Chapitre 34 - Marina

   Il a les cheveux châtains et bouclés de sa mère et les yeux bleus de son père. Rien d’autre ne me vient à l’esprit après plusieurs minutes à fixer cette photo.

   Yi s’est posté à mes côtés pendant un moment, j’ai senti son regard sur moi, puis il est reparti. Il n’a pas dû comprendre pourquoi je restais face à ce portrait de famille. Je ne le sais pas moi-même. Je cherche peut-être à déceler quelque chose derrière leurs bouches et leurs yeux rieurs, mais je ne trouve rien. Ils respirent simplement le bonheur. La photo n’a qu’un peu plus d’un an et demi, selon la date indiquée sur le rebord inférieur du cadre. Je ne comprends pas. Comment peut-on passer d’un tel état de bonheur à une absence complète du paysage ?

   Sous ses allures de surfeur, j’essaye de trouver des indices dans les yeux d’Alex, mais j’ai simplement l’impression de me plonger dans les profondeurs d’un océan sans fond. Plus je le regarde, plus je veux croire à la théorie de Kari selon laquelle les membres de l’Assemblée ne peuvent pas mourir sans que les autres le sachent d’une manière ou d’une autre. Je n’ai pas envie qu’Alex soit mort. En prononçant ces mots dans ma tête, je suis surprise de sentir une vague d’énergie me submerger. Je baisse les yeux vers mes mains. Mon don ne peut quand même pas se déclencher inconsciemment ? Il ne se passe rien, la vague s’apaise. Je ne sais pas ce qui vient de se passer, mais je décide de ne pas rester plantée là plus longtemps.

   En longeant le mur du salon pour rejoindre le couloir vers les chambres, je fais attention aux dates sur les cadres. La plus récente date d’il y a un an et demi. Est-ce possible qu’ils aient disparu depuis si longtemps ? Ou s’apprêtaient-ils à ajouter une nouvelle photo au moment de leur disparition ?

   Je me dirige automatiquement vers la chambre d’Alex. Une fois sur le pas de la porte, je prends le temps d’observer la pièce avant d’y entrer. Sacha est déjà ressortie, je l’entends discuter avec David dans la chambre d’en face.

   Les murs bleu ciel donnent l’impression de se trouver sur un nuage. Juste devant moi, des livres, des cahiers et des feuilles éparpillées en vrac recouvrent le bureau. Je m’en approche et je repère aussitôt le matériel aux couleurs de l’école que David et Sacha viennent de mentionner. Il y a même un agenda qui date de l’année dernière. Je le feuillette. Il est complètement vierge. Je fais glisser les pages entre mes doigts pendant un bon moment avant de me rappeler que nous sommes en Australie, ce qui explique que l’agenda soit vide et qu’il commence en janvier. Nous avons atterri de l’autre côté de l’hémisphère, l’année scolaire ne débute qu’en février. Tous les cahiers sont eux aussi intacts, il se préparait pour la rentrée au moment de sa disparition.

   Au-dessus du bureau, un grand panneau en liège expose divers papiers et quelques photos. Sur la plus proche de moi, il y a Alex et un autre jeune qui se tiennent par les épaules. Le même type est sur deux autres clichés. Il a l’air d’avoir le même âge qu’Alex. Je soulève les photos pour voir s’il n’y a pas un nom derrière. Rien. Mais ils ont l’air d’être proches. Sûrement un copain ou même un meilleur ami.

   En me penchant pour examiner ce qu’il y a sur le panneau en liège, j’ai inconsciemment appuyé mes mains sur la chaise de bureau, ou plutôt sur un vêtement posé sur le dossier de la chaise. Je le déplie devant moi pour voir de quoi il s’agit. C’est un pull à capuche bleu marine, qui devait appartenir à Alex vu la taille qu’il fait. Sur la partie gauche de la poitrine à l’avant, il y a un cœur rose qui donne un petit aspect original à ce vêtement sinon entièrement basique. Avant de le reposer, je ne peux m’empêcher de l’approcher de mon nez pour le sentir. Je crois distinguer une légère odeur de lessive, mais il pourrait tout aussi bien s’agir de mon imagination qui me joue un tour. Si ce pull n’a pas bougé depuis un an et demi, il a probablement perdu toute odeur.

   En face de la porte, de l’autre côté du bureau, la fenêtre donne sur le quartier résidentiel. Une multitude de complexes d’appartements luxueux. À gauche, le lit proprement refait. En posant ma main sur la couette, un petit nuage de poussière se forme et s’envole. J’ignore l’armoire au bout du lit et mes yeux se posent sur l’étagère qui occupe le mur le long du couloir. Livres, bandes-dessinées, CD et DVD la recouvrent presque entièrement du sol au plafond.

