Notre groupe avait enfin atteint la ferme, il pourrait maintenant fuir par le tunnel avec leur gens et espérer atteindre la rive ouest du fleuve avant les longs crocs. Quand soudain un groupe d’individus se profilèrent dans la monter vers leur ferme. Des hommes d’armes sans aucun doute, ils étaient couverts de cuirasses et de heaumes. Armés de haches, d’épées, d’arbalètes et protégés de grand bouclier, une petite armée. Élise qui l’avait aidé jusqu’ici resta auprès d’Ace.
- « Des ennemis trop nombreux et trop dangereux pour que je les laisse nous suivre, je vais nous en débarrasser rejoignez au plus vite le tunnel, je vous rattraperai dès que possible.
- Merci papa, ne tarde pas trop. S’inquiéta Alek.
- Ne vous inquiétez pas mes fils, je vous rejoindrai, allez maintenant. »
Ils pénétrèrent dans la grange qui semblait plus lugubre que d’habitude, une odeur pestilentielle ainsi qu’une froideur les gênèrent au plus au point. Quelqu’un les observait dans l’ombre mais trop tard pour fuir, il avançait vers eux. Ace se redressa tant bien que mal et serrant son poignard se plaça devant Élise, tandis qu’Alek l’arme à la main prit les devants.
-- « Qui est là ! Répondez ! Mais personne ne répondis, plus il avançait et plus il devinait des corps empilés dans le fond de la grange.
- Mon dieu mais c’est des corps. Élise horrifiée refusa d’avancer d’avantage.
- Il les a tous tué. Déclara atterré Alek face aux corps des employés de la ferme.
- Qui ça ?! Ace n’arrivait pas à percevoir l’ennemi.
- Lui. Le jeune homme le regard toujours fixe sur les corps de ses proches, pointa son doigt vers une masse sombre, obscur, dérangeante. »
Pendant ce temps Joseph à quelques pieds des ennemis quitta le sentier pour se cacher derrière un arbre, de bien dix coudées de diamètre, il n’en fallait pas moins pour cacher sa large carrure. Les hommes marchaient doucement essoufflés par le poids de leurs protections et le dénivelé du chemin. Joseph posa sa main sur l’arbre et murmura des incantations.
Des racines jaillir du sol et enlacèrent les pieds et les bras des soldats, qui en hurlant tentaient de se détacher. Il profita de la surprise et de la terreur des opposants pour se déplacer discrètement et poser sa main sur un autre arbre plus petit, cette fois sans incantation, il le déracina littéralement. Le faisant léviter, il se dirigea vers le groupe d’ennemi qui tentait toujours de se défaire des racines qui continuaient à s’enlacer autour d’eux. Dans un geste éprouvant il propulsa l’arbre devant lui, ce qui eut pour effet d’écraser la moitié des adversaires.
Le commandent guildien courut ramasser une masse et dans une série de déplacements aussi rapides que le tir d’une flèche, passa d’ennemi en ennemi, ceux-ci à demi prit dans les racines envahissantes, et leur fit éclater le crâne à grands coups de masse, ou tranchant leur gorge quand celle-ci était vulnérable. Même les heaumes et les plaques de métal, s’enfonçaient comme s’il s’agissait de plâtre sous les frappes surhumaines de leur assaillant. Crânes écrasés, cottes brisées, tous baignaient dans leur sang et leur cervelles, gisants au sol. Il avait détruit tout un groupe de vingt-trois hommes correctement équipés en moins d’une minute. Il n’y avait qu’un survivant au sol se faisant recouvrir de racine, ce dernier tentait d’atteindre son poignard qu’il avait laissé tomber quand l’arbre c’était abattu sur ses compagnons. Joseph se pencha sur lui.
- « Pitié ! Pitié ! Hurla l’homme terrorisé en brandissant maintenant sa seule main libre devant lui.
- Qui vous envoi ? Dit d’un ton calme le guildien.
- Le démon… il a payé cher… je vous en prie !
