Chapitre 31

Notes de l’auteur : --> « … I’ll love you for a thousand more » Christina Perri
https://www.youtube.com/watch?v=mk3XycambgI

*Martin 

Elle fait chier. Elle est …bien trop belle. Elle porte une petite robe légère, volante, avec des frou-frous sur le bas. Sa robe est plutôt courte. Mais elle a un petit côté romantique, de couleur crème, avec des empiècements de dentelle sur le buste. Ses cheveux sont légèrement ondulés sur ses épaules. Elle a intensifié ses yeux avec du maquillage noir. Leur forme en amande est encore plus marquée, ils en paraissent plus brillants. Ça lui donne un léger côté rock’n’roll irrésistible. Elle est à la fois si mignonne, presque ingénue, et aussi tellement sexy … Elle sait vraiment y faire. Si je n’étais pas déjà amoureux d’elle …ce rendez-vous me ferait tomber sous son charme efficacement. J’en reviens pas d’avoir tenu si longtemps à ses côtés sans en faire ma petite amie. J’en reviens pas qu’aucun homme n’ait réussi à me la prendre entre-temps. Là, tout de suite, je ne suis pas sûr de mériter la chance que j’ai.

Son front se plisse, elle semble confuse.

- Tu n’aimes pas ? me demande-t-elle en désignant sa tenue.

Bon dieu, comment elle peut être aussi douée pour charmer et en même temps douter autant d’elle!

Je souris. Elle me tue.

- Regarde autour de toi, je lui intime.

Plusieurs personnes sont en train de la contempler du coin de l’œil. Et pas que des hommes. Certaines femmes ont le regard mauvais, jalouses, quand d’autres ont l’air d’apprécier les charmes de mon amoureuse.

Elle les remarque et paraît embarrassée. Je ne suis pas sûr qu’elle comprenne.

- Emilie, tu es … 

Je cherche un mot qui qualifie vraiment ce que je pense d’elle à cet instant. Et c’est compliqué d’en trouver un à la hauteur.

- Tu es merveilleuse. 

Elle capte mon regard, surprise, et rougit.

- Et je ne suis pas le seul à le penser, a priori. 

Je lui prends la main et la guide à l’intérieur.

- Allons choisir nos victuailles ! 

- Attends, tu m’as pas dit ce qu’on regardait ! 

- On va voir Aladin, l’adaptation en film, tu sais, avec Will Smith qui joue le génie. Ah et Rocketman aussi. 

- Attends, quoi ? On regarde deux films ? 

- Yep ! 

- Best night ever ! s’exclame-t-elle, un grand sourire aux lèvres, les mains posées sur le cœur.

Je ris.

- Attends que la soirée se termine pour dire ça. 


 

 

 

Il fait nuit quand nous sortons du cinéma. Les rues se sont désertées. Nous avons marché tranquillement et nos pas nous ont amenés jusqu’au parc principal de la ville. Arrivé en son cœur, des mots m’échappent:

- Je ne mérite pas ça. 

- Ça quoi ? 

- Tonight. With you. 

- Pourquoi ? demande-t-elle soucieuse.

- Parce que je t’ai fait souffrir. Parce que, si j’avais été moins égoïste, je …je ne me serais pas accroché à toi. Tu aurais pu avoir une histoire tranquille, sans drama, avec quelqu’un comme Bastien, ou Anthony. 

Elle lève sa main vers mon visage et caresse ma joue.

- J’ai souffert. Mais pour un mois passé à tes côtés, je veux bien en endurer onze à souffrir. J’aurais pu vivre une de ces histoires avec quelqu’un d’autre que toi si je ne t’avais pas connu. Mais le jour où tu es entré dans ma vie, aussi arrogant et insupportable que tu as pu l’être, tu ne m’as pas laissé le choix que de t’aimer, sans aucune concession possible. I love you like a full idiot… Pourquoi tu souris comme un imbécile ? J’ai dit quelque chose de drôle peut-être ? elle s’offusque.

- Tu m’aimes. You love me, je répète, un grand sourire aux lèvres.

Elle lève les yeux au ciel.

- Fais pas genre tu l’ignorais ! 

- Il y a une différence entre le supposer et l’entendre. Say it again. 

Elle plonge son regard dans mes yeux. 

- Je t’aime Martin Gaillard. 

