Le bureau du vice-baron Delachaise était vaste. Cependant, l’imposante superficie de la pièce ne sautait pas aux yeux du visiteur tant celle-ci était plongée dans une pénombre constante. Trois hautes fenêtres à croisillons occupaient pourtant le mur de gauche. Se terminant par des arcs surbaissés comme autant de voutes gothiques, elles auraient dû laisser pénétrer de puissants pans de lumière solaire. D’épais rideaux les en empêchaient, les emprisonnant, conformément à la volonté de l’occupant des lieux. Sa silhouette, drapée d’anthracite, se tenait justement près de la troisième, la plus proche de la longue table de travail. Une chaise au dossier impressionnant, molletonnée pour maintenir le confort, était inoccupée ; tout comme les deux fauteuils plus austères qui lui faisaient face. Aucun autre mobilier n’était présent et la table, bien que longue, était quasiment déserte. Seul un classeur fermé, retranché derrière un porte-plume de bronze venait rompre la platitude parfaite de la couche de cuir qui recouvrait le bois.
— Agent Courtois, dit la silhouette. J’espère que vous n’avez pas patienté trop longtemps. Courtepatte peut parfois se montrer trop zélé quant à mes visiteurs. Il tient tellement à ne pas me déranger, vous comprenez.
Le visiteur s’avança de deux pas dans les ténèbres tandis que la silhouette du Seigneur Delachaise se retournait légèrement vers lui.
— Seigneur… dit en s’inclinant l’agent Courtois.
Le vice-baron lui fit signe de se redresser. Il regagna ensuite le siège au dossier haut et s’y assit, dans un grincement léger et les soupirs des moletons écrasés.
— Asseyez-vous, Courtois. Je vous en prie.
La voix du Seigneur Delachaise était douce. Pour un peu, on aurait pu même la décrire comme maladive. Les dernières syllabes de chaque mot étaient fuyantes, comme si elles étaient libérées lors d’une expiration difficile. Pourtant, le ton, bien qu’amène, ne souffrait pas la contradiction. Cela, les interlocuteurs du vice-baron le comprenaient rapidement : chaque phrase sonnait comme un couperet ; une lame si aiguisée que lorsqu’elle tranchait, elle le faisait avec compassion ; pour abattre un châtiment en en retirant toute cruauté intrinsèque.
Tel était le Seigneur Delachaise.
L’agent Courtois prit place sur un des deux fauteuils. Celui de droite, le plus éloigné de la fenêtre. Il se tenait raide comme un piquet, effectuant cet étrange mélange d’un garde-à-vous en position assise.
Un sourire découvrant légèrement les dents du vice-baron anima son visage blafard.
— Allons, monsieur Courtois. Détendez-vous un peu. Vous m’avez indiqué, dans votre rapport hebdomadaire, que vous aviez des informations intéressantes à me communiquer. J’ai donc naturellement choisi de vous entendre. En tête à tête, cela est toujours plus agréable, n’est-ce pas ?
Sans pour autant se relâcher, l’agent Courtois hocha faiblement la tête.
Ses yeux froids s’adaptaient à la pénombre. Il pouvait maintenant discerner les traits de son interlocuteur. Les cheveux blonds et longs du seigneur étaient tirés en une tresse qui s’écoulait sur son épaule gauche pour aller se fondre dans la noirceur de sa cape. Son visage était long, imberbe, et sans ride. Le seigneur Delachaise était jeune, pas plus de trente ans. Pourtant, malgré son jeune âge, il avait su se hisser au sommet, jusqu’à devenir l’éminence grise murmurant aux oreilles du baron Cussaque. Le service de renseignement, qu’il dirigeait, était au cœur de son ascension fulgurante. Cette implacable administration, organisée comme un filet aux mailles étroites, ne laissait rien passer de ce qu’il se passait en baronnie.
— C’est exact, Seigneur.
