Chapitre 31 : Arnitan

Par Talharr

Arnitan :

 

    — Gwenn !! hurla Arnitan, se réveillant en sursaut.

Il avait vu son amie disparaître sous ses yeux, engloutie par ce cercle de feu, emmenée par celui qu’il croyait être un allié. Mais il n’y avait plus de doute.

Erzic… c’est lui. C’est le Serpent.

Sinon, pourquoi aurait-il capturé son Hirondelle ?

La lumière du jour inondait déjà sa chambre. Le soleil était haut. Deux jours s’étaient écoulés depuis la fin de la bataille. Ils avaient enterré les morts. Éteint les feux. Pansé les survivants.

Et quand Gwenn avait disparu, les assaillants s’étaient retirés, comme si leur mission était accomplie.

Ils étaient venus pour elle… pas pour moi.

Je l’ai mise en danger.

Le poids de la culpabilité lui écrasait la poitrine. Si tant de vies avaient été brisées à Krieg, c’était à cause de lui. De ce foutu destin. De cette marque sur son torse.
Mais pouvait-on vraiment contrôler les gestes de chacun ?

Avant l’attaque, Arnitan doutait encore de l’homme mystérieux. De Talharr. De tout.

Mais plus maintenant.

La magie existait. Il l’avait vue. Il l’avait ressentie dans sa chair quand le loup géant avait répondu à son appel. Le monde était bien plus vaste que les bois de chasse de Balar. Plus cruel aussi.

Et désormais, il savait : il avait un rôle à jouer. Une mission. Ces mages et ces guerriers de l’ombre allaient devoir payer.

Les survivants de Krieg partiraient cette nuit. Direction la forteresse voisine, pour alerter les seigneurs, demander audience au roi. Arnitan partirait avec eux. Il n’avait pas le choix. Il ne pouvait plus errer à l’aveugle. Pas tant qu’il ignorait où chercher Gwenn… et comment la sauver.

Et surtout, il devait tenir la promesse faite à son père.

Je les protégerai.

Dès le lendemain de l’attaque, il avait supplié Brelan de reprendre l'entraînement. Le maître d’armes avait voulu attendre. Arnitan avait refusé.

Il devait devenir plus fort. Tout de suite. Même s’il n’était encore qu’un enfant. Ses épreuves approchaient — dans moins d’un an — et il devait être prêt. Pour affronter le monde.

Aujourd’hui, pourtant, Brelan avait dû annuler leur séance : des préparatifs l’attendaient pour le départ. Arnitan en avait profité pour… tenter d’oublier.

En vain.

Ses souvenirs revenaient chaque nuit le hanter, réveillant sa douleur, ses peurs, et sa rage.
C’est ce qui l’avait arraché au sommeil. Encore une fois.

La porte de sa chambre s’ouvrit doucement.

    — Je t’ai entendu crier, dit Céleste en entrant.

Elle vint s’asseoir près de lui. Ils restèrent silencieux un long moment, unis dans le deuil. En hommage à ceux qu’ils avaient perdus.

    — On devrait retrouver les autres, dans quelques jours, dit-elle enfin.

Elle parlait des villageois qui avaient pris les navires. Aucun n’était revenu. Aucune épave n’avait été retrouvée. Et si tous étaient morts, il y aurait eu bien plus de tombes à creuser.

    — Draiss est vivant, Tan. Gwenn aussi, ajouta-t-elle, posant une main sur son bras.

Arnitan serra les dents.

    — Je ne sais même pas où elle a été emmenée… Alors savoir si elle est encore en vie…

Il était au bord de l’effondrement.

    — J’en suis certaine. Fais-moi confiance. Quand le roi saura ce qui s’est passé ici, il ne pourra pas rester silencieux. Elle nous reviendra. Nous avons déjà assez souffert.

    — Il me manque… murmura Arnitan, la voix brisée.

    — À moi aussi, petit frère… À nous tous.

Et cette fois, ce fut elle qui craqua. Elle fondit en larmes dans ses bras, et tous deux se serrèrent, se raccrochant à leurs souvenirs.