Mon cœur joue du tambourin dans ma poitrine mais c’est agréable, c’est festif et chaleureux, c’est comme être légèrement enivré par l’alcool. Je ne pensais pas qu’on pouvait ressentir ça. Un tel amour, un tel bonheur, une telle joie, une telle plénitude. C’est mille fois plus fort et plus beau qu’un orgasme.

- Martin, ça va ? elle demande, inquiète face à mon silence.

Est-ce que ça va ? Aucun mot n’est à la hauteur de ce que j’éprouve. Je prends sa main et la pose sur mon cœur pour qu’elle sente comme il bat pour elle, et j’espère que dans mon regard elle peut lire ce que les mots n’ont pas le pouvoir de décrire. 

Elle fronce les sourcils.

- Tu fais une crise de panique ? 

Bon dieu, elle est pas possible cette nana!

Je pousse un profond soupir et explose de rire.

- Je fais plutôt une crise de bonheur, en fait, je lui réponds avec un sourire sincère.

- Oh. 

Je ris doucement. 

- Maintenant embrasse-moi. 

Elle se recule et plisse les yeux.

- Si je veux ! elle me défie.

- You want it. 

- Really cocky guy ? fait-t-elle en se relevant et s’éloignant à reculons, avec un sourire diabolique.

- Moi, je le veux en tout cas. Là tout de suite, je veux t’embrasser plus que tout. 

Je la vois rosir et perdre son assurance.

- Juste un baiser, je dis la voix rauque, me levant à mon tour et faisant un pas vers elle.

Elle ne recule plus et fixe ma bouche.

- Juste un baiser, elle répète à voix basse en avançant vers moi.

- Mes lèvres sur les tiennes.

- Tes lèvres sur les miennes … 

On se retrouve face à face, se dévisageant l’un l’autre. J’aimerais être dans sa tête, dans son corps, savoir ce qu’elle ressent, les émotions qui la traversent, ses sensations corporelles. Savoir si elle a les mêmes symptômes que moi. Si je lui fais autant d’effet qu’elle m’en fait. 

- Say it again, je murmure en ramenant ses cheveux derrière son oreille.

- Say what ? elle demande un sourire en coin, le sourcil arqué.

- Une bouille d’ange …, je dis en caressant sa joue, qui cache un effroyable démon … 

Je fais glisser mes doigts sur ses lèvres.

Soudainement, elle attrape mon t-shirt de ses deux mains et me tire de toutes ses forces vers son visage, avant de m’embrasser passionnément.

Ce n’est certainement pas la bouche d’un ange, ça. Elle glisse sa langue entre mes lèvres et quand elle rencontre la mienne et que j’en savoure le goût, je ne parviens pas à retenir un gémissement. Ses lèvres sont torrides et pulpeuses contre les miennes, le goût de sa langue me fait perdre la raison. C’est différent cette fois. Nos lèvres viennent sceller notre engagement amoureux, et pourtant la passion ne s’effrite pas, elle est toujours là, si ce n’est même plus forte. 

Plié en deux dans une position inconfortable, je finis par me mettre à genoux et elle me rejoint. Ainsi, nos bouches sont presque à la même hauteur et peuvent s’embrasser avec plus de facilité. Je promène ma main dans ses cheveux, quand ses mains à elle viennent caresser mon torse. Elle finit par en attraper l’ourlet du bas et remonte mon t-shirt au-dessus de ma tête. Puis, entreprenante, elle me fait tomber à la renverse et vient se coller à califourchon contre mon buste. De mes bras, je l’enserre fort contre moi, pendant que son bassin remue contre le mien et me fait grogner de plaisir. 

- Emilie…, je gronde avant de me redresser, elle sur mes genoux, et de lui retirer sa robe, découvrant sa poitrine aux pointes déjà tendues. Je caresse ses seins tandis que ma langue câline la sienne. Puis je lâche sa bouche et attaque ses seins de la mienne. Elle bascule sa tête en arrière, et des petits sons aigus s’échappent de sa gorge. 

Elle me repousse contre le sol et entreprend de retirer mon pantalon. Elle défait ma ceinture, puis attrape l’élastique de mon caleçon en même temps que le reste et fait glisser le tout jusqu’à mes pieds. Je l’aide à enlever mes chaussures pour pouvoir me débarrasser de ce qui nous entrave. Toujours vêtue de sa culotte, elle se repositionne contre moi et m’embrasse follement. Puis ses lèvres et sa langue viennent me torturer le cou, l’épaule, la poitrine, mordillant quelques instants mes mamelons …et elle descend sur le ventre. Merde.

