Chapitre 36 : Julie – Le palais

- Pourquoi il m'appelle "mon garçon" ? s'énerva Auguste.

Julie se figea. C'était vraiment tout ce qu'il avait retenu du discours du roi ? Il fallait qu'il insiste justement là-dessus, le seul sujet qu’elle aurait préféré éviter.

- Tu dois rester ici, dit Julie. Le palais n'est pas un endroit pour...

- Les enfants ? s'exclama Auguste. Je ne suis plus un môme !

- Les humains, termina Julie. La mort vit là-bas.

- Je vais là où tu vas, s'insurgea Auguste.

- Tu viens de le dire : tu n'es plus un enfant. Tu t'en sortiras très bien sans moi.

- Si je suis un adulte, alors je peux choisir et je veux t'accompagner.

- Et perdre tes amis ?

- Je m'en ferai d'autres, assura Auguste.

Il était vrai qu'il n'avait aucune difficulté à rejoindre un groupe social.

- Il n'y aura personne avec qui te lier d'amitié ! Les Vampires refuseront et les initiés ne survivent pas plus de quelques mois !

- Ton rôle ne sera-t-il pas de faire changer cela ?

- Ça me prendra probablement des années ! En attendant, tu seras tout seul. Ta vie est ici, dans cet endroit merveilleux où tu es en sécurité. Pourquoi vouloir quitter le paradis ?

- C'est vrai que tu n'as pas besoin de moi, cingla Auguste d'une voix froide. Tu l'as, lui !

Il désigna le canapé vide de sa main gauche. Julie se plia en deux de douleur. Il lui aurait mis un uppercut au ventre que l'effet aurait été le même.

- La façon dont il te touche... poursuivit Auguste. Je croyais être le seul. Va donc le rejoindre et recevoir de lui l'affection dont tu as tant besoin. Puisque tu ne veux plus de moi, va-t-en !

Julie se figea, incapable de répondre quoi que ce soit. Auguste se leva et partit s'enfermer dans sa chambre, non sans claquer sa porte, le son résonnant loin dans les murs.

Julie resta seule, sans bouger. Elle était censée préparer ses affaires. Elle n'avait aucune idée de quoi prendre. Qu'allait-elle trouver à l'arrivée ? Aurait-elle besoin de quoi que ce soit ? Inutile d'emmener des vêtements si elle en trouvait sur place. Aucun de ses habits ne portait une quelconque symbolique.

Elle se leva pour attraper un cadre, la représentant elle avec son fils. Ce n'était pas une photo mais un tableau peint par un des artistes de Musawa, un Vampire au talent incroyable. Il participait aux événements de la cité. Julie parvenait à travailler avec lui malgré son dégoût et il ne lui tenait pas rigueur de ses grimaces et mouvements de recul face à lui. Tout le monde avait fini par s'y faire.

Julie était triste de quitter Musawa. Elle s'y était faite avec le temps. Et puis aller au palais... Quelle horreur ! Un endroit où l'espérance de vie d'un humain dépassait rarement une année. Pourquoi Auguste ne comprenait-il pas qu'il valait mieux pour lui rester ici ?

Et sa crise de jalousie ! Il la pensait réellement heureuse de retrouver Chris ? Elle aurait préféré s'enfuir à des millions d'années lumières. Chris était le seul au monde à pouvoir lui faire du mal... et du bien aussi, mais elle n'en voulait pas, pas de lui, plus jamais. Elle irait au palais sans Auguste et se passerait à tout jamais de contact charnel.

 

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Julie attendait sur la place centrale. La navette ne tarderait plus, lui avait promis Sophie.

- Tu es sûre que tu ne veux rien emmener d'autre ? demanda Juliette en arrivant près d'elle.

Julie ne tenait que le portrait de son fils et elle.

- Tu veux que j'amène quoi ? croassa Julie.

Elle n'avait pas dormi de la nuit et ne se sentait pas d'humeur bavarde.

- Il n'y a rien au palais, vraiment rien, prévint Juliette. Tu devrais...

- Le roi me veut en galère. Cela me donnera plus d'énergie pour obtenir ce que dont j’ai besoin.

- Certes, mais là, c'est violent !