L’agent Courtois était un des rouages de cette administration. Il était de ces pièces à la fois robustes et tranchantes qui prenaient votre phalange sans la moindre hésitation si, d’aventure, vous vouliez en éprouver la force. Bien sûr, tout cela n’est que pure métaphore. L’agent Courtois ne se serait jamais arrêté à une simple phalange. Tout comme ses collègues, son rôle était double. Il était à la fois les yeux, les oreilles et le poing de Delachaise.
— Il s’est passé quelque chose d’intéressant dans un village éloigné. J’ai pensé que cela pourrait vous intéresser.
Delachaise s’appuya contre le dossier, croisant les bras.
— Oui, je sais lire. Tout cela est dans le rapport. Tout comme le nom du village. Calmélieu. Si ma mémoire est bonne.
Courtois ne dit rien, approuvant d’un bref hochement du menton.
— Voyons-voir, reprit le seigneur.
Il ouvrit le classeur qu’il avait face à lui et en sortit une feuille, pliée en quatre. Il la déplia, faisant apparaître une carte de baronnie.
— C’est là, c’est bien cela ?
De son index fin, il désigna un point, non loin de la frontière. À plusieurs jours de marche de CastelVille.
— Bien. Alors, qu’as-tu appris ?
Courtois ne se départit pas, ni de sa froideur ni de sa raideur. Il exposa sur le même ton neutre et glacé les informations dont il disposait.
— Il y a huit jours. Un jeudi. Un incendie s’est déclaré dans le cimetière du village. Les flammes étaient extrêmement virulentes. Malgré la mise en place rapide d’une opération d’extinction par les villageois, le feu n’a pas reculé. L’eau déversée sur les flammes n’avait absolument aucun effet. Cependant, il ne progressait pas non plus. Un cercle d’une trentaine de pas de diamètre a été totalement ravagé. Finalement, un homme, qu’on appelle là-bas l’ermite est arrivé de nulle part. Il a prononcé une formule dans la langue ancienne, et il a pu maîtriser le sinistre, qui s’est arrêté. Presque instantanément. Les dégâts dans la zone touchée sont considérables. Le sol, composé de sable et de terre, s’est retrouvé en partie vitrifiée. Cela montre que les températures ont dépassé les mille degrés. Les pierres tombales ont été gravement endommagées. Au total, j’estime à trois heures la durée du feu. Il y a eu, d’après les informations que j’ai pu recueillir, une blessée. D’autres villageois ont été incommodés par les fumées, mais leur état n’a pas causé d’inquiétude.
L’agent Courtois regagna le silence. Son rapport était terminé. Delachaise mit ses mains en cloche, sur lesquelles il appuya son menton.
— Je vois. De la magie.
— Cela ne fait aucun doute, seigneur, approuva l’agent des renseignements. D’après certaines sources que j’ai interrogées, il s’agit d’un sortilège puissant, appelé le « feu dévoreur ».
Les yeux de Delachaise s’étrécirent en deux fentes suspicieuses.
— Des… sources, dis-tu ? Quel genre de sources ?
Courtois se raidit. Il savait que le terrain était glissant.
— Des experts, seigneur. Des contacts sûrs dont je dispose à l’Université.
Les lèvres de Delachaise se déformèrent en une moue de dégoût prononcé.
— Courtois. Tu sais bien ce que je pense de ces soi-disant experts de l’université de l’Intangible. Tu ne peux pas l’ignorer. N’est-ce pas ?
L’agent des renseignements, en effet, connaissait parfaitement l’aversion de son supérieur à l’égard de cet établissement. Cependant, dès lors que des évènements magiques étaient en jeu, certaines de ses connaissances se révélaient forts utiles.
— Je n’aime pas trop savoir qu’un de mes agents fraye avec cette engeance. Mais soit. Évite simplement de trop t’y frotter. Tu pourrais toi-même t’y perdre. Me suis-je bien fait comprendre ?
Courtois hocha la tête.
— Et, donc, pour en revenir à l’objet de ta visite. Sais-tu qui est à l’origine de cet incendie magique ?