Je lui saisis le poignet.

- Emilie wait … 

- Tu ne veux pas ? 

Je respire difficilement.

- Je …si terriblement …mais je …on ne m’a jamais …sucé, j’avoue.

Ses yeux s’écarquillent de surprise puis un petit sourire nerveux étire ses lèvres.

- Qu’est ce que tu racontes ? elle ne me croit pas. C’est pas possible …, elle ajoute en commençant à jauger mon regard.

Je hausse légèrement les épaules.

- J’ai toujours préféré donner que recevoir, je crois, je tente d’expliquer. 

Mais la vérité c’est que je ne sais pas trop pourquoi j’ai toujours refusé qu’on me fasse des fellations. Les filles ont souvent essayé mais j’ai toujours esquivé. C’est pas que je n’en avais pas envie… C’était plus de l’ordre du fantasme que quelque-chose que je voulais vraiment vivre dans la réalité, je trouvais ça trop intime. Mais ça a changé quand j’ai rencontré Emilie. Imaginer sa bouche sur moi m’a rendu fou à de nombreuses reprises, m’empêchant de trouver le sommeil. Et puis avec elle, tout semble plus naturel. Mais je n’ai jamais osé lui demander cette faveur. Je voulais qu’elle en ait envie. Et je dois avouer que ça me rend un tantinet nerveux, ça me paraît un acte encore plus intime que le reste. 

Elle jette un coup d’œil à mon sexe déjà rigide, puis pose son regard sur moi.

- A quoi tu penses ? 

Je respire fort.

- Tu …tu es sûre que tu en as envie ? je lui demande, mal à l’aise.

Dans ses yeux, je lis de la gourmandise mêlée à de la timidité. Elle hoche la tête avec réserve.

- Avec toi, j’en ai très envie … 

Elle humidifie sa lèvre inférieure puis la mord doucement, sans être consciente de ce que ça me fait de la voir faire ça.

- Et toi .. ? elle me questionne en fuyant mon regard.

Je me redresse et la prends par la taille.

- J’en rêve depuis la première fois que j’ai regardé cette bouche, je lui souffle la voix grave. Elle fronce les sourcils.

- Alors pourquoi .. ? 

- Je suis …nerveux ? je lui décoche un petit sourire en coin.

Un léger rire s’échappe de ses lèvres.

- Toi ? Martin Gaillard nerveux ? Really ? 

Puis son regard s’adoucit. Elle fixe ma bouche et vient me cueillir avec la sienne, tendrement. Elle s’éloigne de mon visage et me dit sérieusement :

- Je t’aime Martin. 

- Moi aussi je t’aime. Comme un fou. 

Elle m’embrasse à nouveau, avec plus de ferveur cette fois et m’allonge sous son petit corps. Son petit corps chaud et dénudé qui grimpe sur moi, c'est la chose la plus sexy que je n’ai jamais vue.

Notre baiser s’intensifie, je bande fort à l’idée de ce qui m’attend ensuite. Elle coupe court à notre baiser et me dit le souffle court :

- Tu me dis si …je te fais mal ou …tu me guides d’accord ? 

Je hoche la tête mais je suis bien plus stressé qu’elle.

Elle attrape mon sexe dans sa paume sans me quitter du regard. Je me mords la lèvre de bonheur. Elle fait de doux va-et-vient avec sa main tandis qu’elle me dévisage et commence à humidifier ses lèvres de sa langue. Qu’est ce qu’elle est hot. Je bascule ma tête en arrière, en tentant de contrôler ma respiration.

- Martin ? 

Je relève mon regard sur elle.

Elle vient introduire sa langue entre mes lèvres et me donne un avant-goût de ce qui m’attend.

Elle me laisse le souffle coupé et descend embrasser mon cou, mon buste, mes tétons, mon ventre. Wouah. J’ai dû mal à ne pas gigoter. Et en même temps, le stress me tord le ventre au fur et à mesure qu’elle approche son visage de mon sexe. Je bascule la tête en arrière et me met inconsciemment en apnée quand, sa main toujours autour de mon membre, je sens sa langue donner de légères caresses à mon gland. Puis ses lèvres l’entourent et descendent un peu, alors que sa langue me nappe le bout et que sa paume branle le reste de mon sexe. Bon dieu. Je n’ai jamais connu de telles sensations. C’est … intense, plus pétillant, plus subtile … Je m’autorise à relever la tête pour la regarder faire. Elle le sent et plonge son regard dans le mien tandis que sa bouche mouillée me suce de plus en plus loin. Elle est tellement belle comme ça. C’est bien meilleur que dans mes fantasmes. 

