Chapitre 3 : 8 février 1876

Par Elox

Quelques jours étaient passés, nous replongeant dans la plus grande simplicité, comme si rien n’avait été vécu, que le temps avait été arrêter. J’en venais presque à perdre la notion du temps, plus rien ne venait m’y raccrocher. Je désespérais de trouver encore de ces choses excitantes qui donnerait un sens au temps qui fuit à perdre haleine. Mais rien.

Avec le journal du corbeau, les hommes ne se pressaient plus à ma porte ou seulement pour l’idée jubilante d’entrevoir la femme qui a fait l’objet d’une histoire saugrenue dans la rubrique de la semaine. A croire que ceci avait fait fuir Ambrose McAby, qui n’avait plus jamais donné signe de vie depuis sa première venue.

Une profonde souffrance au cœur avait surgi sur ma poitrine quand mon esprit qui divaguait m’y refaisait penser. N’ayant plus de visites intéressantes, j’avais décidé un jour, de m’enfermer dans ma chambre en prétextant un mal-être physique. Olga était donc venue m’apporter un lait chauffé à souhait, sucré avec du miel, ou comme elle l’appelait, la recette du bonheur. Elle m’avait également tapoté mes oreillers, de tel sorte à ce que je puisse me reposer la journée entière sans avoir besoin de me lever. Dans mon lit à baldaquins, je n’étais plus qu’une larve, m’enroulant autour d’une couette pour se réchauffer. Le froid franchissait à travers la fenêtre et les rideaux fleuris ne l’empêchait pas.

Alors que j’avais en horreur de ne pouvoir rien faire, cela ne m’atteignait pas aujourd’hui. C’était comme la réponse qui s’offrait à moi face à un vide sentimental. Aucune émotion n’était en mesure de passer ceci. Les pensées restaient en retrait, elles étaient distantes comme elles ne l’avaient jamais été, et je n’en souffrais pas. C’était un rendez-vous que je faisais avec sans être capable de pouvoir reconnaître ma personne. J’étais une inconnue. Je n’aurais même pas su dire ce que je voulais faire de ma vie, ni même ce que j’aimais. J’étais juste là étendue sous mon duvet, observant le brouillard se lever, témoin des vies alentours. Je ne pouvais cesser de me morfondre durant tout le reste de la matinée.

Simon et Hazel n’avaient pas pu s’empêcher, en ne me voyant pas dans le salon, de me laisser seule. Ils coururent jusque dans ma chambre, les visages encore cernés par la fatigue, puis, avec une assurance douteuse, se précipitèrent dans mon lit avant de s’enfermer bien fort dans le creux de mes bras. Tout deux virent me déposer leurs lèvres sur mes deux joues respectives. Leurs yeux pétillaient et je ne pouvais résister à leurs petites bouilles friponnes. Ils m’attiraient hors de la maison, me trainant. Inconsciemment, un sourire vint s’installer sur mon visage. Ce n’était sans doute pas grand-chose. Pour autant, c’était ce dont j’avais besoin. Il aura fallu que mes frères et sœur s’en mêle afin de m’extraire de ma bulle.

Mains dans les mains, nous allions sans nous retourner un seul instant vers le bord de la Tamise. A une centaine de mètre de toute trace de civilisation se trouvait une berge qui au printemps était inondé de couleur et dont la lumière perçait au travers, bordé par ce fleuve. Il s’agissait du plus bel endroit qu’il m’avait été permit de voir. Mais aujourd’hui, cette beauté avait un peu disparu sous les traces de cette neige à moitié fondue et maronnée, mais les enfants ne baissaient les bras devant aucun obstacle lorsqu’il s’agissait de s’amusait. Ils s’en lançaient dessus sans crainte du froid, de l’humidité, des réprimandes de mère lorsqu’elle les verra salis jusqu’au cou.

Leurs rires fendaient la noirceur des froides après-midi de février, là où l’hiver se fait dur et les journées plus longues. C’était ce que je cherchais, être bousculée dans ma routine, vivre quelque chose de trépignant, vivre tout intensément, dangereusement peut-être même. Je voulais du changement, maintenant. Que tout bouge. C’était excitant de penser ainsi.

