Le Grand chef arriva, tous se tournèrent vers lui.
Lorsque Gyatso saluait et croisait le regard des membres du Conseil, il voyait s’agiter la flamme de l’espoir dans leur yeux. Ces lumières formaient un fardeau ardent que Gyatso avait dû apprendre à porter. La tâche était difficile. La première fois que Kundaria s’était intéressé aux Terres d’Alma et avait souhaité les conquérir, le Grand Chef avait frôlé la calcination. Aujourd’hui, trente année après, il entrait de nouveau dans la fournaise. Il n'affichait aucune peur, seul une détermination tranquille régnait sur son visage et traversait l’aura de tension qui émanait des membres du Conseil.
Le Gyatso passa la porte de la salle du Conseil et tous le suivirent. Les différents chefs ainsi que leurs proches conseillers et Gardiens s’installèrent à leur place respective autour du foyer central. Sur le coin gauche d’une plateforme en bois surélevée se tenait la Grande Prêtresse. Assise sur ses genoux, la femme d’un certain âge au visage rond observait les hommes la saluer en entrant. Ils s'inclinaient tous devant celle qui représentait la parole de la déesse Alma.
Dayun fut l’avant dernier à pénétrer dans la salle. Derrière lui, le plus vieux membre de l’assemblée referma la porte avant d’aller à son tour se courber devant la Grande Prêtresse. Dayun attendit qu’il se positionne pour prendre place à sa gauche. Malgré son âge, le doyen n’avait rien d’un vieillard sénile. Il s’agissait du Maître des Gardiens d’Alma : Maître Shinran. C’était un homme dur, froid et impassible mais sa technique au combat était incroyable de précision. Son expérience forçait le respect de tous. Siéger à côté de ce maître tant admiré rendait Dayun aussi fier que nerveux. Le jeune homme lançait des regards désordonnés autour de lui avant de fixer ses yeux sur son oncle.
Le Grand Chef s’installa au milieu de l’estrade se tenant à la pointe de l’assemblée. Il s'inclina face au feu central dont l’éclat teintait la pièce de couleurs chaudes. Ce geste donna le droit aux membres du Conseil de s'asseoir sur les tapis à motifs disposés au sol. Constatant l’absence de tout mouvement, Gyatso joignit ses deux mains au-dessus de sa tête avant de les descendre, en douceur, au niveau de son cœur. Suite à ce rituel, le Grand Chef débuta son discours d’ouverture :
- Tout d’abord, je remercie chacun d’entre vous pour avoir fait le déplacement jusqu’au Grand Village. Je pense que vous avez bien saisi l’urgence de la situation. Il y a quelques jours, le Royaume de Kundaria, notre voisin d’en bas, s’est introduit dans nos terres jusqu’au village de Tamy. S’ils sont à présent repartis, c’est en nous laissant la promesse de s’armer du nécessaire pour se hisser jusqu’ici. Nous comprenons tous aisément leur but, affirma le Grand Chef d’un ton grave. Cette milice Kundienne, qui s’aventure davantage chaque jour au sein de nos montagnes, souhaite négocier avec nous de nouveaux accords de partage de terres. Sur ce point, je vais commencer par laisser la parole au chef de Tamy qui a accueilli ces miliciens.
L’intéressé perçu les regards de l’assemblée se tourner vers lui. Le chef de Tamy était un homme de la même génération que Gyatso. Ce n’était pas la première fois que la milice Kundienne venait frapper à sa porte. Toutefois, son visage s’était étrangement crispé à l’écoute des mots du Grand Chef. Après s’être raclé la gorge, il déclara :
- Oui tout à fait. Les Kundiens sont venus une fois encore et plus déterminés que jamais à obtenir un droit de circulation sur nos sommets. Ce coup-ci, ils nous ont brandi une carte montrant les parties de territoire qui devaient leur revenir. Comme leur propos étaient insensés, j’ai rapidement pris les devants pour les renvoyer chez eux. Cependant à leur attitude et leurs menaces j’ai bien senti qu’ils n’en resteraient pas là. “On peut pas négocier avec toi, préviens votre Grand Chef ! Dans deux semaines on sera au sommet de ces montagnes pour régler tout ça.” Voilà ce qu’ils ont baragouiné dans leur langue et que leur traductrice m’a transmis avant de partir. Puis…
Le chef de Tamy laissa s’installer un blanc, hésitant. Cet espace fut comblé par le chef de Nupkang :
- Si ça c’est pas une déclaration de guerre ! Moi je vais être très clair, ça suffit les belles paroles avec eux. Ils nous attaquent, on doit se défendre !
