LA MAGIE N’EST QUE L’ART DE MANIPULER LES FORCES, LUI DISAIT LE VISAGE AVEC UNE VOIX DE FEMME.
LA MAGIE N’EST QUE L’ART DE PRENDRE ET DE TRANSFERER DE L’ENERGIE
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Arrivés au second étage, Raphaël avait insisté pour qu’elle le laisse et regagnât sa chambre, et ce, malgré sa réticence. Curieuse, elle avait tenté de remonter discrètement pour voir où l’Egy allait, mais il n’était déjà plus visible nulle part.
Regagnant ses appartements, mi-figue, mi-raisin, elle enfila sa tunique de nuit en essayant de se souvenir de son emploi du temps du lendemain. Peut-être aurait-elle le temps d’aller chercher - encore - à la bibliothèque.
Elle se glissa sous ses draps, et, trouvant la bouillotte encore chaude à ses pieds, s’étira en poussant un soupir satisfait, bien trop excitée pour s’endormir.
— Bonjour Mademoiselle ! Lança Maria en ouvrant les rideaux en grand.
Le soleil, pourtant encore très haut, illumina la pièce et l’obligea à se cacher le visage un moment sous la couverture, pour éviter l’éblouissement le temps de réussir à émerger des limbes. Elle avait dû s’endormir vite finalement. Dans un rêve étrange, des visages sans visages lui parlaient de magie.
— Diane ? Demanda Emma d’un ton inquiet.
— Oui, Emma… Bailla-t-elle en se retournant vers sa dame de compagnie. Je suis navrée je me trouve à la peine ce matin.
— Vous êtes encore montée, n’est-ce pas ? Vous devriez faire attention à vous, il fait encore frais la nuit. Et nous accompagnons la partie de chasse ce matin, j’ai besoin de vous les yeux ouverts !
Diane s’assit sur le lit en souriant et enfila le huipil ochre que Maria lui tendait. Emma avait quelques années de moins qu’elle, et faisait preuve d’un enthousiasme constant et appréciable.
— J’avais prévu de redescendre dès la fin de la fête, mais un événement inattendu m’a retardée.
La femme de chambre sortit après avoir ramassé les vêtements sales.
— Qu’entendez-vous par « événement inattendu » ? S’enquit Emma.
— Curieuse ! Lança Diane en brossant ses cheveux.
Emma fit une moue boudeuse et s’écarta pour la laisser se laver le visage dans la vasque que Maria avait rempli.
Elles se dirigèrent ensuite vers le boudoir, où Maria venait de leur apporter le petit-déjeuner sur un chariot. L’air se remplit d’effluves de cacao et de pain de maïs tiède. Emma servit deux tasses de chocolat, approcha la sienne du sucrier en terre cuite et la remplit de sucre.
— Emma !
— J’ai croisé Justin ce matin en venant. Vu sa tenue, il est là pour la chasse. J’ai besoin d’énergie. Sinon, finit-elle la bouche pleine, je pourrais bien me tromper et lui lancer mon faucon.
Diane rit. Emma et le fils Montmorency s’étaient beaucoup rapprochés pendant l’hiver et, après moult hésitations, la jeune femme avait fini par faire sa demande.
— Toujours rien ?
— Toujours rien. Que les protocoles ridicules sur l’ordre de préséance des familles tombent dans l’Inframonde ! Qu’on laisse plutôt les hommes demander. Ce sont toujours eux qui ont du mal à se décider. A cause de lui, je suis la risée des commères.
Sur cette diatribe, Emma finit son pain de maïs d’une bouchée déraisonnablement grosse, et lui tira un nouveau sourire. Le duc de Montmorency devait faire traîner par pure volonté de montrer sa supériorité. La famille d’Emma était ancienne, même si peu titrée, et riche. Il n’avait aucune raison de refuser.
Une fois rassasiées, Emma prit congé et laissa Maria l’aider à enfiler ses vêtements de chasse. Puis Diane descendit vers les chenils, où elles avaient convenu de se retrouver, comme à leur habitude, pour distribuer des friandises aux chiens.
Elle s’assit sur un muret pour observer les garçons de chenil, les fauconniers et les valets s’affairer. Le ciel restait couvert et humide, mais il était raisonnable d’estimer que la chasse serait terminée avant l’habituel orage de l’après-midi. Et un peu de pluie ne noierait personne.
