« Quand on fait des enfants, on espère toujours qu’on sera à la hauteur pour les protéger du danger et leur offrir tout ce dont ils ont besoin pour devenir des adultes heureux et équilibrés. Enfin, moi c’est ce que j’espérais. Je n’avais juste pas anticipé qu’en me focalisant sur l’évitement de certaines menaces jugées prioritaires, je laissais le champ libre à d’autres. »
Extrait de l’autobiographie de Dhorvana El’Varghor, 1826.
*
6 heures et demi avant le meurtre de Narcisse Pandiorki
14 avril 1821, 20h28
Sur la Place Royale, des guirlandes de fleurs colorées avaient été accrochées ici et là, et l’effervescence était à son comble. Dhorvana et Marukan se dirigèrent vers l’attroupement au bas de l’estrade. La femme qui allait être offerte en sacrifice y était installée bien en évidence, vêtue de la tenue rituelle : une robe d’un noir de jais, assortie d’un voile en dentelle blanche et d’une couronne de fleurs pourpres. Un homme d’une soixantaine d’années lui tenait la main, son regard plongé dans le sien. Près d’eux se trouvait leur probable fils : un jeune homme brun qui fixait sa montre à gousset. Dhorvana se fit la réflexion que cette fois au moins ils enverraient à la mort une personne qui avait eu le temps de profiter de la vie et de voir grandir sa progéniture. On ne pouvait pas en dire autant de Cassius, choisi la lune précédente à tout juste vingt-cinq ans…
Mais ce n’était pas le moment de penser à son regretté beau-fils. Ce soir, Dhorvana avait un rôle bien précis à jouer. Le fragile accord de paix qui les unissait aux Barbares en dépendait. Un accord cruel, certes. L’offrande d’une vie innocente chaque soir de pleine lune était un lourd prix à payer, très lourd même, pour permettre au reste de la population de vivre en sécurité. Mais les Valussiens avaient choisit de s’y soumettre et ce n’était pas Dhorvana qui allait s’y opposer. Elle connaissait trop bien les ravages de la guerre pour croire que reprendre les armes contre les Barbares constituait une meilleure option. Alors même si tout cela la mettait mal à l’aise, elle faisait avec. Seuls les civils de plus de dix-huit ans pouvaient être tirés au sort, et les membres de sa famille faisant partie des Sentinelles, ils ne risquaient rien. Enfin, à l’exception de Shanaé. Mais elle ne désespérait pas de réussir un jour à convaincre sa fille de les rejoindre.
Marukan se tourna vers elle et la tira de ses pensées :
— Avec qui pars-tu livrer notre sacrifice de ce soir ?
— Melchior et Artémisio.
Ce n’était pas idéal de partir avec deux jeunes inexpérimentés, mais il fallait bien les former un jour et ces deux-là lui semblaient prêts. De toute façon, jusque-là les Barbares n’avaient jamais tenté quoi que ce soit lorsqu’ils se voyaient les nuits de pleine lune. Il était peu probable que cette fois-ci soit différente.
— Sois prudente.
— Comme toujours.
Ils furent alors interpellés par des passants souhaitant en savoir plus sur leur métier. Dhorvana laissa Marukan y répondre et s’éloigna de son côté. Elle venait de repérer un de ses jeunes collègues discuter avec une femme en robe rouge et voulait s’assurer que tout allait bien.
— … mais tu ne crois pas que tu exagères un peu ? demanda Melchior.
Du même âge que Zéphyr et Shanaé, celui-ci était grand, avec le teint blafard et les cheveux bruns. La jeune femme blonde en face de lui leva les yeux au ciel.
— En trois ans, tu n’as même pas été capable de leur accorder cinq minutes pour faire connaissance. Alors s’il y en a un qui exagère entre nous deux, c’est bien toi.
— Mais je me suis déjà excusé pour ça, Jolène ! Combien de fois vais-je devoir me répéter ?
— Je ne…
— Il y a un problème ?
Les deux jeunes gens se tournèrent vers Dhorvana, et la dénommée Jolène avisa avec intérêt la marque sur son front.
— En effet, dit-elle. Est-il possible qu’une autre Sentinelle remplace Melchior ce soir ?
— Et pourquoi donc ?
Dhorvana l’écouta avec attention résumer la situation. Il semblait que le jeune homme avait été un amoureux déplorable et était désormais jugé indigne d’escorter son ancienne belle-mère jusqu’aux Barbares. Dhorvana jeta un regard atterré à son subalterne, mais cela ne l’étonna pas tellement. De ce qu’elle en savait, il n’avait jamais été un modèle de vertu.
