Chapitre 3

Notes de l’auteur : Et voilà le 3ème chapitre!!! Je vous promet solenellement que exceptionnellement personne ne mourra dans ce chapitre mais ç'eu peut-être été mieux... J'espère que vous l'aprécierez quand même!!PS: Une chanson est intégrée à ce chapitre, qui n'a pas été composée par moi d'ailleurs. Le copyright en revient à monsieur faune qui m'a donné sa bénédiction pour la publier ici. Cette chanson lance de gros clins d'oeils graveleux et appuyés à un livre, je suis curieuse de savoir si vous le reconnaitrez ou non, donc n'hésitez pas à me laisser un mot après votre lecture. Chapitre à jour!

11.

 

Silencieusement, Chien pousse la porte de la chambre tandis que du couloir, Carpe lui adresse un léger signe de tête.

La pièce est grande, froide et aussi noire que les corridors de la Machine. De longs néons verdâtres dessinent des traits sur ses murs. Un homme est installé dans un lit et des tuyaux transparents entrent dans ses narines tandis que d’autres sont scotchés à son torse, véhiculant des liquides pourpres et bleus jusque dans ses veines. Une poche d’urine dépasse de sous les draps, liée à une sonde et l’air empeste les médicaments.

Autour du malade, un énorme ordinateur calcule toutes sortes de courbes de fréquence et dessine des diagrammes : le pouls, la respiration, la tension, l’activité cérébrale, les mouvements des yeux sous les paupières. Sur la moitié supérieure du visage de l’homme est posé un masque de porcelaine représentant un cervidé orné de bois.

Dans la pièce se trouve un autre individu, vêtu d’une blouse blanche et la tête couverte d’une hure de lièvre. Chien le salue d’un signe de menton :

— Comment va-t-il ?

— Rien de nouveau, son état est stationnaire. Il est vieux, voilà tout.

— Alors il n’y a pas besoin de s’inquiéter ?

— Au contraire, il y a toutes les raisons du monde de s’inquiéter. La vieillesse est une maladie mortelle de nos jours.

Chien fronce les sourcils. Il aimerait savoir si Lièvre se moque de lui ou non, mais difficile à dire avec son masque et sa voix au ton ironique. Celui-ci décroche son stéthoscope de son cou et le pose sur la table :

— Il faut que j’aille m’occuper de Numéro 5, je te confie Cerf. Quand il se réveillera, préviens-le que je ne serai pas de retour avant ce soir.

— Pas de problème.

— Bon courage, Chien.

— Merci, toi aussi.

Lièvre referme la porte derrière lui et Chien se retrouve seul avec l’homme qui dort. Le bas de son visage est étrange : la peau des joues est lisse et ferme, mais le cou est flasque comme celui d’un poulet, des implants métalliques semblables à ceux que Bebbe possède sur la colonne vertébrale transparaissent au niveau des clavicules et des prothèses robotisées remplacent ses bras.

Il n’y a plus grand-chose de vrai dans Cerf. C’est le prix pour rester en vie, paraît-il.

Chien s’approche. Dans son sommeil, l’homme marmonne ; sa main mécanique tressaute sur les draps et cela fascine Chien. Cerf ouvre la bouche :

— Lù…

Chien dresse l’oreille et se penche sur le dormeur. Loup ?

— Elle vient me prendre le Cha…


Les lèvres s’agitent, mais Chien ne comprend pas. Est-ce qu’il parle de Loup ? Mais dans ce cas, pourquoi dit-il « Elle » ?

Soudain, le vieillard se réveille en sursaut et Chien recule précipitamment tandis que Cerf halète fébrilement :

— Qui est là ?!

— C’est moi. Calmez-vous, c’est Chien.

Le vieil homme semble se reprendre et ses lèvres se retroussent sur un sourire fatigué :

— Ah ! Tony… Le plus beau et le plus aigri de mes fils... Montre-moi ton visage et assieds-toi.

Sans un mot, le jeune homme enlève son masque et le pose avant de s’installer sur la chaise qui jouxte le lit du malade. Du bout des doigts, il remet en place les longues mèches de jais qui tombent sur ses épaules.

— Je venais pour vous parler de Morse.

Le vieillard fait une grimace qui dévoile des dents jaunies par les ans :

— Évidemment. Mon sujet haï du moment. Bien sûr, tout le monde veut parler de Morse, pourtant, il n’y avait pas grand-chose à en dire. Ton neveu était un imbécile et même son père ne pouvait le supporter. Il était fat, imbu de lui-même et il s’est très mal occupé de ses affaires. Sa disparition n’est pas une grande perte, si tu veux mon avis.

— C’était votre petit-fils.

— Et alors ? Cela me force-t-il à l’aimer ?

Chien passe un pouce pensif sur ses jolies lèvres :

— Non, je suppose que non… Mais quelles seront les conséquences ? Qui va prendre sa place et qu’en est-il de notre image publique ? Serpent dit qu’il ne faut pas le remplacer, que les gens verront la différence et que…

Chien s’interrompt, car Cerf a commencé à donner de petits coups secs sur son palais avec le bout de sa langue, ce qui est toujours mauvais signe. Aussitôt, il réplique :

— Serpent a dit ça ? Ça m’étonne de lui, il est d’habitude d’un conseil avisé. Bien sûr qu’il faut remplacer Morse, c’est le meilleur moyen de décourager les révoltes. Ils ont tué Morse, mais Morse est toujours là. Un coup d’épée dans l’eau ! Ne pas remplacer Morse ? Bande d’imbéciles !

— Mais comment faire pour lui trouver un remplaçant convaincant ?

Cerf soupire :

— Tony, Tony…

Chien n’aime pas que Cerf utilise son prénom. Le patriarche est le seul dans la Famille à en user, en dehors de Loup, mais quand Cerf le prononce, Chien a toujours l’impression que le but est de l’infantiliser. Cerf reprend :

— Tony, tu es un garçon intelligent. Nous avons des moyens particuliers, alors dis-moi ce que nous pourrions faire pour remplacer Morse.

Chien réfléchit durant une minute :

— Un clone ? Après tout, nous avons récupéré le corps.

— Moui, pas idiot, mais nous n’avons pas le temps de développer un clone jusqu’à ce qu’il soit assez âgé pour reprendre ses fonctions. Et puis ça nous encombrerait d’un deuxième Morse, ce qui n’est pas le but.

— Un androïde ? Nous avons toujours de grosses difficultés pour faire des expressions faciales convaincantes.

— Ce n’est pas un problème s’il porte son masque.

— C’est juste, mais il reste un obstacle : notre ingénieur se balade en pleine nature.

— Eh bien, c’est le moment de le faire revenir. Je ne sais pas ce que Loup fabrique, mais sa place est parmi nous. Envoie tes enfants... ou bien Bebbe. Peu importe, mais je veux que d’ici demain, Loup se soit attelé à la tâche de nous créer un nouveau Morse. Je sais que je n’aurais pas dû permettre à Griffon de sortir, il a lancé une mode détestable.

— Vous avez toujours cédé aux caprices de Loup, ce n’est pas la première fois.

Cerf soupire :

— Tu rumines encore cette histoire ? Loup est ton aîné de deux ans, c’était normal qu’il choisisse sa spécialité en premier.

— J’étais trop jeune pour m’occuper du Mur. Vingt ans seulement ! Loup a fui la queue entre les jambes en s’enfermant dans son atelier pour construire ses robots chéris en me laissant la charge d’assassiner des gens. Nous étions proches ! On n’aurait pas pu en parler avant ? Décider ensemble ?

— Même si vous en aviez parlé, ça n’aurait rien changé. Tu as la trempe pour t’occuper du Mur. En cela, tu es bien mon fils et je suis fier de toi. Loup est intelligent, enfin il est scolaire, mais il a du jus de mousse dans les veines. Maintenant, ça suffit, va me chercher Serpent, je veux m’entretenir avec lui. Et puis occupe-toi de Loup, comme je te l’ai demandé.

Chien semble vouloir ajouter quelque chose, mais il se contient :

— Oui, père.

— C’est bien, Tony. Toi au moins, tu ne me déçois pas…

Chien sort de la pièce, une boule dans la gorge. Dans le couloir noir et brillant patiente Carpe, le père de Morse ; cela fait six heures qu’il attend que Cerf le fasse appeler.

— Il veut voir Serpent, précise Chien d’une voix neutre avant de se souvenir qu’il n’a pas fait passer le message de Lièvre. Tant pis.

 

12.

 

Griffon s’observe dans le reflet de la vitrine. Il a l’air fatigué, de larges cernes dessinent des poches sous ses yeux mordorés. Trop de temps passé à mettre son nez crochu dans les cauchemars des autres. Griffon en est malade, alors il arrête, pendant quelques heures, il fait une pause. Oh ! Laisser le travail à ses compagnons de rêve et rejoindre la Ville Blanche pour un instant auprès de Grenade à bord du Machina... Voilà ce à quoi il aspire, et après deux nuits blanches, il en a bien le droit après tout.

La vitrine du glacier abandonné lui renvoie l’image d’un clown triste aux cheveux d’un bleu délavé. Il fait une grimace et une bille de métal brille sur sa langue, tout au fond. Étrangement, cette boutique en bord de mer lui évoque quelque chose, mais quoi ? Le bâtiment vide lui rappelle de la musique et des rires, une ambiance chaleureuse d’été et de sucre.

Il déchiffre l’inscription brodée sur le store à rayures grises et blanches : « La politique des anges ». L’impression de déjà-vu s’intensifie, il est sûr d’être venu ici auparavant, en un autre temps. Il y avait du soleil sur la terrasse malgré les nuages des brumes du rêve et les buissons de roses étaient en fleurs, parfaitement entretenus.

Griffon regarde autour de lui et sursaute. Il y a une immense femme en couleur, à une dizaine de mètres de lui. Elle aussi observe la vitrine du magasin avant de tourner ses yeux vers lui, quatre yeux, verts comme de l'absinthe.

— Excuse-moi ?

La femme vient de l’appeler et Griffon la laisse s’approcher avec appréhension. Il remarque aussitôt qu’elle n’est pas humaine et que sa longue robe en dentelle noire ressemble plutôt à un lichen qui pousse directement sur sa peau. Il a déjà croisé ce type d’humanoïde dans le monde onirique : c’est une grune, de la même espèce que le fantôme qui fume sur le pont du Machina.

La femelle (mais est-ce vraiment une femelle ? Il décide de dire la femme) a la peau grise, presque écailleuse, et si deux yeux assez semblables à ceux d’une humaine le contemplent, les deux autres semblent se détendre pour se mettre à somnoler sagement sur ses pommettes. Elle ne possède pas de cheveux non plus, juste un amas emmêlé de ce qui ressemble à des anémones de mer violacées. Une sorte de viole est attachée dans son dos par une longue bande de cuir.

Comme tous les autres grunes, elle est très grande, presque deux mètres quarante, alors que le grune du Machina approche seulement des deux mètres. La créature l’a interpellé dans sa langue, ce qui signifie qu’en dehors de l'onirisme, une fois éveillée, celle-ci doit appartenir à une dimension assez proche de la sienne dans le réseau du Multivers. Griffon avise que ses mains tiennent un rectangle de papier. 

— Bonjour.

— Bonjour, répète la femme avant de plisser les yeux en le détaillant. Désolée pour ma familiarité, je vous ai pris pour quelqu’un d’autre. Vous habitez ici ?