   Une couverture en cuir marron attire mon regard au milieu des livres. Je pose mes doigts dessus et je tire l’objet dans un nouveau nuage de poussière. Il ne s’agit pas d’un livre, mais d’un carnet, dont les lignes sont restées vierges. C’est seulement en le refermant que je fais attention au dessin sur le cuir : un entremêlement de traits assez difficile à décrire… Un cercle, un Z, une flèche, un quatre, … Tout se mélange et j’ai une impression de déjà-vu, mais je ne reconnais pas ce dessin.

   David entre dans la chambre et vient à mes côtés. Il regarde lui aussi la couverture du carnet et fronce les sourcils.

   - On dirait différents symboles mêlés les uns aux autres ?

   - Oui, c’est ce que je me disais aussi. Tu arrives à en reconnaître un ?

   Il pose son doigt sur le cuir et suit le tracé du cercle, puis de la flèche qui part vers le haut à droite.

   - Le symbole de l’homme.

   Il a raison. Et à l’intérieur, il y a un Z qui semble se transformer en quatre sur la droite, avec la patte verticale du chiffre qui sort du cercle vers le bas.

   - Le Z pourrait être un élément chimique, je suggère à David.

   - Il y a Zn et Zr, mais il n’y a pas Z tout seul, me répond-t-il.

   Je garde les yeux rivés sur ce symbole en promenant mon index sur le relief. David pose une main dans mon dos.

   - Ça va ? Tu as l’air ailleurs depuis qu’on est arrivés ici.

   - C’est tellement étrange d’être dans cet appartement. J’ai l’impression que nous sommes les voleurs.

   - Nous sommes là pour trouver des indices.

   - Je sais, mais je n’arrive pas à me faire à l’idée que toute une famille a disparu depuis si longtemps et que nous arrivons seulement maintenant. Et on a franchement l’air d’être les premiers à partir à leur recherche. Tu ne trouves pas ça dérangeant ?

   - Vu comme ça, si, un peu. Mais depuis une dizaine de jours, je dirais qu’on est plongés dans l’étrange et le dérangeant au quotidien…

   Je regarde David dans les yeux. Je ne peux même pas m’imaginer le voir disparaître comme ça du jour au lendemain. Je n’irais pas bien loin sans mon meilleur ami.

   - Je suis désolée, David.

   - De quoi ?

   - De t’avoir embarqué dans cette aventure impensable.

   - Tu n’as aucune raison de t’excuser. Rappelle-toi ce que je t’ai dit. Je ne te laisserai aller nulle part sans moi.

   Sa main se resserre contre mon dos et je ne m’éloigne pas. J’ai envie de profiter de ce moment de complicité avec mon meilleur ami sans penser au fait qu’il s’agit peut-être de plus que de l’amitié de sa part. Et puis de toute façon, n’est-ce pas normal d’être un peu amoureux de son meilleur ami ? Plutôt que de laisser mes pensées s’aventurer dans cette direction, je recentre la conversation sur ma trouvaille.

   - On devrait le montrer à Paul. Peut-être qu’il saura à quoi correspond ce symbole.

   Nous passons devant la cuisine où résonne tout un tintamarre de vaisselle rythmé par les fouilles de Sacha. Elle y met toute son énergie. Diego est assis au bureau dans le salon, en train d’en ouvrir tous les tiroirs. Paul examine la bibliothèque. Nous l’interpellons et dès qu’il aperçoit la couverture du carnet, il me le prend des mains.

   - Où tu as trouvé ça ?

   - Dans la chambre d’Alex. On se demandait justement si tu savais à quoi correspondait ce symbole.

   - Bingo !, nous interrompt Diego dans un cri, en brandissant du placard du bureau un petit coffre en bois de la taille d’une boîte à chaussures.

   Intrigués, Paul, David et moi nous rapprochons. Diego pose le coffre sur le bureau, mais soupire en voyant le petit cadenas qui bloque l’ouverture.

   - Yi !, crie-t-il alors, du travail pour toi !

   - Pas besoin, intervient Paul alors que Yi arrive dans la pièce accompagné de Kari.

   Sacha nous rejoint aussi au moment où Paul se place devant le coffre et referme sa main sur le cadenas. Le déclic se fait entendre. Nos yeux écarquillés de surprise se posent tous sur lui.

   - Comment tu as fait ça ??, s’exclame Diego.

