Chapitre 3

Par Anais

Après l’école, j’allais toujours avec mes amis sur la place du village. Une petite allée bordée de plantes entretenues par le jardinier du village, menait à la demeure de Gabin. Nous nous amusions souvent à espionner le château. Et dès qu’un garde approchait, nous nous mettions à jouer aux billes ou au chat comme si de rien n’était. Maintenant que j’avais 15 ans, beaucoup de mes amis étaient partis pour étudier, d’autres, travaillaient avec leurs parents ou tout simplement ne voulaient plus traîner avec nous. C’est pour cela que notre petit groupe d’amis sétait transformé en un duo, ici depuis toujours : mon meilleur ami, Martin, et moi.

Etant donné que nos professeurs, sur un coup de tête, avaient eu la très bonne idée de supprimer les cours aujourd’hui pour préparer une soi-disant fête en l’honneur de je ne sais quoi -je m’étais lassée de me poser la question après toutes ses festivités. Nous nous baladions donc, Martin et moi, en bordure du village, discutant de tout et de rien. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi une fête empêchait les cours. Je n’aimais pas particulièrement l’école, j’étais douée, mais sans plus. Et puis, quand chaque semaine depuis deux mois il se reproduisait la même chose, on se lassait. Mais, je comblais ce manque d’inactivité en courant dans les bois et en profitant de mon ami. Je profitais que nous marchions loin du château et dans un endroit désert, pour lui livrer mes soupçons contre Gabin. Pourtant, il arriva à trouverune excuse pour me prouver que notre chef est bon, ce qui ne me convainquit point.

« Nilah, m’avait-il répondu. Il a sauvé son peuple des griffes de Marineur. C’est lui qui nous ensorcelait, c’est lui et lui seul qui nous prenait pour ces chiens ! Gabin, nous a sauvé de son père, alors pourquoi ferait-il de même ? »

Pour le pouvoir, la force… cela doit être pratique d’avoir des esclaves qui nous suivent sans discuter, pensais-je. Je m’abstiens tout de même de le dire, de peur de me faire entendre par deux gardes qui faisaient tranquillement leur tour de gardes.

«  d’ailleurs, continua-t-il. Je dois aller aider mes parents pour la fête en son honneur. Je me suis inscrit !

  • Tu t’es inscrit ? c’était donc encore pour son honneur la suppression des cours ?! est-ce que cela en vaut vraiment le coup ? demandais-je, dégoûtée.
  • Et oui, cela fait exactement deux mois, jours pour jours, que son père est mort. Et qu’il nous a sauver de ses griffes ! et moi, je trouve ça plutôt sympa de ne pas travailler ! je sais que tu n’apprécies pas, dit-il devant ma mine contrarié, mais profite du moment présent ! et toi, est ce que tu t’es inscrite ? j’espère, ce serais vachement cool !
  • Euh… je… non, désolé, j’ai un truc très important à faire. Je te rejoindrais dès que j’aurais fini. »

Il acquiesça et partit.

Ce n’était pas mon ami.

Il n’aurait jamais fait ça en temps normal, je le connaissais assez et depuis très longtemps pour savoir que les tâches à faire chez lui, il les évitait comme un maitre. Et qu’il serait triste et non pas neutre d’apprendre que je ne viendrais pas l’aider. Gabin avait littéralement abusé de son pouvoir. Il les détenait, leur faisait prendre des décisions qu’ils n’auraient jamais accepté, mais surtout il avait changé leurs personnalité. Tous ses gens étaient différents. Je l’avais remarqué, chez mes parents, mais légèrement. Même ma sœur me collait de moins en moins. Il fallait que je l’arrête, j’étais la seule, parce que, derrière ça, il y avait forcément un plan qu’il mettrait bientôt à exécution.

 

Arrivée à cette fameuse fête, je ne me précipitais pas, comme je l’avais promis, vers Martin. Aucune envie de rester avec quelqu’un qui avait la tête de mon meilleur ami sans l’être réellement.

Je ruminais, ne sachant quoi faire. Je me méprisais surtout. Pendant deux mois, je n’avais strictement rien fait pour changer les choses, mais là, j’avais l’impression que les gens me fixaient, me pointaient du doigt et parlaient sur mon dos, comme quoi je n’avais pas agi pour les sauver. C’était une impression très désagréable. Désormais, j’allais faire tout ce qui est en mon pouvoir pour remettre le monde dans l’ordre. Pour commencer, il me fallait des informations.

