aimerait voir la liste nous aussi !

Sa voix portait étonnamment bien et les danseuses s'écartèrent suffisamment pour les laisser accéder au fameux papier. Mina parcourut du doigt les noms de la liste jusqu'à trouver celui de Lucia. Elle suivit la ligne et la stupeur la fit s'arrêter net.

— C'est pas vrai... fit-elle si bas que Lucia ne l'entendit presque pas.

— Quoi ?

Mina se retourna dans un élan dramatique.

— Je suis désolée Lucia, vraiment. Mais... tu vas devoir danser avec Daniel !

— Hein ? Je suis prise ?

— Regarde par toi-même, fit-elle en pointant du doigt le nom de son amie.

Le doigt de Mina parcouru de nouveau la liste à la recherche de son propre rôle.

Les bras lui en tombaient et elle resta la bouche ouverte un moment avec le sentiment d'accéder enfin à son rêve.

Elle serait le cygne blanc et sa jumelle maléfique. Elle rayonnait de bonheur lorsque ses yeux croisèrent ceux de Mina dont la déception s'y lisait clairement. Le sourire de Lucia disparut alors qu'elle chercha le nom de son amie dans la liste.

— Ce n'est pas grave, tu le mérites, répondit simplement Mina.

— Il doit y avoir un oubli, ton nom n'y figure même pas...

— Il n'y a pas d'oubli, intervint le producteur qui se fraya un chemin parmi les danseuses. La liste est définitive.

Mina s'éloigna du panneau d'affichage. Jamais Lucia ne l'avait vue ainsi, elle aurait voulu la consoler, mais Mina était déjà loin avant qu'elle n’ait eu le temps de réaliser ce qui se passait. Les larmes naissaient dans ses yeux et elle les essuya d’un revers de la manche. Mina avait été mise sur le banc tandis qu'elle serait la vedette du ballet. Elle avait enfin l’impression de sortir la tête de l’eau et que la vie lui donnait cette victoire. 

 

Le soir tombait et la salle au miroir se vidait peu à peu. La musique de Tchaïkovski repassait une dernière fois tandis que les pas de Lucia l'accompagnaient. Elle devait maîtriser à la perfection ce passage, celui où elle rencontre pour la première le Prince Siegfried, marquer les esprits de chacun avec sa grâce et son talent.

Essoufflée, elle décida qu'il était temps de parler au producteur. Elle éteignit les enceintes, débrancha son smartphone et poussa la porte du couloir.

Le bureau du producteur était au bout du couloir, à droite. La porte était mal fermée et des voix s'élevaient de la pièce. Curieuse, elle tendit l'oreille.

— Continue, dit une voix d'homme qu'elle identifia comme celle du producteur, suivie de gémissements gutturaux. La porte s'entre-ouvrit davantage sous le poids de la jeune femme, qui, sans s'en être rendue compte, s'était rapprochée.

Les yeux de Lucia se posèrent sur une scène incompréhensible. Sous le choc, elle resta immobile et muette alors que la bouche de Mina faisait des va et vient sur le bas ventre du producteur qui gémissait de plaisir. Lucia voulut détourner le regard mais son corps refusait de lui obéir.

— Est ce que j'ai réussi à te convaincre maintenant ? demanda Mina en s'essuyant la bouche.

— Rien n’est gratuit avec toi, n’est-ce pas ?

— Tu m'as promis que ce serait moi, et au final, c'est la nouvelle qui a été choisie.

— Pourquoi tiens-tu tant à ce rôle, Mina ? Tu l'as eu l'année dernière, le public veut de la nouveauté, de la fraîcheur !

— Tu insinues que je suis passée de fraîcheur ? s'emporta-t-elle.

— Non, non bien sûr ! Mais le public te connaît maintenant, et avec la nouvelle direction artistique, l'organisation souhaite une nouvelle tête.

— Ça c'est la meilleure ! Ma tête ne leur revient plus ! Évidemment, ça n'a rien à voir avec le fait que tu m'as mise en cloque ?

Le bruit d'une gifle retentit et Lucia reprit ses esprits.

Le moment de partir était passé depuis longtemps. Elle s’éclipsa à pas feutrés, maudissant sa curiosité mal placée.

Le ton montait, mais les mots étaient perdus au milieu des cris et des larmes.

— ... pas trop tard pour avorter, entendit-elle plus clairement avant que les pleurs reprirent.

Le nez dans son casier, Lucia rangeait lentement ses affaires dans son sac, déchirée entre l’envie de fuir et celle de réconforter son amie… La “nouvelle” ? Pour Mina, elle n’était que la “nouvelle” ? Ses mâchoires se crispèrent et elle referma le casier avec rage et amertume. 

Mina entra en trombe dans les vestiaires au même moment, les yeux rouges et gonflés, la lèvre tuméfiée, les cheveux en bataille. Son expression passa de la fureur pure au sourire affable qu’elle arborait tous les jours. Une façade, comprit Lucia avec tristesse. Et son sentiment de solitude ne fit que grandir.

— T'es toujours là ? Il est pas un peu tard pour s'entraîner ? La représentation n’est que dans une semaine, fit-elle d'un ton qui se voulait détaché, mais sa voix était encore trop aiguë.

— C'est vrai, tu as raison, mais tu t'entraînes si dur que je voulais prendre exemple sur toi, répondit Lucia avec sincérité.

— Tu n'as plus besoin de faire du zèle, tu es déjà la favorite, dit amèrement Mina.