    — Tant que nous vivrons, il vivra avec nous. Tu es le loup, je suis la biche, et Piré l’ours. Ensemble, rien ne pourra nous arriver. Jamais, dit-elle, entre deux sanglots.

    — Plus jamais ! jura Arnitan.

Il en fit une prière. Un vœu. Un serment.

Car si encore un seul membre de sa famille… ou un ami venait à mourir, il ne le supporterait pas.

   — Céleste ? appela-t-on depuis le rez-de-chaussée.

Elle soupira. Arnitan voyait à quel point elle était épuisée. Depuis que Piré était revenu avec Brelan, blessé, elle s’occupait de lui nuit et jour. Il hurlait encore dans son sommeil. De douleur… ou de souvenirs.

    — Il faut que j’y retourne. Piré ne peut pas s’occuper de lui tout seul… Prépare-toi pour le voyage, dit Céleste en forçant un sourire.

Mais à Krieg, les sourires n’étaient plus les mêmes. Ceux de Céleste n’étaient désormais que des masques. Arnitan le voyait bien : elle faisait semblant, pensant qu’en feignant la force, elle pourrait tenir bon. Pourtant, la nuit, il l’avait entendue pleurer à plusieurs reprises. Et chaque fois, il avait voulu la rejoindre, la serrer contre lui.

Mais il ne l’avait jamais fait.

Aujourd’hui, il le regrettait. Encore une occasion manquée. Encore un échec.

Céleste était déjà retournée aider leur Man auprès de Piré.

Quant à Myriam, elle n’avait craqué qu’une seule fois : lors de l’enterrement de son mari. Depuis, elle restait droite. Solide. Inébranlable. Elle portait la peine de ses enfants sur ses épaules, sans jamais plier.

Arnitan se demandait d’où elle tirait une telle force. À ses yeux, elle aurait mérité d’être élevée au rang des déesses.

Les dieux

Il repensa à l’homme masqué, à ce qu’il lui avait dit : « Tu devais mourir. »

Peut-être que j’aurais dû rester mort… quand le loup géant m’a attaqué.

Il resta un moment figé, seul dans sa chambre, perdu dans ses pensées. Rongé par la culpabilité et le doute

Puis, lentement, il se leva.

Il s’habilla en silence, puis prépara ses affaires. Quelques vêtements. La statuette de bois en forme de loup, symbole de son destin… et du lien avec son père. Il avait aussi récupéré, chez Gwenn, l’hirondelle de bois qu’elle gardait précieusement.

Je la retrouverai. Et elle me reviendra.

Avant de sortir, il jeta un dernier regard à sa chambre. Ce havre de paix qu’il avait toujours connu. La quitter lui brisait le cœur.

Mais pour que Krieg redevienne un jour ce qu’elle était, Arnitan devait partir. Il devait accomplir ce que le loup et l’homme mystérieux lui avaient demandé. Il devait devenir celui qu’on attendait.

Il referma la porte derrière lui.

Chaque chose lui paraissait déjà lointaine. Les odeurs familières de la maison, les rires dans la salle à manger, les bagarres avec Piré dans le jardin, Patan courant après les poules…

Plus rien ne serait jamais comme avant.

En bas, Piré tenait debout. Soutenu par leur mère et Céleste.

    — Enfin debout, lança-t-il à Arnitan, le visage crispé par la douleur.

    — J’ai besoin de moins de temps que toi pour être prêt, répondit Arnitan, esquissant un sourire fragile.

    — Tu marques un point, admit son frère.

Céleste et Myriam échangèrent un sourire attendri. Pendant un instant, c’était comme avant. Même si la douleur, cette fois, flottait dans chaque mot.

    — Vous êtes prêts pour le voyage ? demanda Myriam.

Ils hochèrent la tête. Personne n’osa parler. Être prêts ? Comment l’être ? Leur père reposait sous la terre de Krieg. Et ils s’apprêtaient à l’abandonner.

    — Finissons de préparer les affaires. Puis nous partirons rejoindre le comte et les autres à la forteresse, dit leur mère.

    — Je… il faut que j’aille faire quelque chose avant de partir… Est-ce que je peux… ? balbutia Arnitan.

    — Va. On s’occupe du reste, dit Céleste.