Cette remarque fait sourire Griffon ; il n’y a pas grand monde pour vraiment vivre ici, si ce n’est Grenade. Enfin, il ne croit pas. Cette femme doit être un de ces voyageurs égarés qui a atterri là, on ne sait trop comment, sans doute par l’intermédiaire de quelqu’un comme lui. Avec un peu de chance, il pourrait créer un lien avec d’autres voyageurs du Multivers...

— Non, mais je connais un peu les lieux. Vous cherchez quelque chose ?

— Oui, vous pourriez m’aider ?

La créature se rapproche. Son équilibre est différent du sien, en effet, elle ne possède qu’une seule jambe sans pieds, plutôt une queue, comme si elle était une sorte de sirène terrestre. La femme n’a pas l’air effrayée par son apparence non plus, bien qu’elle le dévisage avec une curiosité un peu déplacée. Georges lui demande :

— Je vous en prie, dites-moi ce qui vous tarabuste.

La femme se rapproche encore et lui montre la photographie qu’elle tient en main. Aussitôt, Griffon reconnaît le magasin de glace en arrière-fond. Devant la porte se trouve une bande d’humains en uniformes de serveurs : deux jeunes filles et un homme adulte sourient à l’objectif. Le fond de la photo est monochrome tandis que les trois protagonistes sont colorés : des voyageurs, sans aucun doute possible.

— Je cherche cette humaine, là. Vous ne l’auriez pas vue dans le coin ? dit la femme en montrant du doigt une des serveuses.

Griffon fronce les sourcils. À nouveau, un sentiment de déjà-vu l’envahit, le même que lorsqu’il était resté posté devant la vitrine de la « Politique des anges » quelques instants plus tôt. Cependant, il a à peine jeté un coup d’œil à la fille que son attention se porte sur un autre protagoniste :

— Je ne la connais pas. Par contre, je sais où est cette personne.

Il montre du doigt le serveur hilare, un bel homme mat au visage enjôleur, dont le bras entoure avec affection les épaules de la fille recherchée. La créature le fixe et répond d’une voix qui résonne étrangement :

— Tu sais où est Tony ? Tu le connais ?

— Tony ? Là d’où je viens, on l’appelle plutôt Chien. Et c’est mon...

— D’où viens-tu ? Tu parles d’un autre monde ? Et la fille ne te dit rien ? En général, là où est Tony, Lù n’est pas loin et…

Elle veut continuer sa phrase, mais un long cri résonne le long du port. La femme se fige et ses sourcils de lichen se froncent ; elle n’a pas l’air effrayée, mais tous ses sens sont en alerte. Le cri ressemblait au grognement d’un ours furieux et Griffon connaît ce bruit par cœur :

— C’est le chant de mon cauchemar, il me cherche. Nous n’avons pas beaucoup de temps, il faut fuir.

— Pas encore, où se trouve Tony ? Dans ce monde ? Comment es-tu venu ici ? Il existe des gens particuliers, on les appelle les P...

Elle prononce un mot, mais Griffon n’arrive pas à les distinguer, car le cri résonne à nouveau. Plus fort et plus proche.

— Quoi ?

— Les Piliers, ça te dit quelque chose ? Tu sais que tu en es un ?

Griffon sait qu’ils sont en danger s’ils restent ici :

— Il faut que je parte.

— Attends !

Elle lui arrache la photo des mains et griffonne derrière à l’aide d’un stylo avant de lui fourrer l’image entre les doigts.

— Si tu as une connexion dans ton monde, tu pourras me joindre grâce à ça : il y a une adresse, un identifiant et un mot de passe. C’est très important. J‘espère tomber sur Lù depuis très longtemps et c’est la première fois que je retrouve une piste.

— Je regarderai, je le jure, promet Griffon.

Il n’y a pas de réseau dans la Ville Noire, mais il en trouvera peut-être dans le monde des rêves où le concept des internets n'a rien de rare. Après tout, tout ce qui existe dans le Multivers a sa place dans le monde des rêves !

Une grande ombre se dessine sur le sol pavé de la Ville Blanche et en une poignée de secondes, l’étrange femme a disparu parmi les ruelles avec ses quatre yeux et sa robe de lichen. Griffon espère que tout ira bien pour elle.

La silhouette sombre se rapproche et Griffon lâche prise. Le paysage fond. Il sent le papier glacé se dissoudre sous ses doigts, alors ceux-ci le pressent de toute leur force. Une intense douleur envahit son bras et il pousse un grognement de rage avant de s’extirper du songe. Il se réveille en sursaut, le cœur battant, installé dans la pièce circulaire de la Machine. Sa main est crispée sur une photographie gondolée, déformée par la traversée des dimensions, mais réelle.

 

13.

 

Une odeur de chou bouilli et de graisse rance plane dans l’air. Le vacarme infernal de la cuisine fait bourdonner les oreilles de Loup qui mange en silence, mais le reste du monde tend vers la cacophonie : les couverts raclent le fond des assiettes, les bouches aspirent la nourriture avec de multiples bruits, les verres tapent la table de bois, les cuisiniers vocifèrent et les conversations vont bon train.

Loup aime bien ce vacarme. Il s’y perd et il peut faire semblant de n’être personne. La salle est sombre, basse. De gros tuyaux de fer ronronnent au plafond, couverts de poussière et de rouille. La table respire la misère, mais on peut rire à cette table-là, on peut y chanter, roter et s’y effondrer ivre mort, le nez dans son assiette.

Loup n’est pas encore assez libre pour ces choses-là. Il sait qu’avec la joie viendra aussi la peur de perdre la joie. Pour le moment, il observe et profite de la vitalité des autres.

Soudain, un nouveau venu entre dans la salle. Quand ils l’aperçoivent, tous les ouvriers se lèvent dans un élan d'allégresse assourdissant. Loup lui jette un coup d’œil curieux. Le nouveau est un type petit et mince d’à peu près le même âge que lui — une petite trentaine —, avec des verres rectangulaires qui font ressortir l’aspect anguleux de son visage. Ses cheveux bruns et courts sont tirés en arrière si l’on excepte quelques mèches qui reviennent négligemment devant une paire de lunettes de pilote remontées sur son crâne.

Curieux, Loup laisse traîner ses oreilles et par chance, l’un de ses voisins de table semble ne pas être familier non plus avec l’inconnu :

— C’est qui ?

Un ouvrier épais comme un tronc d’arbre lui répond :

— Andiberry Richter, l’ingénieur. Il vient vérifier la sécurité des entrepôts, les taux d’amiante, tout ça… Un boulot énorme, vu le nombre de bâtiments, mais il était en arrêt depuis trois semaines, suite à un accident de travail. Il doit être heureux de quitter son lit, il n’a pas mis un pied hors de l’hôpital depuis tout ce temps.

— Ce qu’il dit ! ironise une cinquantenaire en salopette bleue, au bout de la rangée. Moi je parie qu’il a passé tout son arrêt dans le quartier des indigents, entre deux putes édentées !

Le dénommé Andiberry la pointe du doigt d’un air faussement menaçant :

— Je t’entends parfaitement, Maja ! Et je proteste vertement, elles étaient au moins quatre et avaient toutes leurs dents !

La table s’esclaffe bruyamment. Maja en profite pour se glisser près d’Andiberry afin de lui subtiliser sa bière et celui-ci se contente de rire, les yeux pétillants, avant de poser un bras autour de l'épaule de sa collègue, qui l’écarte d’un revers de main ainsi que d’un regard féroce surplombé d’un sourcil unique. Loup se mordille la lèvre. Malgré sa petite taille, Andiberry est le genre de type qui plaît aux gens. Il y a quelque chose de chaleureux dans sa veste en cuir usée, son sourire canaille et ses godillots boueux. Les cinq ouvrières de la tablée le dévorent des yeux et seule la dénommée Maja semble lui préférer sa boisson fermentée. Nous ne sommes vraiment pas tous égaux, pense Loup avec une pointe d’amertume.

Les conversations reprennent de plus belle et la table s’anime encore davantage. Loup essaie d’oublier que le lit de son voisin de chambre a été vidé hier. Il n’a plus revu l’homme et se demande vaguement s’il lui est arrivé quelque chose. Est-il mort ?

Quand il rejoint le dortoir, après une demi-heure, la couchette adjacente est toujours disponible. Il s’efforce de ne pas la regarder avant de s’effondrer sur son propre matelas. Alors qu'il commence à sombrer, une voix le tire de sa somnolence :

— Hé mec, c’est mon lit que tu occupes là !

Loup ouvre les paupières et se retrouve nez à nez avec l’ingénieur, qui lui sourit derrière ses lunettes :

— Salut, désolé de t’avoir réveillé.

Loup se frotte les yeux :

— Il n’y a pas de mal. Je ne savais pas que c’était ton lit, tu peux le récupérer.

— Oh non, ne bouge pas, je faisais juste la conversation. Celui-là est libre ?

Il désigne le matelas voisin de celui de Loup qui hausse les épaules. L’ingénieur s’assoit dessus et lui demande :

— Tu es nouveau ? Ton visage ne me dit rien. Je m'appelle Andiberry Richter.

— Je sais, ton retour n’est pas passé inaperçu. Je suis arrivé il y a seulement quelques jours, c’est pour ça que nous ne nous étions pas encore croisés, Andiberry.

— Tu peux m'appeler Berry, comme tout le monde. Et toi ? C'est quoi ton nom ?

Loup hésite un instant :

— Isonima…

Andiberry a un petit rire :

— C’est un drôle de nom.

— Tu ne me crois pas ?

— Non, tu vois, personne n’irait inventer un nom aussi bizarre.

C’est vrai. Loup se demande vaguement pourquoi il a mis son prénom réel sur son passe d’identité. Il ne l’avait jamais donné à personne avant, mais ici, les choses se doivent d’être plus authentiques.

— Alors ? demande Andiberry. Tu as la même âme que qui ?

— Pardon ?

— Isonima, ça vient de iso et anima, non ? « Même âme ». C’est ce que ton nom veut dire, pas vrai ?

— Euh... En toute franchise, je ne sais pas... Et puis, ton nom aussi est bizarre. Ça veut dire quoi Andiberry ?

— Foudre, dans le vieux langage du Sud. D’après mes parents en tout cas. J’ai grandi dans le quartier des Nasserins.

— Ça explique ton accent.

Le quartier des Nasserins a été nommé ainsi en référence à Nassau, l’ancienne ville du Sud dont les habitants ont immigré avant l’arrivée de la Brume. Bien que tous parlent la même langue à Vérone, le quartier des Nasserins s’entête à faire vivre l’accent nasillard qui aurait dû disparaître avec leur ville d’origine.

Loup ose poser la question qui lui brûle les lèvres :

— Tu étais vraiment dans le quartier des indigents au lieu d’aller à l’hôpital ?

Andiberry lui lance un regard mutin en tapotant son nez pointu :

— Peut-être bien… Qui sait ?

 

14.

 

C’est la sensation d’une pluie fine sur son visage qui réveille Grenade. Elle entrouvre les yeux.

De légers flocons tombent du ciel et forment de petites taches claires dans l’air, créant un doux contraste avec la noirceur des immeubles en arrière-plan. L’image est un peu floue ; Grenade a oublié ses lunettes à l’appartement en fuyant.

« De la neige… » pense-t-elle, encore comateuse, avant de s'apercevoir que l’air est très chaud.

Elle étend la main et des pétales de cendre se posent sur ses doigts avant de finir en poussière.

Cela achève de la réveiller. Elle secoue sa tête pour faire tomber la mince pellicule grise qui s’est accumulée sur ses cheveux noirs et observe les alentours.