— Dans ce cas, je suggère que Melchior aille faire un tour en attendant le départ, pour laisser la famille de la condamnée faire ses adieux en paix. Mais je ne vais malheureusement pas pouvoir faire de changement de dernière minute. On fonctionne déjà en sous-effectif ce soir.
Entre le congé forcé de Zéphyr et les deux départs à la retraite qui n’avaient pas encore été remplacé, gérer le planning était déjà suffisamment compliqué comme ça.
Jolène sembla déçue, mais ne protesta pas. Melchior, de son côté, ne se gêna pas pour dire ce qu’il en pensait.
— Je vois. Eh bien puisque ma présence est jugée indésirable malgré tous mes efforts de courtoisie, je m’en vais fumer dans mon coin. Vous me ferez signe quand j’aurais l’honneur d’être autorisé à travailler !
Il s’apprêtait à partir, mais se ravisa pour plonger ses yeux noisettes dans ceux de Dhorvana.
— Je comprends votre volonté de brosser dans le sens du poil les familles des tirés au sort, mais ça me désole de constater que vous n’hésitez pas à le faire au détriment des Sentinelles sous vos ordres.
Il se tourna ensuite vers Jolène.
— Et toi, je suis consterné de voir que tu ne me penses pas capable de rester professionnel avec ta mère. Ce n’est pas parce que tu m’as quitté que je vais mal me comporter avec elle lors de sa dernière soirée parmi nous. Je ne suis pas à ce point insensible !
Il s’en alla alors la tête haute, fendant la foule avec assurance, les laissant coites. Reprenant ses esprits, Dhorvana nota mentalement d’avoir une petite discussion avec lui au sujet de son attitude. Être le fils du Commandant ne lui donnait aucun droit de se montrer aussi insolent, surtout en public.
Jolène grimpa sur l’estrade retrouver sa famille et Dhorvana la suivit. En haut, la femme tirée au sort et les deux hommes qui l’entouraient faisaient peine à voir. Personne ne pleurait, mais le visage du plus âgé était d’une telle pâleur, qu’on pouvait craindre un évanouissement à tout instant.
— Sa Majesté arrive bientôt pour faire son discours ? demanda celui-ci d’une voix blanche.
Dhorvana n’avait pas la moindre idée d’où se trouvait le Roi Thaddéus. D’habitude, il ne se faisait pourtant pas prier pour arriver en avance et admirer les festivités depuis l’estrade. Peut-être était-il retenu par quelque affaire urgente ? Faute d’informations, autant faire comme si tout était normal.
— Pas encore. Le discours royal risque d’être un peu retardé par rapport à d’habitude, je le crains. Mais ne vous inquiétez pas, nous traiterons l’élue du jour avec autant d’égard que ces prédécesseurs. Et cela vous laisse un peu plus de temps en famille.
Comme s’il réalisait seulement maintenant que le sacrifice aurait bel et bien lieu, retard du Roi ou pas, l’homme chancela. Le plus jeune relâcha aussitôt sa montre à gousset pour aller le soutenir.
— Viens Papa, je t’accompagne faire un tour. On reviendra très vite, mais d’abord tu as besoin de te changer un peu les idées.
Les deux hommes descendirent se perdre dans la foule environnante, laissant les trois femmes seules. Un silence gênant s’en suivit, finalement rompu par celle qui avait été tiré au sort.
— Vous devez être Dhorvana, je suppose ? Moi c’est Helgrid.
En dehors de son prénom, il suffisait qu’elle ouvre la bouche pour qu’on devine ses origines étrangères. Elle avait un fort accent, une façon de rouler les r très caractéristique, typique des gens du Nord. Une manière de prononcer les mots très familière à Dhorvana, puisque Borok avait la même.
— Vous me connaissez ?
Un bref sourire illumina le visage ridé de Helgrid. Elle semblait étrangement calme pour quelqu’un qui n’allait pas tarder à tout perdre. Ce qui n’était pas le cas de Jolène, dont les yeux s’ourlaient déjà de larmes.
— Je connais Borok et surtout sa mère, Iska. On discute de beaucoup de sujets différents toutes les deux, mais souvent de nos enfants et petits-enfants. De vous, parfois.
Dhorvana hocha la tête. En face, Jolène alla se blottir contre sa mère, qui la berça contre elle pour la consoler.
— En rentrant à la maison ce midi, Borok a mentionné avoir été saluer une vieille connaissance. J’imagine que c’est de vous qu’il parlait ?
