Chapitre 3 (Partie 1/4)

Jacob soupira longuement. Il craignait la suite de l’annonce faite par Johan. 

— Si c’est encore un de tes projets impossibles, garde-le pour toi, je ne veux pas l’entendre, dit-il calmement. 

Johan rit nerveusement. 

— Que crois-tu Jacob ? Que Bajer placerait sa confiance en un homme incapable ? L’expédition que je souhaite mener n’a rien d’infaisable, elle nécessite seulement le soutien financier du roi, dit-il en agitant son index.

— Je ne prétends pas que tu es incapable, répondit Jacob. (Il saisit la cruche d’argile et servit Johan avant de remplir son propre verre de vin.) Je me souviens en revanche de ta propension à élaborer des plans chimériques et j’ai peur que celui-ci en soit un de plus. Bajer compte sur toi pour administrer la ville, pas pour réaliser tes rêves extravagants. 

— Et je ne compte pas le décevoir, répliqua Johan. L’aboutissement de mon projet n’aura pas pour seul effet de me satisfaire, il servira aussi les intérêts du pays et de Denohan. Tu es un homme intelligent, Jacob, dit-il avec un léger sourire. Tu sais ce que signifie mener une expédition. Découvrir des terres riches en ressources ne sera que bénéfique pour Elcavir. Le royaume pourra multiplier les traités commerciaux avec le reste du continent tout en agrandissant son territoire. Le port de Denohan deviendra le plus fréquenté de toute la côte Ouest et les caisses de la ville se rempliront en même temps que celles de l’Etat. 

Jacob prit le temps de boire quelques gorgées. 

— Il faudrait pour cela que l’expédition que tu proposes soit fructueuse. Vers quel endroit comptes-tu la diriger ? 

La bouche de Johan s’élargit un peu plus encore, laissant apparaître un large sourire. Ses yeux brillèrent d’envie. 

— En envoyant trois bateaux à l’Est, trois à l’Ouest, et deux au Sud, nous pourrons fouiller toutes les mers inexplorées en même temps ! s'exclama-t-il avec un geste théâtral. 

— Par tous les saints ! As-tu la moindre idée de ce que… 

— Je suis armateur, Jacob. Je sais très bien ce que coûte l’affrètement d’autant de navires. Ce n’est pas pour rien que je demande l’appui financier du royaume. Mais sache que j’ai prévu de munir la flotte de deux de mes caraques et je suis prêt à minimiser leurs coûts. Les équipages de la Gallega et du Pentaléon ont déjà fait leurs preuves à maintes reprises, ils sauront faire face à la haute mer. Les frais de la couronne seront suffisamment réduits pour que tu puisses convaincre le roi de financer l’expédition, n’est-ce pas ?  

— Caione ne cède pas les économies du royaume si facilement. Même si tu lui fais un prix, comment espères-tu que je le persuade de te faire confiance si tu n’as aucune garantie de découvrir quoi que ce soit ?  

Johan porta son verre à ses lèvres et avala une gorgée du cru qui l’habitait. 

— Jouons à un jeu tous les deux. Victor, tu es interdit d’aider ton vieux père, évidemment. Supposons que tu cherches à acquérir une certaine marchandise qui te tient très à cœur, quelle qu'en soit la raison. Seulement, tu n’es pas le seul à la convoiter. Pendant que tu parlemente avec un vendeur sur son prix, un autre pourrait aisément l’acheter pour plus cher et empocher l’objet sous ton nez, n’est-ce pas ?  

— Effectivement. 

— Afin de t’assurer la possession de l’objet, tu n’as donc pas d’autre choix que d’accepter la proposition du vendeur, quitte à délaisser ta bourse dans l’affaire. Tu es toujours d’accord ? 

— Pas cette fois-ci. J’ai une autre solution : j’achète cette marchandise chez un vendeur plus conciliant, et je paye moins cher. 

— Et si la marchandise en question est un produit rare, dont seuls, disons, trois exemplaires sont disponibles sur le marché ? 

— J’étudie les trois propositions de ventes et j’opte pour la plus rentable, c’est évident. Cesse de m’interroger comme ça et viens-en au fait. 

Les coudes soutenus par la table, Johan enlaça ses doigts, appuya sur ses pouces sur le dessous de sa lèvre inférieure et plongea son regard dans celui de Jacob, comme il l’avait fait avant d’annoncer son projet. 

— Toi qui choisis la meilleure proposition de vente, où irais-tu si tu ne devais choisir qu’une seule direction pour mon expédition ?   