- Chef de Nupkang, calmez-vous je vous prie, réclama Gyatso.
Le tempérament de Nupkang était l’une des choses qu’il redoutait le plus. Les éléments perturbateurs rendaient la tâche de meneur de troupe d’une extrême complexité.
- Autant être direct, s’ils veulent la guerre, ils vont l’avoir ! insista le Chef de Nupkang en haussant le ton.
- Le fait est que les enfants d’Alma ne souhaitent pas la guerre, affirma d’une voix douce et vibrante la Grande Prêtresse.
Le chef impulsif s’assagit quelque peu, lui aussi, malgré son caractère, vouait un profond respect à celle qui incarnait la voix de la Déesse Alma. La Grande Prêtresse était enveloppée dans une longue cape immaculée. Un bandeau écarlate dissimulait les racines de ses cheveux grisonnants. Comme toutes les femmes, se trouvait suspendues à ses oreilles deux gemmes pourpres. Énormes, elles attestaient de sa capacité à percevoir plus que quiconque la volonté de la montagne.
- Grande Prêtresse Luma, la parole est à vous, signifia Gyatso. Nous écoutons la voix de la Déesse.
L’unique femme de l’assemblée ouvrit ses poumons autant qu’elle le pouvait, afin que tous puissent l’entendre.
- Ce matin j’ai consulté notre Déesse bien aimée. J’ai prié et fait appel aux esprits des Hautes Montagnes pour qu’ils nous guident, en cette période difficile, sur le chemin de la paix. Nos sommets refusent d’être recouvert de sang. Nos arbres refusent d’être les spectateurs de terribles affrontements. Alma me souffle que le combat et les armes ne sont pas la solution. Elle nous indique qu’il faut privilégier le compromis et la discussion.
Tandis qu’elle poursuivait ses explications, son attention se portait vers le chef de Nupkang et ses conseillers. L’aura divine qui se dégageait de ses paroles lui offrait la garantie de ne jamais être interrompue. Luma pu alors conclure son homélie en appuyant la nécessité d’un échange pacifiste avec Kundaria.
Accord, compromis, entente, ces mots résonnaient dans la tête de Dayun. Tout semblait mener à une rencontre avec la milice Kundienne, de nouvelles négociations, des terres à céder, encore.
Toujours plus.
Les échanges entre les chefs se poursuivirent, toutefois Dayun ne les écoutait plus. Cela semblait déjà clair, le Grand Chef avait pris sa décision. Jusque-là, la discussion avait plutôt bien fonctionné pour maintenir la paix.
C’était sûrement la meilleure chose à faire.
- Alors on est vraiment reparti pour de la parlote ?! Après ce qu’ils ont fait à Ylang tu continues encore d’échanger gentiment avec eux ?!
Les protestations du chef de Nupkang à l’encontre du Grand Chef jetèrent un froid sur l’assemblée. Le vent que redoutait Gyatso venait de souffler. La flamme vacillait, manquant de s’éteindre.
Ylang, son amour, celle qui avait illuminé sa vie, cela faisait désormais sept ans qu’elle avait quitté ce monde. Depuis sept années la plus merveilleuse de toutes les femmes logeait aux côtés de la Déesse Alma, parmi les esprits veillant sur les Hautes Montagnes. Sept années de pourquoi, sept année que Gyatso s’efforçait d’écarter la réaction de Nupkang. De chasser cette terrible réalité.
- Tu ne vengeras donc jamais ma sœur ! Ylang comptait si peu pour toi !
Le chef de Nupkang poursuivait ses accusations, balayant toute forme de politesse. Maître Shinran se décida alors à intervenir :
- Chef de Nupkang cessez immédiatement ! ordonna-t-il.
L’intéressé frappa lourdement sur le sol avec son poing. Ayant évacué une part de sa rage, il conclut :
- Si vous ne faite rien pour venger Ylang, un jour c’est de ma propre initiative que je le ferais.