- Je m’en doutais. Chuchota Joseph en se redressant ».
Il frappa, sans pitié, de sa masse le crâne du mercenaire ce qui le fit éclater dans de multiples jets de sang. Le père courut immédiatement hors de la forêt remontant en direction de sa ferme.
Une fois arrivé, il se retourna et en sortant un objet cylindrique, qui se révéla être une longue-vue. Grâce à ce savant dispositif nain, inconnue d’une bonne partie du monde des hommes, seulement utilisé par les plus riches seigneurs de Gaya, il pouvait décupler sa vue. Il observa la porte est de la ville, cette dernière était grande ouverte, pareil pour la porte sud et la porte nord, les trois portes de la ville étaient ouvertes prête à laisser entrer l’ennemi.
Ceci ne pouvait signifier qu’une chose, l’ennemi avait déjà infecté la ville, des espions et des traîtres avaient ouverts les portes pour les Orques, qui devaient arriver d’une minute à l’autre, il fixa alors l’horizon. Des formes s’y profilaient éclairés par de nombreux flambeaux, des centaines, puis des milliers, c’était eux. La horde marchait déjà sur la ville et arriverait d’ici une ou deux heures avant les premières lueurs du jours, effectivement les corps ne peuvent évoluer à la lumière du jours, sous peine d’horrible brûlure, mais sans grande surprise le ciel était couvert et laisseraient tout le luxe aux monstres pour piller la ville. Les chevaucheurs de longs crocs et de loups de Cascalène allaient rapidement bloquer toutes les sorties et encercler la cité pour empêcher toute fuite, il n’avait plus de temps il fallait partir immédiatement. Mais est-ce que ce démon l’avait de nouveau trompé ? Il se précipita dans la grange.
Il y rentra en hurlant.
- Ace ! Alek ! Élise ! Vous êtes encore là ?! Il faut partir tout de suite !
- Haha tu es si facile à abuser. Répondit une voix dans l’obscurité de la grange.
- Sors de l’ombre démon !
- Je t’ai eu une nouvelle fois, mais cette fois ils seront amené par mes soins au maître, aucun guildien ne saura … Le démon sortant de l’ombre opaque dans laquelle il se camouflait, n’eut pas le temps de finir que Joseph le chargea armé de sa masse et de sa lame.
Joseph fit pleuvoir une série de coup sur le démon ; grand, pale et imberbe comme l’étaient tous ceux de son espèce, son regard vide détonnait avec les expressions animé de son visage. Mais cette fois son ennemi était aussi rapide et fort que lui. Le démon dégaina rapidement sa lame courbe et tout en évitent les multiples coups de l’homme en renvoya certains. Joseph les esquiva aussi avant de reculer pour envoyer un sort puissant sur l’intrus. Un sort de flamme qui s’enroula sur le démon faisant croire qu’il prenait feu. Le feu grandit en tournoyant avant de disparaître aussi vite qu’il était apparu. Le démon souriant de sa dentition carnassière, ce qui déformait aussi son visage d’une façon terrifiante, donnant tout son sens à sourire jusqu’aux oreilles.
- Il va en falloir plus pour me vaincre guildien.
- Oh ne t’inquiète pas mon grand j’ai encore de la réserve.
Le guildien prit une grande respiration et d’un geste large envoya un mur de souffle sur l’ennemi. Ce mur rapide et puissant souleva toute la poussière de la ferme, la plongeant dans la brume, ce même mur de souffle manqua de briser les poutres du lieu et envoya le démon heurter le toit comme s’il n’eut était qu’une simple brindille de paille. Les planches du toit éclatèrent et l’ennemi retomba lourdement sur le sol. Celui-ci mit quelques secondes pour se relever, pendant ce temps Joseph récitait de nouvelles incantations, les yeux fermés et la main tournée vers le ciel.