En m’approchant, je vis Gabin, assis sur un grand siège de marbre devant la porte de son château. D’après ma mère, il a été conçu pour lui, lorsque qu’il avait, apparemment, sauver notre village. Des gardes l’entouraient. Des offrandes étaient posées à ses pieds, et de multiples personnes, dont ma famille, priait pour lui. Je ne supportais pas l’idée de les voir ainsi, sous l’effet de magie. Je détournais donc vivement le regard de ce spectacle. « ne t’énerve pas » me répétais-je. Je levais donc les yeux vers notre chef, essayant d’oublier la désagréable image de ma famille. Il avait une tenue digne, l’épée à sa droite, une cape de velours sur les épaules et des bottes de cuir avec l’insigne royale brodée or. Je redressais la tête pour voir son visage et vis avec étonnement, qu’il me regardait. Il me fixait, droit dans les yeux. Je soutins son regard inexpressif et il se pencha vers l’un de ses gardes, le plus massif me semble-t-il, pour lui murmurer quelque chose à l’oreille. Il devait surement parler de moi, car son défenseur s’avança vers moi.

« quel est ton problème ? pourquoi est-ce que tu ne pries pas comme les autres ? grogna la bête.

  • Je… j’ai un… j’ai un problème de genou ! m’écriais-je après quelque hésitation, en pensant à mon grand-père. Je ne peux pas me baisser ! ordre du médecin !
  • Ça m’est égale. Notre vénéré roi, quand il nous a sauver, tu crois vraiment qu’il a attendu de ne plus avoir ces petits bobos pour nous sauver ?! je ne crois pas non, donc tu pries ou ça va sérieusement mal se passer pour toi ! »

Je ne bronchais pas. Cette brute me parlait mal et qui plus est, était ensorcelé ! et puis peut-être m’enverra-t-il voir Gabin ? je pourrais lui soutirer des informations.

«  hé ho ?! tu m’écoutes ! je te cause au cas où tu ne l’aurais pas remarqué ! tu te baisses ou tu vas m’entendre ! rugit-il, faisant s’arrêter le brouhaha des marchands et des familles sur la place.

  • Je vous écoute, je suis tout ouïe, répondis-je, consciente d’être le centre de l’attention.
  • Alors fais ce que je te dis, me cracha-t-il au visage.
  • Je crains fortement que vous devriez aller voir un ORL, je pense qu’une de vos oreilles est boucher, peut-être bien les deux, quel malchance, dis-je avec une pointe d’humour dans la voie, ce qui fis rire plusieurs enfants.

Il s’apprêtait à me sauter dessus, quand Gabin se leva et déclara d’un voie forte et puissante :

« calme-toi Basil, laisse-moi régler ce problème avec cette jeune fille. Emmène-la paisiblement ( dit-il en accentuant sur chaque syllabe) dans la salle du trône, je vous rejoindrais dans quelque instant. »

 

Je n’étais encore jamais entré dans la salle du trône, ni même les jardin. En fait, je n’étais jamais allé dans le château tout cour. Il fallait recevoir une convocation, ou, si l’on voulait absolument parler au roi, se faire accepter après des semaines d’attente frustrante qui se finissait par une déception infini devant le malheureux refus. A l’époque, la reine invitait parfois les femmes et les jeunes filles pour venir prendre le thé et discuter de tout et de rien dans son salon, que les madame et demoiselles ventaient la beauté et le confort. Toutefois, depuis la mort prématurer de notre reine bien aimé, très peu de personne ont pu y mettre les pieds. Je faisais donc partie des rares individu à voir comment le château se trouvait aujourd’hui, s’il avait changé ou pas.