Elle se trouve dans une petite ruelle sombre, assise sur un tas de caisses et de couvertures crasseuses. Elle prend une nouvelle inspiration d’air brûlant et celui-ci envahit ses poumons. Gênée, elle cherche un mouchoir dans sa poche et essuie son front couvert de sueur avant de se moucher : sa morve est noire de crasse.

Devant elle, une vitrine brisée lui renvoie l’image de son visage rougi et épuisé tandis que d’énormes sorties d’aération exposent des ventilateurs gigantesques qui tournent mollement.

Elle finit par se souvenir du lieu : l’arrière-cour des fours à charbon de la Ville Noire. Les punks l’ont justement choisie comme quartier général à cause de sa chaleur. Au-dessus d’elle, assise sur une caisse surélevée, la fille aux cheveux bleus dort encore, sa tête dodelinant sur son épaule, tandis qu’un mégot éteint pendouille entre ses lèvres. Son chien strabique, qui ressemble à s'y méprendre à une hyène en plus sympathique, est fourré sous son blouson de cuir et la fixe de ses petits yeux brillants. Grenade les observe sans un mot. Trois punks ronflent un peu plus loin, roulés les uns contre les autres.

Grenade tâtonne autour d’elle et c’est avec soulagement que ses doigts se referment sur sa besace. Elle jette un coup œil dedans : ses masques sont là. Ouf !

Tout en lançant un regard furtif à la fille assise au-dessus d’elle, Grenade sort l’un d’entre eux. Son nom est le grand Dénominateur, un masque d’écorce grossière, couvert de mousse et de lichens ; des petits champignons ont même poussé autour de l’œil droit et une lune enfantine a été dessinée à la craie sur la joue. Sans hésitation, Grenade le pose sur son visage ingrat. Quand elle enfile un des masques, la jeune fille a toujours cette vague sensation d’être en décalage avec la réalité, comme lorsqu’on s'enfonce des bouchons dans les oreilles. À travers, les couleurs sont un peu différentes, légèrement bleutées. Lentement, Grenade contourne la punk avant de s’immobiliser : il y a quelque chose sur sa joue, sur le profil qu’elle ne voyait pas avant de se déplacer.

Des mots... comme un tracé irrégulier inscrit à l’encre de Chine. Grenade plisse les yeux ; l’écriture est notée à la verticale et se perd dans les plis du cou potelé. Elle déchiffre très lentement : L’ap… L’apoptose du m…

Le reste disparaît dans l’encolure du blouson, alors Grenade fait un pas et se dresse sur ses pieds pour en apercevoir plus, mais elle a à peine le temps de déchiffrer un « o » que le chien bâtard de la punk se met à aboyer. Grenade recule aussi vite qu’elle peut et glisse le masque dans sa sacoche. Durant quelques secondes, elle aperçoit des flashs lumineux danser devant ses yeux avant de se réhabituer à une vision normale.

La punk ouvre une paupière lourde et s’étire. Sa joue est de nouveau immaculée. Elle baragouine un vague bonjour avant de fouiller les poches de son blouson en marmonnant : « Bordel, où j’ai foutu mon pétain1 ? ». Grenade remarque à nouveau cette inflexion étrange dans sa voix : il ne s'agit pas d'un accent, c'est plus comme si les cordes vocales luttaient pour prononcer des syllabes. La punk finit par sortir triomphalement un paquet de cigarettes et adresse un sourire jaunâtre à Grenade :

— Bien dormi ?

— … Oui. Ça a duré longtemps ?

— J'sais plus. Tu pionçais depuis douze heures quand j'ai décroché.

— … Wow.

— Comment tu t’appelles ?

— Grenade.

— Comme le fruit ou comme l’arme ?

— Comme la ville.

Pendant quelques secondes, la punk la fixe d’un air interdit avant d’éclater d’un rire si rocailleux qu'il paraît douloureux.

— Une ville d’avant la Brume ?

— C’est ce que disait mon père quand j’étais enfant. Mais il est mort.

— Désolée pour toi.

Grenade hausse les épaules. Elle poursuit d’un air hésitant :

— Et vous ? C’est quoi votre nom ?

La punk éclate à nouveau de rire :

— Oh putain ! Essaie plus jamais d’me vouvoyer, sinon j’te jette dans la Rivière Bleue, j’te jure !

Devant le silence prudent de Grenade, elle poursuit :

— J’m’appelle Honorine. Honorine Italique. Un nom d’merde, pas vrai ?

— C’est bizarre, c’est sûr.— C’est d’la merde en boîte. Ma mère d’vait être bourrée le jour de ma naissance... En y réfléchissant, elle était certainement bourrée.

Grenade n’ose pas la contrarier, mais incapable de retenir sa curiosité, elle demande :

— Comment vous… comment t'as fait pour passer les enfants du Mur ?

Honorine allume sa cigarette et répond en la regardant droit dans les yeux :

— Tu m’dirais pourquoi ces gamins détraqués t’collaient au cul ?

— …

— Si tu t’mêles de tes affaires, j’me mêlerai des miennes. On est d’accord ? J’t’ai sauvée parce que j'supporte pas ces p’tits cons. Y a pas d’quoi en faire toute une histoire. Il vaut mieux que t’oublies ça, pour ton propre bien.

À contrecœur, Grenade baisse les yeux et acquiesce lentement :

— D’accord.

Avec le recul, elle n’est plus du tout sûre qu’Honorine soit la fille de son souvenir. Cette fille-là était déjà grande, il y a une dizaine d’années, et à la louche, Honorine doit avoir le même âge que Grenade, quelque chose entre seize et dix-huit ans.

— J’ai envoyé un d’mes coquins jeter un coup d’œil à ton appart. Voir si c’était en sécurité. Tu vas pouvoir rentrer chez toi.

— Comment vous savez où j’habite ?

Elle se souvenait d’avoir dit aux punks que son appartement avait été fouillé par la police du Mur et qu’elle ne pouvait pas y retourner toute seule pour le moment, mais pas plus.

— C’est marqué sur ta besace.

Grenade se maudit. C’était la mallette de Georges et cet idiot avait noté son adresse dessus. Quelle imbécile de l’avoir oublié ! Elle se demande si Honorine a vu les masques. Si c’est le cas, elle n’en dit rien... Cela veut-il dire qu’elle n’est pas la fille du souvenir ?

Grenade se remémore très bien ce jour :

L’appartement était sale. Son père essayait de nourrir son petit frère qui n’arrêtait pas de régurgiter, l’air sentait le vomi et la poussière. Pour fuir l’atmosphère étouffante, Grenade s’était réfugiée sur l’escalier de métal qui courait le long de la façade de l’immeuble.

Et puis cette drôle de fille aux cheveux bleus était arrivée et s’était arrêtée devant elle. Grenade ne l’avait jamais vue. La fille l’avait dévisagée longtemps et lui avait tendu un sac de tissu dans lequel se trouvaient les trois masques, puis elle était partie, sans donner d’autres explications qu’un :

« Tiens, c’pour toi. Cadeau d’un vieil ami. »

Ça avait été le tout dernier cadeau qu’avait reçu Grenade avant son départ pour le Mur.

 

15.

 

« Si je suis auprès de vous, ce n’est qu’en simple vagabond

Pour vous conter la déraison

De cet homme-là qui n’eut d’autre choix,Mais il l’aima ! Oh oui il l’aima…

 

Nul n’est plus fait pour vivre à deux,

Sous ce sombre ciel déserté des dieux,

Nous crûmes pourtant trouver du bonheur,

Dans leur Ville Noire, dans leurs noirs cœurs.

 

Depuis le jour où nous naissons

C’est avec plaisir que nous nous mentons,

Il suffirait seulement de traverser la Brume,

Pour nous guérir de notre amertume…

 

Sous le châtaignier, qui s’étale…

Je t’ai vendu, tu m’as vendu

Je t’ai vendu, tu m’as vendu »

 

Le garçon s’arrêta de jouer et sa main s’immobilisa au-dessus des cordes. Il la contemplait avec un sourire, cette femme belle et élégante qui s’était arrêtée pour l’écouter.

« Il doit savoir », pensa Bebbe. « Il doit savoir que c’est une chanson révolutionnaire. Une chanson interdite par la Famille. »

Les traits sereins, le garçon remit une mèche de cheveux blonds derrière son oreille et lissa son foulard miteux.

 

« Vingt fois, cent fois, fuit la Vérité,

Nous ne connaissons pas même leurs identités,

À toutes ces bêtes qui sont si fières,

De nous entraver de leurs chimères…

 

La guerre, c’est la paix

La liberté, c’est l’Esclavage,

L’Ignorance, c’est la Force,

Les cages sont déjà prêtes, en cas d’entorse.

 

Sous le châtaignier, qui s’étale…

Je t’ai vendu, tu m’as vendu

Je t’ai vendu, tu m’as vendu »

 

Bebbe écoutait. Elle allait si peu dans ce genre de quartiers. Il avait vraiment fallu qu’elle veuille voir Loup. Son capuchon plongea son visage dans l’ombre.

À nouveau, le garçon s’arrêta pour la regarder. Sa voix n’avait rien d’extraordinaire, mais elle était agréable. Bebbe sortit une pièce et la jeta dans son gobelet.

— Vous avez l’air triste, dit-il.

*

Les pas de Bebbe résonnent dans l’escalier. Ses talons hauts sonnent sur le sol avec un bruit de métal, le même bruit que la pièce qu’elle a jetée dans le pot de fer-blanc de l’adolescent qui mendiait dans les bas quartiers. Elle ignore pourquoi ce souvenir la hante : est-ce le sentiment d'être prise en pitié par quelqu'un d'un niveau social infiniment plus bas que le sien ? Je dois être bien à plaindre, alors... Elle arrive devant une porte, glisse une clef dans la serrure et actionne le mécanisme qui s’ouvre en grinçant.

Au-delà des corridors noirs et veinés de vert, il y a du blanc, un long boyau immaculé aux allures d’hôpital. Bebbe s’avance et referme l'issue derrière elle.

Le couloir est bordé de dix portes qui se ressemblent : des rectangles de métal ornés d’un petit hublot de plexiglas et dotés d’une trappe au niveau de la partie inférieure. Contre un mur se trouve une table surmontée d’une pile d’écuelles en plastique ; six en tout, et autant de cuillères rondes et de gobelets. À côté de la table, un robinet sort du mur, relié à un long tuyau.

Bebbe s’approche et dépose un récipient plein à côté de la pile de vaisselle. Puis, à l’aide d’une louche, elle remplit une à une les assiettes d’une sorte de mixture verte et spongieuse. Une fois les six écuelles garnies, ainsi que les verres d’eau, Bebbe se dirige vers la première porte en tirant derrière elle le long tuyau d’arrosage. D’une main, elle actionne un loquet et ouvre le battant.

La nouvelle pièce est petite, nue et carrée. Une odeur de renfermé envahit son nez, mais Bebbe ne bronche pas. Au fond de la cellule, une silhouette maigre est roulée en boule contre le mur matelassé. Ses longs cheveux coulent sur un sol où l’on ne trouve rien si ce n’est un trou. Elle ne réagit même pas, jusqu’à ce que Bebbe ouvre le robinet : un violent jet d’eau tiède jaillit du tuyau et rebondit sur le carrelage et les murs. L’habitant de la cellule pousse de grands cris en se protégeant de ses bras sans que le moindre sentiment n’apparaisse sur le visage de Bebbe ; l’eau épouse les murs et emporte la saleté dans le trou d’évacuation percé au centre de la pièce. Une fois l’ensemble à peu près propre, Bebbe referme la porte derrière elle en laissant la malheureuse créature gémir et se lamenter. Elle soupire et ferme les yeux un instant, puis glisse par la trappe l’assiette, le verre d’eau et une blouse de rechange avant de récupérer le tuyau d’arrosage.

