Une fois seul dans ma chambre, je retirai veste et gilet, et m’allongeai sur mon lit, prêt à m’assoupir. Cette soirée avait été particulièrement longue, aussi étais-je pressé de reprendre des forces.
Je sursautai quand quelqu’un toqua à ma chambre, puis entra sans se faire inviter. Gallant apparut alors, et referma la porte derrière lui. Ayant retiré sa veste, il était simplement vêtu d’une chemise blanche et de son pantalon bleu en gabardine.
Je l’observais, effaré, alors qu’il me jetait un regard étonné.
- Quoi ? Me demanda-t-il simplement. Avez-vous vu un fantôme ?
- Non, c’est que... ne savez-vous pas qu’il faut se présenter et attendre que l’on vous invite à entrer, avant de débouler comme un sauvage ? Imaginez seulement si j’étais en train de me déshabiller !
Il secoua la tête en riant.
- Cette situation aurait bien été cocasse !
- Que voulez-vous ? Demandai-je en rougissant.
- Enquêter ! S’écria-t-il. Je veux enquêter, Thomas, voilà tout.
- Mais... ne voulez-vous pas attendre demain ? Les Boleyn sont bouleversés, leurs propos seront confus. Et puis, avec tout l’alcool que vous avez ingéré, ne vous sentez-vous pas nauséeux ?
- C’est justement sous le coup de l’émotion que la vérité est plus à même de sortir ! Et laisser toute une nuit à l’assassin pour qu’il se forge un alibi, ou qu’il ait le temps de discuter avec d’éventuels complices ? Ce serait absurde ! En ce qui concerne l’alcool, ne vous inquiétez pas. Depuis que je me suis purgée l’organisme dans votre jardin, je ne ressens plus de... symptômes désagréables.
- Très bien... Que souhaitez-vous donc faire ?
- Interroger le plus jeune Boleyn. Lennox, c’est bien cela ?
- Oui. Je comprends votre choix. Il avait l’air terriblement bouleversé.
- Ah, vous l’avez donc également remarqué ! Comme nous l’a appris le cas d’Eden D’Asande, un grand bouleversement lors d’un deuil peut très bien être lié à de la culpabilité.
- Laissez-moi simplement me rhabiller, et je vous suis.
- Non, pas la peine de remettre un costume ! Restez en simple chemise.
- Pourquoi cela ?
- Si quelqu’un de la maisonnée nous surprend, je veux pouvoir lui dire que nous effectuions simplement une balade nocturne, et non pas une enquête.
- Comme vous voudrez.
Nous traversâmes les couloirs du manoir en direction des chambres des enfants Boleyn.
- Comment allons-nous faire pour l’interroger ? Demandai-je en chemin. Il est peut-être endormi. Alors quoi, nous toquons et attendons qu’il nous ouvre, somnolant, pour répondre à tout un tas de questions ?
- Croyez-moi, mon ami, je doute que quiconque sous ce toit soit en train de dormir ! Quoique... Je serai prêt à parier que si une seule personne est en train de dormir, il s’agit bien de l’assassin lui-même.
- Vous pensez que l’assassin n’est pas tiraillé par une quelconque culpabilité ?
- Peut-être bien, peut-être pas. Certains sont prêts à commettre un meurtre sans sourciller, tandis que d’autres seront tellement submergés par la culpabilité qu’ils voudront mettre fin à leur jour. Alors, que cherchons-nous ? Un assassin au sang froid, ou un meurtrier qui a fait preuve de sang chaud ?
- Je dirai qu’il est encore trop tôt pour le dire.
Gallant s’immobilisa, tournant vers moi un regard confus.
- Vraiment, Thomas ? Trop tôt ? La réponse m’apparaît comme évidente, pourtant ! Elle nous a été délivré en même temps que l’arme du crime.
- Et quelle est-elle, cette réponse ?
Gallant secoua la tête en faisant claquer sa langue.