   - Par télékinésie. C’est un système de fermeture assez simple et un engrenage facile à comprendre et à maîtriser.

   - Pourquoi ne pas l’avoir fait sur la porte de la maison tout à l’heure ? Et sur celle de l’appartement ?, lui demande Yi d’un air étonné.

   - Les serrures de porte sont plus complexes. Et je ne peux pas toujours vous mâcher le travail…

   Diego reporte son attention sur la boîte qu’il ouvre tout doucement, comme si un clown allait en sortir et lui rire au visage. Pas de clown. Il se trouve qu’elle est à moitié vide.

   Il en retire d’abord une petite enveloppe blanche sur laquelle est seulement inscrit « Alex ». Il s’apprête à l’ouvrir, mais il se retient. Il n’ose pas et la passe à Paul, qui lui ne se fait pas prier. Une clef USB lui tombe dans la main lorsqu’il retourne l’enveloppe. Il la remet simplement à l’intérieur et veut la reposer dans le coffre, mais il se fige en voyant le deuxième objet que Diego tourne maintenant dans tous les sens entre ses doigts.

   Il s’agit d’une sorte de palet en bois, d’à peine dix centimètres de diamètre et avec des dessins sculptés dessus : une étoile au milieu et sept autres symboles autour. En le passant à Paul, Diego dit qu’il a le sentiment d’avoir déjà vu quelque chose de semblable quelque part. Paul se contente de sourire.

   - Celui-là ?, dit-il alors en désignant du doigt l’un des dessins sur le bord du cercle.

   Le visage de Diego passe du doute à l’assurance en un instant. Il se lève et va chercher son sabre qu’il avait posé sur le canapé avec nos sacs. Il revient vers nous et nous montre le symbole sur l’étui de son arme. Paul approche le palet en tenant toujours son doigt près du dessin qu’il a désigné à Diego. Ça ressemble à une montagne sur un terrain instable et fissurée sur la hauteur. Exactement identique sur les deux objets.

   - Mon père a fabriqué cet étui, nous explique Diego. Le symbole a toujours été là, mais je n’ai jamais su ce qu’il voulait dire.

   Paul sourit toujours. Ça commence à m’énerver, je me demande ce qu’il trouve drôle dans la situation ! Tous les regards se tournent vers lui dans l’attente d’une réponse. Seul Diego continue à regarder le palet et pointe un deuxième symbole du doigt.

   - Kari, on dirait le dessin sur la porte de ta chambre !

   Je laisse Kari s’approcher pour qu’elle puisse prendre l’objet dans ses mains et mieux l’examiner. Le symbole qu’elle regarde représente une feuille de laurier, gravée juste au-dessus de la montagne fissurée sur la gauche du palet.

   - De fait. C’est le même ! Dans les moindres détails.

   - Et qu’est-ce qu’il signifie pour toi ?, lui demande Paul, qui n’arrête toujours pas de sourire.

   - Je ne sais pas, il a toujours été sur ma porte.

   Sacha, qui n’a encore rien dit mais n’a pas défroncé les sourcils depuis qu’elle nous a rejoints, va ouvrir son sac-à-dos sur le canapé pour en sortir son poignard. Elle déplie devant nous un pan du tissu qui lui sert d’étui. Un autre symbole. Qui se trouve aussi sur le palet, à droite cette fois, deux symboles après la feuille de laurier. Il représente une goutte d’eau avec un flocon à l’intérieur et une sorte de vague qui l’entoure. Sacha explique ce qu’elle sait du dessin sur l’étui de son poignard.

   - C’est ma grand-mère qui l’a brodé. Quand elle me l’a offert, elle m’a dit que dans les situations difficiles, il me suffirait de le regarder pour y puiser ma force.

   Le visage de Paul est toujours accaparé de ce sourire muet et il lève les yeux vers Yi comme s’il attendait de lui qu’il soit le prochain à prendre la parole. Mais Yi a l’air complètement perdu. Sourcils froncés, les yeux fixés sur l’objet de la discussion, le rictus de sa bouche exprime clairement le doute et l’incompréhension. Le sourire de Paul s’efface un instant pour laisser place à une sorte de moue interrogative, puis il s’explique enfin.

   - Ce sont vos symboles.

   Il a toute notre attention. Même David écoute comme s’il fallait qu’il retienne la leçon par cœur.

   - Chacun d’entre vous a un symbole en relation avec son don, continue-t-il en posant son doigt sur la montagne fissurée. Diego, le don de maîtrise du sol. Kari, les plantes.