Cinq fois encore, elle reproduit le même manège avec les autres cellules. Chaque pièce paraît semblable à la première et son habitant interchangeable, les portes trois et cinq faisant exception. Les cellules 1, 4, 8 et 9 sont vides.

Comme toujours, l’habitant de la cellule numéro 3 s’est roulé dans ses propres matières fécales et a tenté de l’attaquer quand elle est entrée. Bebbe a depuis longtemps renoncé à nettoyer correctement sa prison.

L’habitant de la cellule numéro 5 est à coup sûr une habitante. Quand Bebbe ouvre la porte de sa cellule, elle la trouve dans la même position que la veille : face à l'entrée, affalée contre le mur, avec ses épaules d’une maigreur terrifiante et ses mains caressant un énorme ventre proéminent. Sous les longues mèches de cheveux gras, ses yeux gris considèrent Bebbe avec mépris. Quand le jet d’eau la mouille, elle se contente de se rouler autour de son propre ventre, autour de son fœtus, comme pour le protéger et Bebbe ne l’arrose jamais directement, pas plus qu’elle ne peut la regarder dans les yeux.

Une fois son travail terminé, Bebbe se rince les mains avant de reposer un couvercle sur le dessus du récipient qui contenait la nourriture : il est vide à présent, pourtant il n’a servi qu’à remplir de petites assiettes. Alors Bebbe se dirige vers la sortie en emportant le plat, de la mélasse à la place du ventre.

Quand elle passe devant la cellule numéro 5, une main osseuse jaillit de la trappe et lui empoigne la cheville. Bebbe a un violent frisson de dégoût en imaginant la peau humide contre le cuir de sa chaussure. Une voix épuisée se fait entendre, hachée par la solitude :

— S’il te plaît, s’il... te plaît...

La pitié envahit Bebbe avec une telle violence qu'elle lui remonte dans l’œsophage comme une vomissure. D’un petit geste sec du pied, elle se dégage de l’étreinte des doigts et se dirige d’un pas vif vers la sortie, tout en essayant de ne pas pleurer. Rien à faire, les larmes sont déjà accrochées sur ses cils.

Elle ouvre la porte, mais au moment où elle pense quitter les geôles, elle se retrouve face à la blouse blanche et au masque de Lièvre. Tous les deux restent un instant figés, avant que d’une main calme, Lièvre n’écarte Bebbe afin qu’elle le laisse passer. Pas de paroles, pas même un bonjour.

Lièvre s’approche de la cellule numéro 5 et Bebbe ne peut s’empêcher de s'exclamer :

— Non !

En quelques pas, elle se retrouve entre le battant et l’homme, et articule faiblement :

— Pas encore… Ce n’est pas encore le moment !

— C’est le moment, j'ai même attendu au-delà du raisonnable, car sa santé ne permettait pas une opération plus tôt. Écartez-vous, s’il vous plaît.

La voix de Lièvre est incroyablement calme. Il essaye de la pousser, mais elle s’oppose à lui, alors en lui saisissant les poignets, il la déplace par la force, jusqu’à ce que Bebbe bascule sur le sol et s’écrie :

— N’avez-vous donc aucune pitié ?

Lièvre se fige et la contemple un instant avant d’ajouter sèchement :

— Vous ne savez pas de quoi vous parlez ! Je dirais même que vous êtes mal placée pour ce genre de reproche…

Dans les cellules, des murmures se font entendre. L’homme entre dans la prison numéro 5 tandis qu’affalée sur le sol, Bebbe se met à sangloter. Moins d’une minute plus tard, Lièvre ressort, la maigre créature dans les bras. Les longues mèches mouillées de la femme laissent des traînées d’eau sur la blouse blanche, de longues mèches blondes et bouclées. La femme entoure son ventre de ses mains.

— Courage, murmure-t-elle.

Bebbe relève la tête. La femme dans les bras de Lièvre la fixe de ses yeux gris clair, si semblables aux siens, avec ce visage identique, mais en plus maigre. Les larmes de Bebbe coulent dans sa gorge.

— Courage, répète la pauvre créature. Viens. Sois avec moi.

Derrière les portes, les prisonnières se sont collées aux minuscules hublots. Toutes ont les mêmes cheveux blond vénitien, toutes le même âge, toutes le même visage ravagé et pourtant si semblable à celui de Bebbe. Leur expression est celle d’une peur sourde. Numéro 3 tape sa tête contre le plexiglas ; cela rappelle à Bebbe un petit bruit de métal.

*

La pièce rebondit dans le gobelet.

L’adolescent blond la contempla avec un sourire maladroit :

— Vous avez l’air triste.

Elle ne sut pas quoi lui répondre. Il reprit sa guitare, et de sa jolie voix calme et sobre, il se remit à chanter :

 

« La lutte était terminée,

Il avait remporté,

La victoire sur lui-même,

Il ne put que l’aimer ! Oh oui, il l’aimait…

 

Sous le châtaignier, qui s’étale…

Je t’ai vendu, tu m’as vendu

Je t’ai vendu, tu m’as vendu »

1 Le mot « pétain » est un argot ancien utilisé par les marins pour désigner le tabac.

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Sorryf
Posté le 02/05/2019
Aie... je lis vraiment doucement ! la faute aux autres plumes qui publient trop :D ! j'avance petit paragraphe par petit paragraphe, je comptais pas commenter tous les chapitres mais là ça a fait "tilt" dans ma tête ! Honorine Italique ! j'ai pas déjà entendu ce nom quelque part :p ?
Je comprends du coup que Lù et sa captive aient un lien si particulier dans le livre des vérités ! Quoique... ça voudrait dire que le livre se passe en fait AVANT la ville ? puisque c'est Lù qui lui donne ce nom ? je retire ce que j'ai dit je ne comprend rien du tout xD ! mais en tout cas je suis contente de lire ces 2 histoires qui s'éclairent (un peu) l'une l'autre.
Contente que Loup rencontre Andiberry, ils vont s'entendre ! Grenade et ses masques, c'est très mystérieux. J'adore qu'elle s'appelle Grenade pour la ville [anecdote #mylife : mon grenade s'appelait aussi grenade pour la ville a la base, parce que je venais de regarder casa de papel xD ! j'ai tout changé en fruit exprès pour pouvoir garder Grenade parce que c'est vachement classe a cause du synonyme en explosif]
La chanson, la partie "je t'ai vendu tu m'as vendu" ça me disait un peu quelque chose mais quoi ? Ensuite j'ai lu "la liberté c'est l'esclavage" et la BOUM ! Tout m'est revenu ! Big Brother (BB... Bebbe...COINCIDENCE? xD) ! lal salle 101 ! 1984 !!!! MOI AVOIR LA REF ! (je suis fière parce que c'est pas souvent)
La fin du chap (désolée, je parle surtout de la fin parce que j'écris à chaud et j'ai lu le début il y a déjà un moment) fait froid dans le dos. Qu'est-ce qu'ils en font de cette femme enceinte ? J'adore quand la prisonnière dit "courage" a son bébé, mon Dieu quelle scène !
A propos de bébé (admire la transition), j'ai du mal a cerrner Bebbe. Elle a l'air de pas approuver... mais c'est pas elle qui est à la tête de tout ça ? La mère de tous ? Ou au moins tout proche du pouvoir avec Cerf ? Sa compassion qui ne va pas jusqu'à la faire agir ne ferait pas d'elle une biatch hypocrite ? Je juge un peu vite, je sais, je devrais attendre de connaitre ses motivations et dans quelle mesure elle est sous l'emprise de Cerf.
Jamreo
Posté le 08/01/2017
Re-coucou par ici !
Bon, je ne me suis pas arrêtée au chapitre 2 pour te laisser un commentaire mais je le fais maintenant ^^ au chapitre précédent je me disais "oh c'est un peu dur cette histoire", avec l'ambiance oppressante de cette ville, les enfants du Mur qui tirent sur les condamnés de manière à les faire mourir lentement etc, mais finalement la fin de ce chapitre-ci est encore plus affreuse, je ne sais pas si j'ai tout compris mais on dirait que ces femmes sont des clônes de Bebbe utilisées comme mère porteuses. Brrrr, j'en ai des frissons (oui il fait pas très chaud où je suis, mais quan dmême c'est pas juste à cause de ça)
La chanson de ce garçon m'a beaucoup rappelé "1984" et les chansons générées automatiquement pour les ouvriers qui ne sont pas surveillés, et qui paradoxalement sont vachement plus libres que des gens plus haut placés. Sauf que là, le gosse prend beaucoup de risques. Bon, en fait y a beaucoup de choses qui évoquent "1984", avec Griffon qui espionne les gens jusque dans leurs rêves notamment ^^. Bebbe est super intéressante parce qu'elle fait partie de la famille (?) mais en même temps, on dirait qu'elle a beaucoup d'empathie pour le peuple. 
Deux petites remarques : dans la partie 2, un moment tu utilises "George" : est-ce que c'est Griffon ? Ensuite dans la partie 3, qui est du point de vue de Loup, j'ai trouvé l'utilisation du diminutif "Berry" étrange pusique Loup ne le connaissait pas avant ^^ mais bon je suis très peut-être trop pointilleuse là. 
Un truc rigolo sur Berry, j'avais vu flotter le nom sur PA et j'étais persuadée que c'était une femme sans aucune raison :p 
Ca me plaît beaucoup pour le moment, autant pour les trucs qu'on commence à comprendre que ceux qu'on comprend pas encore, et puis cette ville est à la fois horrible et fascinante <3 j'espère revenir dans pas longtemps ! 
GueuleDeLoup
Posté le 08/01/2017
Hahaha, je suis tellement en retard pour répondre à ce commentaire, j'ai vachement honte -_-'.
Alors tes théories sur les mères porteuses sont à 90% juste. C'est juste que Bebbe est peut-être un clone elle-aussi, on ne sait pas très bien qui est l'orignal dans tout ce bordel.
Et bien joué, cette chanson est totalement inspiré de 1984. On verra si je garde ça ou pas dans la version finale mais j'avais été très très touché par les paroles du refrain, le "je t'ai vendu, tu m'as vendu", c'est si terrible -_-'. 
Et oui, George est Griffon, les nom d'animaux ne sont que des surnoms, ils ont tous un véritable prénom. Et il faut que je change de truc de surnom avec Berry, on me l'a déjà fait remarquer plusieurs fois.
Voilà, plein de bisous et à bientôt!
EryBlack
Posté le 26/09/2016
KOUKOU
Je ne pensais rien lire ni commenter pendant le Concours, mais je sais pas, j'ai été prise d'une soudaine envie de revenir à VN tout à l'heure, et je me suis envoyé deux chapitres d'affilée. C'est peut-être grâce à tes super dessins de la Famille <3
Ce n'est pas la première fois que je lis le chapitre 2, mais va savoir pourquoi, je l'ai beaucoup plus apprécié que la fois d'avant. Ce n'était pas que j'aimais pas avant, hein, note bien, c'est juste que je me sentais un peu confuse pendant ma lecture et que je n'arrivais pas à me concentrer vraiment - aucune idée de pourquoi. En tout cas, du coup, cette lecture-ci est la bonne, et j'aime énormément ce que je découvre !
C'est tellement riche comme histoire et il y a tant de détails qui m'interpellent. Les relations entre les personnages ont l'air complexes. Même ceux de la Famille ne semblent pas tous poursuivre le même but. Ils m'intriguent vraiment beaucoup : dans ce monde dévoré par la brume, ils sont les dirigeants d'un régime totalitaire et même si tu montres très clairement qu'ils font des trucs pas très jojo aux habitants de la Ville, j'ai le sentiment qu'ils s'efforcent de les garder en vie. De préserver cette enclave qu'est la Ville Noire. C'est très étrange, mais du coup, ça fait que je ne ressens pas de colère envers eux. J'ai l'impression que quelque chose guide leurs actes, pas qu'ils agissent simplement pour opprimer. Ça me plaît !
J'ai plein de questions en vrac - je ne demande pas forcément de réponse, je m'interroge un peu moi-même ^^ Ces prisonniers à la fin seraient des clones de Bebbe ? C'est atroce que ce soit elle qui doive s'en occuper :( Et les masques de Grenade, ils auraient un pouvoir spécial, alors. C'est intrigant, vraiment. Je trouve toujours Griffon attendrissant, déjà dans le dernier chapitre quand il cherche à protéger la famille de l'assassion de Morse, mais aussi parce qu'il se balade dans les rêves et qu'il est poursuivi par un cauchemar. Petite, quand je faisais des cauchemars où on me poursuivait, c'était terrible ; un jour on m'a conseillé d'essayer de me retourner pour voir ce qui me poursuivait. (j'ai jamais réussi :D) Du coup, je suis curieuse de voir ce que fuit Griffon. Une simple grande ombre, ou autre chose ? Et il veut retrouver Grenade : est-ce que ça veut dire qu'elle est en danger chaque fois qu'elle s'endort ? C'est marrant aussi de lire ce début de chapitre à cause de la fille-limace (c'est peut-être Nimrod ?).
On commence réellement à entrevoir le multivers, dans ce chapitre, et c'est très très cool <3 Je n'ai pas grand-chose à dire de plus, c'est même pour ça que je n'ai pas commenté le dernier chapitre. Il y a plein de zones d'ombre dans cette histoire, mais elles semblent maîtrisées, du coup je n'ai pas l'impression d'en savoir assez pour repérer des trucs pas clairs ou quoi. Je pourrais te répéter que tes tirets de dialogue ont besoin d'espaces, mais ça n'apportera pas grand-chose à l'histoire :p L'histoire n'a pas besoin qu'on lui apporte des choses, il me semble. C'est bien comme ça. J'ai envie de suivre ces personnages.
Oh, et le moment nostalgie pour la chanson <3 Niveau mélodie, je ne me souviens que du refrain, alors je l'ai chantonné en lisant ! C'était super de vous entendre le chanter, monsieur faune et toi 8)
Des bisous Loup, et à très vite pour de nouveaux commentaires pas très utiles mais plein d'amour !!!
GueuleDeLoup
Posté le 26/09/2016
Erybou!!!
Ca me fait tellement plaisir plaisir plaisir de te voir par ici!!! <3
Et ça me touche que tu apprécies mieux cette deuxième lecture. Peut-être que les persos sont plus familiers et que ça permet de moins s'y perdre ^^?
Et tu as tout à fait raison concernant les membres de la Famille :). Déjà, le fait qu'il s'agisse d'une famille et pas d'un gouverneemnt, ça change pas mal la donne, parce que la très grande majorité des personnages n'ont pas choisi d'être là et ils font simplement de leur mieux avec les possibilités qu'ils ont. Peut-être même les membres les moins sympathiques<3.
"Ces prisonniers à la fin seraient des clones de Bebbe" Peut-être. Mais rien ne dit qu'elle est l'originale :p.
 