- Ne proférer pas de telles paroles. Il n’a jamais été établi que la mort de Ylang ait été causée par la milice de Kundaria, rappela Maître Shinran.
Entendre le nom de sa défunte tante, faisait remonter chez Dayun le souvenir glaçant du jour où il apprit sa disparition.
En plein milieu de l’hiver, Ylang et Gyatso s’étaient rendus jusqu’au village d’Agoy situé sur le sommet le plus au nord. Le chef d’Agoy venait de s’éteindre après une longue vie tranquille loin des dangers du sud où Kundaria gagnait du terrain. Ainsi, Gyatso était venu avec sa femme célébrer la mort du chef défunt. Le couple ne devait rester que quelques jours avant de retourner au Grand Village. Cependant la veille de leur départ, une tempête s’abattit sur le village d’Agoy entrainant la destruction de nombreuses habitations. Ne pouvant pas laisser le jeune chef fraichement nommé gérer les réparations de cette catastrophe seul, Gyatso prolongea son séjour. Fort de son expérience, il parviendrait à régler au mieux la situation. Ylang, quant à elle, décida de rentrer seule au Grand Village. Elle partit donc avec un groupe de Gardiens pour rentrer au Domaine Sacré le plus vite possible. Il fallait qu’elle embrasse sa fille. Après deux semaines sans l’avoir serrée dans ses bras, elle ne pouvait plus attendre.
Pourtant jamais plus Yunna ne reçut une étreinte de sa mère. Dayun se souvint de l’horreur qui saisit tous les enfants d’Alma lorsque Gyatso rentra au Grand Village et qu’il lui fut annoncé que jamais Ylang n’était revenue. Après une fouille de tous les chemins reliant Agoy au Grand Village, les Gardiens d’Alma découvrirent des corps recouverts d’une épaisse couche de neige. Les premières conclusions s’accordèrent sur une avalanche qui aurait emporté le groupe. Les Gardiens n’auraient pas su détecter les signes avant-coureurs et ils n’auraient disposé d’aucun moyen pour échapper à la chute soudaine d’énormes blocs de glace.
Cette hypothèse, Dayun l’avait toujours trouvé assez bancale. En effet, les Gardiens d’Alma subissent un entrainement si rude, ils connaissent la montagne mieux que quiconque et savent repérer les dangers qui l’habitent. De plus, il avait entendu dire que les corps retrouvés portaient d’étranges marques. Des blessures qui n’avaient pu être causées par une simple avalanche. Les rumeurs affirmaient qu’il était question de coups reçus lors d’un combat et provoqués par une arme inconnue. Ainsi, certains déclaraient que le groupe avait été attaqué par la milice de Kundaria. Pour Dayun, il était difficile d’affirmer quoi que ce soit. Au fond, il espérait juste que la milice Kundienne n’ait jamais l’audace d’ôter la vie d’une personne chère à son cœur. Parce que, s’il était témoin d’une telle scène, la paix entre les deux peuples s’éteindrait à tout jamais.
- La disparition d’Ylang n’a pas de lien avec le propos de cette assemblée. Je vous prie donc de vous calmer, exigea Maître Shinran afin d’écarter le sujet au plus vite.
Le chef du Nupkang se tut tout en fixant Gyatso d’un regard lourd. Ce dernier jugea qu’il valait mieux enchainer sans tarder et poursuivit le débat en donnant la parole aux chefs qui ne l’avait pas encore prise.
La séance allait toucher à sa fin. Si tous, ou presque, avait fini par s’accorder sur une négociation pacifiste, Dayun restait remué par le flot d’arguments opposés qui s’entrechoquaient dans son esprit. Parmi cette masse, une chose l’alarmait. Alors que Gyatso allait prendre la parole pour clore la séance du Conseil, Dayun, dans un élan irréfléchi, laissa échapper ses doutes :
- Donc on va encore leur donner une partie de nos terres. Je trouve ça injuste…
Toute l’attention de l’assemblée se porta sur le jeune homme. Brisant le silence qui avait suivi ces mots, des chuchotements commencèrent à se répandre. Dayun réalisa alors qu’il venait de s’exprimer à voix haute, ses mains commencèrent à trembler. Pourquoi se sentait-il si mal à l’aise tout à coup, lui qui était toujours si assuré. Un regard en coin vers l'estrade lui fit comprendre que Gyatso n’appréciait guère son intervention spontanée. Cependant, le Grand Chef réclama le silence avant de l’interpeller :
- Nous t’écoutons Dayun, que souhaites-tu contester ? Que proposes-tu ?
