Chappitre 4

Par lea2002
Notes de l’auteur : Attention, ce chapitre parle de violence sexuelle, de la violence corporelle. Je suis responsable de ce que j'écris, mais pas de ce que vous lisez. Alors attention aux âmes sensible.
Tout droit d'auteur sont réserver. Merci de respecter mon travail.
Bonne lecture a vous en espérant que ce chapitre vous plaira.

Chapitre 4 :


2019

— Si je résume bien la situation, votre sœur était au courant de ce que votre père vous faisait ?
— Oui !
— Vous pouvez vous rasseoir, j'appelle à la barre Mme Kétenise.

Ma mère se lève et se place devant le juge, à la barre.
— 
Madame Kétenise, votre fille Mia vous a-t-elle parlé des abus de votre mari sur votre fille Nalla ici présente ?
— Oui, elle m'en a parlé.
— Pourquoi n'avoir rien fait ?
— Parce je ne voulais pas qu'il arrive quelque chose à ma famille. Je vous jure que je ne savais pas depuis quand ça durait.
— Deux ans... dis-je d'une petite voix.
— Pouvez-vous répéter plus fort, mademoiselle Kétenise ?
— J'avais six ans la première fois que c'est arrivé. Le jour de mon anniversaire même. Je croyais que c'était normal. Personne ne m'avait jamais dit le contraire. C'était un mercredi.
— Madame Kétenise ?
— Oui ?
— Ce que vous avez fait, c'est de la non-assistance à personne à danger.
— Je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Je m'en veux terriblement. Je suis vraiment désolée. Je suis désolée, ma chérie.

J'éclate au même moment en sanglots.
— 
Nalla ! Nalla regarde-moi, ma chérie.

Je fais ce qu'elle me demande, non sans mal.
— 
Je suis vraiment désolée. Je t'aime !

Et une autre vague de larmes vient m’envahir les joues.
— 
Merci, madame, vous pouvez retourner à votre place. M. Rantie Rostart à la barre.

Quoi ? Non ! Pourquoi ?
— 
Jurez-vous de dire la vérité et rien que la vérité ?
— Oui, je le jure !
— Très bien. Alors vous, monsieur, vous êtes qui pour Mlle Kétenise ?
— Je suis son père biologique.

Je lis sur le visage de plusieurs personnes la surprise, l'incompréhension et de la colère dans le regard du truc qui m'a servi de père.
— 
Espèce d'enflure ! Je vais te faire la peau ! hurla mon « paternel ».
— Maître, calmez votre client ! Il vient de proférer des menaces de mort devant toute l'assemblée !

Mon « père » a pris un avocat. Se sentirait-il en danger ?
— 
Continuez : vous avez entretenu une relation avec Mme Kétenise en quelle année ?
— En 1999. Elle a dit qu'on ne devait plus se revoir. Je savais qu'elle était mariée. Mais je n'ai rien voulu savoir. Je voulais qu'on parte à deux, mais elle n'a pas voulu. À l'époque je ne comprenais pas pourquoi, mais à présent si. Elle est partie en août 1999 et je ne l'ai jamais revue.
— Et depuis combien de temps connaissez-vous Nalla Kétenise ?
— À vrai dire depuis tout à l'heure. Nous nous sommes retrouvés tout à l'heure.
— Quelle a été votre première impression en la voyant ?
— Elle ne souriait pas. Quand un homme l’a frôlée elle s’est violemment écartée… Quand sa mère l’a prise dans ses bras, elle allait mieux. Alors quand j'ai vu ça, je lui ai demandé si je pouvais la prendre dans mes bras également. Quand j'ai vu toutes les émotions passer sur son visage... J'étais bouleversé... C'était également une torture pour moi. Alors je lui ai répondu que ce n'était pas grave mais elle m'a dit qu'elle était d'accord. Et quand je l'ai prise dans mes bras, elle les crispait. Moi je voulais dire, elle a vécu des choses cette petite. J'ai vu quelques marques dans son dos. C'est inhumain de faire ça ! Qu’elle ait huit ans, douze ans, dix-huit ans, ou même trente ans, ça ne change rien. Cet homme tente de faire passer sa... non, ma fille pour une putain.
— Alors pour vous, il est coupable ?
— Oui.
— Merci, vous pouvez aller vous asseoir. Monsieur Monp à la barre, je vous prie.

Quand je vois le visage cet homme, le jour de mon spectacle de danse me revient en mémoire. J'en suis sûr il était avec eux.
— 
Jurez-vous de dire la vérité et rien que la vérité ?
— Oui !
— Cette photo a été prise le soir du jour du spectacle de danse. On vous y voit parfaitement. Vous rentrez chez les Kéténise accompagné de plusieurs amis.