- Ce que le roi veut...

Juliette ne la contra pas.

- Tu comptes m'accompagner ? demanda Julie.

- Aller au palais ? Non merci. Il n'y a rien pour moi là-bas.

- Il y a Chris, la taquina Julie.

- Il aime bien venir à Musawa, indiqua Juliette.

Ah bon ? Julie ne l'y avait pourtant jamais vu avant la veille. Elle crut volontiers la maire qui souriait, perdue dans ses pensées, probablement d'ordre sexuel.

Julie vit la navette descendre, toujours aussi silencieuse. À peine un souffle d'air fut-il déplacé durant l'atterrissage. La porte s'ouvrit et une rampe descendit.

- Si tu ne vas jamais au palais alors je suppose que c'est un adieu, dit Julie. Merci pour ton accueil et ta bienveillance à mon égard.

- De rien. Nous prendrons soin de ton fils, lui assura Juliette.

- Je sais m'occuper de moi, gronda Auguste.

Son ombre fila pour pénétrer dans la navette.

- Auguste ? s'étrangla Julie.

- On y va ! ordonna Sophie qui poireautait en haut de la rampe, ses doigts tapotant le mur avec agacement.

- Mais... Auguste ! Sors de cette navette !

Son fils ne prit même pas la peine de lui répondre.

- Il a fait son choix, constata Juliette.

- Le choix de mourir ? grogna Julie.

- Il a le droit de se suicider, dit Juliette.

- Il ne va pas mourir ! gronda Sophie. Sa Majesté va le déclarer intouchable dès son arrivée. Il ne laissera pas quiconque faire du mal à son fils. Allez, maintenant, on y va !

- Son fils ? s'étrangla Auguste en réapparaissant en haut de la rampe.

- Super. Merci, Sophie, ironisa Julie.

- Il fallait bien qu'il l'apprenne ! Comme ça ou autrement... souffla Sophie en haussant les épaules.

- J'aurais préféré autrement, marmonna Julie.

- Son fils ? répéta Auguste. Chris est mon père ? Je suis... prince ?

Julie en eut les larmes aux yeux. Elle aussi avait supposé cela lorsque Malika était venue lui annoncer sa grossesse, seize ans plus tôt. Auguste n’imaginait pas à quel point il était loin du compte. Sophie explosa de rire.

- Qu’est-ce qu’il y a de drôle ? s’énerva Auguste.

- Comme si moi, j’étais une princesse ! ricana Sophie. N’importe quoi !

- Chris est mon père, répéta Auguste en fixant ses yeux marron sur Julie. Pourquoi tu ne me l’as jamais dit ? Est-ce que les autres le savaient ? J’ai dû passer pour un imbécile quand je disais combien ça me pesait que tu refuses de m’en parler.

- Les Vampires le savent, je suppose. Les humains, non, indiqua Julie.

Encore un poids du côté de l’inégalité, malgré toute la bonne volonté de Juliette.

- Pourquoi ne me l’avoir pas dit ? accusa encore Auguste.

- Je ne voulais pas te faire souffrir. Il n’a aucune envie d’intervenir d’une manière ou d’une autre dans ta vie.

- Apparemment pas, rétorqua Auguste. Il est venu me proposer de te suivre. Je n’étais pas certain d’avoir pris la bonne décision. Maintenant, c’est sûr ! Je vais au palais pour côtoyer mon père.

- Il ne s’occupe déjà pas de ses filles… murmura Julie.

- Il s’occupe de nous ! répliqua Sophie, outrée. Il est très présent durant notre éducation. Il mange avec nous tous les jours.

Julie l’ignorait. Elle en resta figée, bouche bée, incapable de poursuivre. Auguste sourit, arrogant et ravi d’avoir gagné cet échange. Il retourna à l’intérieur, les yeux brillants de fierté. Julie monta la rampe et la porte se ferma derrière elle. Elle resta là, peu désireuse de retrouver Auguste dans le salon principal.

- Tu veux faire le trajet depuis le cockpit ? proposa Sophie.

- Volontiers, répondit Julie, surprise que la femme en noir le lui propose.