   Paul continue en suivant les symboles dans le sens des aiguilles d’une montre. En haut, au-dessus de la feuille de laurier, il désigne une flamme.

   - Yi, le feu. Sacha, l’eau, poursuit-il en pointant la goutte d’eau.

   Il repart soudain sous le symbole de Diego, à gauche, et nous montre une sorte de vague qui part sur la droite, divisée en trois ondées.

   - Marina, le vent.

   Son doigt se déplace de nouveau sur la droite, sous la goutte d’eau, où est gravée une spirale qui flotte au-dessus d’un croissant de lune à l’horizontal.

   - Mon symbole, la télékinésie.

   Son index termine son chemin sur le dessin entre le mien et le sien : le même que celui sur le carnet que j’ai trouvé dans la chambre d’Alex, cet entremêlement de traits que je n’arrivais pas à identifier.

   - Et le symbole d’Alex, le métal.

   - Les autres sont assez logiques, mais à quoi correspond celui d’Alex ? Il s’agit bien de symboles liés entre eux ?, interroge alors David.

   - Oui, c’est bien ça, lui répond Paul. Vous voyez le symbole de l’homme, qui est aussi celui de Mars, ajoute-t-il en suivant le tracé du cercle et de la flèche en haut à droite. Et le symbole de Mars correspond également à celui du fer.

   - Et le Z et le quatre ?, continue David.

   - Ce ne sont ni un Z ni un quatre, mais le symbole de Jupiter et celui du zinc, un autre métal.

   Nous restons un instant à observer cet objet qui regroupe nos sept symboles autour d’une étoile à sept branches, chacune dirigée vers l’un d’entre eux. Je ne suis pas vraiment surprise de n’avoir jamais vu le mien, puisque mes parents m’ont caché l’existence même de l’Assemblée et de mon pouvoir. Dans le cas de Yi, c’est un peu plus surprenant et je vois sur son visage qu’il se pose lui aussi des questions. Pourquoi n’aurait-il jamais vu son symbole alors qu’il est probablement le mieux informé de nous tous au sujet de l’Assemblée, de son histoire et de ses objectifs ? Est-ce que ses parents pensaient eux aussi le protéger en le lui cachant ? Qu’y a-t-il à cacher exactement ? Les symboles n’ont pas l’air d’avoir de pouvoirs particuliers… Ils représentent simplement chacun d’entre nous. À moins qu’il n’y ait encore quelque chose que nous ne sachions pas.

   J’interroge Paul.

   - À quoi servent-ils ?

   - Vos symboles ? Je ne sais pas, je ne pense pas qu’ils servent à quoi que ce soit. Comme le disait Sacha, ils représentent votre force.

   - Contrairement à ce que disait ma grand-mère, je n’ai pas vraiment le sentiment d’être plus forte en le regardant, lui rétorque Sacha.

   - Un simple symbole ne peut pas stocker votre force, mais il vous la rappelle.

   - Comme un logo, ajoute David. Vous avez chacun votre propre logo.

   Je reste avec Yi à examiner le palet pendant que les autres reprennent les fouilles de l’appartement. Il ne dit pas un mot et n’a toujours pas défroncé les sourcils. Je finis par lui poser la question qui me brûle les lèvres.

   - Tu te demandes pourquoi tu ne l’as jamais vu ?

   - Plutôt où je l’ai déjà vu. J’ai l’impression de connaître ce symbole, mais je suis incapable de m’en rappeler. Et je ne suis pas du genre à oublier facilement.

   Yi replace le palet dans le coffre avec la petite enveloppe et le referme. Personne n’a rien trouvé de plus dans l’appartement. Nous récupérons nos affaires, Yi prend le coffre et nous décidons de partir vers notre prochaine destination : l’école. En prenant mon sac dans lequel j’ai mis le carnet en cuir, mes yeux se posent de nouveau sur la photo de famille accrochée au mur. C’est plus fort que moi. Pendant que les autres sortent, je décroche le cadre du mur et en retire la photo.

   Paul me voit faire et il repart subitement dans le couloir pour en revenir quelques instants plus tard avec le pull bleu marine d’Alex sur le bras.

   - Nous avons besoin de quelque chose qui lui appartient.

   - Le carnet sera plus utile, non ?

   - On peut prendre les deux, je crois que personne ne nous le reprochera.

   Sur le pas de la porte, je pose une dernière fois mon regard sur cet appartement qui semble avoir été quitté subitement par toute une famille qui respirait la joie de vivre. Mais une famille qui cachait aussi un secret qui a certainement causé sa disparition.