- Un poison, tout réside là-dedans. Un poison camouflé dans une tasse de thé. Vous pensez qu’un meurtrier qui aurait agit sur le coup, sans réfléchir, aurait pris autant de précautions ? Il aurait plutôt commit un crime violent à l’aide de tout objet qui lui tombait sous la main. Non, ici, c’est un assassin de sang froid que nous cherchons. Quelqu’un de méthodique, patient, qui est parvenu à se procurer du poison, et qui a attendu le moment parfait pour assassiner cette dame.
- Mais oui, vous avez raison ! Cela fait sens...
- Evidemment que j’ai raison, réplique Gallant en me décochant un clin œil. Ne suis-je pas un détective de grande renommée, comme vous l’avez si bien annoncé à votre rival ?
Je m’empourprai aussitôt.
- Non... Enfin, oui... Mais, c’est que... je voulais simplement lui rabaisser le caquet...
- Chut ! M’ordonna alors Gallant.
Des bruits de pas. Quelqu’un approchait. Gallant me poussa rapidement sur le côté.
- Cachez-vous ! M’ordonna-t-il.
J’obéis aussitôt. Je montai les escaliers, et m’accroupit à l’étage, derrière un muret en bois. D’ici, je pouvais voir la scène qui se déroulait. Ni Gallant ni le nouveau venu ne pouvait me voir à moins de relever la tête.
La domestique que j’avais aperçu plus tôt dans le salon arriva. Le visage sévère, elle ne montra aucune surprise en tombant sur Gallant. Au contraire, un petit sourire satisfait étira ses lèvres.
- Que faites-vous donc encore debout, monsieur ? Questionna-t-elle.
- Je n’arrivai pas à trouver le sommeil, madame, répondit Gallant d’un air faussement groggy. Avant de venir ici, j’ai été invité à une soirée où j’ai ingurgité un peu trop d’alcool... J’ai la tête qui tourne, alors je voulais me dégourdir les jambes.
- Oh, je vois...
Elle s’approcha du détective, qui ne fit pas mine de reculer.
- Dîtes-moi donc, jeune homme, quel âge avez-vous ?
- En voilà une question intime, madame ! Mais je ne vois pas de mal à vous répondre. Sachez, madame, que j’entame l’année de mes 27 ans.
- Et votre ami, celui qui traîne dans vos pattes ?
- Je n’en suis pas certain... Il a 25 ans, me semble-t-il. Mais pourquoi voulez-vous savoir cela, madame ?
Je grinçai des dents : Gallant m’avait donné une année de trop.
- Oh, vous savez, reprit la domestique, je suis une femme d’un certain âge. Alors voir autant de beaux jeunes hommes dans les parages, ça me rappelle mes amours de jeunesse !
Je vis Gallant rougir en baissant la tête, l’air embarrassé.
Bien que je ne le connaissais que depuis peu, j’aurai pu juré qu’il était en train de jouer la comédie. Pour ma part, je restai abasourdi face au franc-parler de la domestique. En voilà des manières de traiter des invités !
- Vous me voyez flatter, madame, répondit Gallant en riant. Vous êtes vous aussi très belle, madame, je puis vous l’assurer. Pourrai-je savoir votre nom, je vous prie ?
Ce fut au tour de la domestique de rougir.
- Anne Howard, l’intendante de ce manoir.
- Intendante ! En voilà un métier pas facile.
- Et comment ! S’exclama Anne. Cela est déjà assez dur en soit, alors avec les enfants Boleyn et leurs caprices, je ne vous le fait pas dire ! Mais je suppose que la difficulté n’est rien comparé au travail de détective.
- Oh, vous savez, je suis détective depuis bien peu... J’ignore même par où commencer cette affaire.
Gallant passa une main nerveuse dans ses cheveux, se balançait d’un pied sur l’autre. Anne Howard gloussa, puis posa une main sur l’épaule du détective.
J’en fus offusqué. Qu’une domestique ose toucher un invité avec si peu de manières, c’était bien loin de la bienséance qu’adorait tant Catherine Boleyn !
- Allons, jeune homme, reprit Anne Howard. Laissez-moi vous offrir quelques conseils. Evitez de trop discuter avec le maître de maison, il est assez colérique. Je ne voudrai pas que, lors d’un accès de colère, il s’en prenne directement à vous !
- Vraiment ? Il est le genre d’homme à agir sous l’impulsion ?