- Putain Emilie …, je grogne.

De temps en temps elle retire sa bouche et vient me titiller le membre et le gland avec sa langue sans me lâcher du regard, et m’embrasser le sexe de façon plus chaste avant de m’enfourner à nouveau profondément dans sa bouche. Elle me rend folle. Si elle continue, je vais jouir comme ça.

Je lui attrape les cheveux et tente de la relever, mais elle résiste.

- Emilie …I’m coming …, je gémis.

Elle me lèche de plus belle, ne ralentit pas, et fait glisser sa main gauche sur mes boules. Bordel elle veut ma mort, c’est pas possible.

- Emilie …, je grogne maintenant.

Je ressers ma prise sur ses cheveux et penche la tête en arrière, plus du tout maître de moi-même. Et là je sens que ça explose. Une explosion dans ma tête et dans mon pénis. Je sens aussi que je me déverse dans sa bouche mais je ne contrôle plus rien. Je pulse entre ses lèvres, logé contre sa langue chaude. Je tente de reprendre ma respiration quand elle s’éloigne de mon membre sensibilisé. Je l’entends déglutir.

- Beurk ! elle s’exclame en riant.

Elle grimpe doucement sur mon buste et cherche mon regard. 

- Je suis désolé, je lui dis penaud.

Elle soulève un sourcil.

- De quoi tu es désolé ? 

- D’avoir joui en toi.. 

- Moi je ne suis pas désolée, elle répond en me souriant. C’est moi qui ai choisi que ça se passe comme ça. Et …je sais pas comment c’était pour toi, mais pour moi c’était …merveilleux. De partager cette intimité avec toi. J’ai adoré. 

Je joue avec une mèche de ses cheveux.

- Tu dis la vérité ? 

Elle prend ma main et la glisse entre ses jambes où le tissu de sa culotte est ...trempé.

- Oh, je lâche, surpris.

Elle sourit puis fronce les sourcils.

- Et …euh …, elle balbutie.

Je ris.

- Est-ce que j’ai aimé ? C’est ça que tu veux me demander ? 

Elle fait oui de la tête, intimidée.

Je ris de plus belle.

- Emilie j’ai joui en toi, je vois pas comment je peux mieux te prouver que ça le plaisir que j’ai éprouvé. C’était génial … Je n’avais jamais connu ça, j’ai …bordel tu fais ça si bien … J’aurais pas voulu d’une autre bouche que la tienne. 

Je l’attrape délicatement par la nuque et ramène ses lèvres sur les miennes. Elles ont un goût légèrement différent mais ce n’est pas désagréable.

- A ton tour, je murmure entre ses lèvres.

- Martin …j’ai fait ça gratuitement, tu n’as pas à me rendre la pareille, c’est pas comme ça que ça marche.

Mais je ne la laisse pas finir et la fais rouler sur le dos. 

- T’as cinq minutes devant toi ? je lui demande de façon provocante.

- Cinq minutes ? 

Elle explose de rire.

- Tu crois VRAIMENT que tu peux me faire jouir en 5 minutes ? elle se moque.

Je ne réponds pas et la débarrasse de sa culotte, avant de la tourner et de la soulever pour qu’elle soit à quatre pattes.

- Qu’est-ce que … 

- Tu me fais confiance ? je lui demande en embrassant le haut de ses fesses.

- Oui…, elle chuchote.