- Impressionnant mais tu as déjà essayé de m’avoir de la sorte la dernière fois pourtant tu …
Des éclairs passèrent à travers le trou du toit et frappèrent le démon à six reprises, le transperçant de part en part pour regagner la terre. L’ennemi tituba en arrière le corps et la bouche fumante, les yeux révulsés en arrière. Joseph ne lui laissa pas le temps de bouger davantage. Malgré, qu’il semblait déjà cuit à point, le vieux guildien lui sauta dessus d’un déplacement de souffle, qui le propulsa sur son ennemi à la vitesse d’un carreau d’arbalète et frappa à deux mains de sa masse sur le crâne du démon, ce dernier disparut après un jet de sang noir dans un nuage de poussière.
- C’est le problème avec vous, vous parlez trop. Déclara Joseph en essuyant le sang noir de sa masse sur les habits poussiéreux du démon.
Des cris étouffés se firent entendre derrière des bottes de pailles, Joseph courut voir. C’était Ace, Alek et Élise, ligotés et bâillonnés. Son père les libéra.
- Désolé papa, j’ai fait tout ce que j’ai pu, mais impossible de lancer un sort. Dit Alek en sanglotant.
- Ne t’inquiète pas c’était un Walor, une sorte de Weilgue mais possédé par un démon majeur. Ils sont très fort et maîtrise la magie noire à la perfection.
- Pourtant tu l’as facilement vaincu avec tes sorts et ta rapidité. Déclara Ace, qui se relevait en grimaçant tenant toujours son épaule.
- Oui mais c’est au fruit d’un entraînement de toute une vie que je dois ma puissance, mais ne t’inquiète pas bientôt tu seras à la guilde et tu pourras suivre les mêmes entraînements qui m’ont permis de maîtriser ces pouvoirs. Il vous a fait du mal ?
- Non j’ai tenté de l’attaquer mais il m’a simplement désarmé d’un geste et soumis encore plus rapidement avant de me ligoter et de me bâillonner, réservant le même sort à Ace et Élise, saloperie. Par contre il a tué tout le monde, quelle curauté.
- Il n’en a épargné aucun, quel monstre. Après ces déclaration d’Ace, leur père observa plus avant dans la grange et vit le tas de corps.
Tous ses gens, à qui il avait ordonné de l’attendre ici, le temps qu’il aille chercher les garçons en ville. Il voulait les sauver de l’attaque qui arrivait mais finalement les faire attendre ici les avait condamner. Femmes et enfants personnes n’y a échappé, certains avaient été partiellement dévorés par le démon. Aurait il pu empêcher ça, trop tard pour y penser, il fallait qu’il protège ses enfants où ils subiront le même sort. Après avoir ramassé leurs affaires, sacs, matériels et victuailles pour le voyage, ils quittèrent la grange par le tunnel, une fois avoir rampé jusqu’à la sortie, ce qui fût particulièrement pénible pour Ace même avec l’aide de son père. Ils arrivèrent au bas de la colline derrière le rempart. Ce côté de la ville n’était heureusement pas assiégé, peu de garde se trouvaient sur ce chemin de ronde. Ils ne devaient pas laisser de témoins de leur fuite. Des témoins qui pourraient être capturer et interrogés, les pouvoirs des ténèbres étaient puissants dans ce domaine. C’est pourquoi Joseph avait aussi pris la peine d’incendier leur logis avant de partir, les corps de ses gens donneraient l’impression qu’il en faisait parti, enfin l’espérait-il.
Leur échappé par le tunnel avait été plus long que prévu par le guildien et les chevaucheurs de longs crocs ainsi que les espions, mercenaires et autres éclaireurs pillaient déjà la ville. Les cris qui résonnaient et les incendies qui nappaient le ciel de fumées le disaient. Cet ambiance angoissante ne fit que croître quand des longs crocs se profilèrent à l’horizon alors que les premières gouttes de pluie commençaient à tomber. Ils cherchaient à couper toute fuite à des possibles habitants qui comptaient fuir par l’arrière. Joseph pris Ace sur ses épaules et demanda à Alek et Élise de donner tout ce qu’ils avaient pour atteindre le pont le plus vite qu’il pouvait, la jeune fille retira sa robe qui la gênait pour courir. Il n’était plus qu’à quelques minutes au rythme d’une bonne course. Et une fois là bas des guildiens embusqués devrait les protéger des Orques montés. La forêt et les collines devraient ensuite leur permettre de distancer n’importe quel poursuivant.