Elle la suivit jusqu’à une porte qui s’ouvrit seule devant les deux femmes. Les deux sièges étaient déjà occupés mais Julie savait qu’elle pouvait rester debout sans risque : les passagers à l’intérieur des navettes ne ressentaient rien durant le déplacement.

Sous ses yeux apparut Musawa. La pilote appuya sur quelques touches et la navette décolla, offrant une vue panoramique de la ville. Julie observa la nature et les villages et soudain, sans prévenir, l’espace apparut pour laisser voir une bulle de savon flottant dans le vide intersidéral.

Julie en frémit. Et dire qu’elle vivait là-dedans depuis des années. Les ingénieurs de Baptiste avaient intérêt à ne pas s’être plantés dans leurs calculs. La navette se détourna pour foncer vers une autre bulle arc-en-ciel, non loin, elle aussi dans le vide sidéral.

Julie contempla l’espace lointain. Il ne ressemblait pas à ce qu’elle savait qu’on pouvait voir depuis les stations spatiales terriennes ou depuis la lune. L’espace n’était pas noir parsemés de points blancs. Il était rouge.

- Nous sommes au milieu d’une nébuleuse, d’où la couleur sang.

- La teinte parfaite pour des Vampires, s’amusa Julie.

Les femmes en noir ne réagirent pas. La navette creva la bulle et Julie découvrit une immense forêt. Du vert, du marron, du jaune, de l’ocre mais aucun bâtiment.

La navette atterrit dans une clairière et Sophie sortit du cockpit.

- Merci, dit Julie aux pilotes avant de suivre la femme en noir dehors.

Julie fut envahie par les cris des oiseaux, les cliquetis des insectes, le bruissement des feuilles des arbres sous un vent doux invisible, le vert de la végétation luxuriante, les arc en ciel de fleurs, le marron des troncs touchant le ciel. Elle s’avança et ses chaussures s'enfoncèrent à peine dans une herbe humide et fraîche.

Auguste, sorti en premier, regardait autour de lui, un peu hébété.

- Ils sont drôlement silencieux ces véhicules ! admira-t-il. Il est où, le palais ?

- Par là, dit Sophie en désignant les arbres de la main.

- Super, dit Auguste en s’enfonçant dans la forêt dans la direction indiquée.

- Tu veux bien me servir de guide ? demanda Julie à Sophie.

Elle ne se sentait pas du tout de se déplacer seule dans ce lieu inconnu.

- Non. Je suis censée être invisible. Elle va s’en charger.

La femme en noir disparut pour céder la place à une blonde au visage dissymétrique. Elle venait de sortir de derrière quelques arbres. Julie repéra instantanément le pendentif autour de son cou. Le peu de vêtements portés ne permettait de toute façon pas de le cacher.

- Bonjour, salua la blondasse.

Julie ne répondit rien. Elle détestait les dociles. À Musawa, les humains n’étaient pas des initiés. Aucun n’avait prêté allégeance aux Vampires, n’avait envie de leur offrir leur cou, ne considérait Chris comme Dieu.

Julie grimaça. Si Auguste rencontrait les initiés et que ces derniers parvenaient à le convaincre, alors Auguste se considérerait lui-même comme un demi-dieu. Pas de quoi rassurer la jeune femme.

- Je m’appelle Cynthia, se présenta l’initiée. On m’a demandé de vous guider. Où souhaitez-vous vous rendre ?

- Au palais, annonça Julie.

- Vous êtes au palais, répondit la blonde.

Julie regarda autour d’elle, soupira ostensiblement puis attendit.

- Le bâtiment vous voulez dire ? Pardonnez-moi. Aucun humain n’y va jamais sans invitation d’un Vampire. Il n’y a rien là-bas. Et comme tout cet endroit s’appelle aussi le palais, je n’ai pas… Enfin bref. Excusez-moi. Je vous mène à la salle du trône.

La blonde s’enfonça dans les bois. Julie ne repéra aucun chemin mais elle choisit de faire confiance en l’initiée qui semblait très bien savoir où elle allait. Julie vit une biche sauter au loin, entendit de nombreux chants d’oiseaux, fut envahie de moucherons et autres bestioles. Des écureuils, des lapins, pas de quoi rassurer Julie.