 

*        *

 

Après une bonne nuit de sommeil, lorsque le soleil fut au point le plus haut, je m’habillai chaudement et enfilai des gants pour tenter de me couvrir du froid au maximum. Je ne savais combien de temps je resterai à errer dans les quartiers de Westminster. Nous étions donc le 8 février et le ciel était dépourvu de couleur, un vent frais parcourait les rues, faisant voler des mèches châtaines au rythme de mes pas. Je bifurquais vers la circonscription de West End, lorsque je vis une foule d’hommes s’y diriger également.

C’était un amas d’individus, et tous ne portaient pas de longs manteaux et des hauts de formes, au contraire, en majorité ils étaient ouvriers. Habituellement ils ne se promenaient pas dans ce quartier, je ne comprenais donc pas ce qui était en train de se produire. La curiosité s’empara de mon corps. Petit à petit je m’approchais, je laissais tout de même une distance de sécurité, puisqu’un sentiment étrange parcourra le long de ma colonne. Le calme planait au-dessus de nous, nous astreignant à le poursuivre, mais il était très lourd, comme si tout le poids de la misère du monde en faisait partie. Comme si plus aucun rire ne pourrait résonner dans les rues à présent.

Aucun des hommes ne faisait de gestes brusques, ils avançaient également, non pas vers leurs usines mais face à la maison du parlement. C'était étrange, il n'y avait plus cette familiarité habituelle, le visage de ces hommes était sombre, l'obscurité avait mangé leur face. Aucun bonheur ne pouvait être ressenti par eux-mêmes. Je ne voulais pas y croire, pourtant j'assistais à présent à ce qui allait marquer ce fameux février de 1886 dans la circonscription de West End dans Londres même.

Ils ne paraissaient sembler qu'un seul, ils avançaient simultanément. J’ai balayé la scène du regard, je ne savais ce qui allait se passer pourtant dans mon cœur, je ressentais une sorte de palpitation, de frissons, d'excitation peut être même. C'était ce que je n'avais pas ressenti depuis longtemps, ce que j'avais recherché en venant mais ici et malgré moi, cela se produisait là maintenant. Je n'avais pas peur, mais je n'étais pas totalement rassurée, cela me paraissait surréaliste. Mais c'était bien là, je me tenais debout devant ces hommes qui arrachaient les pavés de la rue, les brandissaient. Certains hommes se rapprochent des boutiques, d'autres couraient dans les ruelles, il y en avait qui ne cessaient d’avancer vers le Parlement.

Des yeux se posèrent sur moi. Des yeux grands ouverts que je ne reconnus pas. Un pavé à la main, ses pieds étaient disposés à me rencontrer. Ces pas étaient lents, mais à la fois ils avaient excité les pulsions dans ma poitrine. Il me semblait que les minutes passaient, mais il n'en était pas moins que des secondes. Je ne pouvais ressentir que la perception de l'adrénaline qui parcourait mon sang, alimentant chaque muscle de mon corps, les crispant, les tendant, les relâchant parfois. Arrivé à ma hauteur, je fermai les yeux, et son halène putride balayait les mèches de ma coiffure. Je reçu quelques gouttes de salives sur le creux de ma joue.

Pourquoi à cet instant même je n’arrivais tout de même pas à ressentir ne serait-ce qu’une once de peur ou de dégout ? Etais-je vide à ce point ?

A peine plus loin, les fracas des pavés qui résonnaient contre les vitres arrivaient à mes oreilles. Ils étaient en train de dégrader toutes les grandioses boutiques de cette rue. Sa présence ne disparaissait guère et je sentais qu’il me fixait, scrutant mon âme insensible à toutes menaces. Il dût sans doute se demander quelle différence se trouvait entre les autres femmes et moi-même. Puisque tandis que je me tenais devant lui, toute aussi droite que je ne l’avais été auparavant, d’autres se serait mise à crier, et aurait cherché par quelconque manière, un bras à s’accrocher, cherchant désespérément protection au creux de celui-ci. Il était tout à fait drôle de souligner ces facettes des femmes pendant un moment comme je pouvais le vivre là.