— En effet, il m’a fait ses adieux ce matin. Iska serait sûrement venue aussi, si le devoir ne l’avait pas appelé ailleurs… C’est incroyable tout de même que nos chemins se soient croisés à nouveau, après toutes ces années de séparation ! Vous saviez que la première fois qu’on s’est vues, son fils était haut comme trois pommes ?
Dhorvana secoua la tête, curieuse d’en savoir plus. Quand elle-même avait rencontré Borok, il avait vingt et un ans, savait converser dans trois langues différentes et son passé était un mystère. Tout juste avait-elle appris qu’il était né lors d’une tempête de neige. Mais à l’époque, elle avait eu bien du mal à croire que de petits grains blancs et froids pouvaient réellement tomber du ciel.
— Donc vous vous connaissiez bien avant qu’on arrive ici, avant même le départ d’Iska et Borok pour les îles ?
— C’est ça. A l’époque, Borok passait son temps à se cacher dans les jupes de sa mère. Ou alors à jouer avec Narcisse. Tout petits, ils étaient déjà inséparables ces deux-là, presque comme des frères.
— C’est vrai que lorsqu’on a débarqué dans cette ville, ils semblaient très heureux de se revoir.
Cela avait d’ailleurs beaucoup étonné Dhorvana, de découvrir Borok si attaché à une personne de son enfance dont il ne lui avait jamais parlé. Au début, elle n’avait pas trop su quoi penser de Narcisse, mais elle avait fini par s’habituer à lui, celui-ci gravitant sans cesse autour de sa famille. Il était devenu comme une sorte de cousin éloigné à l’excentricité un peu gênante, mais qu’on avait plaisir à voir quand même. La seule chose qui l’interpellait encore à son sujet était son apparence étrange. Même dans les îles, on ne croisait personne avec une peau aussi sombre et des cheveux aussi frisés. Alors comment un tel être avait-il pu naître dans le Nord, au milieu de gens blonds à la peau pâle ? Le mystère restait entier.
Les sanglots de Jolène s’intensifièrent et Helgrid reporta son attention sur elle.
— Ça va aller, ma chérie. Il nous reste encore un peu de temps et je suis sûre que vous allez trouver un moyen de supporter mon absence avec ton père et ton frère.
Elle donna un mouchoir en tissu à sa fille qui s’épongea les yeux avec. Voir tant de détresse serrait le cœur de Dhorvana.
— Si ce n’est pas indiscret, pourquoi avez-vous quitté votre pays d’origine ?
— Comme vous, je suppose. L’espoir d’une vie meilleure.
Dhorvana eut un sourire triste.
— Il se pourrait que nous soyons assez semblables sur ce point, en effet. Et malgré votre départ imminent, j’espère que vous avez pu en profiter au moins un peu.
— C’est le cas, en quelque sorte. Les choses ne se sont pas passées de la façon que j’avais imaginé au départ, mais je ne regrette rien. J’aurais fait de mon mieux pour m’en sortir et c’est tout ce qui compte.
Le mari et le fils de Helgrid revinrent à ce moment et Dhorvana décida de les laisser un peu en famille. De retour en bas de l’estrade, son regard fut vite hapé par la vision d’un jeune homme blond aux yeux bleus. Un foulard en soie noué autour du cou, celui-ci fixait la foule qui l’entourait d’un air perdu. Elle se dirigea aussitôt vers lui.
— Artémisio !
Il sourit en la reconnaissant et s’inclina brièvement devant elle.
— Capitainesse. Puis-je faire quelque chose pour vous ?
Son attitude fit plaisir à Dhorvana. Comme c’était agréable de voir que parmi les jeunes Sentinelles, certains avaient encore du respect pour la hiérarchie ! Pas comme l’autre énergumène de Melchior…
— Pourquoi ne nous as-tu pas rejoint sur l’estrade, au lieu d’attendre tout seul en bas ?
— Oh, euh, je ne savais pas si j’avais le droit de monter directement.
— Bien sûr que tu peux ! Tu fais partie de l’expédition de ce soir.
Le jeune homme acquieça, puis jeta un coup d’œil vers Helgrid et sa famille, avant de revenir vers elle.
— Vous avez des conseils à me donner pour tout à l’heure, quand on sera à l’Extérieur ?
— Oh, tu sais, ce n’est pas très compliqué, dit Dhorvana. Tu n’auras qu’à bien observer comment je gère la situation, et surtout, ne dis rien. Reste simplement attentif au monde qui t’entoure.