- Il y a des loups dans cette forêt ?

- Et des renards, des lynx et des ours. Mais les ingénieurs de Baptiste les éloignent des zones habitées.

Julie fit une moue peu rassurée avant de se dire qu’il était idiot d’avoir peur des loups quand un prédateur bien plus dangereux arpentait ces bois.

Au détour d’un arbre, Julie s’arrêta devant une statue particulièrement réaliste. Elle observa l’homme dont les vêtements voletaient sous le vent léger. Sa peau blanche, son absence totale de mouvement, ses yeux clos, le réalisme était total.

- Un statufié, indiqua la blonde.

- Statufié ? répéta Julie sans comprendre.

- Un Vampire qui a décidé de se perdre dans ses pensées.

- Comment ça ? demanda Julie en détaillant la statue qui, apparemment, n’en était pas une, n’osant pas la toucher.

- Ils peuvent revenir à la vie n’importe quand, mais ceux-là ont atteint leur objectif et le revivent encore, et encore, et encore. C’est comme si votre rêve ultime était de sauter en parachute et que vous aviez réussi à le faire mais que vous aviez failli y passer. Je pense que vous allez préférer revivre le souvenir plutôt que de recommencer. Ils font pareil.

Julie plissa les paupières. À quoi bon devenir immortel sinon pour profiter de la vie ? Julie imaginait l’éternité entourée de monde, à découvrir des peuples, des pays, des langues, des musiques, des danses ou à étudier les infiniment petits et grands, certainement pas murée dans le silence et l’immobilisme.

- Les statufiés sont nombreux ? demanda Julie.

Chris lui avait demandé de rendre le palais attractif. Ceux désireux de rester immobiles pour l’éternité en faisaient partie. Elle allait devoir les intégrer dans sa vision d’un paradis pour Vampires.

- Aucune idée. Je n’ai jamais pris la peine de compter. Beaucoup. J’en croise souvent.

Cet endroit, dans un univers lointain, offrait la sécurité à ces êtres en quête de calme et de sérénité. Ici, pas de tueurs de Vampires prêts à surgir à n’importe quel moment.

La marche reprit. Julie en était déjà à vingt-deux statufiés lorsqu’elle lança :

- C’est encore loin ? On marche depuis une bonne heure !

- Nous en sommes à peu près à la moitié.

Julie râla.

- Elle n’aurait pas pu se poser plus près, cette navette ?

- Les pistes d’atterrissage ont été placées là-bas, dit Cynthia en haussant les épaules. Le palais a été conçu par les Vampires pour les Vampires. Ils se déplacent sans difficulté alors je suppose qu’ils s’en moquent. Ce trajet, ils le font en moins d’une minute.

- Sauf que ce faisant, ils consomment de l’énergie. Nombreux sont les Vampires à se réserver pour un besoin vital.

Elle rajouta cela à la liste des choses à faire : améliorer les transports au palais ou déplacer le palais afin qu’il touche les pistes d’atterrissage ou déplacer les pistes d’atterrissage.

- Ils s’en fichent, répliqua la blonde en haussant encore les épaules. Du sang, ils en ont autant qu’ils veulent.

- Combien y a-t-il d’initiés au palais ? interrogea Julie.

- Un millier, je dirais, pourquoi ? demanda Cynthia qui ne voyait visiblement pas le rapport.

- Je suppose que les Vampires se nourrissent de vous, précisa Julie.

- Non, ricana la blonde comme si Julie venait de dire une blague très drôle. Nous sommes immondes. Ils nous mordent pour jouer mais ne boivent pas. Leur nourriture se trouve dans des poches, directement en provenance du bétail des fermes.

- Bétail ?

- Des êtres humains élevés dans les fermes des laboratoires, répondit Cynthia sur un ton guilleret comme si elle parlait de vaches, de cochons ou de poules. Ils sont sélectionnés pour leur bon goût, leur grande quantité de sang, leur résistance aux maladies, leur longévité et d’autres merveilleuses choses encore assurant une excellente rentabilité.

Julie comprit que Cynthia était plus que ravie de savoir la faim des prédateurs rassasiée par quelqu’un d’autre qu’elle. Elle avala difficilement sa salive.