Et du coup dans tes cauchemars d'enfants, tu ne savait jamais qui te poursuivais? Moi je faisais le rêve que je tombais. Mais du coup je crois que me retourner n'aurais pas changer grand chose. J'aurais vu le sol se rapprocher? Ou le noir. Si ça se trouve si tu avais réussi sà te retourner tu aurais vu Danette avec sa hache? Ou Celinou avec sa tronçonneuse? Que de psychopathe dans PA!
Nimrod et la fille-limace ne font bien qu'une seule personne :D. Bon instinct detective Erybou!
C'est vrai qu'on commence à voir le Multivers, mais dans l'ensemble, VN est un gros huis clos. Enfin, je ne dis pas qu'on en saura pas plus et qu'on ne verra pas le Multivers, mais ce n'est pas pour rien que VN s'appelle VN.
Et ça me fait vraiment super plaisir que tu te souviennes de la chanson du châtaigner! genre vraiment! On la chantera ensemble la prochaine fois?? <3
Des gros calins et à bientôt!! 
 
 
Flammy
Posté le 13/09/2016
Coucou ! <br /><br />Me revoilà pour la suite *.*<br /><br />Partie 1.<br />“La vieillesse est une maladie mortelle de nos jours.” J’adore ce genre de réplique x) Bon, en tout cas, Cerf a pas l’air du tout en bon état ! Je me rappelais qu’il était vieux, mais il a quel âge pour être dans un tel état ? J’avoue qu’à un moment, je vois pas l’intérêt de s’acharner de maintenir en vie, m’enfin bon.<br />Le passage avec la confusion Lou/Loup me fait me demander qui décide de qui a quel animal ? Cerf voulait faire un hommage à Lou, ou alors c’est décidé autrement et le destin est juste vil ? :p <br />Bon, on peut officiellement dire que Loup va avoir quelques soucis avec sa famille, l’alerte de Bebbe était pas veine ^^ Mais du coup, elle se doutait qu’un gag comme ça allait arriver, que Morse allait se faire tuer et qu’il y aurait besoin d’un robot ? Ou c’était juste un pressentiment et que vu comment la situation puait, ça allait finir par péter ? Et j’aurais pas cru que Chien et Loup étaient proches, ils ont l’air tellement différents ^^’<br /><br />Partie 2.<br />J’aime bien le principe de nuit blanche alors qu’il passe son temps dans les rêves des autres x) Je suppose donc que squatter le rêve des autres n’est pas physiquement reposant.<br />J’ai lu cette partie d’une traite. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle pose beaucoup de questions ! Déjà, ya pas que Gyfu qui chercher Lou, elle a l’air assez populaire la petite :p Mais donc, Lou et Chien se connaissent ? Mais à ce moment-là, pourquoi Chien bug quand son père parle de Lou ? Ou alors, il s’agit d’un univers parallèle, et au minimum d’un autre Chien ? <br />Et il y a des univers avec autre chose que des Humains, je trouve ça super intéressant <3 Pour la sensation de déjà vu, personnellement, je vois trois possibilités. Griffon a vraiment déjà vu le glacier et tout, mais sa mémoire a été effacé. Peut-être par Cerf ? Ce Griffon n’a jamais vu ça, mais un autre Griffon dans un autre monde l’a vécu et ils partagent un peu de mémoire. Tu me suis toujours ? :D Et sinon, troisième possibilité, il s’agit d’une histoire de réincarnation et là, c’était un souvenir d’une ancienne vie. J’avoue que pour le moment, je ne suis sûre de rien ><”<br />Et sinon, petit moment de bug à la fin. La photo passe dans le monde réel ? Mais du coup, il peut ramener tout ce qu’il veut du monde des rêves ? Où c’est certains trucs spécifiques ? Parce que bon, si ya de l’or dans le monde onirique, ça peut être pratique *sifflote*<br /><br />Partie 3. <br />Je trouve Loup très touchant dans sa façon d’apprécier la cantine et tout ce qu’on peut y faire ^^ <br />“-Je t’entends parfaitement, Sophia ! Et je proteste vertement, elles étaient au moins quatre et avaient toutes leurs dents!” Lui, c’est décidé, je l’aime bien <3 Ca me rappelle comment j’affiche de manière totalement inattendue mes élèves chieurs en cours ^.^ Et Loup qui est jaloux, c’est mignon :3<br />Et sinon, le fait que Loup partage sa chambre avec Andi, c’est vraiment un hasard ? :3 Je veux dire, c’est bien Andi qui a récupéré le masque de Loup au chapitre précédent, non ? Bref. Il m’est très sympathique, mais à la place de Loup, je me méfierais quand même. Comment ça, je suis paranoïaque ?<br /><br />Partie 4.<br />“Sa tête dodeline sur son épaule, tandis qu’un mégot éteint reste pendouille entre ses lèvres.” Il n’y a pas un soucis avec “reste pendouille” ?<br />Ah oui, donc les masques de Grenades ne ressemblent pas du tout à ceux de la Famille. Et sinon, c’est à peine louche la façon dont elle a reçu les masques x) Et celui qu’elle a essayé a l’air d’avoir un pouvoir bizarre. C’était quoi l’inscription ? Parce que du coup, l’apoptose, ça m’avait marqué, c’était le truc du prologue. Honorine serait la deuxième fille ? Enfin bon, si elle a bien aidé Lou à se suicider, ceux qui la cherchent vont avoir du mal à la retrouver =’D <br />Et sinon, j’adore comment tu balances comme une fleur que Grenade était au mur avant. Pourquoi, elle a pas l’air aussi lobotomisée que la rousse du chapitre précédent. Elle a fui ? C’est pour ça qu’elle fuit les enfants du mur ? Mais bon, vu comment c’est organisé, je pensais pas qu’une fuite c’était envisageable ou même possible ><” Parce que bon, si elle avait fini son service légalement, je doute qu’elle aurait autant d’emmerdes… Enfin bon, on verra bien ^^<br /><br />Partie 5. <br />Bebbe sort beaucoup je trouve. Enfin, je veux dire, tous les autres de la Famille (à part Loup) ont l’air de se terrer et elle a l’air de beaucoup se promener. Elle a pas peur de se faire agresser si quelqu’un la reconnait ?<br />Okaayyyy. Il se passe un truc louche xD Juste avant de continuer ma lecture, un truc me chiffonne. Tu dis “Chaque pièce parait semblable à la première et son habitant interchangeable, les portes quatre et cinq faisant exception.” Après, tu parles de la cellule 3 et 5. C’est normal ou ya une erreur dans les numéros ? J’avoue que ça me perturbe =’D<br />“-N'avez-vous donc aucune pitié?!”. Humm. Well… Hôpital, charité, toussa toussa ? Je veux pas dire mais elle les traite pas forcément bien Bebbe quoi =’D <br />Bon, je suppose que si tu insistes autant sur leur ressemblance, c’est qu’il y a une raison. Mais WTF quoi ? Il se passe quoi là ? Au début je pensais que c’était des prisonniers, mais je comprenais pas trop pour la Famille de s’encombrer de prisonniers. Ils m’ont l’air plus expéditifs en temps normal. Mais alors c’est quoi ? Tout le monde a l’air de penser qu’il n’y a que Bebbe comme fille dans la Machine, ce ne sont donc pas des soeurs ou un truc du genre. Mais vu la ressemblance… Ce sont des clones plus jeunes de Bebbe ? Comme ça, elles peuvent faire des bébés ? Tain, c’est méga glauque =’D Et puis bon, je sais pas, j’aurais une armée de clones pour faire les bébés de la famille, je les traiterais mieux, au moins celles enceintes quoi. Histoire que le bébé trinque pas trop quoi. Là j’avoue que je comprends pas le pourquoi du comment de tout ça ><” Ya beaucoup de questions d’un coup ! Va falloir que le lise la suite, pas le choix :p<br /><br />Brefouille. Je suis vraiment contente de ma lecture ! Les questions s’accumulent mais c’est vraiment intéressant de mettre en relation les différentes parties du textes, même si c’est loin d’être gagné pour le moment =’D Enfin, on verra bien ! <br />Pluchouille zouobouille !
GueuleDeLoup
Posté le 13/09/2016
Partie 1: Cerf à plus de 200 ans. Mais bien qu'il soit humain, sa version de l'humanité n'est pas tout à fait celle de notre humanité à nous. du coup sa longévité n'est aps absurde. Quand à le laisser mourir, il se toruve que c'est lui le chef et qu'il n'y tient pas trop pour l'instant :D.
Et c'est le père qui choisit l'animal. Mais on ne sait aps qui est le père de Loup :p.
Et Bebbe avait un pressentimeent parce que c'est la merde un peu partout.
Partie 2: tu émets beaucoup d'hypothèses sur la présence de chien sur cette photo et une d'entre elle est relativement proche de la vérité :D. MAis laquelle?
Et Griffon ramène du monde onirique un objet qui appartenait à une voyageuse réelle qui se trouvait dans le monde des rêves. MAis c'est quand même louche. Il y a sans doute une baleine sous écorce.
Partie 3: ah bah c'est peut-êtreun hasard ou peut-être pas :D.
Partie 4: ah bah effectivmeent, les masques de Grenade ne sont pas les même que ceux du mur. Mais al partie 1 s'appelle "les masques" donc tout ça a une importance. Quand aux autres questions: tu verras plus tard :D.
Partie 5: Bah en fait Bebbe n'embête personne,pas comme ceux qui s'occupaient des entrepots. Et en général elle essaient de porter des capuche caomme dans la partie &. Mais si quelqu'un la voit en face, on reconnait quand même l'oeil. 
Je m'étais trompée pour le sporte, merci! C'est corrigé!
Pareil, je ne peux aps répondre aux questions sur Bebbe ^^. Ca en dirait trop!
 