Artémisio se gratta le cou à travers son foulard.
— Et si jamais ça tourne mal ?
— Tu évites de jouer au héros. Tu te replies dans l’enceinte de la ville et tu sonnes l’alerte si besoin.
Le jeune homme regarda à nouveau vers Helgrid et sembla hésiter à ajouter quelque chose.
— Sinon, est-ce que vous savez si le Roi est… Enfin, pourquoi il n’est pas encore là ? Il est plutôt ponctuel d’habitude.
— J’ignore ce qui se passe, mais je vais…
— Dhorvana ! l’interpella une voix familière.
Le Commandant Roderick venait d’émerger de la masse humaine qui les entouraient. Homme blanc d’une quarantaine d’années aux yeux marrons et cheveux bruns, le Commandant avait une démarche assurée et un sourire jovial. Deux femmes étaient pendues à ses bras de façon inapropriée. Des inconnues qui n’avait rien à faire là, mais cela n’étonna pas vraiment Dhorvana, l’homme étant connu pour tromper son épouse avec tout ce qui lui tombait sous la main. Il écarta l’une d’elle pour fouiller dans la sacoche en cuir qu’il portait.
— J’ai une surprise pour toi, dit-il en tendant une longue plume noire tachetée de blanc. On a croisé un griffon lors de la patrouille de ce midi et j’ai pu récupérer ça. Je me suis dis que ça t’intéresserait.
Les yeux de Dhorvana s’illuminèrent aussitôt. Elle prit l’objet délicatement dans ses mains, en évalua la texture du bout des doigts. Les griffons de cette couleur étaient rares, la plupart arborant plutôt un joli doré tacheté de noir. Il s’agissait d’une pièce inestimable à ajouter à sa collection.
— Merci, souffla-t-elle sans pouvoir détacher les yeux de son cadeau.
Cet homme avait beau être assez égoïste la plupart du temps, parfois il lui arrivait aussi de faire preuve de gentillesse.
— Au fait, changement de programme. Ce soir tu ne vas pas pouvoir aller à la rencontre des Barbares, Dhorvana. Le Roi veut te voir immédiatement. Ça s’est décidé à la dernière minute.
Elle releva brusquement la tête, surprise.
— Hein ? Pourquoi ?
— Désolé, je ne peux pas t’en dire plus. Il t’expliquera lui-même la situation quand tu l’auras rejoint dans la salle du trône. Ce sera moi qui mènerai l’expédition à ta place.
Dhorvana fronça les sourcils. Tout cela n’avait aucun sens. Le Roi ne lui avait jamais adressé la parole jusque-là, ce qui n’avait rien d’anormal, car pourquoi le ferait-il ? Cette convocation était mauvais signe. Il avait dû se passer quelque chose de grave. Par tous les dieux, pourvu qu’aucun membre de sa famille ne soit mort ou n’ait enfreint la loi !
— D’accord, j’y vais.
Elle fit un signe d’encouragement à Artémisio qui se rongeait un ongle, l’air angoissé, et se fraya un chemin à travers la foule. Le lieu lui sembla soudain étouffant. En quête d’un peu de réconfort, elle chercha Marukan des yeux dans la masse de corps qui l’entouraient, mais ne le vit nulle part. Son compagnon était probablement déjà très occupé à rassurer les gens les plus anxieux qui participaient aux festivités, à répondre aux questions et sermonner ceux qui dépassaient un peu trop les limites, étant donné qu’il faisait partie des deux Sentinelles ayant été chargé de cette tâche. Elle était seule sur ce coup là.
Bon chapitre. Intéressant de suivre Dhorvana, tu maintiens de la tension tout le long avec l'étrange absence du roi. La fin de chapitre est intrigante (même si je me rappelle de la suite dans les grandes lignes).
J'ai beaucoup aimé le passage où Dhorvana discute avec Helgrid, se prend d'empathie pour elle. Leur discussion est assez touchante.
Tu continues également de développer les différents personnages de la famille et leurs rôles.
Mes remarques :
"Je n’avais juste pas anticipé qu’en me focalisant sur l’évitement de certaines menaces jugées prioritaires, je laissais le champ libre à d’autres. »" je pense que tu peux couper le "jugées prioritaires" pour fluidifier la tournure de phrase
"De toute façon, jusque-là les Barbares n’avaient jamais tenté quoi que ce soit lorsqu’ils se voyaient les nuits de pleine lune." tu peux couper le "jusque là"
"qui n’avaient pas encore été remplacé," -> remplacés
"était d’une telle pâleur, qu’on pouvait craindre un évanouissement à tout instant." virgule en trop
"— Si ce n’est pas indiscret, pourquoi avez-vous quitté votre pays d’origine ? — Comme vous, je suppose. L’espoir d’une vie meilleure." super passage, émouvant !