Lucia ne sut que répondre, aussi  resta-t-elle silencieuse alors que Mina rassemblait ses affaires.

Elle sait, pensa Mina, et un murmure lugubre fit écho à sa pensée.

— À demain, fit Lucia avant de quitter promptement le vestiaire.

Seule désormais, les murmures semblèrent plus distincts, enveloppant la jeune femme d'un épais voile d'ombre.

— Elle va raconter ton secret... fit une voix.

— Elle sait... elle sait... chuchota une autre.

— Pauvre petite Mina, son secret n'est plus le sien...

— Qui peut l'aider à cacher son secret ?

— Elle sait comment l'aider.

— Qui ? demanda Mina. Qui ?

— Il suffit de lui faire confiance...

Des araignées noires sortirent alors des ombres et convergèrent vers Mina pour la recouvrir entièrement.

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Jujux-Lyon
Posté le 29/03/2021
On voit que tu sais de quoi tu parles quand tu décrit brièvement les scènes de danse. Ton écriture est facile à lire. Pour ma part, je trouve que ça manque un peu d'action. Mais c'est sûrement une question de goût.

Par contre, il y a un paragraphe qui m'a fait tiqué un peu :

Le nez dans son casier, Lucia rangeait lentement ses affaires dans son sac, déchirée entre l’envie de fuir et celle de réconforter son amie… La “nouvelle” ? Pour Mina, elle n’était que la “nouvelle” ? Ses mâchoires se crispèrent et elle referma le casier avec rage et amertume.

Dans un premier temps, tu dis qu'elle voudrais la consoler, mais dans un deuxième temps elle lui porte une rancœur. Comme si elle venait de se souvenir d'un seul coup qu'elle l'avait traité de "nouvelle"

Bref, sinon, j'ai hâte de lire la suite.
TheRedLady
Posté le 17/06/2021
Merci beaucoup pour ton commentaire, je vais sûrement retravailler encore ce passage, grâce à ce que tu as relevé ! merci :3
Ashley Plateada
Posté le 03/01/2021
L'ambiance de chapitre !!! Même si le coup est dur pour Mina, je pense que la perte des parents de Lucia est plus triste encore la pauvre :(

Par contre je suis restée un moment sur cette phrase : "Mina l'attendait à la sortie, mais soucis n'osait pas lever le regard. "
Je sais pas pourquoi j'ai bugé ^^' peut être que j'ai pas compris le ''mais soucis'' ^^'
TheRedLady
Posté le 03/01/2021
ah ! souci de correction auto, faudra que je corrige !!
Joxan
Posté le 20/09/2020
J'ai trouvé ce chapitre plus froid que les précédents, comme si une partie de l'humanité s'était envolée. Peu est-ce norm dans ce milieu ?

Sinon pour l'intrigue ça prend bien forme, j'aurais bien voulu en savoir sur les parents de Lucia et son passé en général, sans non plus en faire un curriculum vitæ.

La fin donne envie de lire la suite, est-ce qu'il y aura un chapitre centré sur Mina ? Comment vit-elle cette situation ? Et que ressent-elle à la fin ?
TheRedLady
Posté le 10/11/2020
C'est la première version de ce chapitre ! J'ai pas encore fini de le réécrire comme je le voulais, donc oui, tu as totalement raison, il est plus froid, plus rapide, et il fait tache xD
Alice_Lath
Posté le 19/08/2020
Mmmh, j'ai trouvé l'enchaînement très rapide haha, surtout au début, mais aussi le moment où elle tombe sur Mina et le producteur. Je dois avouer que cette scène m'a un peu perturbée, dans le sens où Mina est vraiment présenté comme quelqu'un avec peu de qualités, comme une "méchante", et ça me fait mal pour elle. Et le coup des araignées à la fin, ça me dit quelque chose huhu, ça me rappelle la couverture
Enfin bref, c'était un bon chapitre sinon haha, et je suis curieuse de savoir ce qui a bien pu causer la mort des parents Clark Oo
TheRedLady
Posté le 19/08/2020
Oui, c'est un chapitre un peu faible qui n'a pas été retouché depuis son premier jet xD
Pour le moment je laisse comme ça, mais j'ai bien l'intention de lui donner un coup de propre !
Pauvre Mina, si tu savais !
AislinnTLawson
Posté le 17/08/2020
Petite coquille !

— ça c'est la meilleure → il manque une majuscule !

À part ça, tu as su dépeindre à merveille le monde cruel que peut être la danse, et surtout, la danse à un niveau professionnel. J'ai beaucoup de peine pour Mina et j'ai de l'empathie pour elle, même si elle bascule du dark side of la force mais c'est pas sa faute !

Je me souviens cependant que je ne l'avais peut-être pas forcément AL comme il se doit (j'avais commencé sur Wattpad, puis la vie a été prenante, bref !)
Le début, à la relecture, me gêne un peu avec la succession de "elle" (le moment où elle reçoit l'annonce du décès de ses parents). Ca fait un peu la même construction de phrase du coup (ce qui est perturbant parce que tu le fais vachement moins par la suite). Il y aurait peut-être juste ça à revoir quand tu passeras à la réécriture.

Mais en dehors de ça, même après avoir relu, je ne vois pas d'erreur majeur ou de drame absolument rédhibitoire ! Ton texte est propre et ça fait plaisir de lire quelque chose d'aussi bien !!!
TheRedLady
Posté le 19/08/2020
Merci pour ton retour ! Je note, je note !
Il fait parti des chapitres à retravailler de toute façon, donc ça confirme ce que je pensais xD
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