Arrivé au bout du pont les longs crocs se trouvait déjà sur leur talons, ils allaient les rattraper d’une seconde à l’autre. Élise se mit à ramasser des pierres pour leur jeter, Ace et Alek firent de même. La jeune femme qui n’avait jamais était la dernière au lancé de fléchettes toucha les têtes de deux Orques qui tombèrent de leurs montures, mais les affreux loups aussi grands et robustes que des bœufs continuèrent leur course vers leur futur repas, leurs babines dégoulinante trahissaient leurs appétit vorace.
Joseph leva alors la main et d’un sort de souffle aussi puissant que celui d’Alek balaya deux longs crocs ainsi que leurs porteurs qui tombèrent dans le fleuve, d’un autre geste il mit le feu à deux autres chevaucheurs. Les flèches qui filaient maintenant depuis les arbres et s’abattaient comme une nuée sur les autres longs crocs les décidèrent à battre en retraite.
Ils rejoignirent la dizaine de guildiens qui les attendaient là et continuèrent leur course effréné dans la forêt. La côte du chemin et l’idée que des ennemis pouvait encore être à leur trousse fit un instant oublier à Élise son oncle mais une fois arrivé au sommet de la colline dans une petite clairière, ça lui revint. Où pouvait donc être son oncle, ici il n’y avait que ces guildiens, son amour Ace, son frère et leur père. Plus les minutes de discussion entre Joseph et le groupe avançaient plus elle avait des soupçons sur la possibilité que le vieil homme lui avait menti. Mais c’est Ace qui prit la parole avant elle.
- « Où est l’oncle d’Élise ? Où est Jean ?
- Ils vont apporter les chevaux, après nous pourrons partir rapidement de cette zone et nous mettre à l’abri à Doriath…
- Vous m’avez menti Joseph ? S’indigna Élise, avant de fondre en larmes en pensant à son oncle prit au piège dans la ville.
- Oui il fallait au plus vite partir et Ace ne nous aurait pas suivi sans toi. Ton oncle est perdu maintenant nous ne pouvons plus rien faire pour lui, les Orques doivent déjà être dans la ville à l’heure actuelle.
- C’est horrible papa, comment as-tu pu ? Alek n’avait encore jamais vu son père mentir de la sorte.
- Nous devons partir maintenant, on en discutera plus tard. Nous aurons toute l’occasion de débattre de quel sacrifice était le plus juste une fois à l’abri. Le ton autoritaire de Joseph ne fit pas plier Ace.
- Et d’ailleurs Vicky s’est servi de Jim comme d’un bouclier, c’est pas ce que tu nous a appris durant nos entraînements. Si vous appartenez tous à la même Guilde. Pourquoi une telle différence dans votre comportement, on a à faire à des mystiques servant une noble cause ou à des brigands ? Le jeune homme malgré sa blessure haussa le ton et agita son bras valide.
- La différence est parfois très fine et puis tu apprendras que la mission passe avant quelconque principe de noblesse. Joseph n’avait que peut d’intérêt pour la colère d’Ace et la tristesse d’Élise il terminait de charger les chevaux avec leurs affaires, les guildiens autour de lui s’activaient aussi.
- C’est des conneries on veut des explications, plus personne nous suit alors parle nous. Ace ne se démontait toujours pas, remonté contre le comportement de son père mais aussi bouleversé par les évènements.
- Très bien Alek est l’Irùvatar et vous devez immédiatement rejoindre nos amis à Oxem sinon … » Dit-il en se retournant déterminé vers Ace.