Je ne connaissais ses intentions, il aurait très bien pu en avoir après ma vie et vouloir l’attenter. Je n’aurais daigné bouger, ne serait-ce que d’un pas. Mais, ce ne fut pas à l’image du personnage qui attrapa mon coude et le tira à m’en faire perdre l’équilibre. Il me conduisit quelques mètres plus loin au creux de l’intersection afin de quitter West End. Je cru tomber, plusieurs fois même, mais ce que je pensais être un homme ne me laissa pas faire. Je ne savais pas si je lui en étais reconnaissante et j’avais sans doute l’air d’être de ces filles entièrement inconsciente ne craignant la mort.

Arrivés à l’ombre d’une rue dont le calme résonnait parallèlement au vacarme qui s’étendait quelques rues plus loin. Je levai les yeux sur cet inconnu qui semblait penser que j’avais besoin d’être sauvée, et je tombais nez à nez avec la chevelure quasiment noire, dont les ondulations paraissaient être de la même nature que les vagues. Je sentis à ce regard une chaleur se développer au creux de mon ventre. De sa main, il dégagea mon front des petits cheveux volants que la course avait engendrer et il les déposa derrière mon oreille.

 

- Miss Harington, que faites-vous si loin de chez vous, et pourquoi vous retrouvez vous au centre de ses ouvriers révoltés. Il aurait pu vous arriver malheur et vous n’étiez même pas accompagnée…

- Eh bien, je me suis égarée, j’étais dans mes pensées et mes pieds m’ont porté jusqu’ici. Je comptais retrouver ma femme de chambre au marché, c’est une activité que j’aime faire part temps doux comme celui-ci. Mais, au cœur de mes pensées, je n’étais disposée à faire attention à ceci.

 

Il ne semblait pas me croire pourtant, il a continué à me regarder intensément tout en acquiesçant. Tout ceci me faisait palpiter, le rouge me montait aux joues sans que je puisse le contrôler. Je baissais les yeux pour n’apercevoir que le sol. En soit, j’espérais sincèrement qu’il finirait par croire en ma version, même si la sienne était sans doute bien plus cohérente. Puis il s’excusa de son intrusion et recula d’un pas, enchainant une révérence. Je fis de même, la tête toujours bien ancrée dans le sol. Je n’osais le regarder, par je ne sais quelle façon, il m’intimidait.

 

- Miss Harrington, laissez moi vous raccompagner chez vous. Je refuse de vous savoir seule dans les rues avec ces hommes qui ne se déchainent pas loin d’ici. J’imagine en aucun cas vous laisser ici. Alors ne cherchez pas à ignorer cette demande, laissez-moi faire ceci pour vous.

 

Je ne réussi qu’à laisser sortir un « si vous y tenez tant », qui ne semblait pas lui faire plaisir. Si son intention n’était pas de m’aider alors pourquoi proposait-il quelque chose de la sorte ? Pourquoi les hommes étaient-ils aussi difficiles à cerner… je n’avais pas l’impression de faire les choses de travers, malgré tout. Je n’étais peut-être tout simplement pas assez douée et assez à l’aise avec tout ceci. Après tout je n’allais entamer que ma seconde saison mondaine, je ne connaissais pas encore tous les travers à ne pas franchir, je n’avais jamais fait face à des hommes autres que ma famille avant tout ceci. Depuis, j’avais pu rencontrer des personnes bien-nés mais aucun n’aurait voulu faire de moi leur épouse.

 

*        *

 

Le vent soufflait dans les rues de Londres. Il faisait siffler les persiennes et des bruits sourd, semblable à des revenants, inondaient l’espace. La soufflante faisait piquer le fond de la gorge et la tête tremblait et faisait souffrir le martyr. Mais ce courant froid rafraîchissait mes joues brulantes. A cet instant, j’étais heureuse du temps hivernal qui pouvait justifier la couleur de celles-ci.