Myriam hocha la tête, son regard voilé de tristesse.

    — Je n’aurais pas la force de lui dire adieu. Pourras-tu… lui dire que nous l’aimons ? Tous. Qu’il vivra toujours en nous ?

    — Oui, Man. Je le lui dirai, promit Arnitan.

Piré le remercia du regard, tandis que Céleste avait déjà les larmes aux yeux.

Arnitan quitta la maison en silence et se dirigea vers l’orée de la forêt interdite.

Patan l’attendait dehors, sa queue battant faiblement. Gabrielle, la guérisseuse, avait veillé sur lui après l’attaque. L’une de ses pattes arrière était fracturée, maintenue par une attelle de fortune : un morceau de bois, des feuilles de Roca, et des ficelles.

Arnitan se pencha pour le caresser.

    — Tu as été si courageux… murmura-t-il.

Le chien leva les yeux vers lui, plein de tendresse. Mais il était évident qu’il souffrait.

Toi aussi, tu es en deuil, pensa Arnitan.

Rif n’était plus là. Partie ? Capturée ? Peut-être morte. Qui pouvait savoir ? Mais elle avait peut-être plus de chances de survivre que Gwenn n’en avait aujourd’hui…

    — Reste ici, mon grand. Repose-toi avant le départ, lui murmura-t-il.

La queue de Patan s’immobilisa. Comme s’il comprenait que ce n’était pas un simple voyage. Que c’était un adieu.

Sans qu’Arnitan n’ait besoin de le lui dire, Patan s’éloigna lentement vers le poulailler, la tête basse, traînant sa patte blessée.

Arnitan, lui, franchit le portail. Un frisson le traversa alors qu’il revoyait son père gisant au sol.

Chaque pas résonnait dans les ruelles dévastées de Krieg. La rue commerçante, les maisons, les toitures : tout ou presque avait été calciné. Seule la boutique de Gabrielle semblait inchangée, comme figée dans le temps.

Les survivants s’activaient en silence, tentant de sauver ce qui pouvait l’être. Mais l’ambiance avait changé. Le village n’était plus un lieu de vie. Il était devenu un tombeau. Un temple du silence. Seuls les bruits lointains de la mer et le murmure des feuilles troublaient cette paix funèbre.

Arnitan atteignit l’écurie. Là non plus, aucun bruit. Plus de sabots, plus de hennissements.

Derrière les restes calcinés de la maison du palefrenier — tué pendant l’attaque —, un cimetière improvisé. Soixante-six tombes, alignées dans la terre encore retournée.

Arnitan lut les noms. Certains faisaient partie de ses souvenirs d’enfant. D’autres, il ne les connaissait qu’à peine. Puis il s’arrêta. Son souffle se coupa.

« Atlan, mari et père aimé par sa famille. »

Une pierre noire, taillée grossièrement, portait l’inscription.

Arnitan s’agenouilla. Tout près. Pour que son père l’entende.

Les larmes brouillaient sa vue. Il baissa la tête.

    — Père… Je sais que tu ne voudrais pas que je m’excuse… mais j’en ai besoin. Tout est de ma faute. J’aurais dû mourir, et pourtant je suis revenu… à cause d’un destin maudit qu’on m’a imposé…

Un sanglot lui coupa la gorge. Il respira profondément.

    — Tu serais encore là. Tu serais avec nous… si tout ça ne m’était pas arrivé…

Soudain, une bourrasque puissante le fit vaciller. Comme un coup de vent furieux.

Père ? pensa-t-il, troublé.

Il se redressa légèrement.

    — Je tiendrai ma promesse. Je protégerai notre famille, quoi qu’il m’en coûte. Je sauverai ce monde. Et je tuerai celui qui a attaqué Krieg. Je te vengerai.

Le vent se calma aussitôt. Une brise douce vint lui caresser le visage, comme une main paternelle.

Arnitan sentit la présence de son père, plus vivante que jamais.

Alors, debout, le regard brûlant d’une détermination nouvelle, il cria :

    — Je te vengerai ! Je protégerai notre famille !

Il s’apprêtait à partir, quand une pensée le retint. Celle de sa mère.