Dayun tenta de contenir la salive qui désertait sa bouche. Poings serrés afin de maîtriser au mieux ses tremblements, il prit une grande inspiration et déclara aussi confiant qu’il pouvait paraître :
- Oui, je trouve cela injuste. Pour éviter d’affronter Kundaria, notre peuple va encore devoir céder une partie des montagnes à ces groupes de miliciens. Lorsque je suis né, notre territoire s’étendait jusqu’à la colline de Gymo tout en bas, confia-t-il avec nostalgie. Aujourd’hui cette zone est complètement sous leur contrôle. Ils se sont appropriés jusqu’à la moitié du Pic Tamy ! Quelle sera la prochaine étape ? Leur donner Tamy tout entier ?
L’alerte lancée par Dayun retentit dans toute la salle du Conseil. Le Grand Chef dissimula un soupir, un mince sourire amer se dessina sur son visage. Le chef de Nupkang frappa sa cuisse en signe d’approbation :
- Bien parlé ! Nous devons affron…
- Je soutiens les négociations, indiqua toutefois Dayun, coupant court aux harangues guerrières. Je sais qu’elles nous ont toujours permis de vivre en paix jusqu’à présent. Mais je suis inquiet, nous ne devrions plus céder un seul morceau de terre. Je pense que c’est aussi ce que souhaiterait la Déesse Alma, proclama-t-il en tournant son regard vers la Grande Prêtresse.
Troublés par toutes ses paroles débordantes de vérité et de sincérité, les membres du Conseil se tournèrent vers le Grand Chef. Ce dernier se leva et déclara calmement :
- Bien Dayun. Je comprends ton inquiétude. Les plus âgées d’entre nous constatent bien davantage que l’étendue de notre territoire se réduit au fil du temps. Alors je l’affirme devant vous ce soir, nos sommets resterons nôtres. Nous trouverons un accord sans qu’aucune terre ne soit cédée. Ni guerre, ni échange de terres.
Sur cette promesse, la séance du Conseil fut levée. Les flammes avaient vacillés comme jamais auparavant. Cette fois encore il avait réussi à les préserver.
Mais pour combien de temps ?
***
Udo n’arrivait pas à dormir. Alors comme chaque fois que le sommeil semblait le fuir, il partit à sa recherche en parcourant les ruelles endormies du Grand Village. Le jeune garçon s’était arrêté près des marches menant au Domaine Sacré. Le regard perdu dans l’immensité du ciel, il contemplait les astres célestes. Observer ce spectacle paisible avant qu’il ne soit chassé par le soleil l’apaisait beaucoup. L’air humide et frais venait caresser sa peau et le transportait dans un temps suspendu où il pouvait ordonner ses pensées. Dans cette obscurité protectrice, Udo admirait le cercle parfait que formait la lune au-dessus du Grand Temple. Telle un diadème argenté, l’astre couronnait la silhouette élégante du bâtiment.
Des bruits de pas descendant les marches sonnèrent pour Udo la fin du rêve. Ne souhaitant pas être aperçu dehors en pleine nuit, il se cacha derrière le feuillage des arbustes à proximité. Priant pour ne pas être remarqué, immobile, un œil timidement entrouvert, il distingua deux silhouettes.
- J’ai fait exactement comme vous me l’avez demandé Gyatso. Alma ne veut pas la guerre, la négociation c’est la solution… Combien de temps vous pensez qu’on pourra encore tenir ce discours ? interrogea une voix féminine.
- Le plus longtemps possible. Il le faut, assura le Grand Chef avec détermination.
Udo reconnut sa voix. D’après les formes qui descendaient les marches, le père de son amie se trouvait accompagné de la Grande Prêtresse. La voix de cette dernière était troublée d’inquiétude, une sonorité qu’Udo ne connaissait que trop bien. Cette couleur teintait souvent sa propre voix.
- Et la promesse que vous avez faite à Dayun ? Vous n’allez pas la tenir n’est-ce pas ?
