Le sourire aux lèvres, HengXing ShanYao se leva, imité par sa sœur et leur Maître d’Armes pour saluer les deux nouveaux arrivants qui leur rendirent également la politesse.
— Très belle descente, s’amusa le Chef de Clan en désignant l’escalier à l’attention de Zhang JingXi.
Celui-ci lui retourna un sourire, avant de s’asseoir à la grande table qu’ils occupaient déjà. Il se faufila à côté de Chan YinMai, Zhen YuJin vint ensuite prendre place juste à sa droite. En face d’eux, HengXing XiaoHong attira l’attention de l’aubergiste afin qu’il puisse leur apporter des boissons et de la nourriture supplémentaires.
Tandis que son compagnon faisait la conversation avec les nouveaux arrivants en leur demandant si le voyage s’était bien déroulé, Zhen YuJin étudia machinalement le groupe qu’ils composaient. Il était rare qu’il se retrouve ainsi en compagnie de tant de personnes et une certaine tension l’habitait. Même s’il ne se sentait pas spécialement menacé par les autres, persuadé qu’aucun ne pouvait être au courant de son secret, le Musivateur demeurait quand même aux aguets. Après tout, il avait passé des années à craindre qu’on ne l’attrape pour le tuer, lui et sa famille adoptive. Il ne pouvait pas perdre facilement cette habitude d’observer ses interlocuteurs, même si aujourd’hui il avait beaucoup moins la sensation d’être en danger. Il examina les liens qui semblaient tous les réunir. Chan YinMai et lui-même connaissaient Zhang JingXi et ce dernier était ami avec les deux héritiers du Clan HengXing. Il ne fallut que quelques instants au Musivateur pour constater que Jian Lin n’avait pas menti en annonçant que la jeune Maîtresse HengXing était une amie proche, tout dans leurs attitudes indiquait une affection de longue date. Cependant, il remarqua au passage que le relationnel n’était pas tout à fait le même entre le Capitaine et le Chef de Clan ; lorsque l’un s’adressait à l’autre, il n’y avait pas cette même complicité, plutôt une forme de politesse amicale. Hei TaiYang semblait à part. Il ne connaissait pas spécialement Zhang JingXi, ni Jian Lin, si Zhen YuJin se référait à sa façon de s’exprimer ou à son attitude. Il se trouvait là pour seconder les HengXing et se montrait plus détendu seulement quand il interagissait avec l’un des deux.
La conversation se fit moins légère, quelques minutes plus tard, au moment où Zhang JingXi présenta les deux portraits fraichement réalisés en murmurant qu’il espérait ne pas les offenser en leur offrant ces dessins. Loin de lui en vouloir, HengXing ShanYao bafouilla un remerciement en se levant de sa place, pour mieux s’incliner devant lui. HengXing XiaoHong resta assise, les jambes coupées par l’émotion et ne put que lui faire un signe de tête pour appuyer la reconnaissance de son frère. Elle détourna ensuite le regard en battant rapidement des paupières pour chasser ses larmes qui menaçaient de couler. Jian Lin lui caressa le dos pour la réconforter. De son côté, Chan YinMai écarquilla un bref instant les yeux en découvrant le portrait de son défunt compagnon. Il le saisit entre ses mains tremblantes, tout en s’adressant au Cultivateur avec une véritable gratitude :
— Merci… Il… Il est parfaitement ressemblant, personne n’aurait pu faire mieux. Je le garderai précieusement.
Compatissant, le Capitaine leur laissa quelques minutes, le temps qu’ils se remettent de leurs émotions, avant de reprendre tout doucement la parole :
— À ce sujet, il serait bon que nous fassions une mise au point générale, je pense.
En attendant que Zhang JingXi et Zhen YuJin les rejoignent, il avait déjà informé les trois nouveaux arrivants, avec l’aide du Médium, de ce qu’ils avaient trouvé dans les souterrains.