- Non ! Se reprit l’intendante. Absolument pas, Monsieur Boleyn est un homme charmant et fort appréciable. Mais personne n’aime que l’on fouine trop dans les affaires de famille, vous comprenez ?
- Oui, je comprends. Mais alors, à qui me conseillez-vous d’aller parler ?
- Essayez donc de parler à Victoria ! Cette jeune femme cache bien des secrets, j’en suis certaine ! Elle a toujours été une fille désobéissante et rêveuse. On dirait qu’elle ne fait que ça, vivre dans ses rêves !
- Victoria ? Je vois... Je pensais aller voir Lennox également. Il m’avait l’air très chamboulé.
- Ce faible garçon ? Allons donc, il n’a rien à cacher, il est clair comme de l’eau de roche ! Essayez peut-être avec Sebastian, à la limite. J’ai cru entendre du bruit dans sa chambre, lorsque j’ai été envoyé chercher dame Boleyn. Pourtant, ce garçon était censé être dehors. En voilà un fait curieux, non ? Mais, croyez-moi, il faut d’abord que vous interrogiez Victoria. Cette gamine n’est pas nette.
- Très bien, je vous remercie pour votre conseil ! Mais, dîtes-moi, vous parliez des enfants Boleyn et de leurs caprices. Qu’entendiez-vous par là ?
- Ah, ça ! Aucun d’eux n’acceptait d’obéir à leur pauvre mère, ils voulaient toujours avoir tout pour eux, entravant les interdictions de leur génitrice. Victoria voulait vivre loin du manoir, Sebastian souhaitait devenir avocat, Emily n’avait que les hommes plein la tête... Mais Lennox, lui, est certainement le pire échec de la famille.
- Vraiment ? Pourquoi cela ?
Anne Howard se pencha en avant, sur le ton de la confidence. Le visage à quelques centimètres de celui de Gallant, elle parla si bas que je dû concentrer mon ouïe pour l’entendre.
- C’est un garçon terriblement faible d’esprit. Voyez-vous... les rumeurs laissent à penser qu’il n’apprécie guère la gente féminine. Il est plus attiré par... eh bien, par les hommes ! En apprenant cela, sa mère n’a peut-être pas pu le supporter, et elle se sera suicider. Quel malheur pour cette pauvre femme. Avoir un tel fils, quel échec de la maternité !
C’en était trop pour moi. Je me relevai, ce que Gallant aperçut du coin de l’œil, mais pas la domestique, qui était dos à ma cachette. Le détective s’empressa alors de déclarer :
- Inutile de se mettre en colère, madame Howard. La colère n’a jamais provoqué que des ennuis. Il faut savoir rester patient si l’on veut atteindre la vérité et punir le coupable.
Anne s’éloigna un peu du détective, le regard confus.
Sous ordre indirect de Gallant, je m’accroupis à nouveau, le sang bouillonnant de rage.
- Oui, je suppose que vous avez raison, acquiesça la domestique. La vérité finit toujours par l’emporter. J’espère que le meurtrier finira par être démasqué !
Non sans jeter un dernier regard langoureux à Gallant, l’intendante finit par repartir sur ses pas.
Enfin débarrassés d’elle, je fis mine de redescendre, mais Gallant me devança et monta me rejoindre.
- Quelle horrible personne ! Dis-je presque en hurlant. Parler ainsi des enfants d’une défunte ! Si vous ne m’aviez pas dit de rester calme, je lui aurais dis ses quatre vérités en face, à cette vieille sorcière !
- Quelle partie de ses propos venimeux vous a donc mis à ce point en colère ? Demanda Gallant d’une voix doucereuse.
Je le regardai sans comprendre, puis détournai la tête en pestant silencieusement.
- Maudite sorcière... Et pourquoi vous être laissé faire face à ses avances grossières ?
- Pour en apprendre un peu plus. Voyez-vous, elle aime beaucoup les hommes. Alors autant jouer de mes charmes pour obtenir quelques vérités. Et je suis persuadé qu’elle apprécie tout autant Mark Andrew. C’est pourquoi elle m’a conseillé de ne pas aller lui parler, et m’a plutôt dirigé vers la piste de Victoria. Cela afin de protéger l’homme qu’elle aime.