"Il se pourrait que nous soyons assez semblables sur ce point, en effet."je pense que tu peux couper ce passage
"de la façon que j’avais imaginé au départ," tu peux couper "au départ"
"Son compagnon était probablement déjà très occupé" tu peux couper le déjà très
Beaucoup de suggestions de coupes tu l'as vu, après tout n'est pas forcément bon à prendre, fais ton tri.
Un plaisir,
A bientôt (=
Super que tu ai aimé ce chapitre ^^ Je prends note de tes remarques.
Merci beaucoup pour ton commentaire !
De nouveau un chapitre très fluide (alors je vais enfoncé le couteau mais : décidément, c'était vraiment le premier qui était trop chargé xD), et je l'ai lu avec plaisir !
Je m'étonne d'une chose à la lecture de ce chapitre : tu mentionnes que les Sentinelles sont en sous-effectifs. Pour être tout à fait honnête, je trouve ça curieux, étant donné leur rôle privilégié et surtout le côté sécurité que ça apporte. Alors j'entends que ça ne doit pas être une partie de plaisir, mais j'essaye de transposer ça à notre monde, et je me dis que des parents, même qui eux-mêmes ne seraient pas Sentinelle, seraient forcément tentés de pousser leurs enfants vers une telle carrière, pour s'assurer de leur longévité/sécurité ?
Comme dans notre monde des parents peuvent pousser à être docteur ou avocat, pour que l'enfant est un bon salaire et une bonne situation ! (je caricature, hein)
Je crois que le contraire m'aurait paru plus logique : qu'intégrer les rangs des Sentinelles soit dur parce que très envié. Mais c'est juste mon avis !
Je te fais remonter deux coquilles que j'ai notées :
"Vient Papa" -> viens
"Tu fais parti" -> partie
Et une remarque sur une phrase que j'ai trouvée maladroite :
"il pouvait faire des choses vraiment gentilles." -> je crois que c'est le mot "chose" qui me gêne, je ne le trouve pas élégant dans ce contexte. J'aurais plutôt tourné qqch du genre "il pouvait parfois aussi faire preuve de gentillesse".
Voilà pour mes retours sur ce chapitre, je viendrai prochainement lire le suivant .
À bientôt :)
Merci beaucoup pour ton commentaire !
Quand j’aurais le courage de me pencher dessus à nouveau, je réfléchirai à comment améliorer mon premier chapitre et faire en sorte qu’il soit moins ardu pour les nouveaux lecteurs. C’est vrai que ce serait dommage qu’il ne soit pas au même niveau que le reste ^^
En ce qui concerne cette histoire de sous-effectifs… Comme ils sont en temps de paix, le Roi n’a pas besoin d’une grosse armée et garde seulement une poignée de Sentinelles pour gérer certaines taches importantes. Là deux d’entre eux viennent de partir à la retraite et le Roi doit bientôt nominer des remplaçants, mais ce n’est pas encore fait. C’est juste ça en fait ! Du coup je pense que je vais modifier un peu le passage où Dhorvana en parle, pour que ce soit plus clair. En soi elle est juste embêtée parce qu’actuellement sa seule option pour remplacer Melchior ce serait Borok, et qu’elle n’a pas envie de se fatiguer à chercher quelqu’un d’autre pour garder les triplés. (Zéphyr étant en congé forcé pour éviter une crise diplomatique, lui et Shanaé auraient pu jouer les baby-sitters sauf qu’ils sont en vadrouille…) Mais sinon ils ne sont pas en galère pour recruter, ils sont juste un peu moins nombreux de façon temporaire, c’est tout.
Parce que sinon, oui, les Sentinelles ont un rôle prestigieux et il y a plus de gens qui aimeraient les rejoindre que de places disponibles. Du coup, il vaut mieux avoir de très bonnes compétences en combat ou être recommandé par des Sentinelles déjà en poste, pour avoir une chance d’être choisit… Mais après il n’y a pas non plus une compétition énorme, parce que la majorité des gens n’ont aucune envie de côtoyer de trop près les Barbares et autres dangers de l’Extérieur.
Merci aussi pour les fautes d’orthographe !
A bientôt !