Le visage de l’agent Courtois n’afficha pas la moindre expression. Ses yeux sombres et froids croisèrent ceux, d’un bleu aussi clair que l’azur, du seigneur.
— Pour le moment, je n’ai que des soupçons. Ils sont dirigés contre les deux personnes qui se trouvaient sur place, au moment des faits. Un père et sa fille. Le père est le fossoyeur du village. La fille est âgée de six ans. Il s’agit de sa fille adoptive. C’est elle qui a été blessée. Assez grièvement. D’après les… - il hésita une fraction de seconde – les experts, donc, il est presque impossible qu’une fillette ait la capacité de lancer un tel sort, avec une telle intensité. Toujours d’après leurs dires, un corps d’enfant ne dispose pas des ressources suffisantes. Il se serait annihilé avant que les premières flammes ne jaillissent. Il reste donc…
— Le fossoyeur, le coupa le seigneur Delachaise.
Courtois hocha la tête.
— Oui. Mais même dans ces conditions, il aurait dû garder le lit plusieurs jours. Ce qui n’a pas été le cas.
Delachaise garda un moment le silence. Finalement, il se leva, et se dirigea vers la fenêtre. Il se tint debout près d’elle comme s’il pouvait voir le monde qui s’étendait au delà des rideaux tirés.
— C’est intéressant, en effet. Tu as bien fait de venir, Courtois. Et la fille a survécu, tu dis ?
— En effet, seigneur. Elle a été transportée dans une brouette jusqu’à la maison d’une vieille femme, la veuve de l’ancien vogt. Elle se nomme Hortensia Dobeur.
Delachaise intima le silence d’un signe de main à son agent. Il réfléchit un instant.
— Dobeur… Je ne connais pas de vogt dans cette localité se nommant ainsi.
— C’était il y a longtemps, sire, et madame Dobeur a repris son nom de jeune fille à la suite du décès de son mari. Ce dernier se nommait Deflore.
— Tu es bien renseigné ! Je te félicite ! Hortensia Deflore. Oui, je me rappelle. Effectivement, c’est plus clair, maintenant. Il me semble que nous avons un dossier la concernant. Il y a de forts soupçons qui pèsent sur elle. Mais jusqu’à présent, elle n’a pas causé de problème. C’est elle qui a soigné la fillette ?
Cela, l’agent Courtois l’ignorait. Un mystère épais entourait les évènements qui s’étaient déroulés dans la maison de la vieille. Un voile recouvrant une réalité qui ne demandait qu’à être levé.
— Voilà ce que tu vas faire. Retourne à Calmélieu et trouve qui a lancé ce sort. Je t’aviserai ensuite de ce qu’il convient de faire.
Devinant l’entretien terminé, l’agent des renseignements se leva. C’est alors qu’une clameur s’éleva de l’extérieur. Le verre des fenêtres ne parvenait pas à l’atténuer complétement. Un sourire en coin s’étira sur le visage du seigneur.
— Bien. Ça a commencé.
Courtois savait parfaitement de quoi il s’agissait. Il avait vu les préparatifs lorsqu’il était arrivé, plus tôt. Ce qu’il ignorait, c’était l’identité de la personne concernée, mais cela n’avait pour lui pas la moindre importance. L’enthousiasme de la foule refoula comme la marée tandis que d’autres cris s’élevaient depuis la cour centrale. Ils étaient déchirants ; à vous glacer le sang.
— Malheureusement, mon état ne me permet pas d’assister personnellement à ce type de spectacle, soupira Delachaise. Mais qu’importe ! L’essentiel est que la justice soit rendue, n’est-ce pas, Courtois ? Et les cris qui pénètrent jusqu’à ce bureau sont bien la preuve qu’elle est efficace. Ce qui est en train de mourir, là, dehors, sous les regards réjouis de la populace de CastelVille, n’avait de toute façon plus rien d’humain. Depuis longtemps. Tenez-le-vous pour dit, êtres contrenatures que l’on nomme sorciers. Vous n’aurez de répits tant que mes agents vous traqueront.