- De tout mon cœur, vraiment, je souhaiterais pouvoir l’honorer. Malheureusement la réalité nous rattrape. Ne croyez pas que cela ne me coûte rien d’accorder aux Kundiens le droit de s’installer sur nos terres, rétorqua le Grand chef. Si je le fais, c’est parce qu’il s’agit du meilleur moyen de protéger notre peuple.
- Voyez-vous, je commence à douter de cette vérité.
Ce sentiment d’incertitude que lui partageait la Grande Prêtresse, Gyatso avait du mal à y faire face. La vérité ne se trouvait-elle pas dans cette conviction que l’échange pacifiste les sauverait tous ?
- Je comprends votre inquiétude cependant…
- Gyatso votre verbe raffiné et vos phrases toutes faites ne marchent pas sur moi, soupira la Grande Prêtresse. Je prie tous les jours pour que chaque enfant d’Alma puisse se réveiller, respirer l’air de nos sommets et évoluer sur ces terres en toute quiétude. Toutefois, Kundaria n’a que faire de mes prières. Si leur milice venait à engager un combat…
- Non, assena Gyatso, nous empêcherons cela !
Il fallait écarter les craintes, les enterrer le plus profondément possible. Lorsqu’on a peur on trébuche, on s’effondre. Aucune hésitation, voilà ce qui faisait la qualité d’un bon chef. Pourtant face à sa plus chère amie d’enfance, Gyatso ne parvenait plus à faire tenir son masque. Il doutait de son choix, de l’avenir. Prise d’un élan de familiarité, Luma serra la main du Grand Chef dans la sienne et lui souffla :
- Doutez n’est pas un mal, cela prouve à quel point tu tiens à nous tous, à quel point tu tiens à ton peuple, n’ait pas honte de ce sentiment.
Gyatso sourit puis il recula, lâchant la main de son amie :
- Vous avez beau me connaître depuis l’enfance, vous me surestimer toujours. Certes je souhaite que tous les habitants des Hautes Montagnes vivent en paix. Mais plus que cela, ce qui m’importe réellement, ce qui guide mes choix, c’est le désir de pouvoir contempler, chaque jour, le sourire de ma fille.
Puis il ajouta, laissant son masque de Grand Chef voler en éclats :
- Si je doute, c’est que je ne suis qu’un homme meurtrie par la mort de sa femme, et terrifié à l’idée de perdre sa fille.
Ces paroles furent les dernières qu’Udo perçues avant d’observer les deux silhouettes s’enlacer puis se quitter.
Encore un chapitre pas mal. On sent que les personnages et les enjeux sont clairement le cœur du chapitre. On sent déjà qui va mener la guerre (Dayun et le chef de Nupkang) et qui va être indifférent et accepter ce que proposera l’ennemi (Gyatso) dans le seul but de conserver une sorte de paix illusoire. C’est dans ce genre de situation que la paix est plus fragile que jamais, surtout s’il y a une histoire de rancœur derrière avec la mort de Ylang.
« il voyait s’agiter la flamme de l’espoir dans leur yeux. » : leurS yeux
« Aujourd’hui, trente année » : annéeS
« Il n'affichait aucune peur, seul une détermination » seulE
« Le Gyatso passa la porte de la salle du Conseil » Le Gyatso ? C’est bien un prénom ou un titre ?
« Constatant l’absence de tout mouvement, Gyatso joignit ses deux mains au-dessus de sa tête avant de les descendre, en douceur, au niveau de son cœur. » petite question : pourquoi est-ce qu’à ce moment, les membres du Conseil ne bougent pas ? c’est parce qu’ils sont déjà tous bien assis ?
« Le chef impulsif s’assagit quelque peu, lui aussi, malgré son caractère, vouait un profond respect à celle qui incarnait la voix de la Déesse Alma. » un peu étrange la disposition des virgules. Je me serais attendue à deux phrases distinctes
« homélie » fun fact : c’est la première fois de ma vie que je vois ce mot et je le trouve très beau
« Accord, compromis, entente, ces mots résonnaient dans la tête de Dayun. Tout semblait mener à une rencontre avec la milice Kundienne, de nouvelles négociations, des terres à céder, encore » ET ÇA, ÇA VEUT DIRE QU’ON VA ENFIN VOIR KUNDARIAAAAAAAAAAA
« Si vous ne faite rien pour venger Ylang, un jour c’est de ma propre initiative que je le ferais » : faiteS
« Ne proférer pas de telles paroles. » proféreZ
« Cette hypothèse, Dayun l’avait toujours trouvé assez bancale. En effet, les Gardiens d’Alma subissent un entrainement si rude, ils connaissent la montagne mieux que quiconque et savent repérer les dangers qui l’habitent. De plus, il avait entendu dire que les corps retrouvés portaient d’étranges marques. » je trouve que les temps dans ce passage sont maladroitement choisis. Passer de l’imparfait au présent me semble brutal même si je comprends qu’on opte pour le présent pour faire des généralités.