Sans plus attendre, je lèche sans retenue son entre-jambe déjà humide. Je viens titiller de temps à autre son clitoris du bout de ma langue et quand je sens son plaisir gonfler, j’introduis doucement un doigt entre ses petites lèvres. Elle gémit quand mon doigt glisse en elle pendant que ma langue la caresse de l’extérieur. Je fais aller ma langue de plus en plus loin, remontant vers son anus. Quand j’y aventure précisément le bout de ma langue, toujours sur l’extérieur, je lui caresse son bouton sensible de mon autre main pendant que mon majeur droit continue ses va-et-vient. Ses gémissements se font de plus en plus aigus. Je redescends ma langue pour la mouiller sur la totalité de son entrejambe, caressant son clitoris, ses lèvres et puis je reviens à son anus. Ma main droite s’affaire toujours à sa vulve et son vagin. Je mouille abondamment mon index gauche et commence à caresser de façon osée son derrière. Elle grogne de plaisir. Je redonne quelques coups de langue ci et là, fais couler un peu de salive entre ses fesses. Je sens que les caresses que lui administre ma main droite commencent à la faire venir. Je remue le bout de mon index contre l’orifice étroit et pousse doucement dessus pour l’ouvrir. Elle laisse échapper des petits couinements aigus, mêlés à des grognements plus graves. Tandis que je continue à pousser doucement mon doigt gauche entre ses fesses, je continue de lécher avidement sa vulve. Son bassin se crispe puis tressaute, elle pousse un dernier et très long gémissement qui me rend très fier de moi. Ma main droite est trempée et mon index est rentré complètement dans ses fesses. Je la soutiens par le ventre et fais courir de doux baisers sur ses fesses et son dos, pendant qu’elle reprend ses esprits.

- Ça va être un peu désagréable quand je vais enlever mon doigt, je la préviens. Essaie de te détendre. 

J’embrasse tendrement ses fesses tandis que je tire délicatement mon index vers l'extérieur.

Je la prends contre moi et l’allonge à mes côtés.

- Ça va ?  je lui demande.

Elle hoche la tête.

- C’était …pas mal…, elle répond.

- Tu vois, 5 minutes, je murmure à son oreille, extrêmement fier de moi.

Elle se tourne vers moi brusquement et me donne un coup de tête dans le menton. 

- Ouch ! 

- Oh merde, désolée … 

Elle me caresse le visage puis retire sa main.

- En fait non, pas désolée c’est bien fait, tu n’avais qu’à pas te vanter ! 

- Mes parents m’ont toujours appris à être fier de moi, j’argumente.

- Et la modestie, ils t’ont pas appris ? 

- Ils ont essayé mais j’ai séché ces cours-là, je réponds avec un sourire.

- Tu m’insupportes, dit-elle en essayant de dissimuler son sourire.

- Faut croire que ça te plaît …Tu devrais peut-être consulter, ça ne me paraît pas très sain. 

Un sourire franchement machiavélique éclaire son visage.

- Au moins, moi, je ne fais pas des crises d’angoisse parce que je t’aime. 

- Hé c’est beaucoup trop tôt pour rire de ça ! je m’offusque avant de me mettre à rire malgré moi.

Et je l’attire contre moi pour l’enlacer, le nez dans ses cheveux qui sentent le soleil. Je ne comprends pas comment j’ai pu avoir besoin d’un doudou quand j’étais enfant. Alors qu’il me suffisait d’avoir Emilie contre moi pour me sentir en paix, à ma place.

 

- Hé dimwit ? sa voix mélodieuse me tire de mon sommeil.

- Yes dear ? je l’interroge sans ouvrir les yeux.

- Le soleil se lève ...

- C’est toi mon soleil …, je marmonne en resserrant ma prise autour d’elle.

Elle soupire, découragée.

- Tu feras moins le malin quand les agents municipaux débarqueront et me verront toute nue, elle ronchonne.

J’ouvre les yeux et me rends compte qu’en effet, même si le soleil n’est pas encore sorti, on commence déjà à y voir clair.

- Habille-toi, je grogne en me levant pour ramasser ses vêtements que je lui tends.

Je jette un œil aux alentours pour vérifier que personne n’est dans les parages, à même de nous voir. Quand je me retourne, elle sourit, satisfaite.

- Et toi, tu restes comme ça ? elle me demande en me reluquant.

- C’est ce qui me va le mieux, non ? 

Elle me jette mon t-shirt au visage. Enfin, je suppose que c’est mon visage qu’elle visait parce qu’il atterrit derrière moi. 

Elle continue à me jeter mes affaires et miracle pour elle, malchance pour moi, je me prends une chaussure en pleine tête.

- Oh shit ! elle s’exclame.

Je ne peux même pas lui en vouloir, je suis bien trop hilare pour ça. Elle vient se jeter dans mes bras.

- So sorry … elle s’excuse, le visage caché contre mon torse.

Bon dieu, comment je vais pouvoir survivre à autant de mignonnerie au quotidien, moi ?!

 

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez