Chapitre 3 - Karishma - Partie 3

La cabane de l’ermite avait ceci d’étonnant que son aspect extérieur ne laissait rien présager de ce qu’il renfermait. Une fois rentrée, Pousse ne put que s’exclamer :
—     Ho ! C’est incroyable ! Papa, tu as vu ?
Silas, qui avait pu finalement passer, au prix de la bourse emplie de fraises des bois, posa son regard sur l’étrange décor.
—     S’pas banal, ça, en effet.
Le fossoyeur s’avança dans un vestibule étroit, prenant garde à ne rien renverser.
—     Ce sont des livres ? s’enquit Pousse.
L’ermite, qui malgré sa carrure pouvait se mouvoir comme un chat au sein de sa maison, se planta devant la petite fille.
« À quel moment est-il passé devant moi ? » s’étonna Silas.
—     C’est juste, petite. – il se tourna vers son père – Sait-elle lire ?
Le fossoyeur secoua la tête.
—     Non, pas encore. Mais rien ne presse.
Sur le sujet de l’éducation, il avait des idées bien arrêtées et un avis profondément pragmatique. Tout ce qu’on pouvait apprendre, dans une vie, ne servait strictement à rien si ce n’était pas pour mettre cette connaissance au service de son métier. Or, à quoi pouvait bien servir la lecture si ce n’était pour lire les avis de décès ? Comme Pousse était petite, lire de tels documents ne lui était pas franchement utile. De même, écrire servait à établir des factures et des devis. Et calculer, on l’imagine facilement, consister à savoir poser les additions nécessaires à une comptabilité bien tenue.
—     En ce cas, elle ne risque pas grand-chose dans l’immédiat, conclut l’ermite.
Visiblement, jugea Silas, l’occupant des lieux avait une vision différente de l’intérêt que représentaient les livres. Le fossoyeur souffrait, comme bon nombre de professionnels, d’une certaine déformation d’esprit. Aussi, lorsqu’il se rendait pour la première fois dans un domicile, son œil se portait presque instinctivement sur le mobilier, sur les bibelots, sur les tableaux et les tapisseries si les propriétaires pouvaient s’offrir un tel luxe. On peut légitimement s’interroger sur les raisons d’un tel comportement ? Après tout, Silas Picsapin n’était pas antiquaire, ou marchand d’art. Encore moins décorateur d’intérieur. Non. Il s’avérait simplement que, grâce à ces informations, Silas pouvait établir une première estimation « à la louche » des ressources financières du foyer, et ainsi gagner du temps lorsqu’il faudrait établir une offre en vue d’éventuels obsèques. Généralement, il arrivait, grâce à son expertise, à établir assez précisément les barons qu’il pourrait demander pour une mise en bière et tous les autres actes tarifés qu’il effectuait.
Mais là… Silas, il faut bien le dire, était en plein désarroi, car comment estimer la fortune d’un homme qui semblait dénué de tout, sauf de papier ?
Le vieux Malak ne possédait en effet pas ou peu de meubles, ou plutôt, pour décrire plus justement les choses, il ne possédait pas de meuble en bois. Dans le vestibule qu’ils avaient traversé, un guéridon se trouvait bien contre un mur, sur lequel reposait une antique lampe à huile, mais en réalité, il s’agissait d’une haute pile de livres.
De même, la pièce de vie comportait bien une table et un fauteuil. Si, bien sûr, on pouvait nommer ainsi des amoncellements ordonnés de bouquins et de grimoires. La table était constituée de quatre pieds formés de papier, sur lesquels reposait une planche. Le fauteuil, quant à lui, prenait la même forme, recouverte pour la circonstance d’une fourrure issue d’une bête que Silas ne reconnut pas. Ici, tout n’était que livre. La dernière phrase de l’ermite finit par se frayer un chemin dans l’étonnement du fossoyeur. Pousse ? Risquer quelque chose au milieu de ces papelards ? Quelle étrange idée.
Une autre idée s’immisça à la lisière de sa conscience.