- Mais pour le protéger de quoi ? Serait-ce donc lui le meurtrier ?
- Pas de précipitation ! La vérité, c’est ce que nous allons devoir découvrir !
- Il y a tout de même une chose que je ne comprends pas. Pourquoi m’avoir dissimuler à ses yeux ? Saviez-vous que c’est elle qui avançait dans ce couloir ?
- Non, répondit Gallant en haussant les épaules. A vrai dire, je pensais tomber sur un enfant Boleyn. Si je vous ai demandé de vous cacher, c’est pour garder votre couverture de jeune bourgeois candide intacte.
- Bourgeois candide ? Ma couverture ? Mais que racontez-vous donc ? M’offusquai-je.
- Voyez-vous, Thomas, les habitants d’ici seront moins susceptibles de s’ouvrir à moi, étant donné ma qualité de détective. Que j’interroge le meurtrier sans le savoir, ou bien l’un de ses complices, et ils se refermeront comme une huître ! Même chose si je me retrouve à discuter avec quelqu’un qui soupçonne un proche d’être responsable de l’affaire. A la différence de l’auberge de Chez Acampora, tout le monde dans cette maison se connaît bien. Ils sont du même sang. C’est une famille. Malgré les dissidences qui existent entre eux, je doute qu’ils se trahissent entre eux. Anna Howard n’a eu aucun mal à rejeter la faute sur les enfants Boleyn, car elle n’est pas réellement intégrée à cette famille. La fratrie, en revanche, ne se dévoilera pas aussi facilement. Voilà pourquoi ils seront sans cesse sur leur garde en me parlant.
- Tandis que moi, je suis le dandy bourgeois à qui on peut laisser échapper quelques détails sans s’en apercevoir, c’est cela ? Ils baisseront leur garde.
- Oui, ils se méfieront beaucoup moins de vous, quand bien même ils savent que nous travaillons ensemble.
Malgré l’évidence de ses propos, je fus flatté de l’entendre mentionner notre collaboration de vive voix.
- Suivez-moi, m’ordonna-t-il. Reprenons là où nous en étions.
Nous atteignîmes enfin l’étage des chambres de la famille. Petit problème, nous ignorions quelle porte donnait sur quelle chambre.
Je regardai Gallant hésiter, faire quelques pas d’un côté, puis de l’autre, avant de s’immobiliser, un large sourire aux lèvres.
- Quoi ? Murmurai-je.
Il plaqua son index sur ses lèvres, m’intimant le silence, et me fit signe d’approcher. Voilà comment nous nous retrouvâmes l’oreille plaquée contre l’une des portes.
Des voix étouffés nous parvinrent, toutefois assez distinctes pour que nous puissions écouter.
- Non, ne leur parle pas, faisait la voix énervée de Sebastian. Ils poseront trop de questions, ils se douteront de quelque chose. Non, ne dis rien, ça vaudra mieux ainsi.
- Tu crois ? Lui répondit le ton fluet de Lennox. Moi, je pense qu’il vaudrait mieux tout avouer. Ils comprendront, j’en suis sûr ! Ils ont l’air gentils, non ?
- Gentils ? Ce sont des flics, Lennox ! Ils veulent un coupable à mettre derrière les barreaux, qu’importe s’ils se trompent et jettent un innocent en cellule. Remplir leur quota d’arrestation, c’est tout ce qui les intéressent...
Absence de réponse.
La voix de Sebastian revint, cette fois plus douce.
- Ne leur parle pas, petit-frère. Tout va finir par s’arranger, je te le promets. Fais-moi confiance. Allez, va dormir maintenant. Essaye de te reposer.
Gallant m’attrapa le bras et me fit reculer jusqu’au début du couloir tandis que la porte s’ouvrit. A mon étonnement, Gallant fit mine de marcher à nouveau vers les chambres, tandis que Sebastian sortait de celle de Lennox.
- Monsieur Boleyn ! S’écria le détective d’un air surpris.
Sebastian tourna le regard vers nous, visiblement confus de nous trouver là.
- Que faites-vous ici, messieurs ? Demanda-t-il, méfiant.