Jacob soutint le regard de son ami. Si la marchandise représentait les ressources que Johan espérait découvrir, que la concurrence se constituait des autres pays du continent, et que l’acte d’achat était le lancement même de l’expédition... alors la stratégie consistant à étudier la rentabilité des trois directions à explorer tombait à l’eau puisque les gains d’une telle entreprise étaient inconnus ! 

Jacob voulu répondre à son ami mais Victor le devança. 

— Je crois que Johan t’a bien eu sur ce coup-là ! 

Décidément, ce garçon était bien perspicace. Jacob était persuadé qu’il le deviendrait plus encore avec de l’expérience. 

— Je crois que je n’aime pas tes jeux, Johan. 

Son ami retrouva son sourire radieux.  

— Cependant, ton argumentation possède un point faible. (Le visage de l’accusé se fit sceptique.) Nous ne sommes pas tout à fait ignorants quant à nos chances de trouver de nouvelles terres puisque seul l’Océan Oss, à l’Est, nous est inconnu. A l’inverse, nous savons déjà qu’il n’y a rien d’autre que le Désert Sauvage au Sud. Reste donc l’Océan Wess, où les Ichtades ont déjà découvert l’île d’Olanu, et où les Ostrakellufs vivent depuis toujours. Il semblerait qu’il y ait plus d’îles de ce côté-là du globe, tu ne crois pas ? L'Ouest est la meilleure des trois propositions de ventes, ainsi que celle que je présenterai au roi Caione. 

Johan ne sut cacher sa déception. 

— File-moi donc le vin. Si l’Est est inconnu, c’est bien parce qu’on n'y est jamais allé, non ? 

Jacob se contentât de tendre la cruche à son ami. 

 

Bien qu’il ne cessât de chercher la position optimale, Jacob ne parvenait pas à trouver le sommeil. Les propos de Johan tournaient en boucle dans sa tête sans qu’il ne puisse rien y changer et le confort de son matelas ne suffisait pas à apaiser son esprit. 

Des navires attaqués aux alentours de Tracanepont et dépouillés de leur marchandise... Voilà une nouvelle qui ne le réjouissait guère. Et qui faisait étrangement écho à l’affaire qui avait retardé son départ de Rozeberg. De nombreux convois s’étaient fait attaquer sur le trajet entre Denohan et la capitale, mais aucun marchand ayant résisté n’avait été tué. De la même manière, les marins refusant de capituler avaient été épargnés, non sans blessures cependant. 

Rien ne laissait place au doute. Tracanepont abritait une nouvelle bande de brigands, étonnamment active de surcroît. En s’attaquant aux cargaisons de marchandises, ces voleurs deviendraient une plaie pour l’économie du pays, la preuve en était que les conséquences de leurs actes s’étaient déjà fait ressentir ces dernières semaines.  

Le seul moyen de préserver les échanges commerciaux avec l’extérieur était de sécuriser les routes de transport. Or ces malfrats s’attaquaient à la fois aux voies fluviales et terrestres ! Jacob s’assurerait que le maître des armées envoie des espions en ville dès son retour à Rozeberg. 

Malgré tout, un mauvais pressentiment l’habitait. Pourquoi ne s’attaquer qu’aux transports de marchandises ? D’habitude, les bandits s’occupaient de proies plus importantes tels des voyageurs, ou des diligences pour les plus courageux, tandis que le reste était laissé aux voleurs à la sauvette. En s’emparant directement des bourses de leurs victimes, les assaillants s'exemptaient de revente, évitant de laisser derrière eux des traces de leur passage. 

De plus, les cibles de ces assauts avaient tous fourni un témoignage identique. Un crâne chauve aux veines apparentes, des yeux globuleux, un corps maigre dont la chair pendait et des doigts élargis à leur extrémité, un homme participait à toutes les attaques. Une description qui faisait froid dans le dos...  

À croire que l’assassin de sa femme avait un frère jumeau. 

C’était d’ailleurs lui qui s’occupait de punir les récalcitrants. D’après les rapports, il était aussi mince et hideux qu’il était doué pour manier sa lame, au point qu’aucune personne ayant essayé de lutter contre les brigands n’avait su s'en sortir sans entaille. 

Jacob aurait voulu en parler à cœur ouvert avec Johan mais il était malheureusement tenu au secret par le roi Caione qui refusait que l’information franchisse les murs de la salle du Conseil. Comme si les bruits avaient besoin d’aide pour courir...  

Jacob. 

Jacob se retourna brusquement en direction de la voix. 

Il ne distinguait pas l’once d’une présence dans la pénombre de sa chambre. Pourtant, l’origine de l’appel ne faisait aucun doute. 

Jacob. 

Là. Elle provenait de là. Devant lui. La voix suppliante qu’il ne reconnaissait que trop bien provenait de la commode posée contre le mur d’en face. Il y avait quelque chose devant le meuble. Jacob se redressa et plissa les yeux pour mieux voir la fine silhouette qui se dessinait devant ses yeux au fur et à mesure qu’ils s’habituaient au manque de lumière. 

Alors il la reconnut. Nappé dans sa robe de satin rouge que l’obscurité ambiante assombrissait, sa femme lui faisait face, les pieds nus enfoncés dans le tapis comme s’il s’agissait de beurre. Les yeux embués des mêmes larmes que le premier jour, elle le fixait profondément. 

Jacob. Mon amour. 

— Je... Non, tu... tu ne peux pas être là. 

Jacob, je t’en prie, écoute-moi. 

— Non, non, ce n’est pas possible... fit-il en secouant la tête. 

Jacob, je t’en supplie, calme-toi. Calme-toi, tout va bien. 

L'ombre colorée s’avança vers Jacob. Désemparé, il ne détourna pas son regard de son visage. Que faisait-elle ici ? Elle s’assit sur le lit, s’enfonçant dans le matelas jusqu’à atteindre le sommier. Sa propre assise demeurait pourtant inchangée. 

— Non, ça ne va pas ! Tu... tu étais partie. Pourquoi es-tu revenue ? Après tout ce temps, pourquoi est-tu revenue ? 

Elle approcha son visage du sien et plongea son regard larmoyant dans celui de Jacob. 

Mon amour, j’ai besoin de toi.  

Ses lèvres remuaient mais aucun souffle n’atteignait Jacob. 

— Non. Non, ça suffit. J'avais refusé la dernière fois, je ne reviendrai pas sur ma décision. 

Les choses ont changé Jacob. Il faut que tu me rejoignes. Le paradis du Seigneur n’est rien sans toi. 

— C’est en enfer que le Seigneur m’enverra si je force l’entrée du ciel. Alors nous serons à jamais séparés. 

Non. Non, tu te méprends. Commettre cet acte par amour n’a rien de répréhensible. Le Seigneur sait notre malheur, il nous laissera nous réunir. 

— Penses-tu qu’il acceptera que je viole ses principes ?  

Bien sûr qu’il acceptera. Tu as fait tant de bien durant ta vie. Tu as bien le droit de pécher lors ta mort. Mon amour, si tu savais à quel point tu me manques... 

Sa voix s’était faite plus mielleuse, plus suppliante encore qu’à ses débuts. 

— Tu me manques aussi mon cœur. Mais je ne peux pas. J’ai trop à faire ici, je... je dois m’occuper des enfants. 

Tu leur as tellement donné, Jacob. Tu t’es déjà occupé d’eux plus qu’ils n’en avaient besoin. Ils sont grands maintenant. Ils sauront se débrouiller. 

— Comment peux-tu dire ça ? s'offusqua-t-il. N’as-tu donc rien à faire de leur ressenti ? 

Pardonne-moi Jacob, ce n’est pas ce que je voulais dire. Mais tu me manques trop. Je sais qu’ils comprendront ta décision. 

— La comprendre, peut-être, mais l’accepteront-ils ? 

Bien sûr que oui. Ils sont matures pour leurs âges, et intelligents. 

— Leur intellect ne les sauvera pas de la tristesse ni de la colère. 

Il le faut pourtant. Je ne peux plus supporter ton absence. Rejoins-moi, Jacob, je t’en prie. Fais-le pour nous. 

La voix de Jacob se fit plus douce. 

— J’aimerais tant te rejoindre mon cœur. Mais je ne peux pas. J’ai fait une promesse et je dois la tenir. Laisse-moi deux ans encore, deux petites années, et nous pourrons être réunis. 

Cela fait déjà deux ans que sommes séparés. Je ne supporterai pas d’attendre à nouveau aussi longtemps. Ta promesse vaut-elle cette souffrance ? Tu l’as faite à un étranger ! 

— Je l’ai faite à un ami. 

Tu ne sais même pas qui est vraiment cet homme ! Il t’a menti, comme il a menti à tous ceux qui l’ont croisé ! Maintenant il se sert de toi, et tu n’es même pas capable de t’en rendre compte. 

— Je sais que c’est un homme bon, et qu’il tiendra sa parole en échange de la mienne. Il est de ma responsabilité que de payer la dette que j’ai envers lui. 

Un homme bon ? Seul un être dénué de sentiments ferait ce qu’il a fait à son enfant. 

— Les circonstances l’exigeaient, Naïa. Il n’avait pas d’autre solution. 

Il aurait agi différemment s’il l’aimait. Ne te sens pas obligé de payer une dette à un homme qui ne reviendra peut-être jamais. 

— Il reviendra, je le sais. Dans deux ans, comme convenu, il reviendra. Alors, je... je devrais honorer ma promesse et je... (Les dernières paroles échangées avec l’homme refirent surface dans sa mémoire) Je ne veux pas y penser. C’est trop dur. Je... je ne peux pas. (Il laissa échapper un sanglot) Je n’y arriverai pas ! 

Il se prit le crâne entre les mains, ses paumes empêchant le peu de lumière qui passait à travers les volets d’atteindre ses pupilles. Les larmes qu’il avait retenues jusque-là commencèrent à perler le long de ses joues. Puis il releva sa tête en direction de la femme drapée de soie, les yeux rougis par l’émotion. 

— Regarde ce que tu fais ! Tu me tortures en me le rappelant ! Pars. Tu me fais trop de mal à me hanter de la sorte. 

Chéri, je ne voulais pas... 

— Pars ! Je t’en supplie. 

La silhouette sur le lit se fit plus évasive, ses contours plus indistincts. Son visage cependant, conservait toute sa clarté. 

Arrête ! Ne me fais pas disparaître comme ça ! Jacob ! 

Il entendait encore la voix de sa femme mais elle semblait plus lointaine qu’auparavant, moins intelligible, moins cristalline. Finalement, l'ombre de couleur finit par s’évanouir dans l’obscurité salvatrice, et le son de sa voix s’éteignit définitivement.  

Jacob s’autorisa un regard en direction du sol. Le tapis avait repris sa forme naturelle. Le matelas aussi était de nouveau lisse. Les yeux embués de larmes, il se glissa sous ses draps et fixa le plafond. Que venait-il de se passer ? 

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Xanne
Posté le 09/03/2021
Salut Romiklaus,

C’est un vrai plaisir de pouvoir me replonger dans ton roman après tant de mois d’attente. On reprend directement là où s’était achevé le chapitre 2, mais on change de perspective pour suivre les événements à travers les yeux de Jacob cette fois.

Dès les premiers chapitres, tu nous fais deux promesses : la première concerne l’école de magie Galdur où Victor sera amené à étudier et la deuxième concerne l’expédition maritime que Johan souhaite lancer. Je me demande bien quel sera le lien entre les deux ? Victor participera-t-il à l’expédition ? Les résultats de l’expédition auront-ils une influence sur son apprentissage à Galdur ? Il me tarde de le découvrir.

La deuxième moitié du chapitre creuse davantage le personnage de Jacob qui semble tourmenté d’une part par ses obligations et d’autre part par sa femme décédée, il a l’air tout aussi inquiété par l’avenir que rongé par son passé, d’autant plus que tout semble se reboucler avec la présence de l’homme au physique hideux. Bien que la proposition de sa femme le tente beaucoup, Jacob se raccroche à son devoir et à ses enfants, ce que je trouve paradoxalement normal et courageux à la fois. Il me rappelle un peu Eddard Stark dans Game of Thrones.

Quelques remarques sur la forme :

Il faudrait mettre des tirets cadratins au début des répliques (« — » au lieu de « - », je faisais la même erreur).

« Un crâne chauve aux veines apparentes, des yeux globuleux, un corps maigre dont la chair pendait et des doigts élargis à leur extrémité, un homme participait à toutes les attaques. » Je mettrai le « un homme participait à toutes les attaques » à part pour aérer le texte entre la description de l’individu et sa part dans les assauts.

« A croire que l’assassin de sa femme avait un frère jumeau. » Il manque un accent grave sur le A majuscule.

« au point qu’aucune personne ayant essayé de lutter contre les brigands n’avait su changer quoi que ce soit à la situation. » Que veux-tu dire exactement ? Que personne n’a réussi à l’approcher pour le blesser ?

Les répliques de Naïa mériteraient d’être mises en italique pour bien marquer la différence avec les autres dialogues. Je n’arrive pas à me décider si Jacob est victime d’hallucinations visuelles et auditives ou si l’esprit de Naïa vient vraiment le voir, car je ne connais pas encore assez bien la magie dans ton monde pour trancher la question.

« Alors il la vit. » Il la voit déjà avant (« Jacob […] plissa les yeux pour mieux voir la fine silhouette), mais j’imagine que tu veux dire qu’il la reconnaît et qu’il n’a plus aucun doute sur l’identité de celle qui l’appelle ?

« Elle approcha son visage du sien et plongea son regard larmoyant dans celui de Jacob.
Jacob, j’ai besoin de toi.
Ses lèvres remuaient mais aucun souffle n’atteignait Jacob. »
Répétition du prénom « Jacob ».

Continuons sur le fond :

« Les yeux embués des mêmes larmes que le premier jour » Naïa pleurait la première fois qu’ils se sont rencontrés ? Ça me donne envie d’en savoir plus. C’est intriguant, car Victor se souvient distinctement du sourire de sa mère alors que son père semble obnubilé par les larmes de sa femme. C’est voulu ?

« Elle s’assit sur le lit, s’enfonçant dans le matelas jusqu’à atteindre le sommier.» Soit le matelas est particulièrement moelleux à cet endroit, soit Naïa est particulièrement lourde. Dans tous les cas elle semble interagir avec son environnement (le tapis, le lit, mais pas le souffle, étrangement. Est-ce pour montrer qu'elle est définitivement morte et que par conséquent elle ne respire plus?), ou alors c’est Jacob qui imagine tous ces détails, indiquant qu’il ne sait plus faire la distinction entre les rêves et la réalité.

« J'avais refusé la dernière fois, je ne reviendrai pas sur ma décision. » Si je comprends bien, ce n’est pas la première fois que Naïa lui rend visite, cependant leur dernière rencontre semble plutôt loin dans le temps. Je me demande bien ce qui pousse Naïa à venir tourmenter Jacob de cette manière. En y réfléchissant, je pense que c’est Jacob qui est à l’origine de cet incident. Dis-moi si je me trompe, mais je crois que ce n’est pas Naïa qui appelle Jacob, mais c’est lui qui se rappelle d’elle maintenant qu’il est confronté à des attaques impliquant un homme qui ressemble étrangement au meurtrier de sa femme. Il rejette la faute de cette « visite » sur Naïa, mais il semble clair que c’est lui qui contrôle la disparition de « l’ombre de couleur » (très jolie description par ailleurs) lorsqu’il lui ordonne de partir.
L’histoire de la promesse que Jacob à fait à un soi-disant ami m’intrigue beaucoup, j’ai hâte de savoir ce qu’il en est.

Au plaisir de lire la suite,

Xanne
Romiklaus
Posté le 10/03/2021
Salut Xanne,

Merci beaucoup pour ton commentaire !

Les répliques de Naïa étaient originellement en italique mais j'ai oublié de vérifier qu'elles le restaient quand j'ai mis le texte sur PA. Ce sera corrigé dans la journée.
Je n'avais pas pensé qu'on puisse relier la "visite" de Naïa à la magie de mon monde. Sache simplement que ce n'est pas le cas. Jacob est bel et bien victime d'hallucinations.

Concernant toutes les remarques sur la forme, je vais remanier tout ça prochainement.

Que Victor et Jacob n'aborde pas la mort de Naïa de la même manière est effectivement volontaire.

Si Naïa s'enfonce dans le tapis et le matelas, c'est surtout pour marquer le "poids" que sa mort représente pour Jacob, tandis que son manque de souffle est là pour rappeler sa mort et marquer le fait qu'il s'agit d'une illusion.

Concernant ton dernier paragraphe, tu as tout bon ! ^^
Ravi d'apprendre que la promesse t'intrigue... ;)

Romiklaus
Xanne
Posté le 11/03/2021
Salut :)

J'ai vu que tu avais fait quelques petits changements. Visuellement, les répliques de Naïa sont beaucoup mieux en italique et j'ai repéré l'une ou l'autre tournure de phrase qui avait changé.

À très vite pour la suite!
Xanne
Posté le 30/03/2021
Salut :)

J'ai relu ce début de chapitre pour le plaisir de me replonger dans ton histoire et j'ai noté quelques petites fautes d'inattention :

"La bouche de Johan s’élargit un peu plus encore, laissant apparaître un large sourire."
Il y a deux fois "large" dans cette phrase.

"Johan enlaça ses doigts, appuya sur ses pouces sur le dessous de sa lèvre inférieure."
Je pense que l'un des deux "sur" est de trop.

"A l’inverse, nous savons déjà qu’il n’y a rien d’autre que le Désert Sauvage au Sud."
À à la place de A en début de phrase.

"Si l’Est est inconnu, c’est bien parce qu’on n'y est jamais allé, non ?"
Ce passage me rappelle beaucoup la quête d'Arya Stark à la fin de la saison 8. What's west of Westeros? That's where the maps stop. Oui, je vois des comparaisons avec GOT partout dans tes chapitres, désolée ^^

"Nappé dans sa robe de satin rouge que l’obscurité ambiante assombrissait, sa femme lui faisait face." Il manque un e à la fin de nappée.

Vivement la suite (je parle de la partie 4 de ce chapitre 3) ^^



Vous lisez