Diane dissimula un bâillement derrière ses mains gantées et tourna la tête vers le haut de la grande cheminée. Décidément, elle n’avait plus vingt ans.
Qu’avait dit la voix du rêve à nouveau ? Difficile de s’en souvenir…
— Mademoiselle !
Diane papillona des yeux et se tourna vers Emma, qui lui secoua son éventail devant le visage.
Les chiens avaient été sortis, attachés, et ils attendaient le départ en sautant et jappant d’excitation. Les palefreniers finissaient d’atteler la gibecière devant les chasseurs qui discutaient par petits groupes.
Elle se leva et emboîta le pas à Emma qui se dirigeait vers les chiens. L’absence de visage inconnu parmi les hommes qui attendaient le signal du départ la déçut.
— Alors ? Quel est cet « événement inattendu » ? Demanda Anna en jetant des lanières de viande de llama séchées aux limiers.
— Shh ! Emma ! Souffla Diane en remuant la tête en direction des domestiques un peu trop proches.
Une conque sonna pour annoncer l’arrivée de Gabriel. La chasse allait commencer.
Diane enfourcha sa monture, et tendit le bras vers le fauconnier qui tenait Iseult pour la faire monter sur son épaule. L’épervier s’y percha avec un pépiement enthousiaste, avant de s’atteler à sortir une mèche de ses cheveux de sous sa coiffe.
Le cheval s’ébroua et se mit en route derrière celui d’Emma qui s’éloignait des chasseurs de félins avec son propre oiseau pour rejoindre un petit groupe de cinq amateurs de chasse au vol. La partie quitta le palais par la porte des temples, en direction de la forêt qui couvrait le versant de la vallée arrière, et peu à peu les groupes s’espacèrent.
Diane caressa distraitement les plumes d’Iseult en lui parlant. Elle aimait quand l’oiseau la regardait avec ces grands yeux jaunes si expressifs. La chasse n’était qu’un prétexte pour passer du temps avec elle. D’ailleurs, Iseult n’aimait pas particulièrement chasser non plus.
Les chiens levèrent vite les premières proies, qui s’envolèrent des fourrés, immédiatement suivies par quelques faucons. Diane retira une mèche de cheveux du bec d’Iseult et la coinça à nouveau sous son couvre-chef.
Les cavaliers s’étaient éparpillés, chacun essayant de ne pas se faire voler sa proie par le faucon du voisin. Diane fit voler Iseult, qui explora les alentours en passant d’arbre en arbre, avant de monter vers les nuages à la faveur d’une trouée dans l’épaisse canopée et d’un courant d’air ascendant.
— J’ai rencontré un Egy sur le toit… commença Diane à mi-voix.
Emma eut un hoquet de surprise, mais comprit à son regard qu’il fallait garder son étonnement discret.
— Et que s’est-il passé ?
— Bien peu. Il est resté très silencieux. Il était blessé, je lui ai donné le carré de chancey pour faire cesser le saignement. Vous savez, celui brodé de colibris.
Diane tendit le bras pour récupérer Iseult qui revenait.
— Bien peu n’est pas le qualificatif que j’aurai choisi, dit Emma avec une expression incrédule. Comment s’est-il blessé ? Qu’a-t-il dit ? A quoi ressemblait-il ?
— Il était déjà blessé en arrivant, répondit Diane. Il a peu parlé, je vous l’ai dit.
— Comment s’appelle-t-il ? Est-ce qu’il vit au palais ?
— Emma ! Je n’en sais pas plus que ce dont je vous ai déjà fait part.
— Oh, fit Emma, déçue, en lançant son oiseau.
— Vous voyez. Bien peu.
Les deux femmes mettaient pied à terre devant les écuries lorsque Justin vint présenter ses respects. Devant son air d’attendre quelque chose, Diane prit congé de son amie et rentra dans le palais en ôtant ses gants. En se dépêchant, peut-être aurait-elle le temps de passer à la bibliothèque se renseigner sur une école dans les murs du palais.
— Mademoiselle ? Diane !
