Chapitre 3

Par lea2002
Notes de l’auteur : Attention: Cette histoire parle de viole, de violence et contiens des scènes sexuelle pouvant choquer les plus jeunes. Je suis responsable de ce que j’écris mais pas de ce que vous lisez.
Je rappelle également que tout droit d'auteur son réserver.
Bonne lecture a vous.

Chapitre 3 :

Le jour de mon spectacle de danse, ma mère a posé un jour de congé, j'étais tellement contente !

Quand je l'ai vue, j'ai dansé pour la première fois « merveilleusement bien », d'après ma mère et ma prof. Heureusement pour moi, le spectacle est le mercredi, et maman est avec moi cette fois.

Quand on rentre à la maison, mon père a l'air furieux que ma mère soit là.
Je distingue des voix d'hommes dans le salon.
Ouf, je n'aurais pas été seule avec lui de toute manière, même si ma mère n'était pas là.
— 
Bonjour messieurs !
— Ah, voilà le chef de la maison !
— Chérie, il nous manque des choses, tu veux bien aller faire quelques courses ?
— De toute façon, j'allais sortir, il n'y a plus rien pour nous non plus. Je prends la voiture, je reviens dans deux bonnes heures. Toi, jeune fille, dit-elle en s'adressant à moi, tu as des devoirs à faire.
— Oui maman.

Bizarrement, je n'ai pas peur de rester avec lui puisqu'il y a tous ses amis. Il ne va pas me toucher. Je fais donc ce qu'elle me demande, je regarde.
Par la fenêtre de ma chambre, je vois la voiture partir au même moment où mon père gueule mon nom.
Je descends !
— 
Tu vas servir les invités !
— Mais maman a dit que...
— Ta mère n'est pas là donc tu fais ce que je te dis, et tout de suite !

Je prends donc le plateau sur la table et fais le tour de tout le monde. Je sens leurs mains sur moi, sur mon corps. J'ai envie de vomir, pourquoi les hommes sont comme ça ?
Il y en a un qui me bouscule exprès, je suis sûre. Maman va crier si elle voit le salon dans cet état-là ! Donc je me baisse pour tout ramasser et au même moment, je sens une main se glisser sous ma jupe.
Je me redresse à toute vitesse et fous une gifle à la personne qui a fait ça.
Non mais pour qui il se prend celui-là ? Mais je regrette tout de suite mon geste. La main de mon père vient me claquer la joue.
— 
Salope ! Tu vas voir ! Tu es là chez moi.

Il m'arrache les vêtements. C'est la plus grande humiliation qu'on m’ait jamais faite.
On me jette sur le canapé et on m'immobilise. On m'oblige à écarter les jambes.
— 
Mais lâchez-moi, arrêtez ! Lâchez-moi... Je vous en supplie ! Non... Non... Je ne veux pas ! Au secours, maman !
— La ferme !

Je ne sais pas par quel moyen, mais ma culotte Hello Kitty se retrouve à terre. Un premier lèche son doigt, en me regardant droit dans les yeux, avec un sourire pervers et me le montre. Une fois qu'il a lu la peur dans mes yeux, il me pénètre avec son doigt. Avec une violence à faire hurler.
Un autre s'ajoute, puis un autre. Une fois satisfaits, ils me présentent leurs sexes imposants, dégoûtants. Ils m'en présentent plusieurs et me les collent sur la bouche.
— 
Ouvre la bouche !

Je fais non de la tête et une autre gifle part.
— 
Suce, je te dis !

Avec regret, j'ouvre la bouche. Jusque-là je n'avais pas pleuré. Mais je ne peux plus m'arrêter.
Une autre pénétration brutale me fait verser des torrents de larmes.
Je sens un souffle dans mon cou.
J'ai mal ! Très mal ! Au bout de cinq minutes il se retire et lâche un liquide blanc et gluant sur mon visage.
Je n'ai même pas eu le temps de reprendre mon souffle qu'un autre prend le relais.

Je ne peux pas me débattre. On m'a attachée, mais pas trop quand même, pour qu'on puisse me changer de position à leur guise. J'ai arrêté de compter à partir du dixième.

Je me sens sale. Tellement sale.
— 
Arrête de chialer ! Je suis sûr que tu aimes ça, sale chienne !

Quand le dernier coup est tiré, je souffle enfin.
Je croyais qu'ils allaient me détacher mais non. Je les vois tous partir. Il ne reste plus que mon père.
— 
Tu as aimé ?

Je ne réponds pas. Ou plutôt, je n'ai pas envie de lui répondre.
— 
Je t'ai posé une question !

Il est interrompu par le bruit de la voiture de ma mère qui revient.
Il me détache vite.
— 
Si tu lui en parles, je te jure que je te le ferai regretter ! Monte dans ta chambre !

Je me dépêche de monter les escaliers sans même me retourner.
Quand ma mère est montée dans ma chambre, j'ai fait semblant de dormir, mais en réalité, je pleurais en silence, toutes les larmes de mon corps.
Une fois partie je me lève non sans mal et marche doucement en direction de mon miroir dans la chambre.
Le simple fait de voir mon reflet dans la glace me dégoûte. Je me dégoûte !

Pourquoi ? Pourquoi moi ?

Je rejoins mon lit.
Demain est un autre jour non ?

***

J'ai passé la nuit à faire cauchemar sur cauchemar.
10 h 30.
Pas envie de sortir de mon lit, mais je n'ai pas le choix. Je repousse ma couette au bout de mon lit et tente de me lever, mais le douleur atroce me prend dans le bas-ventre.

J'écarte les jambes difficilement et remarque les traces de sang et de doigts.
Maman va me tuer d'avoir taché mon nouveau lit.

Il faut que je trouve quelque chose !