Cette fois il se tourne dans ma direction. Je croise son regard. Instantanément je frissonne. Un long et puissant frisson me parcourt tout le corps.
— 
Nalla ! Sache que je suis terriblement désolé. Je vis avec ça sur la conscience depuis ce jour-là. J'ai brisé une vie et je ne me le pardonnerai jamais. Rien ! Rien n’excuse ce que j'ai fait. Mais je te demande de bien vouloir me pardonner. J'assumerai totalement ce que j'ai fait.

Je me souviens de lui. Ce n'est pas le pire de tous. Ce n'est pas le pire de tous ces malades obsédés sexuels.
Lui, je lui pardonne ! Ne me demandez pas pourquoi.
Ils étaient vingt. Vingt salopards que je me suis juré de faire mourir dans d'atroces souffrances.
Monp est le dernier sur ma liste. Devinez qui est le petit chanceux qui se retrouve en numéro 1 ?

20 Monp
19 Procqus
18 Stell
17 Marks
16 Ring
15 Gizer
14 Poly
13 Karel
12 Mil
11 Onse
10 Petit
9 Stae
8 Rena
7 Explo
6 Dewine
5 Soci
4 Net
3 Calder
2
1 Kétenise

Ils sont classés par ordre de douleur infligée à mon corps et à mon mental.

— Je vous prie de vous adresser à la cour et non à Mlle Kétenise. Alors expliquez-nous ce jour-là !
— 



Un ami...
— Je veux les noms.
— Onse, Billy Onse, un ami de mon père, m'avait proposé d'aller à une fête chez les Kétenise. Je ne connaissais personne. À la base c'était un apéro normal. Sa femme et sa fille sont rentrées. Il a demandé à sa femme d'aller chercher de quoi terminer la soirée. Suite aux instructions de sa mère, Nola est montée dans sa chambre. Quand sa femme est partie, il a hurlé le nom de sa fille qui a fini par descendre.
— Et vous n'avez pas trouvé ça étrange ?
— Si, mais je n'ai pas fait plus attention que ça.
— Poursuivez je vous prie.
— Quand la situation devenait de plus en plus bizarre j'ai voulu intervenir. Mais Onse me l'a interdit. À cette époque j'étais très timide je n'ai pas osé m'interposer. Quand elle a commencé à crier, je me suis bouché les oreilles, j'ai fermé les yeux. Je désirerais où j'étais tout cela en train de tout lui faire. Gizer m'a dit de faire la même chose. Je ne voulais pas la toucher. Alors j'ai juste sorti mon sexe et j'ai attendu. Je ne lui ai rien fait, je le jure.
— Je confirme, madame la juge, déclaré-je.
— Merci, vous pouvez aller vous rasseoir. J'appelle à la barre M. Stell.

Stell, n° 18 : fellation.

— Comment vous êtes-vous retrouvé chez les Kétenise ?
— C'est M. Kétenise lui-même qui m'a proposé de venir.
— Et pour quel motif ?
— Une fête avec une prostituée qui voulait se faire un plan.
— Une prostituée ? À aucun moment vous vous êtes dit que ça pourrait être sa fille ?
— Non, pas le moins du monde.
— Saviez-vous ce qu'il infligeait à sa fille ?
— Au téléphone, il m'a dit qu'il avait « bien maté cette petite peste ». Je n'avais pas pensé à ça.
— Vous avez joué quel rôle dans cette histoire ?
— Je l'ai obligée à me faire une fellation.
— Une fois ?
— Plusieurs fois.
— Combien ?
— Sept fois
— Non, douze fois, interviens-je une fois encore.
— Pourquoi mademoiselle Kétenise nous dit douze et non sept ?
— Je ne m'en souviens plus.
— Alors dites-moi tout simplement que vous ne vous en souvenez plus, au lieu de nous mentir. Regrettez-vous ?
— Non !

Un brouhaha se fait entendre. La juge le renvoie à sa place. Puis elle suspend la séance à dans deux jours à 9 heures. J'ai demandé avant si je pouvais avoir une autorisation de sortie de deux jours pour passer du temps avec ma mère, Damien, mon père, Isabelle, et sa mère. Et comme je n'avais jamais rien demandé, et que je me tenais à carreau en prison, elle m'a accordé ma demande. Donc demain, je vais revoir tout le monde.

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Kieren
Posté le 26/07/2020
Wouaoh... Ce chapitre... est d'une puissance...

La liste, tous les noms. Le pardon de Nalla sur un coup de tête, juste sur de l'émotion.

Regrettez-vous ?
— Non !

J'en ai des frissons.

Incroyable ce chapitre.
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