Elle se retourna pour attendre Dame Angeline, qui la rejoint précipitamment au pied du grand escalier. Ses doigts fourmillaient. La fiancée de Cyrill allait sûrement lui demander un service, à nouveau.
Angeline saisit une de ses mains et la serra dans les siennes.
— Mademoiselle, ma femme de chambre est souffrante, elle doit garder le lit… serait-il envisageable que la vôtre vienne m’aider à me préparer pour le déjeuner ? Vous comprenez, Cyrill sera là, je ne peux pas me permettre d’apparaître mal apprêtée.
— Mais certainement, dit Diane sans pouvoir s’empêcher de penser qu’Angeline se serait apprêtée même pour se lever pour aller se soulager au milieu de la nuit. Je vous l’envoie dès que…
— Je vous en remercie infiniment ! L’interrompit Angeline en tournant les talons pour rejoindre les chasseurs encore dehors.
Diane leva les yeux au ciel. Quelques années auparavant, Angeline lui avait inspiré beaucoup de respect, parce qu’elle avait refusé de laisser ses parents la fiancer à Gabriel, et s’était battue bec et ongles pour imposer son choix. Mais depuis qu’elle était la fiancée de Cyrill et qu’elle la côtoyait tous les jours, elle déchantait.
Elle s’engagea dans le grand escalier bordé de serpents.
— Aider Dame Angeline ? Implora Maria en démêlant ses cheveux.
Diane reposa les rubans tissés qu’elle comparait, ne gardant que le blanc et rouge aux motifs de spirales.
— Ce n’est que pour ce midi. Vous me direz si elle se comporte à nouveau mal envers vous.
— Bien Mademoiselle, se résigna la jeune domestique. Comment souhaitez-vous être coiffée ?
— Faites simple, indiqua Diane en lui tendant le ruban. Je n’ai personne à impressionner.
Elle ferma les yeux pendant que les doigts experts de Maria lui préparaient deux longues tresses et les lui remontait sur la nuque. La sensation lui tira un bâillement. Raphaël était-il bien soigné ?
— Mademoiselle a-t-elle besoin d’un couvre-chef ?
— Inutile, je ne sors plus aujourd’hui.
— Et de maquillage ?
— Ai-je l’air si fatiguée ? Rit Diane en se tournant vers sa femme de chambre. Merci Maria, vous êtes adorable, mais c’est un simple déjeuner.
— Bien Mademoiselle, concéda Maria dont le visage objectait fortement.
Diane poussa la porte de la bibliothèque avec énergie. Elle n’avait que peu de temps. L’endroit était silencieux, et moins fréquenté qu’à son habitude. On y croisait souvent de jeunes nobles que leurs précepteurs envoyaient s’instruire, régulièrement des prêtres, rarement un Egy ou deux, mais aujourd’hui seuls les pas du conservateur donnaient vie aux rayonnages.
Elle s’attarda devant les étagères « éducation », mais aucun titre n’attira son regard. Sans grand espoir, elle inspecta les sections « Egy » et « Magie », et finit par soupirer. Tous ces ouvrages étaient déjà passés entre ses mains par le passé. Aucun ne mentionnait une école de la confrérie, où que ce soit, et certainement pas au palais.
Entendant le conservateur arriver, elle se retourna et le salua d’un petit signe de tête.
— Puis-je aider Mademoiselle ?
— Possédons-nous un livre sur les écoles de la confrérie Egy ?
Achilles leva un sourcil interrogateur mais ne se permit pas de poser sa question.
— Il en existe, Mademoiselle, mais nous n’en avons pas ici.
— Aurions-nous un quelconque livre qui en fasse mention ?
Achilles se trahit par une hésitation. Sa mémoire était excellente et il connaissait sa collection sur le bout des doigts.
— Je n’ai plus douze ans. Je vous le rendrai en bon état, et n’en concevrai pas de cauchemars la nuit. Quel livre est-ce ?
Achilles se renfrogna, mais lui fit signe de la suivre et la mena vers la section architecture. Il monta sur un haut marchepieds et tira du dessus du meuble un vieux volume poussiéreux, au format particulièrement imposant. Sortant un chiffon de sa poche il en nettoya avec précaution la couverture avant de le lui tendre.
— Monsieur votre frère me demande toujours ce que vous empruntez.