Avant que Joseph ne put finir ses révélations et une fois de plus leur ordonner de bouger un rugissement se fit entendre, ce qui réduisit au silence l’ensemble de la forêt. Dans ce silence uniquement coupé par la pluie qui tombait de plus en plus fort maintenant, on pouvait maintenant entendre les cris venant de la ville, cette dernière se faisant horriblement piller de toute évidence. De nouvelles colonnes de fumées s’élevaient de celle-ci.
Joseph et les guildiens se ruèrent sur les jeunes pour les faire monter de grès ou de force sur les chevaux. Trop tard cependant un immense dragon rouge fendit le ciel dans un nouveau rugissement. Puis déversa une lame de feu sur les alentours, la forêt s’embrasa. Quelque chose venait de sauter de son dos, un homme grand de toute évidence, il atterri et le sol trembla sous son impact, une telle chute aurait réduit n’importe qui en morceaux mais pas lui, il se redressa de toute sa taille. Il mesurait plus de cinq coudées et était aussi large et trapu qu’un ours. Il n’avait pas un seul poil, entièrement imberbe, la peau blanche comme la neige fraîche mais cette dernière était recouverte de stigmates runiques. Ses yeux remplis de folie faisait la paire avec son sourire pervers.
Le dragon repassa plus près de la la clairière cette fois-ci et d’une nouvelle salve enflamma l’ennemi et tout ce qui l’entourait. Les trois guildiens à proximité du démon se firent carboniser sur le coup. Les autres prirent leur distance et rejoignirent Joseph.
- « Garnof ! Partez tout de suite ! Nous ne pourrons pas le distancer, il faut que je le retiennent le plus longtemps possible. Sautez dans la rivière le dragon ne pourra vous y suivre. Vous trois partez avec eux protéger les au prix de votre vie. Tiens cet objet Alek ne le perd sous aucun prétexte et toi lance le pommeau dans le fleuve.
- On ne peut partir sans toi.
- Il le faut ! Je vous aime les enfants. Que la providence vous guide ».
Sur ces mots les guildiens entraînèrent les jeunes gens dans la forêt, il fallait fuir au plus vite, les flammes se répandaient. Joseph et les quatre guildiens restant faisaient face aux flammes qui dévoraient la forêt. Une ombre émergea soudain du mur de feu, c’était lui Garnof le bras droit d’Ourouca. L’ennemi qu’il avait implorer de ne pas rencontrer sur son chemin. Cependant il était là et il allait devoir l’affronter avec la maigre force d’élites de la guilde qui l’entourait.
- « Tu dois être Joseph le commandent, pourfendeur de démon.
- C’est moi et toi Garnof, serviteur d’Ourouca ?
- Je préfère le terme d’employé d’Ourouca.
-Allons tous les démons sont à son service, tu n’es qu’un laquais n’espère pas que je te laisse poursuivre l’élu.
- Me laisser ? Non j’espère que tu me retiendra, je prendrais plaisir à te tuer, ainsi que tous ceux de ta secte d’imbéciles.
- Essaye un peu démon ! »
Garnof envoya alors une série de boule de feu sur le groupe, les guildiens tentèrent de les éviter ou de lancer eux même des attaques. Mais rien ne permis d’échapper au feu, même pas leur bouclier de magie. Ils s’embrasèrent les uns après les autres. Quand les cendres et les squelettes calcinés retombèrent le démon chercha le commandent mais il n’était plus dans son champs de vision.
- « Tu fuis ? Lâche ! Reviens me combattre tu étais pourtant si prompte à me défier. »
Deux sapins aussi grands qu’une maison s’envolèrent et s’abattirent sur Garnof. Joseph émargea alors de la forêt et en récitant de nouvelles incantations recouvris les deux résineux de nombreuses racines qui formèrent une véritable cache.