Delachaise se tourna vers Courtois qui ne put réprimer un frisson glacé. Le regard du seigneur était changé. Durant quelques fractions de secondes, il était devenu celui d’un dément.
Voir le tout-puissant vice-baron dans cet état ne pouvait laisser personne indifférent. La crainte qu’il générait traversait toutes les couches supérieures du cerveau humain pour atteindre les plus primitives. C’était le même état de terreur d’une proie comprenant soudain qu’elle était la prochaine cible d’un prédateur ; qu’elle serait bientôt l’incarnation d’un maillon de la chaîne alimentaire à la durée de vie aussi courte qu’un battement de cil.
Bien qu’entrainé et résistant naturellement à la pression, l’agent sentit ses paumes devenir moites. Il sentit son flux sanguin changer, pour refluer vers ses jambes. Son corps se préparait instinctivement à la fuite.
Tout cela ne dura en tout et pour tout que le temps de quelques battements de cœur.
À l’extérieur, une nouvelle clameur s’éleva tandis que les plaintes disparaissaient dans le bref son d’une lame tranchant la chaire avant de s’abattre sur le billot. Courtois sentit ses muscles se relâcher. Delachaise se détourna de la fenêtre et regagna son siège, dans lequel il s’avachit.
— J’aurais une dernière question, si vous le permettez, seigneur.
Le vice-baron releva la tête. Ses traits étaient tirés, comme s’il venait de fournir un insurmontable effort. L’agent Courtois savait qu’il devait faire vite.
— Que dois-je faire concernant celui qu’on nomme l’ermite ?
— Rien. Ce dossier ne te concerne pas. Je m’en chargerai moi-même. Tu peux disposer.
L’entretien était à présent terminé. L’agent Courtois sortit du bureau, ne jeta même pas un regard au chambellan Courtepatte qui se recroquevilla dans un coin lorsqu’il le dépassa. Il descendit l’escalier étroit qui donnait sur la cour centrale. Un soleil éclatant illuminait la foule en train de se disperser. Au centre de la cour, un échafaud était dressé. La silhouette encapuchée du bourreau nettoyait tranquillement la longue lame de son instrument de travail.
Courtois jeta un regard un coin à la carcasse démantibulée et décapitée que deux soldats trainaient derrière eux.
Il croisa un troisième homme transportant un panier fermé, qui emprunta l’escalier menant au bureau du vice-baron. Une jeune femme accourut vers lui.
— Sire Courtois, je vous cherchais.
— Agent Saria, c’est bien cela ?
La jeune femme se mit au garde-à-vous. Son uniforme des Renseignements était impeccable. Ses cheveux roux et brillants sous le soleil étaient tirés en une courte queue-de-cheval. De fines lunettes à monture noire cerclaient ses yeux bleus. Comme le voulait le règlement, elle était vêtue d’un long veston noir et d’un pantalon marron. Des bottes de cuir remontaient jusqu’à ses genoux.
— Oui, Sire. Je suis honorée que vous me connaissiez ! – elle tendit à Courtois un document portant le sceau du Vice-baron – Voici mon ordre d’affectation. Je dois vous accompagner à Calmélieu.
Courtois plongea son regard dans celui de Saria. Elle finit par détourner le sien.
— On ne m’a pas prévenu, grogna-t-il.
Il leva la tête vers les trois fenêtres dont les rideaux étaient tirés. Pourquoi avoir fait ce choix ? Et pourquoi ne lui avoir rien dit ?
— Je suis désolée, Sire.
— Peu importe. Tu ne viens pas. Je n’ai que faire d’une bleue dans mes pattes.
L’agent Saria se raidit. Son visage exprima soudain une vive inquiétude.
— Mais, sire, les ordres sont… Je ne peux pas faire autrement…
Courtois cracha.
— Je sais que ce sont les ordres ! Bien. Je n’ai pas le choix, j’imagine. Mais ne me gêne pas. Tu as quoi, vingt ans ?
Un sourire illumina le visage de la jeune femme.