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Eryn
Posté le 29/06/2020
Je rebondis sur le commentaire de Renarde : après tout, on est pas obligé de faire que des paires...
Sinon, je trouve encore une fois que l'histoire avance, mais on sent que c'est un peu lent et j'ai envie qu'on aille plus vite. C'est intéressant l'histoire des symboles, mais ils mettent un peu de temps à percuter je trouve.
Sans ça, j'ai vraiment envie qu'ils retrouvent Alex... ça leur suffit pas le pull ?
Schumiorange
Posté le 29/06/2020
Je note pour la lenteur, c'est une des questions principales pour la prochaine relecture globale.
Le truc, c'est que comme les personnages sont narrateurs, j'aime cette idée que le lecteur soit à leurs côtés et avance avec eux, et donc au même rythme qu'eux. Et malheureusement, ils ne comprennent rien à rien et découvrent les choses à la vitesse d'un troupeau d'escargots, mais c'est aussi ce qui me semble le plus réaliste. Ce serait beaucoup trop beau que toutes les pièces du puzzle s'emboitent du premier coup !

Pour Alex, est-ce que le pull suffit ? C'est toute la question...
Eryn
Posté le 30/06/2020
Bon dans ce cas je suis d'accord avec ton commentaire ^^
Renarde
Posté le 13/06/2020
Coucou Schumiorange,

J'ai l'impression que Marina est liée à Alex comme Yi l'est à Sacha. Mais ça me perturbe, vu qu'ils sont sept. Il y a en a un qui n'est soit lié à personne, soit lié à tous... J'aurais tendance à dire la télékinésie vu que ce n'est pas un élément en soi. Bref, là, je fais des combinaisons et des hypothèses hasardeuses depuis un moment dans ma tête sans grand succès :p

Ce chapitre est assez triste. Tu nous fais bien ressentir ce vide via les yeux de Marina. Heureusement que l'épisode des symboles nous sort un peu de cette mélancolie ! Même si là aussi, je me demande ce qu'il se passe avec Yi.

Et je suis d'accord avec Marina, c'est étrange que personne ne soit intervenu depuis si longtemps. Ni famille, ni amis, ni collègues, ni voisins ? Que cache donc la famille d'Alex ?
Schumiorange
Posté le 13/06/2020
Salut Renarde,

Tu as mis le doigt sur le truc qui cloche, ils sont 7, ce n'est pas du tout pratique pour faire des paires... Alors est-ce qu'ils sont liés en paires ou simplement tous ensemble avec des liens plus forts entre certains membres ?
Je m'arrête là avant d'en rajouter trop à ta réflexion : )

Pour ta dernière question, c'est une première impression. Tu auras quelques réponses au fil du temps. Enfin, j'espère !
annececile
Posté le 13/06/2020
Ce chapitre me plait beaucoup! Les symboles, la recherche de leur sens, on l'a certainement vu ailleurs mais tu t'appropries la chose et meme si on reconnait des symboles, c'est vraiment original et specifique a ton histoire.

J'aime aussi les emotions de Marina, ce qu'elle ressent dans cette maison en pensant a cette famille disparue. Tout ca est bien amene et on la suit dans ce ressenti qui donne une "epaisseur" a l'histoire. Il ne s'agit pas seulement de batailles, mais de vies a proteger ou a pleurer...
Schumiorange
Posté le 13/06/2020
Un petit commentaire mais un grand coup de pouce pour ma motivation ! Merci : )
Tu touches exactement deux points où j'étais un peu dans l'incertitude.

Pour les symboles, je pense que je ne lis pas assez de littérature fantastique pour être directement influencée. Au moment où je les ai intégrés, je les ai même dessinés (chose que je ne fais jamais !) pour essayer de penser chaque symbole par rapport à son "propriétaire".

Et de fait, il y a bien plus que des batailles, ce qui explique aussi le rythme un peu lent parfois. J'aime bien faire réfléchir un peu mes personnages ! Je suis contente que ça passe bien.

J'espère ne pas trop te faire attendre pour la suite !
annececile
Posté le 13/06/2020
Un nombre impair de personnages, c'est tres bien! (reaction a ta reponse du commentaire precedent) Henri James conseillait toujours de choisir un nombre impair "pour echapper au conformisme de la narration". C'est une bonne chose de nous stimuler l'imaginaire plutot que de nous donner des pairs. S'ils etaient 6 ou 8, meme sans savoir encore "qui va avec qui", on aurait un peu trop le sentiment d'une stabilite au lieu d'un mouvement. 7, c'est tres bien! Enfin, c'est juste mon avis! :-) BOn courage pour la suite...
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