Avec beaucoup de mal, j'arrive à me lever et à atteindre mon bureau. Rien ! Il n'y a rien !
Quand je retourne dans mon lit je passe devant mon miroir.
C'est choquée et triste que je découvre mon corps avec tous les bleus. Je vois mon corps meurtri d’ecchymoses.

— Oh mon Dieu !
C'est quoi ça, Nalla ?
— Mia, sors !
— Non, non, non je vois bien que tu ne vas pas bien depuis un moment et... ton corps... Nalla... C'est papa ?
— Non c'est rien!
— Je vais chercher maman !
— Non Mia !

J'ai comme l'impression d'être plongée dans un liquide glacé. C'est désagréable mais pas totalement. Deux mains inconnues me tirent de ce liquide pour me plonger dans un autre. J'ai fait trois liquides différents avant d'aller dans un four à pleine puissance. Mais ça ne me brûle pas. Ça se contente de me rendre sèche.
— 
Ouvre les yeux, Nalla !

Cette voix ! Mia ?
Petit à petit, j'ouvre les yeux.
— 
Ça va, Nalla ?

Confuse, je tente de me redresser mais la douleur me ramène vite à la réalité.
— 
Reste tranquille. Raconte-moi avant que j'appelle maman.

Je suis totalement paralysée.
— 

Prends ton temps !
— Après... après mon spectacle de danse avec... avec maman, on est revenues à la... la maison. Pa... Pa.. papa était là comme tous les mercredis. Mais cette fois avec des amis à lui.
— Combien ? me coupa-t-elle.
— Je ne sais plus, à peu près vingt.
— Putain !

C'est la première fois que je l'entends dire un gros mot.
— 
Continue ! m'encourage-t-elle.
— Il a demandé à maman d'aller faire les courses. Elle m'a dit de rester pour faire mes devoirs. Quand... quand elle est partie papa m'a… m'a demandé d'aller dire bonjour et de faire le service. Quand je passais, les amis de papa me touchaient. Et il y en a un qui m'a fait tomber le plateau, pour que je me penche, pour qu'un autre me touche. Je me suis retournée et j'ai levé la main sur lui ! Papa s'est mis en colère. Du coup il m'a giflée et immobilisée sur le canapé.
Il m'a arraché mes vêtements. Il m'a obligée à écarter les jambes. Ils ont fini par m'attacher... et... ils... ils...

Je suis totalement incapable de dire la suite.
— 
Chut. Ça va aller, ma chérie, je vais en parler avec maman !
— Non !
— Pourquoi ?
— Il m'a dit que si je le disais à maman, j'allais le regretter.
— Mais il faut trouver une solution. Au lieu de sortir le mercredi avec mes amis je vais faire ça un autre jour. Et c'est moi qui viendrai te chercher après ton cours de danse.
— Merci, Mia.
— Tu devrais plutôt me détester !
— Pourquoi ?
— Eh bien je n'ai rien vu du tout. Je suis quand même ta grande sœur !

À ce moment-là, je n'ai pas compris pourquoi ma sœur s'en voulait.

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Kieren
Posté le 23/07/2020
Quand je lis un chapitre comme ça, je me dis deux choses : ta vie ne doit pas être simple, et celle de tes lecteurs non plus.
Parfois on a juste besoin de pleurer avec les autres, peut être est ce là le sens d'une telle histoire. Avant de se relever plus fort.

Une histoire similaire serait "Panthère" de Brecht Evens. Peut être que tu la connais, c'est une BD haute en couleur, tremblante tout du moins.

Merci
lea2002
Posté le 25/07/2020
La vie en règle générale n'est pas simple pour personne. Ce qui te dise qu'ils sont heureux tout le temps, c'est faut. Au fond de toi, il manquera toujours quelque chose ou il va se passer un événement qui va faire que tu ne seras plus heureus/e comme quand tu étais petit. Quand on est jeune, on ne se doute pas que la vie soit aussi cruelle. Tu es dans ton monde, dans ta bulle. Mais quand tu grandi la vie te met une grande claque comme pour te réveiller ou alors quand elle vient aussi pourrir ton enfance. Donc, non ma vie n'est pas simple, et j'espère que celle de mes lecteurs est plus joyeuse que la mienne.
Je ne connais pas " Panthère " de Brecht Evens, mais je vais regarder.
Je te remercie pour ton mot, tu m'as fait pleurer ( je ne suis pas habituellement quelqu'un de très sensible ).
Bisous.
Kieren
Posté le 25/07/2020
Garde confiance et tiens le cap. Ne fuis pas lorsque tu verras l'éclairci, il y en aura toujours une, pas forcément là où tu cherches, mais il y en aura une.
La vie ne fait pas que t'envoyer des pavés à la gueule. Parfois il y a aussi des fleurs...
Dprincilia
Posté le 19/07/2020
Bonjour, alors ce chapitre est juste bouleversant. J'ai vraiment du mal à croire qu'un père ait pû faire cela à sa propre petite fille et en même, je suis horrifiée car malheureusement ce se sont des choses qui arrivent. Maintenant pour la scène, elle est bien décrite, mais selon moi, il faudrait plus mettre l'accent sur les sentiments de la jeune car un viol ce n'est pas rien et en plus à cause de son papa, c'est encore pire ( genre tu pourrais montrer à quel point elle souffre ).
Sinon, j'ai apprécié lire ce chapitre bien qu'il m'ait faite pleurer.
lea2002
Posté le 19/07/2020
Oh Merci beaucoup pour ton petit mot. Je vais plus décrire mes chapitres. Comme c'est écrit, je suis en réécriture. Je suis désolé si je t'ai fait pleurer. Je voulais toucher les personnes, mais je ne croyais pas que quelqu'un allait pleurer.
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