- « Essaie de te libérer de ça, démon suffisant. Tu n’auras ni le pommeau, ni mon Irù. »
Les troncs bougèrent alors et des grognements se firent entendre, Garnof s’extirpa de là et voyant qu’il était empêtré dans une forêt de racine commença à les trancher de son sabre, de plus en plus rageusement. Joseph prenait soin de renvoyer de nouvelles racines après chaque attaque furieuse du démon. Celui-ci finit par rire et embrasa le tout d’un geste de la main. Puis il se remit à trancher encore et encore. Il sortit rapidement de l’emprise de ces envahissantes végétations. Dorénavant il était au plus près du guildien. Il dégaina son deuxième sabre tandis que Joseph tenait d’une main son épée et de l’autre un poing serré chargé de magie.
- « Il faudra plus que ces tours de passe passe pour me vaincre vieil homme ».
Il chargea et Joseph fit de même, les deux adversaires s’entre-choquèrent dans un bruit et un souffle assourdissant on sentit là dedans la confrontation de leur magie. Cependant Garnof était beaucoup plus puissant et il le repoussa en le faisant voler. Joseph d’une parfaite réception de son vol plané rechargea et commença un duel d’escrime avec Garnof il le remporta de justesse et frappa à l’aide d’un coup de souffle son adversaire en plein visage de toutes ses forces. Mais le coup qui aurait du lui broyer la tête et qui fit trembler les arbres aux alentours, ne fis que pencher la tête du démon qui reculant d’un pas et en grognant dit.
- « Ils ont envoyé un vieillard pour protéger leur Irùvatar, pathétiques guildiens. »
Ses stigmates rougeoyantes et fumantes sur son corps pâle, il plia ses bras sur lui-même en les croisant, des flammes semblaient se concentrer à l’intérieur de ses bras et sur son corps. Il les déployant avant que Joseph ne pu réagir ou esquiver, il était déjà sur lui avec une rapidité à peine croyable et le commandent ne put que parer l’attaque mais son épée qui se brisa sous le choque, il vola cette fois désarticulé sur plusieurs pieds pour s’écraser contre un arbre. Garnof venant de réaliser son attaque spécial de ‘’flammes fulgurantes’’, l’air satisfait s’avança tout doucement d’un pas sur vers son adversaire vaincu.
- « En une frappe, pauvre de toi tu n’aurais jamais pu protéger l’élu. »
Joseph effondré sur le sol mousseux de la forêt. Le visage dans l’herbe et les feuilles. Il aurait bien abandonné, plusieurs os de son corps étaient brisés, et un goût de sang envahissait sa bouche. Mais les invectives du démon et l’odeur âcre du feu le fit revenir à lui. Il ne pouvait laisser ce monstre leur faire du mal, le laisser gagner.
- « Jamais tu n’y arrivera, tu es trop idiot et faible pour ça. Tu as échoué il y a mille ans et tu échouera encore dans mille ans, soubrette ! »
Sur ces mots Garnof tenta de trancher la tête du guildien pour le faire taire, un être supérieur comme lui ne pouvait supporter les insultes d’un homme. Mais celui-ci profita de sa perte d’attention pour ramasser son épée brisée, grâce à la magie et l’acéra la gorge du démon. Garnof répondit d’un coup de poing sur puissant qui fit voler Joseph plus loin dans la forêt où il atterrit violemment.
- « Tu pensais m’avoir comme ça je suis immortelle ! Tu viens de le dire, j’étais là il y a mille ans et je serais toujours là quoi que vous tentiez mortels. Dit-il le souffle entre coupé par le sang qui lui coulait dans la gorge. Le sang qui était rouge coulait abondamment de la plaît mais elle disparût instantanément se referma à une très grande vitesse sous l’effet d’un sort qu’il s’appliquait, la main au-dessus de la gorge et récitant des incantations.
Joseph saisi l’occasion que son ennemi se soigne pour fuir se mettre à l’abri. Le démon ne perdit pas de temps et une fois sa plaît refermée hurla.
- « Où cours tu, le courage vient à te manquer ? Tu réalises ton erreur ? Il est trop tard, il faut mourir maintenant ! » Il envoya des boules de feu à la chaîne mitraillant littéralement son adversaire, embrasant un grand nombres d’arbres des alentours.