Bien sûr… il aurait dû s’en douter…
—     Que contiennent ces ouvrages ? se risqua-t-il à demander.
L’ermite posa sur lui son regard bleu comme un lac de glacier.
—     Tu commences à comprendre, fossoyeur. Cela dépend. Ma collection de livres comporte, comme tu peux le voir, énormément d’ouvrages. Si certains sont parfaitement inoffensifs, d’autres, en revanche pourraient, s’ils étaient placés sous des certains yeux non préparés, se révéler très dangereux. Mais ta fille ne sait pas lire, et toi, tu n’as pas le don. Nous ne risquons donc rien. Pour peu que tu tiennes ta langue. Mieux que tu as pu le faire jusqu’à présent, en tout cas. À ces mots, le visage de Silas se rembrunit.
—     Ce qu’il s’est passé… au cimetière… n’était pas ma faute. Comment pouvais-je savoir que deux mots provoqueraient… - ses yeux firent l’aller-retour avec la main gantée de noir de Pousse – quelque chose d’aussi terrible ?
—     Bien sûr, fossoyeur. Je ne t’accuse de rien. L’ignorance ne constitue pas un crime, cela va sans dire. Même si elle peut être très dangereuse. N’est-ce pas ? – Silas garda le silence- Maintenant, Si tu le permets, c’est à mon tour de te poser une question. Cette fillette, que tu as avec toi, et que tu appelles Pousse. Je voudrais connaître ses origines. Il ne s’agit pas de ta fille, n’est-ce pas ?
Cela n’était un secret pour personne. Silas hocha la tête.
—     En effet, admit-il. Pousse est ma fille adoptive. Je l’ai trouvée alors qu’elle n’était qu’un nourrisson.
L’ermite se tourna vers l’enfant. Cette dernière était en train d’admirer, avec une curiosité grandissante, les meubles étranges qui l’entouraient.
—     Pousse, appela-t-il de sa voix grave. Peux-tu venir me voir un instant ?
La fillette croisa les yeux de son père, attendant une autorisation tacite. Le fossoyeur ferma les yeux, hochant subrepticement la tête. Pousse s’approcha de l’homme. Ce dernier s’accroupit face à elle. Même ainsi, il dépassait toujours l’enfant de plusieurs pieds. Il plongea son regard dans les yeux dorés de cette dernière.
—     Tu as des yeux magnifiques, Pousse. Le sais-tu ? Vois-tu, fossoyeur. La forme de ses pupilles, la couleur de son iris. Tout cela ne peut vouloir dire qu’une chose. Si on ajoute à cela les évènements récents, l’incendie au cimetière, on ne peut arriver qu’à une conclusion : Pousse est très probablement ce que l’on nomme une Karishma. Ne prend pas cet air grave. Ce n’est pas une maladie. Pousse va très bien, rassure-toi. Mais cette condition affectera sa vie en profondeur. Elle ne pourra jamais y échapper. Elle ne pourra jamais ni la cacher, ni se soustraire aux obligations qu’elle implique. Les Karishmas ont un destin. Pousse a un destin. De tels êtres ont en eux un pouvoir immense, qui peut façonner le monde. Et, en retour, le monde les façonnera. Reste à savoir de quelle façon. Dans la langue ancienne, il y a un proverbe. Corruptio optimi pessima. Ne te raidit pas ainsi ! Tous les mots de la langue ancienne ne sont pas dangereux. Ils ne lancent pas tous des sorts. Les anciens avaient bien le droit d’avoir quelques dictons, eux aussi. Ces mots, donc, pourraient se traduire ainsi :  la corruption de ce qu’il y a de meilleur est la pire. Médite à cela et résous-toi. Je sais, fossoyeur, que tu caches certains éléments ; que tu ne dis pas tout ce que tu sais de ce jeudi pluvieux où tu l’as trouvée.
À ces mots, le fossoyeur se raidit. Comment l’ermite pouvait être au courant ? L’homme esquissa un sourire derrière sa barbe hirsute.
—     Tu dois te demander ce que moi, je sais, n’est-ce pas ? Comment pourrais-je être au courant de tels détails ? Moi qui ne vous connais que depuis peu. Je vais te répondre, puis, ce sera ton tour. Il y a presque sept ans, un jeudi, comme tu le sais, et que le temps était à la pluie, j’ai ressenti un trouble. Quelque chose se passait, non loin. Quelque chose qui relevait de la magie la plus intense. Quelque part, une force nouvelle se connectait au réseau des éléments. Cela ne pouvait pas m’échapper. Alors, je suis sorti. Je me suis dirigé vers le cimetière de Calmélieu, là où tu as trouvé l’enfant, n’est-ce pas ? Mais lorsque je suis arrivé, il était trop tard. Tout était déjà terminé. Il n’y avait plus personne. Cependant, des résidus étaient présents ; des traces que je pouvais ressentir. Quelqu’un avait réalisé une materiaSymbiose peu de temps auparavant. Cela s’était passé à même les marches menant à un caveau. Est-ce que je me trompe, fossoyeur ?
Silas, les yeux écarquillés, secoua la tête.
—     Sais-tu ce qu’est une materiaSymbiose ? demanda encore l’ermite.
À nouveau, Silas secoua la tête.
—     Non, bien sûr, tu l’ignores. C’est bien normal. Laisse-moi te l’expliquer en deux mots. Tout cela remonte aux temps anciens. À cette époque, le monde était bien différent de celui que nous connaissons aujourd’hui. Les hommes et les femmes qui y vivaient avaient acquis une connaissance profonde de la Nature. Ils appelaient cela science, ou technologie. Des mots qui, de nos jours, ne veulent plus rien dire. Ils pouvaient parler avec des personnes à l’autre bout du monde, comme s’ils se trouvaient dans le même salon. Ils pouvaient se mouvoir dans les cieux, plus rapidement que le plus rapide des rapaces. Ils étaient capables de soigner les pires maladies. Leurs pouvoirs étaient inimaginables pour nous. Cependant, cette connaissance ne leur suffisait pas. Ils voulaient toujours davantage. Ils voulaient être l’égal des dieux. Ils voulaient la magie. L’être humain a toujours en lui cette frustration que la matière ne réponde pas à sa volonté. À cette époque, cette frustration se mua en un désir ardent et deux de leurs plus illustres génies imaginèrent ce qui fut l’origine de leur perte à tous.
Silas était abasourdi par les explications de l’ermite. Pousse ne bougeait plus non plus, attentive comme jamais.
—     Ainsi furent créés le Karishma et la materiaSymbiose. Le premier permettait d’influer sur le hasard primordial qui régit la nature. Ce faisant, les miracles devenaient possibles. Les artefacts furent miniaturisés et s’y ajouta la possibilité de les contrôler par la voix, par des formules qui étaient interprétées par une sorte d’intelligence minérale embarquée. La deuxième, la materiaSymbiose, consistait à pouvoir imbriquer un objet avec un être vivant. La structure de l’hôte s’en trouvait légèrement modifiée, mais les conséquences étaient négligeables. Parfois, des particularités physiques apparaissaient, comme des oreilles pointues, ou des yeux étranges, mais rien de létale. C’est un peu, si tu veux, comme si tu ajoutais quelques points infimes à la toile d’un tableau. On distingue les points, mais cela ne modifie l’œuvre originale qu’à la marge. Tout cela pour dire que, finalement, l’union de ces deux inventions ont conduit à la création d’hommes et de femmes capables de lancer des sortilèges. On les appela Karishmas puis, lorsque l’ancien monde fut détruit, des sorcières et des sorciers.
Les sourcils de Silas s’arquèrent d’incompréhension.
—     Je ne vous suis pas. Vous avez dit que Pousse était une Karishma, à vous entendre, cela a l’air rare. Pourtant, il y a de nombreux sorciers !
—     C’est exact. Tu as raison. Cela vient du fait que la materiaSymbiose peut se transmettre d’une génération à l’autre. Les altérations de la structure de l’hôte se retrouvent parfois dans ses gamètes. Je ne sais pas si c’était un caractère prévu à la création de cette technologie, mais c’est ainsi. Un enfant peut recevoir le don d’un de ses parents. Cependant, les pouvoirs des Karishmas ne proviennent pas de l’hérédité. Ils sont la résultante d’une materiaSymbiose. C’est quelque chose qui, de nos jours, est devenu extrêmement rare. Les artefacts de l’Ancien Monde ont presque tous disparus, tout comme les secrets pour réaliser une materiaSymbiose. C’est pour cela que ta réponse à la question que je t’ai posée est si importante. Que s’est-il passé, ce jour-là, le jour où tu as trouvé Pousse.
Silas avait un regard incrédule. Devait-il tout dévoiler à cet homme ? Ils se toisèrent un instant qui parut durer des heures. Tout à coup, une expression madrée naquit sur le visage du fossoyeur.
—     En tout cas, remarqua-t-il. Vous êtes beaucoup plus loquace que chez Hortensia. Je ne pensais pas, en venant vous voir, que vous seriez si généreux en explications !
Un bien énigmatique sourire tordit les lèvres du vieux Malak, en réponse à l’ironie appuyée dans les propos de Silas.
—     Ai-je le choix ? Crois-tu que j’ignore ce qu’on dit de moi, au village ? Que je vis reclus, que je suis taiseux et d’humeur maussade ? Ça, ce sont les propos les plus élogieux, je me trompe ? – Silas se força à n’afficher aucune expression – Ils sont en partie vrais, en tout cas. Je vis à l’écart du monde. C’est un choix que j’ai fait, il y a longtemps. Je préfère m’entourer de livres que de gens. Cela, tu l’auras compris, ne m’amuse pas spécialement de partager tout cela avec toi ? Ce que je viens de te dire, il faut que tu sois conscient que peu de personnes au monde le savent. Et que toi tu le saches, cela n’a dans le fond pas énormément d’importance. Pour tout te dire, cela m’est infiniment égal. Pousse, en revanche… Elle doit savoir. Et c’est à toi de décider pour elle. Il est nécessaire que tu aies toutes les cartes en main. Si cela doit me demander des efforts, je les ferai.
Silas se rembrunit.
—     Hum, fit-il. Et tout cela, vous le faites pourquoi ? Par amour de votre prochain ? Par bonté d’âme ? Je comprends la nécessité que Pousse soit aidée. Ce que je ne comprends pas, ce sont vos motivations.
—     Elles ne te regardent pas, fossoyeur. Je le crains. Alors, que décides-tu ?
La fillette, quant à elle, avait des préoccupations infiniment plus concrètes et immédiates.
—     Papa, je veux aller au petit coin ! annonça-t-elle.
Les deux hommes se détendirent.
—     Il y a un cabanon à l’extérieur, derrière la maison, indiqua l’ermite. Vous pouvez l’utiliser.
—     Est-ce qu’il est en livres, aussi, le petit coin ? s’enquit Pousse.
L’homme partit d’un rire franc et massif. Les murs de la cabane vibrèrent. Il se pencha vers l’enfant.
—     Non, rassure-toi. Allez, dépêche-toi, ton papa va t’accompagner. Ça lui permettra de réfléchir.
Le père et la fille sortirent de la chaumière. Pousse serra de sa main valide celle de son père.
—     Il est gentil, le monsieur.
Silas n’était pas certain de partager cette opinion.
—     Pourquoi tu ne veux pas lui raconter ce qu’il s’est passé quand tu m’as trouvée ? À moi non plus, tu ne l’as jamais dit. - la petite fille prit un air boudeur – C’est pas juste, tu trouves pas ?
Le fossoyeur soupira. Ce qu’il avait vu ce jour-là… C’était si extraordinaire… si… Sans vraiment l’intellectualiser véritablement, il ressentait le danger qui émanait de ces évènements. Une intuition lui soufflait depuis qu’il devait en garder le secret le plus absolu.