- Je n’aimerais pas être née là-bas, assura Julie. Ça ne te dérange pas ?

- Qu’ils se servent sur le bétail ?

Julie acquiesça. Les lèvres de Cynthia formèrent une moue boudeuse.

- Si ! Je suis tellement déçue. Jamais aucun d’eux ne boira mon sang. Je ne suis bonne qu’à ouvrir les jambes. J’aimerais tellement les servir davantage !

Julie resta incrédule une seconde, se demandant si son interlocutrice se moquait d’elle, puis comprit que l’initiée était réellement désolée. Elle aurait voulu se faire mordre. Les dociles fanatiques n’avaient de cesse de la surprendre.

- Les Vampires boivent le sang du bétail depuis des poches, répéta Julie. Pourquoi ne pas se servir directement à la source ?

- Nul ne peut entrer dans les fermes en dehors des éleveurs. C’est zone interdite.

Se nourrir depuis une poche de sang. Voilà une chose qu’Elijah n’aurait pas supporté.

- Pas étonnant qu’ils s’amusent à vous mordre pour le plaisir, lança Julie. Les Vampires sont des chasseurs, des prédateurs. Ce mode de nutrition ne leur convient pas.

- Peut-être… Je ne sais pas… Je n’en ai jamais entendu se plaindre. Apparemment, le sang en provenance des fermes est un délice.

- Pourquoi davantage de Vampires ne viennent-ils pas au palais juste pour pouvoir le consommer en ce cas ? interrogea Julie.

- Parce que c’est chiant à mourir par ici, indiqua Cynthia. Il n’y a rien à faire, aucune activité, à part jouer avec des initiés et encore, dès qu’un Vampire devient trop méchant, il est envoyé au dôme.

- Le dôme ? répéta Julie.

- Je ne sais pas, admit Cynthia qui semblait le regretter.

Julie plaça dans sa mémoire de se renseigner sur ce « dôme ». Elle devait connaître la concurrence pour gagner en efficacité.

- Que font les Vampires – autres que statufiés - de leur journée ?

- Ils se font chier. La plupart se contentent de venir saluer le roi puis s’en vont.

Julie hocha la tête. Cela corroborait les dires du roi tout en expliquant la raison de l’engouement soudain de l’événement où Julie avait rencontré Sa Majesté : ce dernier était là, tout simplement. Peu important la qualité du divertissement. Si Chris s’y trouvait, les Vampires rappliqueraient. Julie mit cela dans un coin de sa tête avant de revenir au moment présent.

- Où sont les fermes ? demanda Julie qui les supposait se trouver dans une autre bulle.

- Dans les laboratoires, répondit Cynthia.

Julie lui envoya un regard profond.

- Le palais est constitué de plusieurs lieux. Le bâtiment central est le palais en lui-même, où se trouve la salle du trône, commença Cynthia. En périphérie se trouvent les laboratoires. De ce lieu, la plupart des gens ne voient que la porte d’entrée. C’est ultra sécurisé et seuls ceux qui y travaillent peuvent s’y rendre et encore, seulement à des moments précis. Beaucoup d’initiés y passent leurs journées.

« Les initiés travaillent au palais, comprit Julie. Les Vampires utilisent leurs talents. » Elle se demanda en quoi exactement. Cela pourrait lui être utile. Elle ne coupa cependant pas la blonde qui expliquait tout en marchant.

- Au sud se trouve la pouponnière, dont vous ne verrez également que la porte d’entrée. Seuls le roi, sa femme et leurs filles peuvent s’y rendre.

Julie hocha la tête, se créant une carte mentale de son nouveau lieu de vie.

- Pour terminer, le quartier des initiés, où nous vivons, mangeons, dormons. Ah et bien sûr, la zone d’atterrissage mais vous en venez alors vous le savez.

La salle du trône, le lieu de vie des humains et deux endroits interdits au public : c’était peu dire qu’il n’y avait rien en ce lieu. Julie comprit qu’elle allait avoir du boulot. Elle gambergea pendant tout le reste de la marche, durant laquelle elle n’adressa plus un mot à l’initiée qui la laissa penser en paix.

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