Je sentais son regard posé sur moi, mais des pas qui s’avancèrent à notre niveau le fit le détourner. Je levais donc la tête vers cette présence, mes yeux la balayant des pieds jusqu’à la tête. De fins souliers ornaient ses pieds qui l’étaient tout autant. Un courant d’air venait s’engouffrer au creux de ces tissus et laissa entrevoir ses chevilles pour quelques secondes, avant d’être de nouveau recouvert par de la soie d’un bleu de la couleur du ciel des beaux jours fraichement revenus. L’étoffe était drapée jusqu’au niveau d’un liserai d’or qui soulignait les légères courbes se trouvant en dessous. Sa taille, resserrée à la perfection laissait transparaitre sa minceur tout en prononçant ses formes. Des mains qui se posaient dans la plus grande des délicatesses juste au-dessus de l’emplacement du nombril. Un bracelet parcourait son poignet. Elle rayonnait, tant par sa grâce incontestable que par un charisme qui émanait de sa personne. Le tissu épais qui constituait la doublure de cette robe était ajusté au niveau de la poitrine, ceci la mettant en valeur de la plus élégante des façons. Mais elle était quelque peu camouflée par un gilet qui la recouvrait par ce temps si froid. L’on ne pouvait voir que d’elle, la peau plaisante à la naissance de son cou, un grain de beauté d’une rondeur adéquate s’y trouvait. Il ornait sa peau, l’agrémentant d’une incroyable beauté, d’une certaine manière cela la rendait envoutante. Sa mâchoire délicate était déposée sur son cou raffiné, ses lèvres d’un rouge enivrant, un nez proportionné, des pommettes remontés et rosés par le froid, agrémenté elle aussi par un autre grain de beauté, de longs cils embellissant des yeux en amandes nuancés de bruns. Certaines mèches châtaines venaient s’onduler devant ses yeux. Sa chevelure nouée dans un chignon, laissait son visage à découvert comme pour me laisser l’observer. Mes joues rosirent instantanément à ce contact. Cette femme était d’un charme à coupé le souffle et malgré mon regard fuyant, je ne pouvais cesser de la sortir de ma tête.

Elle s’approchait de nous lentement, ce qui me laissait le temps de voir le visage du jeune homme s’éclaircir. Une boule vint se former au creux de mon ventre. Il m’avait joué un rôle de prétendant alors qu’une autre femme occupait son cœur, et quelle femme… Comment moi, de petite taille, d’une fadeur certaine, aurait pu l’intéresser lorsqu’elle rivalisait avec une femme de cette grandeur. Elle vint déposer sa main au bras d’Ambrose, qui lui afficha un grand sourire. Je me sentais entièrement humiliée, à la fois par lui autant que par cette mystérieuse femme qui me fit une révérence. Par politesse je lui rendis malgré les larmes qui montaient à mes yeux. L’homme fit quelque pas, suivit de près par cette demoiselle puis il se retourna vers moi et me fit signe de le suivre. Je passais donc également à ses côtés, tout de même à une certaine distance que je voulu mettre. Il appela une voiture afin de renvoyer madame chez elle puis nous nous retrouvions seuls. Je fus muette pendant une majorité du trajet. Ma gorge était nouée à force de retenir les nombreuses gouttes salées qui aurait pu s’échapper à plusieurs reprises. Je trainais parfois des pieds ce qui m’a valu plusieurs déséquilibres, mais ce fut la fois de trop et je sentis mon corps basculer vers l’avant sans que je puisse faire quoi que ce soit pour l’en empêcher. Mes pieds glissaient contre les pavés de la rue et n’ayant pas réussi à me rattraper mon corps se heurta contre un homme que je ne connaissais guère et qui semblait ne pas être ravi de cette rencontre. Surtout quand celui-ci, ce même homme fit quelque pas vers la route et qu’une voiture circulant à moins d’un mètre de lui à présent salit ses vêtements de toutes les éclaboussures possibles.

Je bégayais des fausses excuses, à semi gênée et semi hilare. Je manquais de m’étouffer à plusieurs reprises suites à des rires que je tentais tant bien que mal à camoufler. Ambrose fit de même et lorsque ce monsieur fut hors de porté nous ne pouvions réprimer ses éclats. Les larmes me montèrent tant je n’en pouvais plus, mon ventre se tordait et mes joues souffraient face à cette contraction. J’essuyais du bout du doigt ce liquide cristallin qui s’écoulait sur ma peau. Nos regards se croisèrent à nouveau et mon sourire resta figé sur ma bouche. Malgré ce sentiment amer de mon cœur, je ne pouvais cesser d’exprimer ma gratitude à ce monde de m’avoir fait rencontrer le chemin de ces personnes énigmatiques que j’avais pu entrevoir.