Quand je fus rentré dans la salle, en traversant une porte massive et immense, mes yeux s’écarquillèrent devant l’une des plus belle œuvre de mon temps. La voute était grandiose, blanche avec les angles d’or, décoré de fleur de lys et de bourgeons, représentant la vie et le printemps, périodes prospère pour la nature et mon peuple. De magnifique vitraux ornaient les mur, donnant un air chaleureux et accueillant à la pièce. Cependant, il rappelait que ce n’était pas un endroit de divertissement ou de simple visite, mais un endroit de discussions pour rendre la ville meilleur, grâce au scène de parlementassions, de couronnement, de mises à mort. Ils symbolisaient tous, même cachez dans des recoins de l’œuvres : la couronne. Signe de pouvoir. Signe du roi. Plus bas, là où les mur en béton réapparaissait, des peintures de chaque souverains depuis des décennies était peinte à l’huile. La légende de mon village disait que chaque roi aillant gouverner et servis son peuple se devait d’avoir une représentation semblable à son être dans la salle du trône, lieu où celui-ci régnait. Etrangement, Marineur ne s’y trouvait pas. Je remarquais avec étonnement qu’il me semblait très peu alors que Dano existait depuis des millénaire et que la plupart semblait crasseux et vieillis. Peut -être que j’avais raison, et si Marineur était l’origine d’Armis ?

Néanmoins, Gabin resplendissait sur sa toile. En plan américain, il tenait de la main droite son épée, pointé vers le sol, évoquant le conflit, la vengeance et la mort, mais aussi la bravoure et le courage. Pour mon peuple cela peut aussi représenter la paix, la justice, en référence au meurtre de Marineur et malheureusement la supériorité royale. De son autre main libre, le jeune roi tenait une tête ensanglanté. Je plissais les yeux et eu un mouvement de recul. Il tenait fermement la tête de son père. La légende disait donc vraie : chaque roi était peint sur une toile dans la salle du trône, avec ou sans corp.

Je détournais le regard de tout le sang qui dégoulinait des mains du jeune roi.

« hum hum »

Je me retournais d’un sursaut et me retrouvais face au visage parfait de Gabin. Je contemplais discrètement ses beau cheveux châtain avec des mèches blonde coupé court, ses yeux d’un bleu presque gris[1]  était bien différent du tableau. Je jetais un regard au coin à la peinture pour voir la physionomie de son profil, et remarquais d’un frisson que le regard que le peintre avait réussis à mettre en valeur et à reproduire à la perfection était assez terrifiant. Il avait l’aire serein de tenir une tête, mais son expression la plus profonde révélais bien des choses. Il y avait de la gloire dessiné, ce qui me paraissait logique après avoir gagné un combat contre son père, mais dans ses pupilles, se lisait une peur si puissante qu’elle paraissait ne pas exister. Une déception, une peur de décevoir, de se faire prendre, de tuer, d’avoir tué. Cette personne que je pensais être tueur, menteur et ensorceleur n’étais plus que pour moi une petite bête exécutant des ordres d’un prédateur assez puissant pour raser la planète. Néanmoins, qui était le prédateur ?

Je retournais à la personne en chair et en os qui se trouvait face à moi. Ce n’était pas du tout l’homme que je venais d’observé sur la toile. Premièrement ses cheveux était plus bouclé, deuxièmement sa couronne dessinait un pli sur ses épais cheveux. Je songeais, anxieuse, que toute les filles de ce monde l’auraient courtisé s’il n’avait pas ce regard gentil mais douloureux et qui, selon moi, ce forçait de paraitre cruel. En fait, c’était son visage entier qui était crispé de douleur et qui se forçait à paraitre barbare et méchant, ce qui le rendait horrible. J’espérais qu’il enlèverait cette expression un jour ou l’autre, parce que son visage fin et pâle donnait un charme inépuisable, surtout avec ce regard qu’il me jetait. « Il me dévisageait », compris-je. L’embarra s’empara de moi. Je portais un pantalon, celui de mon frère, et un corsaire brun avec une chemise bouffante blanche. oui, ce n’était pas un habit très porté, un haut de fille et un bas de garçon, mais cette tenue m’allait convenablement, et les habitants de mon village était habitué à me voir habillé ainsi.

Comme Gabin ne disait rien, mais continuais de me regarder fixement, je décidais de rompre le silence.

« que suis-je censé faire ? » demandais-je durement.

Réticence.

« que souhaitait vous me dire ? »répétais-je.

De même.

« comment avez-vous fait pour ne pas être ensorcelé par votre père ? sollicitais-je, ne sachant que dire d’autre.

  • C’est la première fois que j’entends cette question, susurra-t-il d’une voix douce.
  • Cela me parait normal »,  murmurais-je devant une si joli voix.

Il me fit le plus beau sourire que j’eu jamais vu, ce qu’y fis tambouriner mon cœur contre ma poitrine, sans que je ne comprenne la raison.

« tu as remarqué alors ?