— Je viens de fêter mon dix-neuvième anniversaire, sire ! s’exclama-t-elle.
C’était encore pire que ce Courtois avait pu imaginer. Elle devait tout juste sortir de l’école.
— Voilà ce qu’on va faire, agent Saria. Premièrement, tu vas tout de suite aller prévenir l’intendant que nous partons. Que deux chevaux soient mis à notre disposition, ainsi que des vivres et une avance sur les notes de frais.
— Bien, sire !
— Et… tu vas aller te changer.
Les sourcils de la jeune femme s’arquèrent.
— On ne vous apprend rien, dans votre école, ou quoi ? On te voit arriver à une lieue avec ton accoutrement ! Allez, tu vas aller au marché, tu prends les pires fripes de gueuses que tu pourras trouver et tu te magnes de revenir. J’espère que tu es plus efficace que tu le parais, agent Saria.
Les lèvres roses de la jeune femme se retroussèrent légèrement en un faible sourire, faisant apparaitre des dents blanches aux canines étrangement pointues. Son regard même changea. Courtois ressentit le même type de malaise qu’en présence de Delachaise.
— Faites-moi confiance, sire, je ne vous décevrai pas !
Saria, elle-aussi, était-elle de ces personnes qui se dressaient, au terme d’une carrière cruelle, au sommet de la chaîne alimentaire ?
Courtois la regarda un moment s’éloigner vers les bureaux de l’intendance. Tout cela lui paraissait étrange. Il était rare qu’une personne l’ébranlât ainsi. Pour tout dire, hormis Delachaise, au cours des vingt et quelques années qu’il avait mis au service de l’administration du baron, rien ni personne n’y était parvenu.
« Je sais pas ce qui se trame, pensa-t-il. Mais toi, ma petite, je vais quand même t’avoir à l’œil. »
On ne se hissait pas jusqu’à sa position en se laissant écraser par la bleusaille.
Je trouve que ce chapitre gagnerait avec quelques coupures, en étant plus direct. Par exemple, je trouve que la description du début pourrait être plus courte, qu'on arrive plus vite sur le dialogue et les personnages. Je trouve aussi qu'il pourrait se dire moins de choses entre l'agent de renseignement et le vice-baron Delachaise (super nom xD), avec plus d'idées implicites ou sous-entendues.
L'agent Saria est un personnage intéressant, on voit très vite qu'elle a plus de choses à montrer que ne le pense d'abord son nouveau camarade. Curieux de son futur développement. Ca peut faire un duo sympa.
Sympa aussi d'avoir un pdv complètement différent tout en restant lié à nos héros, ça donne de la profondeur à l'univers et ça clarifie l'importance des enjeux.
Mes remarques :
"tant celle-ci était plongée dans une pénombre constante." tant celle-ci était sombre ?
"Sa silhouette, drapée d’anthracite, se tenait justement près de la troisième, la plus proche de la longue table de travail." la troisième quoi ? Peut-être simplement près du troisième arc. là je trouve la tournure un peu compliquée
"une lame si aiguisée que lorsqu’elle tranchait, elle le faisait avec compassion ; pour abattre un châtiment en en retirant toute cruauté intrinsèque." une lame aiguisée / avec compassion ? Je trouve cette association d'idées assez perturbante
"Le seigneur Delachaise était jeune, pas plus de trente ans. Pourtant, malgré son jeune âge, il avait su se hisser au sommet," tu peux réduire à mon avis, par exemple : Malgré son jeune âge, le seigneur Delachaise avait su ...
"Le service de renseignement, qu’il dirigeait," -> son service de renseignement ?
"plus rien d’humain. Depuis longtemps. Tenez-le-vous pour dit, êtres contrenatures que l’on nomme sorciers. Vous n’aurez de répits tant que mes agents vous traqueront." je pense que couper à humain rend la réplique bien plus directe et glaçante
"Le regard du seigneur était changé." -> avait changé
"L’entretien était à présent terminé. L’agent Courtois" tu peux couper la première phrase à mon avis, c'est implicite
Un plaisir,
A bientôt !