 

- Je vous trouve ravissante miss Harington avec ce sourire qui vous pends aux lèvres. Ceci revive une lueur aux seins de vos yeux dont je n’avais jamais vu l’aspect auparavant. Ne cesser jamais de l’afficher, je vous souhaite de vivre continuellement tout ce bonheur. J’imagine que tout comme ma chère cousine et moi-même, sans compter le fait que je ne devrais pas en parler, mais je suppose que comme nous vous devez avoir le mal du monde. Ce sentiment de ne pas pouvoir vivre les choses aussi intensément que ce que nos parents et nos aïeuls ont pu nous le compter. C’est ceci qui vous a pousser à vous mettre tant en dangers aujourd’hui, n’est-ce pas ? Je pense même pouvoir le dire sans trop me tromper. Vous avez l’air suffisamment intelligente pour comprendre le sens de tout ceci, et par ailleurs votre conversation me permet de comprendre que vous avez la capacité de remettre en cause le monde d’aujourd’hui. Je me trompe ?

- Assurément vous parler sans connaitre le moindre mot. Je ne suis pas ce genre de personne, bien au contraire. Je me réjouis du plus profond de mon être cette chance de pouvoir enfanter et d’à mon tour fonder cette famille qui me tiens tant…

- Et sans mensonge cette fois-ci ?

 

Il plaça simultanément sa main sur ma pommette, qui ne me laissa pas insensible. Je finis par acquiescer sous le poids de son regard. « Il est peut-être possible que cet univers ne soit pas à mon image, où de l’image que j’aurais voulu me faire. Mais on ne peut rien faire pour y changer quelque chose », fut les seuls mots que je décidais de prononcer avant de mettre fin à la conversation.

Un soupir retenti et se poursuivit quelques instants. Il nous plongeait dans une sorte de bulle de mélancolie, ce qui me fit penser immédiatement à cette fille, rencontrée un peu plus tôt dans la journée. Je ne savais comment aborder le sujet sans le brusquer, alors après nombres réflexions je pris la décision avec mon for intérieur de ne pas communiquer mes ressentiments. Mais il n’en fut pas du même avis puisqu’arrivé quelques maisons plus loin de notre destination il annonça le plaisir qu’il avait eu de me croiser ainsi alors même qu’il s’était interdit de revenir en ma demeure avant que la saison mondaine ne débute. Il voulait entreprendre ces démarches dans les règles, en temps et en heures, pour que les choses soit faites correctement. Il ne manqua également pas de glisser dans ses dernières paroles qu’il était ravi que j’aie pu apercevoir sa petite sœur qui ne faisait pas encore partie du grand monde. Un soulagement s’épris de moi. Comment avais-je pu douter de la sorte ? J’esquivais les questionnements d’Olga et de l’homme à tout faire avant de rejoindre la bibliothèque.

Accoudée au secrétaire, je fus heureuse détaler sur le papier les centaines d’histoires qui avaient besoin de s’échapper, courir cette surface tantôt rugueuse et tantôt douce qui accueillait mes pensées. Des poèmes, des lettres, des scènes romancières vinrent s’ajouter au fur et à mesure du temps passé. Ce jour-ci, le sommeil ne vint pas à ma rencontre, me laissant une nuit entière avec mes écrits et mes plumes, jusqu’au moment où le soleil naissant pointait le bout de son nez. En prenant une grande inspiration, je me suis dis que ceci annonçait de belles journées.

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verity_lv
Posté le 14/04/2022
Juste un détail, attention à la concordance des temps. Par exemple, qui tu écrit
"Ils avaient couru jusque dans ma chambre, les visages encore cernés par la fatigue, puis, avec une assurance douteuse, se précipitèrent dans mon lit avant de s’enfermer bien fort dans le creux de mes bras"
le premier verbe est au plus que parfait et le deuxième au passé simple : mieux vaut mettre les deux au même temps. mais c'est vraiment pour t'embêter, parce que ton histoire est toujours aussi agréable à lire !
verity_lv
Posté le 14/04/2022
*quand pas qui
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