  • Que je pense différemment ? dit-je de la même voix calme.
  • Quelle âge as-tu ? demanda-t-il doucement.
  •  15 ans, répondis-je, plus fort, soudain agacé de mon cœur qu’y explosait à moitié et du roi qui ne prenait même pas la peine de me répondre.
  • Je m’en doutais. Excuse-moi de ne pas répondre à toute tes questions, mais cela fait si longtemps que je ne t’ai pas vu.
  • Comment… marmonnais-je, pris au dépourvue.
  • Nous étions amis.
  • Quand ? je ne m’en souviens pas.
  • Il y a 10 ans. Tu en avais 5 et moi 8.
  • Vous en êtes sur ?
  • Ho que oui. J’étais venu vous voir, toi, ton frère et tes amis. Je voulais jouer avec vous. Ton frère, ce que je peux comprendre, à refuser catégoriquement et plutôt méchamment.
  • Mon frère est très gentil ! contrais-je.
  • Surement. Mais il a refusé parce que j’étais le fils du roi, et le fils du roi n’est pas très bien accueillis par les enfants du villages.
  • Alors pourquoi dites-vous que nous sommes amis ? demandais-je, agacé.
  • Parce que toi, tu es différente. Tu m’as…dit-il, d’une voix étranglé. Tu m’as pris la main et accueillies dans votre groupe. J’ai pu jouer avec vous et toi et moi sommes devenu très proche, mais un jour, mon père m’a interdit de sortir du château.
  • Pourquoi ?
  • Pour améliorer mon entrainement ! je ne t’ai plus jamais revu, avant ce matin, ou j’ai reconnu la petite fille rebelle que tu étais. Et cela se voyait tellement que tu n’étais pas ensorcelé.
  • Pourquoi ne le suis-je pas tient ?
  • Je ne sais pas. Je ne voulais pas que ma seule amie soit comme le reste du monde. Je voulais que si tu venais à me revoir, je vois ta véritable réaction. »

Je ne répondis pas. J’étais si étonné ! je ne m’attendais pas du tout à cela, mais qu’il me hurle dessus et me fasse la morale comme l’aurait fait le roi que j’avais toujours imaginé qu’il était ! mais là, c’était un adorable garçon redevenue enfant, en quête de souvenir heureux. La peine s’empara de moi. Toutefois, je repensais à toute les horreurs qu’il avait fait, et la rage s’empara de moi.

« est ce que vous vous rendez seulement comte de ce que vous faite à ses gens ?!

  • Nilah…. Laisse-moi t’expliquer, s’insurgea-t-il, pris de panique.
  • Je ne veux pas savoir, le repoussais-je. Vous ensorcelez des gens. Ils ne sont plus les même ! vous leur avez écrit une vie qui n’est pas la leur ! vous la leur avez gâchée ! et puis, vous m’avez laissé là, seul, à voir le mal que vous leur faites sans que je ne puisse rien faire. Vous leur raconter des choses idiotes, les faites faire des choix qu’ils n’auraient jamais souhaiter ! vous êtes égoïste et souhaitez juste que vos petits plaisirs se réalise ! alors voilà ce que j’ai comme réaction ! elle est méchante et cruel ! je ne cherche même pas à vous comprendre ! mais vous la mérité tellement. » lui crachais-je au visage.

Je tournais les talons et me dirigeais avec énergie vers l’allé principale en m’engouffrant dans le fond de la salle, plutôt sombre, à la recherche d’une porte ouvert, pour m’éloigner le plus possible de se visage magnifique mais malheureusement peiné.

« reviens me voir, s’il te plait, me dis Gabin, quand j’eu enfin trouvé la sortie. Si tu as besoin de réponse, s’il te plait, comprend »dit-il dans un murmure.

Mais c’était finis. Je ne l’écoutais plus. Une fureur si forte faisait trembler tous les membres de mon corp. J’ignorais complètement ma famille et Martin qui m’interpellait dehors. Je continuais ma route, en passant devant ma maison, sans même poser un regard dessus. Ma famille allait vouloir absolument me questionner, mais moi, je voulais être seule. Je poursuivis donc ma route et sortit du village.