—     C’est moi ton père. Et c’est donc à moi de te protéger.
La fillette fut surprise.
—     Me protéger de quoi ?
À cela, Silas ne savait pas répondre. Protéger. C’était tout. Ils arrivèrent devant la porte du cabanon. Pousse se tourna alors vers lui. Tout-à-coup, son expression se fit plus sombre. Ses yeux s’illuminèrent.
—     Dis-lui tout. Il le faut.
Un frisson parcourut le dos du croquemort.
—     Pousse ? Ça va ?
Mais la fillette ne répondit pas. Elle disparut dans l’entrebâillement de la porte du cabanon. Que venait-il de se passer ? Silas sentit que quelque chose était en train de lui échapper. En vérité, non, ce n’était pas cela. Quelque chose lui avait toujours échappé. Quelque chose qui avait débuté le jour où il trouva Pousse, quelque chose qui s’était réveillé lorsque la fillette avait lancé ce sortilège qui ravagea le cimetière.
Il n’avait pas confiance en l’ermite. Cependant, il devait convenir d’une chose : l’homme semblait avoir une connaissance de cette part de sa fille qu’il ne pouvait contenir seul. Il serra les poings. En vérité, avait-il le choix ? Laisser grandir Pousse ainsi, cela revenait à l’exposer à d’autres accidents. Ne la mettait-il pas davantage en danger en voulant ainsi la protéger ?

Ils retournèrent à l’intérieur de la chaumière. Le sifflement d’une bouilloire se fit entendre.
—     Installez-vous dans le salon. J’ai fait chauffer de l’eau. Tu veux du thé ? demanda l’ermite.
Pousse emboîta le pas de son père qui s’installa sur le canapé de livres. L’homme apparut devant eux. Il tenait, dans son énorme main, un petit plateau sur lequel reposaient deux tasses fumantes. Il en tendit une au fossoyeur.
—     C’est bon, annonça ce dernier. Je vais tout vous raconter.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Edouard PArle
Posté le 08/07/2024
Coucou Rob !
Très bon chapitre. C'est super cool d'en apprendre davantage sur l'univers à ce stade du récit. Je trouve que c'est le bon moment, et ça marche d'autant mieux que le fossoyeur en sait aussi peu que nous. Je trouve que l'univers qui commence à se dessiner est intéressant et bien construit. L'idée des Karishma est vraiment cool.
Mes remarques :
"Il s’avérait simplement que, grâce à ces informations, Silas pouvait établir une première estimation « à la louche » des ressources financières du foyer, et ainsi gagner du temps lorsqu’il faudrait établir une offre en vue d’éventuels obsèques." je l'ai pas vu venir, bien vu ahah
"L’ignorance ne constitue pas un crime, cela va sans dire. Même si elle peut être très dangereuse." très bon passage !
"mais rien de létale." -> létal ?
"Que s’est-il passé, ce jour-là, le jour où tu as trouvé Pousse." point d'interrogation ?
"Tu veux du thé ?" il le tutoie ?
Un plaisir,
A bientôt !
robruelle
Posté le 09/07/2024
Bonjour Edouard !
Merci pour ton commentaire. Tes visites sont toujours un plaisir !
J'essaye d'égrener un peu de détails de ce monde de ci-de là
je trouve ça plus sympa quand on découvre en même temps que les protagonistes :o)

Merci également pour tes retours
Oui, il le tutoie ! C'est marrant parce que tu t'en es aperçu qu'à la fin (à moins que je me sois planté, et que j'utilise le vouvoiement dès le début... faudrait que je relise quand même lol)
Car, s'il y a bien une chose que les ermites ne font pas, c'est vouvoyer. Surtout les vieux ermites. Ça vaut aussi pour les vieilles sorcières. C'est comme ça, c'est traditionnel :-P

A bientôt m'sieur =)
Vous lisez