— Et vous lui dites toujours. Opina Diane d’un air entendu.
Diane remonta à ses appartements déposer « Evolution des palais, châteaux et places fortes : entre défense des symboles et symboles de défense » sur son secrétaire. Elle chercha son registre journalier, se souvenant vaguement d’un entretien à quinze heures trente qu’il allait lui falloir décommander, en vain. Où pouvait bien être passée Emma ?
Celle-ci finit par la rejoindre alors qu’elle arrivait au bas du grand escalier, parée d’un visage rayonnant ne laissant aucun doute sur l’issue de son entretien avec le fils Montmorency.
Elles se dirigèrent vers le jardin des fougères, où de nombreuses petites tables avaient été dressées pour que les invités de la chasse puissent déjeuner. Diane hocha la tête en direction d’un coin du jardin où une table vide leur permettrait de discuter à leur aise, loin des oreilles indiscrètes.
Après s'être se servit à manger, elles se faufilèrent entre les convives et les orchidées et prirent place à table. Diane jeta un coup d’oeil au ruban bleu vif qui ceignait maintenant le poignet d’Emma, en espérant rester discrète. Des félicitations s’imposèrent, mais l’idée que son amie puisse décider d’aller vivre sur le domaine des Montmorency lui noua la gorge, et elle les bafouilla grossièrement.
— Qu’avez-vous fait en attendant mon retour ? Demanda Emma en servant du cacao.
Diane fut reconnaissante d’avoir une amie capable de se rendre compte de son désarroi et de ne pas lui en tenir rigueur.
— Je suis allée à la bibliothèque. L’entretien de quinze heure, qui est-ce ? J’ai un livre qui, je l’espère, satisfera plus ma curiosité que ma rencontre fortuite sur le toit.
— Votre secrétaire particulier, Mademoiselle.
— Dites-lui de reporter…
— Vous avez déjà fait reporter sa venue avant-hier…
— Je sais ce qu’il va me dire. Je ne dois surtout pas prendre parti pour l’un de mes frères, j’ai la responsabilité de ne pas influer sur el choix du conseil. Il me recommande de me retirer au Pavillon des Cénotes pour y travailler ma peinture. Merci, Anna, mais si mes frères finissent par décider de se battre en duel dans un couloir du palais, je pense que ma place est ici. Je le recevrai demain matin à la première heure.
En milieu d’après-midi, Diane retrouva ses appartements avec soulagement, avant d’enfiler un large huipil peint de chevrons noirs par-dessus son corsage préalablement desserré pour plus de confort. Elle s’étendit sur son lit avec l’épais volume sur l’architecture, et en feuilleta les pages, examinant les illustrations et paragraphes explicatifs.
Un éclair illumina brièvement la chambre, rapidement suivi par un grondement sourd.
Diane leva les yeux vers la fenêtre, un peu migraineuse. Le vieux livre émettait une odeur un peu âcre. Elle se mit debout et ouvrit une fenêtre. Le soleil descendait entre le couvert nuageux et la cime des cyprès des marais secoués par le vent. Une domestique rassemblait à la hâte les coussins des bancs extérieurs.
Elle prit une grosse goutte sur la joue et referma sèchement la fenêtre. Ce livre ne traitait que d’architecture. Il ne faisait aucune mention de magie, d’Egys, ou même d’école. Absolument aucune.
Un second éclair traversa le ciel au-dessus des temples, et une pluie battante s’abattit sur le palais. Peu enthousiaste à l’idée de se prêter une seconde fois au jeu de la cour aujourd’hui, Diane sonna pour demander à ce que son dîner lui soit apporté dans ses appartements, prit le livre sur son lit et alla s’asseoir dans le boudoir en se massant la tempe.
— Mademoiselle ? !
Diane cligna des yeux.
— Ah ! Monde supérieur merci ! Je ne vous voyais pas bouger !
Maria déposa le plateau qu’elle portait, couvert de bols en céramique aux motifs animaliers, sur la table basse.
— Dame Emma me fait dire à Mademoiselle qu’elle est invitée à dîner en ville chez le duc de Montmorency.
— Merci Maria, dit-elle en se redressant, sans pouvoir étouffer un bâillement. Venez m’aider à me préparer pour la nuit, ainsi vous serez libre pour la soirée.
La femme de chambre alla chercher son nécessaire de coiffure et s’attela à défaire ses tresses, pendant qu’elle grignotait des beignets de manioc et des morceaux d’avocat.
— Maria ? Comment Dame Angeline s’est-elle comportée envers vous ce midi ?
La jeune domestique détourna le regard, et Diane se frotta le bout des doigts avec le pouce.
— Comme d’habitude, Mademoiselle, dit-elle en secouant une tunique propre pour l’aérer. Elle n’est pas aussi accessible que vous.
Ses doigts picotaient. Maria lui dissimulait quelque chose. Diane pinça les lèvres. Sa servante était exemplaire au travail, et gentille, si Angélique ne la respectait pas, elle se devait de le savoir, pour pouvoir l’en protéger.
— Vous avez l’air troublée, insista-t-elle en se levant pour ôter son huipil et son corsage, et enfiler la tunique que Maria lui tendait.
— Je n’aime pas dire du mal, Mademoiselle.
— Mais ?
— Dame Angeline est trop curieuse. Elle pose des questions qui ne la regardent pas.
— Ah ? Que voulez-vous dire ? Relança Diane en tirant le bas de sa tunique vers ses genoux.
— Elle voulait savoir ce que Mademoiselle pensait de la décision de Sa Majesté. Et si vous alliez aux Cénotes cette année également.
Diane se sentit parcourue d’un frisson.
— Merci Maria. Ne vous inquiétez pas, toute la cour est tendue ces derniers jours. Je suis sûre que Dame Angeline est seulement soucieuse pour son fiancé.
Diane tapota la couverture du livre d’un geste agacé. Finalement, elle avait à peine avalé quelques bouchées. Ses yeux piquaient, et pour la troisième fois elle venait de relire la première phrase de la page en oubliant le début avant d’arriver à la fin.
Elle posa sèchement l’ouvrage sur la table de chevet, dépitée, et s’écroula entre ses coussins.
Lorsqu’elle rouvrit les yeux, l’obscurité de la nuit avait envahi sa chambre. L’orage avait cessé, mais le vent se faisait toujours entendre derrière les vitres des fenêtres. Son ventre grogna.
Diane tâtonna sur sa table de chevet jusqu’à trouver sa petite lampe à huile. Elle tressaillit en sortant les jambes des draps, saisie par la différence de température, et passa le huipil que Maria avait sciemment laissé pour elle au pied du lit.
Le plateau avait été laissé dans le boudoir, et aucune fourmi n’en ayant encore trouvé le chemin, elle le termina, potage glacé compris. Le livre attira son regard, mais il faisait maintenant bien trop sombre pour tenter d’en percer les secrets.
Elle se rallongea, sans pour autant retrouver le sommeil. La voix de femme de ses rêves se faisait entendre dès qu’elle commençait à s’endormir, et la réveillait.
Diane finit par se relever et sortir de ses appartements pour aller se soulager. En se lavant les mains dans la grande coupe en terre rouge, elle aperçut la terrasse de service sur le toit, et décida de monter prendre l’air.
J'ai bien aimé ce chapitre, il y a certes peu d'action, mais il y a beaucoup de tension narrative et c'est ce qui compte le plus ^^ La tension à la cour est palpable, la curiosité de la prochaine rencontre avec l'egy fait trépigner, et surtout cette étrange voix qui me rend de plus en plus curieux. Du coup, vraiment rien à redire sur cette construction, c'est très bien maitrisé !
Un léger bémol sur le fait que Diane n'ait pas l'air de comprendre en quoi un livre d'architecture peut l'aider à localiser une école cachée dans le château. Elle a l'air très intelligente et c'est exactement ce qu'il lui faut, c'est un peu en décalage qu'elle ne s'en rende pas compte.
J'ai eu par contre plus de mal à comprendre qui était qui dans ce chapitre. Je n'avais pas compris la présence de Maria et d'Emma au début (je pense que c'est très difficile de juste les introduire par un dialogue), et j'ai dû relire trois fois pour comprendre qui était qui. Par la suite il y a beaucoup de prénoms, et je m'y perds un peu parfois. Le plus dur étant je crois que ne pas me souvenir de qui est "Cyrill"... peut-être un frère de Diane, mais je n'en suis pas sûr ^^'
J'ai aussi trouvé un poil décousu, la fin dans la chambre. Entre l'orage, le livre et le repas, j'avais du mal à tout suivre, chaque phrase allant de l'un à l'autre sans un fil conducteur très clair (peut-être est-ce un problème de lecture sur écran après).
