Des pas se faisaient entendre sur le pont. Le bois craquant et couinant par moment brisant ainsi le silence que l’on sentait pesant. Le jeune châtain lui ne voyait rien ayant encore une dizaine de matelots sur lui, mais ils les sentaient trembler et très certainement de peur. Ce capitaine est si redoutable que ça ? Pensa alors le jeune scientifique qui essaya de l’imaginer. Chaque pas qui le rapprochait de son groupe de matelot, les faisaient trembler de plus en plus. Ce qui fait remettre en question le choix du jeune, avait-il bien fait de demander le « pour parler » ? Et si le capitaine se retrouvait à être pire que ces hommes qui étaient sur le point de le lui faire n’importe quoi un à un et ceux jusqu’au dernier. Pour qu’en fin, il en choisisse un et qu’il devienne son toutou comme Marin avec le second du capitaine. Il n’eut le temps de réfléchir plus et ainsi s’inquiéter de son sort qu’une voix froide s’éleva :
-C’est quoi ce boucan ?! Comment se fait-il que mon équipage ne soit pas en train de travailler à faire avancer ce rafiot !?
Le châtain avait entendu un se lever et vouloir parler, mais il fut coupé par un bruit qui fendu l’air comme du métal et il entendit des gémissements puis un nouveau coup et enfin deux poids tomber au sol avec quelques millisecondes d’écart. Le jeune comprit bien vite qu’un des matelots était mort et très certainement la tête coupée. Une deuxième voix s’éleva calmement :
-Mon capitaine, c’est tout simplement-
-Tais-toi Christian, n’oublie pas ta place comparée à moi ! C’est déjà beau que tu sois mon second, mais n’espères pas pouvoir t’adresser à moi ainsi !
-Bien capitaine.
Morgan toujours sous l’équipage paniqua en pensant avoir fait sortir un monstre de sa tanière et commença à regretter son choix.
-Debout bande de chien !
Sous cet ordre, tous se levèrent laissant maintenant une meilleure vision, mais tout l’équipage faisait comme un mur devant lui. Morgan voyait juste de grande botte noire faire la ligne de matelot devant lui, mais aussi celui mort sur le sol et la tête bien tranché et baignant dans le sang. Cependant, dans tout cela, le capitaine n’était pas dupe loin de là et avait bien entendu les deux mots inscrit dans le code pirate.
-Ecartez-vous, c’est un ordre où d’autre tête vont tomber. Je n’aime pas en arriver là et faire des mort inutile mais là je suis très énervé voyez-vous.
Plusieurs se tournèrent et s’écartèrent par peur, offrant au châtain une nouvelle vision sur le capitaine se trouvant maintenant face à lui. Il fut d’ailleurs surpris de trouver un homme relativement jeune, dans ses âges et non-barbue comme on le raconte souvent. Cependant, un regard noir et glacial se posa sur lui, lui faisant frémir de peur comprenant un peu plus encore la peur que ressentait l’équipage envers cet homme au visage dure et fermé. Il était vêtu d’une chemise et d’un foulard blanc, des bottes noires et un pantalon noir également, comme le long manteau qu’il portait ouvert et une épée et un pistolet à la ceinture. En relevant plus le regard Morgan remarqua des cheveux brun foncé et mi- long, comme la nuit et un large tricorne assorti à sa tenue avec une chute de plume blanche dessus et passant à côté de son visage à sa droite.
-C’est qui celui-là encore ?!
-C’est un homme repêché mon capitaine.
-Repêché ?! Ne vous moquez pas de moi, il est sec ! Vous l’avez mis en soute et nourris pour que vous puissiez vous amuser chacun votre tour avec lui et qu’il choisisse un soi-disant maître qui le feras faire tout ce qu’il désir et comme bon lui semble ! »
Tous baissèrent la tête sauf Christian.
-Tsss, ça va barder pour vous tous, j’ai accepté pour le blondinet, mais nous somme des pirates pas un refuge et un endroit pour esclave. Alors contrôlé vos pulsions primaires et faites avancer ce maudit rafiot ! Puis qui à clamer le pour parler et qui m'a déranger ?!
Tous montrèrent du doigt le jeune assis contre le mat et le haut qui tenait à pas-grand-chose.
-Toi ? Un vulgaire homme de terre qui clame le pour parler du code des pirates ? C’est une blague ? Tu n’es rien sur ce navire juste un obstacle sur les mers tu n’y connais rien ! Tu, nous es en rien d’utile même ce cadavre l’est plus que toi.
Morgan se sentait humilier face à cet homme, mais il ne disait rien évitant de le contrarier et très certainement perdre la vie.
-Qu’on jette cet homme par-dessus bord comme ce cadavre et qu’on lave le pont.
-J’ai demandé le pour parler et selon les écrits, on doit me conduire au capitaine et il doit m’écouter.
-Tsss ferme la, homme de terre.
-Je suis peut-être un vulgaire homme de terre, mais j’ai étudié la mer toute ma vie.
-Un libertin manquait plus que ça. M’enfin, je suis obligé d’écouter selon le code pirate, mais je m’en fiche. Qu’est-ce que ça change, personne ne le saura, c’est un homme de terre balancer le !
Le capitaine se tourna pour retourner à sa cabine le vent faisant virevolter les plumes du tricorne et en faisant apparaître une verte. Morgan, sans s’en rendre compte réagit et tendit sa main nue vers elle en se levant, mais sa main se fit attraper et une épée arriva sous sa gorge. Un regard glacial c’était posé face à ses yeux.
-On ne touche jamais le capitaine gamin surtout si ce capitaine, c’est moi !
Le regard du capitaine fut alors attiré par des inscriptions sur le bras de Morgan, inscription qu’il semblait reconnaître.
-Qu’est-ce ?!
Dit-il en montrant le bras et les dessins dessus.
-Ce sont des symboles de cryptage.
-Non…ceci est impossible, purement impossible…pour un homme de terre.
Tous, tous ne comprenaient pas, mais le capitaine lui semblait être certain alors qu’il lui lâcha le bras. Le destin avait voulu qu’on mette sur sa route un homme qui serait la clé très certainement du plus grand trésor de l’histoire et donc d’une immense fortune. Cet homme face à lui était tout simplement la clé du coffre perdu.