- Oh, nous avons juste eu un peu de mal à dormir, répondit Gallant, alors nous nous dégourdissons les jambes. Mais vous, jeune homme, vous tenez encore debout ? N’êtes-vous pas épuisé, après cette tragique soirée ?
- Euh... Oui, oui. Bien sûr que oui, je suis épuisé. Mais je souhaitais discuter avec Lennox, pour le rassurer.
- Le rassurer ? S’étonna Gallant.
- Le consoler, se reprit Sebastian en croisant les bras.
- Oui, je comprends... Est-ce donc sa chambre, celle d’où vous venez de sortir ?
- En effet.
- Votre frère est-il encore éveillé ? Si oui, j’aimerai lui parler.
- Non ! S’exclama l’aîné. Il vient tout juste de s’assoupir, laissez-le tranquille. Tout le monde est parti dormir. Il n’y a que moi qui suis encore réveillé.
Sebastian était sur ses gardes. Les sourcils froncés, les lèvres retroussés en un rictus mauvais, il ne se donnait pas la peine de dissimuler sa méfiance.
- Je vois, fit Gallant d’un air attristé. Tant pis, j’attendrai demain matin pour le voir. Mais vous, jeune homme, comment allez-vous ? Avoir appris la mort de votre mère alors que vous étiez au travail, cela a dû être terr-
Gallant s’interrompit en voyant Sebastian hausser un sourcil.
- Qu’y a-t-il ? Demanda le détective. Ai-je tort ? Je pensais que vous étiez en train de travailler quand vous avez appris la mort de votre mère, ce qui explique que vous soyez revenu si tard.
- Je... je n’étais pas en train de travailler. J’ai appris sa mort en revenant ici. Un policier aux portes du manoir m’a tout annoncé.
Il s’arrêta là, se contentant de baisser la tête en triturant ses mains.
Gallant laissa écouler quelques secondes, puis reprit d’une voix plus dure.
- Et donc ? Que faisiez-vous, si vous ne travailliez pas ?
- Je... j’étais parti me promener.
- Vous promener, vraiment ? Où cela ? A une heure aussi tard ?
- Dans des ruelles, par-ci par-là. J’avais simplement besoin de me vider la tête, prendre un peu l’air, vous savez...
- Vous vider la tête par rapport à quoi ?
- S’agit-il là d’un interrogatoire, détective ? Fulmina soudain le jeune homme. Je n’ai rien à cacher, sachez-le. Maintenant, si vous le voulez bien, je vais aller me coucher. A demain, messieurs.
Puis il entra dans sa chambre, prenant soin de claquer la porte derrière lui.
- Une absence d’alibi, remarquai-je. Donc une ouverture potentielle pour avoir commis le meurtre. C’était idiot de sa part, il n’a même pas chercher à inventer une meilleure excuse.
- Au contraire, chuchota Gallant. C’est ingénieux. Il a préféré nous fournir un alibi qui ne peut être ni réfuté ni confirmé, au lieu de nous balancer une excuse qui aurait facilement pu être démonté, et ainsi faire peser plus de soupçons sur lui. Il a choisi de faire planer le doute plutôt que de s’accuser ouvertement.
- Cela reste quand même très suspicieux...
- Oui, je vous l’accorde. Mais ce manoir entier respire le soupçon. Il n’y en a pas un que je considère indéniablement comme innocent. Maintenant, Thomas, je pense que nous allons écouter le jeune Boleyn. Allons nous reposer !
L'action est très bien transcrite, en fait ça pourrait complètement être le scénario d'un film policier, c'est incroyablement bien décrit et les scènes s'enchaînent de manière adroite. La complicité entre les personnages est toujours aussi plaisante (et je commence à m'imaginer des trucs sur leur relation, mais bon ça c'est une autre histoire)!
J'imagine toujours le déroulement des scènes comme si je regardais un film policier, alors je suis contente que ça se retranscrive :-)
Ah ah, je suis curieuse de savoir quels "trucs" tu imagines par rapport aux relations, peut-être que certains indices ont justement été laissés exprès ! ^^
Merci pour le rappel des coquilles, je vais vérifier tout ça !