Merci beaucoup pour ton commentaire !
Rho, pour une fois que je fais une description... Je vais voir, peut être qu'effectivement elle mériterait un petit toilettage.
Y a des choses qui sont pas très bien dites dedans, tu l'as d'ailleurs remarqué :)
Qu'est ce que tu veux dire par "il pourrait se dire moins de choses entre les deux" ? En fait, si, je crois que je comprend ce que tu veux dire, mais... je sais pas, faudra que je relise. Le truc c'est que c'est un rapport entre deux personnages liés par un lien hiérarchiques. Courtois ne peut pas se permettre de faire des sous entendus. En fait, ça dépend, tu trouves que ça donne trop d'info ou que c'est trop long ?
Pour la lame aiguisée, ma foi, je crois que c'est un truc que j'avais lu y a longtemps. Que les bourreaux entretenaient leur lame et les aiguisaient comme il fallait pour ne pas être confronté à devoir s'y reprendre à plusieurs fois, ce qui aurait été encore pire. C'est un peu technique hihi mais dans le principe c'était ça. (c'est aussi pour ça qu'on coupait les cheveux des condamnés, des histoires de nuques dégagées... bref :o) )
En tout cas, merci encore, tes remarques me permettront d'avancer pour la réécriture ! Je suis conscient qu'il va en falloir une bien poussée.
À tout bientôt !
"En fait, ça dépend, tu trouves que ça donne trop d'info ou que c'est trop long ?" Comme les personnes savent de quoi ils parlent, ils n'ont pas besoin de tout expliquer, j'ai eu deux trois fois la sensation d'être pris par la main alors que laisser du flou n'aurait pas été trop dérangeant. C'est même un moyen de laisser planer du suspense.
"Pour la lame aiguisée, ma foi, je crois que c'est un truc que j'avais lu y a longtemps. " Ok intéressant !
Je t'en prie, c'est un plaisir de te lire !
Pour moi le meilleur chapitre jusqu'à présent! Vraiment bien la manière dont tu amènes le personnage de la Delachaise. Au début, on le pense "dur mais juste" mais en fait pas du tout : "durant quelques fractions de secondes (le regard du vice-baron) était devenu celui d’un dément".
J"
Quant à la machine administrative, là aussi, tu vises juste : "L’agent Courtois était un des rouages de cette administration. Il était de ces pièces à la fois robustes et tranchantes qui prenaient votre phalange sans la moindre hésitation si, d’aventure, vous vouliez en éprouver la force", c'est très très bien tourné.
On commence à se dire que Courtois est vraiment dans une sale position. De plus, l'arrivée de l'inquiétante Saria ne l'arrange pas ! "Saria, elle-aussi, était-elle de ces personnes qui se dressaient, au terme d’une carrière cruelle, au sommet de la chaîne alimentaire ?" (peut-être n'est que ça la carrière finalement, "se hisser au sommet de la chaîne alimentaire"?).
En tout cas, il est prêt à entrer dans le domaine des basses oeuvres "On ne se hissait pas jusqu’à sa position en se laissant écraser par la bleusaille".
Franchement, je prends de plus en plus de plaisir à lire ton histoire!
OUh lala, ça fait un bail... désolé... j'ai été un peu contraint de me tenir loin de PA et de l'écriture de manière générale. Ces derniéres semaines ont davantage été consacré à des activités plus concrétes telle que la lutte contre divers virus. Bref !
Je suis content que ce chapitre te plaise !
Ce n'est que le début des aventures de l'agent Courtois et de Saria ;)
J'en profite pour signaler que j'ai pris un peu de temps pour réécrire certains passages de mon histoire. J'ai notamment ajouté un passage dans le tout premier chapitre. Et j'ai changé le nom de quelques personnages.
MacPhilis a ainsi fait les frais de cette refonte =)
ainsi que son ami Jok.
J'aime bien les prénoms qui dénotent :-P
À bientôt, j'espere