Sinon les dialogues sont assez fluides et chouettes (mon préféré est celui de la chasse, entre Diane et Emma, vraiment très bien rythmée) (mon second préféré et celui avec Maria à la fin !).
Dans les remarques mineures un peu plus à la volée :
- des chasseurs de félins => je n'ai pas compris ce que les félins venaient faire là.
- ne pas influer sur el choix du conseil => petite coquille "el"
- pour pouvoir l’en protéger => je ne suis pas sûr que "pouvoir" soit nécessaire ici.
Pour finir sur du positif, il y a plein de petites choses qui rendent les personnages et les dialogues vivants (le réveil, le sucre, les coiffures...). C'est bien trouvé et très agréable à lire, bravo pour tout ça.
Je suis assez curieux de la suite !
Bonne journée !
Pour la voix off il faudra être patient c'est l'une des "questions" qui restent ouvertes le plus longtemps ^^'
Pour les petites corrections j'ai (enfin) Antidote \o/ donc, le temps de m'approprier l'outil, et je n'aurai plus d'excuses...
> En ce qui concerne le livre, je pense qu'effectivement, je dois manquer de clarté. Ou alors il faut que je "raccourcisse" son temps de recherche. Je me note qu'il faut que j'y fasse attention, surtout si mes réécritures "pour réduire les lenteurs" ne résolvent pas le problème.
> Ces personnages qui arrivent sont le "quotidien" de Diane, je suis encore en train de chercher des idées détournées pour aider à les "introduire" sans avoir à faire intervenir un "narrateur". Mais je sais que, actuellement, ça rend l'identification des personnages peu simple :/ (Diane a deux frères, Gabriel et Cyrill) Ces personnages ont tous des rôles plus tard, mais certains dans loooongtemps. Peut-être que je peux aussi éviter de les nommer si vite.
> Le passage en fin de journée est sur un siège éjectable. J'ai déjà hésité à l'enlever deux fois... ta remarque en sonne probablement le glas, si je trouve où replacer les rares éléments importants
> Les félins sont un apport récent dans l'univers. Ces premiers chapitres ont été écrits dans un univers "médiéval européen", que je migre depuis cette réécriture vers un ailleurs inspiré de l'amérique pré-colombienne (où les riches chassent les félins). Merci pour ton retour, qui montre que ici il reste du travail :)
Bonne continuation :D
PS: je suis sous l'eau jusqu'à début février, je reprends ma lecture de ton histoire ensuite :)
Je reviens juste sur ce commentaire, pour les prénoms, je ne pense pas que ce soit un soucis de les utiliser. Tu pourrais peut-être seulement diversifier un peu la façon d'appeler les gens.
Par exemple tu utilises deux fois l'expression "La fiancée de Cyrill", il suffirait de la remplacer une fois par "sa future belle sœur" ou "s'était fiancé à son frère" pour qu'on se rappel de qui est Cyrill.
Je ne sais pas si je supprimerai la dernière partie (mais je suis le pire pour ça), néanmoins tu peux surement la compresser c'est sûr.
PS: Antidote c'est la vie ^^
Une bonne lecture en milieu de matinée, que demander de plus. Certes il n'y a pas d'action mais la mise en place pour la suite et très claire et bien amené.
J'ai remarqué que part endroit tu as oublié quelques mots mais rien de bien méchant, je te pointerais ces phrases en début de soirée si tu le souhaites.
Il y a aussi beaucoup d'autres personnages à intervenir et j'espère que nous les retrouverons au fur et à mesure des chapitres pour les connaître mieux!
Un grand merci pour cette belle histoire que tu écris.
Je me focalise sur mes chapitres du deuxième livre ce week end, mais le chapitre 4 viendra bientôt quand même ;)
Excuse moi je n'ai pas pris le temps hier soir, je viens juste de me poser je te fais ça tout de suite sans problème!