Mais le vétéran n’avait pas dit son dernier mot, dans un torrent de poussière et sans incantation, il souleva le sol devant lui et s’en servit pour s’abriter des attaques de son ennemi. Il déplaça la terre qui semblait devenir modelable et ensevelit violemment Garnof sous une vague de terre aussi haute que les arbres, cette attaque était le ‘’tumulus du guerrier’’. Il s’écroula à bout de force.
- « Décidément je suis trop vieux pour ça. » Dit-il en avalant une pleine rasade de potion rouge.
Mais la terre commença à durcir, devint toute noire et des fissures rougeâtres apparurent. La motte qui avait enterrée vivant le démon explosa dans un souffle de feu et de projectile brûlants. Garnof sortit de là enflammé à tout les sens du terme, avec une blessure au front et la main droite brisée. Joseph qui venait de se prendre des débris tentait d’y voir clair l’esprit troublé pas l’épuisement, les blessures et au milieu de la fumée et de la poussière ; mais le démon ne lui en laissa pas le temps de se reprendre de ses attaques en se soignant avec sa potion. De son attaque spéciale de flammes fulgurantes il le trancha en deux.
Joseph les yeux vers le ciel gris et pluvieux, éclairé d’une faible lumière matinale, chargé de cendre, pensait à ce qui l’attendrait de l’autre côté. Ses proches perdus, un enfer qu’il a combattu toute sa vie au service de la guilde ou alors le sommeil éternel qui ne semblait plus aussi insupportable maintenant. Il n’en avait aucune idée mais peu importe, son destin était fait. L’heure pour lui de s’en aller était arrivé.
- « Le plus amusant c’est que tu meurs avec la certitude que ta résistance fût inutile, tu n’as même pas réussi à gagner assez de temps pour leur donner de l’avance. Il resta là pour le voir agoniser encore quelques secondes. »
Puis il le fouilla s’assurant qu’il n’avait pas le précieux objet qu’il recherchait. Vu que ce n’était pas le cas il se propulsa dans les airs pour agripper son dragon qui passait par là, après avoir craché des salves de flammes sur la ville et entièrement détruis le donjon, dernier point de résistance.
Le feu fini par entourer Alek, Ace, Élise et les trois guildiens, il n’avait plus qu’une issue une trouée qui filait tout droit vers le fleuve. Heureusement pour eux, ils s’y ruèrent à l’intérieur, le guildien lança alors de toute ses forces le pommeau vers le fleuve. Celui ci y tomba pour y couler, les jeunes gens au bord d’un aplomb rocheux regardait le fleuve au courant rapide et agité. Le cris du dragon se faisait entendre il n’avait plus le choix leur seul issue était un plongeant dans le fleuve.
Les guildiens envoyèrent des flèches enduis de magie sur le dragon en espérant le ralentir, mais rien n’y fit ses écailles semblait impénétrable. Il les embrasa avant de les écraser de ses pattes comme de vulgaires insectes.
- « Allons ne sautez pas dans ces eaux vous risqueriez de vous y noyez.
- Papa ?! S’il est là ça veut dire que … Alek savait que son père n’avait pas survécu, cette nouvelle perte brisa son esprit, heureusement Ace se repris et agrippant ses deux proches les tira vers le bord.
- N’ayez pas peur je vous laisserez la vie sauve. Tenta de les séduire Garnof de son expression la plus rassurante.
- Silence démon !
Ace agrippa tant bien que mal avec son bras blessé Élise et Alek qui écoutait stupéfait les dires du monstres assis sur son énorme dragon. Puis il sauta dans la rivière, ce monstre sur ce dragon qui avait sans aucun doute tué leur père ne pouvait leur réserver un sort préférable qu’une noyade. Il fallait le tenter, il fallait obéir à papa, voilà ce que ce dit Ace en emportant les deux personnes auxquelles il tenait le plus vers une mort certaine.