Fannie
Posté le 14/08/2016
Il y a une chose que j'ai oublié de dire au chapitre 2 : j'aime bien les descriptions des voix ; ça rend les personnages encore plus vivants et ça accentue leur individualité.<br />On peut rapporter des objets du monde des rêves... C'est magique. J'aime bien cette scène mystérieuse.<br />Tu continues à semer des indices ; j'espère que le moment venu, j'arriverai à reconstituer le puzzle...<br />J'aime bien aussi les amitiés qui se nouent entre Grenade et Honorine et entre Andiberry et Loup, ainsi que ce que tu révèles sur les sentiments de ce dernier.<br />La 5e partie est bouleversante : Bebbe qui doit se comporter d'une façon aussi inhumaine en ravalant ses sentiments. Le comble, c'est que c'est la prisonnière qui l'encourage.
Tu emploies souvent l'expression "elle se demande vaguement...". Je m'interroge sur la pertinence de cet adverbe.<br />Tu devrais rechercher tous les ":" pour enlever les majuscules qui les suivent. C'est peut-être ton correcteur orthographique qui les met...<br />"Politique des anges" : il faudrait mettre la majuscule systématiquement.<br />L'expression "jeter un oeil" revient souvent. Je trouve que tu devrais faire une recherche pour la corriger partout ("jeter un coup d'oeil").
1) Chien le salut d’un signe de tête [le salue]<br />sa voix au timbre ironique [c'est le ton qui est ironique ; le timbre peut être métallique, cristallin, voilé, etc.]<br />Pas de problèmes [problème au singulier]<br />Merci. Toi-aussi [Toi aussi]<br />« Loup ? ». [le point est de trop]<br />Sa disparition n’est pas une grande perte si tu veux mon avis. [Il faudrait une virgule après "perte "]<br />Mais quelles seront des conséquences ? [les conséquences]<br />Mais comment faire pour lui trouver un remplaçant convainquant ? [L’adjectif est convaincant. Convainquant est le participe présent]<br />la seule chose qu’elle lui ait jamais donné [donnée : le COD est avant le verbe.]<br />dis-moi ce que nous pourrions faire pour remplacer Morse ? [Il faut un point, pas un point d’interrogation. C’est une question indirecte.]<br />Envoi tes enfants, ou bien Bebbe, peu importe ! [Envoie]<br />Mais je veux que d’ici demain, Loup soit attelé à la tâche [que Loup se soit attelé à la tâche.]<br />Et puis occupes-toi de Loup [Occupe-toi. À l’impératif (2e pers. du singulier), les verbes du 1er groupe ne prennent pas de "s", sauf par euphonie, comme dans "donnes-en " ou "penses-y".]<br />dit Chien, d’une voix neutre [Il y a une virgule de trop après "Chien "]
2) Oh, laisser le travail à ses compagnons de rêve et rejoindre la Ville Blanche pour un instant près de Grenade à bord du Rowan. <br />[Je suggère : "Oh !" / "auprès de Grenade"/ "à bord du Rowan..."]<br />Et les buissons de roses étaient en fleur [en fleurs]<br />Il remarque aussitôt qu'elle n'est pas humaine, malgré sa longue robe en dentelle. [Pourquoi "malgré" ?]<br />Elle l'a interpellé dans sa langue ce qui signifie qu'elle doit se situer dans un monde assez proche de nous [Il faut une virgule après "langue" / "un monde assez proche du sien"].<br />un de ces voyageurs égaré [un de ces voyageurs égarés]<br />Non, mais je connais un peu le coin, vous cherchez quelque chose ? [Je mettrais un point après "coin"]<br />elle ne semble pas avoir de pieds. Ce que George prenait pour une robe de dentelle noire semble plutôt [Pour éviter la répétition, je suggère : "on dirait qu'elle n'a pas de pieds"]<br />Celle-ci n'a pas l'air déroutée par son apparence non plus bien qu'elle le dévisage avec attention. [Je mettrais une virgule avant "bien qu'elle"]<br />avec des uniformes de serveurs : Trois filles et deux garçons [trois filles : minuscule]<br />pour faire une pub [publicité]<br />Je cherche cette personne, là. Vous ne l’auriez pas vu dans le coin ? Dit la fille en montrant du doigt une des  serveuses [vue (cette personne) / dit la fille : minuscule]<br />Il n’y a pas de réseau dans la Ville Noire. Mais il en trouvera peut-être une dans le monde des rêves. ["une" sonne comme une faute : "mais il en trouvera peut-être dans le monde (...)"]<br />l'étrange femmes [femme au singulier]
3)les cuistots [les cuisiniers]<br />Loup lui jette un œil curieux. [un coup d’ œil].<br />une paire impressionnante de verres de protections [protection au singulier]<br />l’un de ses voisins de table ne semble pas non plus connaître l’inconnu ["connaître l'inconnu", ça fait bizarre]<br />les taux d'amiantes [d'amiante]<br />Un boulot à plein temps, vu le nombre de bâtiments, mais il était en arrêt depuis trois semaines / Il doit être heureux de quitter son lit, il n’a pas mis un pied hors de l’hôpital <br />[Je te propose de changer la ponctuation : "vu le nombre de bâtiments. Mais (…)" / "de quitter son lit : il n’a pas mis un pied (…)".]<br />entre deux putes édentée  [édentées]<br />Sophia en profite pour se glisser près d’Andiberry pour lui subtiliser sa bière [Pour éviter la répétition de "pour", je suggère : "afin de lui subtiliser sa bière"]<br />autour de la taille de la femme qui l'écarte d’une pichenette. [Il faudrait ajouter une virgule avant "qui l'écarte"]<br />et ses gros godillots boueux ["gros godillots" est un pléonsme ; les godillots sont de grosses chaussures]<br />C’est pour ça qu’on ne s’était pas encore croisé. [Quand "on" est mis à la place de "nous", on accorde : croisés]
4) « De la neige… » Pense-t-elle vaguement [pense-t-elle : minuscule]<br />et forment de petites tâches claires [de petites taches]<br />pétales de cendres [pétales de cendre] <br />Sa morve est noire de charbon [si c'est un adjectif composé de couleur, noir de charbon est invariable ; si elle est noire sous l'effet du charbon, je le formulerais autrement]<br />Elle finit par se souvenir du lieu : L’arrière-cour des fours à charbon de la Ville Noire [l’arrière-cour : minuscule]<br />tandis qu’un mégot éteint reste vaguement coincé entre ses lèvres [Pourquoi "vaguement" ?]<br />Tout en jetant un regard furtif [Pour éviter la répétition : Tout en lançant (…) "]<br />couvert de mousses et de lichens [de mousse]<br />Grenade cligne des yeux et se redresse à pas de loup. [On marche ou on avance à pas de loup ; tu devrais mettre cette indication dans la phrase suivante]<br />« Berdel, où j'ai foutu mon pétain ? » [?]<br />La punk éclate à nouveau de rire  ["éclate de rire à nouveau" serait préférable]<br />elle n’est plus du tout sûr que Honorine soit la fille de son souvenir [sûre / qu’Honorine : c’est un "h " muet.]<br />Cela veut–il dire qu’elle n’est définitivement pas la fille du souvenir ? [Tiret de "veut-il" / dans cette acception, "définitivement" est un anglicisme. Je dirais finalement ou décidément]<br />l’escalier de métal qui courrait le long de la façade [courait ; courrait est le conditionnel]
5)"Il doit savoir"Pense Bebbe. [Il manque un espace avant "pense", qui doit être écrit avec une minuscule.]<br />Sa voix n’a rien de très extraordinaire ["rien d’extraordinaire" est suffisant.]<br />la pièce qu’elle avait jeté [jetée]<br />et doté d’une trappe [dotés]<br />Puis à l’aide d’une des cuillères, elle remplit [il faudrait mettre "à l'aide d'une des cuillères " entre deux virgules]<br />Chaque pièce semble semblable [paraît semblable]<br />que la veille : Face à la porte [minuscule]<br />et se mains qui caressent [ses mains]<br />du récipient qui a apporté la nourriture [qui contenait la nourriture ?]<br />Elle a l'impression vague [la vague impression]<br />que la peine remonte dans l’oesophage ["lui remonte dans l’oesophage" ou "remonte dans son oesophage"]<br />Rien à faire, les larmes sont déjà dans la gorge. [dans sa gorge]<br />Les longues mèches mouillées de la femme laissent de longues traînées d’eau [il faudrait enlever un des deux "longues"]<br />la fixe de ses yeux gris clairs, si semblables aux sien [gris clair (adjectif composé de couleur : invariable) / aux siens]<br />Toutes ont les mêmes cheveux blonds . [il y a un espace avant le point]
GueuleDeLoup
Posté le 14/08/2016
Il y a une chose que j'ai oublié de dire au chapitre 2 : j'aime bien les descriptions des voix ; ça rend les personnages encore plus vivants et ça accentue leur individualité.
Merci ^^. J'aime beaucoup les voix. J'aime beaucoup les yeux aussi, je crois que tu me l'a noté à un momen. Je cécris tout le temps ce que les personnages regardent.
On peut rapporter des objets du monde des rêves... C'est magique. J'aime bien cette scène mystérieuse.
Et bien en fait ce n'est pas magique ;). Mais ce sera expliqué plus tard. La seule chose "magique" est l'existence des piliers. Mais ce n'est pas parce qu'on ne l'explique pas qu'il ne eput pas exister une raison rationnelle. Mais j'aime cette absence de raison. 
Tu continues à semer des indices ; j'espère que le moment venu, j'arriverai à reconstituer le puzzle...
Oui, à part le point précédent, tout est expliqué, il n'y aura pas de zone blanche ni de queue de poisson ^^.
<br />J'aime bien aussi les amitiés qui se nouent entre Grenade et Honorine et entre Andiberry et Loup, ainsi que ce que tu révèles sur les sentiments de ce dernier.<br />La 5e partie est bouleversante : Bebbe qui doit se comporter d'une façon aussi inhumaine en ravalant ses sentiments. Le comble, c'est que c'est la prisonnière qui l'encourage.
Merci beaucoup ^^.  J'aime beaucoup les liens entre les personnages (et les humains en général en fait). Ils sont souvent intéressants à observer. J'essaie de rendre mes personnages imparfait et touchants. Des fois j'y arrive et des fois ils sont juste trop imparfaits je crois. 
Ma pauvre Bebbe, je ne lui épargne pas grand chose...
Dan Administratrice
Posté le 07/06/2016
Re-coucou !
Je ne vais peut-être pas faire un commentaire aussi long que les précédents parce que j'ai lu ce chapitre en fractionné et que j'ai déjà un peu perdu ce que je voulais dire sur les premières scènes T.T Le sentiment général étant que j'ai encore une fois kiffé mes cheveux. 
Ah, je m'attendais pas à ce qu'il soit dans cet état, Cerf, pour sa première rencontre avec le lecteur ! Je sais pas encore trop ce que je pense de lui, mais en tout cas cette scène a permis d'éclairer un point dont j'étais pas trop sûre, concernant les mâles de la Famille !
" -Lou…
Chien dresse l’oreille et se penche sur le dormeur. « Loup ? ».
    -Elle vient me le prendre…<br />Les lèvres s’agitent. Chien ne comprend pas. Est ce qu’il parle de Loup ? Mais dans ce cas, pourquoi dit-il « elle » ?"
 