    — Man, Céleste et Piré n’ont pas pu venir. Mais ils t’aiment. Nous t’aimerons toujours. Tu vivras à jamais en nous.

Le vent disparut. Comme si l’âme d’Atlan, apaisée, pouvait enfin s’éloigner.

Mais à cet instant, un bruissement dans la forêt attira son attention.

Instinctivement, Arnitan porta la main à sa dague.

Par-delà les arbres noircis, une silhouette massive s’avança dans la lumière tremblante.

Un loup géant.

Ses yeux rouges brillaient, mais sans la fureur d’autrefois. Il n’avait plus le regard féroce du lac. Non, cette fois… il était presque doux.

Arnitan s’approcha, le souffle court. Il ne l’avait pas remercié. Il lui devait la vie. Et peut-être… qu'il pouvait vraiment y croire. En ce qu’avait dit l’homme mystérieux. En sa force.

Le loup avança à son tour, lentement. Puis s’arrêta, laissant au garçon la dernière distance à franchir.

Arnitan se posta face à lui. Qu’aurait-il pu dire ? Que faire ? Ce n’était pas un chien comme Patan. Mais… il comprendrait, n’est-ce pas ?

    — Je… je voulais te remercier pour ton aide, dit-il.

    — Wolfrharr, le coupa une voix caverneuse.

Arnitan sursauta. Il scruta les alentours. Personne.

Mais la voix était bien là. Ancienne. Profonde. Comme un écho du temps mêlé à un grondement de tonnerre.

Il vient de parler ?! s’étrangla-t-il intérieurement.

    — Bien sûr que je peux parler, jeune Loup, répondit la créature, sa gueule s’ouvrant pour laisser entendre chaque mot distinctement.

Wolfrharr parlait. Sans effort. Avec une clarté étrange. Et Arnitan, stupéfait, ne pouvait que rester figé.

Réussissant à reprendre ses esprits, Arnitan s’emporta :

    — Pourquoi moi ?! Pourquoi m’avoir choisi ?!

Il revoyait les flammes, les cris, la mort à Krieg. Tout ça pour lui.

    — Parce que tu es le garçon qui allait devenir le plus courageux. Parce que tu as un cœur immense, répondit Wolfrharr. C’est la marque du jeune loup.

    — J’aurais dû mourir… murmura Arnitan, tremblant. Si j’étais resté mort, personne ne serait venu attaquer le village. Ils ont tout détruit… pour enlever mon hirondelle, Gwenn…

    — Si tu es en vie, c’est que tu es bien l’élu que Talharr attendait. Tu sauveras la Terre de Talharr de ce qui la menace. Quant à l’hirondelle… je ne l’ai pas sentie en ton amie, dit le loup d’une voix grave.

    — Qu’est-ce que tu racontes ? Je l’ai choisie, moi !

    — Ce n’est pas à toi de faire ce choix, jeune loup. L’hirondelle de Talharr trace sa propre voie. Et je suis certain qu’elle n’était pas à Krieg.

Ces mots frappèrent Arnitan comme des poings dans le ventre.

    — Tu es en train de me dire que… que j’ai envoyé Gwenn dans les bras de l’ennemi ?... bredouilla-t-il, la voix brisée.

Wolfrharr ne répondit pas. Mais dans ses grands yeux rouges, Arnitan lut une compassion silencieuse.

    — Alors je dois aller la sauver. M’aideras-tu ? supplia-t-il.

    — Nous la libérerons. Mais d’abord, nous devons trouver l’hirondelle. Elle est la clé de ton destin. Sans elle, tu ne pourras jamais vaincre l’ennemi, dit Wolfrharr.

    — Non ! Je ne peux pas… Gwenn a été capturée à cause de moi. Des gens sont morts parce que j’ai survécu. Je ne le supporterai pas…

    — Et c’est précisément pour cette raison que tu dois trouver l’hirondelle, dit Wolfrharr. Avec elle, tu vaincras. Je t’aiderai. Jusqu’à la fin de notre destin.

Un long silence suivit.