« Ce dernier jugea qu’il valait mieux enchainer » : enchaÎner
HAHA et Udo qui sort la nuit car il n’arrive pas à dormir ! alors ces derniers temps je fais des insomnies et je n’arrive plus à trouver sommeil donc je comprends grave XD à cause de la chaleur je suis totalement déréglée
« à quel point tu tiens à ton peuple, n’ait pas honte de ce sentiment. » n’aiES
« vous me surestimer toujours »surestimEZ
Conclusion :
C’était le pire conseil de classe des Sixièmes B du collège Doyen Gosse. Sincèrement, je ne sais plus quoi dire !
Je comprends mieux pourquoi Gyatso est si protecteur, et je comprends aussi pourquoi le chef de Nupkang est rancunier. C’est vrai qu’à sa place j’aurais agi pareil (parce que je suis ultra rancunière).
Et à la fin, quand on voit Gyatso retirer son masque de chef, je le trouve… égoïste ! Oui, égoïste car seul compte le sourire de sa fille. Tant pis si on donne des terres à l’ennemi (je déteste ce genre de situation et je trouve que tu as très bien expliqué le dilemme auquel se trouve confronté nos persos)
Et la prêtresse ! que de mystères… en plus je trouve ça bien que tu nous montre que l’amitié fille-garçon existe ! et c’est vrai, ça existe !
Bon, je te laisse et à bientôt !
Bisous et à plus !
Une cerise ratatinée par la chaleur
Je prends enfin le temps de lire ce chapitre trois, très attendu par tes camarades ici présentes. Je commence donc cette missive par mes petites remarques tout le long de ma lecture :
- « la flamme de l’espoir dans leur yeux »
Leurs
- « seul une détermination tranquille »
seule
- « Comme leur propos »
Leurs
(Je vois que tu as opté pour les traducteurs dans ton histoire ! Tu as finalement trouvé le moyen de régler le problème des langues étrangères dans ton univers x))
- « - Chef de Nupkang, calmez-vous je vous prie, réclama Gyatso. »
Si je peux me permettre, cela m’a rappelé Clair Chacal de notre pièce de théâtre. L’expression, et comm’ m’a retourné le cerveau c’est plus possible là.
- « se trouvait suspendues à ses oreilles deux gemmes pourpres. »
Se trouvaient
- « Alma me souffle que le combat et les armes ne sont pas la solution. Elle nous indique qu’il faut privilégier le compromis et la discussion. »
ça fait très gourou je trouve x) Et, je pense, en toute objectivité, que cette manière de pensée va les conduire à leur perte. S’ils persistent à ne rien faire, à ne pas se défendre, Kundaria risque de prendre très vite le dessus. Je dis ça, je dis rien…
- « Les protestations du chef de Nupkang à l’encontre du Grand Chef jetèrent un froid sur l’assemblée. »
C’est très délicat. D’un côté, c’est vrai que la guerre et la violence ne sont pas des solutions, mais je pense que cette fois-ci, ça pourrait bien être fatidique pour eux. D’habitude, des personnages tels que le chef de Nupkang, m’insupportent, mais je dois avouer qu’il n’a pas tout à fait tort...Il serait peut-être temps de s’imposer une bonne fois pour toute !
D’ailleurs, je constate qu’on parle enfin de la mère de Yunna, Ylang ! Je suis très triste d’apprendre que c’est probablement un conflit avec Kundaria qui l’a tué mais cela me donne envie d’en apprendre plus encore sur elle, et plus généralement sur le conflit avec Kundaria. Quelque chose me dit que tu nous réserves de belles surprises et qu’on est pas au bout de nos surprises ! ;)
- « - Tu ne vengeras donc jamais ma sœur ! Ylang comptait si peu pour toi ! »
Je comprends mieux pourquoi il a cette attitude avec Gyatso. Je suppose qu’intérieurement, le chef de Nupkang (what’s your name buddy ?) lui en veut.
- « - Si vous ne faite rien pour venger Ylang, un jour c’est de ma propre initiative que je le ferais. »
Je sens qu’il va merder...juste une intuition bien sûr ;)
« - Bien Dayun. Je comprends ton inquiétude. Les plus âgées d’entre nous constatent bien davantage que l’étendue de notre territoire se réduit au fil du temps. Alors je l’affirme devant vous ce soir, nos sommets resterons nôtres. Nous trouverons un accord sans qu’aucune terre ne soit cédée. Ni guerre, ni échange de terres. »
Sans vouloir être pessimiste, ça m’étonnerait que cela se passe aussi bien qu’ils l’espèrent...je commence sérieusement à me demander comment le Peuple d’Alma va gérer tout ça et s’il va s’en sortir.
« - J’ai fait exactement comme vous me l’avez demandé Gyatso. Alma ne veut pas la guerre, la négociation c’est la solution… Combien de temps vous pensez qu’on pourra encore tenir ce discours ? interrogea une voix féminine. »
Et je suppose que cette femme est la grande prêtresse. Donc celle-ci est de mèche avec Gyatso, très intéressant dis-moi ;)
- « Si je le fais, c’est parce qu’il s’agit du meilleur moyen de protéger notre peuple. »
Je suis sincèrement déçue que Gyatso cède une fois de plus aux caprices de Kundaria. Comme l’affirme Dayun c’est injuste ! D’ailleurs, je trouve ça triste qu’il ne respecte même pas sa promesse faite envers lui et à tous les autres…La question maintenant est de savoir quelles sont les véritables motivations de Gyatso...je n’ai pas envie de faire de conclusions hâtives mais j’espère qu’on pourra le compter parmi les personnages de confiance.
- « Pourtant face à sa plus chère amie d’enfance, Gyatso ne parvenait plus à faire tenir son masque. »
Luma et Gyatso sont amis d’enfance ? Intéressant…
*
Après cette lecture, je dois dire que je suis agréablement surprise ! Je trouve qu’il est très bien (malgré tes plaintes), et que contrairement aux précédents, il instaure une ambiance plus sérieuse et plus grave. On sent que cette fois-ci, les choses peuvent se gâter et que Gyatso perd petit à petit sa force de chef.
C’était intéressant de découvrir les pensées de Dayun, même si cela m’a laissé un peu sur ma faim, pour être honnête, j’en voulais plus. J’ai été très satisfaite quand il a osé dire ce qu’il pensait (LET’S GO BOYYY), et j’apprécie son caractère déterminé. Oui, céder encore des terres à Kundaria c’est injuste ! Mais malheureusement, il risque d’être déçu. J’espère pouvoir en découvrir plus sur lui dans le futur.
Luma m’intrigue beaucoup également. Comme je l’ai déjà dit, elle me fait penser à un gourou en quelques sortes, à prêcher la parole de sa Déesse. Elle a beau être l’amie de Gyatso, je n’arrive pas à avoir un bon ressenti la concernant. Peut-être que je suis parano et que je cherche la petite bête là où il n’y en a pas, mais pour l’instant, je ne ferai pas confiance à Luma mdrr
C’EST UNE BLAGUE ? OU EST LE CHAPITRE 4 ! I NEED TO KNOW WHAT HAPPEN NEEEEXT x) Blague à part, ce chapitre me donne clairement envie de lire la suite. Par ailleurs, cela me rend curieuse de savoir quel a été ton cheminement de pensée et quels changements tu as effectué pour en arriver ici. Je n’oublie pas que tu as supprimé 2 000 mots...rien que d’y penser je suis frustrée pour toi x)
Je te félicite d’avoir eu la motivation de terminer ce chapitre. Même si c’est difficile, il ne faut pas abandonner (prenons exemple sur Dayun d’accord?). Je veux découvrir encore ce merveilleux univers que tu nous dépeins ici. Ce que je trouve hilarant c’est que mon chapitre 3 détaille aussi une « Assemblée » et étrangement, j’ai aussi eu des difficultés à l’écrire x) Comme quoi, les grands esprits se rencontrent !
J’espère te revoir très vite pour le prochain chapitre du Coeur de la Montagne ! En attendant, le chapitre 3 de la Nuit Dorée ne va pas tarder à arriver :)
Je te fais pleins de bisous à la fraise (j’ai mangé une tartelette aux fraises en rédigeant ce commentaire), et je te dis à mardi ! <3
Avec ton mon amour et mon amitié,
Ta fidèle amie et écrivaine de choc,
Galatea.
Merci beaucoup pour ton énorme commentaire qui me remplit de joie !! ^^
Vraiment ça m’a énormément reboosté de voir tes réactions et aussi tes théories, ça me donne l’impression que tu es impliquée dans l’intrigue et ça me fait extrêmement plaisir !
Je te remercie pour les corrections des fautes d’orthographe et je vais réagir à tes réflexions une par une :
- Oui les enfants d’Alma et les Kundiens ne parlent pas la même langue et il y aura donc un système de traduction. Petite confidence : retiens bien qu’ici j’ai mentionné une traductrice… Tu auras des nouvelles d’elle prochainement ;)
- C’est très intéressant de voir que tu trouves que les paroles et la façon de se comporter de la Grande Prêtresse ressemblent à l’attitude d’un gourou. La frontière entre le religieux et le sectaire est parfois ténue, je te laisse avec tes théories ;)
- « C’est très délicat » = parfait résumé de la situation ! x) Et j’adore voir ton point de vue qui colle avec celui de Dayun j’ai l’impression.
- Et oui j’ai choisi de parler d’Ylang plus rapidement que prévu initialement et je suis contente que ça t’intrigue ! Il faudra être patiente pour obtenir les réponses à tes interrogations ;)
- Oui ça le chef de Nupkang en veut à Gyatso ! x) Et ta remarque me fait penser qu’en fait il n’a pas de prénom. Son nom de famille c’est Nupkang mais j’avais pas pensé au départ lui donner un prénom x) Enfin comme il va quand même être plutôt important je vais surement réfléchir à le baptiser.
- J’adore lire tes réactions à propos de l’attitude de Gyatso, voir tes doutes et tes interrogations ça me donne vraiment envie de te donner la suite de l’histoire le plus vite possible ! Je suis trop motivée !! ^^
- Je suis contente que tu ressentes une atmosphère plus grave et pesante car c’était vraiment le but de ce chapitre et l’ambiance que je voulais transmettre : en parallèle de la joie de vivre de Yunna se préparent des choses plus sombres…
- Comme je te l’ai dit en aparté pour Dayun pas d’inquiétude, il reviendra dès le prochain chapitre et tu auras tout le loisir par la suite de le découvrir plus en profondeur ;)
- Tu ne fais pas confiance à celle qui incarne la parole de la Déesse Alma ? x) Ecoute je préfère te laisser dans tes théories, et tes intuitions, tu constateras par la suite si elles sont fondées ou non.
Et oui moi aussi je me demande où est le chapitre 4. J’aimerais pouvoir le sortir le plus vite possible mais you know c’est compliqué x) Enfin je vais donner mon maximum et ton commentaire me motive à mort ! ^^
Oui je me suis arrachée beaucoup de cheveux à l’écriture de ce chapitre x) ça fait mal de couper des passages entiers parce qu’au final tu les juges pas utiles ou pas assez cohérent, de supprimer les dialogues qui rendent pas bien, de changer certaines idées en cour de route ce qui te fait changer de perceptive sur certaines choses et t’oblige à réécrire certains paragraphes… Mais comme tu le dis il ne faut pas abandonner ! Alors n’abandonnons pas et continuons à avancer en donnant le meilleur de nous-même !! ^^
Je te remercie encore pour tous ces mots incroyables qui alimenteront ma motivation dans l’écriture du chapitre 4.
J’ai très hâte de découvrir ton chapitre 3 et l’Assemblée que tu nous prépares ! ;)
Je te fais pleins de bisous et j’ai hâte de te revoir avec Amandine lundi !!
Ton écrivaine de choc intergalactique qui vient de sortir d’un trou noir grâce à tes encouragement et ceux d’Amandine ! Merci à toi !
Petite Comète.