Le Chef de Clan hocha la tête, tout en rangeant avec soin le portrait de sa défunte sœur :
— Oui… souffla-t-il. L’Intendant vous a donné des instructions ?
Jian Lin acquiesça et chacun se tourna vers lui pour ne pas perdre une miette de ses paroles.
— J’ai demandé à une partie de mes hommes de bien vouloir commencer à sortir les corps, demain matin, avec le plus de respects et précautions possible. Je suppose que nous pourrions les déposer quelque part dans le pavillon de ZiaHo ZhiXiang, l’endroit ne manque pas de pièces libres, il est suffisamment aéré et nous serons sûrs qu’aucun civil ne pourra s’y rendre.
Il posa les yeux sur sa voisine, l’air légèrement embarrassé :
— Es-tu d’accord pour venir les examiner et en tirer un maximum informations ?
En voyant son visage perdre quelques couleurs, le Capitaine s’empressa de rajouter :
— Si c’est trop difficile, je peux aussi demander à ce qu’on te les amène ailleurs, dans un lieu moins…
— Non, ça ira, l’interrompit-elle en pianotant nerveusement sur la table. Il vaut mieux les déplacer le moins possible, je… ça ira. Surtout qu’il y aura du monde et du mouvement, je pense que je peux surmonter… Ne… ne t’en fais pas. Tu peux compter sur moi. Vous pouvez compter sur moi.
Elle se tut en fronçant les sourcils, le corps raidi par une certaine angoisse. Son frère aîné s’adressa à Hei TaiYang :
— Ne la quitte pas d’une semelle, demain. N’hésite surtout pas à la faire sortir, pour prendre l’air, si ça ne va pas.
Le Maître d’Armes acquiesça aussitôt. Rassuré de constater que la situation serait à peu près sous contrôle, Jian Lin continua :
— Comme vous le savez, j’ai déjà des hommes en mission ailleurs, notre équipe sera donc quelque peu réduite ici. En comptant le transport des dépouilles, il n’en reste plus beaucoup pour finir de déblayer le passage.
— Nous pouvons certainement nous en charger nous-même ! proposa le Chef de Clan. Après tout, nous avons eu une expérience semblable à Jinhar. Si nous mettons tous la main à la pâte, je pense que notre petit groupe pourra facilement dégager le tunnel.
Aussitôt, Zhen YuJin approuva d’un hochement de tête, appuyé par Zhang JingXi et Chan YinMai. Avec un sourire, le Capitaine inclina légèrement la sienne pour les remercier :
— Dans ce cas, je suggère que nous nous retrouvions à l’heure de Si[1] pour ce faire. Avec un peu de chance, nous terminerons aux alentours de midi. Le Seigneur YiShi m’a également communiqué des informations pour vous, Chef de Clan HengXing.
L’intéressé lui fit signe de poursuivre, puis croisa les mains sous son menton, le visage attentif.
— L’Empereur et lui-même sont tombés d’accord, hier soir, pour dire qu’il serait préférable que les dépouilles de Jinhar soient amenées ici. Ainsi, les familles et proches n’auront pas à se déplacer dans deux villes différentes.
HengXing ShanYao opina du chef, trouvant le choix tout à fait logique, néanmoins il avait conscience que faire acheminer tous les corps jusqu’à la Capitale allait être une mission délicate. Il se frotta le menton en commençant à réfléchir à la question, avant de se rappeler que lui aussi avait des informations à transmettre :
— Avant que j’oublie, j’ai eu quelques nouvelles de mon côté ! Difficile de savoir si c’est lié à notre affaire, mais le père et la fille Xue, les aubergistes, vous savez ? D’après mes disciples sur place, ils sont également partis de Jinhar, à peu près en même temps que ma sœur et moi. Seule Madame Xue est restée là-bas.
Une certaine inquiétude se peignit sur le visage de Zhang JingXi alors qu’il revoyait les deux femmes débordées par leur travail :
— J’espère qu’elle va réussir à s’en sortir !
— Apparemment, elle a de l’aide, ne t’en fais pas, le rassura aussitôt le Chef de Clan.
— Et si tu veux mon avis, sans son mari dans les pattes pour faire fuir les clients avec sa grossièreté, elle doit même plutôt être soulagée, marmonna Zhen YuJin.
Un mince sourire se dessina sur les lèvres du Cultivateur en entendant ce commentaire qu’il estima on ne peut plus pertinent. Il sentit un instant plus tard la main de son amant lui frôler le dos, comme s’il n’avait pas pu s’en empêcher. Il ne put résister à l’envie de se rapprocher de lui d’une demi-fesse.
Il ne s’inquiétait pas des réactions de la tablée, HengXing ShanYao et HengXing XiaoHong savaient déjà qu’il avait totalement craqué pour le beau Musivateur, ils l’avaient tous deux assez taquiné à ce sujet durant son très bref séjour dans leur Clan. Étant toujours collé à eux, Hei TaiYang n’avait pas raté l’information non plus et semblait n’avoir aucune opinion sur la question. Quant à Chan YinMai, en passant tout à l’heure pour les prévenir de leur arrivée, il n’avait pas manqué Zhen YuJin en train de dormir tout nu sur le lit et lui-même qui portait l’un de ses vêtements. Sans compter que s’il y en avait bien un ici qui n’allait pas les ennuyer sur le sujet, ça ne pouvait être que lui. En ce qui concernait le Capitaine, s’il avait réalisé quelque chose, il n’en laissait rien paraitre.
Il répondit à la légère caresse de son dos en glissant une main sous la table qu’il posa sur la cuisse de son amant. Le geste avait été si naturel qu’il fut certain que personne n’avait rien remarqué, à part Chan YinMai assis à côté de lui.
— Une fois que la troisième salle aura été ouverte que ferons-nous ensuite ? demanda HengXing XiaoHong. Les assassins sont toujours dans la nature.
— Je suppose que ça dépendra de l’état dans lequel on trouvera ces nouveaux cadavres, réfléchit son frère aîné à voix haute. D’après les premières observations, ceux d’ici sont plus anciens que les nôtres, on pourra déterminer si c’est encore le cas avec le dernier lot.
Plus personne ne prenait la peine de présumer qu’ils pourraient ne rien découvrir dans la troisième pièce du souterrain, ils se préparaient tous à cette éventualité.
Malgré lui, Zhen YuJin laissa une de ses mains rejoindre celle de son bien-aimé sous la table et l’attrapa. Il savait parfaitement à présent que si ce dernier faisait bonne figure devant tous les autres, intérieurement il se reprochait ces décès. Ses doigts s’agrippèrent d’ailleurs à ceux du Musivateur, même si sa voix ne vacilla pas cette fois et qu’absolument rien dans son attitude apparente ne trahissait le trouble qu’il avait ressenti plusieurs heures auparavant :
— Si leur état est équivalent à ceux de Jinhar, nous pourrons légitimement estimer qu’il y a peut-être une double activité menée de front entre les deux villes. Dans le cas contraire, il serait juste de penser que le réseau a quitté la Capitale, pour se déplacer ailleurs. Cependant, c’est là que vos compétences seront utiles, Maîtresse HengXing, vous pourrez nous dire si les deux affaires sont bien liées. Il y a des similitudes qui tendent à prouver que c’est le cas, mais aussi des différences nettes.
La jeune femme hocha la tête, le visage un peu plus résolu que quelques minutes plus tôt :
— Oui ! Je veux que notre sœur puisse reposer en paix et je ne trouverai la mienne que lorsque les personnes qui lui ont fait ça seront attrapées et jugées pour leurs crimes !
— Je n’aurais pas dit mieux moi-même, soupira HengXing ShanYao. Mais si nous nous retrouvons dans ce cas de figure, cela signifie qu’il nous faudra donc retourner à Jinhar pour reprendre notre enquête.
Jian Lin fronça les sourcils, puis observa un instant la nuit par la fenêtre. Il finit par hocher la tête pensivement :
— Dans tous les cas, cette affaire est à présent officiellement entre les mains du Palais. Peu importe ce que nous trouverons demain, vous pourrez compter sur le soutien de Sa Majesté, sur celui de l’Intendant et sur le mien. S’il faut que je vous accompagne personnellement jusqu’à Jinhar pour vous aider, je le ferai.
Chan YinMai retint une grimace de justesse. Cet aller-retour entre la Capitale et Jinhar n’avait pas été des plus faciles à encaisser pour lui et voilà qu’il semblait probable qu’ils doivent recommencer sous peu. Comme s’il venait de lire dans ses pensées, Zhang JingXi lui adressa un sourire :
— Si nous devons repartir à nouveau, nous prendrons des chevaux cette fois-ci, pour que tu puisses te ménager autant que possible.
Le Médium hocha la tête avec reconnaissance, puis vit Zhen YuJin approuver les propos de son amant. Lorsqu’il détourna le regard, vaguement gêné d’avoir attiré toute l’attention de la tablée sur lui pendant quelques secondes, il rencontra celui de HengXing ShanYao qui le dévisageait avec une certaine curiosité. Il eut la conviction que le Chef de Clan ne l’observait pas ainsi à cause des paroles qui venaient d’être prononcées, mais ne sut pas en déterminer la raison. Depuis que les membres du Clan étaient arrivés à l’auberge, Chan YinMai avait déjà senti ses yeux se poser sur lui, à plusieurs reprises. Certains auraient pu penser qu’il l’intéressait peut-être, mais le Musivateur percevait que l’autre homme ne le contemplait pas comme le faisait Zhen YuJin avec Zhang JingXi et inversement. Ou comme Jian Lin scrutait parfois du coin de l’œil sa voisine de table avec une certaine tendresse. Le regard de HengXing ShanYao semblait à la fois plein de questions, de curiosité, tout en ayant l’air de vouloir l’évaluer, comme s’il cherchait à se faire une opinion précise sur lui. Tout en terminant de boire son infusion, qui avait largement refroidi depuis le temps, le Médium repensa à sa propre attitude dans l’après-midi, lorsqu’il avait réalisé qu’il mourrait d’envie d’en apprendre davantage sur le Clan. Qu’est-ce que tout ceci pouvait bien signifier ?
Zhen YuJin avait senti une bouffée d’affection l’envahir en constatant que son bien-aimé s’était aussitôt soucié de trouver une solution pour Chan YinMai, s’ils devaient repartir prochainement sur les routes. Voir son amant continuellement en train de s’inquiéter du sort d’autrui le touchait sincèrement, tout en l’alarmant. C’était en se préoccupant sans cesse de ses pairs que Zhang JingXi finissait par s’oublier et par manquer de s’épuiser et de craquer. Tel le petit garçon qu’il avait été, celui qui se ruait dans une maison en flammes pour sauver son ami, au risque de briser son Noyau d’Or et d’en pâtir toute sa vie. L’aider à trouver une juste voie entre secourir son prochain et s’occuper de lui-même n’allait pas être une mince affaire.
L’être qui habitait ses pensées se tourna justement vers lui avec un sourire dépité :
— Il va falloir que je rentre, Lao Da Ye va s’inquiéter.
Le Musivateur hocha la tête à regret tout en proposant spontanément :
— Tu veux que je te raccompagne ?
— Pas la peine, ce n’est pas si loin. Et puis si tu me raccompagnes, après c’est toi qui vas devoir faire le chemin inverse tout seul et tu vois, ça m’ennuie, répondit Zhang JingXi en se levant.
Le Musivateur se redressa également pour pouvoir le laisser sortir de table, non sans une légère moue et marmonna :
— Je sais que tu es rentré tout seul hier, mais ça ne me rassure pas non plus…
À moins que tu ne projettes une nouvelle rencontre nocturne avec ZiaHo ZaYing…
Le Capitaine les avait imités et, constatant que les deux amis semblaient chacun vouloir veiller sur la sécurité l’un de l’autre, il s’autorisa à intervenir :
— Je dois également retourner au Palais. Peut-être puis-je raccompagner Zhang JingXi chez lui au passage ?
Zhen YuJin faillit se courber profondément devant lui avec gratitude pour avoir fait une telle proposition. Jian Lin pouvait effectivement très bien s’acquitter de cette tâche. Et personne ne serait assez fou pour s’en prendre au Capitaine des Gardes Impériaux, lorsque ce dernier partirait de la demeure de son compagnon pour regagner le Palais. Il dosa son attitude et se contenta d’incliner la tête :
— Je dois admettre que ça me rassurerait, oui.
Zhang JingXi eut un petit rire :
— Très bien, alors faisons ainsi.
Il ne fallut qu’une poignée de minutes pour que le groupe se disperse. Après avoir dit au revoir aux autres, les deux hommes quittèrent l’auberge, tandis que les personnes restantes se séparaient également pour rejoindre leurs chambres.
En revenant dans celle qu’il partageait avec son meilleur ami, Zhen YuJin ne put empêcher son cœur de se serrer en songeant que la présence de son bien-aimé lui manquait déjà. Même si ce dernier semblait se sentir mieux, il s’inquiétait de le laisser tout seul pour les heures à venir.
Pas tout seul… se corrigea-t-il. Après tout, il vit chez son oncle.
Certes, il ne connaissait pas le bonhomme, mais il supposait que celui-ci n’autoriserait pas son neveu à faire n’importe quoi. Lui-même avait assez confiance en Zhang JingXi pour savoir que celui-ci n’allait pas repartir en pleine nuit pour vadrouiller il ne savait où.
Pourtant…
… J’ai un mauvais pressentiment.
Il ignorait ce qu’il devait penser de cette impression. Il tâcha de se convaincre qu’il se tracassait pour rien. Son amour venait d’être escorté par le Capitaine en personne, il n’avait aucune raison de ressortir avant demain matin. Il ressentait seulement son absence.
Oui, ça devait être ça. Son amant lui manquait et le fait qu’il s’éloigne de lui, lui faisait imaginer le pire.
Son inquiétude s’atténua d’ailleurs quelques minutes plus tard lorsqu’une petite missive arriva devant lui, contenant quelques phrases écrites par son homme.
« Je suis bien rentré,
Tu me manques déjà et j’ai hâte de te retrouver, demain.
Je vous rejoindrais directement devant la maison de ZiaHo ZhiXiang.
Bonne nuit, mon Prince Adoré ! Ce loyal sujet vous remercie de toute l’attention que vous lui avez accordée dans l’après-midi.
A- Xi »
Il rougit en la repliant, notant vaguement que Chan YinMai était soudain très occupé à se concentrer sur le dépliage de ses couvertures pour aller se coucher et se demanda ce qu’il pouvait bien percevoir. Ils se connaissaient tellement tous les deux que le Médium sentait son moindre changement d’humeur.
Le Maître du Feu s’assit en lotus sur son lit et ferma les yeux, décidé à s’offrir une petite méditation bien méritée pour apaiser ses émotions qui avaient été on ne peut plus remuées tout au long de cette longue journée.
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[1] Heure de Si : équivalent à la tranche horaire 9h-11h
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Comme pour tous les autres chapitres, celui-ci bénéficie d'une illustration réalisée par Druide Lunaire (vous pouvez y accéder, même sans avoir insta) : https://www.instagram.com/p/C4SdW5YNog5/