Arnitan baissa la tête, les pensées embrouillées. Tout se mélangeait en lui : culpabilité, loyauté, devoir. Il voulait sauver Gwenn. Mais s’il croyait Wolfrharr… elle n’était pas l’hirondelle. Alors où chercher ? Et s’il l’abandonnait, ne briserait-il pas sa promesse ?

Il leva les yeux vers le loup.

    — J’ai besoin de temps. Tu as sûrement raison. Mais je dois réfléchir… Je dois comprendre comment m’y prendre, dit-il, d’une voix basse.

    — Je comprends. Continue ton entraînement. Appelle-moi quand tu sauras quoi faire. Je ne serai jamais loin. Mais souviens-toi : bientôt, le temps sera un luxe que nous n’aurons plus, répondit le loup avant de s’enfoncer dans les bois.

Arnitan resta figé, seul. Les paroles du loup résonnaient encore en lui.

Gwenn n’était pas l’hirondelle…

Et pourtant, il avait cru. Dès son réveil, après sa rencontre avec l’homme mystérieux, il l’avait sentie comme sa protectrice. C’était une évidence. Il l’avait choisie sans hésiter.

    — J’ai été stupide… arrogant… Et maintenant Gwenn risque sa vie. Pourquoi ?...

Il serra les poings.

Mais alors une idée lui traversa l’esprit. Si l’homme mystérieux — celui du Krieg sans vie — avait su qu’il était l’élu, alors il savait peut-être aussi qui était l’hirondelle. C’était logique.

Il me le doit… pensa-t-il. Après m’avoir donné ce destin que je n’ai jamais demandé, il me doit bien ça.

Mais comment entrer à nouveau en contact avec lui ? Peut-être que Wolfrharr savait. Pourtant, Arnitan décida de ne pas le rappeler. Pas tout de suite. D’abord, il devait penser à sa famille.

Sur le chemin du retour, les regards bienveillants des survivants croisèrent le sien. Il leur répondit d’un signe de tête.

Ils ne savent pas… songea-t-il, accablé.

Devant la maison, un chariot attendait, attelé à deux chevaux. Myriam, Céleste et Brelan chargeaient les dernières affaires. Piré, encore convalescent, était déjà installé, à côté de Patan.

Arnitan se joignit à eux et aida en silence. Le chargement était maigre, à l’image de ce qu’il restait de leur vie.

Céleste et leur mère prirent place à l’avant du chariot. Brelan attrapa les rênes.

Arnitan, lui, préféra marcher. Il s’attarda. Son regard s’accrocha à la maison.

Le temps était venu.

Derrière lui, sa maison. Les souvenirs. Les rires et les pleurs. La chaleur d’un foyer qu’il ne reverrait peut-être jamais. Devant lui, l’inconnu. La route. Le destin.

Son cœur battait fort. Il savait que rien ne serait plus comme avant.

Reverra-t-il un jour Krieg ? Il l’ignorait. Peut-être. Peut-être pas. Mais il avait fait des promesses.

À son père, tombé en le protégeant.
À sa mère et ses frères et sœurs, qu’il avait juré de préserver.
À Gwenn, qu’il ne laisserait pas tomber.
Et à lui-même, de ne plus jamais fuir.

Sauver Gwenn. Protéger sa famille. Défendre la Terre de Talharr. Et venger tous ceux qu’il n’avait pas pu sauver.

Il se détourna de tout ce qu’il avait connu, les yeux rivés vers l’horizon.

Je réussirai. Ou je mourrai, se dit-il, en avançant vers la forteresse.

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Scribilix
Posté le 28/07/2025
Et voilà qui clot l'arc de Krieg. Au final depuis tout se temps le loup n'était pas loin, surveillant Arnitan en permanence.
La scène d'adieux au père est bien faite et laisse en effet présager une suite au destin d'Arnitan

Un petit point sur la forme :
- Arnitan les suivrait, il n’avait pas d’autres choix. (tu te repetes avec le paragraphe précédent).
Talharr
Posté le 28/07/2025
Il suffisait qu'Arnitan y croit et fasse appel à lui pour qu'il se montre :)
Ah oui sa route est loin d'être fini.

Merci pour l'erreur, décidément je sais pas ce que j'ai fait avec les répétitions aha
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