Là je me suis demandée si, du coup, Chien devrait pas croire que Cerf parle de Loup et que c'est Loup que la mystèrieuse "elle" viendrait prendre (je sais pas si je suis claire, mais disons que ça paraît plus naturel de comprendre de travers dans ce sens-là).
 
Les scènes de rêve sont de plus en plus fascinantes, je trouve ! Bon, j'ai été un peu perturbée par la façon dont "Griffon" devient "George" dans la narration, mais c'est minime (et du coup, si Griffon est George, pourquoi Grenade ne l'a pas reconnu dans le premier rêve ? C'est louche tout ça...). La créature était super intrigante en tout cas. Le contraste entre son aspect "créature de la forêt" et l'évocation des connexions des mots de passe, c'était génial xD Et cette histoire de multivers donne grave envie de venir coller le visage à ta vitre pour t'espionner quand t'écris ou même mieux, venir fouiner dans tes notes.
 
Pour la scène Andiberry, Loup, je commence par rechipoter (à donf) sur les noms : j'ai trouvé bizarre que Loup, qui le connait depuis trente secondes, le surnomme déjà "Berry" dans la narration. Je trouve Loup toujours aussi touchant (comme tu l'auras compris à la quote-tartiflette) et je peux pas m'empêcher de craindre la suite maintenant qu'Andiberry l'a déniché. Leur conversation sur les noms me titille, j'imagine que c'est loin d'être innocent, surtout qu'on a des subtilités comme Loup/Lou qui se baladent partout...
 
Je découvre donc qu'Honorine s'appelle Honorine :P Les masques de Grenade sont trop mystériiiieux JE VEUX TOUT SAVOIR MAINTENANT TOUT DE SUITE. L'apoptose, hm, voilà qui est encourageant... Cette histoire de souvenir/faux-souvenir risque de pas être élucidée tout de suite mais pour l'instant je crois que j'arrive à tenir le compte de toutes les questions en suspend ! Et j'ai une énorme envie d'avoir au moins un bout de l'explicatiiiion !
 
J'ai vraiment adoré le passage de Bebbe. La chanson est superbe, et puis le parallèle avec cette scène est affreusement efficace. Des clones, donc ? Ce ne serait pas "cette" Bebbe qui aurait pondu tous les membres de la Famille, dans ce cas ? Les dernières scènes sont vraiment dures mais c'est impossible de s'en détacher ; y'a une intensité vraiment addictive dans ton histoire.
 
Oh et puis malgré ses manières, je crois que j'ai beaucoup aimé Lièvre !
 
A très très vite ♥ 
GueuleDeLoup
Posté le 07/06/2016
Mensonge éhonté XD Ce commentaire est aussi long que les autres!!!!
J'espère que tes cheveux étaient tartinés de ta super crême pour que tu les kiffes comme ça! 
Du coup c'est pas bête du tout ta reflexion sur ce que devrait penser Chien en entendant parler Cerf. Je vais modifier ça. 
Alors du coup, tu me reparles du premier rêve mais en fait, elle le reconnait dans le premier rêve. Elle a même l'air fâchée contre lui puisqu'elle veut qu'il aille se faire enculer et qu'elle le frappe ensuite. Et quand la vraie Grenade se réveille, elle dit qu'elle a rêvé de George. Donc cette identité Griffon=George était même un peu prévisible dès le premier chapitre (mais du coup je maintiens qu'il y a pleins de trucs dans tous les sens donc pas de problème si on ne capte pas tout).
Par contre elle n'est pas très fraiche d'où son attitude bizarre. Mais c'est à cause de Limbo, c'est un monde à part.
Ca n'a rien à voir mais du coup "Nimrod" est un personnage très très vieux qui à la base avait été créé pour Shaman King X) dont on parlait ce week end avec Solène. Et son nom "Nimrod" est le diminutif de son nom originel "Nimrodel" qui est la rivière de la Lothlorien dans le seigneur des anneaux. Legolas chante même une petite chanson dessus. Mais je l'avais chippé à l'époque où personne ne connaissait donc on était avant le premier film (2001). Ca ne me rajeuni pas tout ça ^^. C'est les détails pas classe sur des persos périmés qu'on essaie de raboter X).
Par contre je te déconseille de venir coller ton nez à ma vitre parce que tu risques de te retrouver coincé sur la balcon, seule avec Trolska :3.
Pour le "Berry", je comprends que ce soit perturbant, c'est vrai que je l'appelle comme ça exactement pour les raisons qu'on s'était donné au parc (que de clins d'oeil à l'IRL c'est fou) sur les noms à rallonge. Mais du coup je vais essayer de faire insister Andiberry sur son surnom, pour qu'il l'appelle comme ça. Ce sera plus simple.
Et oui la subtilité des noms Loup/Lou  lalalalalalalala, tu ne met pas le doigt sur un point important lalalalalalala...
Ha les masques de Grenade... J'hésitais à faire un post dessus parce que sur les 3, il n'y en a qu'un seul qui est vraiment utile et ça me fait chier parce qu'elle a toujours eu ses trois masques quand je l'ai crée, mais je me demande si je n'aurais pas du en supprimer deux quand même. Par exemple le truc avec les noms c'est poétique et tou mais ça ne sert à rien. C'est la tristitude. :'(.
Ca me fait plaisir que tu ais aimé la chanson, c'est un gros gros clin d'oeil lourd à 1984 de Orwell, je ne sais pas si tu l'as lu... Si ce n'est pas le cas, va le lire! il y a vraiment pleins de phrases qui en sont tirés et le refrain se rapporte à une chanson qui passe à la radio dans le livre. C'était un passage qui m'avait bouleversé à fond les petits oignons.
Pour les Bebbe: Et oui, ce sont des clones. Mais la question est qui est la vraie? Est-elle même encore là? Et du coup les gamins sont répartis entre les différents clones.
Et  Lièvreil est super choupi! (Enfin peut-être pas tant).
A bientôt et un gros calin/hug sur l'épaule <3.
 
 
Léthé
Posté le 18/05/2016
Rere !
J'ai pas commenté le chapy 2 parce que je voulais passer à la suite, telle la vile faquine que je suis krr krr krr
Alors, ce chapitre ! Je le trouve nettement plus lent que les autres, j'ai l'impression que cette fois-ci tu cherches plus à construire l'histoire qu'à nous faire des twists, ce que j'aime beaucoup aussi.
Ce qui me plaît bien, c'est que j'avais raison pour Bebbe la pondeuse ! Mais effectivement, je me disais bien qu'à 50 ans ça devait être bien compliqué de continuer à produire de l'enfant xD donc ils utilisent des clônes, bien bien ! Ça me rappelle un livre que j'ai lu dans ma prime jeunesse, Alpha Clone, où les clones vivaient juste pour qu'on puisse leur ponctionner des organes quand la "vraie personne" avait un souci. Bon on est un peu dans le même genre hein xD<br />Ma pauvre Bebbe 5, tu vas te faire charcuter apparemment, courage !
Et donc comme je m'en doutais, George est bien Griffon, du coup il doit aller se faire enculer si je me trompe pas xD<br />Mais pourquoi Grenade (car il me semble bien que c'était Grenade la fille qui taguait dans le rêve hein ? Ou je me plante ?) voudrait-elle que George se fasse enculer ? Là est la vraie question si tu veux mon avis. En tous cas, on a un début de piste : Lou est liée à Chien.
Concernant Chien justement, bon, je l'aime bien, mais je pense que lui aussi il devrait sortir de la machine parce que là clairement, ça lui pourrit le cerveau. En plus clairement je vois pas des masses ce que ça apporte de rester dans cette Famille ? Je veux dire, ok, ça a l'air cool, t'es dans une araignée géante, mais à part ça ? Chien se plaint de devoir tuer des gens, Bebbe doit garder ses clones enceintes et couvertes de caca, Griffon s'évade autant qu'il peut dans les rêves... Y a que Loup qui a compris qu'il fallait se casser (et on ne peut que le comprendre). Du coup à part Cerf qui a l'air d'être le Parrain (j'ai jamais vu ce film pourtant mais c'est l'image que je me fais de lui xD), et ptétre Serpent qui a juré fidélité et Lièvre qu'est quand même un taré du bulbe (enfin il a l'air d'être un Mengele en puissance si c'est lui le docteur de Bebbe et Cerf), les autres j'ai envie de vous dire mais fuyez tant que vous pouvez les enfants hein.
Et Honorine je l'aime bien, ça va, sans plus mais elle m'est sympathique ! Mais ma préf c'est Grenade, avec son corps d'araignée je l'imagine comme un yamakasi. Et Loup <3 et le mec qui a un nom qui ressemble à un fruit, Andyberry je crois ? Je l'aime bien lui. 
Vala.
Ce commentaire n'est pas du tout constructif.<br />Du coup au rythme où je te lis j'aurai sûrement tout fini ce que t'as mis en ligne pour vendredi xD on est bien bien bien bien bien !
DES BISOUILLES 
GueuleDeLoup
Posté le 18/05/2016
Hey hey! Contente de te revoir par ici.
Alors concernant Bebbe, il y a bien une histoire de clone, mais ce n'est pas tout. A priori, les clones ont le même âge qu'elle, donc ça ne règle pas vraiment le problème de fertilité. Ca pose une autre question: Lequel est l'original? Bebbe, l'une des prisonnières ou bien aucunes parmi celles-là?
Je crois que j'ai déjà entendu parler de Alpha Clone. Ou en totu cas j'ai déjà entendu parler du concept, je vais me renseigner ^^.
 
Et... Oui! Griffon doit bien aller se faire enculer. On ne sait pas trop pourquoi d'ailleurs mais Grenade (oui, oui, c'est bien elle) a l'air d'être en colère contre lui en tout cas :D.  Et lou est lié à beaucoup beaucoup de choses vu qu'elle est l'énorme fil (corde?) rouge de cette histoire, mais ça va devenir de plus en plus clair.
Je suis contente que tu aimes mieux Chien. C'est un peu un beau gosse qui fait de la peine :'). Et pour le moment c'est compliqué de savoir pourquoi ils restent tous, mais il y aun raison, promit! On sait déjà pourquoi dans les chapitres d'après. Mais déjà on peu prendre en compte que si tout le monde se casse, ce sera difficile de faire marcher la machine juste avec un infirme. Et la machine sert de centre de tri et d'épuration dans un monde où il doivent énormément compter sur le recyclage. Donc plus de machine, plus de gens vivants. Couic!
C'est marrant, tous le monde a des choix différent sne matière de persos préférés ^^. Bon personne n'aime lièvre. Ni cerf...
Honorine c'est un peu trop tot pour avoir un véritable avis je pense. Mais je ne suis pas sûre que son côté puant contribue à lui faire des amis. Il faudrait que quelu'un lui dise de se laver!
Merci beaucoup beaucoup pour le commentaire!
 
Rimeko
Posté le 20/10/2016
Coucou, je continue ma lecture !
 
1. J'aime bien Chien, décidément. Par contre, Cerf me fait flipper, et puis il a pas l'air vraiment sympa... Et tout ce qui mettent en oeuvre pour ne pas vieillir... ! Y'a vraiment quelque chose de malsain avec cette Famille ^^ Déjà rien que les masques, et l'impression que du coup les membres en sont inter-changeables... J'extrapole probablement mais là je suis en train de me demander si certains membres ne seraient pas des androïdes, justement, comme Morse va l'être...
2. Le petit truc qui m'a fait tiquer dans cette partie, c'est que tu écris que Griffon s'est accordé une pause, et pourtant il semble bien être dans le monde des rêves... ? (Ou alors c'est moi qui me suis emmêlée les pinceaux, ce qui est fort probable xD) La "femme" qu'il rencontre, c'est Nimrod ? En tous cas, ça a l'air quelqu'un de son espèce... Je suis curieuse d'en apprendre plus sur elle, surtout qu'elle semble connaître Lou et que décidément tu gardes bien ton mystère autour de celle-ci ! Je me demande aussi d'où vient cette photo, et pourquoi Griffon semble avoir oublié une partie de son passé... (D'ailleurs, il ne porte jamais son masque lui ou... ?)
3. Il est vraiment sympa Andiberry, il a une personnalité rayonnante je trouve ! Puis ça contraste bien avec celle d'Isonima (allez hop, utilisons son vrai nom - au passage, maintenant je l'imagine avec des lunettes roses comme tu lui avais fait sur un dessin, c'est malin xD), qui a l'air plus solitaire et plus triste... J'ai l'impression qu'ils vont devenir amis, je me trompe ??
4. Une petite coquillette à signaler : "Elle prend une nouvelle inspiration d’air brûlant et celui-ci envahi(t) ses poumons"
Hum, décidément elle ne donne pas envie d'aller y passer ses vacances ta Ville ! Grenade m'intrigue décidément, tout comme cette histoire de masques... On comprend maintenant ce qui l'attirait avec Honorine, mais après... Je crois avoir plus ou moins compris qu'elle a été enrôlée comme enfant-tueur puis qu'elle s'est échappé ; ou est-ce que j'ai totalement beugué sur ce coup-là ?
5. Ouille. C'est... c'est très très glauque. J'ai comme l'impression que mon hypothèse du chapitre précédent se confirme. Ou alors c'est des genre de clones ? Et qu'est-ce que Lièvre va faire avec l'enfant ? (Je crois que son aspect "médecin du Troisième Reich" me fait imaginer des choses pires que la réalité xD) En fait, je ne suis pas sûre de vouloir savoir ce qu'il en est au juste ! (Mais comme je suis trop curieuse...) J'aime bien la chanson aussi (par contre, je ne vois pas du tout la référence), c'est toujours cool je trouve d'en trouver dans les bouquins, ça fait plus réaliste !
GueuleDeLoup
Posté le 20/10/2016
RE-COUCOU
Ah bah c'est pas facile pour Cerf de se préparer à la mort quand on a vécu des siècles en croyant qu'on allait jamais vieillir... Quand aux androîdes tu connais à présent la réponse concenrant Mante, mais il n'a pas été construit pour remplacer une personne vivante.
Je ne me suis pas arrêté là-dessus mais je crois que Griffon ne sait pas dormir normalement, donc en "pause" il reste toujours dans son monde. Mais il y a une différence en fonction de si il mobilise son attention ou pas en matière de sommeil réparateur ou non.
Et il rencontre bien Nimrod, en effet, mais VN se passe environ 4000 ans après 63/84 jours ^^. Et Griffon porte son masque dans les réunions officielles ou quand il doit parler à Cerf. En dehors il n'est pas très branché dessus.
Et tu connais déjà la réponse mais ton intuition vis à vis de Grenade était juste ^^
La référence de la chanson est "1984". Il y a plusieurs clin d'oeil mais le refrain du chataignier existe vraiment dans ce livre.
 
celineb84
Posté le 19/05/2015
Hellooooooo me revoici 😃 
Donc, ben de nouveau un très  bon chapitre, mystérieux et bien construit. Mon seul désarroi est que je n'ai pas la suite et que je voudrais bien cette suite car.... J'EXIGE DE COMPRENDRE !!!!! C'est marrant comment Lou semble liée  à  tout. Tu réussis  formidablement à  garder le lecteur en haleine, Bravo!
il y a juste une petit question parce que je comprends po un truc 😕 George, cest bien Griffon? Grenade, elle connait George ? Or dans le chapitre 1 elle ne semble pas connaître  Griffon... moi perdue...
ensuite une questin débile: ça  ressemble  à  quoi un masque d'huître  lol
Bon ben je serai là au prochain chapitre 😊 
 
GueuleDeLoup
Posté le 19/05/2015
Haha!!
C'est un peu tout l'objectif du premier acte de réussir à capter ce qui se passe :D. au chapitre 8 ce sera clair ^^.
et oui, Lou est complètement absente de cette histoire mais elle est totalement centrale ;).
 
Et sinon, oui, George est bien Griffon. Et Grenade connait George, cela dit ce n'est pas sure qu'elle le connaisse sous le nom de griffon ^^. Et la rencontre entre Griffon et GRenade se fait dans un rêve donc elle n'est aps vraiment dans son état normal (d'ailleurs elle ne dit pas qu'elle ne le connait pas, elle l'attaque juste comme si elle était ivre).
 
Pour le amsque d'huitre, j'imagine bien une énorme huitre qui sort d'un col de cravate et qui englobe toute la t^te ^^.
 
Merci encore pour ton commentaire!!! Ca fait plaisir!
Laure
Posté le 08/04/2016
Je reviens aujourd’hui pour terminer ma série de commentaires sur les chapitres lus jeudi dernier !
1 : Cerf ! Enfin. J’étais trop contente de le rencontrer. Je l’ai trouvé très impressionnant. Je trouve que le fait qu’il soit très vieux, très influent, très décidé et très faible, ça le rend drôlement effrayant. Je me demande s’il est sur son lit de mort ou s’il va s’en remettre. J’adore et je déteste ce Cerf, haha. « Loup est intelligent, mais il a du jus de baies dans les veines », c’est formidable.
2 : J’ai pas exactement compris ce qui se passait ici, les rêves de Griffon me mystifient un peu. C’était agréable à lire et intéressant, mais je comprends pas vraiment où on s’en va avec ça ; d’ailleurs, en relisant en diagonale pour mon commentaire, je réalise que j’ai presque oublié toute cette partie.
3 : J’aime bien voir Loup avec des gens normaux. Et puis cette conversation avec Andiberry, je l’ai trouvée intéressante. Je crois que j’aurais voulu voir plus d’informations sur la situation de Loup, et tout… Je ne sais toujours pas pourquoi il s’est enfui, ni ce qu’il cherche. Et il n’a pas l’air de vouloir tellement changer d’état, je le trouve un peu inactif, donc je me dis qu’il a peut-être quelque chose derrière la tête.
4 : C’était intéressant et tout, mais je crois que ce n’était pas si satisfaisant que ça : j’étais contente d’apprendre plus de choses sur la fille qui a sauvé Grenade, mais je sais pas, ça répond à aucune des questions que je me pose depuis le début… En fait, des parties comme celle-là, ça me fait me questionner sur l’intrigue de l’histoire. Quel est le but ? Retrouver Loup ? Que Loup réussisse à rester loin de la Famille ? Comprendre l’origine du monde ? Que Grenade accomplisse une mission ? Je sais que c’est volontaire qu’il n’y ait pas un personnage principal, mais je comprends mal les motivations de certains, Grenade et Loup surtout. Du côté de la Famille, ça va, c’est très clair. Sauf peut-être Griffon, il a l’air plus « gentil » que les autres, je sais pas quoi en penser.
5 : L’image de la femme enceinte est très forte ! Bebbe a vraiment l’air d’avoir un cœur, c’est bien. Je sais pas comment elle fait pour vivre avec toute la terreur créée par la Famille. C’est peut-être pour ça que Loup s’est enfui ? Et ce serait peut-être pour ça aussi que Bebbe l’aide dans sa fuite et tout. J’ai trouvé cette partie agréable et plutôt utile, quoique je me dis que ça sert plutôt à montrer la vie à la ville noire qu’à faire avancer l’histoire.
Je me demandais, as-tu dessiné tes persos avec leurs masques ? J’ai regardé un peu ton journal de bord, mais j’ai pas tout fouillé, mais si tu me dis que tu en as fait je vais aller explorer plus en détail :) En tout cas, en dépit de mes petites remarques plus négatives, je dois te dire que j’aime beaucoup, beaucoup ton histoire ! 
GueuleDeLoup
Posté le 08/04/2016
Yop! Aaaah tu dis beaucoup de choses, je vais essayer de répondre au plus de choses possibles! Désolée de répondre si tard!
2) Alors j'ai peut-être du mal à répondre à la question de l'utilité de ce monde. Il va être très utile. Plus tard. Pour le moment, il met tout de même en lumière l'existence d'un monde parrallèle, qu'il soit onirique ou non, ce qui fais echo à la notion de multivers qui revient plusieurs fois. Et puis il permet de parler de Georges/Griffon qui n'est clairement pas un humain normal. 
3) Pour le moment le but de Loup est juste de passer inaperçu, donc oui, il est inactif. Il aura un nouveau but plus tard. En gros on peut dire que la partie 1 en elle-même est une sorte d'énorme introduction. Tu sauras également plus en détail pourquoi il a quitté sa famille. Je pense que Loup est mon personnage le plus simple pour s'identifier. Je l'aime très très fort<3.
 
4) Grenade et Loup sont des personnages très passifs au début de l'histoire. L'un et l'autres recherchent seulement la paix et peuvent être possiblement dans la merde si on les trouve. Le but viendra après. Mais Grenade a un passé un peu plus compliqué que Loup. donc dans cette première partie on reste dans la question de "qui elle est et quelles sont ses capacités" ^^.
Et pour le moment, je n'ai pas encore dessiné les persos avec les masques, même si je m'en veux parce que j'ai une image dans la t^te où il sont tous ensemble depuis trèèèèèèès longtemps. Il va falloir que je m"y mette un de ces quatre ^^.
 Et merci encore pour totues tes remarques, c'est très constructif et ça me fait plaisir que tu t'accroches!
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