Là, face à moi se dressait de majestueux arbres. Immenses. La forêt était dense et imposante. Des branches s’élevaient grandiosement vers le ciel, empêchant toute lumière de passer. A Armis, plus des trois quart était de forêt, mais celle-ci était pour moi la plus belle. Je m’enfonçais dans le bois, sans même prendre le temps d’écarter les branches sur mon passage, ce qui me vaudrait surement une remarque de ma mère. Mais je m’en fichais. Seul m’importait de me trouver loin. Soudain, je m’arrêtais devant deux buissons qui dissimulaient un énorme rocher. Je me faufilais entre les fourrés et une fissure de dessina devant moi, assez grande pour que je puisse m’introduire à l’intérieur même de la roche, ce que je fis précipitamment.

Les deux parois formaient un tunnel, j’attendis que ma vue se fus habituer à l’obscurité pour continuer mon chemin. Je m’arrêtais soudain et enlevais mes chaussures pour les mettre dans une boite que j’avais mis la exprès. Marcher pieds nu était réellement agréable, surtout ici. 

J’avais découvert ce tunnel il y a longtemps, quand on jouait à cache-cache avec Martin dans les bois. Je ne l’ai révélé à personne, pas même à lui. C’est devenu en quelque sorte un endroit dans lequel je pouvais me réfugier quand j’en avais le plus grand besoin, comme à l’instant.

Je continuais de marcher dans la pénombre jusqu’à voir un filet de lumière. Ma marche fut plus vive et la lumière du soleil m’éblouis soudain. Après quelque instant, je pu enfin distinguer, un nouvel fois époustouflé par tant de beauté, ce lieu qui peuple mes rêves et qui ne fait que combler mon cœur.

C’était une sorte de petite crique au sable blanc au bord d’un lac, pas bien grand, à l’eau clair, reflétant les roseaux qui l’entourais, cachant ce coin de paradis des villageois curieux. Derrière moi, s’étendais sur toute la longueur de la baie le rocher que je venais de traverser. C’était le seul passage pour y accéder, connus de moi seule.

Mais le plus incroyable dans cet endroit magnifique était qu’au centre de cette étendue d’eau, s’élevais le plus majestueux des arbres de la forêt : le roi des arbres. Il était mi-roseaux, mi-châtaigner, mi-églantier, mi-pommier… il était tout. Ses feuilles allait du vert pomme, en passant du vert kaki et en allant jusqu’au vert émeraudes. Centenaire surement, voir millénaire, il possédait toute sorte de feuilles et certaines tombaient sur l’eau calme au léger souffle du vent. Autour du roi des arbres, l’eau semblait profonde mais ne l’était point grâce au racine qui s’enfonçaient dans le sable fin. Il n’y avait que grains et algues de couleur vivent autour de lui.

Je me déshabillais, gardant toujours sur moi un maillot de bain, et m’enfonçais dans l’eau tiède. J’atteignis les énorme racines après quelque brasse et m’agrippais à quelque pousse. Je montais dans ses plus grosses branches, vers le milieu de son tronc. Je m’assis et appuyait mon visage contre le doux tronc. Mes yeux se fermèrent doucement.

L’arbre me parlait, comme à son habitude, de tous les oiseaux venus se poser sur ses branches fruitées, les nouveaux nids d’hirondelles, les feuilles tombées, les premiers vols d’oiseaux, les première fleur, voir les premiers fruits d’automnes…

Je m’étais toujours sentie proche du Tout, sans jamais en savoir la raison. C’était comme s’il m’avait donné la vie, comme s’il m’apprenait tout et comme par magie, il réussit à me calmer en simplement quelque minute. Je m’assoupis au creux de ses plus belles branches, bercées par le vent, comme si j’étais dans les bras de ma mère

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Juliette48
Posté le 29/08/2024
Bien, bien...
Mais en fait Gabin est un vraie Gamin (en plus ça rime donc c'est vraie).
Non, mais sérieusement qui fait ça dans la vraie vie!
Sinon, tu m'énerves un peu, maintenant, j'ai envie de grimper dans un arbre.
Plume_de_l'aube
Posté le 22/05/2024
Salut !
Très bon chapitre. J'aime beaucoup le caractère rebelle de Nilah. Je ne m'attendais pas du tout à ce que Gabin la connaisse, très bon retournement de situation ! J'ai hâte de lire la suite, bonne continuation.
Anais
Posté le 25/05/2024
Salut !
Je suis heureuse qu'il t'ai plut, l'effet de surprise n'était pas recherchée, mais cela me donne plusieurs idées !
Je vais essayer de réécrire le prochain chapitre au plus vite !
Bonne lecture ^^
Anaïs
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